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Title:
PROTECTION DEVICE FOR PREVENTING A SURFACE, SUCH AS THE SKIN, FROM SUFFERING ANY EXTERNAL STRESSES, THEREBY AVOIDING ANY DAMAGE TO SAID SURFACE, IN PARTICULAR PRESSURE ULCERS
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2023/021257
Kind Code:
A1
Abstract:
The present invention relates to a device for protecting a predetermined at-risk surface (9), said device being able to prevent said surface from suffering any external stresses, said device comprising: - a first rigid component (8), called a concentrator, which is able to support said external stresses and of which the surface of projection on the surface (9), perpendicular thereto, is at least equal to said at-risk surface (9), - at least one second component (10) having a deformable part and called a transmitter, supporting and immobilizing the concentrator (8) at least radially, and said transmitter, receiving the forces resulting from the stresses exerted on the concentrator (8), maintains the latter at a minimum height (h) above said at-risk surface (9), when the concentrator (8) transmits said forces to it, and - at least one third component (11), called an effector, which is able to be arranged against a bearing surface (3) referred to as neutral, surrounding at least the at-risk surface (9) without covering it, and which is able to take up the forces that the concentrator (8) transmits to it via the transmitter (10) in order to distribute them by pressure exerted on said neutral bearing surface (3).

Inventors:
AYACHE GIL-JACQUES (FR)
AZADIAN PASCAL (FR)
Application Number:
PCT/FR2022/051577
Publication Date:
February 23, 2023
Filing Date:
August 11, 2022
Export Citation:
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Assignee:
BLUE HEALTH COMFORT SAS (FR)
International Classes:
A61F13/00; A61F13/06
Domestic Patent References:
WO2018038402A12018-03-01
Foreign References:
EP2161011A12010-03-10
US4667666A1987-05-26
US2367690A1945-01-23
US20100312159A12010-12-09
US7815616B22010-10-19
CN211932856U2020-11-17
EP2161011A12010-03-10
Attorney, Agent or Firm:
NOVAGRAAF TECHNOLOGIES (FR)
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Claims:
REVENDICATIONS

1. Dispositif de protection d’une surface prédéterminée (9), dite à risque et définissant une surface « S » de la peau (4) d’un patient, empêchant celle-ci de supporter toutes contraintes extérieures, telles que de pression et de cisaillement, apte à être posé sur la dite peau (4) pour prévenir et protéger la survenue ou l’aggravation de dommages consécutifs à l’exercice des dites contraintes sur la dite surface prédéterminée à risque (9) et comportant une première pièce (8) rigide, appelée concentrateur, supportant les dites contraintes extérieures et dont la surface de projection sur la surface prédéterminée à risque (9), perpendiculairement à celle-ci, est au moins égale à surface S, caractérisé en ce que le dispositif comporte également : au moins une deuxième pièce (10) appelée transmetteur, supportant et bloquant au moins radialement le concentrateur (8), recevant les forces résultant des contraintes exercées sur celui-ci et constituée d’au moins une pièce rigide de forme allongée, dont l’extrémité proximale est liée au concentrateur (8) et prend en charge les forces exercées sur le dit concentrateur et dont une partie au moins dépasse radialement de la périphérie de la surface S avec une forme de longueur et d’inclinaison par rapport au concentrateur (8), qui maintient celui-ci à une hauteur minimum (h) au-dessus de ladite surface S, lorsque le concentrateur (8) lui transmet les dites forces, lequel transmetteur transfert celles-ci en dehors de la surface S prédéterminée (9) à risque, et au moins une troisième pièce (11 ), appelée effecteur, apte à être disposée contre une surface d'appui (3) dite neutre, de surface au moins égale à 50% de celle de la surface S prédéterminée à risque (9), et située en dehors de celle-ci et donc sans la recouvrir, la partie de la surface de contact du dit effecteur (11 ) contre la surface neutre d’appui (3) étant de forme adaptée à celle-ci, et cet effecteur (11 ) prend en charge les forces que le concentrateur (8) lui transmet par le transmetteur (10) dont l’extrémité distale prend appui pour cela à l’intérieur de la surface de l’effecteur (11 ), et les répartit en pression exercée sur la dite surface neutre d’appui (3), qui supporte ainsi les forces dues aux contraintes externes, sans créer ou aggraver des dommages sur la peau (4) du patient correspondant à cette surface neutre d’appui (3).

2. Dispositif de protection d'une surface prédéterminée (9) à risque suivant la revendication 1 caractérisé en ce que l’effecteur (11 ) est en forme de quasi couronne qui entoure la surface prédéterminée à risque (9) et le transmetteur (10) prend appui le long d’une ligne qui suit la forme périphérique de l’effecteur (11 ) et qui partage la surface de celui-ci en deux parties de surface quasi égale.

3. Dispositif de protection d'une surface prédéterminée (9) à risque suivant la revendication 1 caractérisé en ce que l’effecteur (11 ) est constitué de plusieurs parties ou pads répartis de part et d’autre de la surface prédéterminée à risque (9) et le transmetteur (10) est constitué d’au moins autant de bras que de pads et dont les extrémités distales prennent appui de façon directe ou indirecte aux centres de gravité des surfaces de ces pads.

4. Dispositif de protection d'une surface prédéterminée (9) suivant l’une quelconque des revendications 1 à 3 caractérisé en ce que le concentrateur (8) et le transmetteur (10) sont solidaires et fixés l’un à l’autre.

5. Dispositif de protection d'une surface prédéterminée (9) à risque selon l’une quelconque des revendications 1 à 4 caractérisé en ce qu’il comporte :

- une matrice principale (1 ) apte à supporter la force générée par les contraintes externes exercées sur le dispositif, évidée (2) au droit de la surface prédéterminée (9) à risque et apte à être positionnée et disposée autour de celle-ci,

- un système de fermeture (6) de la partie évidée (2) réalisé par un matériau respirant et imperméable et constituant avec la matrice principale (1 ) une « mise sous cloche protectrice » de la surface prédéterminée (9) à risque.

6. Dispositif de protection d'une surface prédéterminée (9) à risque selon la revendication 5 caractérisé en ce que la matrice principale (1 ) comporte un mécanisme de maintien (5), disposé autour de sa partie évidée (2), d’une épaisseur au moins égale à une hauteur prédéterminée (d), dite distance de sécurité, et ayant une résistance à la déformation nécessaire pour assurer ladite distance de sécurité (d) lorsque les contraintes externes sont exercées sur le dispositif.

7. Dispositif de protection d'une surface prédéterminée (9) à risque selon l’une quelconque des revendications 5 et 6 caractérisé en ce que la base de la matrice (1 ) en contact avec la surface neutre d’appui (3) est recouvert d’un matériau apte à constituer sous cette base une pellicule d’étanchéité (7) avec la surface neutre d’appui (3).

8. Dispositif de protection d'une surface prédéterminée (9) à risque selon la revendication 7 caractérisé en ce que, les fermetures (6 et 7) de la partie évidée (2) de la matrice principale (1 ) plaçant la surface prédéterminée à risque (9) sous atmosphère contrôlable, il comporte des instruments de mesures contrôlant les facteurs d’état et d’évolution de cette atmosphère.

9. Système de positionnement et de maintien d’un dispositif de protection d'une surface prédéterminée (9) à risque suivant l’une quelconque des revendications 1 à 8 caractérisé en ce qu’il comporte une matrice réalisée en divers matériaux, qui intègre le dit dispositif et qui est adaptée d’une part à la morphologie de la zone considérée réunissant ladite surface prédéterminée à risque (9) et ladite surface d’appui (3) neutre et d’autre part à la destination fonctionnelle globale du dit dispositif, lequel système de positionnement et de maintien d’une part assurant la portabilité du dit dispositif et d’autre part permettant un positionnement précis et un maintien en place de celui-ci.

Description:
DESCRIPTION

TITRE : DISPOSITIF DE PROTECTION APTE A EMPECH ER UNE SU RFACE, TELLE QU E LA PEAU , DE SU PPORTER TOUTES CONTRAINTES EXTERIEU RES ET AINSI A PREVENIR TOUT DOMMAGE SU R CELLE-CI, EN PARTICU LIER LES ESCARRES

Domaine technique de l’invention

La présente invention concerne un dispositif de protection d’une surface prédéterminée apte à empêcher celle-ci de supporter toutes contraintes extérieures, telles que de pression et de cisaillement.

L’invention concerne plus particulièrement un dispositif de protection apte à être posé sur une partie de la peau d’un patient pour prévenir et protéger celle-ci contre les dommages occasionnés par la mise en pression prolongée (tels qu’escarres, douleurs périnéales...) mais l’utilisation du dispositif suivant l’invention peut être plus large et adapté à la protection non seulement de toute surface biologique comme la peau, et tel que par exemple pour être porté par des automobilistes, ou adapté à une selle de moto, ou encore utilisé comme vêtement de confort pour soulager certaines zones du corps ou même pour la peau des animaux, mais aussi de toute surface non biologique.

Arrière-plan technique

Pour une des applications principales de l’invention, à savoir les escarres, celles-ci sont des plaies survenant chez des personnes fragilisées suite à une compression des tissus à l'endroit de zones où les os sous-jacents affleurent. Cette compression provoque un processus de diminution ou un arrêt du flux sanguin dans les vaisseaux capillaires appelé ischémie. L’hypoxie des tissus survient alors en une à deux heures et l'escarre s'installe, d'abord sous forme d'une rougeur (érythème persistant) qui va évoluer vers l’apparition de plaies plus ou moins profondes, qui peuvent devenir purulentes, et entraîner la nécrose des tissus.

L’intensité, la durée et le gradient de pression favorisent les escarres. Plus la pression est élevée, plus l’escarre se constitue rapidement. Il suffit d’une compression forte et/ou prolongée exercée sur les tissus entre les saillies osseuses et un plan plus ou moins dur pour provoquer une diminution du débit sanguin capillaire - phénomène connu sous le nom d’ischémie. En effet quand la pression exercée sur les capillaires avoisine la pression interne du flux sanguin de l’ordre de 32 mmHg alors ceux-ci se ferment et l’apport en oxygène diminue conduisant à une hypoxie tissulaire et à une altération des tissus cutanés appelée escarre - du grec echara « croûte ».

Un certain nombre de facteurs impactant est à l’origine de la survenance d'escarres, et peut contribuer à l’aggraver ou bien la diminuer. On distingue les facteurs exogènes et les facteurs endogènes qui favorisent le terrain de la survenance d'escarres, et qui contribuent à l’aggravation ou bien à la diminution des risques.

Les facteurs exogènes de nature mécanique (pression cisaillement, et frottement) agissent directement sur la survenue des escarres quand le terrain physiologique est favorable : ils sont liés à l’interaction entre le patient et son environnement avec éventuellement des facteurs locaux aggravants comme la macération.

Les facteurs endogènes de nature intrinsèque ou clinique favorisent le terrain physiologique propice à la survenue d’escarre. - citons notamment : immobilité, âge, état nutritionnel, état de la peau, incontinence, pathologie affaiblissant l’organisme, déshydratation, etc.

L’escarre survient principalement (80% des cas) dans la région du bassin - sacrum, pli interfessier, trochanter et ischions - et dans la région du pied - talons et malléoles.

Des protocoles de soins sophistiqués sont mis en place combinant le recours à des dispositifs médicaux de décharge, à une pharmacopée adaptée au stade de gravité, et à des changements de positions des patients fréquemment opérés par les personnels soignants. Ainsi une étude statistique récente a montré une corrélation forte entre la fréquence de repositionnement et l’incidence des escarres : incidence de 8% pour un repositionnement opéré toutes les 2-3 heures, à comparer à 13% pour un cycle de 4-6 heures.

Un défaut dans le protocole - mauvais positionnement sur les dispositifs, dispositif inefficace, application tardive des soins, etc. - et l’état de la peau se dégrade rapidement jusqu’à l’escarre, . Puisque la pression est l’une des causes principales exogène de survenance d’escarres, toutes les stratégies actuelles de prévention convergent vers la nécessité d’effectuer une décharge de pression, par le choix de matériaux viscoélastiques ou en évidant les dispositifs (matelas, coussins, cales) au droit des zones à risque de développer une escarre, ou au droit de l'escarre déclarée.

Mais la décharge ne prévient pas le risque de cisaillement qui demeure. La prise en compte des forces de cisaillement est pourtant d’autant plus fondamentale, que celles-ci représentent 3 fois plus de danger de survenance d’escarres que les forces de pression. Comme l'assistance continue aux patients n'est pas possible et que les patients bougent, même ceux ne souffrant pas de dérangements neuronaux, inévitablement des déports d’escarres dans les zones limitrophes surviennent à cause d’un mauvais positionnement, des modifications de la position des patients entre deux interventions des personnels de soin, un report de pression, ou un contact prolongé avec un élément du lit comme les barres de protection ou même le plis d’un drap.

Par ailleurs, la mise en oeuvre des protocoles s’avère lourde autant en termes de mobilisation des personnels soignants que de conséquences pour ces personnels telles des lombalgies chroniques à l’origine de la majorité des troubles professionnels et de la moitié des accidents du travail dans le secteur de la santé.

La majorité des solutions proposées sont des supports - matelas, coussins, cales - réalisés dans des matériaux structurés ou bruts conçus pour diminuer la pression. Il n'est donc pas surprenant de trouver de nombreux brevets de dispositifs anti-escarre reposant sur l’évidement des supports au droit des zones à risques d’escarres afin d’éliminer la charge : on peut citer dans ce domaine la demande de brevet PCT WO2018/038402 de la société coréenne One For Ail décrivant un support de type matelas, pour un patient allongé afin de prévenir des ulcères décubitus, qui constituent un cas très fréquent d’escarres rapporté dans la littérature brevets pour les personnes devant rester immobiles en position allongée ; le support décrit dans cette demande de brevet PCT est composé d’une pluralité de couches de rembourrage comportant un mécanisme de distribution de pression corporelle et des trous traversant formés dans chaque couche de rembourrage, la taille du trou traversant formé dans une couche de rembourrage supérieure étant plus petite que la taille du trou traversant la couche de rembourrage inférieure adjacente de manière à être en communication l'un avec l'autre.

Mais cela suppose que le patient soit bien positionné sur un tel support et ne bouge pas. D’autres solutions reposent sur la motorisation d’un cycle alterné de gonflage / dégonflage de modules constituant le support. Ceux-ci ne sont préconisés que pour les cas sévères et les patients fortement immobilisés. En cas de panne de la motorisation, l’escarre peut survenir en deux heures.

Par ailleurs : pour les escarres du talon et du pied en général, ainsi que pour la protection des plaies sur la voûte plantaire, il existe des dispositifs adaptés, qui font encore l’objet de nombreux brevets déposés tel que la demande de brevet chinois CN211932856 publié en 2020 par l’Hopital Zhongnan de l’Université de Wuhan qui décrit un coussin de décompression maintenu sur le pied par un manchon d'orteil et une bande de fixation entourant la cheville, le corps de ce coussin de décompression étant relié également de manière fixe à un coussin de talon et comprenant au moins une ouverture à l’endroit de la plaie, un coussin en éponge pouvant être mis dans la cavité avec du gel de silice afin d’apporter un certain confort au patient, pour les escarres du sacrum, il a été spécifiquement développé une cale de décubitus, cylindre en mousse à section triangulaire de la longueur du matelas qui permet de caler le patient en position latérale à 45°, puis de l’autre côté toujours à 45° après changement de position par les personnels soignants. Une tendance relevée dans l’analyse des dépôts de brevets récents relatifs aux matelas anti-escarres (voir exemple du brevet PCT cité précédemment) est de réaliser une décharge centrale plus prononcée obtenue par évidement simple ou multiple, par emploi de mousse mono ou multicouche de moindre résistance à la compression - ce qui pose encore le problème du bon positionnement du patient - morphologie, taille, compatibilité avec position assise, glissé avant, ...

Pour la région du sacrum, aucune solution satisfaisante pour réaliser la décharge n’existe à ce jour. De plus pour les escarres du sacrum, un autre problème vient se surajouter pour les personnes souffrant d’incontinence ou auxquelles on met une couche en prévention de fuite : il s’agit des risques de macération accrus par les urines et des risques de contamination par les selles, qui fragilisent la peau et qui, en cas de plaie, vont l’infecter et assombrir le pronostic d’évolution de l’escarre.

Enfin, quand l’escarre a évolué vers un stade présentant des risques de morbidité élevé, il existe une dernière technique lourde à mettre en oeuvre, dite de « pression négative » Pour cela, un pansement spécialement réalisé est raccordé à une source de dépression et à un système de recueil des exsudats.

La prévalence moyenne de l’escarre en France - c’est-à-dire le pourcentage des personnes hospitalisées souffrant d’escarres - est estimée à 8,6%, tandis que son incidence - c’est-à-dire le pourcentage de personnes dont l’escarre s’est déclarée alors qu’elles étaient hospitalisées pour une autre raison - est de 4,3%. Les estimations pour la France sont de 300 000 escarres par an survenant en établissement hospitalier ou en résidence médicalisée, et de 150 000 pour les patients hospitalisés à domicile: et le taux de morbidité en France est estimé à 14 000 décès par an mais il s'agit certainement d'un minorant car par exemple pour un patient qui décède suite à l'infection d'une escarre mais qui avait été hospitalisé pour une autre pathologie, c'est généralement cette dernière qui sera retenue comme cause du décès.

En matière d’enjeux économique en France, le coût annuel du traitement des escarres est de 3,35 milliards d’euro soit près de 2% des dépenses totales de santé.

Il s’agit donc d’un enjeu de santé majeur pour lesquels des développements importants sont espérés pour proposer des solutions efficaces de prévention et traitement qui répondent aux faiblesses des dispositifs existants qui offrent une décharge partielle, et une efficacité qui dépend du positionnement du patient sur le support et réclame un grand nombre de repositionnements opérés chaque jour par les personnels soignants.

Le marché mondial de l’escarre représente plusieurs millions de patients atteints chaque année et on constate une croissance annuelle régulière. En 2021 , pour les Etats-Unis, on estime que les escarres affecteront 3 millions de personnes et le coût annuel pour le système de Santé y est évalué à 25 milliards de dollars.

On connaît par ailleurs certes des pansements pour couvrir des plaies sans contact avec celles-ci comme décrit par exemple dans le brevet EP2161011 publié le 10/03/2010 qui enseigne un capuchon rigide et un support non adhésif de ce capuchon dont le bord périphérique s’appuie sur ce support auquel il est relié d’une manière séparable ou non, lequel support étant un vêtement, un sous-vêtement, une culotte, un bas... mais un tel « couvre-plaie » n’est pas utilisable, et du reste ne l’a jamais été depuis plus de 12 ans qu’il est connu, comme dispositif de protection de surface à risque de survenue de dommages tels que les escarres, car d’une part le capuchon rigide, qui protège certes la plaie, appuie directement par son bord périphérique sur le pourtour de la plaie et peut rapidement créer ainsi des dommages dans cette zone, et d’autre part étant lié à un support qui peut être un vêtement, un sous-vêtement,..., il peut se déplacer avec ce support qui, de par sa nature, peut bouger quand la personne qui le porte change de position, et donc ne plus couvrir la plaie qu’il est censé protéger et même au contraire peut alors la blesser davantage !

Résumé de l’invention

Le problème posé est ainsi de réaliser un dispositif de protection qui à la fois permette de: supprimer tout contact sur la surface à protéger, telle que la peau, et les effets des contraintes extérieures telles que de frottement, de cisaillement et de pression et cela non seulement dans les zones à risques de survenue ou d’aggravation de dommages, tels les escarres, les douleurs périnéales mais aussi dans les zones périphériques à risque de déport desdits dommages, et rester indépendant de la position adoptée par le patient, tout en réduisant les besoins de changement de position au strict confort des patients.

Une solution au problème posé est un dispositif de protection d’une surface prédéterminée dite à risque de la peau d’un patient et définissant une surface « S », empêchant celle-ci de supporter toutes contraintes extérieures, telles que de pression et de cisaillement, apte à être posé sur la dite peau pour prévenir et protéger la survenue ou l’aggravation de dommages consécutifs à l’exercice des dites contraintes sur la dite surface prédéterminée à risque, en particulier les escarres et les douleurs périnéales, et comportant : une première pièce rigide, appelée concentrateur, supportant les dites contraintes extérieures et dont la surface de projection sur la surface prédéterminée à risque et donc à protéger, perpendiculairement à celle-ci, au moins égale à la surface S, et tel que ce dispositif comporte en outre : au moins une deuxième pièce appelée transmetteur, supportant et bloquant au moins radialement le concentrateur, recevant les forces résultant des contraintes exercées sur celui-ci, et constituée d’au moins une pièce rigide de forme allongée, dont l’extrémité proximale est liée au concentrateur et prend en charge les forces exercées sur le dit concentrateur, et dont une partie au moins dépasse radialement de la périphérie de la surface S avec une forme de longueur et d’inclinaison, par rapport au concentrateur, qui maintient celui-ci à une hauteur minimum au-dessus de ladite surface S, lorsque le concentrateur lui transmet les dites forces lequel transmetteur transfère celles-ci en dehors de la surface S prédéterminée à risque, d’au moins une troisième pièce, appelée effecteur, apte à être disposée contre une surface d'appui dite neutre, de surface au moins égale à 50%, et de préférence plus de 100%, de celle de la surface S prédéterminée à risque, et située en dehors de celle-ci et donc sans la recouvrir, la partie de la surface de contact du dit effecteur contre la dite surface neutre d’appui étant de forme adaptée à celle-ci, et cet effecteur prend en charge les forces que le concentrateur lui transmet par le transmetteur, dont l’extrémité distale prend appui pour cela à l’intérieur de la surface de l’effecteur, et les répartit en pression exercée sur la dite surface neutre d’appui qui supporte ainsi les forces dues aux contraintes externes, sans créer ou aggraver des dommages sur la peau du patient correspondant à cette surface neutre d’appui .

Suivant les caractéristiques ci-dessus le dispositif de protection de surface est dit système de report de pression ou de contraintes externes, qui sinon s’appliqueraient sur la surface prédéterminée à risque et y créeraient ou y aggraveraient des dommages, vers la surface d’appui dite neutre qui supporte alors ces contraintes ou pression externes sans création ou aggravation de dommages d’autant plus que la surface de cette surface d’appui neutre est importante Selon d’autres caractéristiques de l’invention, le dispositif de protection d’une surface prédéterminée à risque comporte également:

- une matrice principale supportant la force générée par les contraintes externes exercées sur le système en particulier par celui-ci-dessus de report de pression qui peut être posé sur cette matrice, évidée au droit de la surface prédéterminée à risque et apte à être positionnée et disposée autour de celle-ci, un système de fermeture de la partie évidée réalisé par un matériau respirant et imperméable et constituant avec la matrice principale une « mise sous cloche protectrice » de la ladite surface prédéterminée à risque .

Dans un mode particulier de réalisation, ladite matrice principale comporte également un mécanisme de maintien, disposé autour de la partie évidée de la matrice principale, d’une épaisseur au moins égale à une hauteur prédéterminée, dite distance de sécurité, et ayant une résistance à la déformation nécessaire pour assurer ladite distance de sécurité lorsque les contraintes externes sont exercées sur le dispositif,

Ainsi la présente invention répond au problème posé exposé précédemment et apporte également, comme la description ci-après le précise, des fonctionnalités nouvelles telles que pour l’application principale de l’invention: décharge totale des contraintes extérieures telles que de frottement, de cisaillement et de pression, qui sinon s’exerceraient directement sur la surface prédéterminée à risque et sans risquer de déporter les dommages consécutifs à ces dites contraintes extérieures, tels des escarres, sur d’autres surfaces que celle à risque; maintien des conditions de cette décharge quelle que soit la position de la surface à risque à protéger, en particulier quand le patient change de position, notamment celles entraînant une forte concentration de pression sur la surface à risque à protéger et cela grâce à la portabilité que permet le dispositif ; confort et efficacité accrus par la mobilité permise par cette portabilité du dispositif. mise sous cloche protectrice de la surface à protéger hors pression, hors cisaillement, hors frottement, hors macération. contrôle de l’évolution des dommages tels que des escarres sans avoir à enlever le dispositif - ce qui apporte ainsi un gain pour les personnels soignants - facilité de mise en oeuvre et d’inspection, diminution significative du besoin ou de la fréquence de changement de position.

Il faut cependant noter que éléments constitutifs de l’invention dépassent le seul champ des escarres et peuvent par exemple trouver des applications pour le soin des plaies existantes, pour la prévention d’irritation purulente ou non de la peau, mais aussi dans d’autres domaines, pour apporter soulagement dans des cas de position douloureuse - par exemple position assise en voiture, en moto ou en vélo, ou position assise de la vie de tous les jours - voire pour les expéditions de longue durée comme les projets de voyage sur la planète Mars, ou même pour la protection de toute surface biologique ou non.

Par ailleurs le dispositif suivant l’invention peut être intégré dans des supports destinés à la prévention des escarres - tels que coussins, sièges, matelas, oreillers ... - ou au confort postural d’assise.

Brève description des figures

Dans la suite de la description, nous faisons référence, dans le cadre de l’application principale de l’invention, à la prévention des escarres, mais comme indiqué précédemment cela n’est pas réducteur du champ d’application et d’autres modes de réalisation sont possibles dans le cadre de la portée de la présente invention.

Ainsi dans les exemples de réalisation et d’application décrits ci-dessous, on désignera en particulier comme patient une personne souffrant d’un risque de survenance d’escarres, d’une escarre ou de toute autre forme de plaies sous surveillance médicale mais l’utilisation du dispositif suivant l’invention peut être plus large et par exemple destiné à soulager les personnes souffrant de douleurs sacro-périnéales, être porté par des automobilistes, ou adapté à une selle de moto, ou encore utilisé comme vêtement de confort pour soulager certaines zones du corps.

D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaitront au cours de la lecture de la description détaillée ci-après de plusieurs exemples de réalisations et pour la compréhension de laquelle on se reportera aux dessins annexés, dans lesquels :

[ Fig . 1 ] - la figure 1 est une vue en coupe simplifiée d’un premier mode de réalisation de l’invention ;

[Fig.2] - la figure 2 est une vue en coupe simplifiée d’un deuxième mode de réalisation de l’invention incluant celui représenté sur la figure 1 et une partie matrice principale évidée fermée ; [Fig .3] - la figure 3est une vue générale d’une partie 14 du corps d’un patient pour lequel on peut positionner différents dispositifs suivant l’invention, grâce à un même sous- vêtement de type short (non représenté) adapté à la partie 14 du corps considérée, sur cinq zones spécifiques pouvant être sujettes à escarres, telle que le sacrum 19, les ischions 17 et les trochanters 18.

Description détaillée de l'invention

Pour la description de l'invention et la compréhension des revendications, on adoptera à titre non limitatif, par convention et sans référence limitative à la gravité terrestre l’orientation horizontale comme celle de la surface à protéger qui est considéré ici comme une zone de peau et l’orientation verticale comme celle perpendiculaire à celle-ci (et définissant des positionnements comme supérieur, inférieur, au-dessus, au-dessous...). Dans la description qui va suivre, des éléments identiques, similaires ou analogues seront désignés par les mêmes chiffres de référence.

Le dispositif de report total de pression suivant la présente invention repose sur la distinction préliminaire de régions de la surface de peau d’un patient considérées en « surfaces prédéterminées dites à risque » et en « surfaces d’appuis dite neutres ».

Tel qu’utilisé dans le texte, le terme « surface prédéterminée à risque » désigne toutes les régions de la surface de la peau du patient présentant, en cas de mise sous contraintes extérieures - telles pression, cisaillement, frottement - un risque de survenue ou d’aggravation de dommages tels que les escarres, les douleurs périnéales.... En périphérie de ces surfaces prédéterminées à risque, il peut exister des surfaces de peau de déport du dommage, qui sont désignées par le terme « surfaces prédéterminées à risque étendues ».

Tel qu’utilisé dans le texte, le terme « surface d’appui neutre » désigne toutes les régions pour lesquelles la masse musculaire et graisseuse est suffisante pour absorber des contraintes normales sans entraîner une survenue ou une aggravation desdits dommages.

Les surfaces d’appui neutres utiles pour réaliser un déport de pression depuis les surfaces prédéterminées à risque devront préférentiellement se situer dans la proximité de ces dernières : on parlera alors de « surfaces d’appui neutres associées » aux surfaces prédéterminées à risque. On distingue les surfaces d’appui neutres à forte portance - dont la surface est grande au regard de celles des surfaces prédéterminées à risque, par exemple dans la région sacrée - des surfaces d’appui neutre à forte portance - dont la surface constituée par celle des grands fessiers est le double de celles des surfaces prédéterminées à risque. Le dispositif de protection, suivant l’invention, d’une surface prédéterminée 9 à risque de la peauet définissant une surface « S », empêchant celle-ci de supporter toutes contraintes extérieures, telles que de pression et de cisaillement, et est apte pour cela à être posé sur la peau 4 d’un patient pour prévenir la survenue ou l’aggravation de dommages consécutifs à l’exercice des dites contraintes sur la peau, en particulier les escarres ou les douleurs périnéales, sur la dite surface prédéterminée 9 à risque. Ce dispositif comporte, quel que soit son mode de réalisation et d’une manière connue, une première pièce 8 rigide, appelée concentrateur, supportant les dites contraintes extérieures et dont la surface de projection sur la surface prédéterminée à risque 9, perpendiculairement à celle-ci, est au moins égale à la surface S.

Premier exemple de réalisation : Le premier mode de réalisation suivant la figure 1 est le plus simple à réaliser car, selon l’invention, le dispositif comporte également : au moins une deuxième pièce 10, pouvant avoir une partie déformable et appelée transmetteur, supportant et bloquant au moins radialement le concentrateur s, et ledit transmetteur recevant les forces résultant des contraintes exercées sur le concentrateur 8 ; cette deuxième pièce 10 est constituée d’au moins une pièce rigide qui peut comporter une partie déformable : cette pièce rigide est de forme allongée, dont l’extrémité proximale est liée du concentrateur 8, et prend en charge les forces exercées sur le dit concentrateur 8 ; et une partie au moins de cette deuxième pièce 10 dépasse radialement de la périphérie de la surface « S », avec une forme de longueur et d’inclinaison, par rapport au concentrateur 8, qui maintient celui-ci à une hauteur minimum h au-dessus de ladite surface « S » 9, lorsque le concentrateur 8 transmet lesdites forces au transmetteur 10, qui transfère celles-ci en dehors de la surface S prédéterminée à risque (9)et au moins une troisième pièce 11 , appelée effecteur, apte à être disposée contre une surface d'appui 3 dite neutre, de surface au moins égale à 50%, et préférentiellement de plus de 100%, de celle de la surface S, et située en dehors de celle-ci sans la recouvrir, la partie de la surface de contact du dit effecteur 11 contre la dite surface d’appui neutre 3 étant de forme adaptée à celle-ci, et cet effecteur 11 prend en charge les forces que le concentrateur 8 lui transmet par le transmetteur 10 dont l’extrémité distale prend appui pour cela à l’intérieur de la surface de l’effecteur 11 , et les répartit en pression exercée sur ladite surface neutre d’appui 3 qui supporte ainsi les forces dues aux contraintes externes, sans risque de survenue ou d’aggravation des dommages sur la peau du patient correspondant à cette surface neutre d’appui 3.

Cette surface neutre d’appui 3.est ainsi située en périphérie de la surface 9 prédéterminée à risque, de façon contigüe ou non, d’un seul tenant ou composée de la réunion de plusieurs sous-surfaces contigües et/ou disjointes : elle est dite associée à la surface 9 prédéterminée à risque

Ce dispositif de protection de surface suivant l’invention est un système de report total de pression dont les fonctionnalités permettent d’une part d’encaisser les fortes concentrations de pression et de cisaillement exercées, dans le cas de l’application antiescarres, dans certaines configurations de posture du patient, pour lesquelles une partie significative du poids du corps est supportée sur une portion très réduite du corps et d’autre part de supprimer les risques de déport d’escarres.

Le concentrateur peut-être une pièce rigide pleine ou évidée en son centre, de très faible épaisseur - de l’ordre de 3 mm - dans un matériau de bonne rigidité soit de forme plane et indéformable soit de forme concave pour lui conférer des caractéristiques de ressort - par exemple en fibre de carbone ou trame enduite d’une résine, ou encore métal, ou bois thermoformé, etc. - ce qui lui permet d’absorber une partie de la déformation lorsqu’il supporte les contraintes extérieures.

Le rôle du transmetteur 10 est de constituer une fonction ressort et pour cela il peut être constitué :

- soit de plusieurs éléments ou pattes (tel que quatre ou cinq pour le sacrum, deux pour chacun des trochanters), qui sont répartis à la périphérie du concentrateur 8, leurs extrémités supérieures 12 pouvant être fixées à celui-ci par exemple par collage ou soudure, ou encore par système de rotule permettant une rotation si l’on veut conférer souplesse et mobilité transversale à l’ensemble et de façon à permettre un accompagnement non agressif de la surface neutre d’appui 3 pour éviter les cisaillements, et de façon à répartir au mieux les efforts de pression et de cisaillement, et leurs extrémités inférieures 13 pouvant être munies par exemple de terminaisons arborescentes ou palmées ; en ce cas l’effecteur 11 peut alors être constitué également de plusieurs parties ou pads répartis de part et d’autre de la surface prédéterminée à risque 9 et le transmetteur 10 est constitué d’au moins autant de bras que de pads et dont les extrémités distales prennent appui, de façon directe ou indirecte, aux centres de gravité des surfaces de ces pads pour assurer un bonne répartition de la force d’appui qui se transmet alors en pression pouvant être considérée égale sur toutes les surfaces de chaque partie de l’effecteur 11 et donc de la surface neutre d’appui 3.- soit comme sur cette figure 1 , d’une seule couronne ou quasi couronne en forme de tronc de cône, dans l’orifice central de laquelle est situé et fixé, par son bord supérieur 12, le concentrateur 8 : l’effecteur 11 est alors également en forme de couronne ou quasi couronne, épousant la forme de la surface neutre 3 de peau sur laquelle il s’appuie, et entoure alors la surface prédéterminée à risque 9, et le transmetteur 10 prend appui le long d’une ligne qui suit la forme périphérique extérieure de l’effecteur 11 et qui partage la surface de celui-ci en deux parties de surfaces quasi égales entre elles, assurant ainsi un bonne répartition de la force d’appui qui se transmet alors en pression pouvant être considérée égale sur toute la surface de l’effecteur 11 et donc de la surface neutre d’appui 3

Le transmetteur 10, ou chaque élément ou patte qui le compose, est de forme pouvant être plate mais de préférence concave avec la concavité orientée vers le haut (comme sur la figure 1 où la concavité de la partie conique du transmetteur 10 est orientée vers le haut) ou vers le bas (l’essentiel étant que le transmetteur maintienne par sa déformabilité le concentrateur 8 à la hauteur minimum h voulue au-dessus de ladite surface à protéger 9).

La forme de la partie de l’effecteur 11 en contact avec la surface d’appui 3 de la partie du corps qui reçoit l’effecteur 11 est telle qu’elle est apte à épouser cette surface d’appui 3 correspondant à la morphologie de la partie du corps du patient sur laquelle il trouve appui.

L’effecteur 11 peut être muni d’un patin anti cisaillement sur sa partie en contact avec la surface neutre d’appui 3. Le concentrateur 8, le transmetteur 10 et l’effecteur 11 peuvent être réalisés d’une seule pièce constituant alors une « nappe de report de pression » réalisée par exemple avec une trame tissée enduite, sur laquelle les directions des fibres, ainsi que la matière d’enduction sont aptes à conférer les caractéristiques dynamiques de d’élasticité et de la rigidité recherchées pour chacune des zones dédiées de la trame - zone de concentration 8, zones de transmission 10, zones d’effecteurs 11.

Dans une autre variante de réalisation, en particulier pour le sacrum, le concentrateur 8 et le transmetteur 10 sont solidaires et fixés l’un à l’autre, constituant ainsi une seule pièce, ou encore être structurellement réalisés d’une seule pièce, réalisée dans un matériau semi rigide (tel que bois, fibres de carbones, matériau plastique, etc), enveloppée dans un matériau semi souple qui absorbe la pression et le cisaillement, et recouverte à l'extérieur d'un matériau souple, imperméable, respirant et lavable; et les extrémités inférieures 13 du transmetteur 10 (quand celui-ci est constitué au moins de deux pattes, et quatre dans le cas du sacrum pour que celles-ci s'appuient vers le haut et vers le bas et de part et d'autre de la colonne vertébrale) ou bord inférieur (quand le transmetteur est constitué d’une seule couronne tronconique) s’appuient sur l’effecteur 11 qui est une pièce plane épousant la surface de la peau 4 sur laquelle elle est apte à être posée.

Ainsi le dispositif suivant l’invention permet de transmettre la totalité des efforts exercés sur le concentrateur 8, par le transmetteur 10, vers les effecteurs qui sont au contact de surfaces d’appui externes 3 correspondant à des parties du corps pouvant supporter la totalité de la pression exercée sur le concentrateur 8 car ces parties du corps sont d’une part constituées de masse graisseuse et musculaire sans partie osseuse affleurant et d’autre part de surface portante beaucoup plus grande que celle du concentrateur 8 qui est de faible portance.

Deuxième exemple de réalisation

Ce deuxième mode de réalisation de l’invention suivant la figure 2 inclut le premier mode de réalisation de la figure 1 , disposé tel que représenté ici sur une matrice principale 1 , mais il pourrait aussi recouvrir celle-ci et l’effecteur 11 disposé autour de cette matrice 1 sans s’appuyer dessus pour reporter les efforts au-delà sur des zones encore plus éloignées de la surface prédéterminée à risque 9 et constituant alors des surfaces neutres d’appui 3 étendues :

- cette matrice principale 1 est en forme de cylindre, réalisé dans un matériau apte à supporter la force générée par les contraintes externes exercées sur le dispositif soit ici par l’intermédiaire de l’ensemble concentrateur 8, transmetteur 10 et effecteur 11 constituant un système de report total des contraintes, et elle est évidée 2 autour de son axe au droit de la surface 9 à protéger et est apte à être positionnée et disposée autour de celle-ci,

- un élément de fermeture 6, qui peut être amovible ou non, de la partie évidée 2 est réalisé dans un matériau respirant et imperméable et constitue avec la matrice principale 1 une « mise sous cloche protectrice » de la zone à protéger

- et si nécessaire en complément du système de report de pression, un mécanisme de maintien 5, disposé dans l’épaisseur de la matrice principale 1 et autour de la partie évidée 2 de celle-ci, est lui-même d’une épaisseur inférieure à celle de la matrice 1 et au moins égale à une hauteur prédéterminée d, dite distance de sécurité, et il est réalisé dans un matériau ayant une résistance à la déformation nécessaire pour assurer ladite distance de sécurité d lorsque les contraintes externes sont exercées sur le dispositif,.

On notera que la détermination de la hauteur d, dite distance de sécurité, doit tenir compte de la hauteur minimum h assurée également par le transmetteur 10 quand celui-ci est placé sur la matrice principale 1 comme sur les figures (et en ce cas suivant la remarque ci-après à ce sujet, la matrice 1 peut ne pas comporter de mécanisme de maintien 5), et quand le concentrateur 8 est placé au-dessus mais avec l’effecteur 11 autour de cette matrice 1 , la hauteur h minimum assuré par le transmetteur 10 et celle d du mécanisme de maintien 5 doivent être compatibles, les deux pouvant se compenser.

Si le concept de l’évidement 2 sur toute l’épaisseur du/des matériaux constitutifs de la matrice principale 1 au droit de la surface à protéger 9 est connu et préconisé dans la plupart des dispositifs actuels, ainsi que dans certains cas une fermeture 6 de la parie évidée 2 de la matrice principalel qui empêche tout corps externe - solide, liquide - d’entrer en contact avec la surface à protéger 9 le dispositif suivant la présente invention comporte en plus un mécanisme de maintien 5, qui est un élément faiblement compressif, pour maintenir une distance de sécurité d suffisante et empêcher tout contact de la surface à protéger 9 avec un support externe- matelas, chaise, coussin, drap, etc. - du patient lors d’un cycle dynamique de pression, choc, changement de position, etc.

De plus la base de la matrice 1 en contact avec la surface neutre d’appui 3 de la peau 4 peut comporter ou être recouverte d’un matériau biocompatible adéquat apte à constituer sous cette base une pellicule d’étanchéité 7 avec la surface d’appui neutre 3, et ce matériau assurant aussi la respirabilité, on évite toute contamination de la surface prédéterminée à risque 9 par tout contaminant superficiel pouvant venir de l’extérieur du dispositif, notamment les urines et selles pour les dispositifs disposés dans la région sacrée.

La forme cylindrique de la section de la partie évidée 2 est déterminée par la forme et l’étendue des escarres pouvant survenir ou de la plaie à soigner - par exemple une forme ovoïde pour la région sacrée et une forme circulaire pour les talons et les malléoles : la surface de cette section 2 est à minima supérieure à l’étendue de la surface « S » de la surface prédéterminée à risque 9.

La matrice principale 1 peut être par exemple constituée d’un matériau plein ou compartimenté, d’un mono-matériau, d’un matériau composite, d’une structure mono ou bicouche, ou encore d’une combinaison de ces options de matériaux: le choix dépend de la localisation de la surface prédéterminée à risque 9 et du contexte, de façon à conférer à la matrice 1 les caractéristiques de souplesse suffisante pour encaisser son écrasement jusqu’à la distance de sécurité d - en périphérie de la zone évidée 2 - en lieu et place de la peau 4 du patient localisée à la périphérie de la surface prédéterminée à risque 9.

La matrice 1 peut être constituée d’une matrice avec un matériau respirant, avec des propriétés anti-cisaillement.

Ainsi un tel dispositif assurant une « mise sous cloche » permet d’atteindre les conditions d’éradication des causes directes de survenance d’escarre en empêchant tout contact - distance de sécurité - ce qui supprime tout survenue de pression, cisaillements, et frottements exercés directement sur la peau 4, ainsi que le risque de macération avec les fermetures haute 6 et basse 7.

Par ailleurs, ses fermetures 6 et 7 de la partie évidée 2 de la matrice principale 1 plaçant la surface à protéger 9 sous atmosphère contrôlable, le dispositif peut comporter : - des instruments de mesures contrôlant les facteurs d’état et d’évolution de cette atmosphère et donc de ce qui se passe sur la surface prédéterminée à risque 9 tels que des escarres,

- et même des actuateurs pour réguler les paramètres de cette atmosphère, tels que ceux physiologiques et symptomatiques de l’évolution de la plaie (avec éventuellement une téléassistance à la mise en oeuvre de certains protocoles de soins pilotables à distance par le personnel soignant).

On notera que les dispositifs suivant la présente invention comportant un système de report total de pression diffèrent totalement de ce qui est appelé de façon erronée « redistribution de pression » dans certains brevets antérieurs visant la décharge totale : en effet, ceux-ci, sans exception, parlent de redistribution de pression pour désigner le fait que lorsque le patient se tient sur leur dispositif de matrice 1 avec une partie évidée 2, le poids du corps est uniformément supporté par la partie non évidée de leur matrice. Cela est certes vrai pour des dispositifs supports de types matelas qui offrent une grande surface d’appui mais ne permettent aucune mobilité, et en cas de mauvais positionnement ou de déplacement du patient par rapport à ce support, le déport d’escarres ne peut pas être évité.

Les systèmes de report de pression et de mise sous cloche décrits ci-dessus peuvent être utilisés en combinaison comme dans le présent mode de réalisation et les suivants mais aussi seuls, indépendamment l’un de l’autre comme dans le premier mode de réalisation où le système de report total de pression peut s’appliquer seul directement sur la peau 4 ou le vêtement du patient comme représenté sur la figure 1 .

Et dans le mode de réalisation de la figure 2 quand le dispositif suivant l’invention comporte en combinaison le système de report total de pression et celui de mise sous cloche, le concentrateur 8 est donc situé au-dessus du couvercle d’obturation 6 : si celui- ci n’est pas fixe, mais amovible, la partie centrale du concentrateur est évidée pour permettre l’accès à ce couvercle - dans une option de forme circulaire du concentrateur 8, celui-ci est alors un anneau dont le diamètre intérieur est supérieur à celui du couvercle d’obturation 6. Dans ce cas encore, le concentrateur 8 devant permettre d’éviter tout contact avec la surface à protéger 9, il est possible d’utiliser un mode de réalisation de la partie « mise sous cloche » sans y inclure le mécanisme de maintien ou bloqueur de sécurité 5 puisque sa fonction peut être alors réalisée par le concentrateur 8.

Dans un autre mode de réalisation où, comme indiqué dans le premier mode de réalisation, le concentrateur 8, le transmetteur 10 et l’effecteur 11 sont réalisés d’une seule pièce constituant alors une « nappe de report de pression », celle-ci peut être intégrée dans la matrice principale 1 , constituant ainsi l’une de ses couches constitutives - auquel cas le mécanisme de maintien ou bloqueur de sécurité 5 n’est d’autant moins nécessaire. Dans un autre mode de réalisation, cette nappe de report de pression peut constituer une coque externe.

Et dans un autre mode de réalisation optionnel où le concentrateur 8 et le transmetteur

10 sont des pièces distinctes de l’effecteur 11 (et même peuvent constituer une seule pièce comme indiqué également dans le premier mode de réalisation), celui-ci peut être intégré seul dans la matrice principale 1 comme une des couches constitutives, avec une caractéristique de rigidité permettant de supporter le report de pression.

Ainsi la présente invention porte sur une famille de dispositifs de protection d’une surface prédéterminée à risque 9, en particulier biologique car pouvant concerner non seulement une personne humaine mais aussi un animal : dans cette application principale le dispositif suivant l’invention prévient et contribue au traitement des plaies et des escarres et se fixe préférentiellement sur le corps du patient sans induire d’impacts posturaux quand il est porté (tel que par exemple risque d’équinisme pour le pied, risque de cyphose pour les vertèbres lombaires...).

11 repose sur trois principes en rupture avec les pratiques existantes :

- Tout d’abord sur un système de report total de contraintes susceptibles de créer des dommages, tels les escarres, sur la peau des surfaces prédestinées à risque 9 vers les surfaces neutre d’appui 3 qui peuvent encaisser les dites contraintes sans risque de dommages grâce à une chaîne cinématique de report de ces contraintes et dont les caractéristiques telles que décrites ci-dessus permettent ainsi d’encaisser les fortes concentrations de pressions et de cisaillement pouvant être exercées dans certaines configurations de posture du patient, pour lesquelles une partie significative du poids du corps est supportée sur une portion très réduite de celui-ci puis sur un système de « mise sous cloche » de la zone à risque dont les caractéristiques décrites précédemment permettent d’une part de réaliser, en complément du système de report de contraintes ci-dessus, une décharge totale en supprimant tout contact - et donc toute pression, frottement ou cisaillement - et d’autre part de contrôler les échanges avec l’extérieur afin de maintenir une atmosphère contrôlable et d’éviter la pénétration de contaminants,

- et enfin surtout pour un dispositif suivant l’invention qui soit portable, sur un système de positionnement et de maintien du dispositif ci-dessus sur une partie du corps du patient (comme schématisé à titre d’exemple non limitatif sur la figure 5 car bien sûr d’autres parties du corps peuvent être concernées par la présente invention telles que le pied avec le talon et les malléoles) et dont les caractéristiques sont aptes d’une part à assurer la portabilité du dispositif suivant l’invention et d’autre part à permettre un positionnement précis et un maintien en place de celui-ci.

Pour cela ledit système de positionnement et de maintien (qui peut être porté sous la forme d’un sous-vêtement) comporte une deuxième matrice réalisée en divers matériaux qui intègre le dispositif suivant l’invention et qui est adaptée d’une part à la morphologie de la zone considérée réunissant la surface à protéger 9 et la surface d’appui externe 3 et d’autre part à la destination fonctionnelle globale de chaque dispositif suivant que celui-ci est destiné à être portable comme décrit ci-dessus ou qu’il soit partie intégrante de supports d’assise ou de couchage.

Cette deuxième matrice du système intégratif de positionnement et de maintien comporte de manière préférentielle une ou plusieurs couches ayant des caractéristiques de résistance à l’écrasement, de résistance au cisaillement, et de respirabilité.

Dans un mode particulier de réalisation la partie « Mise sous cloche » du dispositif suivant l’invention peut être partie constitutive du système de positionnement et de maintien : en ce cas des évidements dans la matrice de matériaux constituant le dit- système de positionnement, et qui fait office alors de matrice principale 1 , sont réalisés au niveau des surfaces à protéger 9, par exemple suivant le schéma de la figure 5, trois évidements, le premier au niveau du sacrum 19, les deux autres au niveau des ischions 17 pour un dispositif suivant l’invention destiné à la région sacrée. Une couronne d’incompressibilité constituant le mécanisme de maintien ou bloqueur de sécurité 5 est alors collée autour des évidements et un couvercle de fermeture 6 ferme chacun des évidements.

De façon préférentielle, les dispositifs suivant l’invention sont destinés à être portables : dans un tel cas l’épaisseur de la matrice principale 1 peut être nettement réduite au regard de ce qui se fait pour les supports actuels - pour les coussins antiescarres actuels la gamme d’épaisseurs est majoritairement supérieure à 5 cm - tout en restant confortable et sans induire de risques posturaux ; ainsi l’épaisseur moyenne de la matrice principale 1 est inférieure à 2 cm. Cependant cela n’exclut pas une surépaisseur de confort ou de maintien postural. Selon la configuration, la compression au droit des surfaces à protéger 9 n’excède pas la distance de sécurité d qui dépend de la configuration d’implantation et de la superficie de la surface à protéger 9.

Ainsi dans un mode particulier de réalisation la partie matrice évidée et fermée ou système de mise sous cloche du dispositif suivant l’invention peut être positionnée et maintenue par un système de positionnement maintien qui pourrait être par exemple constitué pour la zone sacrée par un short ajusté de façon à assurer un maintien parfait sur la partie 14 du corps et sur lequel sont fixés - cousus, placés dans des proches prévues à cet effet, collés, etc. - des dispositifs suivant l’invention adaptés au sacrum 19, aux ischions 17 et aux trochanters 18, le système de report total de pression étant adjoint en ajoutant une couche protection/confort au short.