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Title:
PROVISIONAL DENTAL IMPLANT FOR PREPARING AN ALVEOLUS
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2002/054973
Kind Code:
A1
Abstract:
The invention concerns a provisional dental implant designed to prepare the alveolus of an extracted tooth for subsequent setting of a specific dental implant. The invention also concerns the use of said provisional implant for functional and/or aesthetic purposes. The invention further concerns kits, methods and tools, in particular resin models, useful for using or preparing said implants.

Inventors:
GAULT PHILIPPE (FR)
Application Number:
PCT/FR2002/000097
Publication Date:
July 18, 2002
Filing Date:
January 11, 2002
Export Citation:
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Assignee:
NATURAL IMPLANT (FR)
GAULT PHILIPPE (FR)
International Classes:
A61C8/00; A61C19/06; (IPC1-7): A61C8/00
Domestic Patent References:
WO1999039651A21999-08-12
WO2000021456A12000-04-20
Foreign References:
US4186486A1980-02-05
DE19741087A11999-04-08
US6159010A2000-12-12
US6132214A2000-10-17
DE3533395A11986-05-07
US4051598A1977-10-04
Other References:
See also references of EP 1349513A1
Attorney, Agent or Firm:
Becker, Philippe (35 rue des Mathurins, Paris, FR)
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Claims:
REVENDICATIONS
1. Implant dentaire transitoire de préparation d'une alvéole caractérisé en ce qu'il est constitué d'une partie coronaire et d'une partie radiculaire dissociables et en ce que la partie radiculaire est creuse et partiellement poreuse.
2. Implant dentaire transitoire de préparation d'une alvéole selon la revendication 1, caractérisé en ce que la partie coronaire recouvre et ferme la partie radiculaire de préférence à l'aide d'un ciment provisoire.
3. Implant dentaire transitoire de préparation d'une alvéole selon la revendication 2, caractérisé en ce que la partie coronaire comprend un pertuis facilitant la dissociation, par l'exercice d'un mouvement de levier, de ladite partie coronaire et de la partie radiculaire.
4. Implant dentaire transitoire de préparation d'une alvéole selon l'une quelconque des revendications 2 ou 3, caractérisé en ce que la partie coronaire est en matériau biocompatible, par exemple en résine ou en composite.
5. Implant dentaire transitoire de préparation d'une alvéole selon la revendication 4, caractérisé en ce que la partie coronaire est en résine méthylmétacrylate simple ou en composite à base de résine méthylmétacrylate chargée.
6. Implant dentaire transitoire de préparation d'une alvéole selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que la partie radiculaire possède une forme adaptée à celle de la dent extraite et, préférentiellement, légèrement plus grande que l'implant parodonto intégrable à recevoir.
7. Implant dentaire transitoire de préparation d'une alvéole selon l'une quelconque des revendications 1 à 5, caractérisé en ce que la partie radiculaire possède une forme cylindrique ou légèrement conique ou à échelons, adaptée à la réception d'un implant particulier ostéointégrable et, préférentiellement, légèrement plus petite que l'implant à recevoir.
8. Implant dentaire transitoire de préparation d'une alvéole selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que la partie radiculaire est en matériau biocompatible, de préférence en plastique biocompatible, par exemple en polycarbonate, en polytétrafluoroéthylène ou en polymétacrylate de méthyle.
9. Implant dentaire transitoire de préparation d'une alvéole selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que la partie radiculaire comporte une cavité pouvant contenir une ou plusieurs compositions actives.
10. Implant dentaire transitoire de préparation d'une alvéole selon la revendication 9, caractérisé en ce que la cavité est compartimentée et peut ainsi contenir, dans chaque compartiment, une composition active particulière qui agit à un niveau donné de l'alvéole.
11. Implant dentaire transitoire de préparation d'une alvéole selon la revendication 9 ou 10, caractérisé en ce que la composition active se présente sous forme solide, liquide, sous forme de gel ou de pâte ou sous forme micro encapsulée.
12. Implant dentaire transitoire de préparation d'une alvéole selon l'une quelconque des revendications 9 à 11, caractérisé en ce que la composition active contient au moins un antibiotique, par exemple la tétracycline ou le métronidazole et/ou un insaponifiable de maïs, de soja ou d'avocat et/ou une vitamine et/ou un ou plusieurs facteurs de croissance et/ou un ou plusieurs composants hémostatiques et/ou une ou plusieurs hormones, par exemple la dexaméthasone et/ou une ou plusieurs autres molécules préparant le site receveur de l'implant, éventuellement obtenues par génie génétique.
13. Implant dentaire transitoire de préparation d'une alvéole selon l'une quelconque des revendications 9 à 12, caractérisé en ce que la partie radiculaire comporte des pores ou pertuis ayant un diamètre suffisant pour assurer une diffusion effective de la composition active au niveau de l'alvéole.
14. Partie radiculaire d'un implant dentaire transitoire de préparation d'une alvéole selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que la partie radiculaire est creuse et partiellement poreuse.
15. Utilisation d'un implant dentaire transitoire de préparation d'une alvéole selon l'une des revendications 1 à 9, pour la préparation d'un produit destiné à préserver l'esthétique d'un sujet après l'extraction d'une dent.
16. Utilisation d'un implant dentaire transitoire de préparation d'une alvéole selon l'une des revendications 1 à 13, pour la préparation d'un produit ou kit destiné à favoriser la reconstruction osseuse maxillaire ou mandibulaire d'un tre humain.
17. Modèle jetable comportant un moyen de préhension situé sur la partie correspondant à la région coronaire d'une dent, réalisé dans un matériau biocompatible permettant de jauger la taille de l'implant de préparation d'une alvéole selon l'une quelconque des revendications précédentes, adaptée au remplacement de la dent extraite.
18. Modèle selon la revendication 17, caractérisé en ce qu'il est en résine.
19. Modèle selon l'une des revendications 17 ou 18, caractérisé en ce qu'il est monochrome mais permet de visualiser le collet de la dent.
20. Kit de préparation à la pose d'un implant dentaire transitoire de préparation d'une alvéole, selon l'une quelconque des revendications 1 à 13, qui comprend : 1 ou plusieurs modèles (de préférence 26 modèles) permettant de jauger la taille et/ou la forme de l'implant de préparation adéquat et donc celle de l'implant définitif, et/ou 1 ou plusieurs modèles (de préférence 26 modèles) d'implants de préparation de l'alvéole, de morphologies correspondantes ou de parties radiculaires de tels implants de préparation, et/ou 1 ou plusieurs modèles (de préférence 42 modèles) de couronnes à rainures, pour les sutures et en sousocclusion, et/ou 1 ou plusieurs modèles (de préférence 42 modèles) de couronnes provisoires à régler en sousocclusion ou en occlusion, et/ou une ou plusieurs compositions actives, destinées à tre disposées dans la partie radiculaire creuse de l'implant de préparation de l'alvéole.
21. Utilisation d'un implant dentaire comprenant une partie coronaire et une partie radiculaire dissociables, la partie radiculaire étant creuse et partiellement poreuse, pour la préparation d'une composition ou d'un kit destiné à une implantation transitoire chez un sujet en vue de la préparation d'une alvéole destinée à recevoir un implant définitif.
22. Méthode d'implantation dentaire chez un sujet, comprenant (i) l'extraction d'une dent atteinte, (ii) la mise en place dans l'alvéole de ladite dent d'un implant transitoire comprenant une partie coronaire et une partie radiculaire dissociables, la partie radiculaire étant creuse et partiellement poreuse et capable de diffuser une ou des substances actives et (iii), le retrait de l'implant transitoire et la mise en place d'un implant définitif dans l'alvéole ainsi préparée.
Description:
Implant dentaire transitoire de préparation d'une alvéole La présente invention concerne un implant dentaire transitoire destiné à préparer l'alvéole d'une dent extraite en vue de la mise en place ultérieure d'un implant dentaire déterminé. Elle concerne également l'utilisation de cet implant dentaire provisoire d'un point de vue médical, fonctionnel et/ou esthétique. Elle concerne aussi des kits, méthodes et outils, notamment des modèles en résine, utilisables pour l'application, la préparation ou le choix morphologique des implants ci-avant.

La dent naturelle est ancrée dans une cavité appelée alvéole, dans l'os des maxillaires. Cette dent est extraite lorsqu'elle est atteinte par des lésions trop sévères pour tre traitée : carie profonde, poche parodontale, flure, fractures, abcès, traumatisme. La mise en place d'un implant dentaire peut alors s'avérer la meilleure solution applicable pour son remplacement.

L'acte implantaire est le résultat d'une démarche prudente et réfléchie dont le but est de créer des ancrages au maxillaire ou à la mandibule qui soient stables, résistants, efficaces, non iatrogènes et durables et sur lesquels s'adapte une prothèse amovible ou fixée en vue de redonner au patient partiellement ou complètement édenté, une fonction adéquate, un confort satisfaisant et une esthétique compatible avec une fonction sociale.

En matière d'implantation, deux techniques sont essentiellement pratiquées aujourd'hui :

a) Les prothèses sur implants ostéo-intégrées qui sont des racines artificielles en titane qui se stabilisent par ankylose osseuse. La force masticatoire est transmise à l'os sans aucun amortissement, du fait de l'absence du ligament alvéolo-dentaire qui est un facteur important de protection des dents contre les impacts, les surcharges et les risques de fracture. b) Les transplantations ou autres greffes dentaires, qui n'ont pas les inconvénients de l'approche précédente mais nécessitent la disponibilité d'une dent donneuse adéquate et généralement non fonctionnelle.

Les transplantations et réimplantations dentaires sont pratiquées depuis plusieurs décennies et de nombreuses techniques ont été décrites.

Une autre technique possible, décrite récemment dans la demande de brevet WO 00/21456, propose de remplacer les dents perdues par des dents artificielles inaltérables connectées aux maxillaires par les mmes éléments tissulaires que les dents naturelles, c'est-à-dire un cément, un ligament alvéolo-dentaire et un os alvéolaire et permettant une attache normale de la gencive au collet de l'implant. Cette technique permet au parodonte d'assurer avantageusement son rôle physiologique normal, à savoir essentiellement amortir les contraintes de la mastication.

Pendant longtemps, l'implantologie orale a été synonyme de complications.

L'implantologie orale comprend en effet des risques d'échecs et des contre- indications liées principalement aux défauts osseux en volume et en densité, à la faiblesse de la vascularisation de certaines zones osseuses, à l'échauffement possible des tissus pendant les phases de forage des alvéoles qui peuvent aboutir à des nécroses tissulaires péri-implantaires, et aux processus infectieux liés essentiellement à la flore buccale ou aux débris radiculaires ou d'obturation dentaire parfois inclus dans l'os après extraction.

Un examen préalable soigneux, un assainissement buccal préalable, dentaire et parodontal, une couverture per opératoire par antibiotiques, un protocole chirurgical respectueux des règles et des données acquises de la science permettent de limiter le risque d'échec en dessous de 5%.

La présente invention propose ainsi, pour la première fois, une solution permettant de réduire encore le risque d'échec tout en permettant une stimulation biologique des tissus. Il s'agit d'un implant dentaire transitoire de préparation de l'alvéole destinée à recevoir l'implant définitif.

Il opère autant pour les implants ostéo-intégrables que pour les implants avec cément et ligament alvéolo-implantaire (Brevet WO 00/21456). L'implant de préparation est constitué d'une partie coronaire et d'une partie radiculaire, cette dernière étant creuse et partiellement poreuse. Le compartiment créé à l'intérieur de l'implant de préparation est destiné à contenir une composition active laquelle est libérée directement sur le site alvéolaire présentant un risque d'infection, par l'intermédiaire de pores ou pertuis responsables de la porosité de la partie radiculaire de l'implant de préparation.

Un autre avantage de la présente invention est la conservation ou le remodelage de la taille de l'alvéole adaptée pour la mise en place de l'implant déterminé au départ.

L'implant de préparation de l'alvéole permet également de guider la cicatrisation de l'alvéole de manière à optimiser l'ostéo-intégration ou la parodonto-intégration.

Un premier objet de la présente demande réside donc dans un implant dentaire transitoire de préparation d'une alvéole, caractérisé en ce qu'il est constitué d'une partie coronaire et d'une partie radiculaire dissociables et en ce que la partie radiculaire est creuse et partiellement poreuse. L'implant

dentaire selon l'invention est un implant transitoire, c'est-à-dire destiné à préparer une alvéole en vue de la pose ultérieure d'un implant définitif. Il est donc destiné à tre placé chez un sujet de manière temporaire, pendant la période de temps nécessaire à la préparation de l'implant définitif, et permet de préparer le site d'implantation pour favoriser la réussite du traitement, et de raccourcir le temps de l'opération globale. Il s'agit typiquement d'un implant transitoire non-ostéo-intégrable, c'est-à-dire non intégré de manière définitive dans l'os.

Un autre objet de la présente demande réside dans l'utilisation d'un implant dentaire comprenant une partie coronaire et une partie radiculaire dissociables, la partie radiculaire étant creuse et partiellement poreuse, pour la préparation d'une composition ou d'un kit destiné à une implantation transitoire chez un sujet en vue de la préparation d'une alvéole destinée à recevoir un implant définitif. L'implantation transitoire signifie que l'implant transitoire est maintenu dans l'alvéole pendant une période de temps déterminée, typiquement de un à cinq mois, par exemple de un à deux mois, puis est retiré. Il est typiquement non-ostéo-intégrable, c'est-à-dire non intégré de manière définitive dans l'os.

Un autre objet de la présente demande réside dans une méthode d'implantation dentaire chez un sujet, comprenant une étape de préparation d'une alvéole destinée à recevoir un implant définitif par mise en place d'un implant transitoire comprenant une partie coronaire et une partie radiculaire dissociables, la partie radiculaire étant creuse et partiellement poreuse.

Une méthode particulière comprend (i) l'extraction d'une dent atteinte, (ii) la mise en place dans l'alvéole de ladite dent d'un implant transitoire comprenant une partie coronaire et une partie radiculaire dissociables, la partie radiculaire étant creuse et partiellement poreuse et (iii), le retrait de l'implant transitoire et la mise en place d'un implant définitif

dans l'alvéole ainsi préparée. L'étape (i) est facultative dans la mesure où l'implantation peut tre réalisée au niveau d'un site déjà dépourvu de dent.

Un autre objet de l'invention est également la préparation d'un produit ou kit destiné à favoriser la reconstruction osseuse maxillaire ou mandibulaire chez des patients pour lesquels la pose d'un implant requérait auparavant une greffe osseuse, étape chirurgicale supplémentaire et complexe, demandant un délai complémentaire d'au moins quatre mois.

L'implant de préparation de l'alvéole permet donc de guider la cicatrisation de façon optimale, et, dans le cas des implants parodonto-intégrables qui nécessitent une préparation en laboratoire par des techniques de génie tissulaire, de maintenir la morphologie adéquate de l'alvéole pendant le délai nécessaire aux étapes in vitro.

D'autres aspects de la présente demande résident notamment dans des modèle des dents jetables utilisables comme jauge, ainsi que dans des kits d'utilisation, comprenant par exemple plusieurs jeux d'implants transitoires ou de modèles jetables.

Légendes des Figures Figure n°l : Schéma d'une coupe de dent naturelle : émail (é), dentine (d), os maxillaire (o), gencive (g), ligament (1).

Figure n°2 : Schéma d'une coupe de dent atteinte par des lésions trop sévères pour tre traitées : carie profonde, poche parodontale, flure, fracture, abcès, traumatisme.

Figure n°3 : Exemple de modèle en résine, jetable, comportant un moyen de préhension (m) situé sur la partie correspondant à la région coronaire d'une dent et permettant de jauger après extraction de la dent malade, la taille de l'implant de préparation et donc de

l'implant définitif nécessaire pour le remplacement de la dent. Ce modèle peut tre monochrome mais doit permettre de visualiser le collet de la dent pour le placer au niveau de la gencive.

Figure n°4 : Implant dentaire transitoire de préparation d'une alvéole. Elle permet de conserver la taille de l'alvéole adaptée pour la mise en place de l'implant définitif déterminé au départ, et guide la cicatrisation. Elle est creuse, pour permettre, par des pores, une libération lente de composition active qui va préparer le site receveur de l'implant définitif. Elle est recouverte et fermée par une couronne en résine ou en composite à rainures, par exemple, qui peut tre suturée à la gencive ou collée aux dents voisines. Cet ensemble permet de remplacer immédiatement la dent extraite sur le plan cosmétique.

Structure et matériaux constitutifs de l'implant dentaire de préparation de l'alvéole : La présente invention concerne un implant dentaire de préparation de l'alvéole destinée à recevoir l'implant définitif. L'implant de préparation est constitué d'une partie coronaire et d'une partie radiculaire dissociables.

La partie coronaire recouvre et ferme la partie radiculaire. La fermeture peut-tre assurée grâce à tout type de composé autorisant la liaison provisoire des deux parties de l'implant. Selon un mode préféré de l'invention, les deux parties sont liées à l'aide d'un ciment provisoire. Selon un autre mode préféré de l'invention, la partie coronaire est munie, sur sa face palatine, d'un pertuis sur lequel le praticien peut prendre appui avec un instrument, pour, en exerçant un mouvement de levier, séparer plus facilement, la partie coronaire de la partie radiculaire, si nécessaire.

La partie coronaire de l'implant de préparation est adaptée à la partie radiculaire de cet implant, choisie sur la base de la dent extraite à remplacer, et peut tre réalisée dans tout matériau biocompatible adapté mécaniquement.

Il peut s'agir par exemple d'une résine méthyl-métacrylate simple. Selon un mode préféré de l'invention, la partie coronaire est réalisée dans un matériau composite. Selon un autre mode préféré de l'invention, la couronne est réalisée dans un matériau composite à base de résine méthylmétacrylate chargée.

Cette couronne peut tre collée aux dents voisines pour obtenir la stabilisation de l'implant transitoire. En alternative, cette couronne peut tre retenue par des fils de suture à la gencive et donc maintenir la partie radiculaire dans l'alvéole. En ce cas, la couronne comprend des conduits et/ou des rainures servant à stabiliser les fils de suture (cf : Dessin n°l). Cette couronne est réglée pour rester en sous-occlusion dans tous les mouvements de la mandibule, de sorte que les tissus sous-jacents puissent cicatriser sans subir de compression significative. Elle présente également l'avantage esthétique de permettre de remplacer immédiatement une dent extraite après le choix du bon modèle morphologique. Les sutures utilisées peuvent tre tout type de sutures bio-dégradables ou non biodégradables dont la durée de fonctionnalité est d'au moins quatre à cinq semaines. Selon un mode préféré de l'invention, les sutures utilisées sont des sutures non biodégradables en téflon.

La partie radiculaire de l'implant transitoire peut prendre des formes et dimensions variées, essentiellement déterminées par le type de dent et par le type d'implant.

Dans le cas où un implant définitif parodonto-intégrable est envisagé, la partie radiculaire de l'implant de préparation possède une forme globalement adaptée à celle de la dent extraite à remplacer. Cependant, il est

également possible de modifier l'alvéole, par exemple avec des fraises à os, après l'extraction dentaire, pour l'adapter au mieux à l'un des modèles de forme disponibles. Le modèle et l'implant de préparation seront légèrement plus grands que l'implant définitif avec cément et ligament, pour laisser un espace de 50 à 300 micromètres, par exemple, destiné au développement du ligament et de l'os alvéolaire accrochant le ligament au reste du maxillaire.

Cet espace permet d'éviter la formation de zones de compression permanente entre la racine implantaire et l'os du maxillaire lors de la mise en place de l'implant définitif parodonto-intégrable.

Dans le cas où l'implant définitif envisagé est ostéo-intégrable, la forme de l'implant de préparation de l'alvéole est généralement cylindrique ou légèrement conique ou à échelons selon le type d'implant prévu. Sa longueur est celle de l'implant définitif envisagé. Par contre, son diamètre est généralement plus petit, par exemple d'environ 1 millimètre, pour permettre l'insertion dans l'os cicatrisé des spires de l'implant ostéo-intégrable définitif et sa bonne stabilité initiale indispensable au résultat.

La partie radiculaire de l'implant de préparation d'une alvéole, selon l'invention, peut tre réalisée dans tout matériau biocompatible, et mécaniquement suffisamment résistant pour éviter les risques de fracture.

Selon un mode préféré de l'invention, la racine de préparation est réalisée en plastique biocompatible, par exemple en polycarbonate, en polytétrafluoroéthylène ou en polymétacrylate de méthyle.

La partie radiculaire de l'implant de préparation d'une alvéole, selon l'invention, comporte une cavité pouvant contenir une composition active.

La partie radiculaire comporte par ailleurs des trous ou pertuis ayant un diamètre suffisant pour assurer une diffusion effective de la composition active, au niveau de l'alvéole, par exemple sur une période de 4 à 5 semaines, de préférence de 6 à 8 semaines.

La cavité de la partie radiculaire de l'implant de préparation d'une alvéole peut, selon un autre mode de réalisation de l'invention, tre compartimentée et contenir ainsi, dans chaque compartiment, une composition active particulière qui agira préférentiellement à un niveau donné de l'alvéole.

Le nombre, la position et le diamètre des pores peuvent tre adaptés par l'homme du métier, en fonction du type de dent, de la composition active, etc. En outre, il est également possible, selon la durée du traitement, de remplir à nouveau la cavité de la partie radiculaire, en la désolidarisant de la partie coronaire, après implantation.

Composition active libérée par la partie radiculaire de l'implant de préparation de l'alvéole : La composition active que la cavité, décrite dans le paragraphe précédent, peut contenir, se présente, par exemple, sous forme solide ou liquide, sous forme de gel ou de pâte ou encore sous une forme micro- encapsulée. Elle peut contenir tout composé biologiquement actif dont la libération au niveau de l'alvéole est désirée.

La composition active peut contenir : - un ou plusieurs antibiotiques, pour décontaminer le site implantaire ; il peut s'agir par exemple de tétracycline. Il peut également s'agir de métronidazole.

- un insaponifiable, par exemple de maïs, de soja ou d'avocat, qui favorise la cicatrisation collagénique, et/ou - une vitamine (pour le mme objectif), et/ou - un ou plusieurs facteurs de croissance, pour accélérer la cicatrisation, (par exemple le PDGF, le TGFb, l'IGF, l'EGF, la BMP, les amélogénines, etc.) et/ou

- un ou plusieurs composants hémosatiques, et/ou - une ou plusieurs hormones, comme par exemple la dexaméthasone, favorisant la minéralisation des tissus, et/ou - une ou plusieurs autres molécules pour préparer le site de l'implant, éventuellement obtenus par génie génétique.

Kits La présente invention fournit également, de manière avantageuse, un ensemble ou kit comprenant plusieurs parties radiculaires telles que définies ci-avant, de tailles et/ou formes différentes. Plus préférentiellement, il s'agit d'un kit comprenant des parties radiculaires adaptées aux principales formes dentaires rencontrées chez l'tre humain, plus particulièrement aux 26 formes de dents. Selon la dent extraite, le praticien dispose ainsi d'un jeu d'implants de préparation, lui permettant de sélectionner le plus adapté.

Comme indiqué, l'invention fournit également des modèles de dents (voir figure n°3), utilisables par exemple comme jauge. Ces modèles sont typiquement jetables, et réalisés dans un matériau biocompatible, de manière préférentielle, en résine ou à base de résine. Le modèle peut-tre muni, sur sa face vestibulaire, d'un picot de préhension qui permet sa manipulation par le praticien grâce à des précelles ou à une pince porte-aiguille, et d'un trou pour passer un fil de sécurité. Le modèle peut tre monochrome, mais il permet avantageusement de visualiser le collet de la dent pour le placer au niveau de la gencive. Plusieurs modèles (jusqu'à 26 modèles), adaptés aux différents types de morphologie des racines d'un tre humain, permettent de couvrir la grande majorité des besoins. Le praticien pourra, à l'aide des modèles disponibles, choisir la forme la mieux adaptée d'implant de préparation de l'alvéole.

La présente invention fournit ainsi au praticien un kit de préparation à la pose d'un implant dentaire, qui comprend : - 1 ou plusieurs modèles (de préférence 26 modèles) permettant de jauger la taille et/ou la forme de l'implant de préparation adéquat et donc celle de l'implant définitif, et/ou - 1 ou plusieurs modèles (de préférence 26 modèles) d'implants de préparation de l'alvéole, de morphologie correspondantes ou de parties radiculaires de tels implants de préparation, et/ou - 1 ou plusieurs modèles (de préférence 42 modèles) de couronnes à rainures, pour les sutures et en sous-occlusion, et/ou - 1 ou plusieurs modèles (de préférence 42 modèles) de couronnes provisoire à régler en sous-occlusion ou en occlusion (ces couronnes peuvent également servir pour l'implant définitif), et/ou - une ou plusieurs compositions actives, destinées à tre disposées dans la partie radiculaire creuse de l'implant de préparation de l'alvéole.

Il est entendu que ces différents éléments peuvent tre conditionnés de manières différentes, par exemple en sachets, boites, etc., de préférence individuels, généralement en conditions stériles.

Utilisation/Mise en place La mise en place de l'implant de préparation d'une alvéole, selon l'invention, comprend l'installation de la partie radiculaire et de la partie coronaire qui recouvre et ferme la première.

L'installation de l'ensemble peut tre facilitée par l'utilisation préalable d'un ou plusieurs modèles de dents réalisés dans un matériau biocompatible, comme décrit ci-avant. Le modèle permet de jauger, après extraction de la dent à remplacer, la taille de l'alvéole, de la modifier

éventuellement, et de faire le choix de l'implant de préparation correspondant en forme, ainsi que du futur implant définitif.

Après mise en place, l'implant dentaire transitoire est maintenu par toute technique adaptée (collage, suture, etc.). De préférence, il est maintenu par suture au moyen de fils en matériau biodégradable ou par collage de la partie coronaire aux dents voisines, au moyen d'un composite.

Lorsque l'implant définitif est prt et/ou lorsque l'alvéole destinée à le recevoir est suffisamment cicatrisée, l'implant transitoire est retiré et remplacé par l'implant définitif. Cette période est déterminée par le praticien en fonction du cas à traiter, et peut varier de quelques semaines à quelques mois, généralement de 1 à 6 mois, avantageusement de 1 à 3 mois.

La réparation consécutive à une lésion tissulaire (extraction, fracture, forage d'alvéole par exemple) passe par trois phases successives, se chevauchant plus ou moins : une phase inflammatoire, une phase de prolifération cellulaire et une phase de remodelage tissulaire.

La phase inflammatoire déclenche le processus par l'apport des éléments de l'immunité, la phagocytose des composants lésés et détruits et des bactéries présentes, par activation des macrophages. C'est une phase globalement destructrice.

Le relargage de cytokines et de facteurs de croissance, notamment le PDGF libéré par les plaquettes sanguines lors de la coagulation, initie les phases suivantes orientées vers la réparation tissulaire.

Les facteurs de croissance qui ont une action significative sur la prolifération cellulaire sont le PDGF, le TGFb et l'IGF. Après une extraction dentaire, les cellules qui prolifèrent sont les fibroblastes résiduels, des cellules indifférenciées péri-vasculaires et médullaires osseuses. La phase de prolifération commence dès 48 heures et se poursuit pendant 2 à 3 semaines après tout trauma. Elle aboutit au tissu dit de granulation qui est à son maximum vers 8 jours.

Le PDGF et l'IGF ont également une action sur la chémotaxie-la migration-de ces cellules vers la lésion pour la recoloniser.

La différenciation des cellules avant qu'elles ne puissent reconstituer la matrice tissulaire est sous l'influence de nombreux facteurs physico- chimiques. Les facteurs de croissance type EGF, IGF, TGF et BMP peuvent avoir une action, tout comme d'autres molécules plus spécifiques telles que les amélogénines par exemple. Les contraintes mécaniques jouent également un rôle important à ce niveau.

La phase de remodelage est la période où les cellules qui ont cessé de proliférer produisent la ou les matrices spécifiques des tissus à réparer. Par exemple, dans le parodonte, une population de fibroblastes va produire le collagène qui rétablira les fibres conjonctives structurant le tissu et lui donnant sa résistance aux tensions et les ostéoblastes vont sécréter la matrice minéralisable qui va se charger de cristaux d'hydroxy-apatite pour redonner le tissu osseux. Des cémentoblastes pourront au contact des racines dentaires, dans des lésions parodontales, rétablir la connexion entre les fibres conjonctives et la surface radiculaire par la régénération d'un « cément ».

Dans le cadre des techniques connues d'implantologie ostéo-intégrée, le délai admis de cicatrisation entre l'extraction de la dent compromise et la pose de l'implant visant à la remplacer est de 6 à 12 mois, augmenté du délai d'ostéo-intégration qui, lui, est de 3 à 6 mois (Adell et coll., 1981).

L'implant de préparation de l'alvéole et les méthodes selon l'invention, permettent, par la libération des facteurs de croissance appropriés et un certain degré de stimulation physiologique (réduit par rapport à la normale des contraintes subies habituellement par une dent), d'accélérer la cicatrisation et de mieux préparer le site à la mise en place de l'implant définitif, ostéo ou parodonto-intégré. S'il est admis que trop ou pas assez de sollicitations réduisent la réparation osseuse, les stimulations

mécaniques apportées par les techniques de l'invention au niveau de l'alvéole sont appropriées par le fait que la couronne placée sur l'implant de préparation est en sous-occlusion et ne transmet que partiellement les pressions de la mastication.

La technique selon l'invention permet ainsi de diminuer le délai normal de cicatrisation d'un facteur trois environ, et d'améliorer les conditions d'intégration ou d'insertion de l'implant définitif.