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Title:
PTX3 BIOMARKER FOR REDUCING ANTIBIOTIC TREATMENT IN NEWBORNS
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2023/198982
Kind Code:
A1
Abstract:
The invention relates to an in vitro method for determining whether a newborn patient has late-onset neonatal sepsis, which comprises determining the PTX-3 protein concentration in a biological sample previously obtained from said patient.

Inventors:
BUTIN MARINE (FR)
PONS SYLVIE (FR)
ASSANT-TROUILLET SOPHIE (FR)
BRENGEL PESCE KAREN (FR)
SUBTIL FABIEN (FR)
Application Number:
PCT/FR2023/050511
Publication Date:
October 19, 2023
Filing Date:
April 07, 2023
Export Citation:
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Assignee:
BIOMERIEUX SA (FR)
HOSPICES CIVILS LYON (FR)
UNIV CLAUDE BERNARD LYON (FR)
International Classes:
G01N33/68
Domestic Patent References:
WO2011053832A12011-05-05
WO2004044005A12004-05-27
Other References:
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Attorney, Agent or Firm:
PLASSERAUD IP (FR)
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Claims:
Revendications [Revendication 1] Une méthode in vitro pour déterminer si un traitement à un antibiotique est susceptible d’être arrêté chez un patient nouveau-né susceptible d’avoir un sepsis néonatal tardif et ayant préalablement reçu un traitement à l’antibiotique, ladite méthode comprenant la détermination de la concentration protéique de PTX-3 dans un échantillon biologique préalablement obtenu dudit patient et la comparaison de la concentration ainsi déterminée à une valeur seuil de référence, caractérisée en ce qu’une concentration protéique de PTX-3 inférieure à ladite valeur seuil indique que le traitement à l’antibiotique est susceptible d’être arrêté et que le patient n’a pas de sepsis néonatal tardif. [Revendication 2] La méthode selon la revendication 1, caractérisée en ce que la concentration protéique de PTX-3 est déterminée par une méthode immuno- enzymatique ELISA, de préférence une méthode microfluidique d’ELISA. [Revendication 3] La méthode selon la revendication 1 ou 2, caractérisée en ce que ledit échantillon biologique est un échantillon biologique de sang, de plasma ou de sérum, de préférence de sérum. [Revendication 4] La méthode selon la revendication 3, caractérisée en ce que le volume de l’échantillon biologique préalablement obtenu du patient est inférieur à 50 µL, de préférence inférieur à 20 µL, et de préférence encore, inférieur à 5 µL. [Revendication 5] La méthode selon l’un quelconque des revendications 1 à 4, caractérisée en ce que la valeur seuil de référence de la concentration protéique de PTX-3 est inférieure à 3000 pg/mL, de préférence inférieure à 2000 pg/mL, de préférence inférieure à 1300 pg/mL et de préférence encore, comprise entre 1000 et 1300 pg/mL. [Revendication 6] La méthode selon l’une quelconque des revendications 1 à 5, comprenant la détermination de la concentration d’au moins une autre protéine choisie parmi : IL-6, IL-10, PCT, IP10, sCD14, LBP, NGAL, Calprotectine et Gelsoline, ladite méthode étant caractérisée en ce que des concentrations inférieures de la protéine PTX-3 et d’au moins une desdites autres protéines à des valeurs seuils de référence correspondantes indiquent que le traitement à l’antibiotique est susceptible d’être arrêté et que le patient n’a pas de sepsis néonatal tardif. [Revendication 7] La méthode selon la revendication 6, caractérisée en ce qu’elle comprend la détermination des concentrations de la protéine NGAL, ladite méthode étant caractérisée en ce que des concentrations inférieures de la protéine PTX-3, NGAL à des valeurs seuils de référence correspondantes indiquent que le traitement à l’antibiotique est susceptible d’être arrêté et que le patient n’a pas de sepsis néonatal tardif. [Revendication 8] La méthode selon la revendication 7, caractérisée en ce que la valeur seuil de référence de la concentration de la protéine NGAL est inférieure à 300 ng/mL, de préférence inférieure à 200 ng/mL, de préférence encore de 100 ng/mL, et tout particulièrement comprise entre 90 et 100 ng/mL. [Revendication 9] La méthode selon l’une quelconque des revendications 6 à 8, caractérisée en ce qu’elle comprend la détermination des concentrations des protéines NGAL et Gelsoline, ladite méthode étant caractérisée en ce que des concentrations inférieures de la protéine PTX-3, NGAL et Gelsoline à des valeurs seuils de référence correspondantes indiquent que le traitement à l’antibiotique est susceptible d’être arrêté et que le patient n’a pas de sepsis néonatal tardif. [Revendication 10] La méthode selon la revendication 9, caractérisé en ce que la valeur seuil de référence de la concentration de la Gelsoline est inférieure à 300 µg/mL, de préférence inférieure à 200 µg/mL, de préférence encore inférieure à 150 µg/mL, et tout particulièrement comprise entre 130 et 140 µg/mL. [Revendication 11] La méthode selon l’une quelconque des revendications 1 à 5, caractérisée en ce que seule la concentration de PTX-3 est déterminée. [Revendication 12] Une méthode in vitro pour déterminer si un patient nouveau-né a un sepsis néonatal tardif, ladite méthode comprenant la détermination de la concentration protéique de PTX- 3 dans un échantillon biologique préalablement obtenu dudit patient et de préférence la concentration protéique d’au moins une autre protéine choisie parmi : IL-6, IL-10, PCT, IP10, sCD14, LBP, NGAL, Calprotectine et Gelsoline et la comparaison de la ou des concentration(s) ainsi déterminée(s) à une ou des valeur(s) seuil de référence(s) correspondantes, caractérisée en ce qu’une ou des concentration(s) supérieure(s) de PTX-3 et de préférence au moins une autre protéine choisie parmi : IL-6, IL-10, PCT, IP10, sCD14, LBP, NGAL, Calprotectine et Gelsoline à la valeur seuil de référence indique que le patient a un sepsis néonatal tardif. [Revendication 13] Un antibiotique pour son utilisation dans le traitement d’un sepsis néonatal tardif chez un patient nouveau-né, caractérisée en ce que ledit antibiotique étant sous une forme adaptée pour une administration chez ledit patient préalablement évalué comme ayant un sepsis néonatal tardif par la méthode selon la revendication 12, de préférence ledit antibiotique étant choisi parmi l’amoxicilline, gentamicine et céfotaxime. [Revendication 14] Kit comprenant des réactifs permettant de déterminer la concentration protéique de PTX3 et éventuellement d’au moins une autre protéine choisie parmi NGAL, IL-10, IL-6, Calprotectine, LBP, PCT, sCD14, IP10 et la Gelsoline. [Revendication 15] Utilisation du kit selon la revendication 14 pour déterminer si un traitement à un antibiotique est susceptible d’être arrêté chez un patient nouveau-né susceptible d’avoir un sepsis néonatal tardif et ayant préalablement reçu un traitement à l’antibiotique.
Description:
Description Titre : BIOMARQUEUR PTX3 POUR LA REDUCTION DE L’ANTIBIOTHERAPIE CHEZ LE NOUVEAU-NE Domaine technique [0001] L’invention concerne une méthode in vitro pour déterminer si un patient nouveau-né a un sepsis néonatal tardif comprenant la détermination de la concentration protéique de PTX-3 dans un échantillon biologique préalablement obtenu dudit patient. Technique antérieure [0002] Le sepsis est une des causes majeures de morbidité et mortalité chez les nouveau-nés. Le sepsis néonatal est une infection invasive, habituellement bactérienne qui survient au cours de la période néonatale. Il existe deux catégories de sepsis néonatal, à savoir le sepsis néonatal précoce qui apparait généralement avant les trois premiers jours du nouveau-né ou le sepsis néonatal tardif, qui apparait au quatrième jour ou plus tard. Un sepsis néonatal est dit tardif par opposition aux infections précoces qui sont pour la plupart transmises de la mère au nouveau-né lors de la grossesse ou l’accouchement. Les symptômes sont multiples, non spécifiques, complexes et le diagnostic se base sur les résultats d’hémoculture en laboratoire. Le diagnostic par hémoculture présente un risque de faux négatifs et le volume de sang nécessaire pour réaliser une culture optimale peut parfois ne pas être prélevé chez les nouveau-nés de très faible poids. De plus, les résultats de l’hémoculture sont généralement obtenus dans un délai de 48 heures. [0003] Compte tenu de la progression rapide du sepsis et de son taux de mortalité élevé, une antibiothérapie empirique rapide est généralement administrée chez le nouveau-né lors de son arrivée en service de néonatalogie en cas de suspicion de sepsis et en attendant les résultats de l'hémoculture. Ainsi, une certaine proportion de patients reçoit un traitement antibiotique alors que ce dernier n’est finalement pas nécessaire. [0004] Or, le recours systématique à l’antibiothérapie chez ces nouveau-nés, outre la participation à l’émergence de bactéries multi-résistantes, peut également présenter des effets délétères, notamment une mortalité durant l’hospitalisation (Ting et al.2016. JAMA pediatrics, 170(12) :1181-1187) ou sur le moyen/long terme, une perturbation du microbiote qui peut être impliquée dans la survenue de pathologies ultérieures telles que des difficultés respiratoires (Kummeling I. et al. Pediatrics, 2007.119(1) :e225-231). [0005] Il est ainsi impératif de développer des tests de diagnostics rapides et fiables pour déterminer précocement l’absence de sepsis néonatal tardif chez le nouveau- né afin de minimiser le recours à l’antibiothérapie, notamment le recours prolongé chez les nouveau-nés n’ayant finalement pas d’infection. Un diagnostic rapide permettrait ainsi de déterminer si un traitement aux antibiotiques doit être initié ou poursuivi lorsqu’il a été prescrit et administré en cas de suspicion de sepsis néonatal tardif et de maintenir ainsi l’antibiothérapie aux seuls nouveau-nés présentant effectivement un sepsis néonatal tardif. [0006] Un certain nombre de biomarqueurs ont été étudiés pour le diagnostic du sepsis chez les nouveau-nés. La procalcitonine (PCT), un facteur d’inflammation précoce utilisé comme biomarqueur pour les infections bactériennes chez les adultes a été fréquemment utilisé comme marqueur de diagnostic pour le sepsis néonatal. Néanmoins, son utilisation clinique pour diagnostiquer le sepsis néonatal est débattue (Pontrelli G. et al. BMC Infect Dis. 2017; 17: 302 ; Eschborn S and Weitkamp J-H, Journal of Perinatology, 2019, ;39(7):893-903) et ce marqueur doit être utilisé en combinaison avec d’autres marqueurs cliniques et des données de laboratoires pour évaluer la nécessité de poursuivre l’antibiothérapie. [0007] Ainsi, il existe un besoin d’identifier un biomarqueur permettant le diagnostic rapide et fiable de sepsis néonatal tardif permettant d’exclure précisément les cas de sepsis néonatal mais également éviter les faux-positifs et éviter ou réduire l’exposition aux antibiotiques chez des nouveau-nés. [0008] La pentraxine 3 (PTX-3) est une glycoprotéine exprimée par les cellules endothéliales et les phagocytes mononucléaires. Un niveau élevé de PTX-3 a été montré comme un indicateur de choc meningocoque chez les enfants. En revanche, le rôle de PTX3 dans le diagnostic de sepsis néonatal n’a été que peu étudié (Sharma et al.2018, J Matern Fetal Neonatal Med.2018 Jun;31(12):1646-1659 ; Baumert M. et al. Biomed Res Int, 2021 Jun 30;2021:6638622 ). Ainsi, des études rigoureuses à plus grandes échelles sont nécessaires afin d’évaluer précisément l’efficacité de ce biomarqueur pour son utilisation clinique pour la réduction de l’antibiothérapie chez les nouveau-nés et dans le diagnostic du sepsis néonatal. Résumé [0009] La présente divulgation vient améliorer la situation. Les inventeurs dans la présente demande ont mené une étude prospective et multicentrique dans deux unités de soins intensifs et de réanimation néonatals à grande échelle pour évaluer la fiabilité de différents biomarqueurs en tant qu’outils pour la réduction de l’antibiothérapie chez les nouveau-nés, par exemple dans l’arrêt des traitements aux antibiotiques administrés initialement suite à une suspicion d’infection, ou pour diagnostiquer l’absence de sepsis néonatal tardif. Les inventeurs ont montré de manière surprenante que parmi ces biomarqueurs et contrairement à l’IL-6, la détermination de la concentration protéique de PTX3 permet d’exclure la présence d’un sepsis néonatal tardif. De plus, la détermination de la concentration protéique de PTX3, avantageusement combinée avec la détermination de concentration protéique de la NGAL et éventuellement de la Gelsoline, permet d’éviter ou de réduire précocement l’antibiothérapie chez plus de la moitié des patients diagnostiqués comme n’ayant pas de sepsis néonatal tardif, par exemple suite à des résultats d’hémocultures ou d’avis d’experts. Cette performance est maintenue lorsque ce biomarqueur est combiné par exemple avec d’autres biomarqueurs tels que IL-10, IL-6, Calprotectine, LBP, PCT, sCD14 ou IP10. [0010] Le biomarqueur PTX3, utilisé seul ou en combinaison, trouve ainsi une application toute particulière chez les patients hospitalisés en service de néonatalogie en tant qu’outil dans l’arrêt précoce des traitements antibiotiques prescrits initialement suite à une suspicion de sepsis néonatal tardif. [0011] La présente invention concerne une méthode in vitro pour déterminer si un traitement à un antibiotique est susceptible d’être arrêté chez un patient nouveau- né susceptible d’avoir un sepsis néonatal tardif et ayant préalablement reçu un traitement à l’antibiotique, ladite méthode comprenant la détermination de la concentration protéique de PTX-3 dans un échantillon biologique préalablement obtenu dudit patient et la comparaison de la concentration ainsi déterminée à une valeur seuil de référence, caractérisée en ce qu’une concentration protéique de PTX-3 inférieure à ladite valeur seuil de référence indique que le traitement à l’antibiotique est susceptible d’être arrêté et que le patient n’a pas de sepsis néonatal tardif. [0012] Selon un mode de réalisation préféré, la méthode comprend également la détermination de la concentration protéique de NGAL dans un échantillon biologique préalablement obtenu dudit patient et la comparaison de la concentration ainsi déterminée à une valeur seuil de référence. Selon ce mode, des concentrations protéiques de PTX-3 et NGAL inférieures aux valeurs seuils de références indiquent que le traitement à l’antibiotique est susceptible d’être arrêté. [0013] Selon un autre mode de réalisation préféré, la méthode comprenant également la détermination des concentrations protéiques de NGAL et de Gelsoline dans un échantillon biologique préalablement obtenu dudit patient et la comparaison des concentrations ainsi déterminées à des valeurs seuils de références. Selon ce mode, des concentrations protéiques de PTX-3, NGAL et Gelsoline inférieures aux valeurs seuils de références indiquent que le traitement à l’antibiotique est susceptible d’être arrêté. [0014] De préférence, la concentration protéique de PTX-3 est déterminée par une méthode immuno-enzymatique ELISA, de préférence une méthode microfluidique d’ELISA. Dans un mode particulier, ledit échantillon biologique est un échantillon biologique de sang, de plasma ou de sérum, de préférence de sérum, et de préférence le volume de l’échantillon biologique préalablement obtenu du patient est inférieur à 50 µL, de préférence inférieur à 20 µL, et de préférence encore, inférieur à 5 µL. [0015] Dans un mode de réalisation particulier, la valeur seuil de référence de la concentration protéique de PTX-3 est inférieure à 3000 pg/mL, de préférence inférieure à 2000 pg/mL, de préférence inférieure à 1300 pg/mL, et de préférence encore, comprise entre 1000 et 1300 pg/mL, par exemple 1266 pg/mL. [0016] Dans un autre mode de réalisation particulier, la méthode selon la présente invention peut comprendre la détermination de la concentration d’au moins une autre protéine choisie parmi : IL-6, IL-10, PCT, IP10, sCD14, LBP, NGAL, Calprotectine et Gelsoline, ladite méthode étant caractérisée en ce que des concentrations inférieure de la protéine PTX-3 et d’au moins une desdites autres protéines à des valeurs seuils de référence correspondantes indiquent que le patient n’a pas un sepsis néonatal tardif et/ou que le traitement à l’antibiotique est susceptible d’être arrêté. De préférence, selon ce mode de réalisation, ladite méthode comprend la détermination de la concentration de la protéine NGAL ou des concentrations des protéines NGAL et Gelsoline, ladite méthode étant caractérisée en ce que des concentrations des protéines PTX3, NGAL, et éventuellement Gelsoline, inférieures à des valeurs seuils de référence correspondantes indiquent que le patient n’a pas un sepsis néonatal tardif et/ou que le traitement antibiotique est susceptible d’être arrêté. [0017] Selon une variante de ce mode de réalisation, la méthode selon la présente invention peut comprendre la détermination de la concentration d’au moins deux autres protéines choisies parmi : IL-6, IL-10, PCT, IP10, sCD14, LBP, NGAL, Calprotectine et Gelsoline, et de préférence encore, choisies parmi IL-10, NGAL et Gelsoline. [0018] Dans un autre mode de réalisation particulier, la méthode selon la présente invention est caractérisée en ce que seule la concentration de PTX-3 est déterminée. [0019] Dans un mode de réalisation préféré, l’échantillon biologique est préalablement obtenu d’un patient présentant au moins un signe clinique associé à un syndrome de sepsis néonatal tardif, de préférence choisi parmi : une fièvre ≥ 38°C, Tachycardie ≥ 160/min, temps de recoloration cutanée (TRC) ≥ 3 secondes, teint gris et/ou pâle, syndrome d’apnées et bradycardies, assistance ventilatoire accrue et/ou augmentation de la FiO 2 , ballonnements digestifs, saignement rectaux, hypotonie, léthargie, convulsions sans autre cause évidente, rash cutané ou inflammation au point de ponction du cathéter veineux central, ou une combinaison de ces signes. [0020] Dans un autre aspect, la présente invention concerne une méthode in vitro pour déterminer si un patient nouveau-né a un sepsis néonatal tardif, ladite méthode comprenant la détermination de la concentration protéique de PTX-3 dans un échantillon biologique dudit patient, et la comparaison de la concentration ainsi déterminée à une valeur seuil de référence, caractérisée en ce qu’une concentration supérieure de PTX-3 à la valeur seuil de référence indique que le patient a un sepsis néonatal tardif. [0021] Dans un dernier aspect, la présente invention concerne un antibiotique pour son utilisation dans le traitement d’un sepsis néonatal tardif chez un patient nouveau-né, caractérisée en ce que ledit antibiotique est administré chez ledit patient préalablement évalué comme ayant un sepsis néonatal tardif par la méthode telle que décrite précédemment, de préférence ledit antibiotique étant choisi parmi l’amoxicilline, la gentamicine et la céfotaxime. Brève description des dessins Fig.1 [0022] [Fig.1] montre un schéma d’organisation du suivi de l’étude. Fig.2 [0023] [Fig.2] montre une courbe ROC et AUC des signes cliniques. Fig.3 [0024] [Fig. 3] montre les courbes ROC et les AUC correspondantes pour les biomarqueurs PTX3, ainsi que pour la combinaison des biomarqueurs PTX3/NGAL et PTX3/NGAL/Gelsoline. Description des modes de réalisation [0025] Afin de déterminer si un patient a un sepsis néonatal tardif et d’évaluer si un traitement aux antibiotiques doit être administré ou arrêté chez le patient, les inventeurs ont montré en réalisant une étude à large échelle sur une grande cohorte de patients, que la détermination de la concentration protéique de PTX3 dans un échantillon biologique du patient en comparaison à une valeur seuil de référence permet d’évaluer si ledit patient a un sepsis néonatal tardif. Ceci permet ainsi de limiter l’antibiothérapie chez un patient qui n'en a pas besoin. [0026] La présente demande concerne une méthode in vitro pour déterminer si un patient nouveau-né a un sepsis néonatal tardif, ladite méthode comprenant la détermination de la concentration protéique de PTX3 dans un échantillon biologique préalablement obtenu dudit patient et la comparaison de la concentration ainsi déterminée à une valeur seuil de référence, caractérisée en ce qu’une concentration protéique de PTX3 inférieure à la valeur seuil de référence indique que ledit patient n’a pas un sepsis néonatal tardif. [0027] La présente demande concerne également une méthode in vitro pour déterminer si un traitement à un antibiotique est susceptible d’être arrêté chez un patient nouveau-né susceptible d’avoir un sepsis néonatal tardif et ayant préalablement reçu un traitement à l’antibiotique, ladite méthode comprenant la détermination de la concentration protéique de PTX- 3 dans un échantillon biologique préalablement obtenu dudit patient et la comparaison de la concentration ainsi déterminée à une valeur seuil de référence, caractérisée en ce qu’une concentration protéique de PTX-3 inférieure à ladite valeur seuil de référence indique que le traitement à l’antibiotique est susceptible d’être arrêté et que le patient n’a pas de sepsis néonatal tardif [0028] Le sepsis néonatal est une infection invasive, habituellement bactérienne, survenant au cours de la période néonatale. Les symptômes sont multiples, non spécifiques et comprennent une diminution de l'activité spontanée, une succion moins vigoureuse, une apnée, une bradycardie, une instabilité thermique, une détresse respiratoire, des vomissements, une diarrhée, une distension abdominale, une nervosité, des convulsions, un ictère ou tout autre symptôme anormal. Le sepsis néonatal peut être catégorisé en deux catégories, le sepsis néonatal précoce qui apparait généralement avant les trois premiers jours du nouveau-né ou le sepsis néonatal tardif qui apparait au quatrième jour ou plus tard (Pontrelli G. et al. BMC Infect Dis.2017; 17: 302 ; Sharma et al.2018, J Matern Fetal Neonatal Med.2018 Jun;31(12):1646-1659). [0029] Comme expliqué précédemment, le sepsis néonatal tardif est habituellement contracté à partir de l'environnement (infections nosocomiales néonatales) et survient après 3 jours de vie, par opposition au sepsis néonatal précoce qui est une infection généralement transmise de la mère au nouveau-né lors de la grossesse ou l’accouchement (Sharma et al. 2018, J Matern Fetal Neonatal Med. 2018 Jun;31(12):1646-1659). Les staphylocoques sont responsables de 30 à 60% des infections tardives et sont le plus souvent dues à des dispositifs intravasculaires (en particulier les cathéters vasculaires centraux). La bactérie E. coli est également de plus en plus souvent responsable de sepsis tardif en particulier chez l'enfant de très petit poids de naissance. Les organismes qui peuvent causer un sepsis néonatal sont à titre d’exemples non limitatifs : les staphylocoques à coagulase négative, y compris S. epidermidis, S. haemolyticus, S. hominis, S. warneri, S. saprophyticus, S. cohnii, et S. capitis, les streptocoques du groupe B, Staphylococcus aureus, Enterococcus fecalis et E. faecium, Listeria monocytogenes, Escherichia coli, P. aeruginosa, Haemophilus influenzae, Streptococcus bovis, streptocoques α- hémolytiques, Streptococcus pneumoniae, Neisseria meningitides et N. gonorrhoeae. [0030] Les nouveau-nés suspectés d’avoir un sepsis néonatal tardif, en particulier présentant un des signes cliniques évoquant un sepsis néonatal tardif, sont traités par antibiothérapie. En effet, comme développé précédemment, en service de néonatalogie, le temps que les résultats de l’hémoculture soient disponibles pour confirmer ou non la présence ou non d’un sepsis néonatal tardif, ce qui représente en pratique 48h, les nouveau-nés sont traités par antibiotiques. L’antibiotique pouvant être administré chez le patient nouveau-né peut inclure un des antibiotiques suivants à titre d’exemples : l’amoxicilline, amikacine, aztréonam, chloramphénicol, ceftazidime, clindamycine, céfalotine, ciprofloxacine, ,colistine, céfotétan, céfotaxime, érythromycine, acide fusidique, fosfomycine, céfoxitine, furanes, gentamicine, imipénème, kanamycine, lincomycine, céfamandole, minocycline, latamoxef, métronidazole, acide nalidixique, nétilmicine, oxacilline, benzylpénicilline, péfloxacine, pipéracilline, pristinamycine, rifampicine, spiramycine, sulfamides, streptomycine, triméthoprime, sulfamétoxazole, tétracycline, téicoplanine, ticarcilline, tobramycine, triméthoprime, vancomycine, de préférence l’amoxicilline, la gentamicine ou le céfotaxime. Les antibiotiques peuvent être adaptés selon l'antibiogramme et la localisation de l'infection. [0031] Les inventeurs ont montré que la pentraxine 3 (PTX3) est un biomarqueur qui permet d’évaluer de manière fiable et rapide l’absence de sepsis néonatal tardif chez le nouveau-né et/ou si un traitement antibiotique est susceptible d’être initié ou arrêté chez ledit nouveau-né. [0032] Chez l’homme, le gène de PTX3, également appelé TSG-14 ou TNFAIP5 (Gene ID : 5806 mis-à-jour le 20 mars 2022) code pour un membre de la famille des protéines de la pentraxine, PTX3 (UniProtKB – P26022, modifié le 23 février 2022) comprenant un peptide signal de 17 acide-aminés. La protéine sans peptide signal comprend la séquence SEQ ID NO : 1. PTX3 est une protéine qui intervient dans l’immunité ainsi que dans l’inflammation en permettant de reconnaitre des molécules pathogènes. L’expression de PTX3 est induite par des cytosines inflammatoires en réponse à des stimuli inflammatoires dans plusieurs types de cellules mésenchymateuses et épithéliales, notamment les cellules endothéliales et les phagocytes mononucléaires. La protéine favorise la différenciation des fibrocytes et est impliquée dans la régulation de l'inflammation et de l'activation du complément. Elle joue également un rôle dans l'angiogenèse et le remodelage des tissus. [0033] La détermination de la concentration protéique de la PTX3 dans un échantillon biologique préalablement prélevé chez un nouveau-né et sa comparaison à une valeur seuil de référence permet de déterminer si le nouveau- né a un sepsis néonatal tardif et/ou si un traitement antibiotique est susceptible d’être initié ou arrêté chez ledit nouveau-né, et de préférence arrêté. [0034] La concentration protéique du biomarqueur dans un échantillon biologique selon la présente divulgation, en particulier de la PTX3 peut être déterminée par toute méthode appropriée connue de l'homme de métier. La concentration de la protéine peut être mesurée, par exemple, par Western blot semi-quantitatif, des essais immunologiques marqués par une enzyme, tels que les méthodes immuno- enzymatique ELISA (de l’anglais enzyme-linked immunosorbent assay), les essais de type biotine/avidine, les essais radio-immunologiques, l'immunoélectrophorèse, la spectrométrie de masse, ou l'immunoprécipitation ou par des réseaux de protéines ou d'anticorps. [0035] Dans un mode de réalisation préféré, la concentration protéique est déterminée par une méthode ELISA. [0036] La méthode ELISA est un test immunologique enzymatique solide. Cette technique d'analyse biochimique entre dans le cadre plus général des techniques de détection immuno-enzymatique (ou EIA pour enzyme immunoassays), dans lesquelles la reconnaissance d'un antigène étudié par un anticorps spécifique est suivie grâce à une réaction catalysée par une enzyme et peut générer l'émission d'un signal par un substrat chromogène ou fluorogène. Pour ce faire, l'antigène est reconnu par un anticorps couplé de manière covalente à une enzyme. La fixation de la molécule marquée entraînera après utilisation d'un substrat chromogène ou fluorogène de l'enzyme liée à l'anticorps l'émission d'un signal coloré ou fluorescent. La technique utilise un ou deux anticorps. Pour faciliter la mise en œuvre de la technique, notamment dans le cas d'un grand nombre d'échantillons à analyser, l'anticorps spécifique de l'antigène recherché ou l'antigène reconnu par l'anticorps recherché est lié au support utilisé qui s'en trouve recouvert, d'où le nom de technique d'immunoabsorption. Plusieurs variations de protocoles opératoires existent permettant d'augmenter la spécificité ou la sensibilité de reconnaissance de l'antigène (ELISA indirect, en sandwich ou compétitive). [0037] Les anticorps ou fragments de ces derniers se liant à l’antigène utilisés pour la détection de la protéine et la mesure de la concentration protéique sont les anticorps ou fragments se liant à l’antigène se liant spécifiquement aux protéines de la présente demande (e.g. PTX3). Les anticorps appropriés pour la présente méthode peuvent être choisis parmi l’ensemble des anticorps connus dans l’art antérieur. [0038] Le terme "anticorps" tel qu'il est utilisé ici inclut les anticorps monoclonaux, les anticorps polyclonaux et les anticorps chimériques. L'anticorps peut provenir de sources recombinantes et/ou être produit par des animaux transgéniques. Le terme "fragment d'anticorps" tel qu'il est utilisé ici est destiné à inclure Fab, Fab’, F(ab’)2, scFv, dsFv, ds-scFv, dimères, minibodies, diabodies et multimères de ceux-ci et fragments d'anticorps bispécifiques. Les anticorps peuvent être fragmentés à l'aide de techniques classiques. Par exemple, des fragments F(ab’)2 peuvent être générés en traitant l'anticorps avec de la pepsine. Le fragment F(ab’)2 résultant peut être traité pour réduire les ponts disulfures afin de produire des fragments Fab’. La digestion par la papaïne peut conduire à la formation de fragments Fab. Les fragments Fab, Fab’ et F(ab’)2, scFv, dsFv, ds-scFv, dimères, minibodies, diabodies, fragments d'anticorps bispécifiques et autres fragments peuvent également être synthétisés par des techniques recombinantes. [0039] Les anticorps ayant une spécificité pour une des protéines décrites dans la présente demande telles que PTX3, NGAL, IL-10, IL-6, Calprotectine, LBP, PCT, sCD14, IP10 ou la Gelsoline peuvent être préparés par des méthodes conventionnelles. Un mammifère (par exemple, une souris, un hamster ou un lapin) peut être immunisé avec une forme immunogène du peptide qui provoque une réponse anticorps chez le mammifère. Les techniques permettant de conférer une immunogénicité à un peptide comprennent la conjugaison à des supports ou d'autres techniques bien connues dans l'art. Par exemple, le peptide peut être administré en présence d'un adjuvant. La progression de l'immunisation peut être suivie par la détection des titres d'anticorps dans le plasma ou le sérum. Des procédures ELISA standard ou d'autres procédures de dosage immunologique peuvent être utilisées avec l'immunogène comme antigène pour évaluer les niveaux d'anticorps. Après l'immunisation, on peut obtenir des antisérums et, si on le souhaite, isoler des anticorps polyclonaux à partir des sérums. [0040] Pour produire des anticorps monoclonaux, les cellules productrices d'anticorps (lymphocytes) peuvent être prélevées sur un animal immunisé et fusionnées avec des cellules de myélome par des procédures standard de fusion de cellules somatiques, immortalisant ainsi ces cellules et produisant des cellules d'hybridome. De telles techniques sont bien connues dans l'art (par exemple, la technique d'hybridome développée à l'origine par Kohler et Milstein (Nature 256:495-497 (1975)) ainsi que d'autres techniques telles que la technique d'hybridome de cellules B humaines (Kozbor et al., Immunol. Today 4:72 (1983)), la technique de l'hybridome EBV pour produire des anticorps monoclonaux humains (Cole et al., Methods Enzymol, 121:140-67 (1986)), et le criblage de bibliothèques d'anticorps combinatoires (Huse et al., Science 246:1275 (1989)). Les cellules d'hybridome peuvent être criblées immunochimiquement pour la production d'anticorps réagissant spécifiquement avec le peptide et les anticorps monoclonaux peuvent être isolés. [0041] Alternativement, les anticorps peuvent être des anticorps commerciaux par exemple référencés dans les bases de données d’anticorps telle que la base de données en ligne Antibodypedia, (Kiermer V. (2008) “Antibodypedia - A web portal to share antibody validation data” Nature Methods.5: 860). [0042] Dans un mode de réalisation de la présente demande, les anticorps ou les fragments d'anticorps utilisés dans les méthodes ELISA, qui se lient aux protéines (e.g. PTX3), sont marqués avec un marqueur détectable. Le marqueur est de préférence capable de produire, directement ou indirectement, un signal détectable. Par exemple, le marqueur peut être radio-opaque ou un radio-isotope, tel que 3H, 14C, 32P, 35S, 123I, 125I ou 131I ; un composé fluorescent (fluorophore) ou chimioluminescent (chromophore), tel que l'isothiocyanate de fluorescéine, la rhodamine ou la luciférine ; une enzyme, telle que la phosphatase alcaline, la bêta- galactosidase ou la peroxydase; un agent d'imagerie ; ou un ion métallique. Dans un autre mode de réalisation, le signal détectable est détectable indirectement. Par exemple, un anticorps secondaire marqué peut être utilisé pour détecter la protéine d'intérêt. [0043] Chez les nouveau-nés, il est difficile d’obtenir un volume conséquent d’échantillon biologique en raison des contraintes techniques et des contraintes légales (Loi Jardé). Ainsi dans un mode de réalisation préféré afin de limiter le volume d’échantillon prélevé, la concentration protéique de la PTX3 est déterminée par une méthode d’ELISA microfluidique (Lee et al, "Microfluidic enzyme-linked immunosorbent assay technology," Adv. CHn. Chem. 42: 255-259 (2006)). Un exemple de plateforme microfluidique automatique pouvant être utilisée dans le cadre de la présente divulgation est décrite dans Aldo P. et al. American Journal of Reproductive Immunology 75 (2016) :678-693. [0044] L’échantillon biologique préalablement prélevé chez un patient peut être un échantillon de sang, de plasma, de sérum ou d’urine, de préférence un échantillon de sang, de plasma ou de sérum, et plus préférentiellement un échantillon de sérum. [0045] Dans un mode de réalisation préféré, le volume de l’échantillon biologique préalablement collecté chez le patient est inférieur à 50 µL, de préférence inférieur à 20 µL, plus préférentiellement inférieur à 5 µL, comme par exemple 3 µL. [0046] Le patient chez qui l’échantillon est préalablement prélevé est un nouveau- né. [0047] Le terme "nouveau-né" désigne un enfant dans les 28 premiers jours après la naissance. Dans certains modes de réalisation, le nouveau-né peut se trouver dans les 14 premiers jours de la naissance. De préférence, le patient est un nouveau-né de plus de 3 jours, de préférence de plus de 7 jours. Un nouveau-né évalué dans le cadre de la présente demande peut être prématuré ou à terme, par exemple, plus particulièrement, un nouveau-né prématuré de moins de 1500g. [0048] Selon la méthode de la présente demande, ledit patient est un nouveau-né suspecté d’avoir un sepsis néonatal tardif. Comme mentionné précédemment, il est communément admis que le sepsis néonatal tardif est un sepsis survenant après 72h suivants la naissance. [0049] Selon un mode de réalisation particulier, le patient est un nouveau-né suspecté d’avoir un sepsis néonatal tardif et qui est traité par antibiotique suite à ladite suspicion. [0050] Les signes cliniques pouvant évoquer un sepsis néonatal tardif sont une dégradation des signes généraux tels que la fièvre avec une température supérieure à 38°C, une hypothermie avec une température inférieure à 36°C, une dégradation des signes respiratoires tel qu’une détresse respiratoire, par exemple des geignements, battement des ailes du nez ou des signes de rétraction, la tachypnée avec une fréquence respiratoire supérieure à 60/min et apnée, une dégradation des signes hémodynamiques tels que une tachycardie supérieure à 160 bpm ou une bradycardie inférieure à 80 bpm, des signes de choc comme une augmentation du temps de recoloration cutanée, pâleur, hypotension artérielle, oligurie, une dégradation des signes neurologiques tels qu’une somnolence, une irritabilité, une hypotonie ou des convulsions, ou une dégradation des signes digestifs tels que le refus de boire ou des vomissements. [0051] En particulier, ledit patient présente au moins un des signes cliniques du sepsis néonatal tardif, de préférence choisi parmi : une fièvre ≥ 38°C, Tachycardie ≥ 160/min, temps de recoloration cutanée (TRC) ≥ 3 secondes, teint gris et/ou pâle, syndrome d’apnées et bradycardies, assistance ventilatoire accrue et/ou augmentation de la FiO2, ballonnements digestifs, saignement rectaux, hypotonie, léthargie, convulsions sans autre cause évidente, rash cutané ou inflammation au point de ponction du cathéter veineux central, ou une combinaison de ces signes. [0052] Selon la présente divulgation, la concentration protéique de PTX3 dans un échantillon biologique préalablement prélevé dudit patient est ensuite comparée à une valeur seuil de référence. La comparaison de la concentration protéique de PTX3 à une valeur seuil de référence indique rapidement et de manière fiable si un patient a ou non un sepsis néonatal tardif. Elle peut permettre ainsi de déterminer si le traitement à un antibiotique doit être initié ou arrêter dans le cas où ce dernier a été administré en préventif chez le patient lors d’une suspicion dudit sepsis. [0053] Selon la présente divulgation, une concentration protéique de la PTX3 dans un échantillon biologique de patient inférieure à une valeur seuil de référence indique que le patient n’a pas de sepsis néonatal tardif et de préférence que le traitement à l’antibiotique est susceptible d’être arrêté. En revanche, une concentration protéique de la PTX3 dans un échantillon biologique de patient supérieure à une valeur seuil de référence indique que le patient a un sepsis néonatal tardif et de préférence indique que le traitement à l’antibiotique doit être poursuivi. [0054] Le terme « valeur seuil de référence », tel qu'il est utilisé ici, se rapporte à une valeur de référence qui peut être prédéterminée spécifiant par exemple un intervalle de confiance ou une valeur seuil permettant d’évaluer les données obtenues à partir d’un échantillon biologique préalablement prélevé sur un patient nouveau-né et permettre de diagnostiquer un sepsis néonatal. La valeur seuil de référence peut être également dérivée de la concentration protéique d'un ou plusieurs biomarqueurs, de préférence de la concentration protéique de la PTX3 correspondant dans un échantillon biologique "témoin", par exemple un témoin négatif (non infecté) ou un témoin positif (infecté). La valeur seuil de référence peut être basée sur un grand nombre d'échantillons biologique, comme par exemple à partir d'une population de sujets du groupe apparié à l'âge chronologique, ou basée sur un pool d'échantillons incluant ou excluant l'échantillon à tester. Dans un mode de réalisation particulier, la valeur seuil de référence selon la méthode de la présente demande peut être obtenue à partir d'un ou plusieurs sujets qui ne souffrent pas de sepsis (c'est-à-dire des sujets témoins négatifs). On considère qu'un sujet ne souffre pas de sepsis s'il n'a pas été diagnostiqué comme ayant un sepsis, typiquement réalisé par hémoculture ou par l’avis d’experts. [0055] La valeur seuil de référence peut également être obtenue en déterminant la sensibilité et la spécificité optimale en utilisant une courbe ROC (de l’anglais « Receiver Operating Characteristic ») basés sur des données expérimentales. Par exemple, comme illustré dans les exemples de la présente demande, après avoir déterminé la concentration protéique du biomarqueur (e.g. PTX3) dans un groupe de référence, on peut utiliser une analyse algorithmique pour le traitement statistique des valeurs mesurées dans les échantillons à tester, et ainsi obtenir une norme de classification ayant une signification pour la classification des échantillons. Dans un mode de réalisation particulier, une analyse du ROC avec la concentration protéique du biomarqueur (e.g. PTX3) offrant la plus grande spécificité pour une sensibilité d’au moins 0,895 a été choisie comme valeur seuil de référence, et comme décrit dans les exemples de la demande. Cette méthode algorithmique est de préférence réalisée à l'aide d'un ordinateur. Les logiciels ou systèmes existants dans l'art peuvent être utilisés pour le tracé de la courbe ROC, tels que : MedCalc 9.2.0.1, logiciel de statistique médicale, SPSS 9.0, ROCPOWER.SAS, DESIGNROC.FOR, MULTIREADER POWER.SAS, CREATE-ROC.SAS, GB STAT VI0.0 (Dynamic Microsystems, Inc. Silver Spring, Md., USA), etc. [0056] Dans un mode de réalisation préféré, selon la méthode de la présente divulgation, la valeur seuil de référence de la concentration protéique de la PTX3 est inférieure à 3000 pg/mL, de préférence inférieure à 2000 pg/mL, de préférence inférieure à 1300 pg/mL et de préférence encore, comprise entre 1000 et 1300 pg/mL, comme par exemple 1266 pg/mL. [0057] Dans un mode de réalisation préféré, selon la méthode de la présente divulgation, la valeur seuil de référence de la concentration protéique de la PTX3 est comprise de 1000 à 3000 pg/mL, de préférence de 1000 à 2000 pg/mL, et de préférence encore, de 1000 à 1300 pg/mL. [0058] Une concentration protéique de la PTX3 dans un échantillon biologique préalablement obtenu dudit patient supérieure à une valeur seuil de référence telle que décrite précédemment indique que le patient a un sepsis néonatal tardif. En revanche, une concentration protéique de la PTX3 dans un échantillon biologique préalablement obtenu dudit patient inférieure à ladite valeur seuil de référence indique que le patient n’a pas un sepsis néonatal tardif et de préférence indique que le traitement aux antibiotiques est susceptible de ne pas être initié ou d’être arrêté s’il a été prescrit. [0059] Les inventeurs dans la présente demande ont montré qu’il était possible d’identifier une valeur seuil de concentration protéique de PTX3 permettant d’éviter ou d’arrêter l’antibiothérapie chez des patients finalement non infectés. Ainsi, dans un mode de réalisation particulier, seule la concentration protéique de PTX3 est déterminée. [0060] Dans un autre mode de réalisation particulier, la méthode selon la présente divulgation peut en outre comprendre la détermination de la concentration protéique d’au moins une autre protéine choisie parmi : IL-6, IL-10, procalcitonine (PCT), IP10, sCD14, LBP, NGAL, Calprotectine et Gelsoline, de préférence NGAL et éventuellement Gelsoline, et la comparaison des concentrations ainsi déterminées à des valeurs seuils de référence correspondantes. Selon ce mode de réalisation, des concentrations desdites protéines inférieures à des valeurs seuils de référence correspondantes indiquent que le patient n’a pas de sepsis néonatal tardif. Les valeurs seuils de référence sont telles que définies ci-après. [0061] Selon une variante de ce mode de réalisation, la méthode selon la présente divulgation peut comprendre la détermination de la concentration protéique d’au moins deux autres protéines choisies parmi : IL-6, IL-10, PCT, IP10, sCD14, LBP, NGAL, Calprotectine et Gelsoline, et de préférence encore, choisies parmi IL-10, NGAL et Gelsoline, et la comparaison des concentrations ainsi déterminées à des valeurs seuils de référence correspondantes. [0062] Selon un mode de réalisation préféré, la méthode selon la présente demande comprend la détermination de la concentration protéique de PTX3 et NGAL et la comparaison des concentrations ainsi déterminées à des valeurs seuils de référence correspondantes. Selon ce mode de réalisation, des concentrations desdites protéines inférieure à des valeurs seuils de référence correspondantes indiquent que le patient n’a pas un sepsis néonatal tardif et/ou que le traitement antibiotique est susceptible d’être arrêté. [0063] Selon un autre mode de réalisation préféré, la méthode selon la présente demande comprend la détermination de la concentration protéique de PTX3, NGAL et Gelsoline, et la comparaison des concentrations ainsi déterminées à des valeurs seuils de référence correspondantes. Selon ce mode de réalisation, des concentrations desdites protéines inférieures à des valeurs seuils de référence correspondantes indiquent que le patient n’a pas un sepsis néonatal tardif et/ou que le traitement antibiotique est susceptible d’être arrêté. [0064] Chez l’homme, l’interleukine 6 (IL6), appelé également IFNB2, BSF-2, CDF, BSF2, HGF ou HSF est une cytokine composée de 212 acide aminés (UniProKB – P05231, mis à jour le 23 février 2022) comprenant un signal peptide de 29 acide- aminés codé par le gène de l’IL-6 (Gene ID : 3569, mis à jour le 27 mars 2022). L’IL- 6 est produit par les lymphocytes B et T ainsi que les monocytes, les cellules endothéliales et les fibroblastes et a une grande variété de fonction biologiques dans l’immunité, la régénération des tissus et le métabolisme. L’IL6 se lie à l’IL6R, puis le complexe s’associe à la sous-unité de signalisation IL6ST/gp130 pour déclencher la voie de signalisation intracellulaire de l’IL6. De manière avantageuse, la valeur seuil de référence de la concentration protéique de l’IL6 est de 15 pg/mL, de préférence de 10 pg/mL, de préférence de 7 pg/mL, et tout particulièrement comprise entre 4 et 5 pg/mL, comme par exemple 4,8 pg/mL. [0065] Chez l’homme, le gène de l’interleukine-10 (IL-10) (Gene ID : 3586, mis-à- jour le 27 mars 2022) code pour une protéine de 178 acide-aminés (UniProtKB – P22301, modifié le 23 février 2022) comprenant un signal peptide de 18 acide- aminés. L’interleukine 10, parfois appelé également CSIF (de l’anglais « human cytokine synthesis inhibitory factor ») est une protéine produite par les monocytes et à moindre échelle par les lymphocytes et ayant de nombreux effets sur l’immuno- régulation et l’inflammation. L’IL-10 se lie à son récepteur hétérotétramérique comprenant IL10RA et IL10RB menant à la phosphorylation de STAT3 via JAK1 et STAT-2. STAT3 est ensuite transloqué dans le noyau de la cellule pour réguler l’expression de médiateurs anti-inflammatoires. De manière avantageuse, la valeur seuil de référence de la concentration protéique de l’IL10 est de 45 pg/mL, de préférence de 20 pg/mL, de préférence de 15 pg/mL et de préférence encore comprise entre 5 et 10 pg/mL, comme par exemple 7 pg/mL. [0066] CD14 est un antigène de surface essentiellement exprimé par les macrophages. Il coopère avec d'autres protéines pour médier la réponse immunitaire innée au lipopolysaccharide (LPS) bactérien et aux virus. Chez l’homme le CD14 (UniprotKB – P08571, mis à jour le 23 février 2022) est codé par le gène CD14 (Gene ID : 929, mis à jour le 27 mars 2022). CD14 est une protéine de 375 acide aminé comprenant un peptide signal (les 19 premiers acides aminés de la séquence) et un propeptide de 30 acide-aminés (séquence entre les positions 346 à 375). Il existe une forme soluble (acides aminés en position 20 à 367) et la forme liée à la membrane (acides aminés en position 20 à 345). La forme soluble est clivée par des protéases et le produit de clivage est un fragment N-terminal de 13 kDa appelée présepsine ou sCD14. La présepsine perd sa capacité à se lier au LPS. La présepsine présente une immunogénicité différente de la forme soluble de CD14 est peut être distinguée à l’aide d’anticorps spécifiques (WO2004/044005). De nombreuses techniques, notamment des méthodes ELISA utilisant des anticorps spécifiques reconnaissant la présepsine permettant de déterminer la concentration protéique de la présepsine sont connue de l’homme de l’art (Pour revue, Memar MY et al. Biomed Pharmacother, 2019 Mar;111:649-656). De manière avantageuse, la valeur seuil de référence de la concentration protéique de CD14 est de 2000 ng/mL, de préférence de 1500 ng/mL, de préférence de 1000 ng/mL, de préférence encore de 800 ng/mL, et tout particulièrement comprise entre 700 et 750 ng/mL, comme par exemple 712 ng/mL. [0067] La protéine 10 induite par l’interféron gamma (IP10), appelée également le ligand 10 de chimiokine à motif C-X-C (CXCL10), ou petite cytokine inductible B10 (UniProKB – P02778, mis à jour le 23 février 2022) est une protéine de 8,7 kDa qui chez l’homme est codé par le gène CXCL10 (Gene ID : 3627, mis à jour le 27 mars 2022). IP10 est une cytokine pro-inflammatoire qui est impliquée dans une grande variété de processus tels que la chimiotaxie, la différenciation et l'activation des cellules immunitaires périphériques, la régulation de la croissance cellulaire, l'apoptose et la modulation des effets angiostatiques. Elle joue ainsi un rôle important lors des infections virales en stimulant l'activation et la migration des cellules immunitaires vers les sites infectés. Mécaniquement, la liaison de CXCL10 au récepteur CXCR3 active la signalisation médiée par la protéine G et entraîne l'activation en aval de la voie dépendante de la phospholipase C, une augmentation de la production de calcium intracellulaire et une réorganisation de l'actine. De manière avantageuse, la valeur seuil de référence de la concentration protéique d’IP10 est de 200 ng/mL, de préférence de 150 ng/mL, de préférence de 100 ng/mL, de préférence encore de 80 ng/mL, et tout particulièrement comprise entre 75 et 80 ng/mL, comme par exemple 78 pg/mL. [0068] Lipocaline associée à la gélatinase des neutrophiles (NGAL/ Lipocaline-2 Lcn-2) est une protéine chez l’homme de 21 kDa de la super famille des lipocalines (UniProtKB-P80188, mis à jour le 23 février 2022) comprenant un peptide signal consistant en les 20 premiers acides aminés de la séquence. La protéine est codée chez l’homme par le gène LCN2 (Gene ID : 3934, mis à jour le 20 mars, 2022). Les lipocalines sont des transporteurs de molécules hydrophobes, tels que les lipides, les hormones stéroïdiennes, et les rétinoïdes. La NGAL est une lipocaline associée à la gélatinase des neutrophiles jouant un rôle dans l’immunité innée en limitant la croissance bactérienne grâce à la séquestration des sidéphores contenant du fer. De manière avantageuse, la valeur seuil de référence de la concentration protéique de NGAL est de 300 ng/mL, de préférence de 200 ng/mL, de préférence de 150 ng/mL, de préférence encore de 100 ng/mL, et tout particulièrement comprise entre 90 et 100 ng/mL, comme par exemple 96 ng/mL. [0069] La protéine de liaison au lipopolysaccharide (LBP (de l’anglais « lipopolysaccharide binding protein ») (UniProtKB – P18428, mis à jour le 23 février 2022) est codée chez l’homme par le gène LBP appelé également BPIFD2 (Gene ID : 3929, mis à jour le 25 janvier 2022). La LBP est une protéine soluble de phase aiguë qui se lie au lipopolysaccharide bactérien (ou LPS) pour induire des réponses immunitaires en présentant le LPS à d'importants récepteurs de reconnaissance du motif de la surface cellulaire appelés CD14 et TLR42. De manière avantageuse, la valeur seuil de référence de la concentration protéique de LPB est de 8000 ng/mL, de préférence de 7000 ng/mL, de préférence de 6500 ng/mL, de préférence encore de 6200 ng/mL, et tout particulièrement comprise entre 6100 et 6200 ng/mL, comme par exemple 6172 ng/mL. [0070] Calprotectine est un hétérocomplexe de deux protéines liant le calcium, la protéine S100-A8 appelé également calgranulin A ou MRP8 (UniProtKB – P05109, mis à jour le 23 février 2022) codée chez l’homme par le gène S100A8 (Gene ID : 6279, mis à jour le 7 mars 2022) et la protéine S100-A9 appelé également MRP8/14 (UniProtKB – P06702, mis à jour le 23 février 2022) codée chez l’homme par le gène S100A9 (Gene ID : 6280, mis à jour le 27 mars 2022). Les autres noms de la calprotectine sont MRP8-MRP14, calgranuline A et B, antigène de la mucoviscidose, L1, antigène 60BB et antigène 27E10. En présence de calcium, la calprotectine est capable de séquestrer les métaux de transition que sont le fer, le manganèse et le zinc par chélation. Cette séquestration des métaux confère au complexe des propriétés antimicrobiennes. De manière avantageuse, la valeur seuil de référence de la concentration protéique de calprotextine est de 2000 ng/mL, de préférence de 1500 ng/mL, de préférence de 1000 ng/mL, de préférence encore de 800 ng/mL, et tout particulièrement comprise entre 740 et 760 ng/mL, comme par exemple 748 ng/mL. [0071] La gelsoline est une protéine (82kDa) cytosolique (UniProtKB – P06396, mis à jour le 23 février 2022) codée par le gène GSN appelé également ADF ou AGEL (Gene ID : 2394, mis-à-jour le 13 mars 2022). La Gelsoline activée par la présence d'ions calcium en forte concentration, est capable de se fixer aux filaments d'actine et de créer une dislocation locale de ceux-ci. De plus, elle reste fixée à l'extrémité (+) du microfilament (extrémité de polymérisation) et évite ainsi la re-polymérisation rapide de l'actine. De manière avantageuse, la valeur seuil de référence de la concentration protéique de la Gelsoline est de 300 µg/mL, de préférence de 200 µg/mL, de préférence encore de 150 µg/mL, et tout particulièrement comprise entre 130 et 140 µg/mL, comme par exemple 133 µg/mL. [0072] La procalcitonine est un polypeptide composé de 116 acides aminés (12,6 kDa) codé chez l’homme par le gène de la calcitonine (Gene ID : 796, mis-à-jour le 13 mars 2022) qui est le précurseur peptidique de la calcitonine. Il correspond à la pro-hormone de la calcitonine (CT) (Référence de la séquence NCBI : NP_001029124.1, mis-à-jour le 27 février 2022) comprenant un peptide signal de 25 acide-aminés. La PCT est principalement synthétisée par les cellules C de la thyroïde et dans une moindre mesure dans le tissu neuroendocrinien d’autres organes tels que les poumons et les intestins. La production de la PCT peut être stimulée dans presque tous les organes par des cytokines inflammatoires et plus particulièrement des endotoxines bactériennes présentes pendant un sepsis. De manière avantageuse, la valeur seuil de référence de la concentration protéique de la PCT est de 1500 pg/mL, de préférence de 1000 pg/mL, et de préférence encore de 750 pg/mL, et tout particulièrement comprise entre 450 et 550 pg/mL, comme par exemple 510 pg/mL. [0073] La concentration protéique d’au moins une autre protéine choisie parmi : IL- 6, IL-10, procalcitonine (PCT), IP10, CD14, LBP, NGAL, Calprotectine et Gelsoline, de préférence NGAL et Gelsoline peut être mesurée par n’importe quelle méthode appropriée connue de l'homme de métier telle que décrite précédemment. En particulier, la concentration protéique est déterminée par une méthode ELISA, de préférence une méthode ELISA microfluidique. Les anticorps utilisés dans les méthodes ELISA pour ces biomarqueurs sont connus de l’homme du métier et sont par exemple référencés dans les bases de données d’anticorps telle que la base de données en ligne Antibodypedia, (Kiermer V. (2008) “Antibodypedia - A web portal to share antibody validation data” Nature Methods.5: 860). [0074] La concentration protéique d’au moins une autre protéine choisie parmi : IL- 6, IL-10, procalcitonine (PCT), IP10, CD14, LBP, NGAL, Calprotectine et Gelsoline, de préférence NGAL et Gelsoline, est comparée à une valeur seuil de référence correspondante. Des concentrations de la protéine PTX3 et d’au moins une desdites autres protéines supérieures à des valeurs seuils de référence correspondantes indiquent que le patient a un sepsis néonatal tardif, et de préférence que le traitement aux antibiotiques est susceptible d’être poursuivi. Inversement, des concentrations de la protéine PTX3 et d’au moins une desdites autres protéines inférieures à des valeurs seuils de référence correspondantes indiquent que le patient n’a pas un sepsis néonatal tardif et de préférence que le traitement aux antibiotiques est susceptible d’être arrêté. [0075] La présente divulgation concerne une méthode in vitro pour déterminer si un traitement à un antibiotique est susceptible d’être arrêté chez un patient nouveau-né susceptible d’avoir un sepsis néonatal tardif et ayant préalablement reçu un traitement à l’antibiotique, ladite méthode comprenant la détermination de la concentration protéique de PTX-3 dans un échantillon biologique préalablement obtenu dudit patient et la comparaison de la concentration ainsi déterminée à une valeur seuil de référence, caractérisée en ce qu’une concentration protéique de PTX-3 inférieure à ladite valeur seuil indique que le traitement à l’antibiotique est susceptible d’être arrêté et que le patient n’a pas de sepsis néonatal tardif [0076] Dans un autre aspect, la présente demande concerne un antibiotique pour son utilisation dans le traitement d’un syndrome de sepsis néonatal tardif chez un patient nouveau-né, caractérisée en ce que ledit antibiotique est administré chez ledit patient préalablement évalué comme ayant un sepsis néonatal tardif par une méthode telle que décrite précédemment. [0077] La présente demande concerne également une méthode de traitement d’un sepsis néonatal tardif chez un patient nouveau-né comprenant : a) la détermination de la concentration protéique de PTX3 et de préférence d’au moins une autre protéine choisie parmi : IL-6, IL-10, procalcitonine (PCT), IP10, CD14, LBP, NGAL, Calprotectine et Gelsoline dans un échantillon biologique préalablement obtenu dudit patient et la comparaison de la ou des concentration(s) ainsi déterminée(s) à une ou des valeur(s) seuil(s) de référence, caractérisée en ce qu’une concentration protéique de PTX3 et de préférence d’au moins une desdits autres protéines supérieure(s) à ladite ou lesdites valeur(s) seuil(s) de référence indiquent que le patient a un sepsis néonatal tardif, b) administration audit patient évaluée comme ayant un sepsis néonatal tardif d’une quantité thérapeutiquement efficace d’un antibiotique. [0078] La présente demande concerne également l’utilisation d’un antibiotique dans la préparation d’un médicament pour le traitement d’un sepsis néonatal tardif chez un patient nouveau-né caractérisée en ce que ledit antibiotique est administré audit patient après avoir été évalué comme ayant un sepsis néonatal tardif par la méthode décrite précédemment. [0079] Dans un autre mode particulier, la présente demande concerne également une méthode de traitement d’un sepsis néonatal tardif chez un patient nouveau-né comprenant : a) l’administration audit patient d’une quantité thérapeutique efficace d’un antibiotique, b) la détermination de la concentration protéique de PTX-3 et de préférence d’au moins une autre protéine choisie parmi : IL-6, IL-10, procalcitonine (PCT), IP10, CD14, LBP, NGAL, Calprotectine et Gelsoline dans un échantillon biologique issu dudit patient et la comparaison de la ou des concentration(s) ainsi déterminée(s) à une ou des valeur(s) seuil(s) de référence, caractérisée en ce qu’une concentration protéique de PTX3 et de préférence d’au moins une autre protéine choisie parmi : IL-6, IL-10, procalcitonine (PCT), IP10, CD14, LBP, NGAL, Calprotectine et Gelsoline inférieures(s) à ladite ou lesdites valeur(s) seuil(s) de référence indique que le traitement à l’antibiotique est susceptible d’être arrêté chez ledit patient et que ledit patient n’a pas de sepsis néonatal tardif, c) l’arrêt de l’administration d’un antibiotique audit patient, pour qui le traitement à l’antibiotique est évalué comme étant susceptible d’être arrêté. [0080] De préférence, l’antibiotique pouvant être administré chez le patient nouveau-né peut inclure un des antibiotiques suivant à titre d’exemples : l’amoxicilline, amikacine, aztréonam, chloramphénicol, ceftazidime, clindamycine, céfalotine, ciprofloxacine, ,colistine, céfotétan, céfotaxime, érythromycine, acide fusidique, fosfomycine, céfoxitine, furanes, gentamicine, imipénème, kanamycine, lincomycine, céfamandole, minocycline, latamoxef, métronidazole, acide nalidixique, nétilmicine, oxacilline, benzylpénicilline, péfloxacine, pipéracilline, pristinamycine, rifampicine, spiramycine, sulfamides, streptomycine, triméthoprime, sulfamétoxazole, tétracycline, téicoplanine, ticarcilline, tobramycine, triméthoprime, vancomycine, de préférence l’amoxicilline, la gentamicine ou le céfotaxime. [0081] Dans le contexte de la présente divulgation, le terme "traiter" ou "traitement", tel qu'utilisé ici, signifie inverser, soulager, inhiber la progression ou prévenir le trouble ou l'état auquel ce terme s'applique, ou inverser, soulager, inhiber la progression ou prévenir un ou plusieurs symptômes du trouble ou de l'état auquel ce terme s'applique. [0082] Tel qu'utilisé ici, une "quantité thérapeutiquement efficace" ou une "quantité efficace" signifie la quantité d'une composition qui, lorsqu'elle est administrée à un sujet pour traiter un état, un trouble ou une condition, est suffisante pour effectuer un traitement. La quantité thérapeutiquement efficace varie en fonction du composé, de la formulation ou de la composition, de la maladie et de sa gravité, ainsi que de l'âge, du poids, de la condition physique et de la réactivité du sujet à traiter. [0083] L’antibiotique décrit ici peut être administré par tout moyen connu des personnes compétentes dans l'art, y compris, sans limitation, par voie intraveineuse, orale, intrapéritonéale, intramusculaire, parentérale, sous-cutanée et topique, de préférence intraveineuse et orale. Ainsi, les compositions peuvent être formulées sous la forme d'une formulation injectable, topique ou ingérable. L'administration des composés ou des agents thérapeutiques à un sujet conformément à la présente divulgation peut présenter des effets bénéfiques d'une manière dose-dépendante. Ainsi, dans de larges limites, l'administration de plus grandes quantités de compositions devrait permettre d'obtenir des effets biologiques bénéfiques plus importants que l'administration d'une plus petite quantité. De plus, l'efficacité est également envisagée à des doses inférieures au niveau auquel la toxicité est observée. [0084] Il sera apprécié que le dosage spécifique de l’antibiotique dans un cas donné sera ajusté en fonction de la composition administrée, du volume de la composition qui peut être efficacement délivré au site d'administration, de la maladie à traiter ou à inhiber, de l'état du sujet, et d'autres facteurs médicaux pertinents qui peuvent modifier l'activité des compositions ou la réponse du sujet, comme cela est bien connu des personnes compétentes dans l'art. [0085] Dans un autre aspect, la présente divulgation concerne un kit comprenant un ensemble de réactifs qui permet de déterminer la concentration protéique de PTX3, et de préférence d’au moins une des protéines choisies parmi : NGAL, IL-10, IL-6, Calprotectine, LBP, PCT, sCD14, IP10 ou la Gelsoline, de préférence de PTX3, NGAL et la Gelsoline. [0086] De préférence, les réactifs comprennent les anticorps ou les fragments d’anticorps tels que définis précédemment pour la méthode. [0087] Selon un mode de réalisation particulier, le kit comprenant un ensemble de réactifs qui permet de déterminer la concentration protéique de PTX3 et d’au moins deux autres protéines choisies parmi : NGAL, IL-10, IL-6, Calprotectine, LBP, PCT, sCD14, IP10 et la Gelsoline, de préférence parmi NGAL, IL-10 et la Gelsoline. [0088] De préférence, le kit comprend un échantillon contrôle calibré pour contenir la valeur seuil de la concentration en PTX3 telle que définie précédemment, et éventuellement un ou plusieurs autres échantillons contrôles calibrés pour contenir chacun la valeur seuil de la concentration d’au moins une des protéines choisies parmi : NGAL, IL-10, IL-6, Calprotectine, LBP, PCT, sCD14, IP10 ou la Gelsoline, de préférence de NGAL et/ou Gelsoline et/ou IL-10. [0089] De préférence encore, le kit comprend des récipients comprenant chacun un ou plusieurs composés à une concentration ou en une quantité qui facilite la reconstitution et/ou l'utilisation d'un ensemble de réactifs, de préférence des anticorps, préférentiellement couplés à un fluorophore ou un chromogène qui permet la détermination spécifique de la concentration protéique de PTX3, et de préférence d’au moins une des protéines choisies parmi : NGAL, IL-10, IL-6, Calprotectine, LBP, PCT, sCD14, IP10 ou la Gelsoline, de préférence de PTX3, NGAL et la Gelsoline et la mise en œuvre de la méthode selon la divulgation. [0090] Le kit peut également comprendre des instructions indiquant les méthodes de préparation et/ou d'utilisation des réactifs pour déterminer le niveau d'expression desdits gènes selon les méthodes de la divulgation. [0091] Le kit selon la présente divulgation est donc particulièrement adapté dans une utilisation pour déterminer si un traitement à un antibiotique est susceptible d’être arrêté chez un patient nouveau-né susceptible d’avoir un sepsis néonatal tardif et ayant préalablement reçu un traitement à l’antibiotique. Exemples Matériel et méthode 1. Conception de l’étude [0092] Une étude de cohorte prospective et multicentrique a été menée dans deux unités de soins intensifs et réanimations néonatals (Hôpital Femme Mère Enfant, Hospices Civils de Lyon, Bron ; Centre Hospitalier Universitaire de Nantes, Nantes) entre le 19 novembre 2017 et le 20 novembre 2020 (clinicaltrials.gov ID : NCT03299751). Les nouveau-nés de plus de 7 jours hospitalisés, couverts par l'assurance maladie, présentant des signes évocateurs de sepsis néonatal tardif (en anglais « late onset sepsis ») ont été inclus consécutivement. [0093] La suspicion de sepsis néonatal tardif a été définie par au moins un des critères cliniques suivants : Fièvre > 38°C - tachycardie > 160 bpm, - temps de recoloration cutanée (TRC) > 3 secondes, - teint gris et/ou pâle, - syndrome d'apnée/bradycardie, - ballonnements digestifs, - saignements rectaux, - hypotonie, - léthargie, - convulsions sans autre cause évidente, - assistance ventilatoire accrue et/ou augmentation de la FiO2, - rash cutané ou inflammation au point de ponction du cathéter veineux central. [0094] Les critères d'exclusion dans l’étude comprenaient les nouveau-nés traités par antibiotiques pour une infection bactériologiquement documentée au moment du prélèvement sanguin ou dans les 48 heures précédant ledit prélèvement, les nouveau-nés ayant subi une intervention chirurgicale dans les 7 jours précédents, les nouveau-nés vaccinés dans les 7 jours précédents, les nouveau-nés ayant reçu un traitement par corticothérapie systémique dans les 48h précédant le prélèvement, et les nouveau-nés présentant un déficit immunitaire combiné sévère. [0095] Au moment de l’inclusion, les investigateurs ont enregistré les données démographiques, les antécédents médicaux, l'historique des maladies, les données néonatales, la présence d'une transfusion néonatale dans les 7 jours précédant l'inclusion et les données de l'examen physique. [0096] Les résultats des tests supplémentaires effectués (radiographie pulmonaire, échantillons bactériologiques, Protéine C-réactive (CRP), numération des globules blancs, numération absolue des neutrophiles) ont également été enregistrés. Les soins standards, selon l'évaluation des investigateurs, comprenaient une hémoculture et chez certains patients la réalisation d’autres examens (CRP, analyse d'urine, ponction lombaire, culture des selles et radiographie pulmonaire par exemple). La décision de traiter ou non le nouveau-né avec des antibiotiques a été laissée à la discrétion du médecin. A 48 heures post-inclusion, une réévaluation clinique a été réalisée, incluant les données cliniques ainsi que les données d’intubation, le dosage biologique de la CRP et de la bactériologie et les données d’antibiothérapie. 2. Procédure d’adjudication [0097] En l'absence de gold standard pour le diagnostic de l'infection chez les nouveau-nés, une norme de référence a été établie par un panel d'experts, en suivant les recommandations médicales existantes. [0098] Ainsi, un comité d’adjudication indépendant a été constitué avec trois experts pédiatres de réanimation néonatale, ayant une expertise dans les maladies infectieuses néonatales et indépendants de l’équipe réalisant l’inclusion. Les experts ont attribué à chaque nouveau-né inclus l'une des 3 catégories de diagnostic suivantes : (i) infection confirmée, (ii) infection non confirmée, (iii) infection indéterminée. La classification par les experts du comité d’adjudication s’est basée sur les données cliniques recueillies à l'inclusion et à 48h en aveugle des résultats de la mesure des biomarqueurs et de la décision de leurs pairs. Le diagnostic final a été déterminé par l'accord majoritaire du comité (au moins deux classifications concordantes sur trois). En cas de non-majorité, les trois experts ont pris une décision consensuelle sur le diagnostic. 3. Collecte des échantillons et mesures des biomarqueurs [0099] A l'inclusion, 0,4 mL de sang ont été prélevés au moment de la ponction veineuse prescrite dans le cadre des soins standards, pour le dosage des 11 marqueurs protéiques suivants: - Interleukine 10 (IL-10), - Procalcitonine (PCT), - Interleukine 6 (IL-6), - Interferon gamma induced protein 10 (IP-10)(également appelé CXCL10), - Neutrophil gelatinase associated lipocalin (NGAL)(également appelé lipocaline- 2), - Pentraxine 3 (PTX3)(également appelé TSG-14), - Présepsine (sCD14), - Protéine de liaison au lipopolysaccharide (LBP), - Calprotectine, - Gelsoline, et - Interleukine 27 (IL-27). [0100] Le dosage de ces 11 biomarqueurs a été réalisé dans un laboratoire central (Unité Mixte de Recherche HCL-bioMérieux, Lyon, France), dans des échantillons de sérum préparés à partir de 0,4 mL de sang total prélevé dans des tubes séparateurs de sérum BD Microtainer™ (Beckon Dickinson, référence BD365968). Après 2 heures de coagulation à température ambiante et une centrifugation à 2500 g pendant 10 min, les sérums ont été aliquotés et conservés à -80°C jusqu'aux mesures des biomarqueurs. [0101] Les concentrations d’IL-10, PCT, IP-10, IL-6, NGAL, PTX3, Présepsine et LBP, ont été mesurées dans les échantillons de sérum via la plateforme automatisée d'immunoessai Simple Plex TM (Protein simple©, CA, USA) selon les instructions du fabricant. Le Simple Plex TM est un système de dosage immunologique intégré se présentant sous la forme d’une cartouche microfluidique jetable et d’un analyseur automatisé, l'instrument ELLA. [0102] La quantification d’IL10, PCT, IP-10, et IL-6 a été réalisée simultanément dans un format de cartouche multiplex en utilisant 50 µl de sérum dilué deux fois. Les concentrations de NGAL, PTX3, Presepsine et LBP ont été mesurées dans un format de cartouche multiplex en utilisant 50 µL de sérum dilué au 1:400. [0103] Les concentrations de Gelsoline ont été mesurées en utilisant le kit ELISA GS(Gelsolin) humain (Elabsciences®) en utilisant du sérum dilué au 1:2000, selon les instructions du fabricant. [0104] Les concentrations de Calprotectine ont été mesurées en utilisant le kit ELISA Human S100A8/S100A9 Heterodimer Quantikine (R&D Systems, MN, USA) avec un sérum dilué au 1:200. [0105] Enfin, les niveaux d'IL-27 ont été mesurés en utilisant le kit ELISA DuoSet (R&D Systems, MN, USA) avec un sérum dilué au double. Toutes les mesures ont été effectuées en double par ELISA manuel. 4. Analyses statistiques [0106] Les données sont décrites par la médiane et le range (données quantitatives) et les effectifs et pourcentages pour les données catégorielles. La comparaison des valeurs de marqueurs entre les groupes « infection confirmée » et « infection infirmée » est effectuée à visée exploratoire, par un test de Shapiro- Wilk. [0107] L’évaluation de la capacité diagnostique de marqueurs/signes cliniques est effectuée sur les groupes de patients avec « infection confirmée » ou « infection non confirmée ». [0108] Des régression logistiques univariées ont été réalisées pour évaluer l’association entre des symptômes et l’infection confirmée; l’association est quantifiée par un odds ratio avec son intervalle de confiance à 95 %. Les symptômes avec une p-value inférieure à 0,2 en analyse univariée, avec peu de colinéarité, et cliniquement pertinents, ont été combinés au travers d’un modèle de régression logistique multivariée. [0109] Les marqueurs ont été combinés entre eux pour prédire l’infection confirmée par un modèle de régression logistique supposant un effet additif sur l’échelle du prédicteur linéaire. Des transformations des marqueurs (log) ont été envisagées pour satisfaire les hypothèses du modèle. Les prédictions des modèles de régression logistique sont ensuite utilisées comme nouveau marqueur résumant la combinaison des marqueurs. Toutes les combinaisons de 2, 3 ou 4 marqueurs ont été envisagées. [0110] Les performances des marqueurs, combinaisons de marqueurs, symptômes, combinaisons de symptômes ont été évaluées par la construction de courbes ROC, et le calcul d’aires sous la courbe ROC et d’aires sous la courbe ROC partielles (aire dans la zone où la sensibilité est supérieure à 0,90) avec les intervalles de confiances associés. Pour chaque marqueur, combinaisons de marqueur, le seuil associé à la spécificité la plus élevée et à une sensibilité d’au moins 0,9 a été déterminé. Il a été évalué à ce seuil : la spécificité, la valeur prédictive positive (VPP), la valeur prédictive négative (VPN) et les ratios de vraisemblance positifs et négatifs avec leurs intervalles de confiance à 95 % associés. [0111] La combinaison de marqueurs s’effectue dans le cadre de l’étude sur un training set, qui demandera confirmation sur un set de confirmation ultérieur. [0112] Les analyses statistiques ont été réalisées avec les logiciels R et SAS. 5. Ethique [0113] Un consentement éclairé écrit a été obtenu d'au moins un des parents ou tuteurs légaux des patients. L'étude a été approuvée par le comité d'éthique (Comité de Protection des Personnes [CPP]) Sud-Ouest et Outremer III sous le numéro d'enregistrement 2017-A02492-51, et a été menée conformément aux recommandations de bonnes pratiques cliniques et à la Déclaration d'Helsinki. L'étude a été enregistrée dans clinicaltrials.gouv.fr sous le numéro NCT03299751. Résultats 1. Présentation de la cohorte de patients et du classement réalisé par le comité d’adjudication [0114] Comme présenté par la [Fig. 1], sur 234 patients inclus, 230 ont pu être classés par le comité d’adjudication dans les trois catégories de diagnostic préalablement définies. En particulier, 51 patients ont été classés comme ayant une infection confirmée, 153 patients comme ayant une infection non confirmée (i.e. infection infirmée), et 26 patients pour lesquels il n’a pas été possible de conclure à la présence ou à l’absence d’une l’infection (i.e. infection indéterminée). 2. Caractéristiques démographiques et cliniques des patients à l’admission [0115] L’ensemble des caractéristiques démographiques et cliniques des patients à l’admission est présenté dans le [Tableau 1] ci-dessous : [0116] [Tableau 1]

3. Etat clinique des patients au moment du prélèvement [0117] L’état clinique des patients au moment du prélèvement est présenté dans le [Tableau 2] ci-dessous : [0118] [Tableau 2]

4. Examens complémentaires [0119] Les résultats des analyses biologiques complémentaires sont présentés dans le [Tableau 3] ci-dessous : [0120] [Tableau 3]

5. Résultats des hémocultures et de l’antibiothérapie [0121] Les résultats sont présentés dans le [Tableau 4] ci-dessous : [0122] [Tableau 4]

[0123] Ainsi, 84% des patients classés comme ayant une infection confirmée par le comité d’adjudication présentent une hémoculture positive. Ce pourcentage n’atteint pas 100% en raison des limites de l’hémoculture, notamment le taux de faux négatifs ainsi que le volume de sang nécessaire pour une culture optimale qui ne peut pas toujours être prélevé chez les nouveau-nés de très faible poids présentant un volume sanguin total insuffisant. [0124] Les inventeurs constatent également que l’ensemble des patients classés comme ayant une infection confirmée ont bien reçu un traitement antibiotique, confirmant qu’il n’est pas nécessaire de disposer de nouveaux biomarqueurs pour le diagnostic positif de l’infection. Cependant, parmi les patients classés comme ayant une infection infirmée, 27,5% ont reçu une antibiothérapie alors que cette dernière n’était pas nécessaire, confirmant ainsi le besoin de disposer de nouveaux biomarqueurs permettant de stopper le traitement antibiotique à un stade précoce. [0125] En effet, dès lors qu’il y a une suspicion de sepsis néonatal tardif, les recommandations médicales consistent à traiter le nouveau-né par antibiotiques jusqu’à ce que les résultats de l’hémoculture soient disponibles, ce qui représente en pratique un délai de 48h. [0126] Par conséquent, dans le cas où l’hémoculture s’avère stérile et que la décision est prise par le médecin de stopper le traitement antibiotique, le nouveau- né a tout de même reçu le traitement pendant environ 48h. [0127] Au regard des conséquences néfastes de l’utilisation des antibiotiques sur les nouveau-nés, à savoir notamment une mortalité durant l’hospitalisation (voir notamment Ting et al. JAMA Pediatr. 2016 Dec 1;170(12):1181-1187 - doi: 10.1001/jamapediatrics.2016.2132) ou encore la modification du microbiote avec effets à long terme (voir notamment Kummeling et al . https://doi.org/10.1542/peds.2006-0896), il existe un besoin de pouvoir arrêter le traitement le plus précocement possible dès lors qu’il a été prescrit. [0128] Comme démontré dans la section ci-après, ce besoin est d’autant plus important que les seuls signes cliniques ne présentent pas une performance suffisante permettant de prendre une décision sur l’arrêt du traitement antibiotique. 6. Performance du modèle basé sur les signes cliniques uniquement [0129] Le modèle clinique est issu d’une analyse multivariée basée sur les signes cliniques ayant une p-value inférieure à 0,2 en analyse univariée. Ainsi, les signes cliniques qui ont été retenus sont présentés dans le [Tableau 5] suivant : [0130] [Tableau 5]

[0131] La courbe ROC des signes cliniques est présentée par la [Fig.2] et confirme que les signes cliniques seuls n’ont pas une performance suffisante pour déterminer l’arrêt du traitement antibiotique en cas de suspicion de sepsis néonatal tardif. 7. Analyse de la performance des biomarqueurs 7.1. Description des biomarqueurs selon le statut des patients [Tableau 6] [0132] [Tableau 6]

7.2. Courbes ROC et AUC [0133] Les analyses sont faites en considérant l’outcome « Occurrence d’une infection confirmée » (versus infection infirmée). Les performances des biomarqueurs pris un à un ont notamment été évaluées par l’aire sous la courbe ROC et sont présentées en partie dans la figure 3 et reprises dans le tableau 7 ci- dessous. [0134] Pour chaque marqueur, le seuil retenu est celui présentant la spécificité la plus élevée et conduisant à une sensibilité d'au moins 0,895. La sensibilité, la spécificité, les valeurs prédictives positives et négatives, ainsi que les rapports de vraisemblance positifs et négatifs ont été estimés au seuil optimal, avec leurs intervalles de confiance à 95% associés. Biomarqueurs seuls [Tableau 7] [0135] Au regard des performances, et par l’intermédiaire notamment du seuil identifié, le biomarqueur PTX3 selon l’invention peut ainsi être utilisé comme marqueur du sepsis néonatal tardif chez les nouveau-nés venant ainsi compléter les outils à disposition des praticiens pour l’indentification des infections en population néonatale. Combinaisons de biomarqueurs [0136] Le biomarqueur PTX3 a été combiné avec les autres biomarqueurs dans le cadre d’un modèle de régression logistique, en supposant un effet additif des marqueurs après transformation logarithmique et les résultats de performance sont présentés dans le [Tableau 8] ci-dessous : [0137] [Tableau 8]

[0138] Les performances confirment ainsi que le biomarqueurs PTX3 peut avantageusement être combiné à d’autres biomarqueur dans le cadre de l’identification du sepsis néonatal tardif chez les nouveau-nés. 7.3 Combinaison de biomarqueurs pour déterminer l’arrêt du traitement antibiotique [0139] [Tableau 9] [0140] (a)Modèles basés sur une régression logistique; (b)Par les experts du comité d’adjudication; (c)Dénominateur < 51 dans certains cas pour les modèles basés sur une régression logistique en raison de deux patients pour lesquels des donnés sur les biomarqueurs étaient manquantes. (d)Dénominateur < 42 dans certains cas en raisons d’un patient pour lequel des donnés sur les biomarqueurs étaient manquantes. [0141] Ainsi, parmi les patients ayant reçu une antibiothérapie, cinq d’entre eux identifiés comme ayant une infection par le comité d’adjudication ont été reclassés par les modèles comme n’ayant pas d’infection mais ce résultat était attendu car la sensibilité du modèle est fixée à 0,9. [0142] Cependant, on constate que plus de la moitié (respectivement 64,3 % et 56,1%) des antibiothérapies auraient pu être évitées en utilisant la combinaison des biomarqueurs PTX3/NGAL ou PTX3/NGAL/Gelsoline. [0143] A l’inverse, le biomarqueur IL6 qui présentait les meilleurs résultats parmi l’ensemble des biomarqueurs évalués en termes d’aire sous la courbe ROC (AUC 0.864 ; Se 0,90 ; Sp 5,536 [0,799 ; 0,929]), ne permet pas d’éviter un nombre suffisant d’antibiothérapies (seulement 23,8%) pour être mis en œuvre et présenter un bénéfice pour les patients, confirmant ainsi le caractère surprenant obtenu avec le biomarqueur PTX3. [0144] Le biomarqueur PTX3 selon l’invention, utilisé en combinaison, trouve donc également une application toute particulière chez les patients en service de néonatalogie en tant qu’outil dans l’arrêt précoce des traitements antibiotiques prescrits initialement suite à une suspicion de sepsis néonatal tardif. Texte libre du listage de séquences [0145] Dans la présente demande, il est fait référence au(x) listage(s) de séquence(s) dont le(s) identificateur(s) (ou « SEQ ID NO ») sont listés ci-après. [0146] SEQ ID NO : 1 (PTX-3) : [0147] Quelle que soit la forme sous laquelle les listages sont fournis, ces listages font partie de la présente demande.