L'invention concerne un dispositif d'éclairage public, comportant un circuit alimenté électriquement en tension par un réseau de distribution et au moins une lampe reliée audit circuit et ayant une tension seuil de décrochage déterminée.

La présente invention entre dans le domaine de l'électricité, et plus particulièrement celui de l'abaissement de la tension d'un éclairage public.

Dans le domaine de l'éclairage public, il est d'usage d'alimenter les lampadaires et autres moyens d'éclairage directement par le réseau de distribution d'électricité, les lampes fonctionnant alors à pleine puissance.

Durant ces dernières années, les questions d'environnement et de réchauffement climatiques ont orienté les nouvelles technologies vers une diminution de la consommation d'énergie, et vers une sensibilisation aux conséquences environnementales.

Dans cette optique, on a vu se démocratiser les ampoules à basse consommation d'énergie qui permettent d'obtenir une luminosité équivalente pour une puissance consommée moindre, et donc ayant un effet bénéfique pour l'environnement.

En ce qui concerne l'éclairage public, cette avancée technologique ne peut être prise en compte qu'au fur et a mesure du temps et des remplacements de cet éclairage, notamment suite à des pannes ou à la vétusté de l'installation.

En effet, à l'heure actuelle il n'est pas possible d'utiliser des ampoules basses consommation sur l'éclairage public, car les installations électriques existantes ne le permettent pas et les ampoules en question ne sont pas capables de supporter la tension trop haute du réseau de distribution, qui les ferait griller ou exploser.

Ainsi, à l'heure actuelle, les éclairages électriques publics sont équipés de trois types de lampes à savoir, les lampes Sodium Haute Pression (SHP) , les lampes à Vapeur de mercure (HQL) et les Iodures Métalliques (IM) . Ces lampes ont principalement été choisies en fonction de leur longue durée de vie et leur luminosité suffisante pour un éclairage en extérieur .

Cependant, de telles lampes sont consommatrices en énergie et donc peu écologiques.

De plus, le fonctionnement à pleine puissance de ces lampes réduit considérablement leur durée de vie, induisant une diminution de leur luminosité et obligeant leur remplacement de manière fréquent. Outre le coût plus élevé de telles lampes, ces remplacements entraînent un coût non négligeable pour une agglomération, notamment en raison des équipements nécessaires pour ces opérations, se déroulant généralement sur la voirie et en hauteur.

Il a déjà été proposé des économiseurs d'énergie qui abaissent la tension l'allumage de la lampe à décharge, permettant ainsi de réduire la consommation, comme cela ressort du document US 2002/101192.

On sait que chaque type de lampe nécessite une tension minimale pour être maintenue allumée, et en dessous de laquelle il y décrochage. Aussi, le document US 2002/101192 évoque des économiseurs qui comportent un système d'horloge permettant de gérer dans le temps l'allumage des lampes à pleine tension puis, après un certain temps, d'opérer une bascule pour abaisser la tension de fonctionnement. Ce document énonce également que ces économiseurs présentent toutefois l'inconvénient qu'en cas de panne temporaire de courant, il n'y a pas d'allumage possible, puisque celui-ci est géré dans le temps par l'horloge.

Ces économiseurs présentent un autre inconvénient à savoir leur relative complexité, et donc leur coût de fabrication et de mise en œuvre, au regard du nombre d'installations susceptibles d'être équipées.

On notera que le document US 2002/101192 propose de remédier à l'inconvénient des économiseurs connus par l'ajout dans le circuit d'une seconde bobine, ce qui toutefois ne va pas dans le sens de la simplification. L'invention a pour but de pallier les inconvénients de l'état de la technique en proposant un système abaisseur de tension alimentant un éclairage public, permettant de diminuer la consommation dudit éclairage et d'augmenter la durée de vie des ampoules tout en produisant une luminosité suffisante. De plus un tel système présente l'avantage d'un montage rapide et simple sur une installation existante.

Ainsi, l'invention concerne un dispositif d'éclairage public, comportant un circuit alimenté électriquement en tension par un réseau de distribution et au moins une lampe reliée audit circuit et ayant une tension seuil de décrochage déterminée, caractérisé par le fait que ledit circuit comprend d'une part des moyens de transformation de ladite tension d'alimentation en une tension d'allumage inférieure, la valeur de ladite tension d'allumage étant comprise entre ladite tension seuil de décrochage et ladite tension d'alimentation; et d'autre part des moyens de commutation conçus aptes a permettre de sélectionner une valeur pour ladite tension d'allumage, ladite valeur correspondant au type de ladite lampe.

Il est ainsi possible, en fonction du type de lampe utilisée, de sélectionner une tension d'allumage réduite, laquelle va être délivrée dès l'allumage.

Selon une caractéristique additionnelle du dispositif d'éclairage public selon l'invention, lesdits moyens de transformation sont constitués par un autotransformateur comportant au moins deux sorties réglées chacune à une tension différente et comprise entre la tension d'alimentation du réseau et la tension seuil de décrochage de ladite lampe.

Selon une autre caractéristique du dispositif d'éclairage public selon l'invention, il comporte un commutateur prévu pour sélectionner l'une des sorties des moyens de transformation.

Selon encore une autre caractéristique du dispositif d'éclairage public selon l'invention, il comporte une boucle «by-pass» conçue apte à contourner lesdits moyens de transformation pour alimenter ladite lampe avec ladite tension du réseau de distribution.

Selon une caractéristique additionnelle du dispositif d'éclairage public selon l'invention, il comporte encore des moyens pour protéger ledit dispositif contre les courts- circuits .

D'autres caractéristiques et avantages du dispositif d'éclairage public selon l'invention ressortiront de la description détaillée qui va suivre d'un mode de réalisation non limitatif de l'invention représenté dans la figure annexée.

Une telle figure représente schématiquement le circuit électrique de la présente invention.

La présente invention entre dans le domaine de la régulation de tension et plus particulièrement de l'abaissement de la tension d'alimentation d'un éclairage public.

L'invention concerne un dispositif d'éclairage public 1. Un tel dispositif 1 peut se présenter sous la forme d'un éclairage direct ou indirect, sur pied tel un lampadaire, reporté à un édifice ou au sol, voire au moins en partie enterré ou immergé.

Le dispositif 1 comprend un circuit alimenté électriquement par un réseau de distribution 2 au travers d'un bornier de connexion 3 comportant, avantageusement, trois entrées/sorties à savoir phase, neutre et terre. De manière générale, un tel réseau 2 délivre une tension alternative d'alimentation située aux alentours de 230 Volts (V) (à savoir qu'elle peut osciller de +/- 5 V) .

Ledit circuit comprend au moins une lampe 4 reliée audit circuit par l'intermédiaire, là encore, d'un bornier de connexion 3a à trois entrées/sorties et s' allumant lorsqu'elle est parcourue par un courant électrique d'une tension minimum donnée.

En particulier, en plus des caractéristiques évoquées précédemment, une telle lampe 4 comprend une tension seuil de décrochage déterminée. En somme, en dessous d'une valeur de tension d'alimentation, ladite lampe 4 ne s'allume pas, notamment en raison d'une excitation du gaz insuffisante.

En particulier, les lampes 4 utilisées présentent des tensions de décrochage aux alentours de 180 à 200 V.

L'invention consiste à modifier la tension d'allumage de ladite lampe 4, en l'abaissant sous la tension d'alimentation délivrée par ledit réseau de distribution 2. En somme, en diminuant la tension d'alimentation, on obtient une tension d'allumage moindre, faisant baisser d'autant la consommation électrique et énergétique de la lampe 4.

Pour ce faire, ledit circuit comprend des moyens de transformation 5 de la tension d'alimentation en une tension d'allumage de ladite lampe 4.

Ces moyens de transformation 5 peuvent prendre la forme d'un transformateur mais on choisira de préférence un autotransformateur abaisseur de tension ne nécessitant qu'un seul enroulement de bobine pour fonctionner.

Plus particulièrement, lesdits moyens de transformation 5 permettent, en venant se brancher à différents niveaux de la bobine de cet autotransformateur, de diminuer la tension du réseau 2 pour délivrer une tension d'alimentation de la lampe 4 inférieure à ladite tension d'alimentation délivrée par le réseau 2.

Plus particulièrement, ladite tension d'allumage est sélectionnée entre ladite tension de décrochage et ladite tension d'alimentation.

Avantageusement, les moyens de transformation 5 comportent au moins deux sorties 6 présentant chacune une tension comprise entre la tension d'alimentation du réseau 2 et la tension de décrochage des lampes 4.

Selon le mode préférentiel de l'invention visible sur la figure, le transformateur comporte quatre sorties 6 réglées chacune sur une valeur de la tension différente.

Ladite tension d'allumage est donc prévue pour atteindre une valeur au minimum supérieure audit seuil de décrochage. Une telle tension d'allumage peut être réglée de façon manuelle ou automatique, de manière à générer un éclairage suffisant de la lampe 4 en fonction de son emplacement, de son environnement et éventuellement des conditions environnantes, notamment climatiques .

Tel qu'énoncé précédemment, les éclairages publics sont généralement équipés de trois types de lampe 4 , SHP, SQL et IM, qui ont chacune une valeur seuil de tension de décrochage différente. De plus, il convient de noter que cette tension de décrochage peut varier au cours du temps en fonction de l'usure de la lampe 4.

Ainsi, le dispositif 1 selon l'invention, comporte un commutateur 7, permettant d'effectuer le réglage de la valeur de la tension alimentant la lampe 4, tension supérieure à la tension de décrochage de cette dernière et inférieure à ladite tension du réseau 2.

D'une manière avantageuse, ledit commutateur 7 peut permettre de sélectionner plusieurs valeurs de tension entre la tension de décrochage de la lampe 4 et la tension du réseau 2 en se positionnant sur l'une des sorties 6 des moyens de transformation 5. En somme, ledit commutateur 7 est prévu pour s'adapter, d'une part au seuil de la tension de décrochage de chaque type de lampe 4 équipant les éclairages public et, d'autre part à la variation du seuil de cette tension de décrochage qui évolue en fonction du temps afin d'assurer le bon fonctionnement de l'éclairage public.

Ce commutateur 7 se présente sous la forme d'un interrupteur qui est, d'une part relié au bornier de connexion 3a de la lampe 4 et, d'autre part peut se positionner soit sur une position de repos 8, tel que cela est visible sur la figure, soit sur l'une des sorties 6 des moyens de transformation 5 qui présentent une tension inférieure à celle du réseau 2.

Selon une autre caractéristique de l'invention, le circuit du dispositif 1 comporte une seconde boucle 9 permettant de contourner les moyens de transformation 5 afin de venir alimenter la lampe 4 directement par la tension du réseau 2. Cette boucle 9 est plus communément appelée un « by-pass », elle permet en cas de maintenance ou de panne des moyens de transformation 5 de venir « shunter » ces derniers, afin de toujours alimenter la lampe 4 de l'éclairage public.

A ce propos, l'on remarquera que ledit commutateur 7 est muni d'une position supplémentaire lui permettant de sélectionner cette boucle 9 dite « by-pass » de manière manuelle ou automatisée. Aussi, en cas de défaut le commutateur 7 peut venir automatiquement se placer sur cette position pour assurer l'éclairage de la lampe 4.

D'une manière avantageuse et tel que cela est visible sur la figure, le dispositif 1 comporte encore des moyens 10 pour protéger le circuit du dispositif 1 ou un opérateur de maintenance lors de son utilisation.

Ces moyens de protection 10 sont de préférence un disjoncteur monté sur le circuit du dispositif 1.

Plus particulièrement, les moyens de protection 10 sont prévus pour passer d'une position engagée à une position désengagée pour interrompre le courant entre le réseau 2 et les moyens de transformation 5 en cas de risque de court-circuit ou de surintensité.

Ainsi, ces moyens de protection 10 dans leur position engagée permettent le passage du courant aux moyens de transformation 5, ladite lampe 4 étant alors alimentée par une tension inférieure à la tension du réseau 2 et supérieure à la tension de décrochage de la lampe 4, tandis que dans leur position désengagée les moyens de transformation 5 sont contournés au profit de la boucle 9 « by-pass » pour alimenter la lampe 4 directement avec la tension du réseau 2.

Par ailleurs, le dispositif 1 comporte des moyens de visualisation 11 qui se présentent sous la forme de deux diodes électroluminescentes 12 et 13, et permettent en cas d'intervention sur le dispositif 1 de mettre en évidence la présence ou non, d'une part, de la tension du réseau 2 aux bornes du dispositif, et d'autre part de la présence ou non de la tension aux bornes de la lampe 4. Ces diodes 12, 13 sont donc montées en parallèle aux bornes des borniers de connexion 3 et 3a entre la phase et le neutre.

Aussi l'invention a pour but de réduire la consommation en énergie de l'éclairage public au travers d'un dispositif simple, facile d'utilisation et peu coûteux.