La présente invention a pour objet une barrière publique de sécurité destinée en particulier, mais non exclusivement, à interdire provisoirement au public l'accès à un espace déterminé par exemple en cas de défilé ou de manifestation sportive.

De telles barrières sont connues. Elles sont constituées, généralement, d'éléments métalliques constitués par des barreaux soudés sur un cadre, reposant sur un piétement, lesdits éléments pouvant se juxtaposer par pénétration de pièces mâles portées par l'un des côtés dans des pièces femelles fixées sur l'autre côté du panneau adjacent.

Cette fixation exige que les éléments de la barrière soient soulevés pour obtenir la liaison mécanique entre deux éléments. Or, ces éléments en acier sont lourds. Par ailleurs, ces barrières uniformément grises présentent un aspect rébarbatif.

Enfin, les éléments de barrières connus présentent un danger dans la mesure où les pieds peuvent faire saillie à l'intérieur et à l'extérieur de l'espace délimité, et constituent des obstacles pouvant créer des accidents, notamment lors de courses cyclistes.

L'objet de l'invention est de pallier ces inconvénients et de permettre la réalisation de barrières d'aspect agréable dont la mise en place soit aisée. Une telle barrière est décrite notamment dans FR-A-2 788 067.

Selon l'invention, la barrière de retenue du public constituée d'éléments juxtaposables, comprenant des moyens

d'accrochage bord à bord, reposant au sol par un piétement, les éléments étant moulés dans une matière thermoplastique est caractérisée en ce qu'elle est constituée par une série d'éléments individuels pouvant tre assemblés à l'aide de moyens d'accrochage.

La matière plastique est, par exemple du polyéthylène, polypropylène, polystyrène ou analogue. La réalisation d'éléments en matière plastique permet d'obtenir des couleurs attrayantes, un poids moins élevé que celui des barrières traditionnelles et une grande facilité de mise en place, tout en assurant la protection nécessaire.

Selon une autre caractéristique de l'invention, les moyens d'accrochage comprennent sur chaque élément, sur l'un de ses côtés, au moins une paire de paliers et, sur l'autre côté un manchon dont la hauteur est inférieure à la distance entre les paliers, les paliers et le manchon étant alignés par une tige de verrouillage.

Selon encore une autre caractéristique de l'invention, la tige de verrouillage présente, à sa partie inférieure, un orifice de passage d'une clavette radiale.

D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront au cours de la description qui va suivre de modes particuliers de réalisation, donnés uniquement à titre d'exemples non limitatifs, en regard des dessins qui représentent : - la figure 1, une vue de face d'un panneau ou élément de barrière ; - la figure 2, une vue en perspective du mme élément de barrière ; - la figure 3, la partie supérieure de l'un des côtés d'un panneau ;

- la figure 4, une vue de détail de la partie supérieure d'un panneau lors de l'introduction d'une tige d'assemblage dans les paliers ; - la figure 5, un assemblage de deux panneaux lors de leur assemblage ; - la figure 6, l'assemblage de deux panneaux adjacents ; - La figure 7, une vue de dessous en perspective dessous de l'assemblage de deux panneaux en position verrouillée, les deux panneaux pouvant tourner l'un par rapport à l'autre.

Sur l'ensemble des figures, les mmes références désignent les mmes éléments. La figure 1 représente, en vue de face un panneau ou élément de barrière selon un mode de réalisation de l'invention. Il comprend un panneau proprement dit 1 qui dans l'exemple représente reproduit partiellement un barraudage et un piétement 2 dont la partie arrière est en saillie par rapport au plan du panneau 1. Sur le côté gauche du panneau 1 (sur la figure), se trouvent un palier supérieur 3 et un palier inférieur 4. Sur le côté gauche du panneau 1 se trouve un manchon 5 pouvant s'insérer entre deux paliers d'un élément adjacent.

Comme cela apparaît sur la figure 3, le palier 3 présente un alésage et, à sa partie inférieure un lamage 31. Le palier 4 présente un alésage axial 41 et deux fentes latérales alignées 42. Le manchon 5 est lui-mme percé d'un alésage axial 51 avec deux fentes latérales 52 comme cela apparaît sur la figure 6.

Sur la figure 2, le panneau proprement dit 1 repose au sol par le piétement 2. Le panneau 1 n'est pas perpendiculaire au piétement mais est incliné par rapport à celui-ci, à partir de la face avant du piétement d'un angle de 70 à 80°, par exemple. De mme les bords 6 du panneau sont de

préférence rabattus d'un angle de 135° environ pour que la portée du panneau au sol soit meilleure. Ainsi, et contrairement aux éléments de barrière connus, aucune partie du piétement n'est en saillie par rapport à la surface avant du panneau. Une telle caractéristique évite que, lors de courses cyclistes, les coureurs ne viennent buter contre les pieds des barrières. C'est-à-dire que le piétement s'étend uniquement vers l'arrière du panneau comme cela apparaît mieux sur la figure 2. Par ailleurs, dans ce mode de réalisation, le public est éloigné de l'espace protégé par l'inclinaison du panneau d'une distance de 40 centimètres, la hauteur de l'élément étant de l'ordre de 110 centimètres, par exemple. Le public est ainsi dissuadé de tendre les mains dans la zone protégée par la barrière. Le panneau 1 peut présenter, des barreaux, et/ou une zone pleine se prtant à un affichage.

Dans l'exemple représenté, le panneau est légèrement courbe, une surface de raccordement permettant d'obtenir une surface plane pour la pose d'une affiche, par exemple.

Mais la face avant peut tre complètement plane.

La figure 4 est un schéma montrant la première étape d'assemblage de deux panneaux. Dans un premier temps, la tige de sécurité 7 dont le diamètre est égal ou légèrement inférieur au diamètre du lamage 31 est introduite dans le palier 3. Après quoi, une clavette 8 est introduite dans un perçage radial prévu à la partie inférieure de la tige 7. La longueur de cette clavette 8 correspond à la longueur des fentes 42 et 52, son diamètre étant égal ou légèrement inférieur à la largeur des fentes. L'extrémité supérieure de la tige 7 forme une prise 9 qui peut avoir la mme forme que la clavette 8 et qui empche le passage de cette extrémité supérieure à travers le lamage 31. Sur la tige 7, sont également prévues deux rondelles 10 emprisonnant un ressort 11. Les rondelles ont un diamètre

extérieur sensiblement égal au diamètre intérieur de l'alésage du palier 3.

Après pose de la clavette 8 qui est emmanchée à force, la tige 7 est indissociable du palier 3.

Comme représenté sur la figure 5 qui représente l'assemblage des panneaux A et B, le manchon 5 du panneau A est amené entre les paliers 3 et 4 du panneau B. La tige 7 est descendue dans le manchon 5, la clavette 8 coulissant dans les fentes latérales de celui-ci. Puis, la tige 7 entre dans le palier 4, la clavette 8 coulissant dans les fentes 42 de celui-ci.

La solidarisation définitive des deux éléments A et B est obtenue comme représenté sur les figures 6 et 7. Pour ce faire, on a recours à une panouille 20 permettant d'exercer une pression suivie d'une rotation grâce au contact d'encoches 19 venant porter sur la poignée 9.

Cette pression écrase le ressort 11 de sorte que la clavette 8 vient en saillie au-dessous du palier 4. Une rotation de 90° amène la clavette 8 dans une position perpendiculaire aux fentes 42 et l'assemblage est ainsi bloqué, tout en permettant un pivotement relatif d'un élément par rapport à l'autre afin d'obtenir la configuration désirée.

Le déblocage se fait, à l'aide du mme outil que précédemment. Une pression exercée sur le haut de la tige, en compressant le ressort 11 permet d'éloigner la clavette 8 de la surface inférieure du palier 4 de sorte que la tige 7 et la clavette 8 puissent tourner, que la clavette 8 vienne en regard des fentes 42 et puisse remonter à l'intérieur du palier 4. Une traction exercée sur la poignée 9 permet de dégager la partie inférieure de la tige 7 du manchon 5 et la séparation des éléments A et B.

Comme indiqué précédemment, la tige 7 ne peut pas tre extraite du palier 3 (sauf à retirer la goupille 8) ce qui a rend imperdable.

Dans le mode de réalisation précédent, plus particulièrement destiné aux installations sportives, le piétement s'étendait vers l'arrière à partir du bord inférieur de l'avant du panneau pour éviter toute saillie du côté opposé au public. Lorsqu'il s'agit de canaliser le public en vue d'une manifestation plus calme, les éléments de barrière peuvent tre plus classiques. Deux éléments A et B peuvent tre assemblés comme précédemment. Chaque élément moulé peut comprendre une sorte de barraudage pour économiser la matière et réduire le poids tout en permettant une plus grande transparence. Le centre comprend une zone pleine dans laquelle peut tre moulé l'écusson d'une ville, par exemple, pour indiquer que la barrière appartient à la municipalité.

Les éléments qui viennent d'tre décrits ne sont pas emboîtables ce qui peut poser des problèmes lors du transport, le volume des véhicules étant limité. Dans le mode de réalisation des figures 1 et 7, il est possible d'emboîter les éléments les uns contre les autres.

Il va de soi que de nombreuses variantes peuvent tre apportées, notamment par substitution de moyens techniques équivalents, sans sortir pour cela du cadre de l'invention.