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Title:
PURIFICATION PLANT ELEMENT FOR A POLLUTED AQUEOUS FLOW AND CORRESPONDING METHOD
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2017/068251
Kind Code:
A1
Abstract:
The invention relates to a depollution element for polluted aqueous effluent, comprising an aerated tank (1) and at least one partially submerged depollution unit (6). The unit forms a zone separator comprising a fibrous layer (5) and a mechanical supporting grille (4). The outlet zone (15) is clarified by means of the biofilm that forms in the fibrous layer (5) with the biopolymers of the micro-organisms of the pollution in the treated water. The invention also relates to a method for removing pollution from aqueous effluent.

Inventors:
CHELLE RENÉ (FR)
VERONESE THIERRY (FR)
Application Number:
PCT/FR2016/000171
Publication Date:
April 27, 2017
Filing Date:
October 20, 2016
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Assignee:
AB7 IND S A (FR)
International Classes:
C02F3/10; B01D29/11; B01D29/58
Foreign References:
EP0842902A11998-05-20
US20120067797A12012-03-22
US6843909B12005-01-18
FR2282550A11976-03-19
US3915853A1975-10-28
US5531898A1996-07-02
Attorney, Agent or Firm:
CHELLE, René (FR)
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Claims:
REVENDICATIONS

1. Elément de station d'épuration d'un flux aqueux pollué renfermant des matières organiques dissoutes ainsi que des matières solides et des microorganismes en suspension, élément de station dans lequel le flux pollué alimente le côté amont d'un bassin aéré (1,101) ouvert à sa partie supérieure, ledit bassin coopérant avec au moins une unité de dépollution pour fournir, en sortie, un flux d'eau dépollué clarifié, l'unité de dépollution (6,106) étant au moins partiellement immergée dans le bassin (1,101), ladite unité comportant au moins un séparateur de zones traversé par le flux aqueux pollué du bassin (1,101), séparateur dont l'une des faces dite « face amont » reçoit directement le flux aqueux pollué du bassin alors que l'autre face dite « face aval » alimente un déversoir (14,F1), qui évacue l'eau dépolluée vers l'extérieur du bassin (1,101), caractérisé en ce que les liquides des deux zones délimitées par le séparateur étant soumis à la même pression externe P0, ledit séparateur de zones comportant, sur sa face amont, une grille (4,104) recouverte, du côté amont du bassin (1,101), par une couche (5,105) fibreuse ou filamenteuse, qui arrête la majeure partie des matières solides en suspension du flux d'alimentation du bassin (1,101), la face aval du séparateur de zones de l'unité de dépollution (6,106) étant recouverte d'un écran (7,107), perméable au liquide du bassin (1 ,101) au moins partiellement dépollué par son passage à travers la face amont du séparateur.

2. Elément de station d'épuration selon la revendication 1, caractérisé en ce que h. partie basse de l'écran (7,107), comporte un dispositif d'évacuation (10,110) des matières solides.

3. Elément de station d'épuration selon la revendications 1, caractérisé en ce que la pression P0 est la pression atmosphérique et que le débit liquide déversé hors d'une unité (6,106) est défini par le positionnement du déversoir (14,F1) par rapport au niveau du liquide pollué du côté amont du bassin (1,101), la couche (5,105) fibreuse ou filamenteuse étant en totalité au-dessous du niveau du déversoir.

4. Elément de station d'épuration selon l'une des revendications 1 et 3, caractérisé en ce que le poids d'une unité de dépollution (6,106) est supporté par le bassin aéré (1,101).

5. Elément de station d'épuration selon l'une des revendications 1 à 4, caractérisé en ce qu'une unité de la station peut être désolidarisée de ses moyens de liaison sur le bassin pour permettre son remplacement, lorsque sa fonction de dépollution devient insuffisante.

6. Elément de station d'épuration selon l'une des revendications 1 à 5, caractérisé en ce que l'unité de dépollution (6,106) permet de faire des contrôles visuels ou analytiques pour évaluer l'efficacité de dépollution et de clarification obtenues.

7. Elément de station d'épuration selon l'une des revendications 1 à 6, caractérisé en ce que la grille (4) du séparateur d'une unité de dépollution (6) a une forme cylindrique et la base de l'écran (7) a une forme conique.

8. Elément de station d'épuration selon la revendication 7, caractérisé en ce que la partie conique (9) de l'écran (7) est raccordée à la bordure basse de la grille (4).

9. Elément de station d'épuration selon l'une des revendications 7 ou 8, caractérisé en ce que le bassin (1) a une forme cylindrique d'axe vertical et comporte une pluralité d'unités de dépollution (6) d'axes parallèles régulièrement réparties dans le bassin (1).

10. Elément de station d'épuration selon l'une des revendications 1 à 6, caractérisé en ce que le bassin (101) a , vu au plan, une forme allongée dans le sens de l'écoulement du flux pollué entrant, le flux sortant par le déversoir étant extrait de la zone de bassin la plus éloignée de celle qui reçoit le flux entrant, la grille (104) du séparateur d'une unité de dépollution (106) étant disposée transversalement par rapport au déplacement du flux aqueux pollué dans le côté amont du bassin (101).

11. Elément de station d'épuration selon la revendication 10, caractérisé en ce que le bassin aéré (101) est, vu en plan, sensiblement rectangulaire et la grille (104) du séparateur d'une unité de dépollution (106) est plane et sensiblement perpendiculaire au courant du flux pollué dans le côté amont du bassin (101).

12. Elément de station d'épuration selon l'une des revendications 1 et 10 ou 1 et 11, caractérisé en ce que l'écran (107) est associé, le long de son arête inférieure, à une goulotte (110), qui constitue le dispositif d'évacuation des matières solides récupérées par l'écran (107).

13. Elément de station d'épuration selon la revendication 12, caractérisé en ce que la goulotte (110) est solidaire de la base de la grille (104).

14. Elément de station d'épuration selon l'une des revendications 4 et 13, caractérisé en ce que la goulotte (110) repose sur le fond du bassin (101), qui supporte ainsi le poids de l'unité de dépollution (106).

15. Procédé d'épuration d'un flux aqueux pollué renfermant des matières organiques dissoutes ainsi que des matières solides et des microorganismes en suspension, le flux pollué alimentant le côté amont d'un bassin aéré ouvert à sa partie supérieure, ledit bassin (1,101) coopérant avec au moins une unité de dépollution pour fournit, en sortie, un flux d'eau dépollué clarifié, caractérisé en ce que l'unité de dépollution (6,106) est au moins partiellement immergée dans le bassin (1,101), ladite unité comportant au moins un séparateur de zones traversé par le flux aqueux pollué du bassin, séparateur dont l'une des faces dite « face amont » reçoit directement le flux aqueux pollué du bassin, alors que l'autre face dite « face aval » alimente un déversoir (14,F1), qui évacue l'eau dépolluée vers l'extérieur du bassin, les liquides des deux zones délimitées par le séparateur étant soumis à la même pression externe, ledit séparateur de zones comportant, sur sa face amont, une grille (4,104) recouverte, du côté amont du bassin (1,101), par une couche (5,105) fibreuse ou filamenteuse, qui arrête la majeure partie des matières solides en suspension du flux d'alimentation du bassin, la face aval du séparateur de zones de l'unité de dépollution (6,106) étant, recouverte d'un écran (7,107), perméable au liquide du bassin (1,101) au moins partiellement dépollué par son passage à travers la face amont du séparateur, un biofilm étant généré et progressivement développé sur ladite couche (5,105) fibreuse ou filamenteuse à partir des microorganismes multipliés grâce aux matières organiques contenues dans le flux aqueux encore pollué, qui la traversent sous l'effet de la différence de pression entre les faces amont et aval du séparateur, ledit biofilm assurant à lui seul la fonction, qui permet d'obtenir la clarification et, si nécessaire, la dépollution concomitante et complémentaire du flux aqueux traité.

16. Procédé d'épuration d'un flux aqueux pollué selon la revendica ion 15, caractérisé en ce que la partie basse de l'écran (7,107), comporte un dispositif d'évacuation (10,110) des matières solides.

Description:
ELEMENT DE STATION D'EPURATION DE FLUX AQUEUX POLLUE ET PROCEDE

CORRESPONDANT

La présente invention se rapporte au domaine des équipements de traitement des effluents aqueux pollués ; elle concerne, en particulier, un dispositif destiné au traitement par dégradation biologique des matières organiques présentes dans les circuits d'évacuation et/ou de traitement des effluents domestiques tels que les eaux usées et les eaux vannes des immeubles ou des ateliers agroalimentaires.

Les stations d'épuration actuellement utilisées comportent de grands bassins dans lesquels se trouvent des boues activées aérobies comportant une large fraction des matières polluantes et des tnicroorganismes en suspension contenus dans les effluents aqueux polluées que l'on y déverses ; ces bassins sont aérés pour provoquer une dégradation des polluants sous l'action des microorganismes, notamment des bactéries, en milieu oxygéné (voir le brevet FR2282550, page 22, lignes 5-22 et les brevets US3915853 et US5531898). Mais l'épuration n'est généralement pas suffisante pour que l'eau traitée soit considérée comme dépolluée, de sorte qu'il est nécessaire, à la suite du traitement par les boues activées aérobies, de mettre en œuvre un système de type décanteur qui, par sa partie basse, assure le recyclage partiel des boues dans le bassin aéré ainsi que le soutirage des boues non recyclées et, par sa partie haute, fournit un débit d'eau dépolluée rejetée en milieu naturel, ce débit permettant de maintenir un niveau liquide sensiblement constant à l'intérieur du bassin aéré.

La clarification ainsi obtenue n'est satisfaisante que pour des concentrations de matières volatiles en suspension (MVS) (à savoir microorganismes et notamment bactéries) inférieures à environ 4g/l dans le bassin. En effet, pour que la floculation se passe bien dans le décanteur, il faut que les microorganismes ne soient pas sous-alimentés par le liquide qui les environne sans quoi ils utilisent les matières nutritives présentes pour assurer en priorité leur propre alimentation et leur production de biopolymères devient insuffisante pour assurer l'agglomération des matières constitutives des flocs. Mais, il faut également que les matières nutritives ne soient pas excédentaires pour que les microorganismes ne se développent pas trop rapidement, ce qui ne donnerait pas aux biopolymères produit un temps suffisant pour assurer par collage une bonne agglomération du floc. Il est donc obligatoire de maintenir un niveau d'alimentation en polluant et un temps de séjour des boues dans le bassin, ce qui limite la productivité de l'installation. En d'autres termes, l'utilisation, en complément d'un bassin à boues activées aérobies, d'un matériel de décantation, limite la productivité de l'élément de station d'épuration concerné, car la pollution dans le décanteur doit rester dans une gamme donnée si l'on veut que la dépollution due au décanteur soit efficace.

L'homme du métier, pour chiffrer le fonctionnement ci-dessus décrit, a défini une valeur MVS, qui repère l'importance de la suspension). Pour évaluer MVS, l'eau polluée d'un échantillon est évaporée à 100°C sous pression réduite et le résidu (poids R) est calciné à 550°C, ce qui donne le poids (q) des matières minérales : la valeur R-q donne le poids des microorganismes dans l'échantillon. De plus, l'activation des boues du bassin est repérée par une valeur DB05, qui correspond au poids d'oxygène absorbé en 5 jours par un échantillon d'eau pollué où l'on fait buller de l'oxygène. On définit alors un coefficient de charge massique C m par la formule C m = et il a été constaté que la floculation dans un décanteur se déroule correctement si l'on a

0,2<C m <0,6.

Il en résulte que si l'on désire une clarification satisfaisante, on ne peut pas raccourcir le temps séjour dans le bassin, ce qui impose un grand bassin pour un débit donné ou un faible débit pour un bassin donné. L'utilisation d'un décanteur constitue donc une limite à la productivité.

Pour éviter l'inconvénient que présente l'usage d'un décanteur, on a déjà proposé de mettre en œuvre en aval des bassins à boues activées, des filtres à membrane, externes ou immergés, dont la sortie permet d'obtenir une eau dépolluée clarifiée. Dans un tel cas, la décantation n'est plus nécessaire après la dépollution due aux boues activées aérobies du bassin, ce qui permet d'augmenter la concentration en MVS (c'est-à-dire en microorganismes) jusqu'à environ lOg/1, d'où il résulte une augmentation de la productivité du bassin. Le volume du bassin aéré peut donc, en présence d'un filtre à membrane, être deux à trois fois plus faible qu'en présence d'un décanteur de type classique. Malheureusement, les systèmes de clarification à membrane entraînent des coûts d'investissement importants et, en outre, la filtration a un coût énergétique pour assurer la circulation dans le filtre, coût qui peut être évalué à une valeur comprise entre 0,5 et 3 kWh par m 3 .

L'invention est applicable à tout élément de station d'épuration d'un flux aqueux pollué comportant un bassin aéré associé ; elle concerne un système de traitement complémentaire qui clarifie l'eau sans utiliser de décanteur, sans investissement et maintenance lourds et sans dépense énergétique de fonctionnement. Le fait d'éviter l'utilisation d'un décanteur permet d'augmenter la productivité de l'ensemble et donc d'augmenter le débit traité avec les bassins existants ou de réduire la taille des bassins pour le même débit traité.

On a aussi proposé, dans l'état de la technique, un procédé d'épuration basé sur l'utilisation d'une biomasse fixée sur un support. Dans un tel procédé, la biomasse s'accroit et s'adsorbe par ses biopolymères sur le support tout en consommant la pollution du flux aqueux pollué. On peut ainsi limiter les opérations de clarification mais l'alimentation des microorganismes est réduite par une résistance à la diffusion des polluants à travers la biomasse fixée sur son support, tant pour les composés pollués dissouts que pour l'oxygène nécessaire à la dépollution, essentiellement en raison du fait que le support constitue un obstacle solide qui gêne l'accessibilité des réactifs nécessaires à la dépollution. Selon l'invention, on a proposé un dispositif dans lequel une biomasse est fixée sur une couche fibreuse ou filamenteuse et réalise, grâce aux biopolymères qu'elle génère, un biofîlm de maillage très serré, qui empêche les particules en suspension de passer et travaille comme un véritable biofiltre ; néanmoins, l'accès des polluants à la biomasse s'effectue dans des conditions optimales d'aération, de sorte que l'on peut faire monter le taux de MVS à des valeurs supérieures à 4g/l en maintenant une bonne dépollution, la décantation n'étant plus nécessaire. Il convient, bien entendu, pour obtenir la clarification du flux d'eau traité, de faire fonctionner le dispositif pendant un temps de mise en route suffisant pour constituer le biofîlm dans la couche fibreuse ou filamenteuse avant que la fonction de clarification soit obtenue à un niveau efficace.

La présente invention a, en conséquence, pour objet un élément de station d'épuration d'un flux aqueux pollué renfermant des matières organiques dissoutes ainsi que des matières solides et des microorganismes en suspension, élément de station dans lequel le flux pollué alimente le côté amont d'un bassin aéré ouvert à sa partie supérieure, ledit bassin coopérant avec au moins une unité de dépollution pour fournir, en sortie, un flux d'eau dépollué clarifié, caractérisée en ce que l'unité de dépollution est au moins partiellement immergée dans le bassin, ladite unité comportant au moins un séparateur de 2ones traversé par le flux aqueux pollué du bassin, séparateur dont l'une des faces dite « face amont » reçoit directement le flux aqueux pollué du bassin alors que l'autre face dite « face aval » alimente un déversoir, qui évacue l'eau dépolluée vers l'extérieur du bassin, les liquides des deux zones délimitées par le séparateur étant soumis à la même pression externe P 0 , ledit séparateur de zones comportant, sur sa face amont, une grille recouverte, du côté amont du bassin, par une couche fibreuse ou filamenteuse, qui arrête la majeure partie de matières solides en suspension du flux d'alimentation du bassin, un biofilm étant généré et progressivement développé sur ladite couche fibreuse ou filamenteuse à partir des microorganismes multipliés grâce aux matières organiques contenues dans le flux aqueux encore pollué, qui la traversent sous l'effet de la différence de pression entre les faces amont et aval du séparateur, ledit biofilm assurant à lui seul la fonction, qui permet d'obtenir la clarification et si nécessaire, la dépollution concomitante et complémentaire du flux aqueux traité par l'élément de station.

Selon un mode de réalisation de l'élément de station d'épuration, qui a été ci-dessus défini la pression P 0 est la pression atmosphérique et le débit liquide déversé hors d'une unité est défini par le positionnement du déversoir par rapport au niveau du liquide pollué du côté amont du bassin, la couche fibreuse ou filamenteuse étant en totalité au-dessous du niveau du déversoir. Ladite couche doit avoir des propriétés physico-chimiques permettant aux microorganismes responsables de la formation du biofilm de s' fixer puis de s'y multiplier ; on peut citer des couches en fibres naturelles d'origine végétale ou encore en fibres synthétiques en matière plastique. Selon un mode de réalisation de l'invention, le poids d'une unité de dépollution est supporté par le bassin aéré.

Selon un mode de réalisation de l'invention, la face aval du séparateur de zones de l'unité de dépollution est recouverte d'un écran perméable au liquide du bassin au moins partiellement dépollué par son passage à travers la face amont du séparateur, ledit écran étant associé, à sa base, à un dispositif d'évacuation des matières solides. Dans un tel cas, on peut prévoir que la partie basse de l'écran comporte le dispositif d'évacuation des matières solides.

Selon un mode de réalisation, une unité de la station peut être désolidarisée de ses moyens de liaison sur le bassin pour permettre son remplacement, lorsque sa fonction de dépollution devient insuffisante.

Selon un mode de réalisation, l'unité permet de faire des contrôles visuels ou analytiques afin d'évaluer l'efficacité de dépollution et de clarification obtenue avec cette unité.

Dans une première variante de réalisation, dans laquelle la face aval du séparateur de zones est recouverte d'un écran perméable au liquide du bassin, la grille du séparateur d'une unité de dépollution a une forme cylindrique, la base de l'écran a une forme conique. Dans ce cas, on peut prévoir que la partie conique de l'écran est raccordée à la bordure basse de la grille. Dans un tel cas, le bassin peut avoir une forme cylindrique d'axe vertical et comporter une pluralité d'unités de dépollution d'axes parallèles régulièrement réparties dans le bassin.

Dans une deuxième variante de réalisation, le bassin a, vu en plan, une forme allongée dans le sens de l'écoulement du flux pollué entrant, le flux sortant par le déversoir étant extrait de la zone du bassin la plus éloignée de celle qui reçoit le flux entrant, la grille du séparateur d'une unité de dépollution étant disposée transversalement par rapport au déplacement du flux aqueux pollué dans le côté amont du bassin. Dans un tel cas, le bassin aéré peut être, vu en plan, sensiblement rectangulaire et la grille du séparateur d'une unité de dépollution peut être plane et sensiblement perpendiculaire au courant du flux pollué dans côté amont du bassin. Dans un tel cas, l'élément de station selon l'invention, peut comporter un écran qui est associé, le long de son arrête inférieure, à une goulotte, qui constitue le dispositif d'évacuation des matières solides récupérées par l'écran. La goulotte peut être solidaire de la base de la grille. La goulotte peut reposer sur le fond du bassin, qui supporte ainsi le poids de l'unité de dépollution.

La présente invention inclut également un procédé d'épuration d'un flux aqueux pollué renfermant des matières organiques dissoutes ainsi que des matières solides et des microorganismes en suspension, le flux pollué alimentant le côté amont d'un bassin aéré ouvert à sa partie supérieure, ledit bassin coopérant avec au moins une unité de dépollution pour fournir, en sortie, un flux d'eau dépollué clarifié, caractérisé en ce que l'unité de dépollution est au moins partiellement immergée dans le bassin, ladite unité comportant au moins un séparateur de zones traversé par le flux aqueux pollué du bassin, séparateur dont l'une des faces dite « amont » reçoit directement le flux aqueux pollué du bassin alors que l'autre face dite « face aval » alimente un déversoir, qui évacue l'eau dépolluée vers l'extérieur du bassin, les liquides des deux zones délimitées par le séparateur étant soumis à la même pression externe, ledit séparateur de zones comportant, sur sa face amont, une grille recouverte, du côté amont du bassin, par une couche fibreuse ou filamenteuse, qui arrête la majeure partie des matières solides en suspension du flux d'alimentation du bassin, un biofilm étant généré et progressivement développé sur ladite couche fibreuse ou filamenteuse à partir des microorganismes multipliés grâce aux matières organiques contenues dans le flux aqueux encore pollué, qui la traverse sous l'effet de la différence de pression entre les faces amont et aval du séparateur, ledit biofilm assurant à lui seul la fonction, qui permet d'obtenir la clarification et, si nécessaire, la dépollution concomitante et complémentaire du flux aqueux traité.

Selon un mode de mise en œuvre, la partie basse de l'écran comporte un dispositif d'évacuation des matières solides.

Pour mieux faire comprendre l'objet de l'invention, on va en décrire maintenant, à titre d'exemples purement illustratifs et non limitatifs deux modes de réalisation représentés schématiquement sur le dessin annexé. Sur ce dessin :

- la figure 1 représente, en coupe axiale, un bassin à boue activée de forme cylindrique, ledit bassin comportant, de façon visible, une unité de dépollution partiellement immergée, ladite unité ayant la forme d'un cylindre dont l'axe est parallèle à celui du bassin ;

- la figure 2 représente, en perspective, le bassin d'une variante d'un élément de station d'épuration selon l'invention, ledit bassin ayant une forme parallélépipédique et ne montrant, sur cette figure 2, aucune unité de dépollution complémentaire du bassin à boue activée ;

- la figure 3 présente, en élévation, le bassin de la figure 2 équipé d'une unité de dépollution complémentaire au bassin pour obtenir la clarification du flux aqueux pollué introduit dans le bassin à boue activée.

En se référant à la figure 1, on voit que l'on a désigné par 1, dans son ensemble, un bassin cylindrique, dont l'axe A-A est vertical. Le bassin 1 est représenté sur le dessin selon une demi-coupe verticale. Sur la partie non vue, à gauche sur la figure 1, le bassin 1 est alimenté par un flux aqueux pollué issu, par exemple, des eaux usées et des eaux vannes d'un ensemble d'immeubles. Le bassin 1 comporte un bullage d'air puisé dont le détail n'est pas représenté. On a désigné par 2 la surface libre du liquide 3 qui remplit le bassin 1. A l'intérieur du bassin 1, on a mis en place des unités de dépollution 6, dont une seule est représentée sur la figure 1. Chaque unité 6 est constituée d'une grille cylindrique 4, qui est recouverte d'une couche 5 de fibres ou de filaments, disposée à l'extérieur de la grille 4 et portée par celle-ci. La couche 5 et donc en contact direct avec l'eau polluée, qui se trouve autour de cette unité de dépollution à la manière d'une chaussette. Du côté de la grille 4, où ne se trouve pas la couche fibreuse 5, c'est-à-dire dans la zone intérieure de l'unité de dépollution 6, on a mis en place un écran 7 qui est perméable au flux aqueux pollué contenu dans le bassin 1. On a désigné par 8 le niveau du liquide contenu à l'intérieur de l'unité de dépollution 6.

La partie inférieure de la grille 4 est mécaniquement reliée à un cône 9 dont le sommet, disposé au voisinage du fond du bassin 1, comporte un dispositif d'évacuation 10. Le cône 9 récupère, par sédimentation et gravité, des solides 11, qui ont été arrêtés par l'écran 7 après qu'ils aient traversé la couche fibreuse 5 et la grille 4. Le dispositif d'évacuation 10 éjecte ces solides 11 par une canalisation 12 disposée sur le fond du bassin 1.

La grille 4 comporte sur sa bordure haute un collet cylindrique 13 non perméable à l'eau, qui permet une liaison étanche entre l'écran 7 et la grille 4 ; un espace périphérique se trouve ménagé entre la grille 4 et l'écran 7, cet espace débouchant en partie basse à l'intérieur du cône 9 pour permettre la récupération et l'évacuation des solides 11. Le débit du flux aqueux, qui est introduit dans le bassin 1 est, après clarification, évacué par un déversoir 14, qui fournit en 15 l'eau dépolluée et clarifiée. Le niveau du déversoir 14 est compris entre le niveau 2 dans le bassin 1, d'une part, et la bordure inférieure du collet 13 le long de laquelle se raccorde la couche fibreuse 5 ; la différence de niveau correspond sensiblement à la perte de charge relative au passage de l'intérieur du bassin 1 vers l'intérieur de l'unité de dépollution 6.

L'unité de dépollution est supportée par le bassin 1 au moyen de tout dispositif approprié 16, qui s'appuie sur le fond du bassin.

Lorsque cet ensemble est mis en œuvre, le flux pollué est introduit dans le bassin 1, remplit l'unité de dépoËution 6 et le liquide qui est à l'intérieur de cette unité de dépollution n'est pas moins pollué que celui qui est dans le bassin, étant entendu que, s'il s'agit d'un bassin à boues activées, le liquide qui se trouve dans le bassin est déjà moins pollué que celui qui a été introduit dans ce bassin. Lorsque cet ensemble a fonctionné pendant un temps suffisant, par exemple deux semaines, il s'est formé, dans la couche fibreuse 5, un biofilm qui joue le rôle de filtre mais qui dépollue le liquide qui traverse ladite couche, car les conditions de l'action des microorganismes dans la couche 5 sont très favorables. Le liquide dépollué et clarifié qui se trouve ainsi, après la phase de démarrage, à l'intérieur de l'unité de dépollution 6 peut être évacué par la sortie 15 pour maintenir constant le niveau dans le bassin 1. Bien entendu, un même bassin peut contenir plusieurs unités de dépollution pour constituer un élément de station d'épuration d'eau.

Pour illustrer les conditions de fonctionnement de l'ensemble qui vient d'être décrit, on va donner ci-après les dimensionnements et débits de la mise en œuvre. Le bassin 1 a un diamètre de 35 m et une hauteur de 5 m pour un volume de 4808 m 3 ; il est équipé de 30 unités de dépollution 6 qui sont des cylindres et chaque cylindre a une hauteur de 3 m et un diamètre de 0,5 m soit une surface de filtration de 4,66 m 2 par unité de dépollution 6 soit une surface totale de dépollution de 40 m 2 pour l'ensemble du bassin 1. Chacune des unités de dépollution 6 comporte, premièrement, une grille 4 ayant une maille d'ouverture de 5 mm, réalisée en matière plastique de même que le cône 9 qui lui est attaché ; deuxièmement, un écran 7 qui est constitué d'une paroi pleine en matière plastique et ayant un poids de 500 g/m 2 et, troisièmement, une couche 5 constituée par des fibres de 10 mm de diamètre en une matière plastique de la marque « Nylon ® », fournies par la société HYOSUNG ; ladite couche a un poids de 100 g/m 2 .

Le flux aqueux pollué, qui alimente le bassin 1, a un débit de 100 m 3 /h. La pollution du flux dans le bassin 1 est évaluée selon les paramètres suivants : MVS=4 g/1 ; DB05 = 0,5 g/1 ; C m = 0,12. Le flux aqueux pollué qui alimente le bassin 1 a un débit de 100 m 3 /h. La pollution dans le bassin 1 est évaluée selon les paramètres suivants :

- MSV= 3g/l

- DB05= 0,5 g/1

- C m = 0,l

Après une phase de démarrage de 2 semaines, l'eau fournie par la sortie 15, avec le même débit que l'entrée du bassin, est dépolluée et clarifiée ; elle correspond aux paramètres de qualité suivants :

- DB05<25 mg/1

- MSV<10 mg/l

En se référant maintenant aux figures 2 et 3 du dessin, on va décrire une variante de réalisation dans laquelle le bassin de dépollution, qui coopère avec une unité de dépollution partiellement immergée pour constituer un élément de station d'épuration d'eau selon l'invention, a la forme d'un parallélépipède rectangle 101. Le bassin 101 est associé à une unité de dépollution 106 de forme plane qui est disposée parallèlement à l'une des petites faces du bassin 101. Cette petite face est perpendiculaire au flux pollué qui alimente le bassin 101 selon la flèche F0. Le flux sortant de l'élément de station de dépollution s'effectue selon la flèche Fl qui est parallèle à F0. Le plan de l'unité de dépollution 106 se trouve au voisinage de la sortie du flux aqueux qui s'effectue selon la flèche Fl. Le volume du bassin 101, qui se trouve entre F0 et l'unité de dépollution 106, contient une eau polluée non clarifiée ; le volume, qui se trouve du côté de l'unité 106 d'où part la flèche Fl, contient le flux aqueux clarifié.

Comme il est visible sur les figures 2 et 3, on a simplifié la représentation de l'unité de dépollution, com te tenu du fait que la structure générale de ladite unité a été décrite en détail pour la première variante de réalisation représentée sur la figure 1. L'unité de dépollution 106 est, comme l'unité de dépollution 6, constituée de trois éléments essentiels : d'une part une structure de support mécanique qui, dans la première variante, était la grille 4, et qui, dans la deuxième variante, a été référencée 104 ; d'autre part, une couche fibreuse ou filamenteuse qui, dans la première variante, était un coussin de fibres de Nylon ® , cette couche étant référencée 105 dans la deuxième variante ; et enfin, un écran perméable à l'eau, désigné par 7 dans la première variante, et par 107 dans la deuxième variante. Ces trois éléments sont, l'un par rapport à l'autre, disposés de la même façon dans les deux variantes, c'est-à-dire que la couche fibreuse est du côté du flux aqueux pollué et l'écran du flux aqueux clarifié.

Les bordures basses de la grille 104 et de l'écran 107 sont disposées au droit d'une goulotte de d'évacuation 110 sur toute la largeur de l'unité de dépollution. La goulotte 110 a la même fonction que le dispositif d'évacuation 10 de la première variante et permet d'évacuer les solides qui auraient pu traverser la couche fibreuse 105 et la grille 104, qui ne peuvent pas traverser l'écran 107 et qui descendent par gravité dans la goulotte 110 pour éviter tout bouchage dû à la présence de l'écran 107.

Le mode de fonctionnement de cette variante est exactement le même que celui décrit en détail pour la première variante : il se forme dans la couche fibreuse 05, au fur et à mesure du passage du flux pollué, un biofilm à mailles très serrées généré par les biopolymères qui sont fournis par les microorganismes du flux aqueux pollué traversant. Ce biofilrn permet d'obtenir la dépollution et la clarification de l'eau qui a été introduite dans le bassin 101. L'eau clarifiée est évacuée selon la flèche Fl par un déversoir (non représenté) qui maintient les niveaux de liquides 102 et 108 de part et d'autre de l'unité de dépollution.

La surface de l'unité de dépollution 106 traversée par le flux aqueux est sensiblement la même que la surface développée du cylindre de l'unité 6 de la première variante, les volumes séparés par l'unité de dépollution sont sensiblement les mêmes dans les deux variantes de même que le débit traité. Les paramètres de pollution afférents aux débits entrant et sortant sont également sensiblement les mêmes dans les deux variantes.