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Title:
PURIFICATION STRUCTURE INCLUDING A CATALYSIS SYSTEM SUPPORTED BY A ZIRCON IN REDUCED STATE
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2010/076509
Kind Code:
A1
Abstract:
The invention relates to a structure for filtering a gas emitted by a diesel engine and laden with gaseous pollutants such as nitrogen oxides NOx and solid particles, such as a particle filter, characterised in that said filtering structure includes a catalytic system including at least one noble or transition metal suitable for reducing NOx and a carrier material, wherein said carrier material includes or is made of zirconium oxide partially substituted by a trivalent cation M3+ or by a divalent cation M'2+, said zirconium oxide being in a reduced state, with a sub-stoichiometric oxygen content.

Inventors:
VERNOUX PHILIPPE (FR)
HADJAR ABDELKADER (FR)
PRINCIVALLE AGNES (FR)
GUIZARD CHRISTIAN (FR)
Application Number:
PCT/FR2009/052576
Publication Date:
July 08, 2010
Filing Date:
December 16, 2009
Export Citation:
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Assignee:
SAINT GOBAIN CT RECHERCHES (FR)
CENTRE NAT RECH SCIENT (FR)
VERNOUX PHILIPPE (FR)
HADJAR ABDELKADER (FR)
PRINCIVALLE AGNES (FR)
GUIZARD CHRISTIAN (FR)
International Classes:
B01D53/94; B01J21/06; B01J37/08; B01J37/16
Domestic Patent References:
WO1994022556A11994-10-13
Foreign References:
EP1287876A22003-03-05
US7169735B22007-01-30
EP2000202A12008-12-10
EP1338322A12003-08-27
EP1040870A22000-10-04
EP0406896A11991-01-09
US5275997A1994-01-04
US5232890A1993-08-03
US6878354B12005-04-12
US5884473A1999-03-23
EP0816065A11998-01-07
EP1142619A12001-10-10
EP1306358A22003-05-02
EP1591430A12005-11-02
EP1142619A12001-10-10
US5866210A1999-02-02
Other References:
LABAKI M ET AL: "Thermal analysis and temperature-programmed reduction studies of copper-zirconium and copper-zirconium-yttrium compounds", THERMOCHIMICA ACTA, ELSEVIER SCIENCE PUBLISHERS, AMSTERDAM, NL, vol. 427, no. 1-2, 1 March 2005 (2005-03-01), pages 193 - 200, XP025387003, ISSN: 0040-6031, [retrieved on 20050301]
BELLIDO J D A ET AL: "Effect of the Y2O3-ZrO2 support composition on nickel catalyst evaluated in dry reforming of methane", APPLIED CATALYSIS A: GENERAL, ELSEVIER SCIENCE, AMSTERDAM, NL, vol. 352, no. 1-2, 11 October 2008 (2008-10-11), pages 179 - 187, XP025800245, ISSN: 0926-860X, [retrieved on 20081011], DOI: 10.1016/j.apcata.2008.10.002
Attorney, Agent or Firm:
SAINT-GOBAIN RECHERCHE (FR)
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Claims:
REVENDICATIONS

1. Structure de filtration d'un gaz issu d'un moteur diesel, chargé en polluants gazeux du type oxydes d'azote NOx et en particules solides, du type filtre à particules, ladite structure comprenant un ensemble de canaux adjacents longitudinaux d'axes parallèles entre eux séparés par des parois poreuses filtrantes constituées par ledit matériau inorganique poreux, lesdits canaux étant alternativement bouchés à l'une ou l'autre des extrémités de la structure de façon à définir des canaux d'entrée et des canaux de sortie pour le gaz à filtrer, et de façon à forcer ledit gaz à traverser les parois poreuses séparant les canaux d'entrée et de sortie, ladite structure de filtration se caractérisant en ce qu'elle comprend un système catalytique comprenant au moins un métal noble ou de transition convenant pour la réduction des NOx et un matériau support, dans lequel ledit matériau support comprend ou est constitué par un oxyde de zirconium partiellement substitué par un cation trivalent M3+ ou par un cation divalent M'2+, ledit oxyde de zirconium étant dans un état réduit, sous stœchiométrique en oxygène .

2. Structure de filtration selon la revendication 1, dans laquelle le système catalytique est choisi pour convenir également à l'oxydation des espèces polluantes du type hydrocarbures HC, CO ou H2.

3. Structure de filtration selon l'une des revendications précédentes, dans laquelle le matériau support répond à la formulation (Zrθ2-X) i-y (M2θ3_x) y M étant un cation de valence 3 de préférence choisi dans le groupe constitué par Y3+, Sc3+ ou les terres rares et y étant strictement supérieur à 0 et strictement inférieur à 2.

4. Structure de filtration selon la revendication précédente, dans laquelle y est inférieur ou égal à

0,5, de préférence dans laquelle y est inférieur ou égal à 0,25 et de manière très préférée dans laquelle y est inférieur ou égal à 0,1.

5. Structure de filtration selon l'une des revendications 1 ou 2, dans laquelle le matériau support répond à la formulation (Zrθ2-X) i-y' (M'Oi-x) y- , M' étant un cation de valence 2 de préférence choisi dans le groupe constitué par Ca2+ et Sr2+ et y' étant strictement supérieur à 0 et strictement inférieur à 2.

6. Structure de filtration selon la revendication précédente, dans laquelle y' est inférieur à 0,6, de préférence dans laquelle y' est inférieur à 0,3, de manière très préférée dans laquelle y' est inférieur ou égal à 0,15.

7. Structure de filtration selon l'une des revendications 3 à 6, dans laquelle x est inférieur à 0,5, de préférence inférieur à 0,1, et de manière très préférée, inférieur à 0,05.

8. Structure de filtration selon la revendication 7 dans laquelle x est supérieur à 0,005, de préférence supérieur à 0,01.

9. Structure de filtration selon l'une des revendications précédentes, dans laquelle ledit matériau support présente une surface spécifique d'au moins 5 m2 /g.

10. Structure de filtration selon l'une des revendications précédentes, dans laquelle le système catalytique comprend au moins un métal précieux choisi parmi Pt et/ou Pd et/ou Rh et/ou Ag et/ou Au et/ou les métaux de transition, notamment Cu, Fe, Ni, Co, et les oxydes de métaux de transition comme Mn2θ3, C03O4.

11. Structure de filtration selon l'une des revendications précédentes, dans laquelle ladite structure est en carbure de silicium SiC, en cordiérite ou en titanate d' aluminium.

12. Poudre utilisable comme matériau support dans une structure de filtration selon l'une des revendications précédentes, ladite poudre comprenant des particules d'oxyde de zirconium partiellement substitué par un cation M ou M' , exemptes de métal précieux du type Pt, Pd, Rh, Ag, Au et de métaux de transition, notamment Cu, Fe, Ni, Co, ledit oxyde de zirconium substitué étant à l'état réduit, sous stœchiométrique en oxygène et répondant à la formulation (Zrθ2-X) i-y (M2θ3_x) y, M étant un cation de valence 3 de préférence choisi dans le groupe constitué par Y3+, Sc3+ ou les terres rares et y étant strictement supérieur à 0 et strictement inférieur à 2 ou répondant à la formulation (Zrθ2-X)i- y' (M' Oi-X) y' , M' étant un cation de valence 2 de préférence choisi dans le groupe constitué par Ca2+ et Sr2+, y' étant strictement supérieur à 0 et strictement inférieur à 2 et x étant inférieur à 0,5, de préférence inférieur à 0,1, et de manière très préférée, inférieur à 0, 05.

13. Poudre selon la revendication 12, dans laquelle x est supérieur à 0,005, de préférence supérieur à 0,01.

14. Procédé d'obtention d'une poudre selon l'une des revendications 12 ou 13, dans lequel l'état réduit de l'oxyde de zirconium partiellement substitué est obtenu par un traitement thermique à une température supérieure à 4000C sous atmosphère réductrice.

15. Procédé d'obtention d'une poudre selon l'une des revendications 12 ou 13, dans lequel l'état réduit de l'oxyde de zirconium partiellement substitué est obtenu par un traitement électrochimique consistant en la polarisation du matériau par application d'une tension ou d'un courant de polarisation sur celui-ci.

Description:
STRUCTURE DE PURIFICATION INCORPORANT UN SYSTEME DE CATALYSE SUPPORTE PAR UNE ZIRCONE A L'ETAT REDUIT

La présente invention se rapporte au domaine des structures de purification d'un gaz chargé en polluants gazeux essentiellement du type NO x . Plus particulièrement, l'invention se rapporte aux structures en nid d'abeille, notamment utilisées pour traiter les gaz d'échappement d'un moteur diesel, et incorporant un système catalytique de dépollution desdites espèces polluantes.

Les techniques et les problèmes liés à la purification des gaz pollués, notamment en sortie des lignes d'échappement des véhicules automobiles essence ou diesel sont bien connus de l'art. Un catalyseur conventionnel trois voies permet le traitement conjoint des polluants NO x , CO et HC et leur conversion en des gaz neutres et chimiquement non nocifs tels que N 2 , CO 2 et H 2 O. Une très bonne efficacité du système n'est cependant atteinte que par un réglage continuel de la richesse du mélange air- carburant. Il est ainsi connu que le moindre écart par rapport à la stoechiométrie dudit mélange provoque une forte augmentation des émissions des polluants. Pour résoudre ce problème, il est nécessaire d' incorporer au catalyseur des matériaux permettant temporairement de fixer les NO x (souvent appelés dans le métier NO x trap) lorsque le mélange air/carburant est pauvre (c'est à dire sous stoechiométrique en carburant) . La désorption des NOx piégés sur le catalyseur et leur réduction catalytique en azote gazeux N 2 sont obtenues en présence, au niveau du catalyseur permettant la réduction, d'une quantité suffisante des espèces réductrices sous forme d'hydrocarbures ou de monoxyde de carbone CO ou d'hydrogène gazeux H 2 , l'hydrogène gazeux pouvant être lui- même obtenu par une réaction catalytique entre les hydrocarbures HC et la vapeur d'eau et/ou le dioxyde de carbone ou entre le CO et la vapeur d'eau. A l'heure actuelle, les matériaux utilisés pour adsorber les NOx sont le plus souvent des oxydes de métaux alcalins ou d' alcalino-terreux, en particulier d'oxyde de Baryum, qui est aujourd'hui considéré comme le matériau le plus efficace dans ce domaine. Ces solutions posent cependant un problème de stabilité chimique car la fonction « NOx-trap » de l'oxyde de Baryum est rapidement empoisonnée par les oxydes de soufre (SOx) également contenus dans les gaz d'échappement, notamment de moteur Diesel. Par ailleurs, les précurseurs du Baryum étant difficiles à disperser sur le matériau support, il est nécessaire d'en apporter des quantités importantes. Ceci conduit à réduire l'accessibilité des métaux nobles du système catalytique par un effet de « couverture » par l'oxyde de Baryum. Une solution possible mais trop onéreuse consisterait à augmenter l'apport de métaux nobles dans le système. En outre, ces systèmes de piège à NOx à base de Baryum posent des problèmes d'hygiène et d'environnement, le Baryum étant répertorié comme métal lourd.

On connaît des systèmes alternatifs de réduction des NOx utilisant un support d' alumine de grande surface spécifique. Ce type de support n'est cependant pas utilisable dans une telle application, du fait de sa stabilité thermique insuffisante.

On connaît également des systèmes de réduction des NOx incorporant un matériau support de type zircone mais ces systèmes sont peu performants. Ainsi, de façon connue, par exemple tel qu'illustrée par le brevet US5232890, une zircone peut être utilisée comme support du catalyseur dans des systèmes 3 voies de réduction des NOx. La zircone employée décrite dans cette publication est une zircone stabilisée par dopage à l'Yttrium comportant éventuellement des additions d'oxyde de Cérium ou de Lanthane. Dans de tels systèmes, la zircone sert uniquement de support du catalyseur mais ne permet pas de stockage des NOx.

Dans les documents publics concernant ce sujet, il est communément indiqué qu'il est nécessaire au bon fonctionnement d'un tel système de faire intervenir en plus des matériaux à base d'oxyde de métaux alcalins ou alcalino-terreux, en général de l'oxyde de Baryum servant de piège à NOx.

Le but de la présente invention est de fournir une solution permettant de résoudre les problèmes précédemment décrits, en particulier en ce qui concerne la fonction de stockage des NOx. En particulier, un des buts de la présente invention est de fournir une structure pour la purification d'un gaz pollué, en particulier une structure de filtration d'un gaz d'échappement issu d'un moteur diesel chargé en polluants gazeux et en particules solides, susceptible de fonctionner en l'absence de pièges à NOx spécifique à base d'oxydes de métaux alcalins ou alcalino- terreux, en particulier de Baryum.

Plus précisément l'invention consiste en une structure de filtration d'un gaz issu d'un moteur diesel, chargé en polluants gazeux du type oxydes d'azote NO x et en particules solides, du type filtre à particules, ladite structure comprenant un ensemble de canaux adjacents longitudinaux d'axes parallèles entre eux séparés par des parois poreuses filtrantes constituées par ledit matériau inorganique poreux, lesdits canaux étant alternativement bouchés à l'une ou l'autre des extrémités de la structure de façon à définir des canaux d'entrée et des canaux de sortie pour le gaz à filtrer, et de façon à forcer ledit gaz à traverser les parois poreuses séparant les canaux d'entrée et de sortie, ladite structure de filtration se caractérisant en ce qu'elle comprend un système catalytique comprenant au moins un métal noble ou de transition convenant pour la réduction des NOx et un matériau support, dans lequel ledit matériau support comprend ou est constitué par un oxyde de zirconium partiellement substitué par un cation trivalent M 3+ ou par un cation divalent M' 2+ , ledit oxyde de zirconium étant dans un état réduit, sous stœchiométrique en oxygène.

Ainsi, si dans les documents cités précédemment, il était déjà mentionné l'utilisation d'une zircone partiellement substituée par des cations de valence inférieure, par exemple des cations d' Yttrium Y 3+ , aucun traitement préalable particulier d'un tel matériau n'est mentionné, dans le but de le rendre apte à piéger efficacement les oxydes d'azote NOx, dans une telle structure de filtration.

En outre, le système catalytique est avantageusement choisi pour convenir également à l'oxydation des espèces polluantes du type hydrocarbures HC, CO ou H 2 . Sans y être limité, un tel système catalytique comprend au moins un métal précieux choisi parmi Pt et/ou Pd et/ou Rh et/ou Ag et/ou Au et/ou les métaux de transition, notamment Cu, Fe, Ni, Co, et les oxydes de métaux de transition comme Mn 2 θ3, Co 3 O 4 .

Alternativement, il est possible selon l'invention d'utiliser en complément un autre système catalytique convenant à l'oxydation des espèces polluantes du type hydrocarbures HC, CO ou H 2 .

Dans un exemple de structure de filtration selon l'invention, le matériau support répond à la formulation (Zrθ2- X ) i- y (M 2 θ3- X ) y , M étant un cation de valence 3 de préférence choisi dans le groupe constitué par Y 3+ , Sc 3+ ou les terres rares et y étant strictement supérieur à 0 et strictement inférieur à 2. De préférence, y est inférieur ou égal à 0,5, de préférence encore y est inférieur ou égal à 0,25 et de manière très préférée y est inférieur ou égal à 0,1.

Dans un autre exemple de structure de filtration selon l'invention, le matériau support répond à la formulation (ZrO 2 -x) i-y ' (M'Oi- x ) y' , M' étant un cation de valence 2 de préférence choisi dans le groupe constitué par Ca 2+ et Sr 2+ et y' étant strictement supérieur à 0 et strictement inférieur à 2.

De préférence, y' est inférieur à 0,6, de préférence encore y' est inférieur à 0,3 et de manière très préférée y' est inférieur ou égal à 0,15.

Dans les formules qui précèdent, la structure de filtration réduite selon l'invention est telle que x est inférieur à 0,5, de préférence inférieur à 0,1, et de manière très préférée, inférieur à 0,05. Avantageusement, x est supérieur à 0,005, de préférence supérieur à 0,01.

Ce matériau support du système catalytique à base de zircone selon l'invention présente de préférence, même après une calcination comprise 800 et 1000 0 C, une surface spécifique d'au moins 5 m 2 /g, de préférence d'au moins 10 m 2 /g, voire d'au moins 50 m 2 /g.

La zircone faisant tout ou partie du matériau support peut être obtenue par différents dopages en substituant les atomes de Zirconium par des cations de métaux de transition de valence inférieure tels que Y 3+ , Sc 3+ , Ca 2+ , Sr 2+ ou des terres rares. La conductivité ionique est de préférence comprise entre 1 et 10 ~4 S /cm dans la gamme de température de 150 à 800 0 C. Au sens de la présente description, le matériau inorganique poreux présente une porosité ouverte, mesurée classiquement par porosimétrie au mercure, supérieure à 10%, de préférence supérieure à 20%, voire supérieure à 30%. Une porosité trop faible du matériau constituant les parois filtrantes conduit à une perte de charge trop élevée. Une porosité trop élevée du matériau constituant les parois filtrantes conduit à une efficacité de filtration insuffisante. Par exemple, le matériau inorganique poreux comprend ou est constitué par un matériau inorganique conducteur électronique du type carbure, par exemple le SiC, ou un siliciure, par exemple MoSi2 ou borure, par exemple TiB 2 , ou de la famille Lai_ x Sr x Mnθ3 ou du type oxydes mixtes de gadolinium et cérium (CGO) . L'avantage de telles structures réalisées à base de matériau inorganique poreux conducteur électronique est de promouvoir l'activité du système catalytique par effet électrochimique, selon les principes tels que décrits par exemple dans le brevet US 6,878,354. Selon un mode possible, le matériau inorganique poreux est à base de carbure de silicium SiC, de préférence recristallisé à une température comprise entre 2100 et 2400 0 C. En particulier, le matériau inorganique peut être à base de SiC dopé, par exemple par de l'aluminium ou de l'azote, et de telle façon que sa résistivité électronique soit inférieure de préférence à 20 Ohm. cm, de préférence encore à 15 Ohm. cm, de manière plus préférée à 10 Ohm. cm à 400 0 C. Par l'expression « à base de SiC », on entend au sens de la présente description que le matériau est constitué d'au moins 25% poids, de préférence d'au moins 45% poids et de manière très préférée d'au moins 70% poids de SiC.

Selon un autre mode possible le matériau inorganique poreux est à base de Cordiérite ou de Titanate d'Aluminium. Selon un autre aspect, l'invention se rapporte à une poudre utilisable comme matériau support dans une structure de filtration telle que précédemment décrite, ladite poudre comprenant des particules d'oxyde de zirconium partiellement substitué par un cation M ou M' , exemptes de métal précieux du type Pt, Pd, Rh, Ag, Au et de métaux de transition, notamment Cu, Fe, Ni, Co, ledit oxyde de zirconium substitué étant à l'état réduit, sous stœchiométrique en oxygène et répondant à la formulation (Zrθ2- X ) i- y (M 2 θ3_ x ) y , M étant un cation de valence 3 de préférence choisi dans le groupe constitué par Y 3+ , Sc 3+ ou les terres rares et y étant strictement supérieur à 0 et strictement inférieur à 2 ou répondant à la formulation

(Zrθ2-x) i-y ' (M'0i- x ) y ' , M' étant un cation de valence 2 de préférence choisi dans le groupe constitué par Ca 2+ et Sr 2+ et y' étant strictement supérieur à 0 et strictement inférieur à 2, dans laquelle x est inférieur à 0,5, de préférence inférieur à 0,1, et de manière très préférée, inférieur à 0,05. Notamment, x peut être supérieur à 0,005, voire supérieur à 0,01.

Dans la poudre précédemment décrite, l'état réduit de l'oxyde de zirconium partiellement substitué peut être obtenu par un traitement thermique à une température supérieure à 400 0 C sous atmosphère réductrice ou par un traitement électrochimique consistant en la polarisation du matériau par application d'une tension ou d'un courant de polarisation sur celui-ci.

L'utilisation d'une poudre telle que précédemment décrite est avantageuse comme matériau de support d'un catalyseur de réduction des NO x , dans une structure filtrante du type filtre à particules telle que précédemment décrite. La poudre permet notamment l'obtention facilitée d'un système catalytique tel qu'il a été décrit précédemment, se caractérisant notamment en ce qu'il comprend au moins un métal noble ou de transition convenant pour la réduction des NO x et ledit matériau support tel que décrit précédemment, comprenant ou constitué par l'oxyde de zirconium dans un état réduit partiellement substitué par un cation trivalent M 3+ ou divalent M' 2+ .

Selon un mécanisme possible d'action, sans pour autant qu'un tel mécanisme puisse être considéré comme une quelconque théorie, le catalyseur utilisé permettrait une réaction d'oxydation sélective des NOx en NO2. Les NO2 seraient ensuite, de façon étonnante et jamais encore observée, captés au niveau du support du catalyseur sous une forme ZrO(NOs) 2 . Un tel phénomène se produirait notamment lors des phases de fonctionnement du moteur en mélange pauvre en carburant.

Selon un autre aspect, le catalyseur utilisé permettrait également, lors de phases ultérieures, la réaction de réduction des NOx (NO et NO2) en N2 en particulier lors des phases de fonctionnement du moteur en mélange riche en carburant, c'est-à-dire en atmosphère réductrice. Les essais effectués par le demandeur ont en effet montré que lors de telles phases, le support à base zircone relâcherait les oxydes d' azote préalablement stockés. Sans qu'il puisse être considéré comme définitif, le mécanisme proposé pourrait être le suivant :

ZrO(NOs) 2 + O 2" → ZrO 2 + 2 NO 2 + O 2 + 2 e " Les oxydes d'azote, relâchés en masse et concentrés à proximité du catalyseur sont ensuite immédiatement réduits de manière efficace en azote gazeux N 2 par ce dernier. Selon l'invention, les catalyseurs métalliques peuvent être déposés de manière conventionnelle par imprégnation à la surface d'une poudre de zircone telle que décrite selon l'invention, par exemple selon des procédés comme ceux décrits notamment par US5884473.

Une telle disposition présente par rapport aux structures connues jusqu'à maintenant de nombreux avantages parmi lesquelles :

- l'introduction du système catalytique dont le matériau support fait office de piège à NOx permet avantageusement d'augmenter fortement la surface développée de catalyseur accessible aux polluants, et par suite la probabilité de contact et d'échanges entre les espèces réactives,

- le matériau support constitué selon l'invention présente en outre une grande stabilité thermique par rapport aux matériaux support de type alumine, du fait notamment d'une meilleure résistance au frittage des particules de catalyseurs métalliques déposées au contact des lacunes d'oxygène du matériau support, - le matériau support constitué selon l'invention présente une grande réactivation en milieu riche en carburant par rapport aux solutions antérieures.

- un nombre limité des constituants du système doit être déposé sur le support, ce qui diminue fortement la dépendance des performances du système par rapport aux conditions de dépôt du catalyseur sur le support,

- une augmentation de l'efficacité catalytique, une meilleure dispersion des catalyseurs métalliques sur le matériau support pouvant être obtenue du fait de l'absence de substance additionnelle utile au stockage des NO x ,

- le système catalytique selon l'invention ne comprenant pas de Baryum est donc beaucoup moins sensible à la présence d'oxydes de soufre (SO x ) dans les gaz à traiter .

La présente invention trouve tout particulièrement son application dans les structures à parois filtrantes utilisées pour la purification et les plus efficaces pour la filtration d'un gaz d'échappement d'un moteur diesel. De telles structures, généralement désignées sous le terme filtres à particules, comprennent au moins un et de préférence une pluralité de blocs monolithiques en nid d'abeille reliés par un ciment de joint. A la différence des dispositifs de purification précédemment décrits, dans de tels filtres, le ou lesdits blocs comprenant un ensemble de conduits ou canaux adjacents d'axes parallèles entre eux séparés par des parois poreuses, obturés par des bouchons à l'une ou l'autre de leurs extrémités pour délimiter des conduits d'entrée s ' ouvrant suivant une face d'admission des gaz et des conduits de sortie s ' ouvrant suivant une face d'évacuation des gaz, de telle façon que le gaz traverse les parois poreuses. Des exemples de telles structures assemblées ou non assemblées sont par exemple décrits dans les publications EP 0816065, EP 1142619, EP1306358 ou encore EP 1591430.

Selon un premier mode de réalisation possible, la structure inorganique poreuse est imprégnée avec une solution aqueuse comportant des particules de zircone présentant les caractéristiques selon l'invention, c'est-à- dire que le support est un oxyde de zirconium réduit répondant aux formulations (Zrθ2- X ) i- y (M 2 θ3_ x ) y ou (ZrO 2 - x ) i-y ' (M'Oi- x ) y' , M étant un cation de valence 3 et M' étant un cation de valence 2.

Selon une caractéristique essentielle de l'invention, ledit support du type zircone substituée est sous une forme réduite, c'est-à-dire qu'il a subi un traitement de réduction l'ayant amené dans un état déficitaire (ou sous stoechiométrique) en oxygène, ledit traitement de réduction pouvant être choisi selon l'invention parmi tous les traitements connus à cet effet et notamment par un chauffage sous atmosphère réductrice, par électrochimie, etc .

Selon l'invention, l'état réduit du support peut être obtenue notamment par un traitement de réduction par voie thermique c'est-à-dire par un traitement à haute température, par exemple entre 400 et 1000 0 C, sous atmosphère réductrice. Ledit traitement peut typiquement être effectué sous une pression suffisante d'au moins 0,1 atm (1 atm = 10 5 Pa) et de préférence 1 atm de H 2 , éventuellement en mélange avec un autre gaz neutre. Le traitement de réduction peut également être mené sous une atmosphère réductrice d'hydrocarbure léger tel que par exemple le méthane, le propane, le propène ou le monoxyde de carbone CO, dans une gamme de température comprise entre 400 et 1000 0 C. La durée du traitement thermique peut être adaptée à la granulométrie de départ et/ou la surface spécifique de la poudre visée pour le dépôt sur la structure et/ou la température. Cette durée est en général au moins égale à 10 minutes et de préférence supérieure ou égale à 60 minutes.

Selon ce premier mode de réalisation de l'invention, le traitement de réduction est effectué dans une étape préalable à l'imprégnation de la structure par les particules de Zircone substituée. La structure comportant le support à l'état réduit est ensuite imprégnée en une seule ou plusieurs étapes par le ou les systèmes catalytiques nécessaires à la conversion des NO x en N 2 . Selon un deuxième mode de réalisation possible, la structure inorganique poreuse est cette fois d'abord imprégnée avec une solution aqueuse comportant des particules de zircone obtenue par dopage en substituant les atomes de Zirconium par des cations de métaux de transition de valence inférieure (3 ou 2) tels que Y 3+ , Sc 3+ , Ca 2+ , Sr 2+ ou des terres rares pour obtenir au final un matériau de la formulation précédemment décrite.

Selon ce deuxième mode, le traitement de réduction par voie thermique est réalisé cette fois sur la structure imprégnée par le matériau support, c'est à dire après le dépôt de la zircone. Typiquement, le traitement de réduction peut être réalisé dans les mêmes conditions que celles déjà décrites dans le mode précédent. Après le traitement thermique, la structure est imprégnée en une seule ou plusieurs étapes par le ou les systèmes catalytiques nécessaires à la conversion des NO x en N 2 . Ce deuxième de réalisation présente pour avantage de permettre l'imprégnation de la structure poreuse dans des conditions non nécessairement réductrices, par exemple sous air .

Selon un troisième mode de réalisation possible, la structure inorganique poreuse est imprégnée avec une solution aqueuse comportant des particules de zircone obtenue par dopage en substituant les atomes de Zirconium par des cations de métaux de transition de valence inférieure (3 ou 2) tels que Y 3+ , Sc 3+ , Ca 2+ , Sr 2+ ou des terres rares pour obtenir au final un matériau de la formulation précédemment décrite. Après un traitement de calcination, qui peut être facultatif, la structure est imprégnée en une seule ou plusieurs étapes par les le ou les systèmes catalytiques à la conversion des NO x en N 2 .

Selon une variante possible, les catalyseurs et la zircone sont déposés en même temps sur la structure. Selon ce troisième mode, le traitement de réduction par voie thermique, qui peut être du même type que celui précédemment décrit, est réalisé sur la structure déjà imprégnée par le catalyseur et son matériau support. Ce troisième mode de réalisation permet d'effectuer le traitement thermique à plus basse température typiquement à une température entre 400 et 600 0 C, en raison de l'activité réductrice des métaux catalytiques .

Il est bien entendu que toute méthode ou procédé connu de réduction de l'oxyde de zirconium partiellement substitué peut être utilisé au sens de l'invention. Par exemple, l'état réduit de l'oxyde de zirconium partiellement substitué peut également être obtenu selon l'invention par un traitement électrochimique consistant en la polarisation du matériau par application d'une tension ou d'un courant de polarisation sur celui-ci.

L' invention et ses avantages seront mieux compris à la lecture des modes de réalisation non limitatifs et de l'exemple qui suivent :

EXEMPLE 1 (Comparatif) :

Selon ce premier exemple, on a synthétisé des monolithes en nid d'abeille de forme cylindrique en Carbure de Silicium (SiC) recristallisé selon les techniques conventionnelles déjà bien connues dans le domaine et par exemple décrits dans la demande de brevet EP 1 142 619 Al. Dans un premier temps on a d'abord réalisé dans un malaxeur un mélange de particules de carbure de silicium de pureté supérieure à 98% conformément au mode de fabrication d'une structure en R-SiC décrit dans la demande WO 1994/22556. Le mélange est obtenu à partir d'une fraction grossière de particules de SiC (75% poids) dont le diamètre médian des particules est supérieur à 10 micromètres et d'une fraction granulométrique fine (25% poids) dont la taille médiane des particules est inférieure à 1 microns. Au sens de la présente description, le diamètre médian désigne le diamètre des particules au dessous duquel se trouve 50% en masse de la population. A la portion de particules de SiC sont ajoutés, par rapport à leur masse totale, 7% poids d'un porogène du type polyéthylène et 5% poids d'un liant organique du type dérivé de cellulose.

On ajoute également de l'eau à hauteur de 20% poids de la somme des constituants précédents et on malaxe jusqu'à obtenir une pâte homogène et dont la plasticité permet la formation de monolithes ou l'extrusion à travers une filière d'une structure en nid d'abeille.

Après extrusion, les monolithes en nid d'abeille en SiC recristallisé sont séchés déliantes, bouchés et cuits sous atmosphère neutre à une température de 2200 0 C. Dans le détail, les conditions expérimentales optimales sont les suivantes : montée en température de 20°C/heure jusqu'à 2200 0 C puis palier en température de 6 heures à 2200 0 C.

Ces monolithes présentent une structure en nid d'abeille dont les caractéristiques sont données dans le tableau 1 suivant :

Tableau 1

Dans un second temps, on réalise une suspension aqueuse chargée à 3% en masse de poudre de zircone dopée à 8% molaire d'oxyde d' Yttrium (zirconia powder basic grade TZ8Y de surface spécifique de 12 m 2 /g et de densité 5,9) commercialisée par la société Tosoh. Les monolithes sont plongés selon un mode de mise en œuvre similaire à celui décrit dans le brevet US 5,866,210 dans cette solution de manière à imprégner environ 1,5% en masse de zircone dopée par rapport au monolithe. Un séchage est effectué à 40 0 C puis une calcination à 500 0 C sous air est réalisée selon une vitesse de chauffe de 100°C/h et un palier à la température maximale d'une heure . Dans un troisième temps, on imprègne le monolithe avec une solution aqueuse de chlorure de dinitrodiamine de platine. Le monolithe est séché à 40 0 C, puis calciné à 500 0 C sous air, selon une vitesse de chauffe de 100°C/h et un palier à la température maximale d'une heure. Dans un quatrième temps, on imprègne le monolithe avec une solution aqueuse de nitrate de Rhodium, le monolithe est ensuite séché à 40 0 C puis calciné jusqu'à 500 0 C sous air, selon une vitesse de chauffe de 100°C/h, avec un palier à la température maximale d'une heure. La concentration des solutions de métaux précieux et le processus de dépôt sont adaptés pour constituer des monolithes catalysés dont l'analyse chimique montre les caractéristiques suivantes :

EXEMPLE 2 (Selon l' invention)

Le protocole expérimental déjà décrit dans l'exemple 1 a été entièrement repris dans cet exemple, excepté que cette deuxième série de monolithes a subi après imprégnation du catalyseur supporté un traitement additionnel de réduction sous H 2 pur à 600 0 C pendant 1 heure .

Il a été vérifié que la concentration en métaux nobles n'est pas modifiée par cette étape supplémentaire.

Les analyses effectuées ont montrées que la zircone substituée et réduite répondait sensiblement à la formulation (Zrθ2- X ) i- y (M 2 θ3_ x ) y , dans laquelle y est d'environ 0,08 et x est proche de 0,02.

Les performances des monolithes selon les exemples 1 et 2 ont été mesurées à une température de 250 et 300 0 C grâce aux deux mélanges synthétiques de gaz selon le tableau 2, caractéristiques des gaz d'échappement dans un fonctionnement d'un moteur Diesel en mélange pauvre

(mélange 1) et dans un fonctionnement d'un moteur Diesel en mélange riche (mélange 2) .

Tableau 2

Le test est opéré de la manière suivante : Le mélange de gaz pauvre 1 passe d'abord sur le monolithe catalysé maintenu dans un four électrique à 250 ou 300 0 C. La composition des gaz traversant le monolithe est alternée selon le protocole suivant : d' abord le mélange 1 pendant 3 minutes puis basculement vers le mélange de gaz 2 (riche) pendant 2 minutes, puis vers le mélange 1 (3 minutes) et ainsi de suite. La composition des gaz en sortie de four est analysée après stabilisation du système de façon à connaître la quantité de NO x convertie en N 2 . Le test tel qu'il vient d'être décrit a été mené dans les mêmes conditions pour chaque température 250 et 300 0 C sur le monolithe selon l'exemple 1 (zircone non réduite) et sur le monolithe selon l'exemple 2 (zircone réduite) . Le débit de gaz est de 10 1/h pour les deux mélanges. Des capteurs de mesure du type thermocouple de température sont placés à 5mm environ de la surface de sortie du monolithe. L'analyse des gaz est effectuée à la sortie du réacteur par des analyseurs IR et μGC .

Les résultats reportés dans le tableau 3 montrent que le monolithe selon l'invention (exemple 2) présente un taux de conversion des NOx nettement supérieur à celui du filtre comparatif (exemple 1) .

Tableau 3