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Patent Searching and Data


Title:
REACTOR FOR THE AUTOTHERMAL REFORMING OF DIESEL
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2011/148068
Kind Code:
A2
Abstract:
The invention relates to a method for the autothermal reforming of a hydrocarbon feed in a catalytic reforming reactor, including the steps that consist of: a) mixing the hydrocarbon feed with water vapour, and vaporising the hydrocarbon feed if not already vaporised; b) pre-distributing the vaporised mix of hydrocarbon feed and water across the section of the reforming reactor using a multipoint injector network; c) injecting a gaseous oxidising flow, preferably pure oxygen, into the pre-distributed mixture from step (b) at the injectors from step (b); d) distributing, in the presence of an autothermal reforming catalyst, the mixture obtained in step (c) homogeneously across the section of the reforming reactor; and e) reforming the mixture distributed in step (d) in the catalytic zone of the reforming reactor.

Inventors:
BOYER CHRISTOPHE (FR)
NASTOLL WILLI (FR)
GIROUDIERE FABRICE (FR)
RETHORE SYLVAIN (FR)
CALVEZ JEAN (FR)
PENNARGUEAR YVES (FR)
Application Number:
PCT/FR2011/000364
Publication Date:
December 01, 2011
Filing Date:
June 23, 2011
Export Citation:
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Assignee:
IFP ENERGIES NOUVELLES (FR)
BOYER CHRISTOPHE (FR)
NASTOLL WILLI (FR)
GIROUDIERE FABRICE (FR)
RETHORE SYLVAIN (FR)
CALVEZ JEAN (FR)
PENNARGUEAR YVES (FR)
International Classes:
C01B3/38; B01J3/02; B01J8/00; B01J8/04
Foreign References:
US4865820A1989-09-12
US20020142199A12002-10-03
US4166834A1979-09-04
FR2924358A12009-06-05
Other References:
See also references of EP 2576435A2
Attorney, Agent or Firm:
ELMALEH, Alfred (FR)
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Claims:
REVENDICATIONS

1. Procédé de reformage autotherme d'une charge hydrocarbonée dans un réacteur de reformage catalytique à une pression comprise entre 40 et 70 bars, comprenant les étapes consistant à :

a) mélanger la charge hydrocarbonée et de la vapeur d'eau, et vaporiser la charge hydrocarbonée si elle ne l'est pas déjà ; b) pré-distribuer le mélange vaporisé charge hydrocarbonée/eau sur la section du réacteur de reformage à l'aide d'un réseau multipoints d'injecteurs ;

c) injecter un flux oxydant gazeux, de préférence de l'oxygène pur, dans le mélange pré-distribué de l'étape (b) au niveau des injecteurs de l'étape (b) ;

d) distribuer, en présence d'un catalyseur de reformage autotherme, le mélange obtenu dans l'étape (c) de manière homogène sur la section du réacteur de reformage ;

e) reformer le mélange distribué à l'étape (d) dans la zone catalytique du réacteur de reformage.

2 . Procédé de reformage selon la revendication 1, caractérisé en ce que la charge hydrocarbonée est injectée lors de l'étape (a) en entrée du réacteur sous la forme d'un jet de gouttelettes suivant l'axe du réacteur.

3 . Procédé de reformage selon l'une des revendications 1 ou 2 , caractérisé en ce que la vapeur d'eau utilisée à l'étape (a) est injectée tangentiellement à la paroi du réacteur. 4. Procédé de reformage selon l'une quelconque des revendications 1 à 3 , caractérisé en ce que le mélange obtenu à l'étape (a) du procédé selon la présente invention est distribué de façon homogène sur la section du réacteur de reformage avant d'être pré-distribué suivant l'étape (b) .

5. Procédé de reformage selon la revendication 4, caractérisé en ce que la distribution homogène du mélange obtenu à l'étape (a) est assuré par le passage à travers un garnissage de type structuré ou vrac.

6 . Procédé de reformage selon l'une quelconque des revendications 1 à 3 , caractérisé en ce que la densité des injecteurs du réseau multipoints de l'étape (b) est comprise entre 100 et 5000 injecteurs par mètre carré, de préférence entre 3 00 et 2000 injecteurs par mètre carré. 7 . Procédé de reformage selon l'une quelconque des revendications 1 à 6 , caractérisé en ce que les injecteurs du réseau multipoints de l'étape (b) consistent, chacun, en un tube Venturi orienté selon l'axe du réacteur et en un tube concentrique, intérieur au tube Venturi, dont l'extrémité inférieure se situe au niveau du col du Venturi, le mélange pré-distribué obtenu à l'étape (b) circulant dans le tube concentrique et le flux oxydant étant injecté latéralement dans un volume annulaire situé entre un tube Venturi et le tube concentrique et les flux se mélangeant au niveau du col du Venturi .

8 . Procédé de reformage selon l'une quelconque des revendications 1 à 6 , caractérisé en ce que les injecteurs du réseau multipoints de l'étape (b) consistent, chacun, en un tube droit orienté selon l'axe du réacteur possédant des orifices, et de préférence une section convergente, le mélange pré-distribué obtenu à l'étape (b) circulant dans ledit tube et le flux oxydant étant injecté latéralement par lesdits orifices .

9 . Procédé de reformage selon l'une quelconque des revendications 1 à 8 , caractérisé en ce que la distribution homogène au cours de l'étape (d) du mélange obtenu à l'issue de l'étape (c) est assurée par le passage à travers un garnissage de type structuré ou vrac comprenant au moins un catalyseur de reformage.

10 . Procédé de reformage selon l'une quelconque des revendications 1 à 8 , caractérisé en ce que la distribution homogène au cours de l'étape (d) du mélange obtenu à l'issue de l'étape (c) est assurée par le passage à travers des tranches successives de monolithes catalytiques espacées de faibles hauteurs libres, lesdites hauteurs libres étant de préférence comprises entre 2 et 5 mm.

11 . Procédé de reformage selon l'une quelconque des revendications 1 à 8 , caractérisé en ce que la distribution homogène au cours de l'étape (d) du mélange obtenu à l'issue de l'étape (c) est assurée par le passage à travers un garnissage composé de mousses métalliques ou céramiques pouvant être revêtues d'un catalyseur de reformage.

12 . Procédé de reformage selon l'une quelconque des revendications 1 à 11 , caractérisé en ce que la zone catalytique du réacteur de reformage est constituée de monolithes catalytiques, préférentiellement de plusieurs tronçons de monolithes catalytiques superposés les uns sur les autres, les espaces entre les tronçons étant de préférence comprises entre 2 et 10 mm.

13. Procédé de reformage selon l'une quelconque des revendications 1 à 12, caractérisé en ce que le procédé comprend une étape supplémentaire consistant en ce que le gaz reformé issu de l'étape (e) est refroidi en aval de la zone catalytique à l'intérieur de l'enceinte du réacteur.

14. Procédé de reformage selon l'une quelconque des revendications 1 à 13, caractérisé en ce que toutes les étapes citées précédemment sont réalisées à l'intérieur de l'enceinte du réacteur de reformage.

15. Procédé de reformage selon la revendication 14, caractérisé en ce que l'enceinte du réacteur de reformage, à l'intérieur duquel toutes les étapes citées précédemment sont réalisée, comprend :

- une cloison extérieure résistant aux hautes différences de pression comprises entre 40 et 70 bars, et

- une cloison intérieure résistant aux températures comprises entre 700 et 1000 °C,

l'espace entre les deux cloisons définissant ainsi autour de la zone catalytique du réacteur une enveloppe de gaz inerte à une pression comprise entre 40 et 70 bars et à une température inférieure à 500 °C, de préférence comprise entre 100 et

Description:
RÉACTEUR POUR LE REFORMAGE AUTOTHERME DE GASOIL

DOMAINE TECHNIQUE DE L'INVENTION

L'invention se situe dans le domaine de la production d'hydrogène par reformage d'une charge hydrocarbonée.

Différents procédés de reformage, déjà décrits dans l'art antérieur, sont utilisés pour la production d'hydrogène à partir d'un combustible hydrocarboné :

- l'oxydation partielle (POX pour Partial Oxydation selon la terminologie anglo-saxonne) est une réaction exothermique parfois catalysée qui produit de l'hydrogène (H 2 ) par réaction entre la charge hydrocarbonée et l'oxygène (0 2 ) :

(dans le cas du méthane par exemple)

CH 4 + ½ 0 2 CO + 2 H 2

- le vaporeformage (SMR pour Steam Reforming selon la terminologie anglo-saxonne) est une réaction endothermique également catalytique qui produit de l'hydrogène par réaction de la charge hydrocarbonée avec de l'eau (H 2 0) :

(dans le cas du méthane par exemple)

CH 4 + H 2 0 -> CO + 3 H 2

- le reformage autotherme (ATR pour Autothermal Reforming selon la terminologie anglo-saxonne) est le couplage de la réaction d'oxydation partielle et du vaporeformage :

(dans le cas du méthane par exemple)

2 CH 4 + ½ 0 2 + H 2 0 -> 2 CO + 5 H 2

L' exothermicité de l'oxydation partielle compensant 1 ' endothermicité du vaporeformage, un reformeur autotherme peut être adiabatique, pertes thermiques mises à part. Ce mode opératoire est donc important pour la gestion de l'énergie. En sortie d'une unité de reformage, le gaz effluent riche en hydrogène contient beaucoup d'impuretés, en particulier du monoxyde de carbone (CO) . Celui-ci est particulièrement gênant car il empoisonne le catalyseur des piles à combustible. C'est pour cela qu'une unité de séparation et de purification est généralement installée pour extraire l'hydrogène pur.

Classiquement, les procédés de production d'hydrogène par reformage d'une charge hydrocarbonée sont mis en œuvre à une pression comprise entre 1 et 40 bars. Pour mémoire, 1 bar équivaut à 100 kPa. En effet, la réaction de reformage a un meilleur rendement à ces pressions.

Cependant, dans certaines situations, il est nécessaire de faire fonctionner une installation de reformage à plus haute pression. C'est le cas par exemple lorsque l'installation est mise en œuvre dans un environnement confiné. Il peut s'agir de véhicules se déplaçant sous l'eau, mais aussi de véhicules spatiaux, ou de véhicules dédiés aux situations d'urgence dans des environnements dangereux, par exemple dans des mines.

En outre, les installations mises en œuvre dans un environnement confiné sont généralement privées d'air. Le procédé de production d'hydrogène doit donc être anaérobie, c'est-à-dire qu'il doit être capable de fonctionner en l'absence d'air. Le procédé est donc conçu de manière à fonctionner avec une source d'oxygène pur. L'oxygène pur est coûteux à produire, il doit être économisé au maximum. Ces contraintes doivent être prises en compte dans la conception de l'ensemble du système de production d'hydrogène, mais plus particulièrement dans la conception du réacteur de reformage lui-même. Dans le cadre de la mise en œuvre de la réaction de reformage autotherme catalytique d'une charge hydrocarbonée, les fonctions suivantes sont à réaliser avant l'entrée dans la zone catalytique du réacteur où a lieu la réaction :

la vaporisation de la charge hydrocarbonée si celle-ci est liquide ;

le mélange efficace des composés de la réaction, c'est-à- dire de la charge hydrocarbonée, de l'oxydant et de la vapeur ;

la distribution des flux du mélange de façon homogène sur toute la section de la zone catalytique du réacteur.

Il est en général préférable d'effectuer ces trois fonctions dans l'enceinte du réacteur de façon à limiter les pertes thermiques et à gagner en compacité.

Les actions de mélange et de distribution doivent être effectuées dans un temps limité pour éviter que la réaction de combustion ne démarre trop tôt à l'amont de la zone catalytique. Si le mélange charge/oxydant/vapeur est soumis à une trop haute température trop longtemps, il peut se produire un phénomène d'auto-inflammation et de précombustion de la charge hydrocarbonée en amont de la zone catalytique du réacteur de reformage autotherme. La charge hydrocarbonée peut se décomposer ou se transformer pour former des produits plus lourds que l'on ne pourra plus reformer en hydrogène. Le rendement en hydrogène est dégradé ; des suies sont formées ce qui entraîne également des risques de bouchage du lit catalytique. phénomène, bien connu de l'homme du métier, est amplifié par la pression élevée à l'intérieur du réacteur, c'est-à- dire comprise entre 40 et 70 bars, et éventuellement par le fait que le flux oxydant utilisé est de l'oxygène pur, et non pas de l'air. A haute pression et en présence d'oxygène pur, l'auto-inflammation est facilitée.

Le problème à résoudre est d'effectuer le mélange des réactifs (charge hydrocarbonée, oxygène pur et vapeur d'eau) et leur distribution en un temps de séjour très court pour rester inférieur au délai d'auto-inflammation, lui-même très court, c'est-à-dire inférieur à 100 ms, voire inférieur à 10 ms . Ces temps très courts ne permettent pas l'utilisation de systèmes conventionnels pour le mélange et la distribution des réactifs . ART ANTÉRIEUR

Les moyens classiques pour mélanger et distribuer des flux réactifs consistent à utiliser des systèmes de mélangeur en ligne pour mélanger les différents réactifs et ensuite à utiliser un système de distributeur pour répartir de façon homogène le mélange sur toute la section du réacteur.

Les mélangeurs en ligne sont généralement composés d'obstacles disposés de façon structurée, ou non structurée, de façon à ce que les différents écoulements se croisent dans la conduite et dans le but d'engendrer de la turbulence et des recirculations locales pour avoir un bon mélange à l'échelle locale.

Les systèmes de distribution pour les écoulements monophasiques sont généralement composés de systèmes engendrant une perte de charge importante en entrée de réacteur (grilles, plaque perforée...). En écoulement multiphasique, les systèmes sont généralement composés de tubes pour le passage de la phase gaz, et d'orifices ou de fentes pour le passage du liquide situés sur la plaque supportant ces tubes ou situés le long des tubes.

Les brevets US 4 865 820, US 2002/0142199 et US 4 166 834 décrivent des modes d'injection et de mélange de réactifs gazeux et de distribution du mélange obtenu en entrée de réacteur sans préciser si ces systèmes sont adaptés pour contrôler de très faibles temps de séjour du mélange en amont de la zone catalytique. Selon ces systèmes, il est possible d'effectuer les opérations de mélange et de distribution en amont de la zone catalytique, ce qu'il n'est pas toujours possible de faire lorsque les temps de séjour maximum sont très faibles. RÉSUMÉ DE L'INVENTION

La présente invention concerne un procédé de reformage autotherme d'une charge hydrocarbonée dans un réacteur de reformage catalytique à une pression comprise entre 40 et

70 bars, comprenant les étapes consistant à :

a) mélanger la charge hydrocarbonée et de la vapeur d'eau, et vaporiser la charge hydrocarbonée si elle ne l'est pas déjà ; b) pré-distribuer le mélange vaporisé charge hydrocarbonée/eau sur la section du réacteur de reformage à l'aide d'un réseau multipoints d'injecteurs ;

c) injecter un flux oxydant gazeux, de préférence de l'oxygène pur, dans le mélange pré-distribué de l'étape (b) au niveau des injecteurs de l'étape (b) ;

d) distribuer, en présence d'un catalyseur de reformage autotherme, le mélange obtenu dans l'étape (c) de manière homogène sur la section du réacteur de reformage ;

e) reformer le mélange distribué à l'étape (d) dans la zone catalytique du réacteur de reformage. DESCRIPTION SOMMAIRE DES FIGURES

La figure 1 est un schéma représentant deux variantes A et B préférées de réalisation des injecteurs mis en œuvre dans le procédé de reformage selon l'invention.

La figure 2 est un schéma représentant une variante préférée de réalisation du procédé selon l'invention.

La figure 3 est un graphe représentant les temps de séjour, en seconde, des gouttelettes de gazole en sortie de la buse d'injection, selon l'exemple.

La figure 4 est un graphe représentant les concentrations en gazole dans l'écoulement dans certaines parties du réacteur, selon l'exemple.

DESCRIPTION DÉTAILLÉE

L'invention est adaptée au reformage autotherme de charges hydrocarbonées . La charge hydrocarbonée selon l'invention peut être liquide ou gazeuse. Il peut s'agir d'hydrocarbures, de coupes pétrolières ou d'alcool, comme le méthanol, l'éthanol ou le bioéthanol, ou enfin des mélanges de ceux-ci. De préférence, la charge hydrocarbonée reformée dans le procédé selon l'invention est choisie parmi des coupes pétrolières, plus préférentiellement parmi les coupes gasoil, et encore plus préférentiellement parmi les gasoils légers ou issus du procédé Fischer-Tropsch.

La réaction de reformage mise en oeuvre dans le procédé selon la présente invention est autotherme. Les réactifs nécessaires à la réaction sont donc la charge hydrocarbonée, un oxydant et de 1 ' eau .

Certaines charges hydrocarbonées peuvent contenir des composés soufrés ou des composés odorants ajoutés intentionnellement pour des raisons de sécurité ou des raisons légales. Ceux-ci peuvent détériorer les catalyseurs présents dans l'installation. Il est donc d'usage pour l'homme du métier de purifier la charge hydrocarbonée avant son utilisation, en utilisant par exemple une unité de purification. Le procédé selon l'invention peut donc comprendre une étape supplémentaire, précédant l'étape (a) qui consiste en la purification, en particulier en la désulfuration, de la charge hydrocarbonée . L'étape (a) du procédé selon l'invention consiste à mélanger la charge hydrocarbonée et de la vapeur d'eau, et vaporiser la charge hydrocarbonée si elle ne l'est pas déjà.

L'étape (a) est réalisée de préférence dans une chambre de mélange. Celle-ci est située dans la partie supérieure du réacteur de reformage.

Le procédé de reformage selon l'invention fonctionne à une pression élevée, c'est-à-dire à une pression comprise entre 40 et 70 bars, de façon préférée entre 45 et 60 bars, de façon plus préférée entre 50 et 60 bars. A cette pression, la température de saturation de l'eau est comprise entre 250 et 280 °C. Le procédé selon l'invention peut comprendre une étape supplémentaire, précédant l'étape (a) qui consiste en le chauffage de la charge hydrocarbonée jusqu'à une température comprise entre 200 et 300 °C. On évite cependant des températures d'entrée plus élevées pour limiter les réactions de craquage thermique ou de pyrolyse de la charge hydrocarbonée. Selon la charge hydrocarbonée choisie, celle-ci peut être sous forme liquide ou sous forme vapeur. Le procédé selon l'invention peut aussi comprendre une étape supplémentaire, précédant l'étape (a) qui consiste en le chauffage de l'eau jusqu'à une température comprise entre 400 °C et 600 °C, plus préférentiellement entre 450 °C et 550 °C . A la pression du procédé, comprise entre 40 et 70 bars, l'eau est donc de préférence sous forme de vapeur surchauffée avant son entrée dans le réacteur de reformage. Cela permet une vaporisation totale de la charge hydrocarbonée sans phénomène de re-condensation .

Si la charge hydrocarbonée n'est pas totalement vaporisée à son entrée dans le réacteur de reformage, la vaporisation sera réalisée durant l'étape (a) du procédé selon l'invention. Selon un mode préféré de la présente invention, la charge hydrocarbonée est injectée lors de l'étape (a) en entrée du réacteur sous la forme d'un jet de gouttelettes suivant l'axe du réacteur. De préférence, l'injection de la charge hydrocarbonée est réalisée au moyen d'une buse unique. Ce type de buse est bien connu de l'homme de l'art. L'énergie de l'écoulement liquide sous pression est mise à profit pour favoriser sa pulvérisation au travers d'un canal capillaire. Selon cette variante de l'invention, un jet de gouttelettes est ainsi créé et dispersé suivant un cône plein ou creux. Le diamètre de ce cône, au niveau du trajet maximal des gouttelettes avant leur vaporisation, est de préférence inférieur au diamètre minimum de la chambre de mélange du réacteur où se forme ledit cône. En outre, la taille des gouttelettes est de préférence comprise entre 10 um (micromètre) et 1 mm et préférentiellement entre 10 et 200 um (micromètre) . L'homme du métier sait mettre en œuvre ce type de buse pour parvenir au diamètre du cône et à la taille des gouttelettes voulus. Une variante préférée du procédé selon l'invention consiste en ce que la vapeur d'eau utilisée à l'étape (a) est injectée tangentiellement à la paroi du réacteur. Les vitesses au niveau de l'injection de vapeur sont comprises de préférence entre 5 et 50 m/s et, encore plus préférentiellement entre 5 et 20 m/s. Cette variante de réalisation du procédé selon l'invention permet de créer à l'intérieur de la chambre de mélange un mouvement de tourbillon longitudinal (appelé « swirl » en anglais) de l'écoulement de vapeur. Ce mouvement contribue à favoriser le contact et 1 ' échange thermique entre la vapeur et la charge hydrocarbonée, qui entre de préférence sous forme d'un cône de gouttelettes selon l'axe du réacteur, et contribue également au mélange entre la vapeur et la charge hydrocarbonée vaporisée à l'échelle de la section du réacteur. De façon préférentielle, cet écoulement de swirl est créé, à l'intérieur de la chambre de mélange, dans une zone de diamètre plus faible que le diamètre du réacteur, de préférence entre 0,5 et 0,8 fois le diamètre du réacteur, de façon à accélérer l'écoulement. Selon cette disposition préférée, un conduit divergent est disposé pour raccorder la zone cylindrique où s'effectue l'écoulement en swirl et le reste du réacteur. De préférence, le mélange obtenu à l'étape (a) du procédé selon la présente invention est distribué de façon homogène sur la section du réacteur de reformage avant d'être prédistribué suivant l'étape (b) . Pour réaliser cette étape de distribution homogène, l'homme du métier peut mettre en œuvre tous les équipements connus adéquats. De préférence, cette distribution homogène du mélange obtenu à l'étape (a) est assuré par le passage à travers un garnissage de type structuré ou vrac. Ledit garnissage est par exemple disposé en sortie de la chambre de mélange. Il permet de distribuer le mélange eau / charge hydrocarbonée sur toute la section du réacteur. En outre, si un écoulement en swirl a été mis en œuvre, un garnissage permet de rompre le vortex créé par l'écoulement et d'orienter les vitesses d'écoulement majoritairement suivant l'axe du réacteur. Enfin, le garnissage permet d'augmenter le contact entre l'eau et la charge hydrocarbonée non vaporisée qui s'écoulera sous forme de films liquides, et ainsi de compléter leur vaporisation si nécessaire.

L'étape (b) du procédé de reformage selon la présente invention consiste à pré-distribuer le mélange vaporisé charge hydrocarbonée/eau sur la section du réacteur de reformage à l'aide d'un réseau multipoints d' injecteurs .

De préférence, la densité des injecteurs du réseau multipoints de l'étape (b) est comprise entre 100 et 5000 injecteurs par mètre carré, de préférence entre 300 et 2000 injecteurs par mètre carré.

De préférence, les injecteurs ont une section sphérique, et leur diamètre interne est compris de préférence entre 2 et 50 mm, plus préférentiellement entre 2 et 20 mm, encore plus préférentiellement entre 2 et 10 mm. Considérant la section du réacteur située au niveau de l'extrémité supérieure des injecteurs, le rapport de la surface de l'intérieur des injecteurs sur la surface totale du réacteur est de préférence inférieure à 50 %, plus préférentiellement comprise entre 1 % et 30 %, encore plus préférentiellement comprise entre 1 % et 20 %. L'étape (c) du procédé selon la présente invention consiste à injecter un flux oxydant gazeux dans le mélange pré-distribué de l'étape (b) au niveau des injecteurs de l'étape (b) . L'oxydant selon la présente invention peut être de l'oxygène pur, de l'air, ou de l'air enrichi en oxygène. Au sens de la présente invention, on entend par « flux d'oxygène pur » un flux contenant au moins 95 % volumique d'oxygène, de préférence un pourcentage volumique d'oxygène compris entre 98 et 100 %, de préférence compris entre 99 et 100 %. De façon préférée, l'oxydant utilisé dans la présente invention est de 1 ' oxygène pur .

Le procédé selon l'invention peut comprendre une étape supplémentaire, précédant l'étape (c) qui consiste en le chauffage de l'oxydant jusqu'à une température comprise entre 250 et 300 °C.

Les injecteurs selon la présente invention remplissent deux fonctions : D'une part, ils servent à pré-distribuer de façon ponctuelle le mélange eau/charge hydrocarbonée, et d'autre part, ils permettent l'injection très rapide de l'oxydant dans ce mélange. De préférence, le flux oxydant est injecté latéralement dans une chambre injection, qui est traversée par les injecteurs.

Selon une première variante, les injecteurs peuvent consister, chacun, en un tube Venturi orienté selon l'axe du réacteur et en un tube concentrique, intérieur au tube Venturi, dont l'extrémité inférieure se situe au niveau du col du Venturi, le mélange pré-distribué obtenu à l'étape (b) circulant dans le tube concentrique et le flux oxydant étant injecté latéralement dans un volume annulaire situé entre un tube Venturi et le tube concentrique et les flux se mélangeant au niveau du col du Venturi. Cette variante des injecteurs est représentée sur la figure 1(A) .

Sur la figure 1(A), l'injecteur est constitué d'un tube Venturi 1 et d'un tube concentrique droit 2, qui est situé à l'intérieur du tube Venturi 1. L'extrémité inférieure 3 du tube concentrique 2 se trouve au niveau du col du Venturi 4. C'est au niveau du col du Venturi 4 que la vitesse d'écoulement des flux est la plus rapide. L'extrémité supérieure 5 du tube concentrique 2 est située dans la chambre de mélange. Ainsi, le mélange eau/charge hydrocarbonée est pré-distribué en autant de points qu'il y a d' inj ecteurs . Le mélange ainsi pré-distribué entre dans le tube concentrique 2 par son extrémité supérieure 5, et circule dans le tube concentrique 2 jusqu'à son extrémité inférieure 3, située au niveau du col du Venturi 4. Le flux oxydant est injecté latéralement dans la chambre d'injection 6, via la conduite 7 qui traverse la paroi du réacteur. L'extrémité supérieure 9 du tube Venturi 1 communique avec la chambre d'injection 6. Le flux oxydant se retrouve donc dans un volume annulaire 8 situé entre le tube Venturi 1 et le tube concentrique 2. Le flux oxydant et le mélange eau/charge hydrocarbonée pré-distribué se mélangent au niveau du col du Venturi 4. En sortie du col du Venturi 4, un divergent 10 permet d'améliorer le mélange et d'augmenter sa surface de distribution.

Selon une seconde variante, les injecteurs peuvent consister, chacun, en un tube droit orienté selon l'axe du réacteur possédant des orifices, et de préférence une section convergente, le mélange pré-distribué obtenu à l'étape (b) circulant dans ledit tube et le flux oxydant étant injecté latéralement par lesdits orifices. Cette variante des injecteurs est représentée sur la figure 1(B) .

Sur la figure 1(B), l'injecteur est constitué d'un tube droit 11, orienté selon l'axe du réacteur, qui possède une section convergente 12, et un ou plusieurs orifices 13. L'extrémité supérieure 14 du tube droit 11 est située dans la chambre de mélange. Ainsi, le mélange eau/charge hydrocarbonée est prédistribué en autant de points qu'il y a d' injecteurs . Le mélange ainsi pré-distribué entre dans le tube droit 11 par son extrémité supérieure 14, et circule dans le tube droit 11 jusqu'à la section où sont situées le ou les orifices 13, puis jusqu'à son extrémité inférieure 15. Le flux oxydant est injecté latéralement dans la chambre d'injection 15, via la conduite 17 qui traverse la paroi du réacteur. Le mélange du flux oxydant avec le mélange eau/charge hydrocarbonée prédistribué s'effectue par cisaillement entre l'écoulement axial du mélange eau/charge hydrocarbonée et l'écoulement latéral du flux oxydant du ou des orifices 13. Pour maximiser l'énergie turbulente au niveau de la zone de cisaillement, le où les orifices sont situés au niveau du col du convergent 12. Entre le ou les orifices 13 et l'extrémité inférieure 15 du tube droit 11, le tube est de préférence cylindrique de la même section que le col du convergent, de façon à minimiser le temps de séjour, ainsi que les distances de diffusion radiale de l'écoulement pour favoriser le mélange. Il pourra éventuellement être muni d'une section divergente d'angle maximum 15° lorsque le temps de séjour le permet (variante non représentée). Le divergent permet, s'il est présent, d'améliorer le mélange et d'augmenter sa surface de distribution. Lorsque le tube droit est cylindrique entre le ou les orifices 13 et l'extrémité inférieure 15, le diamètre et la longueur de ce cylindre sont déterminés par l'homme du métier de façon à trouver un compromis entre une bonne efficacité de mélange et un temps de séjour court.

En outre, selon l'une ou l'autre des variantes des injecteurs, un dispositif créant de la perte de charge peut être mis en œuvre sur les injecteurs, afin d'éviter la remontée du mélange dans le flux oxydant. Ce dispositif peut être, par exemple, un diaphragme ou un matériau poreux compatible avec les fluides en j eu .

Quel que soit le type d'injecteur choisi, il est possible que l'extrémité inférieure des injecteurs comprenne un divergent. Cependant, considérant la section du réacteur située au niveau de l'extrémité inférieure du divergent, le rapport de la surface de l'intérieur des divergents sur la surface totale du réacteur est de préférence inférieure à 50 %, plus préférentiellement comprise entre 5 % et 50 %, encore plus préférentiellement comprise entre 10 % et 50 % . L'étape (d) du procédé selon la présente invention consiste à distribuer, en présence d'un catalyseur de reformage autotherme, le mélange obtenu dans l'étape (c) de manière homogène sur la section du réacteur de reformage. En effet, les contraintes pesant sur les temps de séjour des réactifs après leur mélange effectué à l'étape (c) ne permettent pas d'avoir des injecteurs très proches les uns des autres et couvrant une large fraction de la section du réacteur. Pour garantir une bonne distribution du mélange réactif sur la totalité de la surface du réacteur, il est nécessaire de diffuser radialement le jet issu des injecteurs. Cette étape (d) de distribution est mise en œuvre dans une zone de distribution. L'étape de distribution (d) est réalisée en présence d'un catalyseur de reformage autotherme, ce qui permet à la réaction de reformage de débuter. De cette manière, les risques d'auto-inflammation du mélange sont limités et, en cas d'inflammation, le front de flamme est limité dans sa propagation du fait de la présence d'un dispositif de distribution dont le diamètres hydraulique des passages fluides est très petit, de façon préférentielle inférieur à 2 mm, de façon encore plus préférentielle inférieur à 1 mm. En outre, la présence d'un catalyseur de reformage autotherme dans la zone de distribution mise en œuvre à l'étape (d) permet d'éviter que seule la réaction d'oxydation se déroule, ce qui aurait pour conséquence la formation de suies. La diffusion du mélange obtenu dans l'étape (c) au cours de l'étape (d) peut être réalisée par tout dispositif connu de l'homme du métier adapté aux fluides en jeu.

Selon une première variante du procédé selon l'invention, la distribution homogène au cours de l'étape (d) du mélange obtenu à l'issue de l'étape (c) est assurée par le passage à travers un garnissage de type structuré ou vrac pouvant contenir au moins un catalyseur de reformage. Selon une deuxième variante du procédé selon l'invention, la distribution homogène au cours de l'étape (d) du mélange obtenu à l'issue de l'étape (c) est assurée par le passage à travers des tranches successives de monolithes catalytiques espacées de hauteurs libres. Par « hauteur libre », on entend une zone ne contenant pas de garnissage et de hauteur de préférence comprise entre 2 et 10 mm, et de manière plus préférée comprise entre 2 et 5 mm. Selon une troisième variante du procédé selon l'invention, la distribution homogène au cours de l'étape (d) du mélange obtenu à l'issue de l'étape (c) est assurée par le passage à travers un garnissage composé de mousses métalliques ou céramiques pouvant contenir au moins un catalyseur de reformage. Le diamètre des pores de ces mousses est en général inférieur à 1 mm, de façon préférentielle inférieur à 0,5 mm. Dans ce cas, la diffusion radiale s'effectue directement au sein de la mousse au travers des pores et il n'est pas utile de prévoir une succession de garnissages espacés de hauteurs libres .

L'étape (e) du procédé selon la présente invention consiste à reformer le mélange distribué à l'étape (d) dans la zone catalytique du réacteur de reformage.

La zone catalytique du réacteur de reformage autotherme contient un ou plusieurs catalyseurs convenablement choisis par l'homme du métier. Par exemple, des catalyseurs de reformage autotherme sont commercialisés par la société SiidChemie (monolith FCR-14) ou la société Engelhard (Selectra ATR catalyst) .

Selon un mode de réalisation préféré, la zone catalytique du réacteur de reformage est constituée de monolithes catalytiques . Celles-ci présentent l'avantage de générer une perte de charge faible. Eventuellement, plusieurs tronçons de monolithes catalytiques sont superposés les uns sur les autres, les espaces entre les tronçons ayant une plus grande dimension de préférence comprise entre 2 et 10 mm. Lesdits espaces peuvent être remplis d'un garnissage de type lit granulaire vrac de catalyseur ou d'une mousse métallique ou céramique enduite de catalyseur. Ils permettent ainsi de favoriser la diffusion radiale de l'écoulement entre les tronçons de monolithes, pour maintenir une bonne homogénéité des écoulements .

Le reformat obtenu après le passage sur la zone catalytique peut être amené sur un filtre à particules, servant à récupérer les suies générées par la réaction de reformage.

De préférence, le procédé selon l'invention comprend une étape supplémentaire consistant en ce que le gaz reformé issu de l'étape (e) est refroidi en aval de la zone catalytique à l'intérieur de l'enceinte du réacteur. Un mode de réalisation de cette étape consiste à disposer un système de refroidissement du gaz reformé issu de l'étape (e) en aval de la zone catalytique à l'intérieur de l'enceinte du réacteur. Ce système de refroidissement permet d'évacuer le gaz reformé issu de l'étape (e) à une température inférieure à 500 °C. Ainsi, les problèmes de résistance mécanique de l'enceinte et des tuyauteries disposées à l'aval de la zone catalytique sont évités. Avantageusement, l'énergie récupérée dans le refroidissement du gaz reformé est utilisée pour générer et/ou surchauffer l'eau, nécessaire au procédé, qui est mélangée à la charge hydrocarbonée durant l'étape (a) du procédé selon la présente invention. Le système de refroidissement du gaz reformé issu de l'étape (e) peut être constitué d'un serpentin en contact avec ledit gaz reformé, ledit serpentin pouvant être à la fois disposé en aval et/ou en périphérie de la zone catalytique du réacteur. Enfin, le procédé selon l'invention se caractérise, de préférence, par le fait que toutes les étapes citées précédemment sont réalisées à l'intérieur de l'enceinte du réacteur de reformage . Pour cela, dans une variante préférée du procédé selon l'invention, l'enceinte du réacteur de reformage, à l'intérieur duquel toutes les étapes citées précédemment sont réalisée, comprend :

- une cloison extérieure résistant aux hautes différences de pression comprises entre 40 et 70 bars, et

- une cloison intérieure résistant aux températures comprises entre 700 et 1000 °C,

l'espace entre les deux cloisons définissant ainsi autour de la zone catalytique du réacteur une enveloppe de gaz inerte à une pression comprise entre 40 et 70 bars et à une température inférieure à 500 °C, de préférence comprise entre 100 et 300 °C .

Ce type d'enceinte à double parois a déjà été décrit dans la demande de brevet FR 2924358 Al. Il permet de découpler les contraintes de températures et les contraintes de pression qui s'exercent sur le réacteur. Grâce à ce découplage des contraintes, la cloison extérieure peut être réalisée dans un matériau résistant aux hautes différences de pression, mais pas aux hautes températures, et la cloison intérieure peut être réalisée en un matériau résistant aux hautes températures du procédé, mais ne supportant qu'une faible différence de pression. L'espace entre les deux cloisons peut être mis à profit pour jouer le rôle de barrière thermique, notamment en étant rempli d'un gaz inerte.

VARIANTE PRÉFÉRÉE DE RÉALISATION DE L'INVENTION

La figure 2 représente une variante préférée de réalisation de la présente invention. Le réacteur de reformage autotherme 100 permet de mettre en œuvre le procédé de reformage selon la présente invention. Ce réacteur comprend une enceinte formée d'une cloison extérieure 101 et de cloisons intérieure 102 et 102'. L'espace entre les deux cloisons (101 et 102') 103 est rempli de vapeur d'eau, qui est à une pression comprise entre 40 et 70 bars et à une température inférieure à 500 °C, de préférence comprise entre 100 et 300 °C. La cloison extérieure 101 est constituée d'un matériau résistant aux hautes différences de pression. La cloison intérieure 102 est constituée d'un matériau résistant aux hautes températures, comprises entre 700 et 1000 °C et la cloison intérieur 102' est constituée d'un matériaux résistant aux températures intermédiaires, préférentiellement comprises entre 300 et 700 °C.

La charge hydrocarbonée pénètre dans le réacteur de reformage par le conduit 104. Une buse 105 permet de pulvériser ladite charge sous la forme d'un jet de gouttelettes. La charge hydrocarbonée pulvérisée pénètre sous la forme d'un cône dans la chambre de mélange 106. Cette chambre présente une partie supérieure cylindrique 107 dont le diamètre est inférieur au diamètre du réacteur. Un conduit divergent 108 permet de relier la partie supérieure cylindrique 107 avec le reste du réacteur .

L'eau, sous forme de vapeur surchauffée à une température comprise entre 450 et 500 °C, pénètre dans le réacteur par le conduit 109. L'eau est injectée tangentiellement à la paroi du réacteur dans la partie supérieure cylindrique 107 de la chambre de mélange 106 par la conduite 110. Les vitesses au niveau de l'injection de vapeur sont comprises de préférence entre 5 et 50 m/s et, encore plus préférentiellement , entre 5 et 20 m/s. Cette injection tangentielle permet de créer à l'intérieur de la partie supérieure cylindrique 107 de la chambre de mélange 106 un mouvement de tourbillon longitudinal (swirl selon la terminologie anglo-saxonne) de l'écoulement de vapeur. La combinaison de l'écoulement avec tourbillon de la vapeur et de l'écoulement sous forme conique de la charge hydrocarbonée favorise un bon mélange des réactifs dans la chambre de mélange 106.

Le mélange vapeur/charge hydrocarbonée est distribué de façon homogène sur la totalité de la surface du réacteur grâce au garnissage 111.

Le mélange vapeur/charge hydrocarbonée est ensuite prédistribué en une multitude de points grâce au réseau multipoint d'injecteurs 112. Chaque injecteur est conforme à la seconde variante de réalisation des injecteurs telle que décrite ci-avant et qui est représentée sur la figure 1(B) . Chaque injecteur est constitué d'un tube droit qui traverse la chambre d'injection 113.

Le flux oxydant pénètre dans le réacteur de reformage par le conduit 114. Il est injecté latéralement dans la chambre d'injection 113 par la conduite 115. Le mélange du flux oxydant et du mélange eau/charge hydrocarbonée pré-distribué s'effectue par cisaillement entre l'écoulement axial du mélange eau/charge hydrocarbonée pré-distribué et l'écoulement latéral du flux oxydant au niveau des orifices 116.

Le mélange des réactifs eau/charge hydrocarbonée/oxygène pur est amené sur un garnissage 117 permettant de distribuer le mélange des réactifs sur la totalité de la section du réacteur. Le garnissage 117 peut éventuellement comprendre un catalyseur de reformage autotherme, ce qui permet à la réaction de reformage autotherme de commencer dès l'arrivée du mélange de réactifs sur le garnissage 117. En d'autre terme, la zone dans laquelle une auto-inflammation des réactifs pourrait survenir est réduite au minimum : elle se situe dans les tubes des injecteurs 112 entre l'orifice 116 d'injection du flux oxydant et l'extrémité inférieure des tubes 118.

Le mélange distribué par le garnissage 117 arrive sur la zone catalytique du réacteur de reformage, qui comprend plusieurs tronçons de monolithes catalytiques 119, qui sont séparés les uns des autres de plusieurs espaces 120. Chaque espace 120 peut être rempli d'un garnissage, pouvant contenir un catalyseur de reformage autotherme, qui favorise une bonne diffusion radiale de l'écoulement gazeux.

Le reformat obtenu après le passage sur la zone catalytique est amené sur un filtre à particules 121, servant à récupérer les suies générées par la réaction de reformage. Le reformat sortant du filtre à particule 121 est refroidi à l'intérieur de l'enceinte du réacteur 100 grâce à une zone de refroidissement 122. Un serpentin 123 est enroulé autour de cette zone de refroidissement 122. De l'eau froide arrivant de l'extérieur du réacteur 100 par le conduit 124, et ressortant du réacteur 100 dans le conduit 125, circule dans le serpentin 123, et récupère la chaleur du reformat. Le serpentin est également disposé autour de la zone catalytique du réacteur, de façon à récupérer plus d'énergie thermique. Le reformat sortant du réacteur 100 par le conduit 126 est à une température comprise de préférence entre 350 et 500 °C.

Le reformat issu de 1 ' échangeur 123 peut également être utilisé pour produire ou surchauffer de la vapeur dans un échangeur supplémentaire à l'intérieur de l'équipement avant de sortir de l'enceinte sous pression.

EXEMPLES

Un réacteur de reformage autotherme d'un gazole, gazole qui est issu d'une colonne de distillation atmosphérique d'un pétrole brut, a été dimensionné suivant les critères de cette invention, et conformément à la variante préférée de réalisation de procédé selon l'invention, telle que représentée à la figure 2.

Le gaz oxydant utilisé est de l'oxygène pur à 100 % qui est injecté sans dilution au niveau de la chambre 108. Les conditions opératoires sont décrites dans le tableau 1.

Débit masse gazole kg/h 7, 75

Température gazole °C 200

Débit masse o 2 kg/h 6

Température o 2 °C 250

Débit masse H 2 0 kg/h 35

Température H 2 0 °C 460

Tableau 1 : Conditions opératoires Une seule buse d'injection du gazole 105 est disposée en tête du réacteur et produit un spray avec des gouttelettes d'environ 100 um (micromètre) de diamètre suivant un cône d'angle 90°. Le diamètre de la partie supérieure 107 de la chambre de mélange où est créé le swirl de vapeur est de 80 mm et le diamètre du réacteur est de 120 mm. La hauteur de la chambre de mélange 106 et du garnissage 111 sont de 70 mm. Le nombre d'injecteurs dans la chambre d'injection 113 est de 19. La géométrie des injecteurs est celle décrite à la figure 2(B) avec un divergent en partie inférieure des tubes . Chaque injecteur a un diamètre interne de 10 mm à son extrémité supérieure, un diamètre de 3 mm au niveau de l'orifice d'injection de l'oxygène, et un diamètre de 3 mm au niveau de l'extrémité inférieure du divergent. Le temps de séjour moyen entre l'orifice 116 d'injection de l'oxygène et l'entrée dans le garnissage 117 est de 7 ms, ce qui reste inférieur au délai d'auto-inflammation théorique de 20 ms. Le garnissage 117 est composé d'une mousse métallique avec une densité de pores de 27 à 33 pores par pouce, soit environ 10 à 12 pores par centimètre, pouvant être enduit de catalyseur. La hauteur du garnissage 117 est de 100 mm. La figure 3 représente les temps de séjour, en seconde, des gouttelettes de gazole en sortie de la buse d'injection 105, qui sont soumises à l'injection tangentielle du flux de vapeur à 460 °C. Les temps de séjour sont représentés par des niveaux de gris : le noir correspond à 0 seconde et le gris clair à 0,13 seconde. Lorsque les gouttelettes sont vaporisées, elles disparaissent de la figure 3. Ces calculs ont été effectués avec le logiciel Fluent version 6.3.26 commercialisé par la société Ansys . Comme on peut le constater sur la figure 3, la chambre de mélange 106 (par référence à la figure 2) permet une vaporisation efficace du gazole, puisque les gouttelettes disparaissent avant la sortie de la partie supérieure 107 de la chambre de mélange.

La figure 4 représente les concentrations en gazole dans l'écoulement dans la chambre de mélange 106, dans le garnissage 111 (par référence à la figure 2), dans le réseau multipoint d'injecteurs 112 et dans le garnissage 117. Le gazole est simulé par une molécule fictive ayant pour formule brute C16H29 ayant des propriétés physiques (densité, viscosité, température d' ébullition) représentative du gazole. Les valeurs de concentrations sont représentées en échelle de gris. Elles vont du gris clair pour une concentration supérieure ou égale à 23 % au noir pour les concentrations inférieures ou égales à 21 %. Ces champs de concentration ont également été calculés à l'aide du logiciel Fluent version 6.3.26.

On peut constater sur la figure 4 que l'efficacité du mélange est très bonne dans la chambre de mélange 106 puisque les concentrations en gazole sont homogènes en sortie de cette chambre.

En outre, les calculs ont montré que l'efficacité de distribution du système est très bonne puisque les vitesses de l'écoulement gaz sont homogènes sur toute la section ainsi que les concentrations en oxygène. Enfin, le rendement en sortie du réacteur est bon puisque on atteint des taux de conversion du gazole supérieurs à 98 %.