La présente invention concerne un ensemble de commande réutilisable d’un dispositif d’administration de produit, ainsi qu’un dispositif d’administration de produit, notamment un médicament.

Avantageusement, la présente invention concerne un dispositif d’administration de produit par injection, notamment un dispositif d’injection portable apte à être fixé sur le corps d’un utilisateur, en contact avec sa peau, et à administrer à l’utilisateur un produit par voie parentérale.

Dans le domaine du traitement de certaines affections, il est connu de constituer un dispositif d’administration de médicament qui comprend une première partie réutilisable, telle un ensemble de commande réutilisable, et une deuxième partie jetable, montée sur la première partie réutilisable. Une telle structure est connue, par exemple, des documents EP-A-3659645 et WO-A-2021/076540 et permet d’intégrer, dans la partie réutilisable, des éléments élaborés et potentiellement coûteux, notamment un sous-ensemble de commande d’une pompe d’administration de médicament et, dans la partie jetable, des éléments moins coûteux et une cartouche contenant le produit à administrer.

Dans ce type de matériel, les deux parties du dispositif doivent être maintenues solidarisées ensemble lors de l’utilisation du dispositif. À cet effet, le document EP-A- 3659645 enseigne d’utiliser un mécanisme de verrouillage réversible qui comprend une languette positionnée sur une paroi d’une des parties du dispositif et prévue pour s’accrocher sur un élément correspondant de l’autre partie. Un actionneur de déverrouillage est prévu pour déplacer la languette vers une configuration où elle autorise la séparation des deux parties du dispositif.

Il est également connu de US-B-11426523 de glisser, dans un logement creux d’un corps principal, une cartouche contenant un produit à administrer. Une came en coin manœuvrée par un actionneur permet de perforer un joint stérile et de déplacer une aiguille, sans influence sur la solidarisation entre la cartouche et le corps principal.

Avec ce genre de dispositif connu, il existe un risque de désolidarisation intempestive des deux parties constitutives du dispositif d’administration de produit, alors même que le produit présent dans la partie jetable n’a pas encore été totalement administré ou alors que le dispositif est en cours d’utilisation, notamment lorsqu’il est apposé contre la peau d’un patient. Les matériels connus de EP-A-3928814, WO-A-2015/091758, US-A-2010/094251 , US-A-2020/254185 et WO-A-2017/060899 induisent des inconvénients comparables.

C’est à ces inconvénients qu’entend plus particulièrement remédier l’invention en proposant un nouvel ensemble de commande réutilisable d’un dispositif d’administration de produit dont le fonctionnement est sécurisé.

À cet effet, l’invention concerne un ensemble de commande réutilisable d’un dispositif d’administration de produit, l’ensemble de commande réutilisable étant apte à être assemblé de manière réversible avec une partie jetable du dispositif d’administration de produit, la partie jetable incluant au moins un organe de solidarisation apte à solidariser de façon réversible l’ensemble de commande réutilisable et la partie jetable. Conformément à l’invention, l’ensemble de commande réutilisable comprend :

- au moins un piston et un mécanisme de déplacement du piston, le déplacement du piston étant destiné à pousser le produit hors d’une cartouche,

- un bouton poussoir mobile entre o une première position, et o une deuxième position, dans laquelle, lorsque l’ensemble de commande réutilisable est assemblé avec la partie jetable, le bouton poussoir est apte à commander le déplacement de l’organe de solidarisation pour désolidariser la partie jetable de l’ensemble de commande réutilisable.

En outre, l’ensemble de commande réutilisable comprend un organe de blocage du bouton poussoir dans sa première position.

Grâce à l’invention, l’organe de blocage du bouton poussoir permet d’inhiber le passage du bouton poussoir dans sa deuxième position où il est apte à déplacer l’organe de solidarisation pour désolidariser la partie jetable de l’ensemble de commande réutilisable. En d’autres termes, l’organe de blocage assure que la partie jetable ne peut pas être séparée de l’ensemble de commande réutilisable, même en cas d’activation non désirée du bouton poussoir ou d’une défaillance de celui-ci.

Selon des aspects avantageux mais non obligatoires de l’invention, un tel ensemble de commande réutilisable incorpore une ou plusieurs des caractéristiques suivantes prises seules ou selon toutes les combinaisons techniquement admissibles :

- lorsqu’il est dans sa première position et lorsque l’ensemble de commande réutilisable est assemblé avec la partie jetable, le bouton poussoir est dégagé par rapport à l’organe de solidarisation. Dans les mêmes circonstances, le bouton poussoir n’interagit pas avec l’organe de solidarisation ; - l’organe de blocage est mobile entre une position de déblocage, où il autorise le passage du bouton poussoir de sa première position vers sa deuxième position, et une position de blocage, où il bloque le bouton poussoir dans sa première position ;

- l’ensemble de commande réutilisable comprend des moyens de rappel élastique de l’organe de blocage dans sa position de blocage ;

- les moyens de rappel élastique comprennent un ressort, de préférence un ressort hélicoïdal monté autour d’une tige qui s’étend selon une direction de déplacement de l’organe de blocage entre ses positions de blocage et de déblocage ;

- le piston est configuré pour commander le déplacement de l’organe de blocage de sa position de blocage vers sa position de déblocage ;

- le piston est mobile en translation entre une position de repos, dans laquelle il est en appui contre l’organe de blocage qu’il maintient dans sa position de déblocage, et une pluralité de positions de fonctionnement, dans lesquelles il autorise un déplacement de l’organe de blocage par rapport à sa position de déblocage, notamment de sa position de déblocage vers sa position de blocage ;

- le piston comprend une tige de piston et un élément de poussée fixé à la tige de piston, l’élément de poussée comprenant une surface de butée propre à venir en appui contre l’organe de blocage que l’élément de poussée maintient dans sa position de déblocage lorsque le piston est dans sa position de repos ;

- l’ensemble de commande réutilisable comprend un boîtier de réception du piston et du sous-ensemble de déplacement du piston, le boîtier comprenant une surface de guidage propre à coopérer avec une surface de guidage complémentaire de l’élément de poussée pour guider l’élément de poussée lors du déplacement du piston vers sa position de repos ;

- la surface de guidage et la surface de guidage complémentaire sont inclinées par rapport à un axe de déplacement du piston avec un même angle compris entre 20° et 70° par rapport à l’axe de déplacement, de préférence compris entre 30° et 60° ;

- l’ensemble de commande réutilisable comprend un boîtier de réception du piston et du sous-ensemble de déplacement du piston, alors que le bouton poussoir est mobile en translation par rapport au boîtier entre ses première et deuxième positions, selon une première direction, et que l’organe de blocage est mobile en translation par rapport au boîtier entre ses positions de blocage et de déblocage, selon une deuxième direction non parallèle à la première direction, de préférence orthogonale à la première direction ;

- l’organe de blocage comprend une portion élargie et le bouton poussoir comprend un logement de réception de la portion élargie, lorsque le bouton poussoir est dans sa première position et l’organe de blocage est dans sa position de blocage ; - l’organe de blocage comprend au moins une tige de guidage en translation par rapport au boîtier et la portion élargie est une collerette qui entoure la tige.

Selon un autre aspect, l’invention concerne un dispositif d’administration de produit comprenant un ensemble de commande réutilisable tel que mentionné ci-dessus et une partie jetable apte à être assemblée de manière réversible avec l’ensemble de commande réutilisable.

Avantageusement, la partie jetable inclut l’organe de solidarisation, un sous- ensemble d’administration du produit et une cartouche contenant un produit à administrer et recevant un bouchon coulissant, et en ce que le piston est apte à causer le déplacement du bouchon coulissant, dans un corps de la cartouche.

On peut en outre prévoir que l’organe de solidarisation est un crochet configuré pour venir en prise avec une portion de l’ensemble de commande réutilisable, le crochet étant déplaçable sous l’action du bouton poussoir.

L’invention sera mieux comprise et d’autres avantages de celle-ci apparaitront plus clairement à la lumière de la description qui va suivre de deux modes de réalisation d’un ensemble de commande réutilisable et d’un dispositif d’administration de produit conformes à son principe, donnée uniquement à titre d’exemple et faite en référence aux dessins annexés dans lesquels :

[Fig.1 ] La figure 1 est une vue en perspective d’un dispositif d’administration de produit conforme à un premier mode de réalisation de l’invention, comprenant un ensemble de commande réutilisable également conforme à un premier mode de réalisation de l’invention, le dispositif d’administration étant prêt à l’emploi ;

- [Fig .2] La figure 2 est une vue en perspective analogue à la figure 1 en cours d’assemblage d’une partie jetable sur l’ensemble de commande réutilisable du dispositif de la figure 1 ;

[Fig.3] La figure 3 est une vue en perspective de l’ensemble de commande réutilisable des figures 1 et 2, une demi-coque d’un boîtier étant omise ;

- [Fig .4] La figure 4 est une vue à plus grande échelle du détail IV à la figure 3, vue selon un autre angle et alors qu’un bouton poussoir et un organe de blocage sont représentés en éclaté par rapport au reste de l’ensemble de commande réutilisable ;

[Fig.5] La figure 5 est une coupe partielle de principe selon le plan V à la figure 1 de l’ensemble de commande réutilisable et d’une partie jetable, lorsque l’ensemble de commande réutilisable est dans une première configuration, où un piston de l’ensemble de commande s’étend dans une cartouche de la partie jetable, et lorsqu’un effort E1 de déverrouillage de la partie jetable par rapport à l’ensemble de commande réutilisable est appliqué ;

- [Fig .6] La figure 6 est une coupe partielle analogue à la figure 5 de l’ensemble de commande réutilisable et de la partie jetable, lorsque l’ensemble de commande réutilisable est dans une deuxième configuration, où son piston est rétracté par rapport à la partie jetable, et lorsque le même effort E1 est appliqué ; et

- [Fig.7] La figure 7 est une vue analogue à la figure 5 pour un ensemble de commande réutilisable et un dispositif d’administration de produit conforme à un deuxième mode de réalisation de l’invention.

Le dispositif 2 d’administration de produit représenté en entier aux figures 1 et 2 comprend un ensemble de commande 4 réutilisable, ainsi qu’une partie jetable 6.

Cette partie jetable 6 comprend un boitier 8 formé de deux demi-coques 82 et 84 et qui renferme une cartouche 10 de produit à administrer, cette cartouche étant partiellement visible à travers une fenêtre 86 délimitée dans la demi-coque 82 du boitier 8.

La cartouche 10 comprend un corps 102, en verre ou en matériau plastique, ainsi qu’un bouchon 104, également appelé « bouchon-piston », de préférence réalisé en élastomère et qui est prévu pour coulisser selon un axe longitudinal X10 de la cartouche 10 à l’intérieur de la cartouche.

La cartouche 10 est raccordée, à l’opposé du bouchon 104, à un sous-ensemble d’administration du produit, non représenté, qui comprend en particulier une aiguille d’injection du produit à administrer. L’aiguille est par exemple apte à être déplacée entre une position escamotée dans laquelle elle est comprise à l’intérieur du boîtier 8 et une position déployée dans laquelle elle s’étend en dehors du boîtier 8 et est apte à être positionnée au travers de la peau d’un utilisateur. Ce sous-ensemble d’administration du produit peut, par exemple, être conforme à l’enseignement technique de l’un des documents WO-A-2021/224388 et WO-A-2022/023391 .

La partie 6 est destinée à être montée sur l’ensemble de commande 4 en coulissant dans le sens de la flèche F1 à la figure 2, à être commandée par l’ensemble de commande 4 lors de l’administration du produit contenu dans la cartouche 10, puis à être jetée lorsque la cartouche 10 a été vidée ou lorsque la quantité de produit à administrer présent dans cette cartouche atteint une valeur minimale prédéfinie. Ainsi, plusieurs parties jetables 6 peuvent être successivement montées sur l’ensemble de commande 4 qui est alors réutilisé avec chacune de ces différentes parties 6.

L’ensemble de commande 4 comprend un boitier 12 formé de deux demi-coques 122 et 124. Une tige 14 s’étend à partir d’une face 126 du boitier 12 et permet d’activer sélectivement le sous-ensemble d’administration de produit.

D’autre part, l’ensemble de commande 4 comprend un piston 16 configuré pour pousser le bouchon coulissant 104 en direction d’une extrémité d’administration de produit de la cartouche 10, selon l’axe X10 afin de causer l’expulsion du produit hors de la cartouche 10. Ce piston 16 est apparent sur une face 126 du boitier 12 visible aux figures 2 à 6. Son déplacement est destiné à causer l’administration de produit contenu dans la cartouche 10.

Le piston 16 comprend une tige de piston 161 et un élément de poussée 163 fixé à la tige de piston.

On définit le côté avant 16A de l’élément de poussée 163 comme son côté orienté vers le bouchon 104 lorsque les parties 4 et 6 sont assemblées pour constituer le dispositif 2. On définit le côté arrière 16B de l’élément de poussée 6 comme son côté orienté à l’opposé de son côté avant.

La tige de piston 161 est, par exemple, une tige flexible formée par un ressort à spirales et l’élément de poussée 163 est prévu pour être fixé au ressort par exemple par vissage au niveau d’une extrémité correspondante 161 A du ressort. Les spires du ressort forment, par exemple, au niveau de cette extrémité, un taraudage propre à coopérer avec un filetage correspondant formé sur un téton 164 ménagé sur une face arrière 165 de l’élément de poussée 163, au niveau d’une zone d’attache. Ici, l’élément de poussée 163 est monobloc.

Le côté avant 16A de l’élément de poussée 163 est équipé d’un nez 162 destiné à pénétrer dans un logement 106 de forme correspondante ménagé sur un côté arrière 104B du bouchon 104 tourné vers le piston 16 en configuration d’utilisation du dispositif d’administration de produit 2.

La demi-coque 122 est équipée d’une interface de commande 128 qui comprend différents boutons de commande 130, ainsi que des organes d’affichage 132 constitués par des diodes électroluminescentes ou LEDs, chaque organe d’affichage étant associé à une marque 134 en forme de logo représentant une grandeur affichée grâce à cet organe. L’interface de commande 128 permet notamment de commander le sous-ensemble d’administration de produit de la partie jetable 6, à travers la tige 14, ainsi qu’un moteur 42, à travers une carte électronique de commande 44.

Comme visible à la figure 3 où la demi-coque 122 n’est pas représentée, le boîtier de l’ensemble de commande réutilisable 4 contient le moteur électrique 42, la carte électronique de commande 44 au moins un engrenage 46, entraîné par le moteur 42 et un mécanisme de transformation du mouvement rotatif de sortie de l’engrenage 46 en un mouvement de translation. Le mécanisme de transformation de mouvement est configuré pour transformer le mouvement rotatif de sortie de l’engrenage 46 en un mouvement de translation du piston 16 et notamment de l’élément de poussée 163 selon un axe X16 confondu avec l’axe X10 en configuration assemblée du dispositif d’administration de produit 2. Avantageusement, le mécanisme de transformation est également configuré pour transformer le mouvement rotatif de sortie de l’engrenage 46 en un mouvement de translation de la tige 14 pour commander le sous-ensemble d’administration de la partie jetable 6.

L’ensemble de commande réutilisable 4 comprend également une batterie, non représentée.

Le piston 16 est mobile entre une position de repos et plusieurs positions de fonctionnement. Dans la position de repos, représentée en particulier aux figures 4 et 6, le piston est en appui contre la demi-coque 124 du boîtier 12 et avantageusement dégagé du corps 102 de la cartouche 10. Dans une position de fonctionnement, le piston 16 pousse le bouchon 104 vers l’extrémité d’administration de produit de la cartouche 10 et est avantageusement engagé dans le corps 102. Plusieurs positons de fonctionnement du piston 16 sont réparties le long de l’axe X16.

Dans le mode de réalisation des figures 1 à 6, le côté arrière 16B de l’élément de poussée 163 est plan, sauf dans sa partie centrale où il porte un relief 166 de centrage vis- à-vis de la face 126 du boitier 12. En d’autres termes, la face arrière 165 de l’élément de poussée 163 comprend une portion annulaire plane qui entoure le relief 166. Le téton 164 s’étend à partir du relief 166, à l’opposé du côté avant 16A. Le relief 166 est propre à coopérer avec une zone de guidage correspondante du boîtier 12 pour guider l’élément de poussée 163 lors de son déplacement depuis ou vers sa position de repos.

La carte de commande 44 est configurée pour activer le moteur 42 en fonction des ordres reçus à travers l’interface 128 et pour ramener le piston 16 dans sa position de repos lorsque le produit contenu de la cartouche 10 a été complètement utilisé, ou utilisé dans une quantité prédéterminée.

Le mécanisme de transformation de mouvement comprend, une tige filetée apte à être entrainée en rotation par l’engrenage 46 et un organe de commande du piston 16, apte à translater le long de la tige filetée lors de la rotation de la tige filetée, à la façon d’une liaison vis-écrou. L’organe de commande est fixé à une extrémité de la tige de piston 161 opposée à l’extrémité 161 A de fixation de l’élément de poussée 163 et est apte à commander le déplacement de la tige de piston, et donc de l’élément de poussée, lors de son déplacement. Avantageusement le mécanisme comprend une goulotte 48 configurée globalement en forme de J, et apte à recevoir la tige de piston 161 . Les éléments 42 à 48 et la batterie associée constituent un sous-ensemble de déplacement du piston 16, notamment de l’élément de poussée selon l’axe X16 et de la tige de piston 161 dans la goulotte 48, dans les deux sens.

Les éléments constitutifs de l’ensemble de commande réutilisable 4 sont relativement élaborés et onéreux, d’où l’intérêt de les réutiliser avec plusieurs parties jetables 6 successivement.

Des vis 50 sont utilisées pour immobiliser ensemble les demi-coques 122 et 124. Dans le mode de réalisation représenté, les vis 50 traversent des logements correspondants prévus sur la demi-coque 124 et viennent se visser dans des taraudages correspondants de la demi-coque 122. D’autre moyens d’assemblage des demi-coques entre elles sont envisageables, notamment des moyens d’assemblage par encliquetage élastique.

Comme cela ressort plus particulièrement des figures 5 et 6, le boitier 8 de la partie jetable 6 est équipé d’un crochet 88 qui constitue un organe de solidarisation des parties 4 et 6 en configuration assemblée du dispositif d’administration de produit 2. Le crochet 88 est monobloc avec la demi-coque 84 et comprend une tête 882 et une tige 884 qui relie la tête 882 au reste de la demi-coque 84.

La demi-coque 124 comprend également une portion rigide 136 qui définit une rampe 138 de glissement de la tête 882 lors d’un mouvement de rapprochement des parties 4 et 6, dans le sens de la flèche F1 à la figure 2. La portion rigide 136 définit également une surface d’accrochage 140, perpendiculaire à l’axe X16, contre laquelle vient en butée la tête 882 en configuration assemblée des parties 4 et 6 du dispositif d’administration de produit 2, comme représenté à la figure 5.

Un bouton poussoir 52 est monté sur le boitier 12 et comprend une tête 522, de forme extérieure de préférence bombée, qui est reçue dans un logement 142 de forme correspondante, ce logement étant défini par les deux demi-coques 122 et 124. Sans action d’un utilisateur sur le bouton poussoir 52, la surface extérieure 522S de la tête 522, c’est- à-dire la surface de cette tête qui est visible depuis l’extérieur du boitier 12, est affleurante avec une surface extérieure 12S du boîtier 12.

On note A52 un axe longitudinal A52 du bouton poussoir 52

Le bouton poussoir 52 comprend également une tige 524 qui s’étend selon l’axe longitudinal A52 et qui est constituée de plusieurs barreaux dont deux barreaux 526 équipés chacun d’une pointe en harpon 528 et un barreau 530 qui définit une extrémité 525 de la tige 524 opposée à la tête 522.

Les pointes en harpon 528 servent à retenir le bouton poussoir 52 sur le boitier 12 en configuration montée de l’ensemble de commande réutilisable 4. En configuration montée de l’ensemble de commande réutilisable 4, l’axe A52 est superposé à un axe X12 défini par le boitier 12 et qui est un axe de coulissement du bouton poussoir 52 dans le boitier 12.

Par défaut, le bouton poussoir 52 est repoussé par deux ressorts 54 dans la position des figures 1 , 2 et 5, où sa tige 524 n’interagit pas avec le crochet 88 et où les surfaces 522S et 12S sont affleurantes.

La surface externe 522S de la tête 522 porte une marque 532 qui représente un cadenas, afin de rappeler que le bouton poussoir 52 permet de déverrouiller la partie jetable 6 par rapport à l’ensemble de commande réutilisable 4. En effet, lorsque la tête 522 est enfoncée dans le logement 142 en exerçant sur sa surface 522S un effort E1 dirigé vers l’intérieur du boîtier 122, le bouton poussoir 52 exerce, au moyen de l’extrémité 525 de la tige 524, un effort E2 orienté, et d’une intensité suffisante, pour repousser la tête 882 du crochet 88, de façon à la dégager de la surface d’accrochage 140.

Le déplacement de la tête 882 du crochet 88 sous l’action du bouton poussoir 52 a lieu moyennant une déformation élastique en flexion de la tige 884 du crochet 82.

Ainsi, le bouton poussoir 52 est mobile en translation, le long des axes A52 et X12 confondus, entre une première position représentée à la figure 5 et une deuxième position représentée à la figure 6. La première position est différente de la deuxième position. Dans sa première position de la figure 5 et lorsque les parties 4 et 6 sont assemblées, le bouton poussoir 52 n’est pas en contact avec le crochet 88, de sorte qu’il est dégagé par rapport à ce crochet. En d’autres termes, dans cette position, le bouton poussoir n’interagit pas avec le crochet 88. En outre, dans sa première position, le bouton poussoir définit, avec la surface d’accrochage 140, une zone Z1 de réception du crochet 88. Dans sa deuxième position, le bouton poussoir se situe dans la zone Z1 de réception du crochet. Ainsi, lorsque les parties 4 et 6 sont assemblées et que le bouton poussoir est déplacé vers sa deuxième position, l’extrémité 525 de la tige 524 du bouton poussoir repousse la tête 882 du crochet 88, à l’encontre d’un effort élastique exercé par la tige 884, pour désolidariser la partie jetable 6 de l’ensemble de commande réutilisable 4.

En d’autres termes, le bouton poussoir 52 permet d’autoriser une séparation des parties 4 et 6 du dispositif d’administration de produit 2, à partir de la configuration assemblée représentée aux figures 1 et 5. La solidarisation des parties 4 et 6 du dispositif d’administration de produit 2, obtenue par le crochet 88, est ainsi réversible.

Une telle désolidarisation ne doit pas avoir lieu dans n’importe quelles conditions. En particulier, une telle désolidarisation ne doit pas avoir lieu lorsque le piston 16 est engagé dans le corps 102 de la cartouche 10 car, dans cette configuration, le piston, voire le mécanisme 48, pourraient être endommagés pendant, ou suite à, la séparation des parties 4 et 6. Le piston 16 serait alors exposé à l’extérieur du boîtier 12 et il ne serait pas possible de monter une nouvelle partie jetable 6, dont la cartouche 10 serait pleine, sur l’ensemble de commande 4. En outre, seule une partie du produit aurait été administrée, ce qui n’est pas souhaitable dans le cas d’un traitement thérapeutique. En pratique, une telle désolidarisation est à prévoir seulement après que le produit contenu dans la cartouche 10 a été consommé dans la quantité prévue et que le mécanisme 48 entraîné par le moteur 42 a ramené le piston 16 dans sa position de repos.

Conformément à l’invention, l’ensemble de commande réutilisable 4 comprend un organe de blocage 60 qui permet d’immobiliser le bouton poussoir 52, en translation selon les axes A52 et X12, même si un effort E1 est exercé sur la face externe du bouton poussoir 52. Cet organe de blocage évite une désolidarisation intempestive ou accidentelle des parties 4 et 6 du dispositif d’administration de produit 2. Ainsi l’organe de blocage 60 bloque le bouton poussoir 52 dans sa première position lorsque cela est nécessaire.

On note A60 un axe longitudinal de l’organe de blocage 60.

Avantageusement, l’organe de blocage est constitué par une navette 60.

La navette 60 est une pièce monobloc qui comprend une tige 602 et une collerette 604, qui constitue une portion élargie par rapport à la tige 602 et qui entoure cette tige. Comme cela ressort plus particulièrement de la figure 4, la collerette 604 peut être à section polygonale, en particulier carrée. On note 606 une extrémité de la tige 602 tournée vers le piston 16. L’extrémité 606 peut être qualifiée d’extrémité avant de la tige 602.

La navette 60 est guidée par des paliers 144 formés par la demi-coque 124 et qui définissent un axe longitudinal Y12 d’un logement 137 dans lequel est reçue la navette 60. Le logement 137 est défini par le boîtier 12.

Avantageusement, les axes X12 et Y12 sont perpendiculaires.

En variante, les axes X12 et Y12 sont non parallèles, sans être perpendiculaires.

En configuration montée de la navette 60 sur la demi-coque 124, les axes A60 et Y12 sont confondus et la navette 60 est mobile en translation selon ces axes confondus, en étant guidée, le long des axes Y12 et A60, par la tige 602 qui coopère avec les paliers 144.

La navette 60 est chargée par un organe élastique 62, selon une direction parallèle aux axes A60 et Y12, vers une configuration où la collerette 604 est reçue dans un logement 534 défini par le bouton poussoir 52.

Avantageusement, l’effort élastique exercé par l’organe élastique 62 est dirigé vers le piston 16.

Avantageusement, l’organe élastique 62 est formé par un ressort hélicoïdal en métal monté autour de la tige 602, ce qui garantit une application uniforme de l’effort de rappel élastique de la navette 60 vers sa position représentée à la figure 5. Les risques de coincement de la navette 60 sont ainsi minimisés.

De préférence, le ressort 62 est reçu dans le logement 534.

En variante, l’organe élastique peut être un ressort de forme non hélicoïdale et/ou réalisé dans un matériau non métallique ou encore une languette élastique monobloc avec le corps 12.

La collerette 604 et le logement 534 sont de formes globalement complémentaires et leur géométrie est définie de telle sorte que, lorsque la collerette 604 est reçue dans le logement 534, elle bloque une translation du bouton poussoir 52 dans un sens d’enfoncement à l’intérieur du boitier 12, à partir de la configuration représentée aux figures 1 et 6. Le logement 534 est ménagé sous la forme d’une encoche traversant un barreau 526 qui appartient à la tige 524.

Avantageusement, la collerette est reçue dans le logement 534 à jeu réduit.

Selon une variante non représentée de l’invention, la collerette peut être reçue dans le logement avec un jeu permettant une faible course d’enfoncement du bouton poussoir 52 dans le boîtier 12, pour autant que cela ne conduise pas à pousser la tête 882 avec l’extrémité 525 de la tige 524.

Lorsque sa collerette 604 est engagée dans le logement 534, la navette 60 est dans une position où elle bloque le bouton poussoir 52 dans sa première position, où l’extrémité 525 de la tige 524 est dégagée du crochet 88. Ceci induit que, dans sa position de blocage, la navette empêche de désolidariser les parties 4 et 6 du dispositif d’administration de produit 2.

Le ressort 62 renvoie par défaut la navette 60 dans sa position de blocage.

Lorsque le piston 16 est en position de repos, avec la tige de piston complètement rétractée dans la goulotte 48, c’est-à-dire lorsque le piston ne fait pratiquement pas saillie par rapport à la face 126 du boitier 12, on peut supposer que la quantité prévue de produit initialement contenu dans la cartouche 10 a été expulsée hors de la cartouche ou que cette expulsion n’a pas encore été déclenchée, et qu’il n’y a, dès lors, pas d’inconvénient à désolidariser les parties 4 et 6 du dispositif d’administration de produit 2

Dans cette configuration représentée à la figure 6, la face arrière 165 de l’élément de poussée 163 vient en appui contre l’extrémité 606 de la tige 602, ce qui a pour effet de repousser la navette 60 à l’encontre de l’effort élastique exercé par le ressort 62 et de chasser la collerette 604 hors du logement 534.

La face arrière 165, en particulier sa portion annulaire plane, constitue ainsi une surface de butée propre à venir en appui contre la navette 60 dans une configuration où l’élément de poussée 163 maintient la navette dans une position de déblocage du bouton poussoir 52, où elle est maintenue par le piston 16, tant que celui-ci reste dans sa position de repos.

Dans cette configuration, la navette 60 ne s’oppose pas à un mouvement d’enfoncement du bouton poussoir 52 dans le boitier 12, sous l’effet de l’effort E1 . Lorsque cet effort est exercé par un utilisateur, le bouton poussoir est enfoncé dans le corps 12, au point que l’extrémité 525 de la tige 524 vient, grâce à l’effort E2, repousser le crochet 88, qui est alors dégagé de la surface d’accrochage 140. Ceci libère la partie jetable 6 par rapport à l’ensemble de commande réutilisable 4.

Ainsi, le piston 16 est configuré pour commander le déplacement de la navette 60 le long des axes A60 et Y12 confondus. En effet, si le piston 16 est dégagé par rapport à la tige 602, il laisse le ressort 62 repousser la navette 60 vers la configuration représentée à la figure 5 et l’organe de blocage, c’est-à-dire la navette, est dans la position de blocage du bouton poussoir. Au contraire, si le piston 60 appuie sur l’extrémité 606 de la tige 602, il repousse la navette 60 hors du logement 534, comme représenté à la figure 6 et l’organe de blocage, c’est-à-dire la navette, est dans la position de déblocage, compatible avec le déplacement du bouton poussoir 52 à l’encontre de l’effort exercé par les ressorts 54.

En pratique, dès qu’il s’écarte de façon significative de la face 126 du boitier 12, le piston 16, et notamment l’élément de poussée 163, autorisent le passage de la navette 60 de la position de déblocage de la figure 6 à la position de blocage de la figure 5.

La position de la navette 60 dans la configuration de la figure 5 est une position de blocage, où la navette 60 bloque le bouton poussoir 52 dans sa première position. La position de la navette 60 dans la configuration de la figure 6 est une position de déblocage, où cette navette autorise le passage du bouton poussoir 52 de sa première position, dégagée par rapport au crochet 88, vers sa deuxième position, où il repousse la tête 882 par rapport à la portion rigide 136.

Dans le deuxième mode de réalisation de l’invention représenté à la figure 7, les éléments analogues à ceux du premier mode de réalisation portent les mêmes références. Si une référence est mentionnée dans la suite de la description sans être portée sur la figure 7, elle désigne le même élément que celui portant la même référence dans le premier mode de réalisation. De même, si une référence est portée sur la figure 7 sans être mentionnée dans la description, elle désigne le même élément que celui portant la même référence dans le premier mode de réalisation.

Le piston de ce deuxième mode de réalisation comprend également une tige 161 et un élément de poussée 163. Ici, l’élément de poussée163 comprend deux parties 163A et 163B assemblées ensemble. Le deuxième mode de réalisation diffère du premier mode de réalisation en ce que, sur son côté arrière 16B, l’élément de poussée 163 est pourvu d’une collerette 168 dont on note 165 le bord arrière, opposé au nez 162, et 172 la surface périphérique externe.

La surface 172 est tronconique et convergente vers l’arrière du piston 16, avec un demi-angle au sommet a, cet angle étant formé entre la surface 172 et l’axe X16 selon lequel se déplace le piston 16.

D’autre part, la portion rigide 136 du boitier 12 définit une surface interne 145 qui est tronconique, centrée sur l’axe X10 et dont on note p le demi-angle au sommet.

Les angles a et p sont avantageusement égaux. En d’autres termes, les surfaces 145 et 172 sont inclinées avec un même angle par rapport à l’axe X16.

Ainsi, les surfaces 145 et 172 constituent des surfaces de guidage qui coopèrent pour guider l’élément de poussée 163, donc le piston 16, lorsqu’il est déplacé depuis ou vers sa position de repos, comparable à celle représentée à la figure 6 pour le premier mode de réalisation.

Dans la position de repos du piston 16, le bord 165 de la collerette 168 vient en appui contre l’extrémité 606 de la tige 602, ce qui repousse la collerette 604 hors du logement 534, selon un fonctionnement comparable à celui expliqué ci-dessus pour le premier mode de réalisation. Le bord arrière 165 constitue également une surface de butée propre à venir en appui contre la navette 60 dans une configuration où l’élément de poussée 163 maintient la navette 60 dans une position de déblocage tant que le piston 16 est dans sa position de repos.

En pratique, les angles a et p sont avantageusement compris entre 20° et 70°, de préférence entre 30° et 60°.

En variante, les surfaces 145 et 172 peuvent être inclinées par rapport aux axes X10 et X16 sans être tronconiques.

Quel que soit le mode de réalisation, lorsque le piston 16 est dans sa position de repos, il repousse la collerette 604 hors du logement 534, et donc la navette 60 vers une position de déblocage du bouton poussoir, où l’effort E1 exercé sur la tête 522 du bouton poussoir 52 permet de manœuvrer le crochet 88. A l’inverse, dès que le piston 16 parvient dans l’une de ses positions de fonctionnement, l’effort exercé par le ressort 62 repousse la navette 60 de sa position de déblocage vers une position de blocage du bouton poussoir, où la collerette 604 est engagée dans le logement 534.

Quel que soit le mode de réalisation, l’organe de blocage 60 peut être différent d’une navette. Il peut avoir une forme autre que celle représentée sur les figures et ne pas être monobloc. Les modes de réalisation et variantes envisagés ci-dessus peuvent être combinés pour générer de nouveaux modes de réalisation de l’invention, dans le cadre des revendications annexées.

Quel que soit le mode de réalisation ou la variante considéré, le dispositif d’administration de produit selon l’invention peut notamment être utilisé pour administrer un médicament sous forme liquide à un patient afin de traiter une grande variété de pathologies comme par exemple des maladies auto-immunes ou des maladies chroniques comme les diabètes ou les désordres associés, les cancers, les insuffisances hormonales, les dégénérations maculaires, les inflammations, les athéroscléroses, les arthrites rhumatoïdes, les syndromes coronariens, les maladies thromboemboliques, etc.

Ainsi le terme “médicament” désigne toute formulation liquide apte à être administrée de façon continue au moyen, par exemple, d’une aiguille creuse ou d’une canule. La formulation peut être une solution, un gel ou encore une suspension fine contenant un ou plusieurs principes actifs. Ces principes actifs peuvent être notamment des peptides (par exemple, l’insuline ou GLP-1 , leurs dérivés ou analogues, l’amyline ou ses dérivés ou analogues, les peptides inhibiteurs gastriques ou leurs analogues), des protéines, des glycoprotéines ou des hormones (par exemple hormones issues de l’hypophyse ou de l’hypothalamus, comme la gonadotropine ou la gonadotropin releasing hormone, la desmopressine, la gonadoréline, la triptoréline, la terlipressine, la leuproréline, la buseréline, la goseréline, la nafaréline, la lutropine, la menotropine, la follicle-stimulating hormone et ses analogues, la follitropine, l’hormone parathyroïde, le teriparatide, l’abaloparatide ou d’autres analogues de l’hormone parathyroïde, la calcitonine, l’hormone de croissance, la somatropine, etc.), des principes actifs dérivés des hormones ou des nucléotides (par exemple des ADN, ARN, des oligonucléotides), des enzymes, des polysaccharides (par exemple des glycosaminoglycanes, acides hyaluroniques, héparines, héparines de faible poids moléculaire et leurs dérivés, ou des formes sulfatées ou poly sulfatées de ces polysaccharides), des vaccins, des anti-corps et leurs analogues (par exemple le denosumab, le panitumumab, des substances nutritionnelles. Les formulations peuvent contenir ces principes actifs sous la forme de tout sel ou solvate pharmaceutiquement acceptable ainsi que tout excipient nécessaire et approprié.