L'invention est relative à un gant composite réversible, c'est-à- dire à un gant qui est composé d'au moins deux matériaux diffé¬ rents et qui peut être retourné, pour son utilisation, de manière que la face intérieure devienne la face extérieure, et inverse¬ ment.

Parmi ces gants, l'invention vise ceux du genre dans lequel l'une des couches est constituée par une feuille imperméable, tandis que l'autre couche est une couche de traitement, par exemple une couche en matériau non-tissé.

L'invention s'applique de manière particulière, mais non limita¬ tive, aux gants de ce genre qui peuvent être utilisés pour les soins du corps (beauté, hygiène, prophylaxie) , pour le ménage, pour l'entretien, ou encore à des fins professionnelles, par exemple industrielles ou médicales.

On connaît déjà, par le brevet britannique 1 583 181, un gant composite réversible dont chaque paroi est constituée par une feuille en matière plastique imperméable et une couche de matériau absorbant. Ce gant présente une ouverture latérale pour l'intro¬ duction de la main et le passage du poignet. Pour l'utilisation du gant, celui-ci est laissé dans son état de présentation, c'est- à-dire que les deux feuilles imperméables sont à 1'intérieur et que les couches absorbantes actives sont à l'extérieur, ou, au contraire, suivant les besoins, le gant est retourné de manière que les feuilles imperméables soient à l'extérieur et les couches absorbantes actives à l'intérieur.

Dans la pratique, le gant selon ce brevet britannique est en fait un gant double que l'utilisateur peut retourner suivant les besoins. En raison de l'existence de l'ouverture permanente ména¬ gée sur le gant pour l'introduction de la main et du poignet, les deux faces du gant, c'est-à-dire la face intérieure et la face extérieure, sont soumises au milieu ambiant.

On connaît aussi, par le brevet britannique 899 016, un tampon de nettoyage qui est constitué par une poche en matériau absor¬ bant qui renferme du savon ou analogue, cette poche étant assu-

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jettie à un moyen de préhension tel qu'une lanière ou un gant. Lors de l'utilisation, l'eau imbibe la poche ^~ et dissout partiel¬ lement le savon, l'eau savonneuse traversant en retour la poche perméable pour les opérations de nettoyage.

Un tampon de nettoyage, réalisé selon ce second brevet britanni¬ que, dans la réalisation où il est constitué par un gant qui porte extérieurement une poche perméable, n'est pas réversible et, au surplus, aussi bien sa face intérieure que sa face exté¬ rieure sont soumises au milieu ambiant.

L invention a pour but de remédier à ces inconvénients en propo¬ sant un gant composite réversible, notamment à usage unique, dont la couche active de chaque paroi soit, jusqu'à l'utilisation du gant, à l'abri du milieu extérieur.

A cet effet, le gant selon l'invention, comportant deux parois dont chacune est constituée par une feuille en matière imperméa¬ ble et par au moins une couche active, est caractérisé par le fait que les deux ^" feuilles en matière imperméable constituent, jusqu'à l'utilisation du gant, une poche fermée étanche isolant les deux couches actives du milieu ambiant, ces couches actives étant assujetties respectivement auxdites feuilles en matière imperméable, et l'un des bords de la poche pouvant être ouvert, à l'utilisation, pour la formation d'un gant et pour le retour¬ nement des parois face pour face, à travers l'ouverture ainsi constituée, de manière que les couches actives soient à l'exté¬ rieur et les feuilles en matière imperméable à l'intérieur.

Avec un tel agencement, du fait que les couches actives sont, jusqu'à l'utilisation, isolées du milieu extérieur, elles n'en subissent pas les influences. Par exemple, dans le cas où les couches actives doivent être utilisées en milieu aseptique, on est assuré que, jusqu'à l'utilisation du gant, ces couches ne seront pas souillées par les contaminants du milieu extérieur ; comme autre exemple, dans le cas où ces couches actives portent un produit de traitement, on est assuré, de la même manière, que ce produit de traitement, qui peut réagir par exemple avec l'air ambiant, ne sera pas dégradé lors de l'utilisation ; comme autre exemple encore, si les couches actives sont des couches. absorban¬ tes qui portent un produit d'imprégnation, on est assuré, à

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l'utilisation, que ce produit ne sera pas évaporé ; comme autre exemple encore, si les couches actives portent un produit agres¬ sif,il n'y a aucun risque d'accident lors des manipulations entre la fabrication et l'utilisation.

Mais le gant selon l'invention présente encore un avantage déter¬ minant lors de l'utilisation. En effet, en raison de la présence des deux feuilles imperméables, la main de l'utilisateur est isolée des couches actives, en position extérieure, et se trouve donc à l'abri de l'éventuel produit de traitement porté par les couches actives et/ou d'une contamination ou d'une agression de la part de la surface traitée.

De préférence, les couches actives sont en retrait des feuilles en matière imperméable sur-une partie du contour de la poche correspondant au bord destiné à être ouvert. De la sorte, on peut facilement ouvrir ledit bord, pour la constitution du gant, sans dégrader mécaniquement lesdites couches. Cet agencement présente au surplus l'avantage qui réside en ce que l'utilisateur, grâce aux deux zones marginales qui bordent l'ouverture et qui sont dépourvues de couches actives, peut facilement retourner le gant, en vue de son utilisation, sans que ses doigts viennent en contact avec lesdites couches.

D'autres caractéristiques de l'invention apparaîtront à la lectu¬ re de la description qui va suivre, et en référence aux dessins annexés dans lesquels :

Figure 1 est une coupe longitudinale du gant selon 1'invention avant utilisation ;

Figure 2 est une coupe longitudinale du gant de la figure 1 ouvert et retourné pour son utilisation ;

Figure 3 est une vue en perspective montrant la première phase du procédé de fabrication en continu du gant selon 1'invention ;

Figure 4 est une coupe selon IV-IV de la figure 3 ;

Figure 5 est une vue en perspective, analogue à la figure 3, montrantla deuxième phase de fabrication du gant selon l'invention et

Figure 6 est une vue en perspective, avec arrachements, montrant une bande continue constituée d'une succession de gants adjacents

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selon l'invention prêts à l'utilisation.

Le gant selon l'invention, montré aux figures 1, 2 et 6 à l'état fini, est du type composite et réversible.

Il est constitué de deux parois-l,2, formées chacune par une feuille en matière imperméable 3, 4, par exemple un film de polyëthylène mono-orienté, de dix microns d ^r épaisseur, et d'au moins une couche de matière active 5, 6.

Chaque couche de matière active 5, 6 est assujettie, à sa péri¬ phérie, à la feuille associée 3, 4 en matière imperméable, par une soudure périphérique continue 7, 8. Les feuilles 3 à 6 sont de préférence de contour rectangulaire. Dans chaque paroi 1, 2, les bords des feuilles 3, 4 et des couches 5, 6 coïncident sur trois côtés, le long desquels les deux parois sont assemblées par une ligne de soudure ou analogue 9, tandis que, sur le quatrième côté, la feuille 3, 4 en matière imperméable déborde de la couche active 5, 6 pour constituer une languette 3a, 4a, présentant une seule épaisseur.

Le long de leur bord libre, les languettes 3a, 4a,sont assemblées par une ligne de soudure 10 qui s'étend sur toute la dimension correspondante du gant, c'est-à-dire entre les deux extrémités de la ligne de soudure 9 s'étendant sur les trois autres côtés.

Les lignes de soudage sont réalisées à chaud, par fusion partielle de la matière, notamment à l'aide d'ultrasons.

Comme on le voit sur la figure 1, les feuilles imperméables 3, 4 constituent une poche fermée qui contient les deux couches 5, 6 de matière active, cette poche étant étanche grâce à la fermeture périphérique continue constituée par les soudures 9 et 10.

Comme exposé précédemment, les couches 5, 6 de matière active sont donc à l ^r abri du milieu ambiant depuis la fabrication du gant jus¬ qu'à son- utilisation.

Quand l'utilisateur désire se servir du gant de la figure 1, il détruit à la main l'assemblage réalisé sur un côté par la ligne de soudage 10, cette destruction pouvant se faire par déchirement, par éclatement ou encore à l'aide d'un outil de coupe, par exemple une paire de ciseaux. Quand les deux languettes 3a, 4a, -ont ainsi été désolidarisées l'une de l'autre, l'utilisateur peut retourner

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le gant à travers l'ouverture 11 ainsi constituée, pour lui donner la conformation représentée à la figure 2 pour laquelle les feuil¬ les 3, 4 en matière imperméable sont à l'intérieur et les couches 5, 6 de matière active sont à l'extérieur.

Comme exposé également précédemment, quand l'utilisateur se sert du gant, sa main, qui est placée entre les feuilles 3, 4 de ma¬ tière imperméable, est isolée, d'une part, des couches 5, 6 de matière active et, d'autre part, de la surface traitée.

Suivant l'usage auquel le gant selon l'invention est .destiné, les couches 5, 6 de matière active peuvent être imprégnées d'un pro¬ duit de traitement ou, au contraire, être vierges.

A titre d'exemple, les couches 5, 6 de matière active peuvent être constituées en un matériau absorbant non-tissé, à base de fibres naturelles ou synthétiques.

Le gant selon l'invention, montré à la figure 1 dans son état de présentation, c'est-à-dire jusqu'à son utilisation, peut être distribué à l'unité, par exemple sous forme d'une pile de gants déployés ou sous forme d'une pile de gants plies chacun en deux, de manière alternative, avec:,interpénétration. Mais il peut éga¬ lement être distribué en continu, par exemple sous forme de bande, telle que celle représentée à la figure 6, cette bande étant en rouleau ou pliée en accordéon. Dans ce mode de présentation en continu, les gants adjacents sont séparés par une ligne d'affai¬ blissement-12, par exemple une pré-découpe, réalisée en même temps que les soudures transversales 9.

On a représenté aux figures 3 à 5 les phases principales d'un procédé particulier de fabrication du gant selon l'invention.

Dans une première phase (figure 3), on superpose en continu une feuille 3 (4) de matière imperméable et une couche 5 (6) de matiè¬ re active, de manière que deux de leurs bords longitudinaux soient superposés ^: tandis que, de l'autre côté, la feuille 3 (4) déborde de la couche 5 (6) , pour constituer la languette de manutention 3a (4a). La feuille 3 (4) et la couche 5 (6) sont assemblées en continu par deux lignes de soudage longitudinales 7 (8).

Après cette première opération, on obtient donc une paroi 1 (2) constituéepar une feuille de matière imperméable 3 (4) portant,

FEUILLE DE REMPLACEMENT ^TT I O PI

sur une partie de sa largeur, une couche de matière active 5 (6) , la feuille 3 (4) présentant un excédent de largeur 3a (4a). Après cette opération, la couche 5 (6) peut, le cas échéant, recevoir un produit dé traitement liquide, pâteux ou solide.

Quand deux parois identiques continues ont été ainsi constituées, comme montré aux figures 3 et 4, elles sont superposées de manière que les couches 5>- 6 soient en contact facial, que les feuilles en matière imperméable 3, 4 soient à l'extérieur et que les lan¬ guettes 3a, 4a soient situées du même côté. On réalise alors l'as¬ semblage des deux parois par la ligne de soudage longitudinale 9, à l'opposé des languettes 3a, 4a, cette ligne de soudage étant en superposition ou en adjacence aux deux lignes de soudage superpo¬ sées 7, 8 déjà réalisées sur ce côté, et des lignes de soudage transversales 9, à espacements réguliers. En même temps, on réa¬ lise la ligne de soudage 10 pour la fermeture de l'ensemble.

Pour faciliter la séparation des gants à l'unité, les lignes de soudage 9 sont de préférence doubles, les deux lignes de soudage étant séparées par la ligne d'affaiblissement 12, par exemple une prédécoupé.

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