UN MOYEN INTÉRIEUR DE SERRAGE

L' invention concerne une gaine tubulaire annelée comportant un moyen intérieur de serrage permettant notamment de serrer un tube se trouvant à l'intérieur de la gaine. L'invention a également trait à un procédé de fabrication d'une telle gaine, ainsi qu'à un procédé de maintien d'une gaine tubulaire annelée sur un tube.

Arrière-plan de l'invention

Il est bien connu d'utiliser des gaines tubulaires annelées pour protéger des câbles électriques.

Par exemple, la demande internationale publiée sous le n° WO 97/32379 décrit une gaine tubulaire annelée circulaire se refermant sur elle-même pour enfermer des fils ou câbles électriques .

La demande de brevet européen publiée sous le numéro EP 268 869 propose également, voir notamment sa figure 3, une gaine tubulaire annelée composée de deux coquilles s' emboîtant l'une dans l'autre pour protéger des câbles électriques .

La demande de brevet européen publiée sous le numéro EP 952 652 a pour objet une gaine tubulaire annelée en forme de cœur destinée à contenir des câbles.

La demande internationale publiée sous le numéro WO 2008/003485 a trait à une gaine tubulaire annelée composée de deux coquilles reliées par une charnière de sorte que l'une d'entre elles puisse recouvrir l'autre pour fermer la gaine.

Toutes ces gaines tubulaires annelées sont destinées à contenir des fils ou des câbles électriques. De plus, la demande internationale publiée sous le numéro WO 2006/096896 propose un tube d'installation électrique ondulé contenant des bosses à l'intérieur.

La demande internationale publiée sous le numéro WO 02/087048 a pour objet une gaine tubulaire annelée et fendue longitudinalement comprenant une bande longitudinale souple destinée soit à produire un effet de charnière ou à permettre une ouverture plus facile de la gaine (1 ^er mode de réalisation), soit à éviter l'agression que peut provoquer la fente associée aux cannelures (2 ^ème mode de réalisation) .

La demande internationale publiée sous le numéro WO 2005/117222 concerne un dispositif de guidage de conducteur composé d' annelures souples, reliées entre elles axialement. En vue d'obtenir une rigidification du dispositif, les annelures souples sont renforcées par des barres de rigidification disposées entre elles, chaque barre de rigidification se trouvant dans le creux formé à l'extérieur, entre les sommets de deux annelures adjacentes.

La demande de brevet français n° 2 935 556 a trait à une gaine tubulaire annelée rendue étanche par un moyen d' étanchéité .

Aucun document de l'état de la technique considéré seul ou en combinaison avec un autre document, n'enseigne, en particulier, comment on pourrait à la fois introduire facilement un tube dans une gaine tubulaire annelée et l'y maintenir fermement.

Exposé sommaire de l'invention

Le but majeur de l'invention est de pouvoir utiliser une gaine tubulaire annelée avec un tube, en particulier un tube lisse, en réalisant un assemblage aisé du tube et de la gaine, puis un maintien ferme de la gaine sur le tube. Selon l'invention, ce but est atteint au moyen d'une gaine tubulaire annelée comprenant au moins un moyen intérieur de serrage destiné notamment à maintenir fermement en place la gaine sur le tube introduit dans la gaine, en serrant ce tube, cette gaine ayant ceci de particulier qu'au moins une zone souple est associée au moyen intérieur de serrage .

L' invention a également trait à un procédé pour fabriquer une telle gaine tubulaire annelée, ainsi qu'à un procédé de maintien d'une gaine tubulaire annelée sur un tube .

D'autres caractéristiques et avantages de l'invention vont maintenant être décrits en détail dans l'exposé suivant qui est donné en référence aux figures annexées, lesquelles représentent schémat iquement :

- figure 1 : une gaine tubulaire annelée classique en coupe longitudinale ;

- figure 2 : l'intérieur d'une gaine tubulaire annelée selon l'invention, en perspective et en coupe ;

- figure 3 : la gaine tubulaire annelée de la figure

2, en vue de face en coupe ;

- figure 4 : une gaine tubulaire selon l'invention, en vue de côté ;

- figure 5 : une gaine tubulaire selon l'invention contenant un tube lisse, en coupe ;

- figure 6 : l'intérieur de la gaine tubulaire selon l'invention de la figure 4, après rotation autour de son axe longitudinal et en coupe ; et

- figure 7 : une gaine tubulaire selon l'invention, en vue de côté en coupe. Exposé détaillé de l'invention

Dans le présent exposé, on entend par « anneau » un tronçon de cylindre creux, circulaire ou non, et par « gaine tubulaire annelée » une pluralité de couples anneau intérieur/anneau extérieur s' étendant le long d'un axe longitudinal et reliés par des parois sensiblement radiales, c'est-à-dire sensiblement perpendiculaires à l'axe longitudinal de la gaine.

Une gaine tubulaire annelée sensiblement cylindrique de type classique est représentée sur la figure 1 où l'on peut voir que chaque anneau extérieur 2 est relié à un anneau intérieur 1 par deux parois 3,4 inclinées par rapport à un plan perpendiculaire à l'axe longitudinal X, deux parois inclinées voisines 3,4 ayant des inclinaisons opposées.

Dans d'autres types de gaines tubulaires annelées classiques, les parois 3,4 sont plus « radiales », en ce sens qu'elles sont davantage perpendiculaires à l'axe longitudinal X de la gaine.

Une annelure est définie comme étant composée d'un anneau extérieur 2 et des deux parois radiales 3,4 auxquelles cet anneau extérieur 2 est relié.

Dans une gaine tubulaire annelée, chaque annelure 2,3,4 est donc reliée à celle qui la précède ou la suit par un anneau intérieur 1 tel que défini précédemment.

La figure 2 représente une gaine tubulaire annelée selon l'invention. Comme on peut le voir sur cette figure, la gaine tubulaire comprend un moyen intérieur de serrage 5.

Selon un mode de réalisation de l'invention, ce moyen intérieur de serrage 5 est constitué par une partie d'un anneau intérieur 1 formant ou comportant une protubérance ou ergot faisant saillie vers l'intérieur de la gaine. Cette saillie peut avoir une forme sensiblement tronco-pyramidale comprenant un sommet 5a, deux côtés latéraux 5b qui peuvent être radiaux et deux côtés longitudinaux 5c (visibles sur la figure 3) .

Le sommet 5a peut former un arc de cercle dans un plan perpendiculaire à l'axe longitudinal X de la gaine, le centre de cet arc de cercle pouvant être alors la projection de l'axe X sur ledit plan perpendiculaire.

Le moyen de serrage 5 peut être formé par déplacement de matière, par exemple lors du moulage de la gaine, et sa contre-forme apparaît ainsi à l'extérieur de la gaine comme un creux 7.

Comme on peut le voir sur la figure 3, la profondeur (ou en cas de variabilité, la profondeur moyenne) p de l'ergot ou protubérance 5, mesurée depuis la paroi intérieure de l'anneau intérieur 1 qui la porte, peut représenter entre 0% et 100% de la différence d entre la distance RI (cf. figure 1) entre l'anneau extérieur 2 et l'axe X et la distance R2 entre l'anneau intérieur 1 et l'axe X, ces distances étant mesurées à partir des parois intérieures des anneaux 1,2 et étant des rayons si la gaine est circulaire. De préférence, la profondeur p est comprise entre 30 et 70% de la différence d, plus préférentiellement encore, elle est égale à environ 50% de la différence d.

L'angle (ou en cas de variabilité, l'angle moyen) a formé entre les droites reliant les côtés latéraux 5c de l'ergot 5 à l'axe longitudinal X dans un plan perpendiculaire à cet axe longitudinal X est en général de 10 à 90 degrés, de préférence entre 40 à 60 degrés et couramment d'environ 45 degrés (comme c'est le cas sur la figure 3) .

La protubérance 5 a une épaisseur e que l'on peut voir sur la figure 2, c'est-à-dire une longueur suivant l'axe X, qui peut être égale à celle de l'anneau intérieur 1 concerné ou inférieure à celle-ci. Selon un mode de réalisation avantageux visible sur la figure 3, la gaine tubulaire annelée selon l'invention comprend deux moyens de serrage 5, de préférence identiques et préférablement situés face à face, c'est-à-dire symétriquement opposés par rapport à l'axe longitudinal X.

Sur la figure 4 est représenté un autre mode de réalisation avantageux dans lequel au moins une zone souple 8 est formée en correspondance avec le (s) moyen (s) intérieur (s) de serrage 5 (dont on voit la contre-forme 7 sur la figure 4), de manière à permettre une déformation ponctuelle de la gaine, cette déformation permettant de diminuer ou annihiler le serrage exercé par le (s) moyen (s) intérieu (s) de serrage 5.

Ainsi, comme on peut le voir sur la figure 5, si un utilisateur comprime la gaine suivant les flèches F et F' , la gaine se déforme suivant les flèches G et G' , ce qui a pour effet de diminuer, voire d'annuler, la pression exercée par la ou les face (s) 5a du ou des moyens de serrage 5 sur un tube 11 se trouvant à l'intérieur de la gaine. Il en résulte la possibilité pour le tube 11 de coulisser à l'intérieur de la gaine.

En effet, à l'état normal, le moyen intérieur de serrage 5 bloque le tube 11 et lui interdit ainsi toute translation longitudinale à l'intérieur de la gaine. Grâce à la coopération de la zone souple 8 avec le moyen de serrage 5 auquel elle est associée, lorsque l'utilisateur comprime, notamment entre ses doigts, la gaine suivant les flèches F et F' , la gaine prend une forme sensiblement oblongue qui éloigne le (s) moyen (s) de serrage 5 de la paroi extérieure du tube 11 et libère donc celui-ci.

Ceci suppose que les dimensions relatives de la gaine, et du tube 11 ainsi que la profondeur p du (des) moyen (s) de serrage 5 soient appropriées. En effet, lorsque la compression réalisée par l'utilisateur rétrécit la gaine suivant la ligne reliant les flèches F et F', il doit, d'une part, rester un certain jeu entre les parois intérieures des anneaux intérieurs 1 de la gaine et, d'autre part, le (s) moyen (s) de serrage doivent s'écarter suffisamment suivant la (les) flèches G (et G') pour ne plus serrer le tube 11. Celui-ci est alors libre de se déplacer longitudinalement à l'intérieur de la gaine.

Comme on peut le voir en se reportant à nouveau à la figure 4, il est possible de prévoir davantage de zones souples 8, par exemple trois ou cinq, de préférence symétriquement réparties axialement de part et d'autre du ou des moyens intérieurs de serrage 5.

De plus, il est avantageux de prévoir plusieurs moyens intérieurs de serrage 5, par exemple trois, cinq ou sept, répartis le long de l'axe longitudinal de la gaine et espacés de préférence de manière symétrique dans un plan perpendiculaire à l'axe X.

Il est aussi possible de les regrouper par paires de moyens intérieurs de serrage 5 qui sont symétriquement opposés par rapport à l'axe longitudinal X de la gaine.

En outre, pour chaque paire de moyens intérieurs de serrage 5, il est souhaitable que chaque zone souple 8 associée soit située à égale distance entre les deux moyens intérieurs de serrage 5.

Lorsque deux zones souples 8 sont associées à un anneau intérieur 1 muni de deux moyens de serrage 5, ces deux zones souples 8 sont de préférence à la fois symétriquement opposées par rapport à l'axe longitudinal de la gaine et préférablement situées à égale distance entre les deux moyens intérieurs de serrage 5, comme dans le cas représenté sur la figure 5. Comme on peut le voir sur les figures 6 et 7, chaque zone souple 8 peut être constituée d'un pont de matière 9 reliant axialement deux anneaux extérieurs 2 et relié lui- même par deux brides latérales 10 à l'anneau intérieur 1 comportant le (s) moyen (s) intérieur (s) de serrage 5, l'anneau intérieur 1 étant alors de préférence interrompu entre les deux bribes latérales 10.

Comme on peut mieux le voir sur la figure 4, d'autres zones souples 8 peut être prévues à proximité de l'anneau intérieur 1 comportant le (s) moyen (s) de serrage 5, les anneaux intérieurs 1 auxquels les brides latérales 10 de ces autres zones souples sont reliées ne comportent pas eux- mêmes de moyen de serrage.

Sur les figures 6 et 7, les brides latérales 10 ont une conformation préférée, en ce sens qu'elles sont inclinées en sens contraire l'une par rapport à l'autre, car cette configuration facilite le démoulage de la gaine et sa déformation, mais on pourrait prévoir qu'elles soient parallèles .

La longueur du pont de matière 9 est égale à la distance longitudinale entre les deux anneaux extérieurs 2 reliés .

La largeur i (cf. fig. 3) du pont de matière 9 est son périmètre dans un plan perpendiculaire à l'axe longitudinal X. Dans ce plan, les droites reliant les deux extrémités latérales el du pont de matière 9 à l'axe longitudinal X peuvent former un angle β compris de préférence entre 5 et 20 degrés et est en particulier d'environ 10 degrés.

Comme on peut le voir sur la figure 4, la longueur des brides latérales 10 est égale à celle du pont de matière 9 au niveau des anneaux extérieurs 2 et, dans le cas où les parois 3 entre les anneaux 1 et 2 sont inclinées, cette longueur diminue jusqu'à devenir égale à la longueur des anneaux intérieurs 1.

La largeur des brides latérales 10, c'est-à-dire la distance entre l'endroit où elles rejoignent le pont de matière 9, c'est-à-dire l'extrémité latérale el, et l'endroit e2 où elles atteignent l'anneau intérieur 1 est fonction de leur inclinaison, celle-ci étant symbolisée par un angle γ (visible sur la fig. 3) défini entre une première droite reliant el et la projection de l'axe longitudinal X sur un plan perpendiculaire à cet axe et une seconde droite reliant el et e2. Cet angle γ peut être par exemple de 20 à 40 degrés.

Bien entendu, le dimensionnement de la ou des zones souples 8 est choisi en fonction de la déformabilité que l'on souhaite conférer à la gaine tubulaire annelée.

Grâce à ses caractéristiques, la gaine tubulaire annelée selon l'invention peut donc maintenir fermement un tube lisse 11. Pour cela, on agit sur la ou les zone (s) souple (s) 8 pour déformer la gaine, puis on introduit le tube lisse 11 dans la gaine et on relâche ensuite la ou les zone (s) souple (s) 8 de manière à ce que le tube lisse 11 soit maintenu par le (s) moyen (s) de serrage 5. La fermeté du maintien du tube lisse 11 est alors déterminée en particulier par l'ergot 5, notamment par sa profondeur p, par la forme du sommet 5a et par l'angle a.

Ainsi, le ou les moyens intérieur (s) de serrage serre (nt) le tube à l'intérieur de la gaine, c'est-à-dire qu'il (s) exerce (nt) en quelque sorte sur lui une pression vers le centre de la gaine.

La gaine tubulaire annelée selon l'invention peut être de tout type connu, notamment, d'un seul tenant et se refermant sur elle-même pour enfermer un tube lisse, du type composé de deux coquilles s' emboîtant l'une dans l'autre, du type en forme de cœur ou du type constitué de deux coquilles reliées par une charnière de sorte que l'une des coquilles puisse recouvrir l'autre pour fermer la gaine.

De préférence cependant, la gaine tubulaire selon l'invention n'est pas fendue ou ouverte longitudinalement (axialement ) , elle ne comporte donc normalement que deux ouvertures se trouvant à ses extrémités axiales. L'introduction du tube 11 dans la gaine peut donc se faire par l'une ou l'autre de ces extrémités axiales.

II va sans dire que le moyen intérieur de serrage 5 et la zone souple 8 peuvent revêtir de multiples formes proches ou éloignées de celles qui ont été dessinées sur les figures annexées .

La gaine tubulaire annelée selon l'invention est en général essentiellement faite d'un ou plusieurs matériaux polymères, de préférence thermoplastiques.

L'invention s'applique au maintien d'une gaine tubulaire annelée sur un tube lisse mais, bien entendu, elle convient également au maintien d'une gaine tubulaire annelée sur un tube qui ne serait pas totalement lisse ou présenterait une certaine rugosité ou des irrégularités de surface, voire des variations modérées ou ponctuelles de diamètre .

Son procédé de fabrication peut être un procédé classique adapté à l'invention, à savoir, un procédé dans lequel on utilise un moule ayant une ou plusieurs contre- forme (s) correspondant au(x) moyen (s) intérieur (s) de serrage 5,6 et, le cas échéant, une ou plusieurs contre- forme (s) correspondant au(x) zone (s) souples 8.