La présente invention concerne le domaine des brosses à dents, et, plus particulièrement, une brosse à dents rotative.

On connait les brosses à dents rotatives comportant un manche de forme allongée dont une extrémité distale porte un disque monté à rotation et formant support des soies de la brosse. Le manche enferme généralement un moteur d'entraînement en rotation du disque, ce moteur étant habituellement un micromoteur électrique lorsque la brosse à dents est prévue pour un usage domestique, et étant un moteur fluidique ou à air comprimé lorsque la brosse à dents est manipulée par un dentiste.

Ces brosses à dents sont tout à fait satisfaisantes.

Cependant, l'utilisateur peut très difficilement les emmener en déplacement, notamment à cause de la présence du moteur d'entraînement. En outre, elles sont coûteuses puisqu'elles requièrent une micro-mécanique importante du fait du moteur lui-mme, de l'arbre de transmission entre le moteur et le disque portant les soies, et les engrenages requis entre 1'arbre de transmission et le disque si l'axe de rotation de ce dernier n'est pas le mme que celui du moteur.

Pour obvier à ces inconvénients, le document FR-A-2 590 779 propose une brosse à dents autorotative dans laquelle la différence entre les forces de friction des dents contre les soies au centre du disque et près du bord du disque permet de déterminer une rotation du disque. Cependant, une telle brosse à dents oblige l'utilisateur à appuyer sur les dents une partie de la périphérie du disque plus fortement que sur la partie centrale, ce qui entraîne une usure non régulière des soies et un mauvais nettoyage de la zone des dents où passent les soies de la partie périphérique du disque, puisque cette zone ne profite pas pleinement de 1'effet de rotation.

La présente invention se place donc dans ce contexte et pallie les inconvénients précités.

L'invention concerne donc plus précisément une brosse à dents rotative dépourvue de moteur d'entraînement, et comportant un manche de forme allongée dont une extrémité distale porte un disque monté à rotation libre autour d'un axe sensiblement perpendiculaire à un axe longitudinal de l'extrémité distale, le disque formant support des soies de la brosse.

Selon l'invention, les soies sont plantées de façon symétrique par rapport à l'axe de rotation du disque, le pied de chacune des soies d'au moins une couronne périphérique du disque formant un angle déterminé avec le plan radial passant par le pied de la soie.

De préférence, cet angle déterminé diminue avec la distance entre le pied de la soie concernée et l'axe de rotation du disque.

Selon un mode de réalisation, les soies d'au moins une couronne périphérique présentent une légère courbure de telle manière

que la tangente à l'extrémité de chaque soie fasse un angle avec le plan radial passant par le pied de la soie légèrement supérieur à l'angle déterminé précité.

De façon avantageuse, la projection de chaque soie d'au moins une couronne périphérique sur le plan de la couronne fait un angle inférieur à 7 avec la tangente au disque passant par le rayon sur lequel se trouve la soie, et, de façon encore plus avantageuse, la projection est sensiblement parallèle à cette tangente.

L'invention sera mieux comprise, et d'autres buts, avantages et caractéristiques de celle-ci apparaîtront plus clairement à la lecture de la description qui suit de modes préférés de réalisation donnés à titre non limitatif et à laquelle une planche de dessins est annexée sur laquelle : La Figure 1 représente vue de dessus une brosse d'un type préféré, dont les soies ont été ôtées pour plus de clarté ; la Figure 2 représente schématiquement en vue latérale une brosse conforme à l'invention ; la Figure 3 illustre géométriquement l'implantation des soies sur le disque de la brosse à dents de l'invention ; et la Figure 4 illustre schématiquement un mode alternatif de réalisation du disque formant support des soies.

En référence maintenant aux dessins annexés, la Figure 1 représente une brosse à dents telle que décrite dans le document FR- A-2 590 779. Un manche 10 porte, à son extrémité distale, un disque 12 monté à rotation libre autour d'un axe 14 sensiblement perpendiculaire à l'axe longitudinal 16 de l'extrémité distale du manche 10. Seule une couronne 18 de points d'ancrage des soies a été représentée, mais il est évident que ces points d'ancrage des soies se répartissent

régulièrement sur toute la surface concernée du disque 12 et de façon symétrique par rapport à Taxe de rotation 14 du disque 12.

Dans 1'exemple représenté, l'axe de rotation 14 est matérialisé par un arbre approprié (comme on le voit mieux sur la Figure 2), mais il est évident que les autres solutions décrites dans le document FR-A-2 590 779, et d'autres encore, peuvent tre adoptées pour ne pas matérialiser cet axe 14.

Sur la Figure 2, qui représente de façon schématique une vue latérale d'une brosse conforme à un aspect de l'invention, 1'homme du métier pourra constater que les soies 20 sont inclinées par rapport à Taxe de rotation 14. En effet, comme on va le voir, les soies 20 sont plantées de façon symétrique par rapport à l'axe de rotation 14 du disque 12, le pied de chacune des soies de la couronne périphérique du disque formant un angle déterminé avec le plan radial passant par le pied de la soie.

Ceci a pour effet de déterminer une différence importante des forces de friction de part et d'autre du disque 12 lorsque l'utilisateur effectue un mouvement de translation du manche 10, les soies 20 étant au contact des dents. Cette différence des forces engendre un mouvement de rotation du disque 12 dans un premier sens lorsque le mouvement de translation du manche 10 s'effectue dans une première direction, et un mouvement de rotation en sens inverse lorsque le mouvement de translation du manche s'inverse. On a donc bien un effet d'autorotation de la brosse lors de son utilisation, sans nécessiter un quelconque moteur d'entraînement.

La Figure 3 illustre l'invention de façon plus géométrique avec une vue schématique et en perspective d'une soie 20 implantée sur un disque 12. La soie 20 est implantée sur un rayon 30 du disque 12,

rayon, bien sûr, perpendiculaire à la tangente correspondante 32. Un plan radial P est donc défini par l'axe de rotation 14 du disque 12 et le rayon 30 correspondant au point où est implantée la soie 20.

Le pied de la soie 20 fait donc un angle déterminé a avec le plan radial P. Lorsque la soie présente une légère courbure, la tangente 34 à l'extrémité de la soie fait un angle b avec le plan radial P passant par le pied de la soie. Cet angle b est légèrement supérieur à l'angle déterminé précité a.

Cet angle déterminé a est, de préférence, compris entre 1 et 6 environ, et 1'angle éventuel b, malgré l'exagération de la Figure 3 pour la clarté du schéma, est compris entre 3 et 9 environ en fonction de la grandeur de l'angle a.

Pour un bon fonctionnement lors du brossage des dents de l'utilisateur, de préférence, cet angle déterminé a diminue avec la distance entre le pied de la soie 20 et l'axe de rotation 14.

La projection de la soie 20 sur le plan de la couronne ou du disque 12 est sensiblement une droite 36. Cette droite 36 coupe la tangente 32 en formant ici un angle c. Cet angle c est, de préférence, inférieur à 7 et, mme, peut tre favorablement nul de telle manière que cette droite 36 est parallèle à la tangente 32.

Comme on Ta représenté sur la Figure 4, le disque 12 peut favorablement affecter une forme légèrement bombée 14 en son centre, les différentes soies ayant, si besoin est, des longueurs différentes en fonction de la distance du pied de chacune d'elles à l'axe de rotation 14.

On a donc bien ainsi obtenu une brosse à dents autorotative ne nécessitant aucun moteur d'entraînement, donc ni source d'alimentation en puissance ni micro-mécanique coûteuse. Une telle brosse à dents peut donc tre emmenée facilement en voyage ou en déplacement par l'utilisateur qui peut, ainsi, bénéficier d'une brosse à dents effective et de faible coût.

Bien que l'on ait représenté et décrit ce que l'on considère actuellement tre les modes de réalisation préférés de la présente invention, il est évident que l'Homme de l'Art pourra y apporter différents changements et modifications sans sortir du cadre de la présente invention tel que défini ci-après.

Plus particulièrement, la nature des soies 20 est de peu d'importance par rapport à l'invention, étant entendu qu'une certaine rigidité de chaque soie, notamment, en couronne périphérique est essentielle au bon fonctionnement de la brosse selon l'invention.

Cette rigidité ne sera pas étudiée plus avant ici, car elle est du domaine normal de l'homme du métier.