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Title:
SAXOPHONE WITH IMPROVED OCTAVE KEY MECHANISM ACTUATION
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2014/016499
Kind Code:
A1
Abstract:
The invention relates to a saxophone (10) comprising a saxophone body (12) and an octave key mechanism (14) comprising a spatula (16) and a hinge rod (18) secured to a rocker system (20), said spatula (16) being movable between a first position or inactive position and a second position or active position, characterized in that the spatula (16) is mounted on a fixed support (30) secured to the body (12) and in that the saxophone has a lever (19) secured to the hinge rod (18) and is designed such that a movement of the spatula (16) leads to a movement of said lever (19) through direct contact between the spatula (16) and the lever (19).

Inventors:
VIEILLARD YVAN (FR)
Application Number:
PCT/FR2013/051739
Publication Date:
January 30, 2014
Filing Date:
July 18, 2013
Export Citation:
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Assignee:
HENRI SELMER PARIS (FR)
International Classes:
G10D9/04; G10D7/08
Foreign References:
FR904355A1945-11-05
US6037533A2000-03-14
US5949007A1999-09-07
Attorney, Agent or Firm:
LARGEAU, Béatrice et al. (FR)
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Claims:
REVENDICATIONS

1. Saxophone (10, 10') comprenant un corps (12, 12') de saxophone et un mécanisme de commande d'octave (14) comprenant une spatule (16, 16') et une tige charnière (18, 18') solidarisée à un système de palonnier (20, 20'), ladite spatule (16, 16') étant déplaçable entre une première position et une deuxième position, caractérisé en ce que la spatule (16, 16') est montée sur un support fixe (30, 30') solidaire du corps (12, 12'), en ce que le saxophone comporte un levier (19, 19') solidaire de la tige charnière (18, 18') et est agencé de sorte qu'un déplacement de la spatule (16, 16') entraine un déplacement dudit levier (19, 19') par contact direct entre la spatule (16, 16') et le levier ( 19, 19'), et en ce que le support fixe (30, 30') forme une bosse de pouce.

2. Saxophone (10') selon la revendication 1 , caractérisé en ce que le mouvement de la spatule (16') est un mouvement de rotation autour d'un axe d'articulation (17') sensiblement parallèle à la surface du corps (12') du saxophone et/ou à l'axe de la tige charnière (18') et en ce que le centre du support fixe (30') est situé entre la spatule (16') et son axe d'articulation (17').

3. Saxophone (10') selon l'une des revendications 1 ou 2, caractérisé en ce que le levier (19') comprend une partie (19'd) en contact direct avec la spatule, cette partie (19'd) formant un galet monté à rotation sur ledit levier.

4. Saxophone (10, 10') selon l'une des revendications 1 à 3, caractérisé en ce que le levier (19, 19') comprend des moyens de réglage de l'amplitude de son déplacement engendré par le déplacement de la spatule entre lesdites première et deuxième positions.

5. Saxophone (10, 10') selon l'une des revendications 1 à 4, caractérisé en ce que le support fixe (30, 30') est agencé de façon à autoriser un ajustement de la position de la spatule (16, 16') par rapport au corps (12, 12') du saxophone, par exemple un ajustement angulaire.

6. Saxophone (10) selon la revendication 5, caractérisé en ce qu'il comprend des moyens de blocage de l'ajustement conformés pour empêcher toute modification de l'ajustement de la spatule.

7. Saxophone (10) selon l'une des revendications 1 à 6, caractérisé en ce que le support fixe (30) de la spatule (16) comprend une base fixe (31) solidaire du corps (12) du saxophone, une partie de support amovible (32) agencée pour supporter la spatule (16) entre ses première et seconde positions et des moyens de solidarisation (33) de la partie de support amovible (32) sur la base fixe (31).

8. Saxophone (10) selon la revendication 7, caractérisé en ce que la base fixe (31) et la partie de support amovible (32) sont agencées de manière à autoriser un déplacement angulaire d'ajustement de la partie de support amovible (32) par rapport à la base fixe (31), autour d'un axe (34) sensiblement perpendiculaire à la surface (13) du corps (12) du saxophone à laquelle est fixé le support fixe (30).

9. Saxophone (10) selon la revendication 8, caractérisé en ce que la base fixe (31) et la partie de support amovible (32) sont agencées de sorte que le déplacement angulaire d'ajustement de la partie de support amovible (32) par rapport à la base fixe (31) soit limité, notamment par un système de gorge (329) et de butée (315) réalisé sur des surfaces (31 1 , 321) en contact de la base fixe (31) et de la partie de support amovible (32).

10. Saxophone (10) selon l'une des revendications 7 à 9, caractérisé en ce que la base fixe (31) comprend un taraudage (313) d'axe (34) sensiblement perpendiculaire à la surface (13) du corps du saxophone à laquelle est fixée la base fixe (31), en ce que les moyens de solidarisation comprennent un élément de vissage (33) comprenant une tige filetée (330) agencée pour coopérer avec le taraudage (313) de la base fixe (31) et une tête (331) agencée pour bloquer la partie de support amovible (32) contre la base fixe (31) lorsque l'élément de vissage (33) est vissé dans la base fixe (31), la partie de support amovible (32) comprenant un orifice traversant pour le passage de la tige filetée (330).

1 1. Saxophone (10) selon la revendication 10, caractérisé en ce que la tête (331) de l'élément de vissage (33) est agencée pour former une surface d'appui de bosse de pouce.

12. Saxophone (10) selon l'une des revendications 7 à 9, caractérisé en ce que la base fixe et la partie de support amovible sont reliées au moyen d'un logement recevant une partie saillante de forme complémentaire, le logement et la partie saillante s 'étendant suivant un axe sensiblement perpendiculaire à la surface du corps du saxophone à laquelle est fixée la base fixe, le logement étant solidaire de la base fixe ou de la partie de support amovible, la partie saillante étant solidaire de l'autre pièce, la pièce pourvue du logement comportant un taraudage traversant débouchant dans ledit logement, ce taraudage s 'étendant suivant une direction perpendiculaire à l'axe du logement, une vis vissée dans ce taraudage et en butée contre la partie saillante assurant la solidarisation de la base fixe et de la partie de support amovible.

13. Saxophone (10) selon la revendication 12, caractérisé en ce que la partie de support amovible est agencée pour former une surface d'appui de bosse de pouce.

14. Saxophone (10) selon l'une des revendications 7 à 13, caractérisé en ce que la spatule (16) est montée à rotation sur la partie de support amovible (32), notamment suivant un axe (17) sensiblement parallèle à la surface (13) du corps (12) du saxophone recevant la base fixe (31) du support fixe.

15. Saxophone (10) selon l'une des revendications 1 à 14, caractérisé en ce que le support fixe (30) comprend des moyens de maintien élastiques (36) conformés pour exercer une pression suffisante sur la spatule (16) pour la maintenir en appui contre le levier (19), quelque soit la position de la spatule (16).

Description:
SAXOPHONE A ACTIONNEMENT DE MECANISME DE COMMANDE D'OCTAVE AMELIORE

L'invention concerne un saxophone à actionnement de mécanisme de commande d'octave amélioré.

Les saxophones sont généralement équipés d'un mécanisme de commande d'octave qui permet de fermer ou d'ouvrir alternativement deux orifices de changement d'octave.

Classiquement, les mécanismes de commande d'octave comprennent une spatule ou clé d'octave, dont la rotation entraine la rotation d'un poussoir, raccordé à une tige charnière d'un système de palonnier commandant la fermeture ou l'ouverture de l'un des deux orifices de changement d'octave. Un axe monté mobile en rotation sur des supports solidaires du corps du saxophone est solidaire de la spatule à l'une de ses extrémités et du poussoir à l'autre de ses extrémités. Une liaison mécanique de type engrenage entre le poussoir et un levier solidaire de la tige charnière assure la transmission du mouvement entre ces pièces, avec une inversion du sens de rotation.

Ainsi, lorsque la spatule est dans une position inactive (généralement une position haute d'équilibre dans laquelle elle n'exerce aucune force sur le poussoir), le système de palonnier maintient fermé les deux orifices de changement d'octave. Lorsque la spatule est basculée dans une position active par rotation, le système de palonnier ouvre alors alternativement l'un ou l'autre des orifices de changement d'octave en fonction de la note jouée, sous l'effet de la rotation du poussoir engendrée par le mouvement de la spatule. Ce dispositif permet ainsi d'étendre l'échelle des sons de l'instrument, autrement dit la tessiture de cet instrument, une partie de cette échelle de notes étant accessible lorsque la spatule est dans la position inactive, l'autre partie de l'échelle de notes étant accessible lorsque la spatule est en position active. Ces parties de l'échelle de notes peuvent correspondre à une octave ou plus.

Toutefois, les pièces intermédiaires mobiles entre la spatule et la tige charnière d'un tel dispositif peuvent présenter un jeu, ce qui peut induire un temps de latence entre l 'actionnement de la spatule et le changement effectif d'octave. Ce temps de latence peut être gênant pour le musicien lequel doit anticiper ce manque de réactivité dans son jeu. En outre, ce jeu peut augmenter dans le temps du fait de l'usure des pièces et peut nécessiter des réglages de plus en plus fréquents de l'instrument.

Il existe donc un besoin pour un saxophone avec un rendu plus fiable et apportant un meilleur confort de jeu au musicien.

Il est proposé un saxophone comprenant un corps de saxophone et un mécanisme de commande d'octave comprenant une spatule et une tige charnière solidarisée à un système de palonnier, ladite spatule étant déplaçable entre une première position et une deuxième position , caractérisé en ce que la spatule est montée sur un support fixe solidaire du corps et en ce que le saxophone comporte un levier solidaire de la tige charnière et est agencé de sorte qu'un déplacement de la spatule entraine un déplacement dudit levier par contact direct entre la spatule et le levier.

La première position de la spatule peut être une position inactive, généralement une position d'équilibre, et la deuxième position peut être une position active. Tel qu'expliqué plus haut, lorsque la spatule est dans la position inactive, une première échelle de notes de l'instrument peut être jouée, une deuxième échelle de notes pouvant être jouée lorsque la spatule est dans la position active.

Par contact direct, on entend un contact direct entre des surfaces en regard de la spatule et du levier, sans aucun élément mécanique intermédiaire et sans aucun mécanisme de guidage ou de liaison entre la spatule et le levier. La spatule exerce ainsi directement une force sur le levier, les surfaces en contact de la spatule et du levier glissant l'une sur l'autre. Ce contact est direct au moins lors du déplacement de la spatule de l'une de ses positions vers l'autre, notamment d'une position inactive vers une position active. Avantageusement, le contact est direct pour tout déplacement de la spatule.

Ainsi, le musicien déplace la spatule montée sur une pièce fixe du corps du saxophone, cette spatule agissant directement sur le levier solidaire de la tige charnière et non plus indirectement via un système d'axe mobile et une liaison mécanique de type engrenage entre un poussoir et le levier solidaire de la tige charnière. La configuration selon l'invention peut permettre de réduire le nombre de pièces intermédiaires entre la spatule et la tige charnière, et notamment de réduire le nombre de pièces intermédiaires mobiles. Un tel saxophone peut ainsi apporter un meilleur confort de jeu au musicien en réduisant, voire supprimant le temps de latence lié au jeu pouvant exister entre les pièces intermédiaires mobiles de transmission du mouvement de la spatule à la tige charnière des saxophones existants. Le musicien peut ainsi se concentrer sur son interprétation sans être perturbé par des soucis mécaniques liés à l'instrument.

En particulier, le levier peut être positionné entre la spatule et le corps du saxophone. Une surface de la spatule située en regard du corps est alors en contact direct avec le levier lors du déplacement de la spatule.

Le support fixe peut être fixé sur le corps du saxophone, par exemple par soudage ou collage.

Dans la présente invention, par une pièce « fixe » ou « solidaire » d'une autre pièce, on entend une pièce fixée sur cette autre pièce soit directement, soit indirectement au moyen d'une pièce intermédiaire.

Le levier peut être d'une seule pièce avec la tige charnière, par exemple soudé à la tige charnière, issu du même moule que la tige charnière, ou autre, ou bien avoir été fixé à la tige charnière.

Avantageusement, selon l'invention, le support fixe peut former une bosse de pouce. La spatule est alors intégrée sur une bosse de pouce. Ainsi, la position de la spatule par rapport à la bosse de pouce est-elle moins dispersée que dans l'art antérieur. Ceci est relativement important, dans la mesure où un musicien essayant un nouvel instrument peut être gêné par une position de la spatule quelques millimètres plus haut (plus à droite ou plus à gauche, etc.) qu'à son habitude. En effet, dans l'art antérieur, du fait des nombreuses pièces utilisées, les dispersions peuvent être importantes d'un instrument à l'autre, conduisant à un emplacement différent de la spatule d'un instrument à l'autre, ce qui peut être gênant pour le musicien. Le positionnement de la spatule sur la bosse de pouce, relativement à celle-ci, élément fixe du saxophone, permet au musicien de retrouver une même position de la spatule d'un instrument à l'autre. En outre, le positionnement de la spatule du saxophone selon l'invention peut être identique au positionnement de la spatule des instruments de l'art antérieur, sans modification de l'ergonomie pour le musicien, lequel n'a donc pas besoin de changer sa manière de jouer. Une bosse de pouce comporte une surface d'appui sur laquelle vient reposer le pouce du musicien. Cette surface d'appui peut être plane, légèrement bombée ou encore légèrement creuse. Cette surface d'appui forme habituellement un angle de 90° avec une droite elle- même perpendiculaire au corps du saxophone.

Avantageusement et de manière non limitative, dans la présente invention, cette surface d'appui peut former un angle de plus ou moins 10° avec la position habituelle décrite ci-dessus. Autrement dit, cette surface d'appui peut former un angle de 80 à 89° ou de 91 à 100° par rapport à cette droite perpendiculaire au corps du saxophone. Cette légère inclinaison par rapport à la position habituelle peut permettre une adaptation de l'instrument à chaque musicien pour un meilleur confort de jeu et une amélioration de l'ergonomie.

Le mouvement de la spatule peut être un mouvement de rotation autour d'un axe d'articulation, un mouvement de coulissement le long d'un rail ou autre.

Avantageusement, ce mouvement peut être un mouvement de rotation, plus simple à mettre en œuvre, avantageusement autour d'un axe sensiblement parallèle à la surface du corps du saxophone et/ ou à l'axe de la tige charnière.

Dans ce cas, l'inversion de la rotation entre le mouvement de rotation de la spatule et le mouvement de rotation de la tige charnière peut être obtenue simplement, en positionnant les parties en contact de la spatule et du levier entre la tige charnière et l'axe de rotation de la spatule.

L'axe d'articulation de la spatule peut être situé entre le centre du support fixe et la spatule, plus précisément entre le centre du support fixe et une surface d'appui de la spatule. En variante, le centre du support d'appui peut être situé entre la spatule et son axe d'articulation. L'axe est ainsi situé à une distance de la spatule supérieure à la distance entre le centre du support fixe et la spatule. Plus la distance entre la surface d'appui de la spatule, sur laquelle vient appuyer le pouce du musicien, et son axe est grande, plus l'amplitude de déplacement angulaire de cette surface d'appui est faible, ce qui permet d'améliorer l'ergonomie lors de l'actionnement de cette spatule ainsi que le confort de jeu, le déplacement ressenti par le musicien étant proche d'un déplacement de translation verticale. En outre, l'axe d'articulation de la spatule peut être monté directement sur une partie formant bosse de pouce du support fixe. En particulier, la spatule peut alors s'étendre sensiblement dans le même plan que la surface d'appui de la bosse de pouce, la spatule affleurant la surface d'appui de la bosse de pouce et s'étendant quasiment dans la continuité de celle-ci, ce qui peut faciliter le déplacement du pouce de la surface d'appui vers la spatule et vice versa.

Avantageusement et de façon non limitative, le support fixe peut être agencé de façon à autoriser un ajustement de la position de la spatule par rapport au corps du saxophone, par exemple un ajustement angulaire, notamment lorsque la spatule est dans une position d'équilibre. Cette position d'équilibre correspond à l'une des positions de la spatule, généralement une position inactive. Le musicien peut ainsi disposer la spatule à la position qui lui convient le mieux. En particulier, le support fixe peut être agencé pour permettre un ajustement angulaire par rotation autour d'un axe sensiblement perpendiculaire à la surface du corps à laquelle est fixé le support et/ ou par rotation autour d'un axe sensiblement parallèle à la surface du corps à laquelle est fixée le support, par exemple un axe de rotation de la spatule.

Lorsqu'un ajustement de la position de la spatule est possible, des moyens de blocage de l'ajustement peut être prévus, ces moyens de blocage étant conformés pour empêcher toute modification de l'ajustement de la spatule, en particulier lors de l'utilisation du saxophone par un musicien.

En disposant la spatule directement sur le corps du saxophone plutôt que sur un axe mobile relié au mécanisme de commande d'octave, la présente invention peut permettre une certaine liberté de placement et une meilleure précision en ce qui concerne le ressenti du musicien, quelques millimètres de déplacement de la position de la spatule n'empêchant pas la spatule d'appuyer sur le levier solidaire de la tige charnière et d'exercer sa fonction. En outre, l'action directe de la spatule sur le levier assure une bonne réactivité de la commande de système de changement d'octave.

Avantageusement et de manière non limitative, la partie du levier en contact direct avec la spatule peut être recouverte d'un matériau polymère. Ceci peut permettre de réduire le frottement entre la spatule et le levier, notamment lorsque ces derniers sont en métal ou en matériaux durs, améliorant ainsi le confort de jeu (jeu plus souple) et réduisant les bruits.

Avantageusement, cette partie du levier en contact direct avec la spatule peut former un galet et être monté à rotation sur le levier, notamment afin de pouvoir tourner lorsque la spatule actionne le levier. L'axe de rotation de ce galet en matériau polymère peut ainsi être parallèle à l'axe de la tige charnière, le levier étant alors perpendiculaire à cette dernière.

Lorsque la spatule est déplacée entre lesdites première et deuxième positions, le levier est également déplacé entre une première et une deuxième position, dont l'une est une position en contact avec le corps du saxophone. L'amplitude de déplacement du levier correspond ainsi à la distance entre ses première et deuxième positions. Avantageusement et de manière non limitative, le levier comprend des moyens de réglage de son amplitude de déplacement. Ces moyens de réglage peuvent être une simple vis vissée dans un orifice fileté traversant une partie du levier en contact direct avec le corps du saxophone, cette vis saillant du levier en direction du corps du saxophone de manière plus ou moins importante en fonction du vissage de la vis.

Le réglage de la course du levier peut permettre d'améliorer l'ouverture de l'un des orifices (chalumeaux) de changement d'octave formés dans le corps du saxophone en rattrapant les jeux éventuels de fabrication et de montage des différentes parties. Avantageusement et de façon non limitative, selon un mode de réalisation particulier, le support fixe de la spatule peut comprendre une base fixe solidaire du corps du saxophone, une partie de support amovible agencée pour supporter la spatule entre ses première et seconde positions et des moyens de solidarisation de la partie de support amovible sur la base fixe.

Ceci peut permettre un changement facile de la spatule, ce qui peut permettre de réaliser plusieurs formes de spatule et/ ou des spatules en différentes matières, pour un même instrument. Chaque musicien peut alors choisir la spatule la plus adaptée à sa manière de jouer ou la personnaliser. La base fixe peut être fixée sur le corps du saxophone, par exemple par collage ou soudage.

Avantageusement, la base fixe et la partie de support amovible sont agencées de manière à autoriser un déplacement angulaire d'ajustement de la partie de support amovible par rapport à la base fixe, autour d'un axe sensiblement perpendiculaire à la surface du corps du saxophone à laquelle est fixé le support fixe. Un tel déplacement angulaire d'ajustement permet au musicien d'ajuster la position de la spatule pour un meilleur confort de jeu.

Des moyens de blocage peuvent alors être prévus afin d'empêcher tout déplacement angulaire d'ajustement de la partie de support amovible par rapport à la base fixe lors de l'utilisation du saxophone. Les moyens de solidarisation peuvent avantageusement servir de moyens de blocage.

Un agencement particulier autorisant un déplacement angulaire d'ajustement peut par exemple être obtenu de manière très simple en réalisant une partie cylindrique sur la base fixe ou sur la partie de support amovible coopérant avec un alésage correspondant, traversant ou non, solidaire de la partie de support amovible ou de la base fixe, respectivement. Les moyens de fixation peuvent alors consister en une vis traversant radialement l'alésage et venant en appui sur la partie cylindrique, ces moyens de solidarisation formant également des moyens de blocage du déplacement angulaire d'ajustement de la spatule.

Avantageusement, la base fixe et la partie de support amovible peuvent être agencées de sorte que le déplacement angulaire d'ajustement de la partie de support amovible par rapport à la base fixe soit limité. En particulier, ce déplacement angulaire peut être autorisé dans une plage prédéterminée dans laquelle la spatule reste en contact avec le levier, et donc dans laquelle la commande d'octave reste opérationnelle. Cela peut permettre de faciliter le réglage de la position angulaire de la spatule par le musicien, lequel est sûr de positionner correctement la spatule par rapport au levier de la tige charnière quelque soit l'angle choisi. L'amplitude de réglage du déplacement angulaire d'ajustement peut par exemple être de 40° à 60°.

Ce déplacement angulaire d'ajustement peut être limité par exemple au moyen d'un système de gorge et de butée réalisé sur des surfaces en contact de la base fixe et de la partie de support amovible. Un tel agencement permet un réglage précis du fait qu'il autorise toute position entre les deux positions extrêmes imposées par la gorge.

On peut également prévoir plusieurs positions angulaires distinctes entre la partie de support amovible et la base fixe, par exemple en réalisant un doigt saillant perpendiculairement d'une surface de la base fixe ou de la partie de support amovible et en réalisant plusieurs orifices distincts sur une surface en regard de la partie de support amovible ou de la base fixe pour recevoir ce doigt. Un résultat similaire peut être obtenu en reliant la base fixe et la partie de support amovible par une tige et un alésage complémentaire à pans ou encore par coopération de surfaces crantées.

Avantageusement, selon un premier mode de réalisation, la base fixe peut comprendre un taraudage d'axe sensiblement perpendiculaire à la surface du corps du saxophone à laquelle est fixée la base fixe, et les moyens de solidarisation peuvent comprendre un élément de vissage comprenant une tige filetée agencée pour coopérer avec le taraudage de la base fixe et une tête agencée pour bloquer la partie de support amovible contre la base fixe lorsque l'élément de vissage est vissé dans la base fixe, la partie de support amovible comprenant un orifice traversant pour le passage de la tige filetée. Cet agencement présente l'avantage d'être simple à réaliser et de comporter peu de pièces. En outre, la tête de l'élément de vissage peut permettre un serrage sans outil.

En particulier, la tête de l'élément de vissage est agencée pour former une surface d'appui de bosse de pouce. A cet effet, la surface visible de la tête de vis, autrement dit la surface opposée à la partie filetée, peut être plane, légèrement bombée ou encore légèrement creuse pour former une surface d'appui de bosse de pouce.

On pourra également prévoir que la spatule s'étende sensiblement dans le même plan que cette surface d'appui de bosse de pouce, pour une meilleure ergonomie.

La tête de l'élément de vissage peut en particulier être dimensionnée de manière à recouvrir entièrement la partie de support amovible afin de la cacher aux regards. La tête de l'élément de vissage peut également être réalisée en divers matériaux, nacre, laiton, bakélite ou autre, ce qui permet une personnalisation du support fixe.

Avantageusement, selon un deuxième mode de réalisation, la base fixe et la partie de support amovible peuvent être reliées au moyen d'un logement recevant une partie saillante de forme complémentaire, le logement et la partie saillante s 'étendant suivant un axe sensiblement perpendiculaire à la surface du corps du saxophone à laquelle est fixée la base fixe, le logement étant solidaire de la base fixe ou de la partie de support amovible, la partie saillante étant solidaire de l'autre pièce. La pièce pourvue du logement peut alors comporter un taraudage traversant débouchant dans ledit logement, ce taraudage s 'étendant suivant une direction perpendiculaire à l'axe du logement, une vis vissée dans ce taraudage et en butée contre la partie saillante assurant la solidarisation de la base fixe et de la partie de support amovible.

Le taraudage et la vis forment des moyens de solidarisation de la base fixe à la partie de support amovible.

Dans ce mode de réalisation, la partie de support amovible peut être agencée pour former une surface d'appui de bosse de pouce. La surface d'appui de bosse de pouce peut ainsi être plane, légèrement bombée ou encore légèrement creuse. La partie de support amovible peut comporter une surface supérieure formant une surface d'appui de bosse de pouce, cette surface supérieure s'étendant sensiblement perpendiculairement à l'axe du logement.

Le logement et la partie saillante peuvent être un logement cylindrique et une partie saillante cylindrique, ce qui peut permettre de faciliter la réalisation.

En particulier, les surfaces en contact du logement cylindrique et de la partie saillante cylindrique peuvent être lisses, ce qui autorise un ajustement précis de la position angulaire de la partie de support amovible par rapport à la base fixe. Un système de gorge et de butée du type décrit ci-dessus peut alors permettre de limiter l'amplitude de l'ajustement angulaire.

En variante, ces surfaces en contact peuvent comporter des crans parallèles à l'axe du logement cylindrique, ce qui peut permettre un ajustement angulaire limité. Dans une autre variante, le logement et la partie saillante peuvent présenter une section polygonale perpendiculairement à leur axe, ce qui peut également permettre un ajustement angulaire limité.

Avantageusement, quelque soit le mode de réalisation, la spatule peut être montée à rotation sur la partie de support amovible, notamment suivant un axe sensiblement parallèle à la surface du corps du saxophone recevant la base fixe du support.

En particulier, lorsque le support fixe forme une bosse de pouce, l'axe de rotation de la spatule peut être solidaire de la surface d'appui de la bosse de pouce ou être situé entre la surface d'appui de la bosse de pouce et le corps du saxophone.

Avantageusement, le saxophone peut être agencé de manière à maintenir la spatule dans un positionnement prédéterminé par rapport au support fixe dans au moins l'une des première ou deuxième positions. Ceci peut être obtenu par une forme adaptée du support fixe permettant de limiter le mouvement de la spatule entre ses première et deuxième positions.

En particulier, lorsque le support fixe forme une bosse de pouce, la spatule peut être conformée pour affleurer la surface d'appui de la bosse de pouce ou présenter une légère inclinaison par rapport à cette surface d'appui de bosse de pouce. La spatule s'étend alors sensiblement dans le même plan que la surface d'appui, quasiment dans la continuité de celle-ci, ce qui peut faciliter le déplacement du pouce de la surface d'appui vers la spatule et vice versa.

Le support fixe peut par exemple comprendre des moyens de maintien élastiques lesquels peuvent par exemple être conformés pour maintenir la spatule dans un positionnement particulier par rapport au support fixe. Notamment, ces moyens de maintien élastiques peuvent être conformés pour exercer une pression suffisante sur la spatule pour la maintenir en appui contre le levier, quelque soit la position de la spatule. Un tel agencement permet de limiter les bruits de fonctionnement de la spatule ainsi que la transmission de vibration de l'instrument vers la spatule. La force exercée par les moyens élastiques peut s'étendre sensiblement parallèlement à la direction de déplacement de la spatule entre ses deux positions, en direction du levier.

De tels moyens de maintien élastiques peuvent être un simple ressort (voire plusieurs ressorts), par exemple un ressort à lame ou hélicoïdal. Les moyens élastiques peuvent également comprendre une ou plusieurs butées en matériau polymère présentant l'élasticité requise.

Ces moyens de maintien élastiques peuvent être un ressort hélicoïdal logé dans un orifice de la spatule et comprimé entre le support fixe (par exemple la tête de l'élément de vissage) et la spatule, ce ressort étant choisi pour exercer une pression suffisante sur la spatule pour la maintenir en contact contre le levier de la tige charnière.

L'inclinaison de la spatule par rapport au support fixe, et notamment à la tête de l'élément de vissage, peut alors être réglée, généralement en atelier, en réglant la position du levier de la tige charnière par rotation de la tige charnière. Ce réglage peut être effectué de sorte que l'ensemble surface d'appui de bosse de pouce-spatule reste plat dans l'une des première ou deuxième positions de la spatule, correspondant par exemple à un état d'équilibre, à savoir généralement la position inactive.

Quelque soit le mode de réalisation, le support fixe et la spatule peuvent être en tout matériau habituellement utilisé pour la fabrication des saxophones, à savoir l'acier, l'acier inoxydable, le laiton, les métaux précieux (titane, or, argent, ...), le carbone, les matériaux polymères, notamment la bakélite, la nacre, le bois... Lorsqu'un matériau à base de métal est utilisé, ce dernier peut subir un traitement de surface, être gravé, recouvert d'émail ou recouvert d'une couche de métal précieux.

Tel que déjà décrit, la spatule peut être intégrée sur une bosse de pouce. En particulier, pour un support fixe tel que décrit ci-dessus, une surface d'appui, faisant partie de la partie de support amovible ou des moyens de solidarisation, peut former la surface d'appui d'une bosse de pouce.

Ainsi, l'invention peut également avoir pour objet une bosse de pouce de saxophone sur laquelle est montée une spatule destinée à l'actionnement d'une tige charnière solidarisée à un système de palonnier faisant partie d'un mécanisme de commande d'octave, la bosse de pouce étant agencée pour permettre le déplacement de la spatule entre une première position et une deuxième position. En particulier, un saxophone pourvu d'une bosse de pouce présentant ces caractéristiques, comprend une tige charnière solidarisée à un système de palonnier faisant partie d'un mécanisme de commande d'octave, cette tige charnière étant agencée de sorte qu'un déplacement de la spatule entraine un déplacement d'un levier solidarisé à la tige charnière par contact direct entre la spatule et le levier. La bosse de pouce peut être solidarisée au corps du saxophone au moyen d'un support fixe, ce support fixe pouvant comporter les différentes caractéristiques du support fixe décrit ci-dessus.

L'invention est maintenant décrite en référence aux dessins annexés, non limitatifs, dans lesquels :

la figure 1 représente partiellement en perspective un saxophone selon l'invention ;

la figure 2 représente un agrandissement de la partie du saxophone portant la bosse de pouce et la tige charnière, la figure 3 est une représentation en perspective éclatée de dessus de la bosse de pouce visible sur les figures 1 et 2, - la figure 4 représente en perspective de dessous d'une partie des pièces représentées figure 3,

la figure 5 représente partiellement en perspective un saxophone selon un autre mode de réalisation de l'invention,

- la figure 6 représente une autre vue en perspective du mode de réalisation représenté figure 5.

Par sensiblement horizontal, longitudinal ou vertical, on entend une direction/un plan formant un angle d'au plus ±10°, voire d'au plus ±5° avec une direction/un plan horizontal, longitudinal ou vertical.

La figure 1 représente partiellement en perspective un saxophone

10 selon l'invention, lequel comprend un corps 12 de saxophone et un mécanisme de commande d'octave 14.

Le mécanisme de commande d'octave 14 comprend une spatule 16 et une tige charnière 18 solidarisée à un système de palonnier 20. Le système de palonnier 20 est un système conventionnel utilisé pour ce type d'instrument et n'est donc pas détaillé ici.

La spatule 16 est déplaçable entre une première position ou position inactive (position d'équilibre) et une deuxième position ou position active, son déplacement entre ces deux positions manœuvrant le système de palonnier 20 pour le changement d'octave.

Selon l'invention, la spatule 16 est montée sur un support fixe 30 solidaire du corps 12 de saxophone et la tige charnière 18 est agencée de sorte qu'un déplacement de la spatule 16 entre ses deux positions entraine un déplacement d'un levier 19 solidarisé à la tige charnière 18, par contact direct entre la spatule 16 et le levier 19. A cet effet, dans l'exemple représenté, le levier 19 est situé entre la spatule 18 et le corps 12 du saxophone. Tel que visible sur la figure 2, le levier 19, plus précisément son extrémité libre distante de la tige charnière 18, entre directement en contact avec la spatule 16. Au niveau de cette extrémité libre, le levier 19 comprend en outre une partie 19a qui peut former une partie de contact avec le corps 12 du saxophone. La mise en place d'une vis (non représentée) dans un alésage fileté traversant 19b de cette partie 19a peut permettre de régler l'amplitude de déplacement du levier 19. Une vis similaire 19'c est représentée sur les figures 5 et 6 détaillées plus loin.

Bien que le mouvement de la spatule 16 puisse être de tout type, par exemple un mouvement de rotation autour d'un axe d'articulation, un mouvement de coulissement le long d'un rail ou autre, ce mouvement est avantageusement un mouvement de rotation autour d'un axe d'articulation pour des raisons de simplicité de réalisation. Dans l'exemple représenté, l'axe de rotation 17 de la spatule 16 s'étend sensiblement parallèlement à la surface 13 du corps du saxophone, et plus particulièrement sensiblement parallèlement à l'axe de la tige charnière 18. En outre, le point de contact entre la spatule 16 et le levier 19 est situé entre cet axe d'articulation 17 et la tige charnière 18, permettant une inversion du mouvement de rotation lors du pivotement de la spatule 16.

Le support fixe 30 peut être agencé de façon à autoriser un ajustement de la position de la spatule 16 par rapport au corps 12 du saxophone, par exemple un ajustement angulaire, notamment lorsque la spatule est dans une position d'équilibre, ici la position inactive. En particulier, dans l'exemple, le support fixe 30 est agencé pour permettre un ajustement angulaire par rotation autour d'un axe 34 sensiblement perpendiculaire à la surface 13 du corps 12 à laquelle est fixé le support fixe 30.

Dans le mode de réalisation représenté, le support fixe 30 de la spatule 16 comprend une base fixe 31 solidaire du corps 12 du saxophone, une partie de support amovible 32 agencée pour supporter la spatule 16 entre ses première et seconde positions et des moyens de solidarisation 33 de la partie de support amovible 32 sur la base fixe 31. Ces éléments sont représentés plus en détail sur les figures 3 et 4.

La base fixe 31 et la partie de support amovible 32 sont agencées de manière à autoriser un déplacement angulaire de la partie de support amovible 32 par rapport à la base fixe 31 , autour d'un axe 34 sensiblement perpendiculaire à la surface 13 du corps 12 du saxophone à laquelle est fixée la base fixe 31. A cet effet, dans l'exemple représenté, la base fixe 31 comprend une partie cylindrique 310 d'axe 34 et la partie de support amovible 32 comprend un alésage cylindrique 320 traversant dont le diamètre interne correspond au diamètre externe de la partie cylindrique 310 de manière à pouvoir s'emboîter sur cette dernière tout en pouvant pivoter autour de l'axe 34. La base fixe 31 et la partie de support amovible 32 comprennent chacune une face plane, 31 1 , 321 respectivement, perpendiculaire à l'axe 34, ces faces planes 31 1 et 321 étant en contact lorsque le support amovible 32 est monté sur la base fixe 31.

Dans l'exemple représenté, la base fixe 31 comprend en outre, du côté opposé à la face 31 1 , une face 312 incurvée, conformée pour épouser la surface 13 du corps 12 du saxophone (figure 4).

La partie cylindrique 310 de la base fixe 31 comporte un taraudage 313, de même axe 34.

Cette base fixe 31 peut être fixée au corps 12 par soudage ou collage.

La partie de support amovible 32 se présente sous la forme d'un disque d'axe 34, traversé par l'alésage 320, dont l'une des faces 321 est en contact avec la face 31 1 de la base fixe 31 et dont la face opposée 322 est parallèle à la face 321. La face latérale cylindrique 323 de la partie de support amovible 32 comprend un évidement 324 définissant deux pattes 325, 326 dont les faces en regard sont parallèles. Ces pattes 325, 326 sont chacune percée d'un orifice 327, 328 pour le logement d'un axe cylindrique 35, d'axe 17 perpendiculaire à l'axe 34 de la partie de support amovible 32.

La spatule 16 comprend une partie de support 160 conformée pour être logée dans l'évidement 324, entre les pattes 325 et 326. Cette partie de support 160 comprend un orifice traversant (non représenté sur les figures) pour le passage de l'axe cylindrique 35. La spatule 16 comprend en outre un élément de spatule 161 proprement dit, solidaire de la partie de support 160, sur laquelle le musicien pourra exercer une pression pour commander le changement d'octave.

Dans l'exemple représenté, les moyens de solidarisation de la partie de support amovible 32 à la base fixe 31 comprennent un élément de vissage 33, lequel comprend une tige filetée 330 agencée pour coopérer avec le taraudage 313 de la base fixe 31 et une tête 331 agencée pour bloquer la partie de support amovible 32 contre la base fixe 31 lorsque l'élément de vissage 33 est vissé dans la base fixe 31 , la tige filetée 330 traversant l'alésage 320 de la partie de support amovible 32.

A cet effet, la tête 331 de l'élément de vissage 33 comprend une face plane 332, perpendiculaire à la tige filetée 330 et coopérant avec la face plane 322 de la partie de support amovible 32 lorsque le support fixe 30 est monté.

La tête 331 comprend une face opposée 333, visible lorsque le support fixe 30 est monté, qui peut être agencée pour former une surface d'appui de bosse de pouce. Lorsque l'ensemble est monté, le support fixe 30 forme ainsi une bosse de pouce. En particulier, comme dans l'exemple représenté, la tête 331 est de même forme que la partie de support amovible 32, afin de cacher celle-ci. Lorsque le support fixe 30 fait office de bosse de pouce, ses dimensions correspondent donc aux dimensions habituelles des bosses de pouces.

Le déplacement angulaire de la partie de support amovible 32 par rapport à la base fixe 31 est en outre limité, notamment par un système de gorge et de butée réalisé sur des surfaces en contact de la base fixe et de la partie de support amovible. A cet effet, dans l'exemple représenté, la face plane 31 1 de la base fixe 31 comprend un orifice 314 dans lequel est logée une butée cylindrique 315 de manière à saillir partiellement de la face plane 31 1 , perpendiculairement à celle-ci et parallèlement à l'axe 34. La partie de support amovible 32 comprend quant à elle une gorge 329 en arc de cercle (centré sur l'axe 34) dans laquelle vient se loger la partie de la butée cylindrique 315 saillant de la base fixe 31.

Le support fixe 30 peut également comprendre des moyens de maintien élastiques conformés pour exercer une pression suffisante sur la spatule 16 pour la maintenir en appui contre le levier 19, quelque soit la position de la spatule. Dans l'exemple représenté, ces moyens de maintien élastiques comprennent un ressort hélicoïdal 36 logé dans un logement 162 réalisé sur une face de la partie de support 160 de la spatule en regard de l'élément de vissage 33, de manière à venir en appui contre la face 322 de l'élément de vissage 33 en position montée du support fixe 30.

Le montage du support fixe 30 et de la spatule 16, ainsi que leur fonctionnement sont maintenant décrits.

La spatule 16 est montée sur la partie de support amovible 32 au moyen de l'axe cylindrique 35, le ressort 36 étant logé dans son logement 162.

Le montage sur le corps du saxophone est alors réalisé de la manière suivante. La base fixe 31 est d'abord fixée sur le corps 12 du saxophone. La partie de support amovible 32 sur laquelle est montée la spatule 16, est ensuite emmanchée sur la partie cylindrique 310 de la base fixe 31 jusqu'à ce que les faces planes 321 et 31 1 soient en contact, la butée cylindrique 315 saillant de la base fixe 31 étant logée dans la gorge 329, le levier 19 de la tige charnière 18 étant situé entre la spatule 16 et le corps 12. La position angulaire de la spatule 16 peut alors être ajustée par rotation de la partie de support amovible 32 autour de l'axe 34, cette rotation étant limitée par le déplacement de la butée cylindrique 315 dans la gorge 329. Lorsque la position convient au musicien, l'élément de vissage 33 peut être vissé sur la base fixe 31 jusqu'à ce que sa face 332 soit en contact avec la face plane 322 de la partie de support amovible 31 et jusqu'à ce que la tête 331 ne puisse plus bouger. Le ressort 36 est alors comprimé (suivant une direction parallèle à l'axe 34) entre la partie de support 160 de la spatule 16 et la face plane 332 de la tête 331 , ce qui permet de maintenir la spatule 16 contre le levier 19. L'ajustement de la rotation de la spatule 16 peut être effectué alors que l'élément de vissage 33 est partiellement vissé dans la base fixe 31 , mais sans contact des faces planes 322, 332, ce qui peut permettre d'éviter de perdre le ressort 36.

Le support fixe 31 étant ainsi monté, la spatule 16 se trouve dans une première position, correspondant à une première échelle de notes, dans laquelle elle est en contact contre le levier 19 sous l'action du ressort 36. Cette première position est généralement une position d'équilibre inactive de la spatule.

Lorsque le musicien souhaite changer d'octave, il exerce une pression sur la spatule en direction du corps 12 du saxophone jusqu'à une deuxième position de la spatule correspondant à une deuxième échelle de notes. Cette deuxième position peut correspondre à une position dans laquelle le levier 19 est en butée contre le corps 12. Le mouvement de la spatule 16 entraîne le mouvement du levier 19 et la rotation de la tige charnière 18 associée, qui à son tour permet le changement d'octave via le système de palonnier 20.

Lorsque le musicien relâche la spatule 16, la tige charnière 18 n'étant plus contrainte en rotation revient à sa position initiale sous l'effet de moyens élastiques associés à la tige charnière 18 et/ou au système de palonnier 20, entraînant le retour de la spatule 16 à sa première position sous l'action de poussée exercée par le levier 19, solidaire de la tige charnière 18. La présence du ressort 36, lequel maintient en permanence un contact entre le levier 19 et la spatule 16, permet de limiter les bruits de fonctionnement de la spatule 16, malgré l'absence de mécanisme de liaison de type engrenage entre la spatule 16 et le levier 19.

Dans un mode de réalisation non représenté, la surface supérieure 322 de la partie de support amovible 32 peut être une surface pleine et former une surface d'appui de bosse de pouce. Ou bien, la tête 331 de la pièce 33 représentée sur la figure 3 peut être solidaire de la face 322 de la partie de support amovible 32, cette pièce

33 ne comportant pas de vis 330. Le reste de la partie de support amovible 32 peut être identique à la description des figures 3 et 4.

La solidarisation de la partie de support amovible 32 sur la base fixe 31 peut alors être réalisée au moyen d'une vis vissée dans un taraudage réalisé au travers de la partie de support amovible 32. Ce taraudage s'étend suivant une direction perpendiculaire à l'axe 34 depuis la surface externe de la partie de support amovible 32 jusqu'à son alésage interne 320 de sorte que la vis peut venir en butée sur la partie cylindrique 310 de la base fixe 31. Il n'est alors pas nécessaire de réaliser un taraudage 313 interne à la partie cylindrique 310 de la base fixe 31. En particulier, l'axe 35 d'articulation de la spatule 16 peut être monté sur la surface supérieure pleine 322 de la partie de support amovible 32 ou sous la tête 331 de la pièce 33. L'élément de spatule 161 et son support 160 (plus précisément leurs surfaces supérieures) peuvent alors s'étendre dans un même plan, ce plan s 'étendant sensiblement dans la continuité de la surface d'appui 333 de bosse de pouce.

Les figures 5 et 6 représentent un autre mode de réalisation d'un saxophone selon l'invention, qui ne diffère de ceux déjà décrits que par la forme du levier et la position de l'axe d'articulation de la spatule au support fixe. Les éléments identiques portent donc la même référence suivie d'un « ' ».

Ces figures montrent que le levier 19' comprend une partie 19'd en contact direct avec la spatule 16', cette partie du levier 19'd formant un galet et étant monté à rotation sur le levier 19' autour d'un axe 19'e.

Dans les différents modes de réalisation, le levier 19 ou 19' s'étend perpendiculairement à la tige charnière 18 ou 18'. Dans l'exemple des figures 5 et 6, l'axe 19'e du galet 19'd s'étend parallèlement à la tige charnière 18', perpendiculairement au levier 19'.

De même que dans le mode de réalisation précédemment décrit, le levier 19' comprend une partie 19 'a qui forme une partie de contact avec le corps 12' du saxophone. La mise en place d'une vis 19'c dans un alésage fileté traversant de cette partie 19 'a permet de régler l'amplitude de déplacement du levier 19'. L'alésage fileté est similaire à celui de la figure 2. Dans le présent exemple, la partie 19 'a est située entre l'extrémité libre du levier 19' et le galet 19'd.

L'axe de rotation 17' de la spatule 16' est situé à une distance plus grande de la spatule que dans les précédents modes de réalisation : la figure 5 montre notamment que le centre du support fixe 30' est situé entre cet axe 17' et la spatule 16'. Le centre du support fixe

30' correspond au taraudage 313' de la base fixe 31 '. Le support fixe en lui-même 30' comprend également une partie de support amovible 32' laquelle entoure la base fixe 31 ' au lieu d'être logée à l'intérieur de celle- ci comme dans l'exemple représenté figure 3. L'invention n'est pas limitée par les modes de réalisation décrits en référence aux figures 1 à

6, lesquels peuvent être combinés entre eux, notamment en ce qui concerne la position de l'axe de rotation de la spatule et la structure du levier.