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Patent Searching and Data


Title:
SECURITY ELEMENT AND SECURITY DOCUMENT
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2016/146551
Kind Code:
A1
Abstract:
The invention relates to a security element (20) for a security document (10), comprising: a first perforated layer (24) made from a first material, defining at least one half-tone raster pattern, and a second layer (26) which is semi-transparent and made from a second material different from the first, said second layer being visible at least through a hole in the first layer.

Inventors:
MALLOL STÉPHANE (FR)
THIERRY YVAN (FR)
Application Number:
PCT/EP2016/055371
Publication Date:
September 22, 2016
Filing Date:
March 11, 2016
Export Citation:
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Assignee:
ARJOWIGGINS SECURITY (FR)
International Classes:
B42D25/324; B42D25/351; B42D25/355; B42D25/373
Domestic Patent References:
WO2003053713A12003-07-03
WO1993008327A11993-04-29
WO2003095188A22003-11-20
WO1999004983A11999-02-04
WO2007020370A22007-02-22
WO2007141459A22007-12-13
WO2013160880A22013-10-31
Foreign References:
DE102007034716A12009-01-29
DE102006050047A12008-04-30
DE19650759A11998-06-10
EP0059056A11982-09-01
EP1674286A12006-06-28
EP0659587A11995-06-28
EP0319157A21989-06-07
EP0998396B22006-11-15
EP1503903B12013-03-27
Attorney, Agent or Firm:
CABINET NONY (FR)
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Claims:
REVENDICATIONS

1. Elément de sécurité (20) pour document sécurisé (10), comportant :

- une première couche (24) ajourée réalisée dans un premier matériau, définissant au moins un motif tramé en demi-ton,

- une deuxième couche (26), semi-transparente, réalisée dans un deuxième matériau différent du premier, cette deuxième couche étant visible au moins à travers un ajour de la première couche.

2. Elément selon la revendication 1, le premier matériau étant métallique. 3. Elément selon la revendication 1 ou 2, le deuxième matériau étant métallique.

4. Elément selon l'une des revendications précédentes, la deuxième couche (26) comportant une trame semi-transparente, avec de préférence la largeur (d) d'une ligne de trame (34) comprise entre 20 et 25 μιη et l'intervalle (t) entre deux lignes de trame (34) adjacentes compris entre 40 et 60 μιη.

5. Elément selon l'une quelconque des revendications précédentes, la deuxième couche comportant un ou plusieurs macro-évidements, notamment sous forme de caractères alphanumériques, ou d'un ajour présentant le même contour que le motif tramé en demi-ton de la première couche, ou d'un motif isolé présentant un contour qui correspond à celui du motif tramé en demi-ton de la première couche.

6. Elément de sécurité selon l'une quelconque des revendications précédentes, la première couche (24) étant formée d'un premier métal de densité optique DOl et la deuxième couche (26) d'un deuxième métal différent du premier et de densité optique D02, avec D02-D01 < 0,1, mieux avec D02-D01 < 0,05.

7. Elément selon l'une quelconque des revendications précédentes, le premier matériau étant choisi parmi Ag, Al, Sn et leurs alliages.

8. Elément selon l'une quelconque des revendications précédentes, le deuxième matériau étant choisi parmi Cu, Au, Zn et leurs alliages.

9. Elément selon l'une quelconque des revendications précédentes, comportant un support (22) de préférence comportant, voire constitué, par un film de matière thermoplastique transparente.

10. Elément selon la revendication 9, les couches des premier et deuxième matériaux étant situées sur des côtés opposés du support (22).

11. Elément selon l'une quelconque des revendications 1 à 9, les couches (24,26) des premier et deuxième matériaux étant situées d'un même côté du support (22).

12. Elément selon l'une quelconque des revendications précédentes, la couche

(26) du deuxième matériau définissant au moins un motif (35; 142), notamment un motif tramé (142) en demi-ton.

13. Elément selon l'une quelconque des revendications précédentes, la couche (24) du premier matériau définissant un premier motif alphanumérique (30), en positif ou négatif, de préférence en négatif.

14. Elément selon l'une quelconque des revendications précédentes, la couche (26) du deuxième matériau définissant un deuxième motif alphanumérique (35), en positif ou négatif, de préférence en négatif.

15. Elément selon l'une quelconque des revendications précédentes, la couche (24) du premier matériau s'étendant sur toute une face d'un support (22), aux ajours des motifs près.

16. Elément selon l'une quelconque des revendications précédentes, la couche (26) du deuxième matériau s'étendant sur toute une face d'un support (22), aux ajours des motifs près.

17. Elément selon l'une quelconque des revendications précédentes, l'une (24) des couches définissant au moins un motif (31) isolé, et l'autre couche (26) comportant un motif (35) élémentaire qui se répète.

18. Elément selon la revendication précédente, le motif isolé (31) étant le motif tramé en demi-ton, notamment représentant un sujet apparaissant en perspective.

19. Elément selon l'une des deux revendications immédiatement précédentes, le motif élémentaire (35) étant alphanumérique.

20. Elément selon l'une quelconque des revendications précédentes, la première couche et la deuxième couche définissant des motifs (144,142) qui se complètent au sein d'ajours (128a), notamment des motifs formés chacun au moins partiellement en demi-ton, de préférence des motifs disposés alternativement à l'endroit et à l'envers le long de l'élément de sécurité.

21. Elément selon l'une quelconque des revendications précédentes, constituant un fil de sécurité.

22. Elément selon l'une quelconque des revendications 1 à 21, constituant un foil.

23. Document sécurisé (10) comportant un élément de sécurité (20) selon l'une quelconque des revendications précédentes.

Description:
ELEMENT DE SECURITE ET DOCUMENT SECURISE

La présente invention concerne les documents sécurisés et les éléments de sécurité utilisés pour sécuriser les documents.

Des billets de banque et autres documents sécurisés, y compris chèques, mandats, cartes d'identité, cartes de crédit ou cartes de garantie, formés par exemple à partir de papiers et intégrant des fils de sécurité ou comportant des films de sécurité, c'est- à-dire des bandes plus ou moins larges, ont été mis en circulation depuis un certain nombre d'années et sont maintenant largement utilisés dans de nombreux pays.

Les fils de sécurité sont dans ces documents dans certains cas exposés à la vue, en lumière réfléchie, dans des régions prédéfinies présentes sur au moins une face du document, ces régions étant communément appelées « fenêtres ».

Les fils de sécurité rendent l'imitation des documents sécurisés plus difficile. Ils contribuent à l'authentification des documents, généralement en leur donnant une apparence différente en lumière transmise et en lumière réfléchie.

Des méthodes de fabrication d'un papier présentant un fil de sécurité incorporé en fenêtres sont connues des demandes EP 0059056, WO 93/08327 et WO 03/095188.

Par ailleurs, les fabricants de fils de sécurité cherchent à réaliser ceux-ci avec des sécurités de niveau 1 facilement identifiables par l'homme de la rue, tout en étant difficiles à reproduire par les faussaires.

Les fils de sécurité sont classiquement réalisés avec des zones produisant des motifs en lumière transmise, grâce à la présence d'une couche de métal pourvue d'évidements laissant passer la lumière lorsque le document est observé en lumière transmise.

EP 1 674 286 Al concerne un élément de sécurité reproduisant un sujet à l'aide d'une image formée de points de trame. Il est indiqué que l'image peut être formée de plusieurs couches ayant des densités optiques différentes.

WO 99/04983 décrit un élément de sécurité comportant une couche semi- réfléchissante recouvrant une couche magnétique.

WO 2007/020370 A2 divulgue un fil de sécurité comportant des motifs macroscopiques formés chacun de motifs microscopiques. EP 0 659 587 Al, EP 0 319 157 A2, WO 2007/141459 A2 et WO 2013/160880 A2 divulguent d'autres éléments de sécurité.

EP 0 998 396 B2 divulgue un élément de sécurité présentant deux couches métalliques ayant des densités optiques différentes, avec par exemple une couche plus opaque ayant un facteur de transmission d'au plus 30% et une couche moins opaque ayant un facteur de transmission d'au moins 50%. Les deux couches peuvent être en un même métal ou en des métaux différents. Dans un exemple, l'élément de sécurité comporte une couche magnétique pouvant comporter des évidements sous la forme de caractères par exemple. La couche magnétique est recouverte par une couche semi-transparente, sous la forme d'une trame. La couche semi-transparente cache ainsi la couche magnétique. Dans un exemple, l'élément de sécurité comporte un support qui porte sur ses faces opposées deux couches identiques chacune sous forme de trame régulière. Une couche non ajourée est en outre présente sur l'une des faces entre le support et la couche semi-transparente.

EP 1 503 903 Bl divulgue un élément de sécurité comportant un support revêtu sur une face d'une première couche ajourée, d'un premier métal tel que de l'aluminium, recouvrant une deuxième couche également ajourée, en un deuxième métal tel que du cuivre. L'épaisseur du métal de la deuxième couche est suffisamment faible pour que cette couche soit semi-transparente. Les première et deuxième couches présentent des premiers ajours qui coïncident et la première couche comporte un deuxième ajour qui débouche sur une partie pleine de la deuxième couche. Ainsi, en lumière transmise, l'observateur peut percevoir le contour des premiers ajours en lumière transmise, avec une légère différence de teinte au niveau de la section des ajours en raison de la traversée par la lumière pour l'un d'entre eux de la deuxième couche. En lumière réfléchie, l'observateur perçoit la différence de couleur des deux métaux, au niveau des premier et deuxième ajours de la première couche. Dans un autre exemple, le support porte sur une face deux couches superposées, ayant chacune des évidements sous forme de caractères alphanumériques. Dans certaines régions, les parties pleines des deux couches se superposent exactement.

L'invention vise à perfectionner encore les éléments de sécurité, notamment les fils de sécurité, et elle y parvient grâce à un élément de sécurité pour document sécurisé, comportant :

- une première couche ajourée réalisée dans un premier matériau, définissant au moins un motif tramé en demi-ton, - une deuxième couche, semi-transparente, réalisée dans un deuxième matériau différent du premier, cette deuxième couche étant visible au moins à travers un ajour de la première couche.

L'invention permet d'obtenir des effets optiques attractifs pour l'observateur, constituant une sécurité de niveau 1, et en outre difficiles à reproduire.

On entend par « couche semi-transparente » une couche d'aspect opaque lorsqu'observée en lumière réfléchie et transparente lorsqu'observée en lumière transmise.

De préférence, la deuxième couche, semi-transparente, est en outre semi- réfléchissante. On entend par « semi-réfléchissante » une couche réfléchissante, notamment avec une réflexion spéculaire, lorsqu'observée en lumière réfléchie selon un premier angle d'observation ou d'illumination, et transparente lorsqu'observée en lumière réfléchie respectivement selon un second angle d'observation ou d'illumination.

La deuxième couche semi-transparente peut être d'aspect opaque lorsqu'observée en lumière réfléchie, quel que soit l'angle d'observation ou d'illumination.

En particulier, la deuxième couche permet, si on le souhaite, de constituer un arrière-plan d'une couleur différente de celle du matériau de la première couche, en lumière réfléchie, sans gêner outre mesure l'observation du motif tramé en demi-ton en lumière transmise.

De préférence, le premier matériau est métallique, mieux est un métal. De préférence, également, le deuxième matériau l'est aussi. On choisit par exemple des métaux ayant des couleurs différentes, tels que le cuivre et l'aluminium, ou leurs alliages.

La deuxième couche comporte avantageusement une trame semi-transparente, à laquelle elle doit son caractère semi-transparent. Dans ce cas, l'épaisseur du métal des lignes ou points de trame peut être suffisamment élevée pour que la couche soit localement opaque là où le métal est présent.

L'utilisation d'une trame offre des possibilités additionnelles en ce qui concerne la réalisation de motifs. En particulier, comme exposé plus loin, les points ou lignes de trame peuvent être formés de motifs élémentaires, ce qui offre un degré de protection supplémentaire.

La deuxième couche peut comporter un ou plusieurs macro-évidements, notamment sous forme de caractères alphanumériques, ou d'un ajour présentant le même contour que le motif tramé en demi-ton de la première couche. En variante, la deuxième couche présente un contour qui correspond à celui du motif tramé en demi-ton, et les deux sont disposées de manière à se superposer exactement.

La couche du premier matériau, notamment du premier métal, peut définir au moins un motif tramé en demi-ton et un motif alphanumérique.

La trame de la deuxième couche est de préférence homogène, et comporte de préférence des lignes parallèles qui se répètent. La finesse des lignes et leur rapprochement peuvent être tels qu'à l'œil nu, l'observateur ne peut les distinguer individuellement aisément, notamment à une distance de 10 cm. Par exemple, les lignes font moins de 25 μιη de largeur, par exemple de l'ordre de 20 μιη, et sont espacées d'une distance comprise entre 40 et 60 μιη, par exemple de l'ordre de 50μιη.

En variante, la trame de la couche du deuxième matériau, notamment du deuxième métal, est formée de points ou de motifs élémentaires tels que des lettres, chiffres ou symboles, dont la hauteur est de préférence inférieure ou égale à ΙΟΟμιη, et espacés de préférence entre eux de moins de 40 μιη. On peut ainsi obtenir à l'œil nu et par exemple à une distance de 10 cm, un aspect similaire, notamment homogène, à une trame constituée de lignes parallèles.

La trame peut être interrompue par endroits pour définir au moins un motif au sein de la couche du deuxième matériau, notamment du deuxième métal, notamment un motif microscopique, de préférence un motif alphanumérique.

La couche du premier matériau, notamment du premier métal, peut définir un premier motif alphanumérique, en positif ou négatif.

La couche du deuxième matériau, notamment du deuxième métal, peut définir un deuxième motif alphanumérique, en positif ou négatif. Le deuxième motif peut véhiculer la même information que le premier motif, représentant par exemple le même nombre, ou le même mot, ou ayant la même signification.

L'une au moins des couches des premier et deuxième matériaux, notamment des premier et deuxième métaux, peut comporter un ou plusieurs motifs sous la forme d'un ensemble de points ou de symboles.

Le ou les motifs présents au sein de la couche du premier matériau, notamment du premier métal, peuvent être disposés de façon repérée par rapport au(x) motif(s) présent(s) au sein de la couche du deuxième matériau notamment du deuxième métal, c'est-à-dire que les positions relatives des motifs des deux couches peuvent être constantes sur toute la longueur de l'élément lors de sa fabrication.

Le ou les motifs formés au sein de la couche du premier matériau, notamment du premier métal, peuvent être visuellement indépendants du ou des motifs formés au sein de la couche du deuxième matériau, notamment du deuxième métal, c'est-à-dire que les motifs de chacune des couches n'ont pas à se compléter pour prendre leur pleine signification aux yeux de l'observateur, en lumière transmise et/ou réfléchie.

En variante, au moins un motif de la première couche et au moins un motif de la deuxième couche se complètent en lumière transmise et/ou réfléchie. Par exemple, ces motifs reconstituent un sujet, un nombre ou un mot. Par exemple, l'un des motifs forme le visage d'une personne et l'autre motif sa chevelure. Cela permet une représentation multichrome d'un sujet en lumière réfléchie, particulièrement attractive.

En variante, au moins un motif de la première couche et au moins un motif de la deuxième couche se complètent en lumière transmise et/ou réfléchie. Par exemple, ces motifs reconstituent un sujet, un nombre ou un mot. Par exemple, l'un des motifs forme le visage et la chevelure d'une personne et l'autre motif le fond sur lequel la chevelure est représentée. Cela permet une représentation multichrome d'un sujet en lumière réfléchie, particulièrement attractive.

Les motifs qui se complètent peuvent comporter chacun des traits pleins en positif ou en négatif. Ils peuvent encore, pour l'un, ne comporter que des traits pleins, en positif ou négatif, et pour l'autre une image en demi-ton. En variante encore, les deux motifs qui se complètent reproduisent chacun une image en demi-ton, et comportent éventuellement chacun un ou plusieurs traits pleins, en positif ou négatif.

Des motifs formés par les couches des premier et deuxième métaux peuvent être liés géométriquement ou concerner un même sujet, par exemple objet ou être vivant, notamment être identiques, ce qui peut faciliter leur comparaison. Par exemple, ils représentent un même symbole ou image, mais sont de tailles différentes, ou encore l'un est en positif et l'autre en négatif.

La couche du premier matériau, notamment du premier métal, peut s'étendre sur toute une face du support, aux ajours des motifs près. La couche du deuxième matériau, notamment du deuxième métal, peut s'étendre sur toute une face du support, aux ajours des motifs près. En particulier, la largeur des couches des premier et/ou deuxième matériaux, peut correspondre à celle du support. En variante, elle est inférieure.

L'une des couches peut définir un motif isolé, notamment macroscopique, et l'autre couche comporter un motif élémentaire qui se répète, notamment un motif microscopique.

Le motif isolé peut être tramé en demi-ton, notamment représenter un sujet apparaissant en perspective, avec des effets d'ombre apportés grâce à la trame. On obtient ainsi un effet de relief à partir d'une trame binaire.

Le motif élémentaire peut être alphanumérique ou représenter un symbole. Dans un exemple de mise en œuvre, la première couche et la deuxième couche définissent des motifs qui se complètent au sein d'ajours, notamment des motifs formés chacun au moins partiellement en demi-ton, de préférence des motifs disposés alternativement à l'endroit et à l'envers le long de l'élément de sécurité.

Dans un exemple de mise en œuvre, la première couche forme des motifs qui par exemple se complètent pour représenter un sujet.

Ces motifs sont par exemple formés chacun par une trame en demi-ton. La deuxième couche présente une trame semi-transparente qui ne recouvre que l'un des deux motifs de la première couche ; ainsi, en lumière réfléchie, les deux motifs de la première couche présentent des aspects différents, car l'un des motifs se superpose avec la trame de la deuxième couche, ce qui donne à ce motif un aspect coloré différent de l'autre motif, et à la représentation du sujet un aspect polychromatique.

Par contre, en lumière transmise, l'aspect des motifs est monochrome.

L'élément de sécurité peut constituer un fil de sécurité ou un foil.

L'invention a encore pour objet, selon un autre de ses aspects, indépendamment ou en combinaison avec ce qui précède, un élément de sécurité pour document sécurisé, comportant :

- un support,

- sur une face du support, une première couche ajourée réalisée dans un premier matériau,

- une deuxième couche réalisée dans un deuxième matériau différent du premier, comportant une trame semi-transparente visible à travers au moins un ajour de la première couche, la deuxième couche étant située entre ladite face du support et la première couche.

L'invention a encore pour objet, selon un autre de ses aspects, indépendamment ou en combinaison avec ce qui précède, un élément de sécurité comportant :

un support comportant au moins une région transparente,

- dans ladite région, une couche d'un premier métal, cette couche étant de densité optique DOl, et une couche d'un deuxième métal différent du premier, et de densité optique D02, avec |D02-D01 | < 0,1, mieux avec |D02-DOl | < 0,05.

La densité optique DO est donnée par DO=-logT, T étant le facteur de transmittance mesuré selon la norme ISO 15368.

L'élément de sécurité selon ce dernier aspect de l'invention permet de proposer une sécurité de niveau 1 facilement reconnaissable par l'homme de la rue, tout en étant difficile à contrefaire. En particulier, les couches de métaux peuvent constituer une sécurité de niveau 3, en permettant de vérifier si leurs densités optiques présentent des valeurs attendues et suffisamment proches.

Dans tout ce qui précède, le support est de préférence un film de matière thermoplastique transparente.

Les couches des premier et deuxième matériaux, notamment métaux, peuvent être situées sur des côtés opposés du support ou d'un même côté du support, et se superposer au moins partiellement, de préférence non totalement.

La couche du premier matériau, notamment du premier métal, peut véhiculer une première information visible au recto en lumière réfléchie, sous la forme d'un motif reconnaissable à l'œil nu ou avec grossissement, de préférence sous la forme d'une image en demi-ton et d'un motif alphanumérique.

La couche du premier matériau est de préférence opaque et présente en particulier une densité optique en l'absence d'ajours, c'est-à-dire en considérant un aplat de ladite couche, supérieure à 0,8.

La couche de deuxième matériau, notamment du deuxième métal, peut véhiculer une deuxième information visible au verso en lumière réfléchie, sous la forme par exemple d'un motif reconnaissable à l'œil nu ou avec grossissement, de préférence sous la forme de motifs microscopiques, notamment alphanumériques. Ces deux informations restent de préférence visibles également en lumière transmise, en présence d'une relative transparence des éléments constitutifs de l'ensemble.

La présence d'une information sur l'une des deux couches, visible uniquement avec grossissement, par exemple une trame fine sur la couche du deuxième matériau, notamment du deuxième métal, et/ou des motifs microscopiques tels que des motifs alphanumériques, apporte une sécurité de niveau 2 venant renforcer la sécurité de niveau 1.

L'invention porte également sur un document sécurisé comportant un élément de sécurité, selon l'un quelconque des aspects de l'invention ci-dessus.

Les motifs des couches de métal peuvent être formés par métallisation et/ou démétallisation du support, c'est-à-dire par tout procédé comprenant au moins une étape de métallisation ou démétallisation du support. Il s'agit en particulier d'un procédé de métallisation sélective ou d'un procédé de métallisation puis démétallisation sélective. De préférence, il s'agit d'un procédé de métallisation puis démétallisation sélective du support. En variante, l'une au moins des couches des premier et deuxième métaux est déposée par impression.

On entend par « métallisation sélective » ou « démétallisation sélective », respectivement une métallisation ou une démétallisation non totale, c'est-à-dire qui ne se fait pas sur toute la surface du support et permet ainsi de former au moins un motif. La métallisation peut s'effectuer sous vide ou par voie électrochimique

Par "couche de métal", on désigne une couche d'un ou plusieurs métaux, utilisés seuls ou sous forme d'alliages. Le métal de chaque couche est par exemple choisi parmi les métaux rencontrés habituellement dans les fils de sécurité, à savoir Al, Cr, Ni, Ag, Au, Cu, Sn, entre autres.

Le premier métal, ou inversement le deuxième métal, est de préférence choisi parmi Ag, Al, Sn et leurs alliages. Le deuxième métal, ou inversement le premier métal, est de préférence choisi parmi Cu, Au, Zn et leurs alliages.

Le premier métal peut être achromatique, c'est-à-dire présenter une absorption sensiblement homogène dans le spectre du visible et le deuxième présenter une couleur, par exemple dorée ou cuivrée, ou inversement. Selon une variante le premier métal est holographique ou sert de couche réfléchissante dans une structure interférentielle, notamment multicouche, ou dans une structure présentant un changement de couleur lors d'un changement de l'angle d'observation (effet « colourshift » en anglais).

Les métaux utilisés peuvent être tous non magnétiques. En variante, au moins l'un d'entre eux est magnétique.

Lorsque l'élément de sécurité selon l'invention forme un fil de sécurité, sa largeur va par exemple de 0,5 à 15 mm, mieux de 3 à 8 mm.

L'épaisseur de métal de la couche du premier ou du second métal est de préférence suffisamment faible pour que la couche soit semi-transparente, avec une densité optique de préférence inférieure ou égale à 0,8.

Par exemple, dans le cas des métaux suivants, on a indiqué des exemples de valeurs correspondantes conduisant à une telle densité optique inférieure ou égale à 0,8.

Les densités optiques des couches des premier et deuxième métaux peuvent être telles qu'en l'absence d'ajours, c'est-à-dire en considérant des aplats de chacune de ces couches, l'élément de sécurité soit non opaque en lumière transmise, la densité optique liée à la superposition des couches dans la région des aplats se superposant étant alors de préférence inférieure ou égale à 0,8.

Selon une variante préférée le 1 er métal est opaque et le 2 eme métal est semi- transparent.

Le premier et/ou le second métal peuvent être directement au contact du support ou en variante recouvrir au moins une couche intermédiaire en contact avec le support, par exemple une couche utilisée pour permettre une métallisation et/ou démétallisation sélective du support.

Par "motif, on désigne tout motif reconnaissable à l'œil nu notamment, tel que par exemple un ou plusieurs caractères alphanumériques, ou l'image d'un sujet tel qu'un personnage, animal, objet, paysage, végétal ou monument. Par motif tramé en demi-ton, on désigne un motif apparaissant de préférence en 3D grâce à un effet d'ombrage obtenu grâce à une reproduction en demi-ton des ombres. Des fils de sécurité ayant des motifs tramés en demi-ton sont proposés par la Demanderesse sous la dénomination Picture Thread™

Un motif peut être formé avec une pluralité d'ajours, de même taille ou de taille variable.

Un motif présent sur la couche du premier matériau, notamment du premier métal, ou du deuxième matériau, notamment du deuxième métal, peut se retrouver ailleurs sur le document sécurisé, par exemple sous forme d'un filigrane ou d'une impression. Par exemple, la valeur de la coupure figure à la fois sur la couche du premier et/ou du deuxième métal et sur le substrat du document, sous la forme d'une impression.

L'invention a encore pour objet, indépendamment ou en combinaison avec ce qui précède, un élément de sécurité comportant :

- un support,

- une couche d'un premier métal,

- une couche d'un deuxième métal, différent du premier, cette couche se superposant au moins partiellement à la couche du premier métal, la couche du premier métal présentant au moins un ajour définissant au moins un premier motif alphanumérique, la couche du deuxième métal comportant une trame, de préférence semi- transparente.

De préférence, la couche du deuxième métal est formée avec des ajours définissant des deuxièmes motifs se répétant, ces deuxièmes motifs étant de taille inférieure à celle du premier motif, les deuxièmes motifs se superposent au moins partiellement avec le premier motif.

Les deuxièmes motifs sont de préférence des motifs microscopiques, qui peuvent être formés par des interruptions de la trame.

Le premier motif et les deuxièmes motifs peuvent représenter un même mot ou nombre.

La première couche peut définir également un motif en demi-ton. L'invention pourra être mieux comprise à la lecture de la description qui va suivre, d'exemples de mise en œuvre non limitatifs de celle-ci, et à l'examen du dessin annexé, sur lequel :

- la figure 1 représente en vue de face un exemple de document sécurisé selon l'invention, - la figure 2 représente en coupe longitudinale, partielle et schématique, un élément de sécurité selon l'invention,

- les figures 3 et 4 représentent une vue depuis les faces recto et verso de l'élément de sécurité de la figure 2,

- les figures 5 et 6 représentent des détails des figures 3 et 4 respectivement,

- les figures 7 et 8 sont des vues analogues aux figures 3 et 4 d'une variante de réalisation de l'élément de sécurité,

- les figures 9 et 10 représentent des détails des figures 7 et 8 respectivement,

- les figures 11 à 13 sont des vues analogues à la figure 2, de variantes de réalisation,

- la figure 14 est un exemple de motifs tramés en demi-ton réalisés sur une première couche de l'élément de sécurité, dans une variante,

- la figure 15 est un exemple de trame semi-transparente formée par la deuxième couche, constituant un motif isolé destiné à se superposer à l'un des motifs en demi-ton illustré à la figure 14,

- la figure 16 représente l'élément de sécurité formé par la superposition des motifs des figures 14 et 15, en lumière réfléchie, et

- la figure 17 représente une variante d'élément de sécurité.

Sur les figures, les différents éléments constitutifs n'ont pas toujours été représentés en contact les uns avec les autres et avec un respect des proportions respectives réelles, dans un souci de clarté du dessin.

Des couches additionnelles éventuelles telles que des couches d'adhésif ou de protection n'ont pas été représentées.

On a représenté à la figure 1 un document sécurisé 10 muni d'un élément de sécurité 20 selon l'invention.

Le document sécurisé 10 est par exemple un billet de banque et comporte de préférence un substrat fibreux 11, l'élément de sécurité 20 se présentant dans l'exemple considéré sous la forme d'un fil de sécurité s'étendant d'un bord à l'autre du substrat 11.

Dans une variante, le substrat 11 du document est un substrat polymère, ou hybride papier-polymère, l'élément de sécurité étant par exemple présent à la surface du substrat polymère sous la forme d'une bande appliquée par transfert, encore appelée "foil". Le fil de sécurité 20 est dans l'exemple illustré introduit en fenêtres, ayant comme illustré sur la figure 1 , une face visible en lumière réfléchie au travers d'une fenêtre 12 du substrat 11.

La longueur L de la fenêtre 12, mesurée parallèlement à l'axe longitudinal de l'élément 20, est de préférence supérieure ou égale à 5 mm, mieux à 10 mm.

La largeur / de l'élément 20 est par exemple comprise entre 0,5 et 15 mm, mieux entre 4 et 8 mm.

L'élément de sécurité 20 comporte, comme on peut le voir à la figure 2, un support 22, de préférence réalisé dans une matière plastique transparente, par exemple du polyester.

L'épaisseur e du support peut aller de 6 à 60 μιη.

Dans l'exemple de la figure 2, le support 22 est recouvert sur une face 23 par une couche 24 d'un premier métal et sur la face opposée 25 par une couche 26 d'un deuxième métal, différent du premier.

La couche 24 du premier métal peut présenter une densité optique DOl et la couche 26 du deuxième métal présente une densité optique D02, les deux densités optiques DOl et D02 étant de préférence proches, avec |D02-DOl | < 0,1.

La densité optique DO de la couche de métal est donnée par la relation DO=- logT, T étant le facteur de transmittance mesuré selon la norme ISO 15368, comme mentionné précédemment.

La mesure prend en compte la trame. La l ere couche peut être opaque et la 2 eme couche tramée est semi-transparente pour que le motif de la l ere couche reste visible en observation en lumière transmise.

De préférence, le premier métal est achromatique, holographique ou sert de couche réfléchissante dans une structure interférentielle, notamment multicouche, ou dans une structure présentant effet « colourshift » tandis que le deuxième métal présente une couleur, ou inversement.

Le premier métal peut être de l'aluminium et le deuxième métal du cuivre ou un alliage de cuivre, présentant une couleur cuivrée ou dorée, ou inversement. De préférence, la couche du premier métal et la couche du deuxième métal sont chacune ajourées de façon à définir des motifs visibles en lumière réfléchie et/ou transmise, à l'œil nu et/ou avec grossissement. L'une au moins des couches 24 et 26 peut également être ajourée pour former une trame.

Les ajours 28 formés dans la couche 24 du premier métal sont représentés très schématiquement à la figure 2, de même que les ajours 29 formés dans la couche 26 du deuxième métal, la forme et la disposition relatives des ajours pouvant varier en fonction de l'aspect que l'on cherche à donner à l'élément de sécurité.

On va maintenant décrire, en se référant aux figures 3 à 6, un premier exemple de réalisation de l'élément de sécurité.

Dans cet exemple, la couche 24 du premier métal apparaît au recto de l'élément de sécurité et la couche 26 du deuxième métal apparaît au verso de l'élément de sécurité. Le document de sécurité 10 peut être agencé de façon à permettre d'observer en lumière réfléchie seulement le recto de l'élément de sécurité, ou en variante à la fois le recto et le verso de l'élément de sécurité, grâce par exemple à la présence de fenêtres au recto et au verso du substrat du document ou d'une fenêtre traversante.

On voit sur la figure 3 que l'on peut réaliser la couche 24 avec des ajours sous la forme de motifs alphanumériques 30, par exemple le nombre 100, ces motifs 30 étant écrits au recto à la fois à l'endroit et à l'envers.

Le ou les motifs alphanumériques 30 sont par exemple d'une taille suffisante pour être visibles à l'œil nu, et font par exemple au moins 1,2 mm de hauteur.

On peut également réaliser au sein de la couche 24 des motifs 31 visibles de préférence à l'œil nu, sous la forme d'images tramées reproduisant avec un effet d'ombrage.

Il s'agit par exemple d'un sujet tel qu'un personnage, comme illustré. On peut voir sur la figure 3 que le motif 31 tramé en demi-ton comporte des points de trame 32 dont la dimension varie en fonction de l'emplacement sur l'image, de façon à créer un effet d'ombre.

Dans l'exemple considéré, les points de trame 32 ont par exemple une forme polygonale, et la trame est à modulation d'amplitude, c'est-à-dire que le pas avec lequel les points de trame sont disposés est régulier, mais la taille des points varie. En variante, la trame peut être à modulation de fréquence. Les points de trame peuvent présenter des formes très diverses. Le motif 31 peut comporter également des zones 33 qui apparaissent en trait plein, par exemple le nez ou les yeux, comme illustré.

On peut se référer à la publication EP 1 674 286 Al qui divulgue la réalisation d'images tramées conférant une impression de relief.

Avantageusement, l'élément de sécurité 20 est réalisé comme illustré avec une alternance des motifs alphanumériques 30 et des motifs 31 en demi-ton, dans le sens longitudinal.

Si l'on se reporte maintenant aux figures 4 et 6, on voit que la couche 26 du deuxième métal comporte dans l'exemple considéré de fines trames 34, qui sont disposées avec un espacement régulier et qui sont interrompues pour former des motifs 35. De préférence ces motifs 35 se répètent, et représentent en l'espèce le nombre 100.

La taille d'un motif 35 est de préférence inférieure à celle du motif 30. La trame formée des lignes 34 peut apparaître comme homogène à l'œil nu si les lignes 34 sont suffisamment fines et rapprochées.

De préférence, comme illustré à la figure 6, la largeur d des lignes de trame 34 est comprise entre 20 et 25 μιη, avec par exemple un espacement t entre deux trames adjacentes 34 compris entre 40 et 60 μιη.

On a par exemple des lignes 34 de 20 μιη de large, et une valeur t d'écartement entre elles de 50 μιη. Les lignes 34 peuvent être orientées obliquement par rapport à l'axe longitudinal du support 22, ou en variante autrement. Les lignes 34 peuvent être rectilignes, comme illustré. En variante, ces lignes 34 sont courbes, notamment ondulées.

De préférence, le nombre de lignes 34 par pouce (lpi) est supérieur ou égal à 800, de préférence à 2000, de façon à empêcher toute tentative de reproduction de ces lignes à l'aide d'une imprimante conventionnelle, dont la résolution est inférieure.

Les motifs 35 sont de préférence microscopiques, observables avec grossissement.

La hauteur des chiffres des motifs 35 est par exemple de 100 μιη.

Dans l'exemple de la figure 4, les motifs 35 sont écrits à l'envers du côté verso, de façon à apparaître à l'endroit du côté recto.

On voit notamment à l'examen comparé des figures 3 et 4 que les motifs 35 peuvent apparaître au sein des ajours des motifs 30 et 31 formés dans la couche 24, en lumière réfléchie. De même, la couche 24 peut apparaître en lumière réfléchie à travers les motifs 35, là où les motifs 35 se superposent à l'aplat de métallisation de la couche 24, si l'élément de sécurité 20 est observable en lumière réfléchie du côté du verso.

Là où les motifs 35 se superposent avec les ajours des motifs 30 et 31, l'observateur peut voir à travers le support 32 de l'élément de sécurité notamment en lumière transmise.

Dans l'exemple des figures 3 à 6, l'opacité de la couche 24 est telle que lorsque l'élément de sécurité 20 est observé en lumière réfléchie du côté de la face recto, les motifs formés dans la couche 26 ne sont pas visibles ailleurs qu'au niveau des ajours des motifs 30 et 31 de la couche 24.

Lorsque l'élément de sécurité 20 est observé du côté de la face verso, si le document sécurisé le permet, comme sur la figure 4, de par le caractère discontinu lié à la présence des lignes de trame 34, la couche 26 du deuxième métal peut être perçue comme étant de couleur sensiblement uniforme par l'observateur, en lumière réfléchie, là où elle se superpose aux aplats de la couche 24. Cela confère à l'élément de sécurité ailleurs qu'au niveau des motifs 35, du côté de la face verso, une couleur spécifique liée à la superposition des lignes de trame 34 et de la couche 24 et à la visibilité de la couche 24 entre les lignes 34.

En jouant sur le ratio surface occupée par les lignes de trame / surface non occupée, on peut modifier la teinte apparente de la couche 26 dans la région tramée, entre la couleur pure du deuxième métal et celle du premier métal.

La couleur de la couche 26 apparaît différente au niveau des ajours des motifs 30 et 31, de par l'absence au niveau de ceux-ci du premier métal de la couche 24.

On peut ainsi obtenir plusieurs nuances colorées en lumière réfléchie, difficiles à reproduire du fait que les lignes de trame 34 peuvent être réalisées avec une très grande finesse, et un effet attractif pour l'observateur.

La présence de telles nuances de couleur à partir de revêtements métalliques constitue une sécurité supplémentaire.

De préférence, l'état de surface des couches 24 et 26 est tel que celles-ci produisent une réflexion métallique spéculaire à leur surface.

Il est possible d'obtenir des effets optiques supplémentaires en jouant sur cet état de surface, par exemple en créant un microrelief dans certaines zones. Dans l'exemple des figures 7 à 10, la couche 24 du premier métal reproduit les mêmes motifs 30 et 31 que dans l'exemple de la figure 3. La couche 26 du deuxième métal, qui est visible au verso, comporte des lignes de trame parallèles 34 comme dans l'exemple précédemment décrit. Par contre, ces lignes de trame 34 définissent des motifs 40 qui sont de taille identique à celle des motifs 30.

On obtient là encore deux tons au niveau de la couleur métallique de la couche 26, à savoir celui qui correspond à la superposition des lignes de trame 34 avec la couche 24, et le ton qui correspond à la superposition des lignes 34 avec les ajours des motifs 30 ou 31.

Bien entendu, l'invention n'est pas limitée aux exemples qui viennent d'être décrit.

En particulier, comme illustré à la figure 1 1 , plutôt que de disposer les couches 24 et 26 de part et d'autre du support 22, on peut avoir celles-ci du même côté de celui-ci.

On a illustré à la figure 12 la possibilité pour les couches 24 et 26 des premier et deuxième métaux de ne pas se superposer complètement.

Dans l'exemple de la figure 12, les couches 24 et 26 se superposent seulement dans une région 50, par exemple centrale, de l'élément de sécurité.

Dans la variante de la figure 13, les couches 24 et 26 ne sont pas situées du même côté du support 22 comme sur la figure 12, mais sur des côtés opposés.

Dans l'exemple des figures 14 à 16, la première couche 24 comporte un motif tramé en demi-ton qui se superpose avec un motif isolé 70, de même contour, de la deuxième couche.

Le métal de la trame de la deuxième couche 26 se voit dans les ajours du motif tramé en demi-ton, dont il modifie la visibilité des détails en lumière réfléchie. Ainsi, ce motif devient visible en lumière réfléchie avec un fond réfléchissant de la couleur du deuxième métal.

Cela peut permettre, l'autre motif tramé en demi-ton de la figure 16 n'étant pas superposé au motif 70 de la deuxième couche, de disposer, lors de l'observation en lumière réfléchie, à la fois du motif tramé en demi-ton donnant une image avec un effet de relief sur un fond transparent, et d'une autre image du même sujet, avec un effet de relief sur un fond différent, à savoir réfléchissant. Les deux motifs sont visibles par observation en lumière transmise. On a représenté à la figure 17 un élément de sécurité 20 dont la première couche 24 présente des premiers ajours 128a pour faire apparaître en lumière réfléchie un premier type de motif, en l'espèce un visage, et des deuxièmes ajours 128b de type alphanumérique, en l'espèce un nombre correspondant à la valeur faciale du billet.

Les motifs des ajours 128b sont avantageusement alternativement disposés à l'endroit et à l'envers, lorsque l'on se déplace le long de l'élément de sécurité, comme illustré. Il en est de même des motifs des ajours 128a. Cela permet d'avoir à la fois au recto et au verso de l'élément 20 des motifs observables à l'endroit en lumière réfléchie.

La couche 24 est par exemple en un premier métal tel que de l'aluminium. Le motif formé au sein des ajours 128a peut être un motif tramé en demi-ton, de façon à reproduire un effet d'ombrage.

L'élément 20 comporte également une couche 26 d'un deuxième métal différent du premier, par exemple du cuivre ou un alliage de cuivre. Cette deuxième couche 26 est semi-transparente, en raison par exemple de l'épaisseur du métal.

La deuxième couche 26 est visible en lumière réfléchie d'une part au sein des ajours 128b, où elle forme des motifs 140 reproduisant la signification de ceux formés par les ajours 128b, en l'espèce les mêmes nombres.

Un intervalle 141 peut exister entre les couches 24 et 26 au sein des ajours

128b.

Au sein des ajours 128a, la deuxième couche 26 forme des motifs 142 qui complètent les motifs formés par la première couche 24.

Dans l'exemple illustré, la première couche 24 forme au sein des ajours 128a un motif 144 sous forme de tête et la deuxième couche forme les motifs 142 sous la forme d'un bonnet couvrant cette tête.

De préférence, un intervalle 143 existe au sein de chaque ajour 128a entre le motif 142 et au moins une partie du bord de cet ajour 128a.

Les motifs 142 et 144 ne se superposent pas mais se complètent, et occupent à eux deux l'ensemble de la surface délimitée par le contour de l'ajour 128a.

Selon une variante, les motifs 142 et 144 sont formés par la première couche 24, et la deuxième couche 26 est une trame semi-transparente disposée dans la zone des motifs 142 et absente de la zone des motifs 144, de sorte à constituer un fond pour les motifs 142. Lors d'une observation en lumière réfléchie, les motifs 142 et 144 sont visibles et seuls les motifs 142 apparaissent sur un fond de la couleur de la deuxième couche 26, ce qui permet une représentation multichrome du sujet en lumière réfléchie. En outre, lors d'une observation en lumière transmise, la deuxième couche 26 est semi- transparente et les motifs 142 et 144 forment le sujet, qui apparaît alors selon une représentation monochrome.

Dans tous les exemples, l'élément de sécurité et/ou le document sécurisé peuvent présenter un ou plusieurs autres éléments de sécurité conventionnels, qui peuvent être de premier, deuxième ou troisième niveau.

L'élément de sécurité peut ainsi présenter au moins un hologramme ou un réseau de microlentilles, et une ou plusieurs couches luminescentes, notamment fluorescentes sous UV ou IR. Le réseau de microlentilles peut donner une image agrandie de micromotifs de la couche 24 ou 26, le cas échéant.

L'expression "comportant un" doit se comprendre comme étant synonyme de "comprenant au moins un", sauf si le contraire est spécifié.