La présente invention concerne un dispositif de commande mécanique autonome à clé dont la clé miniaturisée est intégrée complètement à la surface d'une bague et qui fonctionne par simple contact extérieur face contre face avec les curseurs de son boîtier de commande.

Les clés traditionnelles mêmes petites, à cause de leur principe de manipulation par introduction, les empêchent d'être intégrées complètement à la surface d'un petit objet et ne peuvent donc être portées ou attachées sur soi que par l'intermédiaire d'un objet séparé comme par exemple un trousseau, une chaîne, une poche de pantalon, etc., ce qui est souvent source d'oubli, de perte de clé, etc de la part de leur utilisateur. Le dispositif selon l'invention permet de remédier à cet inconvénient. L'utilisateur peut donc porter sa bague à clé sur lui en permanence sans avoir recours à un quelconque objet intermédiaire.

Ce dispositif de commande à clé selon l'invention comprend deux éléments suivants :

- Une bague à clé dont la face est gravée de plusieurs rainures parallèles. Chaque rainure matérialise, de par sa longueur, une valeur de code. La fonction de cette bague à clé est la détention d'un code qui permet d'activer la commande.

- Un boîtier de commande comprenant une embase et une platine mobile. La platine est maintenue en position de repos par un mécanisme élastique. Quand on appuie, la platine s'enfonce dans l'embase.

La platine comporte en surface une fenêtre à travers laquelle se présente une rangée de curseurs disposés suivant le même pas que les rainures de la bague à clé. La fenêtre est dotée d'une glissière latérale en saillie et d'un butoir inférieur servant à guider le mouvement de la bague à clé.

Chaque curseur présente une lumière de guidage taillée dans la direction de son déplacement, et, sur son profil intérieur, une denture ainsi qu'une entaille. L'intérieur de la platine comporte des deux côtés latéraux de la fenêtre un montant dans lequel est fixé une barrette de guidage. Cette barrette guide les curseurs en translation. Les curseurs sont maintenus chacun en position de repos par un mécanisme élastique. Les curseurs peuvent tous se déplacer de la même longueur, selon un nombre de positions défini. Cette longueur est limitée par le bord supérieur et le bord inférieur de la fenêtre. Le nombre de codes possibles est égal au nombre de ces positions élevé à la puissance du nombre de curseurs. L'entaille matérialise la position du code du curseur; et toutes les entailles ont la même profondeur et la même largeur.

L'embase comporte un capteur de code et un capteur de commande, tous deux placés côte à côte et perpendiculairement en regard du profil dentelé des curseurs.

Le capteur de code sert à détecter les bons codes de tous les curseurs et est protégé contre son écrasement possible suite à une forte frappe sur la platine. En effet, le capteur de code est monté sur un amortisseur le maintenant à sa position de repos. Si la platine est appuyée

FEUILLE DE REMPLACEMENT

fortement alors qu'un des curseurs est en mauvaise position, ce capteur s'enfonce vers la position de blocage de la commande.

Le capteur de commande est monté sur un mécanisme à ressort le maintenant au repos à la position de blocage de la commande. Quand ce capteur est enfoncé, son pied se dirige vers la position de déblocage de la commande. La distance entre ces deux positions est déterminée par la profondeur de l'entaille des curseurs.

Les fonctionnements contraires de ces deux capteurs consistent en ce que la commande ne peut s'activer que s'il y a déplacement du capteur de commande et immobilité du capteur de code.

Le mécanisme d'activation de commande selon l'invention consiste à faire glisser la bague à clé dans la glissière en saillie du boîtier de commande jusqu'au contact du butoir de la glissière puis à appuyer, toujours avec la bague à clé, sur la platine jusqu'à l'activation de la commande.

Ce mécanisme d'activation de commande se traduit par le fait qu'en faisant glisser la bague à clé jusqu'au butoir de la glissière, on fait glisser chaque curseur qui se trouve en face d'elle jusqu'à sa bonne et unique position. Cette position est déterminée par la longueur de la rainure correspondante sur la bague à clé. Ainsi et seulement quand tous les curseurs sont chacun à cette position (représentant le bon code), les entailles sur le profil dentelé des curseurs se trouvent alignées et forment ensemble une rainure transversale qui s'encastre dans le capteur de code sans l'enfoncer, au fur et à mesure de l'appui sur la platine. En même temps, ces curseurs enfoncent le capteur de commande vers sa position d'activation de commande. Dans le cas d'une fausse bague à clé, l'un des curseurs au moins est mal placé (son entaille n'étant pas en face du capteur de code) et fait que, lors de l'enfoncement de la platine, le capteur de code s'enfonce et bloque l'activation de commande. Pour éviter toute tentative de recherche du code par tâtonnement curseur par curseur, d'une part, tous les curseurs sont solidarisés à la platine lors de l'enfoncement de cette dernière par la barrette de guidage, et d'autre part, les curseurs se bloquent à chaque appui par encastrement entre leurs dents et celles des capteurs. Ainsi, il est impossible de déterminer l'endroit exact de l'entaille sur chaque curseur puisque même si l'on appuie sur un seul curseur involontairement à sa bonne position, les autres étant solidaires, sont appuyés en même temps et il y en a toujours au moins un parmi eux qui n'est pas mis en bonne position, poussant du même coup le capteur de code vers la position de blocage de commande. Il reste donc une seule solution qui consiste à essayer méthodiquement toutes les combinaisons possibles!

Selon des modes particuliers de réalisation :

- Les curseurs peuvent avoir des largeurs différentes constituant un codage supplémentaire.

- Le capteur de code peut être fixe et sans amortisseur si la protection contre son écrasement possible n'est pas primordiale pour certaines applications.

L'application de ce dispositif selon l'invention est particulièrement destinée à se substituer à tout dispositif de commande à clé mécanique traditionnelle.

Les dessins annexés illustrent l'invention :

La figure 1 représente la bague à clé et son boîtier de commande.

La figure 2 représente la face de cette bague à clé.

La figure 3 représente un curseur et quelques entailles de curseur de position différente. La figure 4 représente la platine vue de devant et sans curseur.

La figure 5 représente la platine vue de derrière avec un curseur en exemple.

La figure 6 représente la collerette.

La figure 7 représente la partie de guidage des curseurs.

La figure 8 représente l'embase vue de devant. La figure 9 représente l'embase vue de derrière.

La figure 10 représente le capteur de code et le capteur de commande à l'état de repos.

La figure 11 représente le capteur de code et le capteur de commande quand on enfonce un curseur à sa bonne position.

La figure 12 représente le capteur de code et le capteur de commande quand on enfonce un curseur à sa mauvaise position.

La figure 13 représente le capteur de code et le capteur de commande et les pièces constituant leurs amortisseurs.

A titre d'exemple non limitatif, le code de la bague à clé comprend huit chiffres de 00000000 (position de repos des huit curseurs) à 99999999 (position des curseurs au butoir) soit 10 ⁸ combinaisons possibles. La dimension de la bague à clé est de l'ordre de 8x10mm plus la bordure d'un millimètre d'environ, soit un millimètre par pas de rainure. Ce dernier sera diminué aisément pour l'industrialisation. Le boîtier de commande aura des dimensions de l'ordre de 30x30x20mm.

En référence à ces dessins, le dispositif selon l'invention et un mode de réalisation comprend:

- Une bague à clé (1) dont la face (2) est gravée de plusieurs rainures parallèles (3).

- Un boîtier de commande comprenant une embase (4) et une platine (6). La platine (6) est guidée en translation dans l'embase (4) et est arrêtée dans un sens par le fond de l'embase (4) et dans l'autre par une collerette (5). La platine (6) est maintenue en position de repos (contact avec la collerette (5)) par quatre ressorts cylindrique à action angulaire (18). Quand on appuie, la platine (6) s'enfonce dans l'embase (4).

La platine (6) comporte en surface une fenêtre (14) à travers laquelle se présente une rangée de curseurs (9) disposés suivant le même pas (10) que les rainures (3) de la bague à clé (1). La fenêtre (14) est dotée d'une glissière latérale en saillie (7) et d'un butoir inférieur (8) servant à guider le mouvement de la bague à clé (1). Chaque curseur (9) présente une lumière de guidage (11 ) taillée dans la direction de son déplacement, et, sur son profil intérieur, une denture (12) ainsi qu'une entaille (13). L'intérieur de la platine (6) comporte des deux côtés latéraux de la fenêtre (14) un montant (15) dans lequel est fixé une barrette de guidage (16). Cette barrette (16) guide les curseurs (9) en translation. Les curseurs (9) sont maintenus chacun en position de repos par un câble (19) solidaire d'un ressort cylindrique de traction (20) et renvoyé par un jeu de poulies (17). Les curseurs (9) peuvent tous se déplacer de la même longueur, selon un nombre de positions défini. Le nombre de codes possibles est égal au nombre de ces positions élevé à la puissance du nombre de curseurs. L'entaille (13) matérialise la position du code du curseur; et toutes les entailles ont la même profondeur et la même largeur. L'embase (4) comporte un capteur de code (21 ) et un capteur de commande (23), tous deux placés côte à côte et perpendiculairement en regard du profil dentelé des curseurs.

Le capteur de code (21) est monté sur un amortisseur (22) le maintenant à sa position de repos. Si la platine (6) est appuyée fortement alors qu'un des curseurs (9) est en mauvaise position, ce capteur (21) s'enfonce vers la position de blocage de la commande (sa lumière (25) hors de l'axe de déblocage (27).

Le capteur de commande (23) est monté sur un mécanisme à ressort (24) le maintenant au repos à la position de blocage de la commande (où sa lumière (26) n'est pas dans de l'axe de déblocage (27)). Quand ce capteur (23) est enfoncé, son pied se dirige vers la position de déblocage de la commande (où sa lumière (26) est dans l'axe de déblocage de commande(27)). La distance entre ces deux positions est égale à la profondeur de l'entaille (13) des curseurs.

La commande ne peut s'activer que s'il y a déplacement du capteur de commande (23) et immobilité du capteur de code (21).

Le mécanisme d'activation de commande consiste à faire glisser la bague à clé (1) dans la glissière en saillie (7) du boîtier de commande jusqu'au contact du butoir (8) puis à appuyer, toujours avec la bague à clé (1), sur la platine (6) jusqu'à l'activation de la commande. C'est-à- dire qu'en faisant glisser la bague à clé (1) jusqu'au butoir (8), on fait glisser tous les curseurs (9) chacun jusqu'à sa bonne et unique position. Cette position est déterminée par la longueur de la

rainure correspondante (3) sur la bague à clé (1). Ainsi et seulement quand tous les curseurs (9) sont chacun à cette position, les entailles (13) sur le profil dentelé des curseurs (9) se trouvent alignées et forment ensemble une rainure transversale qui s'encastre dans le capteur de code (21) sans l'enfoncer, au fur et à mesure de l'appui sur la platine (6). En même temps, les curseurs (9) enfoncent le capteur de commande (23) vers sa position d'activation de commande. Dans le cas d'une fausse bague à clé, l'un des curseurs au moins est mal placé (son entaille (13) n'étant pas en face du capteur de code (21 )) et fait que, lors de l'enfoncement de la platine (6), le capteur de code (21) s'enfonce et bloque l'activation de commande.