L'invention se situe dans le domaine de l'aménagement des sols extérieurs. F :} ie consiste en un nouveau type de pavage dont la géométrie particulière permet de satisfaire une pluralité de fonctions.

Les sols étanches se sont multipliés au cours des dernières décennies, notamment autour des nouvelles zones urbanisées dans la périphérie de nos villes. Ces sols sont composés pour l'essentiel d'enrobés bitumineux. Ils sont parfois en béton coulé sur place ou en pavage. Leur imperméabilité pose des problèmes écologiques : pollution, inondation et absence de végétation. Leur manque de diversité nuit à la qualité de l'environnement (uniformité visuelle, monotonie à la marche).

Les pavages perméables actuellement disponibles sont constitués soit de pavés autobloquants où l'eau s'infiltre dans les joints, soit de dalles perforées qui permettent à la végétation de se développer dans les parties évidées, soit de pavés qui maintiennent entre eux, par le biais de cales ou de surépaisseurs, de larges joints dans lesquels l'eau peut s'infiltrer et la végétation pousser. Les dalles perforées sont peu confortables à la marche.

La végétation y semble prisonnière d'une grille de béton. Les pavés à larges joints ne sont pas autobloquants. Ils demandent une mise en oeuvre soignée et donc coûteuse sur un sol préparé pour qu'ils ne se déchaussent pas. Les pavés autobloquants ont un aspect répétitif et artificiel. Ils sont de moins en moins utilisés par les paysagistes et les architectes.

Les pavés écologiques autobloquants composés de cylindres tangents, objets de la présente invention, ont, du fait de leur géométrie particulière, plusieurs qualités : - Ils sont perméables. Les polygones courbes (6) entre les pavés tangents permettent à l'eau de s'infiltrer (fig. 1). D'autres polygones courbes (8) se retrouvent entre les cylindres (7) modelés sur la surface des pavés. Percés par endroits (9), ils permettent là encore aux eaux de ruissellement de pénétrer dans le sol.

- Ils sont performants du point de vue de l'autoblocage. Chaque pavé est en contact avec six pavés contigus par l'intermédiaire de nombreux points de tangence.

- Ces nouveaux pavés accueillent et protègent la végétation. En effet, les polygones courbes (6) entre les pavés et entre les cylindres (8) modelés sur la surface de ces pavés sont en décaissé par rapport à la surface la plus extérieure du pavé sur laquelle on marchera et on roulera. Ils communiquent entièrement (6), ou par endroits (9), avec les profondeurs du sol et serviront donc de refuge aux racines des micro-végétaux qui s'y implanteront.

- Visuellement, comme le montre la figure 5, l'imbrication des cylindres tangents qui composent chaque pavé est reprise par l'imbrication des cylindres qui sont modelés sur ces mmes pavés. Cette disposition crée un effet d'aléatoire qui fait ressembler le pavage à une calade composée de palets cylindriques de diamètres variés.

Les pavés satisfaisant aux qualités ci-dessus peuvent se regrouper en deux grandes catégories : les pavés qui se composent sur une trame carrée (fig. 1) et ceux qui se composent entre-eux sur une trame de triangles équilatéraux (fig. 2).

- La première catégorie est constituée d'un module de base (fig. 1) composé de six cylindres tangents : un grand cylindre, corps de pavé (1), de rayon R, un cylindre moyen, tte de pavé (2), de rayon 0,4R et quatre petits cylindres, pieds de pavé (3), de rayon 0,1R.

Comme le montre la fig. 7, ce module de base peut se décliner de cinq manières différentes suivant la position des petits cylindres, pieds de pavé (3).

- La deuxième catégorie est constituée d'un module de base (fig. 2) composé de trois cylindres tangents : un grand cylindre (4) de rayon Q et deux petits cylindres (5) de rayon 0,15Q.

Comme le montre la figure 7, ce module de base peut se décliner de deux manières différentes suivant la position des petits cylindres, pieds de pavé (5).

Sur trame carrée, comme sur trame triangulaire, des modules pourront tre composés par agrégation des modules de base (fig. 8).

Pour faciliter l'ajustement du pavage aux bordures rectilignes, on pourra ménager sur la surface extérieure ou intérieure des pavés des lignes de fractures (10) le long desquelles se répartiront les cylindres (7) tangents modelés.

Pour augmenter les capacités autobloquantes de ces pavés, on pourra leur adjoindre un ergot cylindrique (11) qui viendra prendre place dans un évidemment (12) ménagé dans le pavé contigu.

Pour augmenter leur résistance à l'enfoncement ou au soulèvement, on pourra biseauter certaines parties (13) des artes contiguës, l'une formant un angle aigu, l'autre un angle obtus.

Ces pavés écologiques autobloquants composés de cylindres tangents pourront tre en béton de ciment avec différents adjuvants (fibres, couleurs), ou en béton d'asphalte. Ils pourront tre constitués d'une partie inférieure perméable et hydrophile (15) favorisant la présence de végétation, et d'une partie supérieure résistante à l'abrasion (14) Ils pourront également, quand il s'agit d'aménager des aires de jeux d'enfants ou d'autres espaces qui exigent des matériaux non contondants, tre constitués de caoutchouc de récupération ou d'une autre matière dotée d'une élasticité adéquate.

Selon un mode particulier de réalisation, le pavé, représenté sur la figure 1, la figure 3 et la figure 4, sera constitué d'un grand cylindre, corps de pavé (1), de vingt centimètres de diamètre, d'un cylindre plus petit (2) de huit centimètres de diamètre et de quatre petits cylindres (3), pieds de pavé, de deux centimètres de diamètre. Les pieds de pavés seront situés tel que sur la figure 3. Produit en béton moulé, sa surface sera modelée d'une suite de palets cylindriques plus ou moins tangents. A trois endroits, des perforations (9) seront ménagées dans les polygones courbes entre les palets cylindriques modelés sur le pavé.

Elles traverseront celui-ci verticalement de part en part. Constitué de béton poreux hydrophile susceptible de retenir de l'humidité, sa surface sera revtue d'un béton de fibres, résistant à l'abrasion, permettant de concilier la marche avec le déplacement et le stationnement de véhicules automobiles.

Les dessins annexés illustrent l'invention : La figure 1 est un schéma en plan d'un pavé inscrit dans une trame carrée de pavés tangents. Ce pavé est constitué d'un grand cylindre, corps de pavé (1), d'un cylindre moyen, tte de pavé (2) et de quatre petits cylindres, pieds de pavé (3). Ces différents cylindres sont tangents aux cylindres des pavés contigus. Les polygones courbes (6) entre les points de tangence permettent à l'eau de s'écouler et à la végétation de pousser.

La figure 2 est un schéma en plan d'un pavé inscrit dans une trame triangulaire de pavés tangents. Ce pavé est constitué d'un grand cylindre, corps de pavé (4), et de deux petits cylindres, pieds de pavé (5). Ces différents cylindres sont tangents aux cylindres des pavés contigus. Les polygones courbes (6) entre les points de tangence permettent à l'eau de s'écouler et à la végétation de pousser.

La figure 3 est une vue en perspective d'un pavé s'inscrivant dans une trame carrée. Il est constitué d'un corps de palZé (l), d'tme tte de pavé (2) et de quatre pieds de pavé (3). Le corps et la tte du pavé sont modelés de cylindres (7) plus ou moins tangents, de diamètres variés. Ces cylindres ménagent entre-eux des polygones courbes (8) qui peuvent comporter des canaux (9) traversant l'épaisseur du pavé et permettant à l'eau de s'écouler et à la végétation de pousser.

La figure 4 est une vue en coupe de deux pavés tangents. Cette coupe montre les cylindres (7) modelés sur la surface de ce pavé, le profil des polygones courbes (8) entre ces cylindres et les percements (9) qui permettent à l'eau de s'écouler. La jonction entre deux pavés est ici composée de deux plans biseautés (13) formant, alternativement avec l'horizontale, un angle aigu et un angle obtus. La partie du pavé jouxtant la surface extérieure est constituée d'une matière (14) résistante à l'abrasion. La partie inférieure lui servant de support est constituée d'une matière (15) hydrophile.

La figure 5 est une représentation en plan du pavage, d'allure aléatoire, composé sur une trame carrée par l'imbrication de pavés de mme dimension dont les surfaces ont été modelée suivant deux schémas différents.

La figure 6 représente des cylindres modelés sur des pavés conçus de façon à ménager des lignes de fracture (10) permettant de découper chaque pièce pour l'adosser à une bordure rectiligne. L'un des pavés comporte un ergot (11) susceptible de s'emboîter dans un évidemment (12) ménagé dans la partie du pavé qui le jouxtera.

La figure 7 représente plusieurs configurations de pavés dont les pieds sont disposés différemment.

La figure 8 représente des pavés composés de plusieurs modules jointifs.

La figure 9 représente un pavage avec les pavés de la périphérie découpés au niveau des lignes de fracture pour s'ajuster aux bords rectilignes d'un cadre rectangulaire.