L'invention convient donc tout particulièrement pour les piscines de balnéothérapie ou d'hydrothérapie bien que son spectre d'application soit notablement plus large.

Les piscines traditionnelles sont constituées par un bac rigide sur les faces internes duquel est apposé un revtement doté des caractéristiques requises en matière d'hygiène et de résistance chimique. Ainsi la demande de brevet français FR 2 729 696 enseigne une piscine pour hydrothérapie dans laquelle le bac est formé par une enceinte monobloc en béton. Le poids d'un tel bac est considérable, ce qui crée de grandes difficultés lorsqu'il est envisagé de placer la piscine dans un immeuble. La réalisation du bac sur le site est de plus soumise à toutes les contraintes liées à l'emploi du béton. Par ailleurs, un tel bac n'est pas démontable.

Les limitations de la piscine traditionnelle sont pratiquement éliminées par la structure de piscine proposée dans le brevet français FR 2 180 419. Cette structure comprend une enceinte porteuse formant caisson à l'intérieur de laquelle sont fixés des panneaux de tôle pour former le bassin. Le revtement intérieur est réalisé par des plaques en matériau synthétique qui sont collés sur les panneaux de tôle. En effet, les plaques de revtement ne sont pas suffisamment rigides pour résister à la pression hydrostatique du bassin. Cette piscine présente l'avantage de supprimer le bac monobloc des piscines traditionnelles.

Cependant, l'assemblage sur site est une opération relativement complexe qui nécessite un effort important en matière de main d'oeuvre. En effet, il faut construire l'enceinte porteuse, fixer les panneaux de tôle à l'intérieur de cette enceinte et finalement coller les

plaques de revtement sur ces panneaux. Là non plus, l'ensemble n'est pas démontable.

On connaît également la demande de brevet allemand DE 21 19 524 A qui enseigne une piscine dont le fond et les cloisons latérales sont réalisés par assemblage de modules préfabriqués formés chacun d'un panneau rigide sur lequel est collé une membrane de revtement synthétique. La membrane déborde du panneau et l'étanchéité est assurée par soudage au solvant des parties de cette membrane qui se superposent lors de l'assemblage. Là encore, il n'est pas possible de démonter les modules sans endommager la membrane.

La présente invention a ainsi pour objet un bassin dont l'assemblage est simplifié dans une large mesure et qui de plus est démontable.

Selon l'invention, le bassin comporte des parois, à savoir un fond et des cloisons latérales, et ces parois sont réalisées par assemblage de modules préfabriqués comportant chacun un panneau rigide, une plaque de revtement et des moyens de fixation ; hormis l'épaisseur, les dimensions de la plaque de revtement sont au plus égales aux dimensions correspondantes du panneau rigide.

De préférence, le panneau rigide comporte une âme en nid d'abeilles.

De plus, les modules comportent une couche externe fixée d'un côté de l'âme, une couche interne fixée de l'autre côté de cette âme, la plaque de revtement étant elle-mme fixée sur la couche interne au moyen d'une couche d'accrochage.

Pour améliorer l'étanchéité, il y a avantage à prévoir une section commune entre la couche externe d'un module du fond et la couche interne d'un module d'une cloison latérale.

En outre, la section commune présente un canal prévu pour recevoir un joint.

Par ailleurs, les cloisons latérales sont pourvues de renforts.

De mme, lorsque le bassin présente un volume important, les cloisons latérales sont ceintes de poutres qui sont fixées entre elles.

Selon une caractéristique additionnelle du bassin, une goulotte étant fixée à une section supérieure des cloisons latérales, il comporte un profilé ajustable en hauteur qui chevauche cette section supérieure et la goulotte.

Avantageusement, le bassin repose sur une plate-forme dont l'inclinaison est réglable.

Selon un mode de réalisation privilégié, le bassin comportant des panneaux d'habillage, ces panneaux présentent une faible inclinaison par rapport à la verticale.

De plus, un espace libre est ménagé entre le bas de ces panneaux d'habillage et le sol.

En outre, le bassin est pourvu sur sa périphérie d'une margelle qui surplombe la goulotte, margelle qui est de préférence amovible.

La présente invention apparaîtra maintenant de manière plus détaillée dans le cadre de la description qui suit d'exemples de réalisation donnés à titre non limitatif en se référant aux figures annexées qui représentent : -la figure 1, un schéma indiquant la constitution d'une paroi selon un mode de réalisation préférentiel de l'invention, -la figure 2, une vue en coupe d'un module, -la figure 3, un schéma d'une cloison latérale munie de ses renforts, -la figure 4, un schéma d'une variante de l'invention, -la figure 5, un schéma d'une goulotte, et -la figure 6, une vue globale d'une cloison latérale pourvue de panneaux d'habillage.

Les éléments présents dans différentes figures sont affectés d'une seule et mme référence.

Les modules des parois du bassin, qu'il s'agisse du fond ou des cloisons latérales sont donc réalisées d'un seul tenant, cette opération étant réalisée en usine.

Selon un premier mode de réalisation, un module est réalisé par collage d'une plaque de revtement sur un panneau en acier. Le matériau de la plaque de revtement doit tre neutre bactériologiquement et inerte chimiquement.

Dans le cas des bassins de balnéothérapie, l'eau est en effet à une température relativement élevée, 35°C ou mme plus, et la concentration en chlore est très élevée. On peut donc envisager des matériaux minéraux tels que le verre.

Cependant, les plaques de verre sont délicates à manipuler et elles sont lourdes. Il semble donc plus approprié d'employer un matériau synthétique tel que le polychlorure de vinyle. Avantageusement, on choisira une résine acrylique, le polyméthacrylate de méthyle qui présente une résistance supérieure aux agressions thermiques, chimiques et mme lumineuses.

L'acier est un matériau courant d'emploi. Il présente cependant des limitations qui sont bien connues de l'homme de l'art, notamment son poids, sa résistance thermique et sa relative sensibilité à la corrosion. Ainsi, selon un deuxième mode de réalisation, la plaque qui assure la rigidité du module est découpée dans une structure nid d'abeille pré-imprégnée.

En référence à la figure 1, le module selon une forme privilégiée se présente comme un sandwich composite. Il comporte un panneau rigide formé d'une âme 1 en nid d'abeilles insérée entre une couche externe 2 et une couche interne 3 de résine polyester. La couche interne est celle qui reçoit le revtement interne et elle est donc enduite d'une couche d'accrochage chimique 4 sur laquelle est fixée la plaque 5 en acrylique. A titre d'exemple, le module présente les mesures suivantes selon son épaisseur : -couche externe : 10 mm -âme : 40 mm

-couche interne : 5 mm -revtement : 5 mm En référence à la figure 2, la couche interne 3 est repliée à sa périphérie pour former un rebord 31 sensiblement perpendiculaire au plan du module, ce rebord faisant saillie du côté de la couche externe 2. On prévoit de plus tout le long du rebord des orifices 32 régulièrement disposés dans sa partie libre qui dépasse de la couche externe 2. Ainsi, à titre d'exemple, la réalisation d'une paroi se fait par assemblage de plusieurs modules au moyens de boulons (non représentés dans la figure) traversant ces orifices.

Dans le plan de la paroi, les dimensions de la plaque de revtement 5 sont égales ou légèrement inférieures aux dimensions correspondantes du panneau rigide délimité par la couche interne 3 de sorte que, lors de la juxtaposition de deux modules le long de leurs rebords 31 respectifs, les plaques de revtement de ces deux modules viennent en contact ou présentent un léger jeu.

Naturellement, lorsque deux modules sont juxtaposés perpendiculairement définissant une arrte entre deux cloison latérales ou entre une cloison latérale et le fond du bassin, l'inclinaison des rebords des modules correspondants est adaptée de sorte que les plaques 5 de revtement de ces modules soient jointives. Cette inclinaison peut tre de 45 degrés sur chaque module, de 0 degré sur un module et de 90 degrés sur l'autre, toute autre répartition intermédiaire entre ces valeurs pouvant également convenir.

En référence à la figure 3, les parois 7 formant les cloisons latérales sont de préférence munies de renforts mécaniques pour augmenter la rigidité du bassin. Sont ainsi prévues des ceintures horizontales 71 et des jambes de force verticales 72 (une seule jambe apparaissant sur la figure).

Ces renforts sont par exemple réalisés avec le mme matériau que celui de l'âme 1.

De plus, lorsque le bassin présente un volume conséquent, il est souhaitable de prévoir des poutres longitudinales 73 qui sont disposées horizontalement, le long de chaque cloison latérale 7, dans des fentes 75 ménagées dans les jambes de force 72. Ces poutres qui débordent des cloisons, des profilés métalliques en I par exemple, sont fixées entre elles à leurs extrémités pour former des rectangles indéformables qui emprisonnent le bassin et augmentent encore sa rigidité.

Lorsque l'assemblage du bassin est terminé, l'étanchéité est assurée par la pose d'un joint approprié au niveau de la liaison des différents modules, entre les plaques de revtement 5.

On remarque ici que pour démonter le bassin, il suffit de supprimer ce joint et de désolidariser les différents modules.

Selon une variante de l'invention représentée à la figure 4, les modules sont agencés d'une manière quelque peu différente, précisément pour améliorer l'étanchéité.

Pour un module du fond du bassin qui vient en contact avec un module d'une cloison latérale, la couche interne 3 est conservée plane et c'est au contraire la couche externe 25 qui est repliée à sa périphérie pour former une bordure 26 en L, cette bordure faisant ici saillie du côté de la couche interne 3. Le L inversé a donc sa grande branche perpendiculaire au plan du module et sa petite branche orientée vers la cloison latérale. Avantageusement, on prévoit de plus tout le long de la bordure une première rainure 27 dont la section est approximativement semi- circulaire.

Pour le module correspondant de la cloison latérale, la couche interne 34 n'est pas non plus repliée à sa périphérie mais elle est pourvue d'un épaulement 35 perpendiculaire au plan du module faisant saillie du côté de la couche externe 2. Cet épaulement 35 est en retrait par rapport au bord du module de sorte que lorsqu'il vient en

appui sur la petite branche du L de la bordure 26, ce module vienne au contact du module du fond décrit ci-dessus. On prévoit aussi une deuxième rainure 37, identique à la première rainure 27 qui vient se superposer à celle-ci lorsque les deux modules sont en place.

On définit ainsi une section commune entre la couche externe 25 du module du fond et la couche interne 34 du module de la cloison latérale, cette section commune étant délimitée par la base du L.

Le joint d'étanchéité est alors posé entre la base du L de la bordure 26 et la partie correspondante du module de la cloison latérale, y compris dans le canal circulaire formé par la juxtaposition des première 27 et deuxième 37 rainures. Ce canal est dimensionné en fonction de l'épaisseur requise du joint.

Quel que soit le type de module retenu, on remarquera que le bassin peut tre démonté et remonté.

Par ailleurs, l'invention trouve une application particulièrement avantageuse dans les bassins dits à débordement, bassins dans lesquels l'eau déborde en permanence au sommet des cloisons latérales.

En référence à la figure 5, les cloisons latérales présentent en leurs sommets une section supérieure qui ne comprend ni l'âme en nid d'abeille 1 ni la couche externe 2.

Une goulotte 8 est fixée à cette section supérieure sur tout le pourtour du bassin. Cette goulotte qui est prévue pour récupérer l'eau de débordement est pourvue d'énables 81 qui sont régulièrement espacés.

Avantageusement, on dispose un profilé 82 sur la bordure commune de la goulotte 8 et de la section supérieure. Ce profilé est réglable en hauteur pour compenser un éventuel défaut d'horizontalité du bassin. On peut ainsi l'ajuster pour obtenir un débordement homogène sur tout le périmètre du bassin.

Il peut cependant arriver que la marge de réglage du profilé soit insuffisante pour compenser en totalité le

défaut d'horizontalité susmentionné. En effet, si le bassin repose sur une dalle de béton, il arrive fréquemment que cette dalle s'affaisse irrégulièrement au cours du temps.

On prévoit alors une plate-forme montée sur des vérins qui reposent sur le sol, le bassin reposant sur cette plate- forme.

En référence à la figure 6, les panneaux d'habillage 9 du bassin prennent appui sur les renforts mécaniques des cloisons latérales, sur les jambes de force 72 par exemple.

Selon une autre caractéristique de l'invention, ces panneaux présentent une faible inclinaison, de l'ordre de 5 à 10 degrés par rapport à la verticale. Cet agencement assure une position ergonomique aux praticiens de balnéothérapie ou d'hydrothérapie. Pour la mme raison, ces panneaux 9 ne descendent pas complètement jusqu'au sol, de sorte que les pieds du praticien puissent s'engager dans 1'espace libre 10 ainsi défini.

De plus, toujours dans le souci d'assurer le confort du praticien, le bassin est équipé sur toute sa périphérie d'une margelle 11 qui surplombe la goulotte pour la protéger et qui permet de prendre appui. Avantageusement, cette margelle qui repose également sur la partie supérieure des panneaux d'habillage est amovible. On facilite ainsi les opérations de nettoyage.

Les modes de réalisation du bassin ci-dessus sont donnés à titre d'exemple et l'homme du métier comprend bien que l'invention peut tre mise en oeuvre de bien des manières différentes, ne serait ce qu'en remplaçant un moyen par un moyen équivalent.