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Patent Searching and Data


Title:
SHAPED, PRE-COOKED CEREAL-BASED FOODS AND METHOD FOR PREPARING SAME
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/1998/003083
Kind Code:
A1
Abstract:
A food prepared from the semolina and/or flour of cereals and/or any other fragmented starchy product previously hydrated (8-70 % of the dry matter), shaped according to a pasta or couscous production method, pre-cooked and optionally dried, is disclosed. At least 80 wt.% and preferably 90 wt.% of the starch is gelatinised, and the gelatinisation level is evaluated by differential enthalpic analysis. Differential enthalpic analysis of said food in excess water reveals a peak with a peak temperature higher than 100 �C.

Inventors:
ABECASSIS JOEL (FR)
AREKION ISABELLE (FR)
CHAURAND MARC (FR)
COLONNA PAUL (FR)
DELLA VALLE GUY (FR)
FAVIER JAMES (FR)
MINIER CHANTAL (FR)
Application Number:
PCT/FR1997/001345
Publication Date:
January 29, 1998
Filing Date:
July 18, 1997
Export Citation:
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Assignee:
AGRONOMIQUE INST NAT RECH (FR)
RIVOIRE ET CARRET LUSTUCRU (FR)
AFREM (FR)
ABECASSIS JOEL (FR)
AREKION ISABELLE (FR)
CHAURAND MARC (FR)
COLONNA PAUL (FR)
DELLA VALLE GUY (FR)
FAVIER JAMES (FR)
MINIER CHANTAL (FR)
International Classes:
A21D6/00; A21D13/00; A21D13/08; A23L7/109; (IPC1-7): A23L1/16
Foreign References:
FR2502907A11982-10-08
EP0338282A21989-10-25
US5134926A1992-08-04
FR2525439A11983-10-28
Other References:
C.MESTRES;ET AL: "gelation and crystallisation of maize Starch after pasting, drum-drying or extrusion cooking", JOURNAL OF CEREAL SCIENCE, vol. 7, 1988, pages 123 - 134, XP000197132
BILIADERIS COSTAS G. ;ET AL: "thermophysical properties of milled rice starch as influenced by variety and parboiling method", CEREAL CHEMISTRY, vol. 70, no. 5, 1993, pages 512 - 516, XP000647356
Attorney, Agent or Firm:
Phelip, Bruno (7 rue de Madrid, Paris, FR)
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Claims:
REVENDICATIONS
1. Aliment obtenu à partir de semoule et/ou de farine de céréales et/ou de tout autre produit amylacé fragmenté, ayant subi les différentes étapes d'hydratation (entre 8 et 70% de la matière sèche), de mise en forme selon le procédé de fabrication de la pâte alimentaire ou selon le procédé de fabrication du couscous, de précuisson et éventuellement de séchage, dont au moins 80% et, de préférence 90% en poids de l'amidon est géiatinisé, le taux de gelatinisation étant évalué par analyse enthalpique différentielle, et caractérisé en ce qu'il présente à l'analyse enthalpique différentielle effectuée en excès d'eau, un pic dont la température de sommet est supérieure à 100°C.
2. Aliment précuit selon la revendication 1 caractérisé en ce qu'il possède une capacité de fixation d'eau d'au minimum 200% et préférentiellement d'environ 400% en poids de la matière sèche.
3. Aliment précuit selon l'une des revendications 1 et 2 caractérisé en ce qu'il possède une texture en bouche améliorée par rapport aux produits précuits déjà connus.
4. Aliment précuit selon l'une des revendications 1 à 3 caractérisé en ce qu'il contient des additifs de type lipides monoacylés ou monoglycérides.
5. Aliment précuit selon l'une des revendications 1 à 4 caractérisé en ce qu'il peut être préparé pour être consommé par réhydratation, par friture, ou expansion par air chaud.
6. Procédé de précuisson d'aliments obtenus à partir de farine et/ou de semoule de céréales et/ou de tout autre produit amylacé fragmenté dans lequel lesdits aliments mis en forme et présentant une teneur en eau comprise entre environ 10% et 70% en poids de la matière sèche, préférentiellement entre environ 1 5% et 50% en poids de la matière sèche, sont soumis à un traitement thermique à une température comprise entre environ 120°C et 1 40°C, à une pression supérieure à la pression atmosphérique, durant une durée suffisante pour permettre la formation de complexes amyloselipide cristallins, constituants caractérisés par un pic dont 13 température de sommet est supérieure à 100CC suivant l'analyse enthalpique différentielle effectuée en excès d'eau.
7. Procédé selon la revendication 6, caractérisé en ce que la durée du traitement est comprise entre 30 secondes et 10 minutes, et préférentiellement entre 2 et 5 minutes.
8. Procédé selon l'une des revendications 6 et 7 caractérisé en ce qu'il est effectué en continu, auquel cas la température de l'aliment est élevée avant la précuisson entre environ 60°C et 100°C, et préférentiellement entre 80°C et 100°C, afin d'empêcher la prise en masse des produits traités en vrac.
9. Procédé de fabrication d'aliments à base de semoules et/ou de farines de céréales, et/ou de tout autre produit amylacé fragmenté éventuellement complémentés en lipides, mis en forme et précuits comprenant les étapes suivantes: traitement desdits aliments ou de leurs matières premières afin de gelatiniser leur amidon, et traitement thermique desdits aliments à une température permettant la formation des complexes amyloselipide cristallins.
10. Aliment susceptible d'être obtenu par le procédé selon l'une des revendications 6 à 9.
Description:
ALIMENTS MIS EN FORME ET PRECUITS A BASE DE CEREALES ET PROCEDE D ' OBTENTION .

La présente invention est relative à des aliments mis en forme et précuits à base de céréales.

Elle est en outre relative à un procédé d'obtention de ces aliments. La cuisson, dans l'eau à l'ébullition, de nombreux aliments céréaliers, dont les pâtes alimentaires, vise, principalement, les trois objectifs suivants:

- élever la température des produits à consommer;

- gélatiniser l'amidon;

- modifier leur texture, en particulier par absorption d'eau afin qu'ils acquièrent un comportement rhéologique spécifique. D'un point de vue organoleptique, les produits doivent après cuisson rester fermes et élastiques sous la dent sans devenir collants ou délitescents. Les propriétés de fermeté et d'élasticité, appelées d'une manière générale « propriétés viscoelastiques », constituent un des éléments déterminants de la qualité des produits céréaliers cuits. Ils doivent aussi conserver leurs formes générales. Pendant longtemps, il a été acquis que la cuisson des pâtes alimentaires par ébullition était indispensable pour l'obtention de bonnes propriétés viscoelastiques.

Depuis quelques années, les industriels proposent des produits précuits ou à cuisson rapide.

Différents procédés ont ainsi été développés tendant à réduire l'épaisseur du produit, accroître sa porosité ou encore augmenter sa teneur en eau initiale. Tous ces procédés incluent un traitement hydrothermique permettant la gelatinisation de l'amidon et la dénaturation des protéines et évitant de ce fait la cuisson dans une eau à l'ébullition des produits. Ce traitement peut être réalisé dans de l'eau bouillante, par cuisson-extrusion, par micro-ondes ou encore à l'aide de vapeur saturante ou surchauffée. La mise en oeuvre de ces techniques dans divers procédés a conduit à la commercialisation de produits dans des gammes très diversifiées (produits secs, frais, humides, sous vide, etc.).

Ainsi, la demande de brevet EP-338 282 (ROSSI et CATELLI S.p.A.) décrit un procédé de stérilisation et de cuisson ou de précuisson de produits à base de pâte. La pâte est d'abord introduite sous forme brute, c'est-à-dire non formée, dans un autoclave à une température comprise entre 90° et 1 70°C puis mise sous la forme d'une bande mince, avant d'être transférée dans une enceinte sous vide afin de diminuer sa quantité d'eau. Ce n'est qu'après refroidissement que la pâte ainsi traitée est mise sous la forme désirée.

Cette demande ne précise pas les temps de traitement pour la mise en oeuvre des différentes étapes.

De plus, les produits finaux obtenus par le procédé décrit dans cette demande ne sont pas décrits. En particulier, aucune indication n'est donnée quant à la qualité organoleptique des produits précuits, après réhydratation.

L'article de FAVINI (1995, Italian Food and Beverage Technology, VI, 36- 37) décrit, de manière très générale , un appareillage pour cuisson en continu et la stabilisation de céréales et de légumes à l'aide de vapeur sous pression. L'humidité lors du traitement peut varier en fonction des produits à traiter. Cet article ne mentionne pas l'utilisation du procédé pour précuire des aliments.

Le brevet US-5 1 4 926 (DEFRANCISCI) décrit un procédé dans lequel des pâtes couπes sont précuites par une vapeur saturante afin d'éliminer leur aspect collant et d'augmenter leur cohésion. Les conditions de traitement sont décrites de manière succincte. En paπiculier la température n'est pas indiquée. La demande EP-3O9 41 3 (BARILLA) décrit quant à elle un procédé de stérilisation par vapeur sèche suivie d'une cuisson dans de l'eau, et non dans de la vapeur. Dans la demande FR-2.502.907 ( IBP ) les pâtes sont aussi précuites dans de l'eau bouillante acidulée.

D'autres procédés comprennent une étape de précuisson par de la vapeur à une pression atmosphérique. Ainsi, la demande EP-222.965 (VIAZZO se VIAZZO) décrit la précuisson de riz par de la vapeur à la pression atmosphérique, puis par de la vapeur sous pression. Les conditions de ces traitements (durée, température) ne sont pas indiquées. La demande FR-2.525.439 (IBP) décrit une précuisson par de la vapeur surchauffée, et non saturée, à la pression atmosphérique. BILIADERIS et al. ( 1993, Cereai Chemistry, 70, 5, 5 12-516) ont étudié l'apparition de complexes cristallins constitués d'amylose et de lipides monoacylés lors de la cuisson de grains de diverses variétés de riz. Les auteurs ne déduisent aucune conséquence de la formation de tels complexes sur la qualité des produits obtenus. En tout état de cause, cet article ne concerne que des grains de riz, et non des farines ou des semoules qui nécessitent un traitement de mise en forme avant d'être consommées.

Aucun de ces documents ne décrit de procédé permettant l'obtention de produits alimentaires considérés comme précuits, et en particulier de pâtes alimentaires présentant des qualités organoleptiques acceptables par le consommateur. Par propriétés organoleptiques on entend notamment des propriétés liées à l'état de

surface des pâtes cuites, leur texture, leur compressible et leur élasticité En effet les produ,ts de type pâte précuits décrits dans l'état de la technique présentent apr è s rehydratat i on dans ,'eau froide, des propriétés viscoelastiques en parte ' rnfeneures a celles des produits ayant subi une cuisson noπmale, ppele' ci aprts produits témoins. μ pres

De manière générale, l'état de la technique, pour améliorer les propriétés viscoelastiques de ces produits décrit des procédés tendant à consolider le réseau protéique retenant l'amidon géiatinisé, et non à modifier la nature de l'amidon Or les produits obtenus par ces procédés ne permettent pas d'obtenir de telles propriétés

Le demandeur a trouvé de manière surprenante que l'obtention de produits alimentaires mis en forme et précuits à base de céréales, ou à base d'autres produits végétaux, conduisant quelles que soient les conditions de rehydratation, à des aliments pr é sentant des qualités organoleptiques satisfaisantes, voire améliorées par rapport aux produits témoins, était possible par traitement desdits produits dans certaines conditions permettant la formation de complexes cristallins entre les lipides et l'amylose desdits produits.

On notera que de telles structures n'avaient été étudiées que d'un point de vue strictement fondamental sur les grains de riz ou des amidons purs, et en tout état de cause l'influence de leur formation sur les qualités organoleptiques des pâtes alimentaires à base de farines ou de semoules n'avait pas été étudiée. Or les farines e, les semoules ont subi des traitements hydrotbermomécaniques (laminage extrus,on...). Leurs propriétés sont donc très différentes de celles des grains.

La présente invention est donc relative à un aliment obtenu à partir de semoule et/ou de farine de céréales et/ou de tout autre produit amylacé fragmenté ayant subi les différentes étapes d'hydratation (entre 8 et 70% de la matière sèche) de mise en forme selon le procédé de fabrication de la pâte alimentaire ou selon lé procédé de fabrication du couscous, de précuisson et éventuellement de séchage dont au moins 80% et, de préférence 90% en poids de l'amidon est géiatinisé lé taux de gelatinisation étant évalué par analyse enthalpique différentielle, et caractérisé

en ce qu'il présente à l'analyse enthalpique différentielle effectuée en excès d'eau, un pic dont la température de sommet est supérieure à 100°C

De manière avantageuse un tel aliment possède une capacité de fixation d'eau d'au minimum 200% et préférentiellement d'environ 400% en poids de la matière sèche.

Un tel aliment présente plus particulièrement une texture en bouche améliorée par rapport aux produits précuits déjà connus de l'homme du métier, mis dans le commerce, ou obtenus par des procédés décrits dans l'état de la technique.

La quantité de ces complexes peut être augmentée par l'ajout à l'aliment avant ou pendant sa mise en forme de lipides monoacylés, de phospholipides , de monoglycérides ou de matières naturelles riches en ces constituants.

Un tel aliment est préférentiellement une pâte alimentaire. Il peut aussi être des farines, des semoules, des flocons ou d'autres produits issus de la première transformation des grains de céréales, des aliments céréaliers mis en forme à partir de céréales contenant du gluten, tels que le couscous et des produits fermentes, ou encore des aliments céréaliers mis en forme à partir de céréales sans gluten . Dans ce dernier cas, il est nécessaire d'utiliser un liant par exemple une fraction d'une farine de blé, de gluten, ou d'amidon géiatinisé, ou tout autre liant permettant de mettre en forme les produits avant leur traitement hydrothermique. Un tel aliment peut aussi être à base de produits amylacés, obtenus notamment à partir de racines ou de tubercules. Ces produits, étant moins riches en lipides que les céréales, doivent être complémentés avec des lipides, afin de permettre la formation de complexes amylose- lipide.

La présente invention est de plus relative à un procédé de précuisson d'aliments obtenus à partir de farine et/ou de semoule de céréales et/ou de tout autre produit amylacé fragmenté dans lequel lesdits aliments, mis en forme et présentant une teneur en eau comprise entre environ 10% et 70%, préférentiellement entre environ 1 5 et 50% en poids de la matière sèche sont soumis à un traitement hydrothermique à une température comprise entre environ 120°C et 140°C, à une pression supérieure à la pression atmosphérique, durant une durée suffisante pour permettre la formation de complexes amylose-lipide cristallins, constituants caractérisés par un pic dont la température de sommet est supérieure à 100°C suivant l'analyse enthalpique différentielle effectuée en excès d'eau.

De manière préférentielle la durée du traitement est comprise entre environ 30 secondes et 10 minutes et est préférentiellement d'environ 2 à 5 minutes. Une telle durée est adaptée en fonction de l'aliment à précuire.

Dans le cas où le procédé est mis en oeuvre de manière continue, il est

5 préférable de préchauffer l'aliment avant la précuisson, et éventuellement après la précuisson, par élévation de la température entre environ 60°C et 100°C et préférentiellement entre 80°C et 100°C, afin d'empêcher la prise en masse des produits traités en vrac, et toute condensation à leur surface et de renforcer leur résistance mécanique.

10 Les aliments précuits objets de la présente invention, et en particulier ceux obtenus par le procédé décrit ci-dessus, présentent des propriétés viscoelastiques au moins équivalentes à celles des produits témoins, c'est-à-dire des produits cuits par les méthodes classiques, quelles que soient les conditions de réhydratation, c'est-à-dire aussi bien à l'aide d'eau froide qu'à l'aide d'eau à ébullition.

15 Cette caractéristique est particulièrement avantageuse car les produits précuits décrits dans l'état de la technique, ou mis dans le commerce, ne permettent pas d'obtenir par une immersion prolongée dans de l'eau froide des aliments présentant des qualités organoleptiques satisfaisantes, c'est-à-dire des qualités organoleptiques au minimum équivalentes à celles des produits obtenus par cuisson

20 traditionnelle sans précuisson.

Une telle caractéristique est très intéressante, en particulier dans le domaine de l'alimentation des collectivités.

En effet, les aliments selon la présente invention peuvent être mis à réhydrater par exemple durant la nuit dans de l'eau froide, puis rapidement réchauffés

25 par de la vapeur 3vant d'être servis. Ceci permet de réduire les temps de préparation et , du fait du réchauffement quasi extemporané des aliments, de répondre à la demande des consommateurs, sans pour autant avoir à préparer des grosses quantités d'aliments qui risquent d'être perdues si la demande est trop faible.

Les aliments selon la présente invention peuvent également être utilisés par le

?,o consommateur, à titre individuel. Dans ce cas, les aliments qui sont précuits, doivent simplement être réhydratés (jusqu'à 180% m.s. environ) puis réchauffés rapidement, psr exemple durant une minute dans un four à micro-ondes de puissance moyenne.

Ces aliments ainsi réchauffés présentent des caractéristiques culinaires remarquables, telles qu'une viscoélasticité élevée, une absence de collant et de

M délitescence.

Ils se distinguent en outre de ceux décrits dans l'état de la technique par une solubilisation moins importante de l'amidon lors de la réhydratation.

Les aliments précuits peuvent être mis sous leur forme finale, par tout moyen à la disposition de l'homme du métier, permettant l'obtention d'aliments consommables répondant aux critères définis ci-dessus. Ainsi, les aliments précuits peuvent être expansés par friture ou par traitement par de l'air chaud, afin de permettre l'obtention de beignets, de snacks ou de pellets.

La présente invention permet de préparer des pâtes alimentaires, présentant les qualités organoleptiques indiquées ci-dessus, à partir de diverses céréales, et non à partir de blé dur uniquement.

Le procédé selon l'invention peut être mis en oeuvre en particulier à l'aide d'un autoclave continu ou discontinu. Il peut néanmoins être mis en oeuvre à l'aide de tout autre appareil permettant d'obtenir les conditions physico-chimiques indiquées ci-dessus, éventuellement en continu. Les aliments selon la présente invention sont préférentiellement mis en forme avant d'être précuits. Une telle mise en forme peut être effectuée, dans le cas des pâtes alimentaires, à l'aide d'une extrudeuse ou d'un laminoir.

Les aliments précuits selon la présente invention peuvent aussi être obtenus par un procédé comprenant les étapes suivantes: - traitement desdits aliments ou de leurs matières premières 3fin de gélatiniser leur amidon, et

- traitement thermique desdits aliments à une température permettant la formation des complexes amylose lipide cristallins.

La première étape de ce procédé peut être effectuée entre 65°C et 100°C, dans de l'eau ou par de la vapeur sous pression atmosphérique.

La seconde étape peut être effectuée à une température comprise entre 1 20°C et 1 40°C environ avantageusement pendant le séchage du produit.

Ce procédé est particulièrement avantageux car il permet de limiter les dépenses énergétiques. La présente invention est illustrée sans pour autant être limitée par les exemples qui suivent et les dessins annexés dans lesquels:

La figure 1 représente une courbe d'évolution de l'épaisseur de l'échantillon réhydraté en fonction de 1 contrainte qui y est appliquée.

Les figures 2 et 3 illustrent les évolutions, respectivement de la compressibilité et de la recouvrance relative, en fonction de la température à laquelle

est mis en oeuvre le procédé selon l'invention, et en fonction du temps de réhydratation ( 2 et 3 heures).

Les figures 4 et 5 illustrent respectivement les évolutions de la compressibilité et de la recouvrance relative en fonction de la durée du traitement par le procédé selon l'invention à une température de 120°C et en fonction du temps de réhydratation ( 2 et 3 heures).

Les figures 6A à 60 sont des diagrammes d'analyse enthalpique différentielle de pâtes de blé dur n'ayant pas subi de précuisson (A) ou ayant subi des cuissons à des températures respectives de 100, 120 et 1 30°C (B, C et D). EXEMPLE 1 :

Obtention des aliments à base de blé dur selon l'invention.

Des pâtes à base de blé dur sont mises en forme à l'aide d'une presse. 800 g de semoule sont hydratés de manière à ce que la teneur en eau du mélange soit égale à 32% en poids de la matière humide (m. h.). La pâte est extrudée sous vide à travers une filière à spaghettis (diamètre/sec 1 ,5 mm) sous une pression de 10 Méga Pascals.

Les pâtes sont alors soumises à un traitement par de la vapeur saturée sous une pression de 0 à 3 Bars relatifs à une température comprise entre 100 et 1 40°C, pendant des durées comprises entre 1 et 10 min. Après traitement, elles sont séchées pour ramener leur teneur en eau à ] 2% m. h. Les produits secs sont ensuite réhydratés dans de l'eau froide (20°C) puis analysés.

Les méthodes d'analyse sont les suivantes:

1 °) Vitesse de réhydratation

La cinétique de réhydratation est définie comme le poids d'eau fixé par la pâte en fonction du temps de réhydratstion. Les indices de vitesse de réhydratation sont tι/2 (min), le temps nécessaire à fixer le poids en eau égal à la moitié du poids maximal d'eau fixée, et tiβo (min), le temps nécessaire à atteindre une teneur en eau équivalente à la pâte sèche cuite durant 7 minutes en eau bouillante (soit 1 80% m.s.). 2°) Capacité maximale de fixation d'eau

Le poids maximal d'eau pouvant être contenu dans la pâte réhydratée est noté Hmax (% m.s.). Ce paramètre a été mesuré en laissant reposer la pâte durant 2O heures dans l'eau froide (20°C). 3°) Viscoélasticité La viscoélasticité est mesurée à l'aide d'un viscoélastographe CHOPIN tel que décrit par FEILLET et al. ( 1977, The viscoelastograph: its use in the évaluation of the cooking value of durum wheat. 62nd Annual AACC meeting, 23-27 October, San Francisco). Les conditions utilisées sont celles décrites par Alary et al.( 1 978, Getreide, Mehl u. Brot, 32, 10, 276). Cinq brins de 4 à 5 cm de spaghetti sont découpés et conservés environ 60 min dans une boîte de Pétri en atmosphère saturée d'eau puis 2 cm sont prélevés sur chacun de ces brins et soumis à une charge de 500g. La variation d'épaisseur des échantillons est mesurée en fonction du temps pendant 40 secondes de compression et 2O secondes de relaxation.

A partir des valeurs E, eι et ez lues sur le viscoélastogramme (figure 1 ), on calcule les valeurs de la déformation totale à la compression [C= 100 x (E-eι)/E], qui rend compte de la tendreté ou compressibilité (par opposition à la fermeté), et les valeurs de la déformation recouvrable [R = 100 x (e2-e * )/(E-e* )] qui correspond à l'élasticité et l'indice de viscoélasticité (IV) calculé par l'équation (R/C) x 10. Ces valeurs sont issues de la moyenne des valeurs enregistrées sur cinq mesures. 4°) Analyse enthalpique différentielle (A. E.D)

Les mesures des endothermes de fusion sont réalisées de la manière décrite P3r MESTRES et al. (Gelation and Cristallisation of Main Starch after pasting, Drum drying or extrusion cooking, ]. of Cer. Sci., 1 988, 7, 1 23- 124) entre 10 et 160°C sur un appareil SETARAM DSC 121 . La cinétique de chauffage est de 3°C/min. La capsule échantillon contient 20 mg de produit lyophilisé et broyé et 100 mg d'eau. La capsule de référence contient 1 20 mg d'eau. Résultats:

La capacité de fixation d'eau de la pâte précuite augmente de 1 80 à 400% m.s., lorsque la température du traitement s'accroît de 100 à 1 40°C. Un traitement

3u moins égal à 100°C est nécessaire et suffisant pour obtenir un taux de réhydratation comparable à celui de la pâte sèche témoin ayant subi une cuisson de 7 minutes (soit 1 80% m.s.).

La vitesse de réhydratation est indépendante de l'intensité du traitement hydrothermique. C'est pourquoi une durée d'immersion d'environ 2 h 30 min est nécessaire pour que les produits atteignent un taux de réhydratation équivalent à celui de la pâte témoin. Après immersion et réhydratation pendant 3 heures dans de l'eau froide, seules les pâtes traitées à des températures supérieures à 1 20°C présentent des propriétés viscoelastiques (mesurées à l'aide du viscoélastographe) comparables à celles des pâtes témoins (compressibilité = 60, recouvrance relative = 30).

Les figures 2 à 5 illustrent l'incidence de la température et de la durée du traitement hydrothermique sur les propriétés viscoelastiques des pâtes alimentaires ainsi que la durée de réhydratation.

Les traitements supérieurs à 1 30°C et de longue durée entraînent une modification sensible de la coloration des produits (brunissement, développement d'une nuance rouge). Lorsque les pâtes alimentaires sont mises à cuire dans l'eau bouillante, les produits traités à 1 20°C manifestent toujours des propriétés viscoelastiques supérieures à celles de la pâte témoin non traitée qui elle-même possède des propriétés viscoelastiques supérieures à une pâte traitée à 1 00°C.

Les pics du diagramme d'analyse enthalpique différentielle de la figure 6 se caractérisent par les températures de début et de fin de pic, la température du sommet (ou température du pic) et l'aire du pic (ou enthalpie). Ils sont les suivants:

G = pic de fusion des cristallites du grain d'amidon (gelatinisation).

M2 = pic de fusion de complexes amylose-lipide smorphes.

M3= pic de fusion de complexes amylose-lipide cristallins.

La présence d'un pic M3 coïncide avec des propriétés organoleptiques améliorées.

Les courbes A à D correspondent respectivement à une absence de précuisson (A), et des précuissons à 10O°C, 120°C et 1 0°C.

Le taux de gelatinisation est apprécié par le taux de fusion F défini par rapport au pic G par la formule suivante:

F = (ΔHO - ΔHm) /ΔHO

ΔHO = Enthalpie de gelatinisation de l'amidon de la pâte fraîche (4,5 j/g - température du pic G vers 60°C)

ΔHm = enthalpie de gelatinisation de l'amidon de l'échantillon considéré (sire du pic G).

Conduite en excès d'eau, l'analyse enthalpique différentielle fournit les résultats suivants: A = Le grain d'amidon géiatinisé (pic G) et des complexes amorphes se forment; les complexes amorphes fondent vers 90°C (pic M2).

B = Les complexes formés pendant la précuisson ou pendant l'analyse fondent (pic M2).

C = Les complexes amorphes formés pendant la précuisson ou pendant l'analyse fondent (pic M2).

Les complexes cristallins formés pendant la précuisson fondent (pic M3 dont la température est supérieure à 100°C).

D = Les complexes cristallins formés pendant la précuisson fondent (M3) mais la quantité de complexes cristallins est supérieure à celle observée sur la courbe C, car les complexes amorphes sont presque inexistants: la quasi totalité des lipides disponibles est mobilisée dans des complexes cristallins. EXEMPLE 2

Comparaison entre des aliments à base de blé dur précuits selon l'invention et des aliments précuits disponibles dans le commerce.

Les produits précuits selon l'invention ont été obtenus comme décrit dans l'exemple 1 , à la seule différence que les traitements hydrothermiques sont effectués par de la vapeur sous pression à 1 20 et 1 30°C pendant 2 min.

Ces produits précuits ont alors été réhydratés et comparés avec des produits précuits disponibles dans le commerce ayant subi le même type de réhydratation.

L'influence du mode de réhydratstion des produits précuits selon la présente invention est résumée dans le tableau I. La comparaison des résultats fait nettement ressortir l'intérêt d'un traitement thermique à haute température sur la qualité des pâtes alimentaires. De remarquables propriétés viscoelastiques sont conservées pour tous les modes de réhydratation.

Les résultats des analyses instrumentales sont confortés par ceux des anslyses sensorielles qui fournissent d'excellentes notes aussi bien pour l'état de surface, le collant et la texture.

Des essais de réhydratation pendant toute une nuit à 4°C de spaghetti traités à 1 20°C ont montré une diminution de leurs propriétés viscoelastiques. Néanmoins les produits ainsi préparés retrouvent d'excellentes propriétés viscoelastiques après avoir été plongés une minute dans de l'eau bouillante. Enfin, une étude comparative par analyse sensorielle (groupe de 6 personnes) a été réalisée entre les produits traités pendant 2 min à 1 30°C et des pâtes alimentaires précuites actuellement commercialisées (Tableau II). Bien que des différences entre les formats aient entraîné des écarts entre les durées de réhydratation, les résultats regroupés dans le tableau ci-après montrent que le produit selon Is présente invention est jugé comme nettement plus ferme et plus élastique que l'ensemble des produits commerciaux. Au cours de ces analyses sensorielles, le produit traité à 1 30°C a même parfois été jugé excessivement ferme, à la limite du cassant, par certains dégustateurs. Ce phénomène semble être relié à la rétrogradation de

l'amidon. Le simple fait de plonger les pâtes quelques instants dans l'eau bouillante suffit à leur redonner leur viscoélasticité.

EXEMPLE 3 : Obtention de pâtes précuites à base de blé tendre.

800 g de farine de blé tendre sont hydratés à 33% mh, additionnés ou non de lipides (0,5% ou 1 %), mélangés pendant 20 minutes, extrudés sous vide à travers un moule sous une pression de 10 MPa afin d'obtenir des spaghettis de 1 ,5 mm de diamètre.

Les produits ainsi mis en forme sont précuits par injection de vapeur sous une pression de 0 à 2 Bars relatifs. Ils sont ensuite séchés ( 12% m. h.). Leur qualité culinaire est alors évaluée d'après l'évolution de leur état de surface, de leur indice de viscoélasticité (I.V.), et de l'épaisseur des brins (par le rapport E/E o : épaisseur de la pâte après cuisson/épaisseur de la pâte initiale) pendant une cuisson en eau bouillante. Pour référence, une pâte de blé dur de qualité acceptable cuite « normalement» présente un état de surface faiblement délitescent, faiblement collant et un indice de viscoélasticité d'environ 10 après 8 minutes de cuisson en eau bouillante et d'environ 7 après 1 3 minutes de cuisson. Le tableau III résume les résultats obtenus.

Sans traitement de précuisson ou après un traitement de précuisson sous pression atmosphérique ( 100°C), la pâte de blé tendre cuite en eau bouillante (cuisson 8 minutes) ne présente aucune viscoélasticité. Elle est collante et très délitescente.

Le traitement de précuisson à 1 30°C confère à la pâte un indice de viscoélasticité acceptable. Les pâtes deviennent faiblement collantes et présentent un bon état de surface.

Les pâtes additionnées en lipides présentent des indices de viscoélasticité très élevés après 8 minutes de cuisson, qui sont encore acceptables après 5 minutes de surcuisson. L'addition de lipides améliore également le collant et l'état de surface. En prolongeant la cuisson jusqu'à 1 3 minutes, les produits additionnés de lipides

conservent un indice de viscoélasticité acceptable, respectivement de 4,0 et 7,0 pour une addition de 0,5 et 1 % de lipides.

EXEMPLE 4 : Obtention de pâtes précuites à base d'un mélange de farine de blé tendre (30 %) et de farine de maïs (70%), additionnées en lipides (0,5%). La farine de blé tendre, additionnée en lipides, est hydratée à 33% mh.

La farine de maïs est hydratée à 45% mh, puis soumise à un traitement thermique à la vapeur à 100 °C (afin de gelatiniser l'amidon et faciliter la mise en forme).

Le mélange de farine de blé tendre et de farine de maïs est mélangé 1 5 minutes sous vide puis extrudé sous vide (pression d'extrusion : 10 MPa).

Les produits ainsi mis en forme sont précuits par injection de vapeur sous pression. Ils sont ensuite séchés ( 1 2% mh).

Leur qualité culinaire est alors évaluée.

Le tableau III résume les résultats obtenus. Les pâtes non précuites ou précuites à une température inférieure à 120°C ont un état de surface moyen. Elles ne présentent pas de viscoélasticité après cuisson.

Les pâtes précuites à une température au moins égale à 120°C ont un état de surface au-dessus de la moyenne et ne sont pas collantes. Leur indice de viscoélasticité (IV) est élevé et est maintenu après surcuisson (I.V. ≈ 7,0 pour 1 3 minutes de cuisson).

EXEMPLE 5: Obtention de pâtes précuites fabriquées uniquement à partir de farine de maïs.

La farine de maïs est hydratée à 45% mh, soumise à un traitement thermique à la vapeur à 100°C (afin de gelatiniser l'amidon et permettre la mise en forme), mélangée 1 5 minutes sous vide puis extrudée sous vide (pression d'extrusion: l O.MPa).

Les produits ainsi mis en forme sont précuits par injection de vapeur sous pression, ils sont ensuite séchés ( 12% mh). Leur qualité culinaire est alors évaluée.

Les résultats sont résumés dans le tableau III.

Sans traitement de précuisson, la pâte « fond » dans l'eau de cuisson (en effet, elle absorbe de l'eau mais le rapport E/Eo reste très proche de 1 . Il devient même inférieur à 1 après surcuisson).

Le traitement de précuisson ( 1 30°C) confère à la pâte une résistance à la cuisson en eau bouillante (la dissolution dans l'eau de cuisson est très diminuée, comme le montre l'augmentation de l'épaisseur des brins) et des propriétés viscoelastiques acceptables sont obtenues (IV = 7,8).

TABL EAU I

Témoin non Traitement Traitement

Mode de Caractéristiques traite 2min à 100°C 2min à 120°C rehydratation mesurées 3 h temps rehydratation 2 h 2 h 45 blanche blanche blanche couleur

ES=7 , Text=2 ES=8 , TeM=3 ES=9 , Text=5

Eau froide note sensorielle 2 17

1 60 2 08 4°C é paisseur spaghetti 41 9

64 5 50 3 compressibilit é 53 3

0 37 0 élasticité < l Oh dur é e max rehydratation l h40 temps rehydratation l h l 5 l hl S blanche jaune clair jaune clair couleur ES=9 , Text=6

ES=9 , Text=2 ES=9 , Text=3

Eau froide note sensorielle

1 63 2 10 2 09 20°C épaisseur spaghetti compressibilité 73 6 57 7 38 5

4 6 26 3 78 4 élasticité 5h dur é e max rehydratation 2h30 2h 40 temps rehydratation 25 rrun 25 min 25 min blanche j aune clair j aune clair couleur

ES=8 , Text=2 ES=9 , Text= 4 ES=9 ,Text=8 eau chaude note sensorielle

1 72 2 13 2 12 (60°C°) épaisseur spaghetti compressibilité 73 2 50 5 34 3

3 4 7 74 7 élasticité durée max réhydratation l h 2h 4h temps rehydratation 7 rrun 7 rrun 30 7 mm claire j aune j aune couleur

ES=7 , Text=7 5 ES--- 7 . Text=8 ES=7 , Text=9 eau note sensorielle

2 1 8 2 16 2 14 bouillante é paisseur spaghetti

46 2 48 S 40 3

( I O0°C) compressibilité

56 4 51 2 67 2 élasticité 21 mm dur é e max rehydratation 20 mm

ES - Eta t de sur face TPXT ≈ Tex ture

FEUILLE DE REMPUCEMENT (REGLE 26)

TABLEAU II

Durée de Etat de surface Collant Texture en bouche réhydratation

Produit INRA 3 h très bon absent très bon traité 2 min à

1 30°C (format spaghetti)

BUITONI 1 h très bon absent mauvais

MACCHERONI

COTTURA RAPIDA produit précuit

Coquillettes 30 mn très bon absent moyen

PA ZANI

«MAESTRIA»

(épaisseur 0, 7mm) produit précuit

Macaroni 1 h très bon absent moyen

MONOPRIX « Vite prêt » (épaisseur

0,6 mm) produit précuit

TABLEAU

Cuisson 8 min

IV E/E_

Blé tendre non traité 0,8 1,34

100°C 1.2 1,41

130°C-3 min 5.4 1.36

Blé tendre non traité 1.2 1.33

0,5% lipides 100°C 1.1 1.38

130°C-3 min 12.0 1.39

Blé tendre non traité 1.2 1.32

1 % lipides 100°C 1.2 1.33

1 0°C-3min 15.2 1.31

Maïs/blé tendre non traité 0.7 1.31

0,5% lipides 100°C 0.5 1.35

120°C-3min 13.0 1.33

Maïs non traité 0.5 1.03

130°C-3 min 7.8 1.17

IV: indice de viscoélasticité E/Eo: épaisseur de la pâte après cuisson/épaisseur de la pâte sèche