L'invention concerne une semelle de chaussure notamm p37 notamment destinée aux chaussures de sport tel celles de football ou de rugby, et éventuellement de golf ou de montagne.

Il existe déjà des semelles à embases comportant un unique trou taraudé pour y visser un crampon, sur les chaussures de football et de rugby.

On peut ainsi remplacer les crampons quand ils sont usés ou quand la nature du terrain l'exige: de petits crampons pour les terrains secs et durs et de grands crampons pour les terrains mouillés et mous. Ces crampons en métal ou en plastique sont normalisés.

Cette conception des semelles présente plusieurs inconvénients. La semelle est fabriquée dans un plastique rigide de façon à pouvoir supporter les trous taraudés. Le poids de l'individu étant rapporté à la surface de contact des crampons avec le sol, le pied subit des pressions importantes en des points localisés, dont le positionnement sous le pied est constant dans le temps. Le port de ces chaussures est donc inconfortable, voire blessant.

Par ailleurs la répartition du poids sur la plante du pied n'est pas la même pour tous les individus et les trous taraudés des embases de la semelle ont des positions figées qui peuvent ne pas convenir pour une stabilité optimale.

L'invention a pour but de remédier aux inconvénients ci-dessus et concerne à cet effet une semelle de chaussure, comportant des embases multitaraudées, en plusieurs points de sa face d'usure, les trous taraudés d'une embase étant destinés à y visser un crampon.

Selon une caractéristique intéressante, la distance entre deux trous taraudés d'une même embase est inférieure au rayon du corps de crampon, par rapport à son axe principal, l'axe de vissage.

Selon un autre mode de réalisation préférentiel, les embases sont le long de la périphérie de la semelle, et le bord extérieur desdites embases, proche de la périphérie est à une distance inférieure à 1 cm de celle-ci.

Selon une variante de réalisation, le semelle de chaussure comporte deux embases dans la zone de talon et quatre à six embases dans la zone de patin de semelle, réparties en nombre de part et d'autre de l'axe principal de la semelle.

Selon une autre variante de réalisation, chaque embase comporte deux trous taraudés destinés à la fixation des crampons.

Selon une caractéristique intéressante, la droite déterminée par le centre des deux trous taraudés d'une même embase est parallèle à +15° à la tangente au point le plus proche de la périphérie de la semelle.

L'invention concerne aussi un obturateur, comportant une rondelle perforée de forme générale cylindrique de section circulaire, elliptique ou polygonale,

- dont la distance entre le centre de la perforation, qui est aligné sur l'axe du trou taraudé, et la génératrice dudit cylindre la plus éloignée dudit axe, distance confondue avec le rayon dans le cas d'une section circulaire et d'une perforation centrée, est supérieure à la distance maximale entre deux trous taraudés d'une même embase additionnée du rayon d'un trou taraudé,

- et dont le diamètre de la perforation permet d'y introduire le pas de vis du crampon.

Selon un mode de réalisation préférentiel, l'obturateur comporte sur l'une des faces de la rondelle des doigts venant s'enficher dans les trous taraudés libres des embases, quand le crampon est vissé, afin de les obstruer.

Selon un autre mode de réalisation préférentiel, la rondelle comporte autant de doigts qu'il y a de trous taraudés dans l'embase, moins un doigt correspondant au trou qui est utilisé pour la fixation du crampon.

D'autres caractéristiques et avantages ressortiront de la description ci-après des dessins annexés dans lesquels:

- la figure 1 est une vue de la face d'usure de la semelle sans les obturateurs et sans les crampons illustrant le principe des embases multitaraudées selon l'invention,

- la figure 2 et la figure 2 bis sont des vues de profil de la figure 1 dans lesquelles les crampons sont placés à des positions différentes

illustrant le principe du réglage selon 1'invention.

- la figure 3 est une coupe selon A-A' d'une embase multitaraudée illustrant le principe des embases ultitaraudées et de l'obturateur selon l'invention.

- la figure 4 est une vue de dessous, par rapport à l'orientation verticale de la figure 3, de l'insère bitaraudage.

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La semelle de chaussure conforme à l'invention et telle qu'illustrée, à titre d'exemple, sur les figures 1 à 4 est notamment destinée aux chaussures de sport comportant des crampons comme les chaussures de football, les chaussures de rugby, voire les chaussures de golf.

Les figures 1, 2 et 2 bis présentent la semelle 1 selon l'invention. Cette semelle comporte sur sa face d'usure 11 des embases 16 disposées symétriquement par rapport à son axe principal, lequel traverse la zone de talon 13, la cambrure 14 et le patin de semelle 15.

On disposera en général sur des chaussures de football ou de rugby au moins deux embases 16 dans la zone de talon 13 et au moins quatre embases 16 dans la zone de patin de semelle 15.

Dans le mode de réalisation non limitatif présenté, les embases 16 comportent deux trous taraudés 21 pour un réglage de la position du crampon 3 à deux positions.

Ces embases 16 sont plus larges que les embases

classiques connues à un trou taraudé, la répartition du poids sur lesdites embases selon l'invention est donc meilleure.

Ces embases bitaraudées 16 sont réparties à proximité de la périphérie de la semelle 1. On considère que pour une bonne stabilité, le centre de la section, dans le plan de la semelle d'usure 11, d'un trou taraudé 21 doit être distant de moins de 2 cm de la périphérie de la semelle 1 en son point le plus proche dudit centre, donc que le bord 17 de l'embase doit être distant de moins de 1 cm de ce même point.

Dans le plan de la semelle, la droite A-A' passant par les centres des deux trous taraudés 21 d'une même embase 16 est approximativement parallèle à la tangente à la périphérie de la semelle 1 en chaque point le plus proche de chacun desdits centres. On considère qu'une approximation convenable pour une bonne stabilité et une bonne efficience des réglages selon le type de chaussure est de ±15°.

Ces embases multitaraudées 16 permettent de visser les crampons 3 en différents points de la semelle, adaptés à la répartition du poids propre à chaque individu. Cette utilisation est exposée figure 2 et figure 2 bis, qui exposent deux réglages différents des crampons 3. De la sorte les crampons 3 peuvent aussi être remplacés en cas d'usure ou en cas de changement de qualité du terrain.

Les figures 3 et 4 exposent le détail d'une embase 16 et le principe de l'obturateur 4 selon l'invention. Une pièce métallique 2 dite insère taraudage comporte les deux trous taraudés 21. Cette pièce est prise dans la semelle intérieure 12, généralement en plastique, lors du moulage de celle-ci. Elle est ensuite prise dans sa

partie inférieure par la semelle d'usure 11, elle aussi généralement réalisée en plastique, lors du moulage de cette dernière.

Cet insère bitaraudage 2 comporte un bord supérieur recourbé 22 sur tout ou partie de sa périphérie qui permet une meilleure résistance à l'arrachement. On pourrait aussi envisager d'autres formes de réalisation non représentées de l'insère bitaraudage 2 avec des épines sur sa surface extérieure qui aideraient à maintenir encore mieux celui-ci dans l'épaisseur de la semelle 1, 11, 12.

Le crampon 3 comprend un corps 31 et une vis 32 dont les dimensions permettent le serrage dans l'un des trous 21 de l'embase bitaraudée 16.

Eventuellement, la distance entre deux trous taraudés 21 d'une même embase 16 est inférieure au rayon du corps de crampon 31, par rapport à son axe principal, l'axe de vissage, de façon à ce que le crampon 3 vissé dans un trou taraudé 21 obstrue l'autre trou taraudé 21 de la même embase 16.

Dans ce cas, comme dans le cas où ladite distance est supérieure au rayon du corps de crampon 31, on peut prévoir un obturateur dont la fonction est triple: obstruer le trou taraudé 21 libre, faire office de renfort pour obtenir* un serrage des crampons 3 optimal, faire office d'amortisseur des chocs.

A cet effet, l'obturateur 4 est formé d'une rondelle

41 perforée dont la perforation 43 a pour objet de passer la vis 32 du crampon 3 tout en restant maintenu au dessus du corps 31 du crampon de façon à se

positionner entre le corps 31 et l'embase 16 lors du serrage.

La rondelle 41 a une forme cylindrique de section circulaire, elliptique, polygonale ou autre. La distance entre le centre de la perforation 43 et la génératrice la plus éloignée de celui-ci, ou rayon dans le cas d'une section circulaire dont la perforation 43 est centrée, est supérieure à la distance maximale entre deux trous taraudés d'une même embase additionnée du rayon d'un trou taraudé.

Par ailleurs, cet obturateur 4 comporte sur la face supérieure de la rondelle 41, face en contact avec l'embase 16 opposée à la face en contact avec le corps du crampon 31, des doigts 42 venant s'enficher dans les trous taraudés 21 libres des embases, quand le crampon 3 est vissé, afin de les obstruer. Selon la figure 3, l'obturateur 4 comporte un doigt 41 qui s'enfiche dans le trou taraudé libre 21, l'autre trou taraudé 21 étant en regard avec la perforation 43 à travers laquelle passe la vis 32 du crampon 3, vissée dans ce dernier trou taraudé 21.

La semelle de chaussure 1 et l'obturateur 4 selon l'invention permettent de réaliser des chaussures à crampons plus confortables car les pressions exercées sur le pied sont moins localisées et plus stables car réglables en fonction de la répartition du poids de l'individu sur ses pieds.

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