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Patent Searching and Data


Title:
SHOE WITH A REMOVABLE INTERCHANGEABLE HEEL AND VARIABLE CURVATURE
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2014/181058
Kind Code:
A1
Abstract:
The shoe with a removable heel comprises an insole (1) and a removable heel (2) arranged to be rigidly and removably assembled with a rear part (11) of the insole. The heel is linked to an arch (4) extending in a longitudinal direction from the insole and engaging with guide means located in said central part (12) and rigidly connected to the insole, the arch having a longitudinal profile predefined so as to adapt the curvature of the insole in said central part on the basis of the height of the heel, and the guide and retaining means (51, 321) are concealed by a central part of the sole (9).

Inventors:
GUENOUN GREGORY ELIE (FR)
Application Number:
PCT/FR2014/051045
Publication Date:
November 13, 2014
Filing Date:
May 01, 2014
Export Citation:
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Assignee:
GUENOUN GREGORY ELIE (FR)
International Classes:
A43B13/36; A43B13/38; A43B13/41; A43B21/39; A43B21/42
Foreign References:
US20070256330A12007-11-08
US1842017A1932-01-19
US20060075662A12006-04-13
US2795866A1957-06-18
EP1946665A12008-07-23
US20110119954A12011-05-26
US4835884A1989-06-06
FR2907318A12008-04-25
Attorney, Agent or Firm:
ACTALIUM (FR)
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Claims:
REVENDICATIONS

1. Chaussure à talon amovible comportant

une première de montage (1) et une tige (10) fixée à la première de montage, la première de montage ayant une partie centrale (12) flexible pour pouvoir adapter sa cambrure à la hauteur du talon,

- un talon amovible (2), agencé pour pouvoir être fixé sous une partie arrière (13) de la première de montage et former avec ladite partie arrière (13) un assemblage rigide désolidarisable,

- une semelle (9) fixée sous la première de montage en avant du talon, pour recouvrir une partie avant (11) de la première de montage et comportant une partie arrière (92) pour recouvrir une partie centrale (12) de la première de montage, située entre la partie avant et le talon,

le talon étant par ailleurs lié à un cambrion (4) s' étendant selon une direction longitudinale de la première de montage et s' engageant sans jeu sensible transversalement à ladite direction longitudinale avec des moyens de guidage et de maintien (51, 321) situés dans ladite partie centrale (12) et solidaires de la première de montage, le cambrion ayant un profil longitudinal prédéterminé de manière à adapter la cambrure de la première de montage dans la dite partie centrale en fonction de la hauteur du talon,

lesdits moyens de guidage et de maintien étant enrobés dans une enveloppe (6) en matériau souple solidairement liée à la première de montage et laissant un libre passage pour l'insertion du cambrion (4) dans lesdits moyens de guidage,

lesdits moyens de guidage et de maintien, et ladite enveloppe, étant dissimulés par la partie arrière (92) de la semelle.

2. Chaussure selon la revendication 1, caractérisée en ce que les moyens de guidage recevant la partie avant du cambrion comportent une pluralité de pièces de guidage (51, 321) solidaires de la première de montage et réparties selon la direction longitudinale en étant espacées l'une de l'autre, chaque pièce de guidage comportant un perçage (511, 322) de forme adaptée pour permettre une insertion sans jeu du cambrion (4) . 3. Chaussure selon la revendication 2, caractérisée en ce que chacune des pièces de guidage (51, 321) s'étend transversalement à la direction longitudinale sur une majeure partie de la largeur de la première de montage (1) ·

4. Chaussure selon la revendication 2 ou 3, caractérisée en ce qu'un guide (512) relie les perçages (511, 322) des différentes pièces de guidage de la première de montage, le guide déterminant un passage de forme interne correspondant à la forme de la section du cambrion (4), et ayant une souplesse suffisante pour s'adapter aux différentes courbures de la première de montage . 5. Chaussure selon la revendication 4, caractérisée en ce que le guide (512) et les pièces de guidage (51, 321) sont réalisés d'une seule pièce de matière plastique . 6. Chaussure selon la revendication 4, caractérisée en ce que les pièces de guidages sont réalisées en matière plastique surmoulée sur le guide par injection.

7. Chaussure selon l'une quelconque des revendications 4 à 6, caractérisée en ce que l'enveloppe en matériau souple est surmoulée sur les pièces de guidages et le guide.

8. Chaussure selon la revendication 1, caractérisée en ce que lesdits moyens de guidage et de maintien comportent un guide intégré dans ladite enveloppe, par exemple par surmoulage de l'enveloppe sur ledit guide, pour le guidage du cambrion. 9. Chaussure selon la revendication 1, caractérisée en ce que la partie arrière (13) de la première de montage comporte un ensemble de fixation (3) pour fixer le talon, l'ensemble de fixation étant solidarisé sur la première de montage à l'aplomb du talon et comportant d'une part des moyens (71 ; 24, 25) de fixation du talon et d'autre part, vers l'avant, une pièce de guidage arrière (321) comportant un perçage (322) de forme adaptée pour permettre l'insertion du cambrion et en alignement avec les moyens de guidage (51) de la zone centrale (12) de la première de montage.

10. Chaussure selon la revendication 9, caractérisée en ce que l'ensemble de fixation (3) comporte

- un insert d'embase (32) s' étendant sensiblement selon le plan de la partie arrière (11) de la première de montage, recouvrant au moins partiellement ladite partie arrière, et intégrant la pièce de guidage arrière (321), et

une embase (31) située sous ladite partie arrière, assemblée rigidement avec l' insert d'embase en enserrant entre eux la première de montage, et portant les moyens (71 ; 24,25) de fixation du talon.

11. Chaussure selon la revendication 9, caractérisée en ce que le cambrion (4) est lié au talon (2) par une liaison pivot ayant un axe (A) situé vers l'avant du talon, la liaison pivot étant agencée de manière que, après que le cambrion (4) soit inséré dans les moyens de guidage (51, 321) de la première de montage, le talon puisse pivoter vers la partie arrière de la première de montage jusqu'à se plaquer sous cette partie arrière et s'y ancrer, directement suite au pivotement ou suite à un coulissement complémentaire, grâce aux moyens de verrouillage (71, 73 ; 75, 76), tout en immobilisant une partie d'extrémité arrière (43) du cambrion par rapport au talon.

12. Chaussure selon la revendication 9, caractérisée en ce que la partie d'extrémité arrière du cambrion est formée d'une languette (43) qui s'étend vers l'arrière à partir de l'axe (A) du pivot et qui est agencée de manière que ladite languette soit bloquée entre le talon et la partie arrière de la première de montage lors de l'ancrage du talon sur ladite partie arrière. 13. Chaussure selon la revendication 9, caractérisée en ce que les moyens de fixation comportent au moins un pion (71) solidaire de l'ensemble de fixation (3) et s' étendant vers le bas et le talon comporte au moins une plaque de verrouillage (73) pivotante associée audit pion, la plaque de verrouillage s' étendant selon une direction transversale à celle du pion et étant rappelée vers une position de base par des moyens de rappel élastique (74), la plaque de verrouillage comportant un trou (731) de passage du pion et étant agencée de manière à coopérer en arc-boutement sur le pion lorsque ladite plaque de verrouillage est insérée sur le pion suite au pivotement du talon vers la partie arrière de la première de montage. 14. Chaussure selon la revendication 13, caractérisée en ce qu'une membrane de compression (23) en matériau compressible est située entre l'ensemble de fixation (3) et le talon (2) .

15. Chaussure selon la revendication 12, caractérisée en ce que le cambrion (4) est monté pivotant sur une plaquette de fixation (22) lié au talon, avec un jeu prédéterminé au niveau de l'axe de pivot ((A), la languette arrière (43) du cambrion coopérant avec la plaquette de fixation (22) selon un plan d'appui oblique (222, 431) et la zone (46) de la partie avant (45) du cambrion située au niveau de la pièce de guidage arrière (321) présentant une obliquité (461) de sens inverse à celle de la languette, dans un agencement propre à assurer une suppression des jeux entre le cambrion (4) et la pièce de guidage arrière, pour assurer un rattrapage de jeu entre le talon et l'ensemble de fixation.

16. Chaussure selon la revendication 12, caractérisée en ce que le talon (2) est lié à la première de montage (1) par un système de guidage coulissant (24, 25), et un verrou (75) assure l'immobilisation du talon par rapport à la première de montage après assemblage.

Description:
Chaussure à talon amovible interchangeable et cambrure

variable

La présente invention concerne des chaussures à talon amovible et cambrure variable, plus particulièrement des chaussures pour femmes avec un talon totalement amovible et interchangeable, qui peut être démonté et remonté simplement et rapidement sans besoin d'outil. L'invention vise notamment à permettre un changement aisé de talon pour adapter la hauteur de la chaussure selon les besoins, tout en conservant le même chaussant, ce qui nécessite donc également une adaptation de la cambrure.

Il est rappelé qu'une chaussure comporte de manière générale trois parties :

- la tige qui est constituée du dessus apparent et de sa doublure interne et des renforts éventuels,

- la première de montage, constituée de plusieurs couches, sur laquelle la tige est fixée, généralement par collage et/ou couture et qui, ainsi assemblée avec la tige et complétée par la première de propreté qui la recouvre, détermine le volume intérieur recevant le pied, - la semelle qui vient se fixer sous la première de montage, généralement sur toute la surface de celle-ci, en insérant entre elles le bord inférieur de la tige, en partie rabattu sous la première.

Le talon, vers l'arrière de la chaussure est généralement fixé sous la semelle ou intégré avec celle- ci. De ce fait, le plus couramment, seule la partie avant de la semelle est en contact avec le sol, le talon assurant le contact avec le sol à l'arrière de la chaussure, et une partie intermédiaire de la semelle, entre la partie avant et le talon, est surélevée et normalement sans contact avec le sol.

Le talon joue un rôle esthétique indéniable, principalement pour les chaussures escarpins pour femme. De plus, le talon répond également à un besoin de stabilité et d'aide à la marche. Le talon est le plus souvent réalisé dans des matières plastiques dures et résistantes aux chocs et aux compressions (ABS ou polystyrène) .

La première de montage constitue en quelque sorte le châssis de la chaussure et, afin de renforcer la rigidité de ce châssis, on utilise couramment un cambrion, qui est une pièce rigide conformée selon le galbe souhaité de la première de montage et fixée à celle-ci au niveau de la voûte plantaire. La partie intermédiaire de la semelle est située sensiblement au même niveau. Le cambrion évite une déformation du galbe, ou cambrure du profil de forme, et permet de ce fait un bon maintien de la partie arrière du pied et une bonne stabilité du talon. Il peut être constitué d'acier, de bois ou de plastique rigide, en fonction du type de chaussure, de son utilisation et de la hauteur du talon.

On connaît déjà depuis longtemps des chaussures à talons amovibles, généralement destinées à permettre d'utiliser différents talons adaptés à l'utilisation prévue des chaussures. Par exemple, US2795866 décrit une chaussure à talon remplaçable, dans laquelle le talon est assemblé avec la tige par un système de glissière agencé sous la première de montage, et avec un verrou pour bloquer le talon sur cette glissière.

On connaît aussi des chaussures à talons amovibles, destinées à permettre d'utiliser différentes hauteurs de talon avec une même tige. Du fait de ces différentes hauteurs de talon, il est prévu pour chaque hauteur de talon un cambrion ayant un galbe adapté à cette hauteur.

Ainsi, US2006075662 montre une chaussure à talon amovible, dans laquelle le talon est formé d'une pièce avec le cambrion, dont la forme est adaptée à la hauteur du talon. La partie arrière de la première de montage, à l'aplomb du talon, est pivotante par rapport à la partie avant de la première, et comporte un bossage adapté pour s'insérer dans un logement prévu à l'extrémité supérieure du talon. Par ailleurs, un logement longitudinal est ménagé dans la première de montage ou entre la première de montage et la semelle, pour recevoir le cambrion. Pour mettre en place le talon, on insère le cambrion dans ledit logement longitudinal, puis on rabat la partie arrière pivotante de la première de montage pour insérer le bossage dans le logement du talon jusqu'à 1 ' encliqueter par un verrou à ressort. Ce système nécessite donc une première de montage avec une partie arrière articulée, qui peut créer un inconfort au niveau de la charnière d'articulation et qui de plus, nuit à une bonne rigidité de la liaison, en particulier en torsion, entre la partie avant de la chaussure et le talon, puisque seul le cambrion assure cette liaison. De plus encore, c'est la charnière de la première de montage qui doit supporter à elle seule tous les efforts susceptibles de s'exercer dans le sens longitudinal entre la partie avant et le talon. Et enfin, la nécessité du mouvement pivotant de la partie arrière de la première de montage, avec la partie arrière de la tige, implique que la tige soit adaptée pour permettre ce pivotement.

US20070256330 montre aussi une chaussure à talon amovible dans laquelle le talon est articulé sur un cambrion, lequel est inséré dans un logement aménagé dans un élément flexible disposé sous la tige de la chaussure, puis le talon est verrouillé sur une partie arrière de cet élément flexible. Pour permettre l'insertion du cambrion, cet élément flexible est épaissi dans la partie intermédiaire et arrière, et pour permettre la flexion de la partie intermédiaire épaissie, en fonction des différentes cambrures possibles, cette partie épaissie est crantée de manière à lui donner une capacité de déformation requise. Un inconvénient d'une telle chaussure est que la surépaisseur formée par cet élément flexible est très visible dans la partie intermédiaire et la partie arrière de la chaussure, ce qui nuit à l'esthétique de la chaussure. Un autre inconvénient est que les crans sont visibles sous la chaussure et nuisent également à l'esthétique. Un autre inconvénient encore est que la cambrure est déterminée par la flexion de cet élément flexible, à un niveau situé relativement bas, et donc éloigné de la face supérieure de la première de montage, ce qui peut entraîner un manque de rigidité au niveau de cette surface supérieure sur laquelle repose le pied de l'utilisatrice.

La présente invention a pour but de résoudre les problèmes évoqués ci-dessus, et vise en particulier à proposer une chaussure gardant un aspect esthétique marqué, malgré les moyens mis en œuvre pour permettre son adaptabilité à différentes hauteurs de talon. Elle vise aussi à fournir une chaussure à talon amovible ayant le même confort qu'une chaussure classique, quelle que soit la hauteur du talon utilisé. Et elle vise encore à proposer un nouveau système d'assemblage d'un talon amovible sur une chaussure, qui soit de manipulation simple et rapide, le remplacement d'un talon par un autre pouvant s'effectuer pratiquement sans besoin de se déchausser.

Avec ces objectifs en vue, l'invention a pour objet une chaussure à talon amovible comportant

- une première de montage et une tige fixée à la première de montage, la première de montage ayant une partie centrale flexible pour pouvoir adapter sa cambrure à la hauteur du talon,

- un talon amovible, ce dernier étant agencé pour pouvoir être fixé sous une partie arrière de la première de montage et former avec ladite partie arrière un assemblage rigide désolidarisable, - une semelle fixée sous la première de montage en avant du talon, pour recouvrir une partie avant, d'appui au sol, de la première de montage et comportant une partie arrière pour recouvrir une partie centrale de la première de montage, située entre la partie avant et le talon .

Le talon est par ailleurs lié à un cambrion s' étendant selon une direction longitudinale de la première de montage et s' engageant, sans jeu sensible transversalement à ladite direction longitudinale, avec des moyens de guidage et de maintien situés dans la partie centrale de la première de montage et solidaires de celle-ci, le cambrion ayant un profil longitudinal prédéterminé de manière à adapter la cambrure de la première de montage dans la dite partie centrale en fonction de la hauteur du talon en fixant les formes et positions relatives desdits moyens de guidage et de maintien, lesdits moyens de guidage et de maintien étant enrobés dans une enveloppe en matériau souple solidairement liée à la première de montage et laissant un libre passage pour l'insertion du cambrion dans lesdits moyens de guidage et de maintien, lesdits moyens de guidage et de maintien et ladite enveloppe étant dissimulés par ladite partie arrière de la semelle.

Par la disposition associant les moyens de guidage et de maintien directement à la première de montage, on minimise, dans la partie centrale de la chaussure, la surépaisseur inévitablement générée par ces moyens et la nécessité d'y placer le cambrion. Le recouvrement de ces moyens de guidage et de maintien par la semelle rend leur présence pratiquement imperceptible, en particulier sur les bords de la chaussure où n'apparaît que le bord de la semelle, comme dans une chaussure ne comportant pas de tels moyens. Au niveau du talon également, il n'y a pas de surépaisseur apparente et, du fait que la semelle ne recouvre pas la partie arrière de la première de montage, le bord supérieur du talon arrive directement au contact de la tige de la chaussure, comme on le verra bien par la suite .

Un aspect important de l'invention est que, contrairement à l'art antérieur de US2006075662 précité, la première de montage s'étend de manière continue jusqu'à l'extrémité arrière de la chaussure, au dessus du talon, sans rupture structurelle telle que la charnière de cet art antérieur. Il en résulte qu'aucune discontinuité de la première de montage ne peut être ressentie et donc que le confort est amélioré. De plus, La continuité de la première de montage assure une rigidité de celle-ci équivalente à celle obtenue dans une chaussure classique à talon fixe, tout en permettant, comme dans de telles chaussures classiques, une certaine souplesse de la partie avant, requise pour une marche confortable. Egalement, comme on le verra mieux par la suite, la première de montage aura aussi une certaine déformabilité dans sa partie centrale, au niveau de la voûte plantaire et donc du cambrion, pour permettre l'adaptation de la cambrure à la forme de chaque cambrion associé aux divers talons pouvant être montés sur la chaussure .

Contrairement à l'exemple décrit précédemment de US20070256330, l'invention associe le cambrion directement à la première de montage et non à un élément rapporté sous celle-ci, ce qui permet d'améliorer grandement l'esthétique puisque d'une part la surépaisseur qui en résulte globalement sous la partie centrale de la première de montage est moindre et que, d'autre part, la partie visible sous cette partie centrale est tout à fait similaire à l'aspect d'une semelle classique, sans les surépaisseurs et crans de la chaussure de US20070256330. Cet aspect esthétique de la chaussure selon l'invention est aussi renforcé par le fait que le talon est fixé directement sous la première de montage, et non sous une partie arrière de l'élément rapporté. Comme on le comprendra mieux par la suite, cela permet d' amener le bord supérieur du talon directement en contact avec la tige, sans présenter la couche intermédiaire constituée par la partie arrière de l'élément flexible de l'art antérieur précité.

L'enveloppe en matériau souple est liée à la première de montage et, en enrobant les moyens de guidage et de maintien, détermine un logement recevant sans jeu sensible le cambrion. L'enveloppe en matériau souple participe ainsi au bon maintien de la première de montage en assurant une bonne liaison des moyens de guidage et de maintien avec la première de montage. Elle permet aussi de coller la tige et la semelle à la première de montage.

Par un choix adéquat de son matériau constitutif, cette enveloppe peut ainsi constituer par elle-même les moyens de guidage et de maintien, et donc assurer directement la fonction de guidage et de maintien du cambrion. Un guide intégré dans ladite enveloppe, par exemple par surmoulage de l'enveloppe sur ledit guide, pourra aussi avantageusement constituer lesdits moyens de guidage et de maintien ou un moyen complémentaire de guidage du cambrion.

Selon une disposition alternative particulière, les moyens de guidage recevant la partie avant du cambrion comportent une pluralité de pièces de guidage solidaires de la première de montage et réparties selon la direction longitudinale en étant espacées l'une de l'autre, chaque pièce de guidage s' étendant transversalement et comportant un perçage de forme adaptée pour permettre une insertion sans jeu du cambrion. C'est l'insertion du cambrion dans l'ensemble de ces pièces de guidage qui conduit à conformer la première de montage avec une courbure correspondant à la cambrure adaptée à la hauteur du talon utilisé. L'espacement entre les pièces de guidage permet leur mouvement de pivotement relatif requis pour l'adaptation de la courbure de la première de montage au profil longitudinal du cambrion.

Ces pièces de guidage sont rigides et, se trouvant emmanchées sans jeux sur le cambrion, rigidifient la structure et permettent de répartir sur l'ensemble du cambrion les efforts du pied lors de la marche, en empêchant ou au moins en limitant les torsions de la première de montage. De plus, préférentiellement , chacune des pièces de guidage s'étend transversalement à la direction longitudinale sur une majeure partie de la largeur de la première de montage, ce qui renforce la rigidité transversale de la première de montage, en évitant un affaissement des bords de celle-ci, de part et d'autre du cambrion.

Selon une disposition complémentaire, un guide, par exemple formé d'un feuillard en tôle mince ou en matière plastique, peut être disposé de manière à relier les perçages des différentes pièces de guidage de la première de montage, le guide déterminant un passage de forme interne correspondant à la forme de la section du cambrion, et ayant une souplesse suffisante pour s'adapter aux différentes courbures de la première de montage. Ce guide permet notamment de faciliter l'insertion du cambrion par un coulissement continu, sans risque que l'extrémité avant de ce dernier vienne buter sur une des pièces de guidage.

Selon une variante de réalisation, le guide et les pièces de guidage peuvent être réalisés d'une seule pièce de matière plastique, par exemple par injection.

Selon une autre variante, les pièces de guidage sont réalisées en matière plastique surmoulée sur le guide par injection.

Selon une disposition complémentaire, l'enveloppe en matériau souple est surmoulée simultanément sur les pièces de guidages et sur le guide. L'enveloppe en matériau souple enrobant les pièces de guidage laisse un libre passage pour l'insertion du cambrion dans lesdites pièces de guidage, tout en autorisant des modifications de leurs positions relatives en fonction des différentes hauteurs de talon et donc des différents cambrures possibles. L'enveloppe en matériau souple participe aussi au bon maintien de la première de montage en complétant la liaison des pièces de guidage avec la première de montage. L'enveloppe en matériau souple participe aussi à améliorer l'esthétique visuelle de la chaussure en recouvrant les pièces de guidage et en lissant leurs formes, pour fournir une surface d'appui lisse à la semelle.

Cette enveloppe peut aussi participer directement au guidage du cambrion entre les pièces de guidage en l'absence d'un guide spécifique comme indiqué précédemment .

Selon une autre disposition particulière, la partie arrière de la première de montage comporte un ensemble de fixation pour fixer le talon, cet ensemble de fixation s' étendant préférentiellement sur une zone de fixation de forme et d'aire correspondant à celle de l'interface entre le talon et la première de montage, l'ensemble de fixation étant solidarisé sur la première de montage à l'aplomb du talon et comportant d'une part des moyens de fixation du talon et d'autre part, vers l'avant, une pièce de guidage arrière comportant un perçage de forme adaptée pour permettre l'insertion du cambrion et en alignement avec les moyens de guidage de la zone centrale de la première de montage. Cet ensemble de fixation, rigidement lié à la première de montage, permet de venir y fixer solidement le talon, et ainsi d'assurer également une liaison rigide et fiable du talon avec la première de montage. La pièce de guidage arrière, solidaire de cet ensemble, reçoit sans jeu le cambrion et se trouve ainsi liée sans jeux aux autres pièces de guidage par ledit cambrion. Et puisque cette pièce de guidage arrière est rigidement liée à la partie arrière de la première de montage, il en résulte une bonne rigidité entre le talon et les parties arrière et centrale de la première de montage, dès lors que le cambrion est en place.

Préférentiellement , l'ensemble de fixation comporte :

- un insert d'embase s' étendant sensiblement selon le plan de la partie arrière de la première de montage, recouvrant au moins partiellement ladite partie arrière, et intégrant la pièce de guidage arrière, et

une embase située sous ladite partie arrière, assemblée rigidement avec l' insert d'embase en enserrant entre eux la première de montage, et portant les moyens de fixation du talon.

Ce mode de réalisation permet d'assembler aisément et rigidement l'ensemble de fixation sur la première de montage, tout en participant aussi au bon maintien de l'arrière de la tige avec la première de montage en serrant le bord inférieur de cette tige entre la première de montage et le bord de l'embase, comme on le verra mieux par la suite.

Pour pouvoir être fixé sous la partie arrière de la première de montage, le talon comporte des moyens de verrouillage pour maintenir l'assemblage avec la première de montage et des moyens de déverrouillage pour pouvoir désolidariser le talon de la première de montage.

Préférentiellement , le cambrion est lié au talon par une liaison pivot ayant un axe perpendiculaire à la direction longitudinale et situé vers l'avant du talon, la liaison pivot étant agencée de manière que, après que le cambrion soit inséré dans les moyens de guidage de la première de montage, le talon puisse pivoter vers la partie arrière de la première de montage jusqu'à se plaquer sous cette partie arrière et s'y ancrer simultanément, directement ou suite à un coulissement complémentaire, grâce aux moyens de verrouillage, tout en immobilisant une partie d'extrémité arrière du cambrion par rapport au talon.

Selon une disposition particulière pour assurer cette immobilisation entre talon et cambrion lors de l'ancrage du talon sous la première de montage, le cambrion comporte une partie allongée avant configurée pour s'engager avec lesdits moyens de guidage, et la partie d'extrémité arrière du cambrion est formée d'une languette qui s'étend vers l'arrière à partir de l'axe du pivot et qui est agencée de manière que ladite languette soit bloquée entre le talon et la partie arrière de la première de montage lors de l'ancrage du talon sur ladite partie arrière.

Selon un mode de réalisation particulier, le verrouillage du talon sur la première de montage s'effectue, comme indiqué précédemment, directement lorsque le talon est pivoté vers l'arrière et vers le haut après insertion du cambrion dans les moyens de guidage de la première de montage. Il en résulte pratiquement que ce verrouillage peut s'effectuer automatiquement par le simple appui du talon sur le sol, simplement sous le poids de la personne utilisant la chaussure. De plus, comme on le verra aussi par la suite, en conséquence de l'immobilisation du talon sur l'extrémité arrière du cambrion, les éventuels jeux, qui pourraient apparaître lors de l'utilisation de la chaussure, entre le talon, le cambrion et la première de montage, sont automatiquement compensés par l'effet de rattrapage de jeu et de verrouillage complémentaire obtenu simplement par le poids de l'utilisateur en appui sur le talon.

Selon une disposition particulière, les moyens de fixation comportent au moins un pion solidaire de l'ensemble de fixation et s' étendant vers le bas, et le talon comporte au moins une plaque de verrouillage pivotante associée audit pion, la plaque de verrouillage s' étendant selon une direction transversale à celle du pion et étant rappelée vers une position de base par des moyens de rappel élastique, la plaque de verrouillage comportant un trou de passage du pion et étant agencée de manière à coopérer en arc-boutement sur le pion lorsque ladite plaque de verrouillage est insérée sur le pion suite au pivotement du talon vers la partie arrière de la première de montage. Par ailleurs, le talon comporte un poussoir de déverrouillage pour faire pivoter la plaque de verrouillage à l' encontre des moyens de rappel élastique et libérer en conséquence le pion de son engagement en arc-boutement avec la plaquette de verrouillage.

Ce mode d'assemblage et de verrouillage du talon sur la chaussure est particulièrement simple et permet la mise en place et le verrouillage par un simple appui, sur la partie arrière de la chaussure après avoir mis en place le talon par insertion du cambrion dans les moyens de guidage, comme indiqué précédemment. De plus, si un jeu tend à se créer en cours d'utilisation, il est automatiquement compensé dès que le seul effort résultant du poids de la personne sur l'arrière de la chaussure tend à rapprocher le talon et la première de montage. Pour améliorer encore ce rattrapage de jeu, une membrane de compression en matériau compressible est préférentiellement placée entre l'ensemble de fixation et le talon. Par sa compressibilité élastique, cette membrane garanti l'absence de jeu, tout en s' adaptant aux petites déformations pouvant survenir entre le talon et la première de montage. De plus elle assure aussi un effet d'amortissement entre le talon et la première de montage .

Avantageusement, le cambrion est monté pivotant sur une plaquette de fixation lié au talon, avec un jeu prédéterminé au niveau de l'axe de pivot dans les directions verticale et longitudinale, la languette arrière du cambrion coopérant avec la plaquette de fixation selon un plan d'appui oblique et la zone de la partie avant du cambrion située au niveau de la pièce de guidage arrière présentant une obliquité de sens inverse à celle de la languette, dans un agencement propre à assurer une suppression des jeux entre le cambrion et la pièce de guidage arrière. En combinaison avec la compressibilité de la membrane de compression, cette disposition permet d'assurer un rattrapage de jeu complémentaire entre le talon et l'ensemble de fixation, comme cela sera expliqué par la suite. Selon un autre mode de réalisation, le talon est lié à la première de montage par un système de guidage coulissant de type courant, par exemple en queue d'aronde, et un verrou assure l'immobilisation du talon après assemblage. Le verrouillage du talon sur la première de montage s'effectue alors, après que le talon ait été pivoté vers l'arrière et vers le haut après insertion du cambrion dans les moyens de guidage de la première de montage, par un coulissement du talon vers l'avant, le talon étant alors guidé en coulissement sensiblement parallèlement à la première de montage par le système de guidage.

D'autres caractéristiques et avantages apparaîtront dans la description qui va être faite d'une chaussure de femme à talon haut interchangeable, conforme à l'invention, ainsi que de diverses variantes.

On se reportera aux dessins annexés dans lesquels : - la figure 1 est une vue de côté d'une chaussure conforme à l'invention, la figure 2 est une vue en perspective de la chaussure, sans la tige,

- la figure 3 est une vue avec coupe longitudinale partielle de la chaussure,

- la figure 4 est une vue en coupe selon la ligne

IV-IV de la figure 3,

- la figure 5 est une vue en coupe selon la lige V- V de la figure 3,

- la figure 6 est une vue en coupe selon la ligne VI-VI de la figure 3,

- la figure 7 est une vue partielle de dessous, en perspective, sans le talon, dans le cas d'un premier mode de réalisation de l'assemblage du talon sur la première de montage avec verrouillage par arc-boutement,

- la figure 8 est une vue en perspective de dessus du talon seul et du cambrion, dans ce premier mode de réalisation,

- la figure 9 est une vue partielle de dessous, en perspective, avec le talon en place, mais en ayant enlevé du dessin le corps du talon pour monter les moyens de verrouillage par arc-boutement,

- la figure 10 illustre le début de l'opération de mise en place du talon, par l'insertion du cambrion dans les moyens de guidage,

- la figure 11 illustre la phase de pivotement du talon après l'insertion du cambrion dans les moyens de guidage,

- la figure 12 est une vue de détail en coupe selon un plan longitudinal montrant la liaison pivot du cambrion sur le talon et la liaison et le verrouillage du talon sur la première de montage,

- la figure 13 est une vue correspondante, en coupe transversale,

- la figure 14 illustre le déverrouillage du talon, - les figures 15 à 17 illustrent trois variantes possibles des moyens de fixation et de verrouillage par arc-boutement du talon, et des moyens de déverrouillage,

- la figure 18 est une vue en perspective en coupe longitudinale d'un deuxième mode de réalisation de la liaison du talon avec la première de montage, par un assemblage coulissant,

- la figure 19 est une vue en section transversale au niveau du verrou, montrant le guidage en queue d' aronde du talon de ce deuxième mode de réalisation,

les figures 20 à 25 illustrent les phases successives du montage du talon dans le cas de ce deuxième mode de réalisation,

les figures 26 et 27 illustrent une variante complémentaire des moyens de fixation et de verrouillage dans le cas du premier mode de réalisation.

La chaussure représentée figures 1 et 3 comprend une première de montage 1 sur laquelle sont fixés le talon 2 et la tige 10, et une semelle 9, fixée sous la première de montage, comportant une partie avant 91 recouvrant la partie avant 11 de la première de montage et destinée à venir en contact sur le sol, et une partie arrière 92 pour recouvrir une partie centrale 12 de la première de montage, située entre la partie avant 11 et le talon 2.

La figure 4 montre l'assemblage de la partie avant 10a de la tige avec la première de montage 1, les bords 101 de la tige étant repliés et collés sous la partie avant 11 de la première de montage et la semelle 9 recouvrant le tout par en dessous, de sorte que les bords 101 sont insérés entre la première de montage et la partie avant 91 de la semelle 9.

Dans la partie centrale, représentée en coupe figure 5, les bords 101 de la partie centrale 10b de la tige sont repliés sous l'enveloppe 6, solidaire de la partie centrale 12 de la première de montage et recouvrant les pièces de guidages 51, qui sont décrites plus en détail par la suite. La partie arrière 92 de la semelle recouvre l'enveloppe 6 et les bords 101 de la tige.

Dans la partie arrière, au niveau du talon, représentée en coupe figure 6, les bords 101 de la partie arrière 10c de la tige sont repliés sous la partie arrière 13 de la première de montage, et maintenus entre celle-ci et une embase 31, solidarisée sur la première de montage et destinée à recevoir le talon 2, comme cela sera expliqué par la suite.

Comme on le voit bien sur les figures 1 et 5, la partie centrale 92 de la semelle ne forme qu'une légère surépaisseur 921 sous la chaussure, par rapport aux bords de ladite semelle, cette surépaisseur 921 n'existant que dans la partie longitudinalement médiane de la chaussure, et donc pratiquement non visible en usage courant de la chaussure, ce qui préserve l'aspect esthétique de la chaussure. On notera de plus, comme on le voit sur les figures 1 et 3, que le bord supérieur 210 du talon jouxte directement la tige 10c, participant aussi à l'esthétique globale de la chaussure.

La première de montage 1 est typiquement constituée d'une ou plusieurs plaques d'épaisseurs différentes collées entre elles, comportant dans la partie arrière 13 une découpe agencée pour recevoir un ensemble de fixation 3 comportant une embase 31 et un insert d'embase 32, seul ce dernier étant visible sur la figure 2 où la chaussure est représentée sans la tige ni la première de propreté. L' insert d'embase 32 est affleurant à la face supérieure de la première de montage. Les plaques formant la première de montage peuvent être réalisées en matériau cellulosique, en cuir, en textile, et également dans des matériaux techniques tels que le polypropylène . Cet assemblage de plaques est relativement souple, similaire en cela à une première de montage classique avant que le cambrion n'y soit fixé.

Comme on le voit aux figures 8 et 12 à 14, le talon 2 comporte un corps 21 de forme extérieure déterminée selon le style désiré, et une plaquette de fixation 22 est fixée sur une face supérieure du talon, par exemple par des vis. La plaquette de fixation 22 est destinée à venir s'appuyer contre la face inférieure 311 de l'embase 31, avec interposition d'une membrane de compression 23 collée sur la plaquette de fixation, ou sur ladite embase. Par ailleurs, elle reçoit, monté en pivotement selon l'axe A perpendiculaire à la direction longitudinale de la chaussure, un cambrion 4 dont une partie avant 45, en avant de l'axe A, a une forme allongée et incurvée, la courbure du cambrion étant déterminée pour créer la cambrure de la chaussure, en fonction de la hauteur du talon et de la taille de la chaussure. Le cambrion 4 a une section transversale de forme rectangulaire, de largeur supérieure à la hauteur. Son axe de pivotement est constitué par exemple par une goupille mécanique 42 assujettie dans des bossages 221 formés sur la plaquette de fixation 22. Comme on le voit figure 12, le perçage 41 du cambrion traversée par la goupille 42 a un diamètre sensiblement supérieur à celui de la goupille, pour ménager un jeu typiquement de l'ordre de 0,5 à 1 mm, permettant des translations du cambrion par rapport à la plaquette de fixation dans le plan orthogonal à l'axe A. Le cambrion 4 comporte par ailleurs une partie arrière en forme de languette 43, qui s'étend vers l'arrière à partie de l'axe A et dont la face inférieure 431 présente une pente, par rapport à la direction longitudinale d'ensemble du cambrion, adaptée pour coopérer en contact avec une zone d'appui 222 de pente similaire formée sur la plaquette de fixation 22. La zone 46 de la partie avant du cambrion voisine de l'axe A s'épaissit en direction de l'axe de manière à présenter aussi une pente 461, d'inclinaison opposé à celle de la languette 43.

La partie centrale 12 de la première de montage reçoit des moyens de guidage du cambrion 4, formés par plusieurs pièces de guidage 51, quatre dans l'exemple représenté, percées dans leur partie centrale par des trous rectangulaires 511 de mêmes dimensions que la section du cambrion. Les pièces de guidage sont des pièces rigides réalisées par exemple en matière plastique ou en métal, en particulier en acier inoxydable ou aluminium. Elles peuvent être réalisées soit sous forme d'une pièce épaisse, soit en pièce de tôlerie pliée. Les pièces de guidage s'étendent transversalement sur une grande partie de la première de montage de manière à rigidifier transversalement cette dernière, et sont fixées sous la première de montage 1 à distance l'une de l'autre, par exemple par collage.

L' insert d'embase 32 est fixé par des vis sur l'embase 31 en enserrant entre eux la première de montage. On notera que l'embase comporte sur ses côtés et son bord arrière un décrochement 313 ménageant entre l'embase et la première de montage une rainure apte à recevoir la surépaisseur formée par le bord inférieur 101 de la partie arrière 10c de la tige, comportant cuir, doublure et contrefort, et à pincer l'ensemble afin de bien maintenir la liaison entre la première de montage et la tige.

L' insert d'embase 32 comporte sur son bord avant une pièce de guidage arrière 321 dans laquelle un perçage rectangulaire 322 est réalisé, en alignement avec les perçages 511 des quatre pièces de guidage 51, pour recevoir le cambrion 4. On notera que la hauteur du perçage 322 de cette pièce de guidage arrière est supérieure à celle des autres pièces de guidage, pour être adaptée à la hauteur supérieure du cambrion dans la zone épaissie 46 comportant la pente 461.

L' insert d'embase 32 est constitué d'une plaque en tôle pliée de 1,5 mm d'épaisseur, ou d'une pièce de 1,5 mm d'épaisseur sur la partie plane et de 3 mm au niveau de la pièce de guidage arrière 321, en matière plastique ou en métal, en particulier acier inoxydable ou aluminium. L'embase 31 est une pièce épaisse réalisée en plastique ou en métal tel que l'aluminium, et dont les bords 312 sont chanfreiné selon une inclinaison correspondante à celle d'un chanfrein complémentaire 211 réalisé sur le bord supérieur 210 du corps du talon 21, de manière à permettre un contact et un centrage entre ces pièces même en cas d'usure.

L'ensemble des pièces de guidage 51 et de la pièce de guidage arrière 321 peut recevoir un guide 512 constitué par exemple d'une pièce fine et flexible, formée d'un feuillard ou clinquant métallique replié sur lui-même, comme représenté figure 7, ou en plastique, qui se positionne à l'intérieur des différents perçages des pièces de guidage et qui sert alors de guide facilitant l'insertion du cambrion dans la suite de pièces de guidage .

Par ailleurs, une enveloppe 6 en matériau souple, par exemple en polyuréthane, est solidarisée sous la première de montage par collage ou moulage directement au contact de celle-ci, et enrobe toutes les pièces de guidages 51 et 321, en laissant un libre passage pour l'insertion du cambrion 4 dans lesdites pièces de guidage. L'enveloppe 6 vient ainsi compléter les espaces entre les différentes pièces de guidage pour compléter le maintien de la structure de la semelle. Elle permet également d'y coller les bords 101 de la tige, comme cela est montré figure 5. En fonction de la dureté du matériau choisi, il est ainsi possible d'ajuster la souplesse ou la rigidité de la première de montage. Cette enveloppe 6 peut être réalisée par différents procédés telles que l'injection ou la coulée autour du reste de l'assemblage. Le guide 512 évoqué précédemment peut y être intégré ou non .

Les moyens de fixation et de verrouillage du talon sur la première de montage comportent, d'une part, deux pions cylindriques 71 fixés rigidement sur l'ensemble de fixation 3 au moyen de vis 72 assurant la liaison desdits pions directement avec l' insert d'embase 32 et, d'autre part, dans le talon, deux plaques de verrouillage 73 pivotantes associées respectivement à chaque pion, et agencées pour s'engager en arc-boutement sur les pions lorsque le talon est amené en contact sous l'embase 31 de l'ensemble de fixation. A cette fin, des orifices oblongs 223 sont ménagés dans la plaquette de fixation 22 en regard des pions 71 pour permettre leur insertion dans le talon et chaque plaque de verrouillage 73, de forme rectangulaire, est montée pivotante par une de ses extrémités dans un logement 212 ménagé dans le corps 21 du talon, et y est maintenue par un premier bossage 224, formé à partir de la plaquette de fixation 22 et dont l'extrémité maintien en position dans le dit logement les extrémités débordantes de l'axe de pivotement 732 de la plaque de verrouillage. Par ailleurs, chaque plaque de verrouillage 73 comporte vers son autre extrémité un perçage 731 de diamètre très légèrement supérieur à celui du pion 71. La plaque de verrouillage 73 est disposée de manière que son perçage 731 soit en alignement axial avec le pion associé, et un ressort 74 la pousse vers le haut, dans une position de base en butée contre un second bossage 225 formé sur la plaquette de fixation. On notera que le corps 21 du talon, typiquement réalisé en matière plastique, peut avoir une multiplicité de formes, en fonction de la hauteur de talon et de l'esthétique souhaitées. Par contre les formes intérieures et la disposition des organes de verrouillage sont les mêmes pour tous les talons susceptibles d'être adaptés sur une même chaussure.

Lors du pivotement du talon vers l'embase, les pions 71 s'insèrent dans le talon 2 en passant par les orifices 223 de la plaquette de fixation 22 et s'engagent dans les trous 731 des plaquettes de verrouillage 73 après avoir fait pivoter ces dernières. La petite épaisseur des plaques de verrouillage et le faible jeu existant entre les trous de celle-ci et les pions conduisent à ce que, sous l'effet des ressorts 74, les plaques de verrouillage 73 s'arcboutent sur les pions 71 et les verrouillent en position.

Afin d'assurer un effet d' arcboutement efficace et de le conserver dans le temps, les pions et les plaques de verrouillage sont réalisés dans un matériau dur, tel que de l'acier inoxydable traité, évitant que la surface des pions et les arêtes des plaquettes en contact avec les pions ne soient détériorées après de nombreuses manipulations .

Un bouton de déverrouillage 8 monté coulissant d'avant en arrière dans le corps de talon 21 et rappelé par un ressort 81, comporte deux dents 82 inclinées disposées de manière à appuyer sur les plaques de verrouillage 73 pour les faire pivoter vers le bas, comme représenté figure 10, à l' encontre des ressorts 74, lors d'un appui sur le bouton. Ce pivotement des plaques de verrouillage 73 permet de les dégager de 1 ' arc-boutement avec les pions 71, et donc de retirer le talon en le faisant pivoter vers le bas pour l'éloigner de l'ensemble de fixation.

On va maintenant décrire la mise en œuvre du système pour la mise en place d'un talon sur la chaussure, illustrée sur les figures 10 et 11.

Cette mise en place du talon commence par l'insertion du cambrion 4 dans les trous 322, 511 prévus à cet effet dans les pièces de guidage 321, 51. Lors de son passage dans ces pièces de guidage, le cambrion vient imposer sa forme en imposant une déformation à la première de montage 1. Cette déformation est facilitée par le guide 512, entre les faces duquel le cambrion peut glisser sans risque de buter contre une des pièces de guidage .

Lorsque le talon arrive en butée, il suffit de faire tourner le talon autour de l'axe A du cambrion jusqu'à l'amener en position verrouillée sous la partie arrière de la première de montage, le verrouillage s' effectuant automatiquement par le jeu du système de verrou à arcboutement .

On notera que la membrane de compression 23, en matière thermoplastique déformable élastiquement , ou en caoutchouc, a notamment pour but de permettre un contact souple entre l'embase 31 et la plaquette de fixation 22 du talon et permet ainsi d'absorber une partie de l'énergie lors du choc du talon contre le sol.

Elle permet de plus, en fonction de la marche de l'utilisatrice et de l'usure, de se compresser et donc de réduire la distance entre l'embase 31 et la plaquette de fixation 22 ; elle constitue à ce titre un élément clé du mécanisme de réduction des jeux qui permet de compenser les dispersions dimensionnelles inévitables lors de la fabrication industrielle des pièces ainsi que les divers jeux pouvant résulter de l'usure naturelle des organes de verrouillage, et qui pourraient entraîner une mauvaise stabilisation du pied et avoir en conséquence un impact négatif sur le confort lors de la marche.

Ce système de réduction des jeux est expliqué ci- après, en relation avec la figure 12.

Le maintien en position du talon par rapport à la première de verrouillage résulte en fait de la combinaison de : - contact plan sur plan entre l'embase 31 et la plaquette de fixation 22, avec interposition de la membrane de compression 23,

- centrage conique de l'embase 31 dans la partie supérieure du corps du talon 21 grâce aux chanfreins 312,

211

- engagement de la partie épaissie 46 du cambrion 4 dans le perçage 322 de la pièce de guidage 321 formée intégralement avec l' insert d'embase 32

- verrouillage des pions 71, solidaires de l'embase

31 et de l' insert d'embase 32, dans les plaques de verrouillage 73 liées au corps 21 du talon par le bossage 224.

Le système de réduction des jeux vise donc à compenser les risques de jeux que la combinaison de ces différents moyens peut entraîner. Il agit ainsi : lorsque le talon est amené par pivotement dans sa position normale sous la partie arrière de la première de montage, il vient appuyer par la zone d'appui 222 sur la face inférieure 431 de la languette 43, serrant celle-ci contre l'embase 31. Grâce au jeu vertical entre le cambrion 4 et la goupille 42 lui servant d'axe de pivot, ce serrage peut s'effectuer sans être contrarié par la dite goupille. Par ailleurs, du fait de l'obliquité des surfaces en contact 431, 222, ce serrage a un effet de poussée du cambrion vers l'avant, qui assure l'insertion de la partie 46 épaissie et en biseau du cambrion dans le trou 322 de la pièce de guidage arrière 321, jusqu'à butée complète du cambrion dans cette pièce de guidage. Ce déplacement vers l'avant du cambrion est également autorisé grâce au jeu horizontal entre le cambrion et la goupille 42. Ce déplacement est certes limité mais suffisant pour assurer un parfait blocage du cambrion dans la pièce de guidage arrière 321, et donc par rapport à la première de montage. Par ailleurs, ce déplacement conduit aussi à un déplacement correspondant de la plaquette de fixation vers le haut, mais du fait de la faible pente des surfaces en contact 431, 422, ce déplacement vertical reste faible, et compensé par une compression de la membrane de compression 23, de manière a toujours assurer un bon contact plan entre la plaquette de fixation et l'embase via ladite membrane de compression. Le verrouillage en position est toujours parfaitement assuré par le système de verrouillage par arcboutement , qui autorise le verrouillage précisément dans toute position relative entre les plaquettes de verrouillage et les pions. On notera de plus que ce système de réduction des jeux agit non seulement au moment de la mise en place du talon, mais aussi ultérieurement, en cours d'utilisation, dès qu'un jeu apparaît, puisqu'il est automatiquement mis en jeu dès que le talon peut se rapprocher de l'embase, ne serait-ce que très légèrement, par l'effort de serrage fourni par l'appui du pied lors de la marche.

Comme indiqué précédemment, le démontage du talon s'effectue simplement par un appui sur le bouton de déverrouillage 8 qui fait pivoter les plaques de verrouillage 73 vers le bas, libérant ainsi les pions de leur arcboutement et autorisant le pivotement du talon vers le bas. Dès que les pions se trouvent dégagés hors des orifices 223 de la plaquette de fixation, le talon et le cambrion peuvent être retirés par coulissement cers l'arrière de la chaussure.

Le système de verrouillage décrit ci-dessus à titre d'exemple n'est pas limitatif de l'invention. On pourra par exemple utiliser des systèmes utilisant aussi le principe d'un verrouillage par arcboutement mais dans d'autres configurations, telles que par exemple celles représentées aux figures 15 à 17.

Le système représenté figure 15 utilise un seul pion 71a et une seule plaque de verrouillage 73a s' étendant cette fois dans la direction longitudinale, le déverrouillage étant aussi commandé par un poussoir 8a coulissant agencé pour faire pivoter la plaque de verrouillage à l' encontre d'un ressort de rappel , non représenté .

Le système représenté figure 16 utilise deux pions et deux plaques de verrouillage 73b s' étendant dans la direction longitudinale, le déverrouillage étant aussi commandé par un poussoir coulissant 8b agissant simultanément sur les deux plaques de verrouillage.

Le système représenté figure 17 utilise aussi un seul pion et une seule plaque de verrouillage 73c s' étendant aussi dans la direction longitudinale mais disposée avec son axe de pivotement vers l'arrière, le déverrouillage étant ici commandé par un levier pivotant 8c.

Un autre système de verrouillage encore est représenté figures 26 et 27. Dans ce cas, le verrouillage n'est plus assuré par un système à arcboutement comme dans les exemples précédents, mais par un crochet coulissant 73d monté dans le talon coulissant parallèlement à la première de montage et rappelé par un ressort, le crochet 73d s' engageant avec une plaque de verrouillage 71d fixée sous l'embase 31.

Un deuxième mode de réalisation de l'invention, ainsi que sa mise en œuvre, est illustré par les figures 18 à 25. Dans ce deuxième mode de réalisation, la liaison du talon avec la première de montage est réalisée, après insertion du cambrion dans les moyens de guidage, par un coulissement du talon d'avant en arrière dans une glissière aménagée sur l'embase de l'ensemble de fixation, et un verrouillage en fin de course de coulissement .

L'embase 31' comporte une glissière 24, par exemple en queue d'aronde, s' étendant parallèlement au plan de la partie arrière 13 de la première de montage 1, et le talon 2 comporte un coulisseau 25 adapté pour coulisser dans la glissière. Le verrouillage du talon est assuré par l'engagement d'un verrou à cran 75, guidé coulissant verticalement dans le talon, avec des crans correspondants 76 aménagés à la face inférieure de l'embase 31' . Le verrou 75 est pressé vers les crans 76 par un ressort 77 et un poussoir de déverrouillage 85 est agencé pour pouvoir déplacer le verrou vers le bas, par un système de biseau 86, ou autre système équivalent, et le désengager d'avec les crans 76.

Par ailleurs, le cambrion est monté pivotant sur le talon par une goupille mécanique 42 insérée dans une lumière longitudinale 47 formée dans le cambrion. Comme on le verra par la suite, cette lumière 47 permet notamment d' insérer le cambrion dans les moyens de guidage de la première de montage sans devoir exercer simultanément un effort pour aligner le coulisseau 25 du talon dans la glissière 24 de l'embase. En effet, du fait des contraintes nécessaires pour adapter la cambrure de la chaussure à la courbure du cambrion 4, il serait difficile d'assurer à la fois, au moins en fin de course, la pénétration du cambrion dans les moyens de guidage selon une trajectoire courbe et le coulissement du talon selon une trajectoire rectiligne. La lumière 47 permet donc d' insérer d' abord complètement le cambrion en le poussant en position proche de la butée au moyen du talon, puis de ramener le talon vers l'arrière pour pouvoir l'amener par pivotement en alignement avec la glissière, et enfin de le faire coulisser dans celle-ci jusqu'à venir à nouveau en butée par la goupille à l'extrémité de la lumière, assurant ainsi le blocage du cambrion, et finalement verrouiller le talon en position sur l'embase.

Les phases successives du montage du talon sont illustrées figures 20 à 25. En premier lieu, comme illustré figure 20, le cambrion 4, pivoté par rapport au talon 2, est amené sous l'embase 31', puis l'extrémité du cambrion est insérée dans la pièce de guidage arrière 321 (figure 21) . Le cambrion est alors poussé au moyen du talon 2 à travers la pièce de guidage arrière 321 et les autres pièces de guidage 51 solidaire de la première de montage, la forme du talon autorisant une prise en main permettant d'exercer l'effort nécessaire pour adapter la courbure de la première de montage à celle du cambrion, cet effort étant transmis du talon au cambrion par la mise en butée de la goupille 42 en extrémité de la lumière 47, comme on le voit figure 22.

Le cambrion étant alors en position proche de la butée, et déjà maintenu enserré dans les pièces de guidage, le talon est déplacé vers l'arrière (figure 23) puis pivoté pour l'amener sous l'embase 31', en alignement avec la glissière 24, comme représenté figure 24.

On fait alors à nouveau coulisser le talon 2 vers l'avant, jusqu'à butée et verrouillage par engagement du verrou 75 avec les crans 76 de l'embase (figure 25) . On notera que, ce faisant, la goupille 42, revenue en fond de lumière 47, a poussé le cambrion en position de butée finale et le maintien dans cette position. De plus, La partie arrière 43 du cambrion, qui comporte une face inférieure inclinée 431, vient en appui sur une face inclinée correspondante 222' du talon, ce qui procure, en conséquence du déplacement du talon vers l'avant, en fin de course, un effet de coin tendant à supprimer les jeux entre la partie arrière 43 du cambrion, le talon et 1 ' embase .

Pour enlever le talon, il suffit d'appuyer sur le poussoir de déverrouillage 85, qui déplace alors le verrou 75 vers le bas et le désengage des crans 76, pour permettre le coulissement du talon vers l'arrière et son retrait, ainsi que celui du cambrion, de la chaussure. L'invention n'est pas limitée aux modes de réalisation décrits ci-dessus uniquement à titre d'exemples. En particulier, l'ensemble de fixation 3 pourrait être réalisé différemment, par exemple en une seule pièce combinant les fonctions de l'embase, de 1' insert d'embase et de la pièce de guidage arrière, l'ensemble étant alors lié rigidement à la première de montage par tout moyen de fixation adéquat, par exemple par collage. Egalement, comme indiqué précédemment, les pièces de guidage individualisées de l'exemple décrit ci- dessus pourront être remplacées par des moyens de guidage et de maintien équivalents, intégrés dans l'enveloppe souple, de même que le guide, les pièces de guidage ou autres moyens de guidage suffisamment rigides et/ou le guide, de faible épaisseur pour permettre sa déformation en fonction des différentes cambrures, pourront être réalisés d'une seule pièce par moulage par injection par exemple, en matière plastique.