Domaine technique de l'invention.

La présente invention concerne le chargement et le déchargement rapides des véhicules de transport de marchandises au moyen d'un tapis de charge déplacé en translation depuis un plancher de véhicule vers un plancher de quai de bâtiment et inversement du quai de bâtiment vers le véhicule de transport, grâce à des moyens de traction du tapis de charge motorisés.

Etat de la technique.

Le brevet européen EP 1 444 151 au nom du demandeur, décrit un dispositif de chargement et de déchargement d'un véhicule de transport routier à partir d'un quai pour le chargement ou vers un quai pour le déchargement, lesdits quai et véhicule comportant un plancher sur lesquels peut se déplacer par translation un tapis de charge avec son chargement susceptible d'être mû depuis le quai vers le véhicule pour le chargement grâce à des moyens de traction équipant le véhicule, tandis que ledit tapis de charge est déplacé du véhicule vers le quai pour le déchargement grâce à des moyens de traction équipant le quai.

Dans ce dispositif les planchers de véhicule et de quai sont en tôles d'acier planes et le tapis de charge est métallique constitué de maillons articulés entre eux et équipés de galets de roulement pour aider sa translation, par ailleurs facilité par un apport d'air comprimé. La motorisation du tapis de charge est assurée par un moteur hydraulique entraînant chaînes et pignons.

Objet de l'invention.

L'invention a pour but de proposer une technologie plus simple et plus rationnelle d'un tapis de charge translatif et glissant susceptible de se déplacer d'un quai de bâtiment à l'intérieur d'un véhicule et vice versa d'un véhicule à l'intérieur d'un bâtiment sur des surfaces standards quelles qu'elles soient, par exemple en béton, en métal ou en matière synthétique, voire en bois du genre plancher de véhicule ou de quai, et de manière à offrir les meilleurs coefficients de glissement en translation.

La translation du tapis de charge et son glissement sur les surfaces du véhicule et du quai sont assurés par des sangles plates en textile enroulées respectivement sur le moyeu de treuils électriques ou hydrauliques équipant l'un le véhicule, l'autre le quai et dont les critères correspondent à la charge embarquée.

Chaque extrémité du tapis de charge est fixée par pincement entre deux barres de seuil, supérieure et inférieure, situées en amont et en aval dudit tapis textile et servant à l'accrochage et au décrochage desdites sangles de traction équipées respectivement d'un système d'accrochage aux barres de seuil du tapis mobile.

Le guidage du tapis de charge est réalisé grâce à des glissières formées respectivement d'un coulisseau solidaire de la barre de seuil inférieure prévue à chaque extrémité du tapis de charge et susceptible de coulisser dans une rainure creusant les planchers du quai bâtiment et du véhicule dans leur axe médian et s'étendant d'un bord à l'autre dudit quai et dudit véhicule.

Le tapis textile de charge, lors de ses translations du véhicule au quai de bâtiment et vice versa du véhicule au quai, subit très peu de contrainte, car en mode de chargement le véhicule se positionne en dessous du niveau du quai de bâtiment et en mode de déchargement le véhicule se positionne au-dessus du niveau du quai de bâtiment, et cela grâce à des cellules optiques prévues soit sur le bâtiment, soit sur le véhicule et donnant l'ordre à un automate du bâtiment ou embarqué sur le véhicule de gérer la hauteur de ce positionnement en agissant sur les pressions pneumatiques des suspensions du véhicule, le positionnement haut du véhicule s'effectuant par augmentation de la pression pneumatique des suspensions, tandis que le positionnement bas a lieu par diminution de cette même pression.

Plusieurs tapis, qu'ils soient chargés ou non, peuvent être mus en translation à l'intérieur d'un véhicule si celui-ci dispose de plusieurs planchers étages. On peut obtenir un alignement parfait du véhicule et du quai de bâtiment au moyen de caméras fixées respectivement à droite et à gauche du véhicule ou du quai de bâtiment et reliées, par un réseau "WiFi", à un écran autonome et amovible équipant la cabine de pilotage du véhicule.

On peut aussi obtenir l'alignement parfait du véhicule et du quai de bâtiment au moyen d'une luge fixée sur la chaussée prolongeant le quai de bâtiment et de galets montés fous sur l'essieu ou les essieux du véhicule et munis de joues latérales permettant aux essieux de se centrer de manière mécanique et d'aligner le véhicule au quai de bâtiment équipé de cette luge. Néanmoins, la faible hauteur de la luge et le petit diamètre des galets à joues permettent aussi aux véhicules non équipés de tapis de charge glissant d'échapper à ces moyens de centrage de sorte qu'ils peuvent ainsi charger ou décharger leur marchandise de manière classique.

Description des figures.

La présente invention sera mieux comprise à la lecture de la description qui va en être faite d'un exemple de réalisation, en relation avec les figures des planches annexées, dans lesquelles:

La figure 1 est une vue en plan schématique du dispositif de charge mobile glissant objet de l'invention avec les moteurs d'entraînement des treuils sur lesquels s'enroulent les sangles de traction du tapis. La figure 2 est une vue en plan schématique du tapis mobile glissant avec ses moyens d'accrochage des sangles de traction.

La figure 3 est une vue de détail de la fixation d'une sangle à la barre de seuil équipant chaque extrémité du tapis.

La figure 4 montre schématiquement les glissières de guidage et de centrage des barres de seuil du tapis mobile s'étendant du treuil du quai de bâtiment jusqu'à l'avant du véhicule.

La figure 5 est une vue en coupe transversale du tapis mobile glissant montrant le coulisseau et une glissière de guidage et de centrage incluse dans un plancher de quai de bâtiment ou de véhicule. La figure 6 est une vue en élévation d'une chaussée équipée d'une luge d'alignement et de centrage d'un véhicule à trois essieux adossé à un quai de bâtiment. La figure 7 est une vue en plan schématique du dispositif précédent avec un seul essieu représenté équipé d'un galet libre de centrage sur la luge d'alignement.

Sur les dessins les repères numériques désignent respectivement : 1 le tapis mobile glissant ; 2 les barres de seuil amont et aval équipant le tapis mobile ;

3 le système d'accrochage des sangles de traction sur les barres de seuil 2 ;

4 les sangles textiles de traction du tapis 1 ;

5 les moyens de motorisation des sangles 4 ;

6 la partie supérieure d'une barre de seuil 2 ; 7 la partie inférieure d'une barre de seuil 2 ;

8 les vis de serrage de la sangle textile 4 sur les barres de seuil 2 ;

9 le coulisseau de guidage des barres de seuil 2 ;

10 la glissière de guidage du coulisseau 9 incluse dans un plancher de quai ou de véhicule ; 11 le plancher de quai de bâtiment ;

12 le plancher de véhicule ;

13 la limite entre le quai de bâtiment et le véhicule ;

14 la luge d'alignement du véhicule ;

15 la chaussée recevant la luge d'alignement ; 16 le quai de bâtiment ;

17 les roues à pneumatiques d'un véhicule ;

18 les essieux des roues ;

19 un galet équipant un essieu de roue ;

20 les joues du galet.

Comme l'illustrent les figures 1 et 2 des dessins, le dispositif selon l'invention consiste en un tapis de charge 1 mobile et glissant relié par ses extrémités à des sangles plates de traction 4, par exemple en textile, mais non exclusivement, enroulées sur le tambour de treuils motorisés 5 équipant le plancher de bâtiment 11 et le plancher de véhicule 12. Le tapis de charge 1 peut être, par exemple mais non exclusivement, en matière textile armée tressée dont les faces sont recouvertes de caoutchouc. Il est de forme rectangulaire dont la longueur et la largeur ont sensiblement les dimensions de tout ou partie du plancher de véhicule 12.

Comme le montre la figure 3, chaque extrémité du tapis de charge 1 est pincée entre les deux parties, supérieure 6 et inférieure 7, d'une barre de seuil 2 servant à l'amarrage des sangles 4 au moyen de systèmes d'accrochage sécurisés 3 (figure 1), les deux éléments 6,7 étant associés au moyen de vis de serrage 8.

Les figures 4 et 5 représentent le moyen de guidage et de centrage du tapis de charge 1. Le plancher de quai de bâtiment 11 et le plancher de véhicule 12 comportent chacun dans son axe médian une glissière 10 dans la rainure de laquelle peut s'inclure un coulisseau 9 rendu solidaire de l'élément inférieur 7 des barres de seuil 2. Comme l'illustre la figure 4, les deux glissières 10 du plancher de bâtiment 11 respectivement du plancher de véhicule 12 s'étendent dans le prolongement l'une de l'autre pour former, de part et d'autre de la ligne de jonction 13 entre bâtiment et véhicule, un rail de guidage des coulisseaux 9 des barres de seuil 2.

Sur les figures 6 et 7, on a représenté un moyen d'alignement du véhicule 12 et du quai 16 de bâtiment, réalisé par une luge 14 fixée sur la chaussée 15 servant de guidage à des galets 19 montés libres sur les essieux 18 des roues 17 du véhicule. Grâce à leurs joues 20, les galets 19 se centrent mécaniquement sur la luge et déterminent automatiquement l'alignement du véhicule par rapport au quai 16 de bâtiment contre lequel il s'adosse. Les véhicules non équipés de tapis de charge selon l'invention peuvent néanmoins charger et décharger leur marchandise car la faible hauteur de la luge permet aux essieux desdits véhicules d'y échapper.

On peut aussi obtenir l'alignement du véhicule et du bâtiment au moyen de caméras fixées à droite et à gauche du bâtiment ou sur le véhicule et communiquant par un réseau "wiFi" autonome et amovible prévu à l'intérieur de la cabine de pilotage du véhicule. On comprend aisément le fonctionnement du dispositif de chargement et de déchargement des marchandises selon l'invention. Sous l'effet des moyens de traction des sangles 4 mues par le treuil motorisé coté bâtiment, soit par le treuil motorisé coté véhicule, le tapis mobile 1 se déplace par simple glissement translatif sur les surfaces que constituent les planchers de quai de bâtiment 11 et de véhicule 12.

Le glissement du tapis de charge 1 subit très peu de contrainte, car en mode de chargement le véhicule se positionne en dessous du niveau du quai 16 de bâtiment, alors qu'en mode de déchargement le véhicule se positionne au-dessus du niveau dudit quai de bâtiment. A et effet, des cellules optiques prévues soit sur le bâtiment, soit sur le véhicule, donnent l'ordre à un automate du bâtiment ou embarqué sur le véhicule de gérer cette hauteur et se positionnement en agissant sur les pressions pneumatiques des suspensions du véhicule. Le positionnement haut a lieu par augmentation de la pression pneumatique des suspensions, alors que le positionnement bas du véhicule s'effectue par la diminution de cette pression.

Plusieurs dispositifs de sécurité pour l'accrochage des sangles au tapis de charge notamment, et pour l'enroulement et le déroulement desdites sangles de traction depuis les treuils motorisés sont possibles sans sortir du cadre de l'invention.

De même, l'invention n'est pas limitée aux modes de réalisation décrits et représentés à titre d'exemple, mais elle comprend aussi tous les équivalents techniques ainsi que leurs combinaisons.