TITRE : VITRAGE FEUILLETE COULISSANT A INSERT ET PROCEDE DE FABRICATION DUDIT VITRAGE

Domaine technique

L’invention se rapporte au domaine des vitrages coulissant, déplaçables par translation, et comportant une vitre feuilletée présentant un trou d’attachement pour permettre d’attacher la vitre feuilletée et permettre ce déplacement.

L’invention ne se rapporte pas au domaine des vitrages dont la vitre est déplaçable par rotation.

L'invention est décrite en regard d’une application de vitrage de véhicule présentant une zone d’attachement dans laquelle un porte-vitre est fixé à la vitre afin de permettre le coulissement du vitrage par rapport à une baie qu’il ferme, le vitrage comprenant une vitre feuilletée comprenant alors une feuille de verre extérieure, une feuille de verre intérieure et une feuille intercalaire de matière adhésive située entre lesdites deux feuilles de verre, ladite vitre présentant une face extérieure destinée à être orientée vers un espace extérieur, un chant et une face intérieure destinée à être orientée vers un espace intérieur.

Pour permettre d’utiliser indifféremment une vitre monolithique ou une vitre feuilletée pour des véhicules d’une même série, il peut être préférable que la zone d’attachement présente une périphérie entièrement feuilleté et comporte un trou de fixation traversant la totalité de la vitre feuilletée.

Arrière-plan technologique

L’art antérieur connaît par ailleurs de la demande de brevet N ° DE 3535719 un système de porte-vitre à plaque et à contre-rondelle présentant une surface externe en spirale et à trois ergots, qui doit être vissée à l’intérieur d’un élément partiellement tubulaire, en trois parties, lié à la plaque. Ce système est destiné à permettre de rattraper les tolérances mais n’est pas suffisamment fiable car en l’absence de contre-plaque, tous les efforts passent par la plaque.

L’art antérieur connaît par ailleurs de la demande internationale de brevet N ° WO 2017/084767 un élément polymérique qui est formé directement dans un trou d’une vitre feuilletée après le feuilletage. Cette solution est coûteuse car elle oblige à travailler « en reprise », c’est-à-dire à prévoir un atelier particulier, après le feuilletage, pour intégrer l’élément polymérique au vitrage.

L’art antérieur connaît par ailleurs de la demande internationale de brevet N ° WO 2020/229283 un vitrage de véhicule déplaçable en hauteur comprenant une vitre et un porte-vitre qui comprend un flasque et un contre- flasque, positionnés l’un en vis-à-vis d’une face de la vite et l’autre en vis-à- vis de l’autre face de la vitre. Ce système est fiable mais encombrant.

L’art antérieur connaît par ailleurs de la demande internationale de brevet N ° WO 2018/178882 une zone d’attachement particulière : la zone d’attachement présente une périphérie qui n’est pas feuilletée ; la vitre extérieure est présente, ainsi que la feuille intercalaire de matière adhésive, mais la feuille de verre intérieure est absente.

Dans l’exemple de réalisation du vitrage illustré à la figure 9A de ce document, un insert est fixé à la feuille de verre intérieure par collage grâce à la feuille intercalaire de matière adhésive ; la feuille en verre intérieure n’est pas liée à l’insert car un espace est présent entre eux. L’insert est relativement fin (son épaisseur est celle de la feuille de verre intérieure) ; il risque de ne pas être suffisamment solide pour attacher d’une manière fiable le vitrage au système assurant son déplacement.

Dans l’exemple de réalisation du vitrage illustré à la figure 9B de de document, un insert est fixé à la feuille de verre intérieure par collage, avec une patte de l’insert qui vient coopérer avec la face intérieure de la feuille en verre intérieure. Cependant, une telle patte forme localement une surépaisseur, un renflement, par rapport à la feuille intérieure de sorte que l’insert selon l’exemple de réalisation de la figure 9B présente l’inconvénient d’augmenter l’encombrement du vitrage.

Or, l’encombrement du vitrage feuilleté est une caractéristique importante pour un vitrage latéral compte tenu de son implantation dans l’espace contraint que constitue une portière d’un véhicule automobile. Par ailleurs, l’encombrement du vitrage est également une caractéristique importante lorsqu’une interchangeabilité entre un vitrage latéral de type feuilleté et un vitrage latéral de type monolithique est souhaitée par le constructeur automobile afin de standardiser les moyens de liaison et le dispositif d’entraînement associé.

Résumé de l’invention

Problème technique

La présente invention entend remédier aux inconvénients de l’art antérieur et vise plus particulièrement et préférentiellement un vitrage très compact et très léger, tout en étant très solide et permettant un attachement fiable et compact (c’est-à-dire avec un encombrement réduit).

Solution au problème technique

La présente invention entend proposer une solution grâce à laquelle l’épaisseur du vitrage dans la zone d’attachement est identique à l’épaisseur du vitrage dans la partie visible du vitrage ; il n’y a donc pas de surépaisseur dans la zone d’attachement.

Ainsi, lorsqu’une série de véhicule prévoit pour certains modèles de la série des vitres feuilletées et pour d’autres modèles de la série des vitres monolithiques, des moyens de liaison et un dispositif d’entraînement identiques pour les deux séries peuvent être utilisés.

La présente invention entend par ailleurs constituer une solution pour fixer un insert d’attachement dans un vitrage « en temps masqué », pendant l’opération de feuilletage par laquelle la vitre feuilletée est constituée.

La présente invention entend constituer une solution particulièrement compacte et fiable pour une vitre bombée (c’est-à-dire non plate).

En outre, la présente invention permet de préparer la vitre pour qu’elle soit prête pour l’attachement ultérieur d’un porte-vitre dans la zone d’attachement quasiment « en temps masqué >> : il suffit de prévoir une étape rapide de positionnement de l’insert en vis-à-vis des trous des feuilles constituant la vitre avant le feuilletage, puis d’opérer le feuilletage.

A cet effet, l’invention a pour objet un vitrage de de véhicule déplaçable en hauteur selon la revendication 1 . Ledit vitrage comprend une vitre présentant une épaisseur et comprenant une feuille de verre extérieure présentant une épaisseur, une feuille de verre intérieure présentant une épaisseur et une feuille intercalaire de matière plastique présentant une épaisseur et située entre lesdites deux feuilles de verre, ladite vitre présentant une face extérieure destinée à être orientée vers un espace extérieur, un chant et une face intérieure destinée à être orientée vers un espace intérieur, ledit vitrage présentant au moins une zone d’attachement présentant une périphérie entièrement feuilletée et dans laquelle un porte-vitre est attachable ou attaché à ladite vitre et comportant un trou de fixation présentant un diamètre et traversant la totalité de ladite vitre.

Ledit vitrage est remarquable en ce que ladite zone d’attachement comporte un insert présentant :

- un anneau central située dans ledit trou de fixation et présentant une épaisseur supérieure à l’épaisseur de ladite feuille intercalaire de matière plastique et au plus égale à l’épaisseur de ladite vitre, et

- une couronne périphérique, située plus en périphérie que ledit anneau central, présentant une épaisseur inférieure ou égale à l’épaisseur de ladite feuille intercalaire de matière plastique et s’étendant au moins en partie entre lesdites deux feuilles de verre.

La couronne périphérique réalise ainsi une partie qui s’étend entre lesdites deux feuilles de verre, plus en périphérie que le trou de la vitre feuilletée, et de préférence le long de toute la périphérie dudit trou de la vitre feuilletée.

Ledit insert peut ainsi comporter deux parties distinctes, liées entre elles. Il peut être constitué de ladite couronne périphérique et dudit anneau, sans autre élément.

Ledit insert peut toutefois présenter en outre une collerette, située plus en périphérie que ladite couronne périphérique en étant liée à cette couronne et présentant une épaisseur inférieure à l’épaisseur de ladite couronne périphérique. Ledit insert peut comporter trois parties, liées entre elles. Il peut être constitué de ladite couronne périphérique, dudit anneau et de ladite collerette, sans autre élément.

Par « attache » ou « attachement » au sens de la présente invention, il faut comprendre les attaches mécaniques, qui s’attachent et se détachent manuellement ou à l’aide d’un outil mécanique. Ce qui est attaché est ainsi dans une position fixe ; l’accrochage, le vissage, l’insertion ou le clipage sont chacun un attachement. L’axe du trou de la vitre feuilletée mentionné précédemment est ainsi un axe d’attachement.

Par « fixation » au sens de la présente invention, il faut comprendre les fixations chimiques, qui engendrent des modifications moléculaires irréversibles, sauf à rompre la liaison et à rendre le porte-vitre inutilisable ; le collage est une fixation.

Chacune de ces deux expressions exclut l’autre.

Le porte-vitre fait partie du vitrage selon l’invention lorsqu’il est attaché à la vitre mais le vitrage selon l’invention peut être fourni sans porte- vitre ; c’est pour cela que le porte-vitre est présenté comme étant attachable à la vitre.

De préférence, le porte-vitre n’est pas fixé à la vitre : il n’y a pas de liaison chimique (en particulier pas de collage) entre le porte-vitre et la vitre.

De préférence, l’insert est fixé à la vitre : la matière de la feuille intercalaire de matière plastique réalise une fixation chimique avec ladite couronne périphérique et/ou avec ladite collerette.

De préférence, pour augmenter la résistance mécanique de l’insert, ledit anneau central et ladite couronne périphérique sont venus de matière.

La couronne périphérique permet de transmettre et de répartir directement (sans couche intermédiaire) les contraintes subies par l’insert à la fois à la feuille de verre extérieure et à la feuille de verre intérieure.

L’anneau central permet d’attacher la vitre au porte-vitre par l’intermédiaire d’une vis ou d’un système de clippage, comme celui parfois utilisé dans cette application, constitué de deux tubes clippables l’un dans l’autre.

De préférence, pour que le vitrage soit particulièrement compact dans la zone d’attachement, ledit anneau central présente un diamètre interne constant compris entre 0,6 et 0,8 fois le diamètre dudit trou.

De préférence, pour que le vitrage soit particulièrement compact dans la zone d’attachement, ledit anneau central présente un diamètre externe constant compris entre 0,75 et 0,95 fois le diamètre dudit trou. De préférence, pour que le vitrage soit particulièrement fiable, ladite couronne périphérique présente un diamètre externe compris entre 1 ,1 et 2,5 fois le diamètre dudit trou, de préférence entre 1 ,2 et 2,0 fois le diamètre dudit trou.

De préférence, pour que l’adhésion de l’insert au le vitrage soit particulièrement fiable, ladite collerette présente un diamètre externe compris entre 1 ,5 et 4,0 fois le diamètre dudit trou, de préférence entre 1 ,8 et 3,0 fois le diamètre dudit trou.

Ladite collerette est, de préférence dans une matière différente de ladite couronne périphérique et dudit anneau afin de faciliter sa réalisation.

Ladite collerette présente, de préférence une épaisseur constante, comprise entre 0,5 et 0,01 millimètre.

Pour permettre un positionnement plus facile de l’insert avant le feuilletage, ledit anneau central présente, de préférence, un diamètre externe plus grand en vis-à-vis d’une feuille de verre (de préférence en vis-à-vis de ladite feuille de verre intérieure) qu’en vis-à-vis d’une autre feuille de verre (de préférence en vis-à-vis de ladite feuille de verre extérieure.

Ladite couronne périphérique présente, de préférence, une épaisseur constante, égale à l’épaisseur de ladite feuille intercalaire de matière plastique ou égale à moitié de la distance entre ladite feuille de verre intérieure et ladite feuille de verre extérieure.

La couronne périphérique peut présenter une pluralité de doigts flexibles, afin de favoriser l’auto-centrage de l’anneau central par rapport au trou d’une feuille de verre avant le feuilletage.

L’invention a par ailleurs pour objet un procédé de fabrication d’un vitrage de véhicule déplaçable en hauteur selon l’invention, ledit vitrage comprenant une vitre présentant une épaisseur et comprenant une feuille de verre extérieure présentant une épaisseur, une feuille de verre intérieure présentant une épaisseur et une feuille intercalaire de matière plastique présentant une épaisseur et située entre lesdites deux feuilles de verre, ladite vitre présentant une face extérieure destinée à être orientée vers un espace extérieur, un chant et une face intérieure destinée à être orientée vers un espace intérieur, ledit vitrage présentant au moins une zone d’attachement dans laquelle un porte-vitre est attachable ou attaché à ladite vitre et comportant un trou de fixation présentant un diamètre et traversant la totalité de ladite vitre.

Ledit procédé est remarquable en ce que

- un anneau central située dans ledit trou de fixation et présentant une épaisseur supérieure à l’épaisseur de ladite feuille intercalaire de matière plastique et au plus égale à l’épaisseur de ladite vitre, et

- une couronne périphérique, située plus en périphérie que ledit anneau central, présentant une épaisseur inférieure ou égale à l’épaisseur de ladite feuille intercalaire de matière plastique et s’étendant au moins en partie entre lesdites deux feuilles de verre, et en ce que ladite vitre est ensuite feuilletée, ladite zone d’attachement présentant une périphérie entièrement feuilletée.

Avantageusement, la présente invention permet de fixer un porte-vitre à un vitrage d’une manière fiable et compacte. Une solution d’attachement et de fixation compacte permet de réduire la hauteur et/ou l’épaisseur du porte- vitre, c’est-à-dire respectivement selon l’axe vertical Z du véhicule et selon l’axe latéral Y du véhicule pour un vitrage latéral ; cela permet donc de diminuer l’espace nécessaire à l’intérieur de la portière et ainsi d’augmenter le volume disponible à l’intérieur du véhicule. Cela permet en outre d’alléger le vitrage.

Les figures qui suivent illustrent l’invention de manière non-limitative.

[Fig. 1] illustre une vue de face, de l’extérieur, d’un vitrage selon l’invention.

[Fig. 2] illustre une vue en coupe d’une zone d’attachement selon l’invention.

[Fig. 3] illustre une vue en perspective éclatée, d’une première variante de réalisation d’une zone d’attachement selon l’invention.

[Fig. 4] illustre une vue en perspective, de l’insert pour la première variante de réalisation.

[Fig. 5] illustre une vue en coupe verticale de la première variante de réalisation. [Fig. 6] illustre une vue en perspective éclatée, d’une seconde variante de réalisation d’une zone d’attachement selon l’invention.

[Fig. 7] illustre une vue en perspective, de l’insert pour la seconde variante de réalisation.

[Fig. 8] illustre une vue en perspective, de l’insert pour la seconde variante de réalisation.

[Fig. 9] illustre une vue en perspective éclatée, d’une troisième variante de réalisation d’une zone d’attachement selon l’invention.

[Fig. 10] illustre une vue en perspective, de l’insert pour la troisième variante de réalisation.

[Fig. 11] illustre une vue en coupe verticale de la troisième variante de réalisation.

Les éléments représentés sont à l’échelle les uns par rapport aux autres sur chaque figure ; les éléments en arrière-plan ne sont en général pas représentés.

La présente invention se rapporte à un vitrage 1 , tel que visible en [Fig. 1] et [Fig. 2], et en vues partielles et éclatées en [Fig. 3], [Fig. 6] et [Fig. 9], comprenant une vitre 2. La vitre 2 est ici feuilletée et comprend une feuille de verre extérieure 3, une feuille de verre intérieure 5 et une feuille intercalaire de matière plastique 4 située entre lesdites deux feuilles de verre, et au contact de ces deux feuilles de verre.

La présente invention est décrite à titre d’exemple dans le cadre d’une application comme vitrage de véhicule, ce vitrage réalisant une séparation entre un espace extérieur E qui est extérieur au véhicule et un espace intérieur I qui est intérieur au véhicule. Les notions de « face extérieure » et « face intérieure » sont donc considérées par rapport respectivement à cet espace extérieur E et cet espace intérieur I.

La présente invention est décrite en particulier en étant appliquée à un vitrage latéral de véhicule et plus précisément dans le cadre d’une application à un vitrage latéral de porte de véhicule qui est déplaçable en hauteur, selon la verticale ; la [Fig. 1] étant une vue de face, de l’espace extérieur E, du vitrage 1 avant son installation dans une porte. Dans le cadre du présent document, la notion de verticalité est introduite en référence à l’axe vertical Z d’un véhicule ; l’axe longitudinal horizontal central d’avancé du véhicule équipé du vitrage selon l’invention en tant que vitrage latéral, étant l’axe généralement appelé l’axe X du véhicule, tel que visible en [Fig. 1] et l’axe latéral horizontal étant l’axe Y (non illustré).

Le vitrage 1 est destiné à fermer une baie qui est ici ménagée dans une porte du véhicule, non illustrée.

La vitre 2 du vitrage 1 ne peut pas être une vitre monolithique, constituée d’une seule feuille de verre mais est ici une vitre feuilletée qui comporte, de l’intérieur vers l’extérieur et au contact, au moins : une feuille de verre extérieure 3, une feuille intercalaire de matière plastique 4 et une feuille de verre intérieure 5 ; toutefois, il est possible qu’au moins une seconde feuille intercalaire de matière plastique 4’ soit intercalée entre la feuille intercalaire de matière plastique 4 et la feuille de verre intérieure 5.

La vitre 2 présente une face extérieure 20 qui est orientée vers l’espace extérieur E, une face intérieure 22 qui est orientée vers l’espace intérieur I et un chant situé entre ces deux faces. Elle est ici bombée.

La feuille de verre extérieure 3 présente une face extérieure 30 qui est confondue avec la face extérieure 20 de la vitre 2, une face intérieure 32 qui est orientée vers la feuille intercalaire de matière plastique 4, un chant 31 situé entre ces deux faces et une épaisseur t3 sensiblement constante, de préférence dans la plage allant de 1 ,00 mm à 4,00 mm, préférentiellement de 1 ,40 à 3,40 mm, par exemple ici de 1 ,60 mm.

La feuille de verre intérieure 5 présente une face extérieure 50 qui est orientée vers la feuille intercalaire de matière plastique 4, une face intérieure 52 qui est confondue avec la face intérieure 22 de la vitre 2, 2’ ; un chant 51 situé entre ces deux faces et une épaisseur ts sensiblement constante, de préférence dans la plage allant de 1 ,00 mm à 4,00 mm, préférentiellement de 1 ,40 à 3,40 mm, par exemple ici de 1 ,60 mm.

La feuille intercalaire de matière plastique 4 présente une face intercalaire extérieure 40 qui est orientée vers la face intérieure 32 et qui est ici au contact de cette face intérieure 32, une face intercalaire intérieure 42 qui est orientée vers la face extérieure 50 et qui est ici au contact de cette face extérieure 50, un chant 41 qui est situé entre ces deux faces intercalaires et une épaisseur t4 sensiblement constante, de préférence dans la plage allant de 0,30 mm à 1 ,50 mm, par exemple de 0,76 mm. Elle est ici en polyvinibutyral.

La vitre 2 présente ainsi une épaisseur t2 sensiblement constante, par exemple ici de 3,96 mm.

Le vitrage présente deux parties : une partie supérieure, visible, et une partie inférieure, non-visible, à l’état installé ; cette partie inférieure se trouve toujours cachée à l’intérieur de la porte, quel que soit l’état du vitrage (ouvert, fermé, ou entre les deux). La limite de visibilité, qui sépare les deux parties, est matérialisée par une ligne LV.

Dans la partie visible du vitrage, le chant de la vitre correspond ainsi au chant 31 de la feuille de verre extérieure 3, au chant 41 de la feuille intercalaire de matière plastique 4 et au chant 51 de la feuille de verre intérieure 5, ces trois chants étant ici sensiblement dans la continuité l’un de l’autre, à plus ou moins 1 millimètre.

Dans la partie non-visible du vitrage, sous la ligne LV, le vitrage 1 , 1 ’ présente une zone d’attachement F dans laquelle au moins un porte-vitre 6 est attachable ou attaché à la vitre 2.

Comme visible en particulier en [Fig. 2], dans cette zone d’attachement, la vitre 2 est complètement feuilletée : les trois éléments constituant a minima le feuilletage sont tous présents sur toute la surface de la zone d’attachement F, comme détaillé plus loin.

Le vitrage 1 peut ainsi comporter, outre la vitre 2, près d’un bord (ici le bord longitudinal bas), au moins un, et de préférence un seul, porte-vitre 6, supportant la vitre 2 à l’état installé.

Ce porte-vitre 6 est destiné à permettre d’accueillir un élément d’attachement, non représenté, qui a pour but de permettre d’attacher le porte-vitre dans un système de déplacement pour lever et baisser le vitrage.

Ce porte-vitre 6 présente ainsi :

- une première partie constituée de deux parois parallèles 63, 64 reliées à leur base et formant une rainure longitudinale, c’est-à-dire formant en coupe transversale une forme en U destinée à accueillir la vitre 2 feuilletée, et

- une deuxième partie constituée d’une queue 65 s’étendant à l’opposé des parois parallèles 63, 64 par rapport à la base reliant ces parois. Dans la rainure longitudinale du porte-vitre 6, le chant 51 de la feuille de verre intérieure 5 et le chant 41 de la feuille de matière adhésive 4 sont tous les deux dans le prolongement latéral du chant 31 de la feuille de verre extérieure 3.

Dans la version illustrée, l’assemblage est opéré de manière à ce que lesdites parois parallèles 63, 64 de ladite forme en h enchâssent la vitre 2 dans sa partie inférieure, où elle est feuilletée ; la queue 65 se trouvant alors sensiblement dans le prolongement de la vitre 2.

Cette forme en h du porte-vitre est particulièrement avantageuse car elle permet la transmission des efforts entre le porte-vitre et la vitre selon une grande surface correspondant à la somme des surfaces intérieures des parois parallèles 63, 64 ; toutefois, il est possible d’utiliser une simple platine, cette platine présentant par exemple au moins deux parties : une première partie pour la coopération avec la vitre et une deuxième partie pour la coopération avec le mécanisme d’entraînement (monté/descente) de la vitre.

Sur la [fig. 2], la vitre 2 est illustrée plate et les parois parallèles 63, 64 et la queue 65 sont planes mais la vitre 2 est bombée et les parois parallèles 63, 64 et/ou la queue 65 peuvent être bombées. La queue 65 s’étend environ à partir de la moitié de la base reliant les parois parallèles 63, 64, mais il est également possible de positionner la queue 65 dans le prolongement de l’une ou de l’autre des parois parallèles 63, 64.

Chacune des parois parallèles 63, 64 comporte un trou 66, 67 et ces deux trous sont coaxiaux ; leur axe commun est appelé l’axe A d’attachement. L’axe A est l’axe de référence pour l’attachement du porte-vitre à la vitre.

Pour faciliter le déplacement du vitrage en hauteur, un second porte- vitre peut être positionné dans une seconde zone d’attachement, non illustrée ; le vitrage 1 , dans sa configuration d’utilisation, comporte alors deux porte- vitre.

La zone d’attachement F présente une périphérie entièrement feuilletée et comporte un trou de fixation H traversant la totalité de la vitre 2 feuilletée. Ce trou H présente un diamètre HD généralement constant sur toute son épaisseur ; ce diamètre HD est considéré de préférence en face extérieure 20, pour le cas où ce diamètre ne serait pas constant sur toute son épaisseur. La feuille de verre extérieure 3 présente ainsi un trou 35, la ou chaque feuille intercalaire de matière plastique 4, 4’ présente ainsi un trou 45, 45’ et feuille de verre intérieure 5 présente ainsi un trou 55. Dans une vitre feuilletée 2 comportant un trou H traversant ce feuilletage, il est courant que l’axe du trou 35 de la feuille de verre extérieure 3 ne soit pas coaxial avec l’axe du trou 55 de la feuille de verre intérieure 5 car il est très difficile de faire coïncider les deux axes.

La zone d’attachement F comporte un insert 7 présentant :

- un anneau central 8 située dans ledit trou de fixation H et présentant une épaisseur t8 supérieure à l’épaisseur t4 de la feuille intercalaire de matière plastique 4 et au plus égale à l’épaisseur t2 de la vitre 2, et

- une couronne périphérique 9, située plus en périphérie (lorsque considéré par rapport à l’axe du trou H) que l’anneau central 8, présentant une épaisseur t9 inférieure ou égale à l’épaisseur t4 de la feuille intercalaire de matière plastique 4 et s’étendant au moins en partie entre les deux feuilles de verre 3, 5.

L’anneau central 8 est particulièrement compact : il ne dépasse pas plus à l’extérieur que la face extérieure 20 de la vitre et ne dépasse pas plus à l’intérieur que la face intérieure 22 de la vitre.

L’anneau central 8 et la couronne périphérique 9 sont, de préférence venus de matière ; ils sont par exemple en polyamide PA 6.6.

L’anneau central 8 présente un diamètre interne id8 constant qui lisse ou taraudé en fonction du mode d’attachement de l’insert au porte-vitre. Ce diamètre interne id8 est compris entre 0,5 et 0,8 fois le diamètre HD du trou H.

L’anneau central 8 présente un diamètre externe ed8 constant et lisse. Ce diamètre externe ed8 compris entre 0,75 et 0,95 fois le diamètre HD dudit trou H.

L’anneau central 8 est donc complètement dans le trou H.

La couronne périphérique 9 présente un diamètre interne qui correspond au diamètre externe ed8 de l’anneau central 8.

La couronne périphérique 9 présente un diamètre externe ed9 compris entre 1 ,1 et 2,5 fois le diamètre HD du trou H, de préférence entre 1 ,2 et 2,0 fois le diamètre HD du trou H. Le bas du trou H est située à une distance d comprise entre 10 et 35 mm du bord bas de la vitre feuilletée, ici par exemple de 20 mm.

L’attachement mécanique de l’insert 7 au porte-vitre 6 est opéré après le feuilletage. Cet attachement peut être un vissage ou est préférentiellement un clippage, car cette solution est plus compacte : un ensemble 13 de deux tubes clippables l’un dans l’autre est illustré ici ; lorsque ces tubes sont clippés, ils traversent chacun un trou ménagé dans une paroi parallèles 63, 64 du porte- vitre et sont alors coaxiaux selon l’axe A.

Trois variantes principales de réalisation de la fixation sont présentées ici.

Dans une première variante, illustrée en [Fig. 3], [Fig. 4] et [Fig. 5], la vitre 2 comporte une seule feuille intercalaire de matière plastique 4, la couronne périphérique 9 présente une épaisseur t9 identique à l’épaisseur t4 de la feuille intercalaire de matière plastique 4 et l’insert comporte une collerette 10, située plus en périphérie (lorsque considéré par rapport à l’axe du trou H) que la couronne périphérique 9 et présentant une épaisseur t10 inférieure à l’épaisseur t4 de la couronne périphérique 9 .

Dans cette première variante, l’anneau central 8 présente un diamètre interne id8 qui est ici de 0,6 fois le diamètre HD et un diamètre externe ed8 qui est ici de 0,8 fois le diamètre HD.

Dans cette première variante, la couronne périphérique 9 présente une épaisseur t9 constante, égale à l’épaisseur t4 de la feuille intercalaire de matière plastique 4.

La couronne périphérique 9 présente un diamètre externe ed9 qui est ici de 1 ,4 fois le diamètre HD.

La couronne périphérique 9 présente trois doigts 15, courbes, répartis sur le pourtour de la couronne périphérique et réalisés dans son épaisseur. Chaque doigt est lié à la couronne périphérique 9 à une extrémité proximale mais est séparé de la couronne périphérique 9 sur le reste de sa longueur par une fente. Chaque doigt présente une extrémité distale arrondie, flexible par rapport à l’extrémité proximale grâce à la fente qui entoure quasiment le doigt. Cette flexibilité est utilisée pour favoriser un auto-centrage de l’anneau central 8 par rapport au trou 55 de la feuille de verre intérieure 5. La collerette peut présenter une forme de disque, avec un diamètre interne, en direction du trou H qui est constitué par le diamètre externe de la couronne périphérique 9. La collerette 10 présente un diamètre externe ed10 supérieur au diamètre externe ed9 de la couronne périphérique 9. Il peut être compris entre 1 ,5 et 4,0 fois le diamètre HD du trou H, de préférence entre 1 ,8 et 3,0 fois le diamètre HD du trou H ; il est ici de 2,3 fois le diamètre HD.

La collerette peut être par exemple une feuille de matière plastique, comme par exemple du PET ; ou une feuille d’aluminium qui est insérée dans la matière de la couronne périphérique 9.

La collerette 10 présente une épaisseur t10 constante, comprise entre 0,5 et 0,01 mm. Elle présente une épaisseur t10 par exemple ici de 0,1 mm.

La collerette 10 est fixée par la matière de la feuille intercalaire de matière plastique 4 ; elle peut présenter des trous 11 , de préférence répartis dans son épaisseur dans lesquels cette matière va se répandre lors du feuilletage pour augmenter la fixation de la collerette, et ainsi de l’insert par la feuille intercalaire de matière plastique 4.

Pour que la collerette soit intégrée dans la feuille intercalaire de matière plastique 4 et que la couronne périphérique 9 soit maintenue par la feuille intercalaire de matière plastique 4 lors de l’opération de feuilletage et après, le diamètre du trou 45 est égal au diamètre externe ed9 de la couronne périphérique 9.

Dans une seconde variante, illustrée en [Fig. 6], [Fig. 7] et [Fig. 8], la vitre 2 comporte deux feuilles intercalaires de matière plastique 4, 4’, la couronne périphérique 9 présente une épaisseur t9 identique à l’épaisseur t4 d’une des deux feuilles intercalaires de matière plastique 4 et l’insert ne comporte pas de collerette 10.

Dans cette seconde variante, comme pour la première variante, l’anneau central 8 présente un diamètre interne id8 qui est ici de 0,6 fois le diamètre HD et un diamètre externe ed8 qui est ici de 0,8 fois le diamètre HD.

Dans cette seconde variante, la couronne périphérique 9 présente une épaisseur t9 non constante :

- l’épaisseur t9 est égale à l’épaisseur t4 dans la partie de la couronne périphérique qui est liée avec l’anneau central 8, et - l’épaisseur t9 est égale à moitié de la distance entre la feuille de verre intérieure 5 et la feuille de verre extérieure 3 dans sa partie entre car la feuille de verre intérieure 5 (soit ici 0,38 mm) et la feuille de verre extérieure 3 les deux feuilles intercalaires de matière plastique 4, 4’ présentent la même épaisseur (ici 0,38 mm).

La couronne périphérique 9 présente un diamètre externe ed9 qui est ici de 2,0 fois le diamètre HD.

Pour que la couronne périphérique 9 soit maintenue par la feuille intercalaire de matière plastique 4 lors de l’opération de feuilletage et après, le diamètre du trou 45 est égal au diamètre externe ed9 de la couronne périphérique 9 et le diamètre du trou 45’ est égal au diamètre HD du trou H.

Dans une troisième variante, illustrée en [Fig. 9], [Fig. 10] et [Fig. 11], la vitre 2 comporte une seule feuille intercalaire de matière plastique 4, la couronne périphérique 9 présente une épaisseur t9 identique à l’épaisseur t4 de la feuille intercalaire de matière plastique 4 et l’insert ne comporte pas de collerette 10.

Dans cette troisième variante, comme pour la première variante, la couronne périphérique 9 présente une épaisseur t9 constante, égale à l’épaisseur t4 de la feuille intercalaire de matière plastique 4.

Dans cette troisième variante, l’anneau central 8 présente un diamètre interne id8 qui est ici de 0,7 fois le diamètre HD.

Dans cette troisième variante, l’anneau central 8 présente un diamètre externe ed’8 plus grand en vis-à-vis de la feuille de verre intérieure 5 qu’en vis-à-vis de la feuille de verre extérieure s, comme visible en [Fig. 11]. Le diamètre externe ed8 est ici de 0,8 fois le diamètre HD en vis-à-vis de la feuille de verre extérieure 3 et le diamètre externe ed’8 est de 0,98 fois le diamètre HD en vis-à-vis de la feuille de verre intérieure 5.

Dans cette troisième variante, la couronne périphérique 9 présente une épaisseur t9 constante, égale à l’épaisseur t4 de la feuille intercalaire de matière plastique 4.

La couronne périphérique 9 présente un diamètre externe ed9 qui est ici de 1,6 fois le diamètre HD. Pour que la couronne périphérique 9 soit maintenue par la feuille intercalaire de matière plastique 4 lors de l’opération de feuilletage et après, le diamètre du trou 45 est égal au diamètre externe ed9 de la couronne périphérique 9.

Les trois variantes ci-dessus ne constituent pas une présentation exhaustive. Elles peuvent père combinées entre elles.

Il pourrait être imaginé par exemple une variante dans laquelle la vitre 2 comporte deux feuilles intercalaires de matière plastique et une collerette s’étendant entre ces deux feuilles intercalaires de matière plastique.

Pour la fabrication du vitrage 1 selon l’invention, les feuilles de verre extérieure 3 et intérieure 5 sont découpées à la dimension voulue, puis les trous 35 et 55 sont réalisés et ces feuilles de verre sont ensuite bombées et trempées thermiquement, voir semi-trempées thermiquement ; une de ces feuilles peut éventuellement être trempée chimiquement plutôt que thermiquement.

Pour l’opération de feuilletage en tant que telle, la (ou les) feuille(s) intercalaire(s) de matière plastique 4, 4’ est (ou sont) découpée(s) à la dimension voulue, puis le (ou les) trou(s) 45, 45’ est (ou sont) réalisé(s).

Ensuite, la (ou les) feuille(s) intercalaire(s) de matière plastique 4, 4’ est (ou sont) intercalée(s) entre la feuille de verre extérieure 3 et la feuille de verre intérieure 5 en veillant bien à faire coïncider les bords ainsi que les trous.

Le positionnement de l’insert 7 en vis-à-vis des trous 35, 45, 55 des feuilles constituant la vitre avant le feuilletage est simple et efficace : le rebord constituant le diamètre externe ed8 de l’anneau central vient très simplement s’auto-centrer dans le trou H. Cet auto-centrage peut être facilité par la présence de doigts 15, flexibles.

Enfin, le feuilletage est mis en oeuvre : la température et la pression vont faire adhérer la (ou les) feuille(s) intercalaire(s) de matière plastique 4, 4’ avec d’une part les feuilles de verre extérieure 3 et intérieure 5 et d’autre part avec l’insert 7. Cette adhésion permet un transfert efficace et fiable des forces, essentiellement selon la verticale, appliquées par le porte-vitre à la vitre, sans appliquer de pression latérale, essentiellement selon l’axe Y, au feuilletage dans la zone de fixation F. La présente invention constitue en particulier une solution d’attachement fiable et pratique lorsque l’axe du trou 35 de la feuille de verre extérieure 3 n’est pas coaxial avec l’axe du trou 55 de la feuille de verre intérieure 5. L’anneau central 8 et la couronne périphérique 9 permettent de créer un axe de référence pour le trou H, qui sert ensuite de référence, après le feuilletage, pour l’axe A du porte-vitre 6 lors de l’attachement du porte- vitre à la vitre.