[1] L'invention concerne un siège d'appoint prévu notamment pour des véhicules automobiles. L'invention concerne également un procédé d'escamotage de ce siège d'appoint. [2] Actuellement, les véhicules automobiles sont de plus en plus modulables. Ils permettent notamment de transporter des passagers supplémentaires à l'aide de sièges d'appoint.

[3] Ce type de siège peut être fixé de façon amovible sur le plancher du véhicule dans une zone du véhicule qui est suffisamment spacieuse pour accueillir le siège d'appoint et un passager supplémentaire, comme par exemple la zone de coffre. A cet effet, des moyens de fixation sont prévus sur le plancher et sur le siège d'appoint de façon à pouvoir monter le siège ou à le démonter en cas de besoin. L'inconvénient de ce type de siège est qu'il ne se trouve pas en permanence dans le véhicule et implique donc de le stocker quelque part quand il n'est pas utilisé avec le risque de ne pas pouvoir en disposer lorsqu'on en a besoin car le siège ne se trouve pas directement dans le véhicule. [4] Il existe également un autre type de siège d'appoint qui est escamotable. Le document US 6464279 décrit une banquette de ce type, c'est-à-dire une banquette escamotable contre le plancher du véhicule. A cet effet, la banquette est constituée de lamelles parallèles et mobiles entre elles de telle sorte que la banquette est déformable. La banquette comprend des moyens de guidage constitués par deux rails placés de chaque côté de la banquette et le long desquels la totalité de la banquette glisse pour se déplacer entre une position d'utilisation et une position escamotée contre le plancher du véhicule.

[5] La forme des rails correspond au profil du dossier, de l'assise et des pieds de la banquette puis elle s'étend le long du plancher du véhicule. [6] Pour se déplacer entre une position d'utilisation et une position escamotée, la banquette est guidée le long des rails qui sont relativement longs et doit pour cela glisser le long du chemin de guidage défini par les rails. En parcourant un tel chemin, la banquette risque de se coincer ou de dérailler.

[7] La manipulation de la banquette par un utilisateur n'est pas non plus aisée. En effet, pour passer d'une position d'utilisation à une position escamotée, l'utilisateur doit faire glisser toute la banquette en poussant sur le haut du dossier en direction du bas et accompagner le mouvement de toute la banquette lors de son déplacement jusqu'à la position escamotée. Inversement, pour passer d'une position escamotée à une position d'utilisation, l'utilisateur doit à nouveau faire glisser toute la banquette en poussant au niveau du bord avant de l'assise de la banquette déformée et accompagner le mouvement de la banquette jusqu'à sa position d'utilisation.

[8] L'objectif de la présente invention est de simplifier la structure d'un siège d'appoint escamotable par guidage afin notamment d'en simplifier la manipulation.

[9] A cet effet, l'invention concerne un siège d'appoint pour véhicule comprenant une assise, un dossier, et des moyens de guidage au niveau des côtés de l'assise lui permettant de s'escamoter vers le bas en se déplaçant le long d'un chemin de guidage caractérisé en ce que le dossier est monté mobile en rotation sur l'assise de façon à être repliable sur l'assise.

[10] De préférence, le siège d'appoint n'est guidé que par un seul chemin de guidage de chaque côté de l'assise. Des deux côtés de l'assise, les chemins de guidage sont avantageusement symétriques l'un par rapport à l'autre. Le chemin de guidage de chaque côté de l'assise s'étend vers le bas et vers l'avant par rapport au siège d'appoint. [11] De façon avantageuse, le déplacement par guidage du siège entre sa position d'utilisation et sa position escamotée est assuré par un mouvement global de translation.

[12] Préférentiellement, le mouvement global de translation s'effectue globalement vers le bas et vers l'avant, par rapport au siège d'appoint.

[13] Avantageusement, la partie supérieure du dossier, opposée à la partie inférieure comprenant l'axe de rotation par rapport à l'assise, est libre, c'est-à-dire n'est pas rattachée à un autre élément du véhicule.

[14] Le chemin de guidage comprend de préférence une portion horizontale et une portion inclinée.

[15] Les moyens de guidage comprennent avantageusement de chaque côté de l'assise un pion de guidage et une rampe apte à guider le pion le long du chemin de guidage.

[16] Les pions de guidage sont de préférence situés sur le bord avant de l'assise.

[17] Les moyens de guidage comprennent de façon avantageuse une lame ressort à l'entrée du chemin de guidage, ladite entrée étant située au niveau de la position d'utilisation du siège.

[18] L'assise est de préférence une toile tendue.

[19] De façon préférentielle, en position d'utilisation, l'assise est mobile autour d'un axe de rotation transversal, et en ce que le siège comprend une butée haute pour immobiliser le bord avant de l'assise et une butée basse pour immobiliser le bord arrière de l'assise.

[20] L'invention concerne également une banquette d'appoint comprenant un siège d'appoint selon l'invention. [21] L'invention concerne enfin un procédé d'escamotage d'un siège d'appoint pour véhicule comprenant d'abord une étape de repliement du dossier du siège sur l'assise, puis une étape de guidage vers le bas du siège au niveau de ses côtés.

[22] De façon avantageuse, l'étape de guidage comprend un premier guidage le long d'un plan horizontal et un deuxième guidage le long d'un plan incliné.

[23] De façon préférentielle, la structure du dossier est indéformable.

[24] Le procédé comprend de préférence, avant l'étape de repliement du dossier sur l'assise, une étape de pivotement de l'assise autour d'un axe de rotation transversal.

[25] D'autres particularités et avantages ressortiront clairement de la description qui en est faite ci-après, à titre indicatif et nullement limitatif, en référence aux dessins annexés, dans lesquels : - la figure 1 est une vue de côté du siège en position d'utilisation selon un premier mode de réalisation,

- la figure 2 est une vue de côté du siège en position de tablette dans laquelle le dossier est rabattu sur l'assise, - la figure 3 est une vue de côté du siège en position escamotée contre le plancher du coffre,

- la figure 4 est une vue de côté du siège en position d'utilisation selon un deuxième mode de réalisation. [26] Un véhicule comprend dans sa partie arrière une zone de coffre 1 dans laquelle se trouve une banquette d'appoint 3 et un faux plancher. Selon un mode de réalisation non illustré, la banquette d'appoint pourrait avantageusement être un siège ou deux sièges distincts. [27] La zone de coffre 1 est délimitée à l'arrière par un volet de coffre, à l'avant par le dossier d'une rangée de sièges, sur les côtés par les parois intérieures latérales du véhicule, en haut par un plafond (non représentés) et en bas par un plancher.

[28] Le plancher peut comprendre deux niveaux selon la façon dont le véhicule est configuré. Un premier niveau de plancher I se trouve tout au fond du coffre. Un deuxième niveau de plancher II se trouve au niveau du seuil de coffre.

[29] Selon la figure 1, la banquette d'appoint 3 comprend un dossier 5, une assise 7 et des moyens de guidage. La banquette peut occuper plusieurs positions (illustrées respectivement sur la figure 1, la figure 2 et la figure 3) : une position d'utilisation, une position de tablette au deuxième niveau de plancher II et une position escamotée au premier niveau de plancher I. [30] Le dossier 5 est rabattable sur l'assise 7 par pivotement autour d'un axe qui coïncide avec l'intersection de l'assise et du dossier.

[31] En position d'utilisation et en position de tablette, l'assise 7 et un faux plancher 25 forme un ensemble qui se situe au deuxième niveau II de plancher. Le faux plancher recouvre la surface du coffre non couverte par l'assise 7 entre le seuil de coffre et la banquette 3.

[32] L'assise 7 a une épaisseur relativement faible, c'est-à-dire une épaisseur plus faible que l'épaisseur du faux plancher 25 qui l'entoure. L'assise 7 est de préférence réalisée dans un matériau souple tel que de la toile 27 ou du tissu. De cette façon, lorsque le dossier 5 est rabattu contre l'assise 7, l'épaisseur de l'ensemble est sensiblement équivalente à l'épaisseur du faux plancher 25, formant ainsi une tablette lorsque le siège est en position de tablette dont l'épaisseur est constante et dont la surface est plane.

[33] Dans le cas où l'assise 7 est souple, l'assise comprend une armature rigide rectangulaire composée de tubes métalliques par exemple. La bordure avant 29 et la bordure arrière 31 sont visibles sur la figure 1.

[34] Le faux plancher 25 et l'assise 7 sont solidaires, c'est-à- dire que le faux plancher 25 est fixé à l'assise 7 dans son prolongement de façon à former le deuxième niveau II de plancher.

[35] Les moyens de guidage comprennent deux rampes 9 : une rampe de chaque côté de l'assise de la banquette placée sur les parois latérales du véhicule. Selon un mode de réalisation non représenté, dans le cas où la banquette est un simple siège jouxtant un bac de rangement, la rampe peut être située sur une paroi de ce bac.

[36] Les rampes 9 ont une première portion horizontale 11 et une deuxième portion inclinée 13. Les rampes 9 définissent donc un chemin de guidage illustré par les flèches à l'intérieur des rampes comportant deux portions rectilignes. L'entrée 15 du chemin de guidage est définie par l'endroit de la rampe 9 où se trouve le bord avant 17 de l'ensemble constitué par le faux plancher et l'assise quand la banquette 3 est en position d'utilisation. La rampe 9 comprend une lame ressort 19 sur sa portion horizontale 11 à l'entrée 15 du chemin de guidage. La lame ressort 19 permet de maintenir l'assise de la banquette dans sa position d'utilisation.

[37] Les moyens de guidage comprennent également deux pions 21 (un seul pion est visible sur les figures) situés de chaque côté de l'assise. Les pions 21 sont avantageusement situés au niveau du bord avant de l'assise ou au niveau du bord avant du deuxième niveau de plancher. Selon le mode de réalisation représenté, les pions 21 sont équipés de roulettes qui permettent de faciliter le glissement du bord avant de l'assise dans les rampes de guidage.

[38] Selon la figure 1, la banquette 3 est en position d'utilisation selon un premier mode de réalisation dans laquelle le dossier 5 est relevé et la surface de l'assise 7 et du faux plancher 25 se trouve au deuxième niveau de plancher II.

[39] A cet effet, le véhicule présente des moyens de fixation 23 permettant de retenir le dossier 5 en position sensiblement verticale. Les moyens de fixation 23 se situent au niveau du haut de dossier 5 et sur la paroi latérale (non visible) du véhicule. Ces moyens de fixation peuvent comprendre selon un mode de réalisation non représenté, par exemple, deux tiges qui s'étendent de chaque côté du dossier et deux éléments flexibles en forme de C placés sur chaque paroi latérales et sur lesquelles les tiges peuvent venir se clipper. D'autres moyens de fixation appropriés permettant de fixer de façon amovible le dossier en position relevée sont également possibles. [40] Le deuxième niveau de plancher II repose sur un moyen d'ancrage 33 au niveau de son bord arrière et sur les moyens de guidage au niveau de son bord avant. Le moyen d'ancrage peut être un simple support permettant de retenir le bord arrière de la tablette. Le bord avant est engagé dans les rampes 9.

[41] Selon la figure 2, la banquette est en position de tablette dans laquelle le dossier 5 est rabattu sur l'assise 7 de la banquette 3.

[42] Lorsque le dossier 5 est rabattu, la surface formée par le faux plancher 25, d'une part, et par le dossier 5 rabattu, d'autre part, est plane de façon à former le deuxième niveau du plancher II de coffre.

[43] Selon la figure 3, la banquette 3 est en position escamotée. Dans cette position, le dossier 5 est rabattu sur l'assise 7 et l'ensemble formé par l'assise 7 et le faux plancher 25 repose sur le premier niveau I de plancher.

[44] Pour passer de la position de tablette à la position escamotée, la banquette est guidée le long des rampes de guidage. Pour faciliter la manipulation, le bord arrière du faux plancher est muni d'une ouverture 35 au travers de laquelle l'utilisateur peut passer ses doigts et se saisir ainsi plus facilement du faux plancher 25. Tout autre moyen permettant de faciliter la préhension de la banquette tel qu'une sangle, une boucle ou un bouton par exemple peut être prévu de façon alternative à cette ouverture.

[45] La figure 4 montre la banquette 3 dans sa position d'utilisation selon un deuxième mode de réalisation. Cette position d'utilisation présente l'avantage de mieux protéger l'occupant en cas de choc du véhicule par sa fonction d'anti- sous-marinage.

[46] La banquette 3 est inclinée vers l'arrière. L'assise pivote autour d'un axe 37. Le bord arrière du deuxième niveau II de plancher vient alors en appui sur un moyen d'ancrage 33' qui est situé en-dessous du plan du deuxième niveau II du plancher. Le bord avant du deuxième niveau II de plancher vient en butée sur la rampe 9. A cet effet, la rampe 9 comprend à son entrée une déviation 39 dans laquelle le bord avant de l'assise 7 peut venir en butée de façon à la bloquer en rotation autour de l'axe 37.

[47] Nous allons à présent détailler le procédé d'escamotage de la banquette d'appoint selon l'invention.

[48] La banquette est initialement en position d'utilisation selon la figure 1. [49] Pour passer de la position d'utilisation à la position de tablette, l'utilisateur déverrouille le dossier au niveau des moyens de fixation et rabat le dossier sur l'assise de la banquette. Dans cette position, l'utilisateur dispose d'un plancher haut sur lequel il peut ranger des objets. Il peut également utiliser l'espace situé entre le premier niveau de plancher et le deuxième niveau de plancher pour ranger des objets qui ne seront pas visibles de l'extérieur car enfermés dans cet espace. [50] Pour passer de la position de tablette à la position escamotée, l'utilisateur introduit ses doigts dans l'ouverture et soulève le bord arrière de l'assise et du faux plancher et pousse la banquette vers l'avant de façon à la faire coulisser dans les rampes de guidage. Le bord avant de l'ensemble constitué par l'assise et le faux plancher coulisse selon le chemin de guidage horizontal puis incliné jusqu'à venir en butée à la sortie du chemin de guidage. L'utilisateur pose ensuite le bord arrière de l'ensemble sur le premier niveau du plancher du coffre.

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