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Patent Searching and Data


Title:
SPRING FOR CLOCK MOVEMENT
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2013/102600
Kind Code:
A2
Abstract:
Spring (10) for clock mechanism, the spring comprising a body (11) extending between a first end (12) of the spring and a second end (13) of the spring, the spring being intended to be connected mechanically to a housing at each of the first and second ends, the spring comprising, between the first and the second end, at least one member (17) intended to act by contact on an element (42) of the clock mechanism, characterized in that the body comprises a deformable zone (14) extending in a curve (18) and in that the curve comprises a first part (18a) that is concave when viewed from the first end.

Inventors:
FLEURY CHRISTIAN (FR)
FRACHEBOUD BLAISE (CH)
Application Number:
PCT/EP2012/076914
Publication Date:
July 11, 2013
Filing Date:
December 26, 2012
Export Citation:
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Assignee:
ROLEX SA (CH)
Foreign References:
FR2043711A11971-02-19
EP2015146A12009-01-14
EP1746470A12007-01-24
Attorney, Agent or Firm:
MOREAU, Stéphane et al. (CH)
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Claims:
Revendications :

1 . Ressort (10 ; 20) pour mécanisme horloger, le ressort comprenant un corps (1 1 ; 21 ) s'étendant entre une première extrémité (12 ; 22) du ressort et une deuxième extrémité (13 ; 23) du ressort, le ressort étant destiné à être lié mécaniquement à un bâti au niveau de chacune des première et deuxième extrémités, le ressort comprenant, entre la première et la deuxième extrémité, au moins un organe (17 ; 27) destiné à agir par contact sur un élément (42 ; 52) du mécanisme horloger, caractérisé en ce que le corps comprend une zone déformable (14 ; 24) s'étendant selon une courbe (18 ; 28) et en ce que la courbe comprend une première partie concave (18a ; 28a) vue depuis la première extrémité.

2. Ressort selon la revendication précédente, caractérisé en ce que la courbe comprend une première partie concave (18a ; 28a) vue depuis la première extrémité et une deuxième partie rectiligne ou sensiblement rectiligne (18b ; 28b)

3. Ressort selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que l'organe comprend un levier (17 ; 27) pivoté autour d'un axe de pivot (19 ; 29) situé au niveau de la première extrémité, notamment autour de l'axe d'une liaison mécanique liant le ressort au bâti.

4. Ressort selon la revendication précédente, caractérisé en ce que le levier est raccordé à la zone déformable à distance de l'axe de pivot (19 ; 29), notamment à plus du tiers de la longueur (L) du levier, voire à plus de la moitié de la longueur (L) du levier, voire à l'extrémité ou sensiblement à l'extrémité du levier.

5. Ressort selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que le levier s'étend selon une demi-droite (191 ; 291 ) comprise dans un demi-plan complémentaire du demi-plan dans lequel s'étend une partie de la zone déformable s'étendant selon la partie concave (18a ; 28a) de la courbe (18 ; 28) depuis une extrémité du ressort, les demi-plans étant séparés par une droite (D1 ) passant par les axes des liaisons mécaniques liant le ressort au bâti.

6. Ressort selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'il comprend un premier élément (15 ; 25) de liaison mécanique au bâti au niveau de la première extrémité et un deuxième élément (16 ; 26) de liaison mécanique au bâti au niveau de la deuxième extrémité.

7. Ressort selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que le ressort est destiné à être lié via une liaison pivot au bâti au niveau de la première extrémité et le ressort est destiné à être lié via une liaison pivot au bâti au niveau de la deuxième extrémité.

8. Ressort selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que la distance entre les première et deuxième extrémités, le ressort une fois monté sur le bâti, est inférieure à 5 mm, voire inférieure à 2 mm, voire inférieure à 1 mm.

9. Ressort selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que la distance entre les première et deuxième extrémités, le ressort une fois monté sur le bâti, est inférieure à 8 fois l'épaisseur des première et deuxième extrémités (12 ; 22 et 13 ; 23) du ressort, de préférence encore inférieure à 6 fois l'épaisseur des première et deuxième extrémités (12 ; 22 et 13 ; 23) du ressort.

10. Ressort selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que des demi-droites ayant pour origine la première extrémité et passant respectivement par la deuxième extrémité et le centre de gravité du corps du ressort forment un angle (γ) préférentiellement inférieur à 120°, voire inférieur à 90°, voire inférieur à 60°.

1 1 . Ressort selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que la courbe est une courbe plane (18a ; 28a).

12. Ressort selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que l'organe comprend un doigt (17 ; 27) faisant saillie sur le corps (1 1 ; 21 ) du ressort.

13. Ressort selon l'une des revendications 1 à 1 1 , caractérisé en ce que l'organe comprend un galet (27) monté à rotation sur le corps (21 1 ) du ressort.

14. Ressort selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'il est réalisé en acier ressort ou en silicium ou en nickel ou en nickel-phosphore ou en alliage métallique amorphe.

15. Ressort selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que le corps a globalement une forme annulaire présentant une ouverture.

16. Ressort selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que l'organe est destiné à restituer une énergie, notamment sous la forme d'un travail mécanique, à l'élément (42 ; 52) du mécanisme horloger.

17. Mécanisme horloger (100), notamment mécanisme de calendrier ou mécanisme de correction, comprenant un ressort selon l'une des revendications précédentes.

18. Mécanisme horloger selon la revendication précédente, caractérisé en ce qu'il comprend un bâti et un élément mobile (42 ; 52) par rapport au bâti, en ce qu'une surface du ressort agit par contact sur l'élément mobile et en ce que le ressort et l'élément sont agencés de sorte que l'organe restitue une énergie, notamment sous la forme d'un travail mécanique, à l'élément.

19. Mécanisme horloger selon la revendication 17 ou 18, caractérisé en ce que l'élément comprend une came et/ou un pignon et/ou une roue.

20. Mécanisme horloger selon l'une des revendications 17 à 19, caractérisé en ce qu'en fonctionnement normal du mécanisme, l'élément mobile se déplace d'au moins 10° , voire d'au moins 15°, voire d'au moins 20° , voire d'au moins 30° , relativement au bâti, et/ou l'élément mobile se déplace d'au moins 0.3 mm, voire d'au moins 0.5 mm, voire d'au moins 0.7 mm relativement au bâti et/ou l'organe se déplace d'au moins 5°, voire d'au moins 10°, autour de l'axe d'un élément de liaison lors d'un passage d'une configuration de contrainte maximale dans le ressort à une configuration de contrainte minimale dans le ressort.

Mouvement horloger (200) comprenant un mécanisme horloger selon l'une des revendications 17 à 20 ou un ressort selon l'une des revendications 1 à 16.

Pièce d'horlogerie (300), notamment montre, comprenant un mouvement horloger selon la revendication précédente ou un mécanisme horloger selon l'une des revendications 17 à 20 ou un ressort selon l'une des revendications 1 à 16.

Description:
Ressort pour mouvement horloger.

L'invention concerne un ressort pour un mécanisme horloger ou un ressort de mécanisme horloger. L'invention concerne aussi un mécanisme horloger, notamment un mécanisme de correction ou un mécanisme de calendrier, comprenant un tel ressort. L'invention concerne aussi un mouvement horloger comprenant un tel ressort ou un tel mécanisme.

Les mécanismes horlogers sont généralement dotés de ressorts, de leviers et de cames qui sont prévus pour coopérer afin d'accomplir diverses fonctions d'un mouvement horloger. De l'énergie, prélevée à l'organe moteur ou bien fournie par le porteur de la montre-bracelet, est ainsi accumulée et restituée par les ressorts de façon à garantir les fonctions, le tout dans un volume limité. Dans certains cas de figure, le volume à disposition ne permet pas de mettre en œuvre une lame-ressort, éventuellement solidaire d'un levier, dont la géométrie allongée est conformée de façon à minimiser les contraintes mécaniques en son sein, ce qui conduit à des géométries de ressort au sein desquelles les contraintes mécaniques sont très importantes en regard des forces à fournir. Par ailleurs, il n'est pas aisé d'ajuster un tel ressort en regard des différentes forces qu'il est susceptible de fournir et des diverses fonctions qu'il est susceptible de remplir.

La demande de brevet FR204371 1 décrit un levier-ressort en forme de « V » qui est fabriqué d'un seul tenant. Celui-ci est dédié à un mécanisme de mise-à-l'heure. Sa partie ressort est parfaitement bloquée par deux butées si bien que celle-ci se cambre lors du déplacement de sa partie levier de façon à provoquer une force de rappel. Cette configuration du levier-ressort n'est pas optimale en regard de la rigidité angulaire qu'est susceptible de requérir un tel composant en vue d'optimiser les forces à la tige et ainsi de maximiser le confort du porteur de la montre. Les points d'attaches du ressort ont une incidence sur le pivotement de la tirette et sur le positionnement du pignon coulant.

La demande de brevet EP2015146A1 concerne un dispositif de quantième à saut instantané. Celui-ci divulgue un accumulateur d'énergie conventionnel qui est constitué d'un ressort, d'une bascule et d'une came solidaire d'un doigt entraîneur de quantième. Tout au long de la journée, le ressort, par l'entremise de la bascule qui est plaquée à encontre de la came, accumule l'énergie requise pour permettre un saut instantané de la date. Ainsi, le ressort est conformé de façon à produire des forces adaptées pour permettre ce saut. Plus particulièrement, celui-ci présente une forme de lame allongée particulièrement encombrante qui a pour but d'amoindrir les contraintes mécaniques en son sein en regard des forces qu'il doit fournir. Ce ressort est pivoté selon un unique point de pivotement qui se situe sensiblement au centre de la lame. Une première extrémité du ressort est en butée à encontre du bâti de la montre et une deuxième extrémité plaque la bascule, si bien que le ressort se cambre lors du déplacement de la came de façon à provoquer une force de rappel. Il apparaît qu'avec une telle configuration du ressort, l'énergie qui peut être accumulée dans le ressort est faible à contrainte maximale interne donnée.

Une solution divulguée par la demande de brevet EP1746470A1 consiste à mettre en œuvre des ressorts « fils ». Ce choix de conception permet éventuellement de réduire l'encombrement du dispositif d'accumulation d'énergie. Cependant, les tolérances de pliage sont très difficiles à garantir, ce qui rend problématique la production industrielle et répétable de tels ressorts.

Le but de l'invention est de fournir un ressort de mécanisme horloger permettant de remédier aux inconvénients mentionnés précédemment. En particulier, l'invention propose un ressort permettant de minimiser les contraintes mécaniques qu'il subit lorsqu'il est sollicité au sein d'un encombrement donné et permettant également d'ajuster aisément les forces qu'il produit. L'invention propose également un ressort dont la géométrie est particulièrement adaptée à une production industrielle.

Selon l'invention, le ressort pour mécanisme horloger comprend un corps s'étendant entre une première extrémité du ressort et une deuxième extrémité du ressort. Le ressort comprend, entre la première et la deuxième extrémité, au moins un organe destiné à agir par contact sur un élément du mécanisme horloger. Le corps comprend une zone déformable s'étendant selon une courbe. La courbe comprend une première partie concave vue depuis la première extrémité. Le ressort est destiné à être lié mécaniquement à un bâti au niveau de chacune des première et deuxième extrémités.

Différents modes de réalisation du ressort sont définis par les revendications 2 à 16. Un mécanisme horloger est défini par la revendication 17.

Différents modes de réalisation du mécanisme sont définis par les revendications 18 à 20.

Un mécanisme horloger est défini par la revendication 21 . Une pièce d'horlogerie est définie par la revendication 22.

Les dessins annexés représentent, à titre d'exemples, deux variantes de réalisation d'un ressort horloger selon l'invention.

La figure 1 est une vue schématique d'une pièce d'horlogerie présentant une première variante de réalisation d'un ressort horloger selon l'invention.

La figure 2 est une vue d'un ressort horloger selon l'art antérieur.

La figure 3 est une vue d'un graphique représentant l'évolution de l'effort fourni par un ressort en fonction de sa déformation dans les cas du ressort de la figure 1 et du ressort de la figure 2 connu de l'art antérieur.

La figure 4 est une vue d'une deuxième variante de ressort horloger selon l'invention.

Une pièce d'horlogerie 300 selon l'invention est décrite ci-après en référence à la figure 1 . La pièce d'horlogerie est par exemple une montre, notamment une montre bracelet. La pièce d'horlogerie comprend un mouvement horloger 200, notamment un mouvement horloger du type mécanique. Le mouvement horloger comprend un mécanisme 100, en particulier un mécanisme incluant un élément 42 et un ressort 10.

L'invention est illustrée par deux applications spécifiques. La première concerne un levier-ressort de mécanisme horloger de correction, la deuxième application concerne un levier-ressort de mécanisme de calendrier. Dans chacune de ces applications, le levier-ressort ou ressort est destiné à accumuler une énergie mécanique pour ensuite la restituer à l'élément - came ou pignon ou roue - du mécanisme horloger avec lequel il coopère. Cette énergie est restituée au moins en partie et quasiment intégralement sous la forme d'un travail mécanique. Par ailleurs, dans chacune de ces applications, le ressort est lié à un bâti qui est solidaire de la pièce d'horlogerie.

Dans la première variante, le mécanisme horloger 100 est un mécanisme de correction permettant par exemple la correction d'indication de l'heure, la correction d'indication de quantième ou la correction de toute autre indication. Le mécanisme comprend un ressort 10. Le mécanisme comprend aussi un bâti et un élément mobile 42 par rapport au bâti. Une surface du ressort agit par contact sur l'élément mobile. Le ressort et l'élément sont agencés de sorte que l'organe restitue une énergie, notamment sous la forme d'un travail mécanique, à l'élément. L'élément comprend une came et/ou un pignon et/ou une roue. Dans l'exemple de la figure 1 , l'élément est un pignon coulant.

Une première variante du ressort est par exemple prévue pour coopérer par action par contact sur le pignon coulant d'un mécanisme de correction et/ou de mise-à- l'heure de la pièce d'horlogerie. Celui-ci est mobile axialement, entre une position d'engrènement avec un renvoi de correction 43 et une position de non-engrènement du pignon et du renvoi. Le ressort permet de rappeler le pignon coulant en position de non-engrènement (représentée à la figure 1 ).

Ce ressort 10 comprend un corps 1 1 s'étendant entre une première extrémité 12 du ressort et une deuxième extrémité 13 du ressort. Le ressort est destiné à être lié mécaniquement à un bâti au niveau de chacune des première et deuxième extrémités. Le ressort comprend, entre la première et la deuxième extrémité, au moins un organe 17, en particulier un levier, destiné à agir par contact sur l'élément 42 du mécanisme horloger. Le corps comprend au moins une zone déformable 14 s'étendant selon une courbe 18. La courbe comprend une première partie concave 18a vue depuis la première extrémité. La zone 14 a une section sensiblement rectangulaire fortement déformable sous une action d'une intensité donnée. Cette zone est située entre les points 12a et 13a des extrémités respectives 12 et 13 au- delà desquels la section du corps 1 1 du ressort 10 varie sensiblement.

Le ressort 10, notamment le levier 17, comprend un premier élément 15 de liaison pivot au bâti au niveau de la première extrémité 12. La deuxième extrémité 13 du ressort 10, qui est notamment dans la continuité de la zone déformable 14 du ressort 10 ou attenante à la zone déformable 14, comprend un deuxième élément 16 de liaison pivot au bâti. Le premier élément de liaison comprend de préférence un alésage 15 ou une portion d'alésage destiné à recevoir un axe monté sur le bâti. De même, le deuxième élément de liaison comprend de préférence un alésage ou une portion d'alésage 16 destiné à recevoir un axe monté sur le bâti. Dans le cas où un élément de liaison comprend une portion d'alésage, le ressort peut s'emmancher sur un axe fixé au bâti. Le levier 17 est pivoté autour d'un axe de pivot 19 situé au niveau de la première extrémité, notamment autour de l'axe de la liaison mécanique liant le ressort au bâti.

La courbe 18 selon laquelle s'étend la zone 14 du corps 1 1 du ressort 10 entre les points 12a et 13a présente une partie globalement concave 18a et une partie rectiligne ou sensiblement rectiligne 18b. Cette courbe 18 est globalement concave vue depuis la première extrémité 12, notamment depuis l'axe 19 du premier moyen de liaison 15.

Le levier 17 est raccordé à la zone déformable 14 à distance de l'axe de pivot 19, notamment à plus du tiers de la longueur L du levier, voire à plus de la moitié de la longueur L du levier, voire à l'extrémité ou sensiblement à l'extrémité du levier. On considère que la zone de contact du levier à l'élément 42 constitue l'extrémité du levier, même si le levier s'étend physiquement au-delà. La longueur L est mesurée entre l'axe de pivot 19 et la zone de contact.

De préférence, le ressort une fois monté sur le bâti, la distance D entre les première et deuxième extrémités, notamment entre l'axe du premier moyen de liaison et l'axe du deuxième moyen de liaison, est inférieure à 5 mm, voire inférieure à 2 mm, voire inférieure à 1 mm, et/ou inférieure à 8 fois l'épaisseur E des extrémités 12 et 13 du ressort, de préférence inférieure à 6 fois l'épaisseur E des extrémités 12 et 13 du ressort. L'épaisseur E du ressort est mesurée perpendiculairement au plan de la figure 1 .

La distance D est de l'ordre de 2 mm et l'épaisseur E mesurée aux extrémités 12 et 13 est de l'ordre de 0.3 mm au sein du ressort 10 qui est illustré par la figure 1 .

De préférence, en fonctionnement normal du mécanisme, au niveau du point d'application de l'effort, l'élément 42 se déplace d'au moins 0.3 mm, voire d'au moins 0.5 mm, voire d'au moins 0.7 mm relativement au bâti, lors d'un passage d'une configuration de contrainte maximale dans le ressort à une configuration de contrainte minimale dans le ressort. Ce déplacement a lieu sous l'effet de la restitution de l'énergie mécanique stockée dans le ressort, notamment sous forme de travail mécanique. Lors de ce déplacement, le levier 17 peut se déplacer d'au moins 5°, voire d'au moins 10°, autour de l'axe d'un élément de liaison 15.

L'angle γ formé par les deux demi-droites ayant pour origine l'extrémité 12, notamment l'axe du premier moyen de liaison 15, et passant respectivement par l'extrémité 13, notamment par l'axe du deuxième moyen de liaison 16, et le centre de gravité 1 1 g du corps 1 1 du ressort est préférentiellement inférieur à 120°, voire inférieur à 90°. L'angle γ est de l'ordre de 60° au sein du ressort 10 qui est illustré par la figure 1 .

La droite D1 passant par les axes des liaisons mécaniques liant le ressort au bâti permet de définir un premier et un deuxième demi-plans situés de part et d'autre de cette droite. Le levier 17 s'étend selon une demi-droite 191 comprise dans le premier demi-plan complémentaire du deuxième demi-plan dans lequel s'étend une partie de la zone déformable à partir de la deuxième extrémité, c'est-à-dire où s'étend une partie de la zone déformable depuis la deuxième extrémité ou directement en contact avec la deuxième extrémité. La partie déformable se trouvant dans le deuxième demi-plan est préférentiellement concave. La partie déformable se trouvant dans le deuxième demi-plan peut comprendre ou être tout ou partie de la partie concave 18a de la courbe 18.

La figure 2 illustre un ressort connu de l'art antérieur. Ce ressort 1 10 est pivoté autour d'un axe 1 13 et est prévu pour maintenir en position, à l'aide d'un doigt 1 18, le pignon 42 à distance d'un renvoi de correction 43 lorsqu'une tige est disposée dans une première position. La section de la portion flexible 1 14 du ressort est alors définie de façon à garantir la bonne force de maintien. Le passage d'une position de non-correction à une position de correction amène le porteur de la montre à tirer la tige et ainsi à vaincre la force produite par ce ressort. Pour un certain déplacement axial de la tige, cette force peut être trop conséquente et risque de dégrader les sensations lors de la manipulation de la tige.

Une solution particulièrement avantageuse consiste donc à mettre en œuvre un ressort tel que représenté à la figure 1 au sein d'un mécanisme horloger car celui-ci, de par sa faible rigidité angulaire, peut être adapté afin de minimiser les forces en jeu au sein du mécanisme tout en garantissant les forces minimales requises au bon fonctionnement du dispositif. Le ressort peut ainsi être précontraint de façon optimale. La distance entre les deux axes de liaison du ressort pourrait également être modifiée de façon à ajuster la plage de force qu'est susceptible de produire le ressort selon le déplacement du pignon 42. Ainsi, un même ressort peut être mis en œuvre au sein de plusieurs mécanismes horlogers dont le déplacement du pignon coulant diffère.

Par rapport au ressort connu de l'état de l'art, la première variante du ressort doté de la même section permet de minimiser la force du ressort généré par le déplacement de la tige tout en garantissant la force de maintien requise en position de non- correction par le biais d'un pré-armage du ressort, et ce dans le même volume à disposition. Ceci est illustré par la caractéristique force F-déplacement Dp de la première variante de réalisation du ressort et d'un ressort connu tel que représenté par la figure 2, mesurée entre une première position de non-correction P1 et une deuxième position de correction P2 du pignon 42, qui est représentée à la figure 3. On remarque qu'à encombrement égal on obtient une plus grande constance de l'effort de rappel avec le ressort 10 selon l'invention. Autrement dit, on obtient une plus faible variation d'effort de rappel pour un déplacement donné du ressort 10 selon l'invention.

La deuxième application concerne un levier-ressort de mécanisme de calendrier.

Dans la deuxième variante, le mécanisme horloger est un mécanisme de calendrier, par exemple d'affichage de quantième. Le mécanisme comprend un ressort 20. Le mécanisme comprend aussi un bâti et un élément mobile 52 par rapport au bâti. Une surface du ressort agit par contact sur l'élément mobile. Le ressort et l'élément sont agencés de sorte que l'organe restitue une énergie, notamment sous la forme d'un travail mécanique, à l'élément. L'élément comprend une came et/ou un pignon et/ou une roue. Dans l'exemple de la figure 4, l'élément est une came.

Cette deuxième variante du ressort est par exemple prévue pour coopérer par action par contact sur la came du mécanisme de calendrier de la pièce d'horlogerie. Celle-ci est mobile autour d'un axe. Le ressort permet de rappeler en contact le levier sur la came.

Dans cette deuxième variante, le ressort pour mécanisme horloger est par exemple un ressort de dispositif de bascule de calendrier. Ce ressort est décrit ci-après en référence à la figure 4. Le ressort 20 est par exemple prévu pour coopérer par action par contact sur la came 52. Cette came est mobile par rapport au bâti. Plus particulièrement, celle-ci est montée sur une roue de 24 heures qui est solidaire d'un doigt 51 d'entraînement d'une indication calendaire. Tout au long de la journée, le ressort, par l'entremise de la came, accumule l'énergie requise pour permettre un saut instantané d'une indication calendaire. Outre son application, la deuxième variante diffère de la première variante du deuxième mode de réalisation uniquement par les éléments qui sont décrits ci-après.

Le ressort 20 comprend un corps 21 qui s'étend entre une première extrémité 22 du ressort et une deuxième extrémité 23 du ressort. Le ressort comprend, entre la première et la deuxième extrémité, un levier 27 muni d'un galet 27' monté libre en rotation qui est destiné à agir par contact sur la came 52 du mécanisme horloger.

Le corps 21 du ressort présente au moins une zone 24 de section sensiblement rectangulaire fortement déformable sous une action d'une intensité donnée. Cette zone est située entre les points 22a et 23a des extrémités respectives 22 et 23 au- delà desquels la section du corps 21 du ressort 20 peut varier sensiblement.

Le ressort 20, notamment le levier 27, comprend un premier élément 25 de liaison pivot au bâti au niveau de la première extrémité 22. L'extrémité 23 du ressort 20, qui est notamment dans la continuité de la zone déformable 24 du ressort 20, comprend un deuxième élément 26 de liaison pivot au bâti au niveau de la deuxième extrémité 23. Le premier élément de liaison comprend de préférence un alésage 25 ou une portion d'alésage destiné à recevoir un axe monté sur le bâti. De même, le deuxième élément de liaison comprend de préférence un alésage 26 ou une portion d'alésage destiné à recevoir un axe monté sur le bâti.

La courbe 28 selon laquelle s'étend la zone 24 du corps 21 du ressort 20 entre les points 22a et 23a présente une partie globalement concave 28a et une partie sensiblement rectiligne 28b. Cette courbe 28 est globalement concave vue depuis la première extrémité 22, notamment depuis l'axe du premier moyen de liaison 25.

Une fois le ressort 20 monté sur le bâti, la distance D entre les première et deuxième extrémités, notamment entre l'axe du premier moyen de liaison 25 et l'axe du deuxième moyen de liaison 26 est de l'ordre de 4 mm. L'épaisseur E mesurée aux extrémités 22 et 23, et mesurée perpendiculairement au plan de la figure 4, est de l'ordre de 0.4 mm. L'angle γ formé par les deux demi-droites ayant pour origine l'extrémité 22, notamment l'axe du premier moyen de liaison 25, et passant respectivement par l'extrémité 23, notamment par l'axe du deuxième moyen de liaison 26, et le centre de gravité 21 g du corps 21 du ressort est de l'ordre de 50°.

De préférence, en fonctionnement normal du mécanisme, l'élément 52 se déplace d'au moins 10° , voire d'au moins 15°, voire d'au moins 20° , voire d'au moins 30° , relativement au bâti, lors d'un passage d'une configuration de contrainte maximale dans le ressort à une configuration de contrainte minimale dans le ressort. Ce déplacement a lieu sous l'effet de la restitution de l'énergie mécanique stockée dans le ressort, notamment sous forme de travail mécanique. Lors de ce déplacement, le levier 27 peut se déplacer d'au moins 5°, voire d'au moins 10°, autour de l'axe d'un élément de liaison 25.

Un tel ressort permet de remplacer avantageusement un ressort-lame ou un ressort « fil » qui peut être particulièrement encombrant et/ou difficile à fabriquer industriellement. De par ses deux points de pivotement, la rigidité angulaire du ressort selon l'invention permet de minimiser les contraintes mécaniques en son sein. Ainsi, ce ressort, dans un encombrement limité, permet de maximiser l'énergie accumulée durant sa charge tout en limitant les contraintes mécaniques en son sein.

Par ailleurs, la distance D entre les première et deuxième extrémités du ressort peut être aisément ajustée en regard des différentes forces qu'est susceptible de fournir le ressort en regard des diverses fonctions qu'il est susceptible de remplir. Plus particulièrement, la distance D entre les première et deuxième extrémités du ressort peut être ajustée afin de permettre un ou plusieurs sauts d'une indication calendaire, ou le saut d'une ou plusieurs indications calendaires. Ainsi, un tel ressort permet de remplir plusieurs fonctions sans pour autant modifier les composants avec lesquels il coopère, notamment la came de calendrier. Ainsi, un même ressort peut être mis en œuvre au sein de plusieurs calendriers dont les fonctions et/ou les affichages diffèrent.

Quelle que soit la variante considérée, la proximité des centres des éléments de liaison pivot autorise une faible rigidité angulaire. Cette faible rigidité angulaire permet d'optimiser la plage de force ou de couple que le ressort est susceptible de fournir, notamment dans le cas de la première application. Cette faible rigidité angulaire permet également au ressort de maximiser l'énergie accumulée durant sa charge tout en limitant les contraintes mécaniques en son sein, notamment dans le cas de la deuxième application. Cette faible rigidité angulaire permet également de conformer la section du ressort de telle sorte que ce ressort soit fabricable de manière industrielle et répétable, notamment dans le cas de la troisième application.

Quelle que soit la variante considérée, une fois le ressort monté sur le bâti, la distance entre les première et deuxième extrémités, notamment entre l'axe du premier pivot et l'axe du deuxième pivot, est préférentiellement inférieure à 5 mm, voire 2 mm, voire 1 mm, et/ou inférieure à 8 fois l'épaisseur des extrémités du ressort, de préférence inférieure à 6 fois l'épaisseur des extrémités du ressort.

Quelle que soit la variante considérée, le ressort comprend, entre la première et la deuxième extrémité, au moins un organe destiné à agir par contact sur un élément du mécanisme horloger.

Quelle que soit la variante considérée, le ressort a globalement une forme annulaire présentant une ouverture.

Quelle que soit la variante considérée, la courbe 1 8, 28 est préférentiellement une courbe plane. Ainsi, le corps du ressort ou le ressort s'étend selon un plan. Alternativement, la première extrémité du ressort peut être orientée selon un premier plan et la deuxième extrémité peut être orientée selon un deuxième plan. Le premier plan et le deuxième plan ne sont pas nécessairement parallèles. De préférence, l'axe du premier pivot est perpendiculaire au premier plan et l'axe du deuxième pivot est perpendiculaire au deuxième plan.

La courbe 18, 28 selon laquelle s'étend la zone 14, 24 du corps 1 1 , 21 , entre les points 12a, 22a et 13a, 23a présente une partie globalement concave 18a, 28a et une partie sensiblement rectiligne 18b, 28b. Cette courbe 18, 28 est globalement concave vue depuis la première extrémité 12, 22 notamment depuis l'axe du premier pivot 15, 25. Quelle que soit la variante considérée, le ressort peut être réalisé en différents matériaux. Il peut être notamment réalisé en acier ressort, en silicium, en nickel, en nickel-phosphore ou en alliage métallique amorphe. Le ressort peut être réalisé par exemple par un procédé mécanique tel que l'étampage ou la découpe au fil. Le ressort peut également être réalisé par stéréolithographie, par un procédé LIGA, par un procédé de gravure DRIE, ou encore par un procédé de gravure laser. Ces procédés de réalisation permettent notamment de réaliser de faibles épaisseurs de matière au niveau des éléments de liaison, ce qui permet de rapprocher au plus les axes des éléments de liaison mécanique.

Pour des raisons d'architecture, il est possible que l'organe destiné à agir par contact sur un élément du mécanisme horloger puisse présenter une épaisseur différente de celle des autres parties du ressort, notamment dans le cas de la troisième application. Ainsi, le ressort selon l'invention peut présenter des zones d'épaisseurs différentes.

Quelle que soit la variante considérée, du fait de sa faible rigidité angulaire, le ressort monobloc permet de maximiser l'énergie accumulée durant sa charge tout en limitant les contraintes en son sein. Le ressort permet de fournir les forces nécessaires pour accomplir diverses fonctions horlogères dans un volume donné. Pour ce faire, le ressort monobloc présente deux pivots distincts et rapprochés.

Ce ressort permet ainsi de :

Maximiser la longueur active du ressort ;

Minimiser la déformation du ressort en fonctionnement;

Minimiser la raideur angulaire du ressort ;

Minimiser les contraintes au sein du matériau;

Pré-contraindre le ressort de manière optimale.

La distance entre les axes de pivotement dépend directement des épaisseurs minimales de matière réalisable par le procédé de réalisation. Bien entendu, la mise en œuvre d'un tel ressort selon l'invention ne se limite pas aux applications décrites précédemment. Il est imaginable d'intégrer ce ressort au sein d'un mécanisme de chronographe ou d'un mécanisme de compte à rebours, par exemple.

Enfin, l'invention se rapporte aussi à un mouvement horloger ou à une pièce d'horlogerie, notamment à une montre, comprenant un mécanisme horloger comme décrit précédemment ou un ressort comme décrit précédemment.

Dans tout ce document, le terme « ressort » a été utilisé pour désigner un élément monobloc comprenant une première partie fortement déformable sous une action d'une intensité donnée et une deuxième partie, notamment au niveau de l'organe, faiblement déformable, voire indéformable, sous cette même action. Ceci a été fait par analogie à d'autres utilisations du terme « ressort ». Notamment, on utilise aussi, de manière habituelle, le terme « ressort » pour désigner un ressort hélicoïdal sollicité en traction et terminé par un crochet au niveau de chacune de ces extrémités. Il est cependant clair qu'un tel ressort hélicoïdal comprend une première partie (conformée en hélice) fortement déformable sous une action d'une intensité donnée et une deuxième partie (les crochets) faiblement déformable, voire indéformable, sous cette même action.

Dans tout ce document, le terme « corps » ou « corps de ressort » désigne le ressort en lui-même, c'est-à-dire la matière formant le ressort.