L'invention concerne un extracteur d'air statique destiné à la ventilation, ainsi qu'une installation de ventilation comprenant un tel extracteur.

On connaît déjà différentes formes de réalisation d'extracteur d'air pour la ventilation de locaux.

On peut, en particulier, se référer aux documents EP-A-O 840 070 et FR-A-2 709 534.

Ces documents révèlent un extracteur du type comportant une partie inférieure et une partie supérieure placées en regard mais écartées l'une de l'autre en étant solidarisées l'une à l'autre au moyen d'entretoises, définissant entre elles un espace libre ouvert formant venturi en communication avec une ouverture ménagée dans la partie inférieure.

Selon le document EP-A-O 840 070, la face de la partie supérieure se présente sous la forme d'une coupelle de forme générale circulaire comportant une partie extérieure annulaire et une partie centrale décalée axialement vers le haut par rapport à la partie extérieure annulaire, la partie centrale et la partie extérieure annulaire étant planes ou sensiblement planes.

Une telle réalisation présente un inconvénient du fait de la planéité de la face extérieure de la partie supérieure. En effet, il peut alors se produire des accumulations de neige, poussière ou détritus sur la partie supérieure, ce qui risque d'endommager l'extracteur d'air.

Selon le document FR-A-2 709 534, la partie supérieure comprend également une partie extérieure annulaire et une partie centrale décalée axialement vers le haut par rapport à la partie extérieure annulaire. La face extérieure de cette partie supérieure est formée par une ou plusieurs parois inclinées, ce qui permet d'éviter l'inconvénient décrit ci-dessus.

Cependant, ce document prévoit également que la partie supérieure comprenne une turbine centrifuge localisée à l'intérieur de la partie supérieure et dont les pales s'étendent dans l'espace libre ménagé entre la partie inférieure et la partie supérieure. L'extracteur est donc un extracteur dynamique pour lequel il faut prévoir des moyens d'alimentation électrique et de commande de la turbine, ce qui entraîne des coûts énergétiques important.

Une telle réalisation est donc inadaptée pour réaliser un extracteur statique ne comprenant aucun moyen similaire à une turbine ou à un ventilateur.

L'invention vise à pallier ces inconvénients en proposant un extracteur statique dont la partie supérieure permet d'éviter l'accumulation de neige, poussière ou détritus. L'extracteur selon l'invention est dépourvu de moyens d'entraînement et ne nécessite ainsi aucun moyens d'alimentation électrique ou de commande.

A cet effet et selon un premier aspect, l'invention concerne un extracteur d'air statique du type comprenant une partie inférieure et une partie supérieure placées en regard et écartées l'une de l'autre en étant solidarisées l'une à l'autre au moyen d'éléments de support formant entretoises, définissant entres elles un espace libre, ouvert formant venturi, en communication avec une ouverture ménagée dans la partie inférieure, la partie inférieure comprenant une première pièce de forme tronconique dont la petite base est tournée vers la partie supérieure et dont la grande base est dirigée à l'opposé et une seconde pièce de forme générale tronconique, associée à la première pièce, les grandes bases étant communes ou sensiblement communes et les petites bases étant opposées, la partie supérieure étant délimitée par une face externe, à l'opposé de ladite ouverture, ladite face externe étant formée par la face supérieure d'une paroi formant une collerette annulaire et une partie centrale de forme générale conique ou tronconique dont les faces inclinées forment une première pente (p1) et dont la grande base est tournée vers la collerette et la petite base est décalée axialement vers le haut par rapport à la collerette, la partie centrale de la partie supérieure étant reliée à la partie annulaire par une paroi de raccordement de forme générale tronconique dont les faces inclinées forment une deuxième pente (p2), ladite deuxième pente (p2) étant inférieure à ladite première pente (p1), l'extracteur d'air étant dépourvu de moyens d'entraînement, tels que turbines et similaires, agencés dans l'espace libre. Selon une réalisation, la partie supérieure comprend une face interne tournée vers l'ouverture, ladite face interne étant formée par la face inférieure de la paroi de sorte que ladite face interne est de forme similaire à la face externe.

Selon cette variante, la face interne est donc le réflexe de la face externe, ce qui permet de dégager un plus grand espace libre entre la partie inférieure et la partie supérieure et donc un venturi plus efficace.

Selon une variante de réalisation, la partie supérieure comprend une face interne tournée vers l'ouverture, ladite face interne étant formée par une paroi sensiblement plane et perpendiculaire à l'axe de l'extracteur.

Selon un deuxième aspect, l'invention concerne une installation de ventilation d'un bâtiment ou d'une pièce d'un bâtiment comprenant un conduit de ventilation et un extracteur d'air tel que décrit ci-dessus, la partie inférieure de l'extracteur étant montée sur la partie extrême de sortie du conduit de sorte que l'ouverture ménagée dans la partie inférieure communique avec l'intérieur du conduit, l'extracteur participant à la ventilation du bâtiment ou de la pièce du bâtiment.

D'autres objets et avantages de l'invention apparaîtront au cours de la description qui suit, faite en référence aux dessins annexés.

La figure 1 est une vue en coupe d'un extracteur statique selon un premier mode de réalisation, dans lequel la face inférieure de la partie supérieure présente une forme similaire à la face externe, l'extracteur étant monté sur un conduit de ventilation.

La figure 2 est une vue en coupe d'un extracteur selon une variante du premier mode de réalisation de l'extracteur statique.

La figure 3 est une vue en coupe de la partie inférieure d'un extracteur linéaire selon une variante du premier mode de réalisation. La figure 4 est une vue de dessous en coupe de la partie inférieure selon une variante de réalisation, ladite partie inférieure permettant de former un aérateur linéaire.

La figure 5 est une vue de face d'un extracteur statique selon un deuxième mode de réalisation, dans lequel la face inférieure de la partie supérieure est sensiblement plane, une grille entourant l'espace libre étant partiellement représentée.

L'extracteur d'air statique 1 , selon une forme de réalisation de l'invention, est destiné à être monté sur la partie extrême 3 de sortie d'un conduit 2 dans une installation de ventilation d'un bâtiment ou d'une pièce de bâtiment.

L'extracteur présente un axe général de symétrie D qui, lorsque l'extracteur 1 est monté, est placé verticalement ou sensiblement verticalement.

C'est par rapport à cette position montée qu'est faite la description, les termes « inférieur », « supérieur », « haut » et « bas » étant défini par rapport à la direction d'élévation de l'axe D. On définit le terme « axial » comme étant relatif à l'axe D. On définit aussi les termes « extérieur » et « intérieur », comme relatifs respectivement à ce qui est situé dans l'enveloppe de l'extracteur 1 , et à ce qui est situé en dehors de cette enveloppe.

D'une façon générale, l'axe D est un axe de révolution, l'extracteur 1 étant de forme générale circulaire autour de l'axe D.

L'extracteur 1 comprend une partie inférieure 4 et une partie supérieure 5. Les deux parties 4 et 5 sont placées en regard et écartées l'une de l'autre en étant solidarisées l'une à l'autre au moyens d'éléments de support formant entretoises 6. Ces entretoises 6 sont sensiblement parallèles à l'axe D.

Les parties inférieure et supérieure 4 et 5 définissent entre elles un espace libre 7, ouvert vers l'extérieur et formant venturi. L'espace libre 7 est en communication avec une ouverture 8 ménagée dans la partie inférieure 4 à son extrémité supérieure. L'ouverture 8 est elle-même en communication avec le conduit 2.

Dans les modes de réalisation représentés, la partie inférieure 4 comprend une première pièce 9 de forme tronconique dont la petite base 10 est tournée vers la partie supérieure 5 et dont la grande base 11 est dirigée à l'opposé et une seconde pièce 12 de forme générale tronconique, associée à la première pièce 9. La seconde pièce 12 comprend également une grande base 13 commune ou sensiblement commune à la grande base 11 de la première pièce 9 et une petite base 14 opposée à ,et écartée de, la petite base 10 de la première pièce 9.

Le diamètre des petites bases 10 et 14 des première et seconde pièces 9 et 12 est sensiblement égal au diamètre d de l'ouverture 8 et le diamètre des grandes bases 11 et 13 est compris entre 1 ,5 et 2,5 fois le diamètre des petites bases 10 et 14.

L'angle δ entre la grande base 11 et la paroi inclinée 9a de la première pièce 9 est par exemple compris entre 20° et 50°.

La petite base 10 peut être surmontée, vers la partie supérieure 5, d'une lèvre 15, de section sensiblement circulaire, fixée à la petite base 10, d'axe D et de diamètre identique à celui de la petite base 10.

Selon une variante de réalisation représentée sur la figure 2, la paroi inclinée 9a de la première pièce 9 peut comprendre une variation de pente de sorte que la première pièce 9 forme deux parties sensiblement tronconique 35 et 36. La partie tronconique 36 comprend une grande base formée par la grande base 11 et une petite base 37 opposée à et écartée de la petite base 14 de la seconde pièce 12. La petite base 37 et la petite base 10 forment respectivement la grande base et la petite base de la partie 35. L'angle θ formé entre la paroi inclinée de la partie 35 et la base 37 est par exemple compris entre 50° et 75°. Cette pièce 9 peut comprendre (figure 2) ou non (figure 3) une lèvre 15, telle que décrite ci-dessus.

En outre, une lèvre 16, représentée sur la figure 2, de section sensiblement circulaire et de mêmes axe D et diamètre que la petite base 14, peut être fixée sur la partie inférieure 4, à l'endroit de la petite base 14, et dirigée vers le bas à l'opposée de la partie supérieure 5.

La hauteur h1 de la lèvre 15, comptée parallèlement à l'axe D, est de l'ordre de 0,01 à 0,02 fois le diamètre d.

La hauteur h2 entre le bord périphérique libre de la lèvre 15 et la partie supérieure 5, comptée parallèlement à l'axe D, est de l'ordre de 0,45 à 0,8 fois le diamètre d.

La partie supérieure 5 est délimitée par une face externe 17, située à l'opposé de l'ouverture 8. La face externe 17 est formée par la face supérieure 34 d'une paroi 18. La paroi 18 forme une collerette annulaire 19 et une partie centrale 20 de forme générale conique ou tronconique dont la grande base 21 est tournée vers la collerette 19 et la petite base 22 est décalée axialement vers le haut par rapport à la collerette 19.

Le décalage axial entre la petite base 22 de la partie centrale 20 et la collerette 19 est par exemple compris entre 0.2 et 0.8 fois le diamètre d de l'ouverture 8.

Le diamètre d' de la petite base 22 de la partie centrale 20 est par exemple compris entre 0,8 et 1 ,25 fois le diamètre d de l'ouverture 8. En particulier, le diamètre d' peut être sensiblement égal au diamètre d, comme représenté sur la figure 1.

Le diamètre d' de la petite base 22 peut être compris entre 0,4 et 0,6 fois le diamètre extérieur d" de la collerette annulaire 19. En particulier, le diamètre d' peut être sensiblement égal à la moitié du diamètre d". Selon les réalisations représentées sur les figures 1 et 2, la collerette 19 présente une forme sensiblement plane. On peut également envisager que cette collerette 19 présente une face supérieure inclinée vers le bas.

Les faces inclinées 23 de la partie centrale 20 forment une première pente p1. Cette pente p1 forme un angle α d'inclinaison par rapport à une droite parallèle à l'axe D. L'angle α est par exemple compris entre 15° et 45° et est notamment de l'ordre de 40°, comme représenté sur les figures 1 et 2.

La partie centrale 20 de la partie supérieure 5 est reliée à la collerette annulaire 19 par une paroi de raccordement 24 de forme générale tronconique. Les faces inclinées 25 de la paroi de raccordement 24 forment une deuxième pente p2.

La deuxième pente p2 est inférieure à la première pente p1. Cette pente p2 forme un deuxième angle β d'inclinaison par rapport à une droite parallèle à l'axe D. L'angle β est par exemple compris entre 45° et 90° et est notamment de l'ordre de 75°, comme représenté sur les figures 1 et 2.

Selon la réalisation représentée sur la figure 2, la petite base 22 est surmontée d'un chapeau 26 de forme générale conique dont les faces inclinées 27 forment une troisième pente p3. La troisième pente p3 est inférieure à la première pente p1 et est, par exemple, sensiblement égale ou voisine de la deuxième pente p2.

La collerette annulaire 19 peut comporter un bord extérieur 28 tombant vers le bas. La longueur axiale du bord extérieur 28 tombant peut être de l'ordre du tiers ou des deux tiers du décalage axial de la partie centrale 20 par rapport à la collerette annulaire 19.

Selon la réalisation représentée sur la figure 2, l'extracteur peut comprendre une grille 29 s'étendant sensiblement entre la périphérie de la collerette 19 de la partie supérieure 5 et la périphérie de la grande base 11 de la première pièce 9 de la partie inférieure 4. La grille 29 comprend une pluralité d'ouvertures 30 créant un trajet entre l'intérieur et l'extérieur de l'extracteur 1. Cette grille 29 entoure l'espace libre 7 ménagé entre la partie supérieure 5 et la partie inférieure 4. On comprend donc qu'une telle grille 29 permet de protéger l'intérieur de l'extracteur 1 et donc le conduit 2. En faisant varier la taille des ouvertures 30, on peut empêcher l'introduction de détritus de taille plus ou moins importante à l'intérieur de l'extracteur 1.

L'extracteur d'air 1 est dépourvu de moyens d'entraînement, tels que turbines et similaires, agencés dans l'espace libre 7. Cet espace 7 est donc vide et l'extracteur 1 est de type statique.

Selon une première variante de réalisation représentée sur la figure 1 , la partie supérieure 5 comprend une face interne 31 formée par la face inférieure 33 de la paroi 18 de sorte que ladite face interne 31 est de forme similaire à la face externe 17.

Selon une deuxième variante de réalisation représentée sur la figure 2, la face interne 31 est tournée vers l'ouverture 8 et qui est formée par une paroi 32 sensiblement plane et perpendiculaire à l'axe D de l'extracteur 1.

L'extracteur d'air statique 1 tel que décrit ci-dessus est destiné à être monté dans une installation de ventilation d'un bâtiment ou d'une pièce d'un bâtiment. Une telle installation comprend, en plus de l'extracteur 1 , un conduit de ventilation 2. La partie inférieure 4 de l'extracteur 1 est montée sur la partie extrême 3 de sortie du conduit 2 de sorte que l'ouverture 8 ménagée dans la partie inférieure 4 communique avec l'intérieur du conduit 2. Pour monter l'extracteur 1 sur le conduit 2, on peut par exemple utiliser la lèvre 16 en prévoyant que celle-ci puisse s'emboîter sur la partie extrême 3 du conduit.

Selon la réalisation représentée sur la figure 2, la fixation de l'extracteur statique 1 peut se faire au moyen de pattes de fixation 38 et d'un collier de serrage 39 autour de la partie extrême 3 du conduit 2. Selon la réalisation représentée sur la figure 3, cette fixation peut également être réalisée par la pièce 12 montée sur une tubulaire interne 40 formant cheminée.

Selon une variante de réalisation représentée sur la figure 4, l'extracteur statique 1 peut former un aérateur linéaire 41 , en prévoyant de réaliser les pièces non pas avec une section sensiblement circulaire mais avec une section sensiblement oblongue. La figure 4 montre par exemple une coupe de la partie inférieure 4, dans laquelle une section linéaire 42 est ajoutée entre deux sections sensiblement semi-circulaires 43 et 44.