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Title:
STATOR BODY AND METHOD FOR ASSEMBLING SUCH A STATOR BODY
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2022/269075
Kind Code:
A1
Abstract:
A stator body for an electric machine, comprising: - at least one fixing support (102A) centred on a longitudinal axis, - teeth (120) which are designed to accept coils of electrically conducting wire and which are uniformly distributed about the longitudinal axis, and - fixing means each suitable for fixing one of said teeth to the fixing support. Each fixing means comprises: - at least one first key (140) at least partially housed in a first keyway (124) provided in the tooth, - at least one second key (150) at least partially housed in a second keyway (111A) provided in the fixing support, and - at least one immobilizing element (151) designed to immobilize the first key with respect to the second key.

Inventors:
MARCHAL NICOLAS (FR)
Application Number:
PCT/EP2022/067423
Publication Date:
December 29, 2022
Filing Date:
June 24, 2022
Export Citation:
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Assignee:
RENAULT SAS (FR)
WHYLOT (FR)
International Classes:
H02K1/14; H02K1/18
Domestic Patent References:
WO2014045247A22014-03-27
WO2021003510A22021-01-14
Foreign References:
JP2013090461A2013-05-13
Attorney, Agent or Firm:
DE CACQUERAY-VALMENIER, Stanislas et al. (FR)
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Claims:
REVENDICATIONS

1. Corps de stator (101 A, 101 B) pour machine électrique (10), comportant :

- au moins un support de fixation (102A, 102B) centré sur un axe longitudinal (A1), - des dents (120) qui sont adaptées à recevoir des bobines (130) de fil électriquement conducteur et qui sont régulièrement réparties autour de l’axe longitudinal (A1), et

- des moyens de fixation adaptés chacun à fixer l’une desdites dents (120) sur le support de fixation (102A, 102B), caractérisé en ce que chaque moyen de fixation comporte : - au moins une première clavette (140) logée au moins en partie dans une première rainure (124) prévue dans la dent (120),

- au moins une seconde clavette (150) logée au moins en partie dans une seconde rainure (111 A) prévue dans le support de fixation (102A, 102B), et

- au moins un élément de blocage (151) adapté à bloquer la première clavette (140) par rapport à la seconde clavette (150).

2. Corps de stator (101 A, 101 B) selon la revendication précédente, dans lequel chaque première et seconde rainure (111 A, 124) présente un fond (112 A , 125) et deux parois latérales (114A, 126) inclinées l’une vers l’autre qui délimitent ensemble un orifice allongé de moindre largeur que le fond (112A, 125), l’orifice de la première rainure (124) se superposant à l’orifice de la seconde rainure (111A).

3. Corps de stator (101A, 101 B) selon l’une des revendications précédentes, dans lequel la première rainure (124) débouche de part et d’autre de la dent (120), la première clavette (140) déborde de part et d’autre de la dent (120) et l’élément de blocage (151) est accessible par le côté de la dent (120). 4. Corps de stator (101 A, 101 B) selon l’une des revendications précédentes, dans lequel il est prévu deux secondes clavettes (150) distinctes, logées dans une même seconde rainure (111A) ou dans deux secondes rainures coaxiales.

5. Corps de stator (101 A, 101 B) selon l’une des revendications précédentes, dans lequel l’élément de blocage (151) est adapté à exercer un effort de traction de la première clavette (140) vers la seconde clavette (150).

6. Corps de stator (101 A, 101 B) selon l’une des revendications précédentes, dans lequel l’élément de blocage (151) comporte une partie plastiquement déformable (153) qui vient de formation avec la seconde clavette (150) et dans lequel la première clavette (140) délimite un passage (143) pour la partie plastiquement déformable (153), sur le bord duquel la partie plastiquement déformable (153) est adaptée à être sertie.

7. Corps de stator (101A, 101 B) selon l’une des revendications précédentes, dans lequel la seconde rainure (111A) se prolonge par une rampe d’insertion (113A) dont la section transversale s’élargit progressivement à partir de la seconde rainure (111 A).

8. Corps de stator (101A, 101 B) selon l’une des revendications précédentes, dans lequel le support de fixation (102A, 102B) forme une partie d’un carter (102) d’un stator (100A, 100B).

9. Corps de stator (101 A, 101 B) selon l’une des revendications précédentes, dans lequel chaque moyen de fixation comporte également un relief (160) qui s’étend en saillie ou en creux du support de fixation (102A, 102B) et auquel la dent (120) s’accroche.

10. Machine électrique (10) comportant un rotor (200) et deux corps de stator (101 A, 101 B) conformes à l’une des revendications précédentes, situés de part et d’autre du rotor (200).

11. Méthode d’assemblage d’un corps de stator (101 A, 101 B) conforme à l’une des revendications 1 à 9, comprenant :

- une étape d’insertion de la première clavette (140) dans la première rainure (124) prévue dans la dent (120),

- une étape d’engagement de chaque seconde clavette (150) dans la seconde rainure (111 A) prévue dans le corps de fixation,

- après l’étape d’insertion, une étape de mise en place de la dent (120) en appui contre le support de fixation (102A, 102B), de façon que la première rainure (124) se superpose au-dessus de la seconde rainure (111 A), et

- après l’étape de mise en place et l’étape d’engagement, une étape de blocage de la première clavette (140) sur la seconde clavette (150) à l’aide de l’élément de blocage (151).

12. Méthode d’assemblage selon la revendication précédente, dans laquelle l’étape de blocage est mise en œuvre par sertissage de l’élément de blocage (151).

Description:
DESCRIPTION

CORPS DE STATOR ET METHODE D'ASSEMBLAGE D'UN TEL CORPS DE STATOR DOMAINE TECHNIQUE DE L'INVENTION

[0001] La présente invention concerne de manière générale le domaine des machines électriques.

[0002] Elle concerne plus particulièrement un corps de stator pour machine électrique, comportant :

- au moins un support de fixation centré sur un axe longitudinal,

- des dents qui sont adaptées à recevoir des bobines de fil électriquement conducteur et qui sont régulièrement réparties autour de l’axe longitudinal, et

- des moyens de fixation adaptés chacun à fixer l’une desdites dents sur le support de fixation.

[0003] L’invention trouve une application particulièrement avantageuse dans une machine électrique à flux axial, bien qu’elle s’applique également aux machines électriques à flux radial.

ETAT DE LA TECHNIQUE

[0004] Un véhicule automobile électrique ou hybride comporte un groupe motopropulseur qui comprend une machine électrique.

[0005] La machine électrique comporte un rotor qui est monté sur un arbre de sortie, lequel est connecté aux roues motrices du véhicule.

[0006] A titre d’exemple, la machine électrique peut être du type à flux axial et comporter un carter en deux parties, qui loge un rotor en forme de disque flanqué de deux stators. Les stators sont alors légèrement écartés de part et d’autre du rotor pour éviter tout frottement lorsque le rotor tourne. Ainsi, de chaque côté du rotor se trouve un espace appelé « entrefer ».

[0007] La performance de la machine électrique dépend de la valeur de ces entrefers (elle doit être minime), de leurs constances tout autour de l’axe de rotation du rotor, et de la symétrie de ces entrefers de part et d’autre du rotor. La moindre erreur de géométrie a des conséquences sur les performances du moteur et sur sa durée de vie. Par exemple, on comprend qu’une différence de valeurs entre les deux entrefers provoque une attraction du rotor par le stator le plus proche. Cet effort peut être important. Il peut en outre être cyclique et entraîner une fatigue des matériaux composant la machine électrique.

[0008] Ces problèmes sont inhérents au concept même de machine électrique à flux axial. [0009] Il convient donc de s’assurer que les stators soient bien assemblés et solidement fixés dans le carter. [0010] Le problème majeur qui se pose alors concerne la fixation des dents autour desquelles sont enroulées les bobines de fils électriques.

[0011] En effet, les méthodes envisagées pour réaliser cette fixation sont soit très encombrantes, soit peu fiables, soit peu résistantes aux vibrations.

PRESENTATION DE L'INVENTION

[0012] Afin de remédier aux inconvénients précités de l’état de la technique, la présente invention propose de fixer les dents au moyen de clavettes.

[0013] Plus particulièrement, on propose selon l’invention une machine électrique telle que définie dans l’introduction, dans laquelle chaque moyen de fixation comporte :

- au moins une première clavette logée au moins en partie dans une première rainure prévue dans la dent,

- au moins une seconde clavette logée au moins en partie dans une seconde rainure prévue dans le support de fixation, et

- au moins un élément de blocage adapté à bloquer la première clavette par rapport à la seconde clavette.

[0014] Ainsi, grâce à l’invention, il est possible de rapporter les clavettes dans les rainures puis de placer chaque dent sur le support de fixation de telle sorte que les clavettes se superposent. Dès lors, il est possible de fixer les clavettes ensemble afin de bloquer la dent contre le support de fixation.

[0015] L’utilisation de plusieurs clavettes permet d’assembler la dent au support de fixation sans nécessiter beaucoup de place.

[0016] Ainsi, si le support de fixation présente une zone plane dans laquelle se trouve les rainures, et un rebord qui s’élève autour de la zone plane, il est possible d’engager les clavettes en profitant de l’espace réduit se trouvant entre le rebord et les dents, grâce à la longueur réduite des clavettes employées.

[0017] Préférentiellement, chaque clavette est logée dans l’une des deux rainures seulement. En d’autres termes, la première clavette ne s’étend pas dans la seconde rainure, et vis-versa.

[0018] D’autres caractéristiques avantageuses et non limitatives de la machine électrique conforme à l’invention, prises individuellement ou selon toutes les combinaisons techniquement possibles, sont les suivantes :

- chaque première et seconde rainure présente un fond et deux parois latérales inclinées l’une vers l’autre qui délimitent ensemble un orifice allongé de moindre largeur que le fond, l’orifice de la première rainure se superposant à l’orifice de la seconde rainure ;

- la première rainure débouche de part et d’autre de la dent ;

- la première clavette déborde de part et d’autre de la dent ; - chaque élément de blocage est accessible par le côté de la dent ;

- il est prévu deux secondes clavettes distinctes, logées dans une même seconde rainure ou dans deux secondes rainures coaxiales ;

- l’élément de blocage est adapté à exercer un effort de traction de la première clavette vers la seconde clavette ;

- l’élément de blocage comporte une partie plastiquement déformable qui vient de formation avec la seconde clavette ;

- la première clavette délimite un passage pour la partie plastiquement déformable, sur le bord duquel la partie plastiquement déformable est adaptée à être sertie ;

- la seconde rainure se prolonge par une rampe d’insertion dont la section transversale s’élargit progressivement à partir de la seconde rainure ;

- le support de fixation forme une partie d’un carter d’un stator ;

- chaque moyen de fixation comporte également un relief qui s’étend en saillie ou en creux du support de fixation et auquel la dent s’arrache.

[0019] L’invention concerne aussi une machine électrique comportant un rotor et deux corps de stator tels que précité, situés de part et d’autre du rotor.

[0020] Elle concerne aussi une méthode d’assemblage d’un corps de stator tel que précité, comprenant :

- une étape d’insertion de la première clavette dans la première rainure prévue dans la dent,

- une étape d’engagement de chaque seconde clavette dans la seconde rainure prévue dans le corps de fixation,

- après l’étape d’insertion, une étape de mise en place de la dent en appui contre le support de fixation, de façon que la première rainure se superpose au-dessus de la seconde rainure, et

- après l’étape de mise en place et l’étape d’engagement, une étape de blocage de la première clavette sur la seconde clavette à l’aide de l’élément de blocage.

[0021] Préférentiellement, l’étape de mise en place peut être mise en œuvre avant ou après l’étape d’engagement.

[0022] Avantageusement, l’étape de blocage est mise en œuvre par sertissage de l’élément de blocage.

[0023] Bien entendu, les différentes caractéristiques, variantes et formes de réalisation de l'invention peuvent être associées les unes avec les autres selon diverses combinaisons dans la mesure où elles ne sont pas incompatibles ou exclusives les unes des autres.

DESCRIPTION DETAILLEE DE L'INVENTION

[0024] La description qui va suivre en regard des dessins annexés, donnés à titre d’exemples non limitatifs, fera bien comprendre en quoi consiste l’invention et comment elle peut être réalisée.

[0025] Sur les dessins annexés :

[0026] - la figure 1 est une vue schématique en coupe d’une machine électrique conforme à l’invention ;

[0027] - la figure 2 est une vue schématique d’une dent et d’une partie d’un support de fixation conformes à un premier mode de réalisation de la machine électrique de la figure 1 , avant assemblage et mise en place de la clavette de la dent et après installation des clavettes du support de fixation ;

[0028] - la figure 3 est une vue schématique de la dent et de la partie du support de fixation de la figure 2, avant assemblage et après mise en place des clavettes de la dent et du support de fixation ;

[0029] - la figure 4 est une vue schématique d’un détail illustrant les clavettes de la dent et du support de fixation avant sertissage ;

[0030] - la figure 5 est une vue schématique en perspective de la tête d’un outil de sertissage des clavettes de la dent et du support de fixation ;

[0031] - la figure 6 est une vue schématique en coupe selon le plan A-A de la figure 5 ; [0032] - la figure 7 est une vue schématique en perspective des clavettes de la dent et du support de fixation une fois serties ;

[0033] - la figure 8 est une vue schématique d’une dent et d’une partie d’un support de fixation conformes à un second mode de réalisation de la machine électrique de la figure 1 , avant assemblage, sur laquelle la dent a été représentée de manière transparente ;

[0034] - la figure 9 est une vue schématique de la dent et de la partie du support de fixation de la figure 8, au cours de l’assemblage, sur laquelle la dent a été représentée de manière transparente.

[0035] A titre préliminaire, on notera que les éléments identiques de l’invention représentés sur les différentes figures seront, dans la mesure du possible, référencés par les mêmes signes de référence. Les éléments similaires mais légèrement différents seront quant à eux, dans la mesure du possible, référencés par des signes de référence présentant le même radical mais se terminant par des lettres différentes (par exemple 110A et 110B).

[0036] Sur la figure 1, on a représenté une machine électrique d’un groupe motopropulseur pouvant notamment être installé dans un véhicule automobile à propulsion électrique ou hybride.

[0037] La machine électrique 10 pourrait être du type à flux radial. Toutefois, de préférence, elle est du type à flux axial. Elle comporte donc au moins un rotor 200 et au moins un stator.

[0038] Ici, elle comporte un rotor 200 flanqué de deux stators 100A, 100B. [0039] Cette machine électrique 10 comporte un carter 102 creux en deux parties boulonnées l’une sur l’autre, ci-après appelées demi-carters 102A, 102B, qui délimite un logement 103 à l’intérieur duquel se trouve le rotor 200.

[0040] Le rotor 200 présente ici une forme de disque percé en son centre. Il comporte un moyeu central 210 en forme d’étoile et une frette périphérique 230 qui maintiennent entre eux des aimants 220 (monoblocs ou formés d’une pluralité d’aimants unitaires) régulièrement répartis autour d’un axe de rotation A1.

[0041] Le moyeu central 210 et la frette 230 sont réalisés dans des matériaux amagnétiques, par exemple en matériau composite. La frette permet, lorsque le rotor tourne, de reprendre les efforts de centrifugation des aimants 220 afin de préserver la cohésion du rotor 200 à haute vitesse.

[0042] Le moyeu central 210 est boulonné sur un arbre de sortie 300 qui s’étend axialement selon l’axe de rotation A1 et qui est connecté aux roues motrices du véhicule automobile.

[0043] Les stators 100A, 100B sont placés de part et d’autre du rotor 200 et ils sont conçus de façon à ce que la machine électrique 10 présente un encombrement le plus réduit possible.

[0044] Ils comportent chacun des dents 120 qui sont fixées sur un support de fixation de façon à être régulièrement réparties autour de l’axe de rotation A1, et des bobines 130 de fils électriques montés sur les dents 120 et connectés à une alimentation électrique de manière à pouvoir faire tourner le rotor 200.

[0045] On notera sur la figure 1 que les bobines 130 de fils électriques comportent ici une canette 131 autour de laquelle est enroulée le fil électrique, ce qui protège le fil électrique. [0046] Les supports de fixation sur lesquels sont fixés les dents 120 sont prévus pour être fixes dans le carter 102.

[0047] Ici, et de manière préférentielle, ces supports de fixation sont formés par les deux demi-carters 102A, 102B, ce qui permet de réduire le nombre de composants et l’encombrement de la machine électrique 10. Ainsi les dents sont-elles directement fixées sur le carter 102.

[0048] Chaque demi-carter 102A, 102B forme alors, avec les dents 120 qu’il supporte, un « corps de stator 101 A, 101 B ».

[0049] Chaque corps de stator 101A, 101B forme en outre, avec les bobines 130 de fils électriques, un « stator 100A, 100B ».

[0050] On notera ici que le carter est réalisé dans un matériau métallique et que les dents sont formées d’une superposition de feuilles métalliques assemblées.

[0051] L’invention porte plus précisément sur les corps de stator 101 A, 101 B, que l’on peut alors décrire plus en détail. [0052] Comme le montre la figure 1, chaque demi-carter 102A, 102B comporte un fond 104A, 104B sensiblement plat et circulaire, qui est percé en son centre par une ouverture de passage pour l’arbre de sortie 300 (voir également la figure 2). En variante, seul l’un de ces demi-carters pourrait être percé d’une telle ouverture, l’autre étant entièrement fermé. [0053] Chaque fond 104A, 104B est bordé intérieurement, le long de cette ouverture de passage, par une collerette intérieure 105A, 105B conformée pour recevoir, sur sa face interne cylindrique, un roulement à billes 310 dans lequel est monté l’arbre de sortie 300. [0054] Chaque fond 104A, 104B est par ailleurs bordé le long de son pourtour, par un rebord périphérique 106A, 106B qui s’élève jusqu’au pourtour périphérique de l’autre demi- carter 102A, 102B, de façon à fermer hermétiquement la chambre 103.

[0055] Comme le montre la figure 2, chaque dent 120 présente une embase 121 en forme de trapèze isocèle épais, un corps 122 également en forme de trapèze isocèle plus épais, de même hauteur mais moins large que le trapèze formé par l’embase 121 , et enfin une tête 123 qui s’élargit progressivement de part et d’autre du corps 122.

[0056] Chaque dent 120 délimite ainsi, de part et d’autre de son corps 122, une rainure autour de laquelle peut être placé le bobinage 130 de fil électrique de manière que ce dernier soit retenu d’un côté par l’embase 121 et de l’autre par la tête 123.

[0057] Les dents 120 sont conformées de manière que la distance les séparant du rotor 200, appelée entrefer, soit la plus réduite possible.

[0058] L’invention porte plus précisément alors sur les moyens qui permettent de fixer les dents 120 sur chaque demi-carter 102A, 102B.

[0059] Ces moyens de fixation sont ici conçus pour être rigides afin que l’entrefer ne varie pas.

[0060] Ils sont en outre prévus pour pouvoir être installés dans l’espace réduit délimité entre le rebord périphérique 106A, 106B et la collerette intérieure 105A, 105B du demi- carter 102A, 102B. En effet, l’inconvénient d’utiliser le carter pour y fixer directement les dents est que l’espace disponible pour opérer la fixation se trouve très réduit.

[0061] Selon l’invention, cette fixation s’opère alors au moyen de plusieurs clavettes. [0062] Les moyens de fixation utilisés pour fixer chaque dent sur chaque partie du carter 102 sont tous identiques. Par conséquent, dans la suite de cet exposé, on s’intéressera exclusivement à la fixation de l’une quelconque des dents 120 sur l’un quelconque des demi-carters 102A. Ces deux éléments sont représentés sur la figure 2.

[0063] Pour assurer cette fixation, comme le montre par exemple la figure 2, l’embase 121 de la dent 120 présente, en creux dans sa face au contact du fond 104A du demi-carter 102A, une rainure 124.

[0064] Cette rainure 124 s’étend en longueur selon un axe qui est radial par rapport à l’axe de rotation A1 (c’est-à-dire perpendiculaire à ce dernier), et qui est ci-après appelé axe radial A2.

[0065] La rainure 124 est profilée selon cet axe radial A2, c’est-à-dire que toute section transversale de cette rainure (dans des plans orthogonaux à l’axe radial A2) présente la même forme.

[0066] Comme le montre la figure 6, la forme de cette section transversale est globalement trapézoïdale isocèle. La base de ce trapèze est située du côté de la tête 123 de la dent 120 tandis que son sommet s’ouvre du côté du demi-carter 102A.

[0067] Ainsi, la rainure 124 présente un fond 125 plat et deux parois latérales 126 inclinés l’un vers l’autre de façon qu’elle s’ouvre vers le bas par un orifice rectangulaire dont la largeur est inférieure à celle du fond 125.

[0068] On notera ici que les arêtes situées de part et d’autre du fond 125 de la rainure 124 sont arrondies.

[0069] De son côté, le demi-carter 102A présente, en creux dans sa face au contact de la dent 120, une rainure 111 A.

[0070] Cette rainure 111 A s’étend en longueur selon un axe parallèle à l’axe radial A2. [0071] Elle est profilée selon cet axe radial A2. La forme de sa section transversale est identique ou proche de celle de la rainure 124 prévue dans la dent 120, avec un fond 112A et deux bords latéraux 114A. Ici, elle présente une taille légèrement inférieure à celle de la rainure 124. Son orifice présente en revanche une largeur identique à celle de l’orifice de la rainure 124.

[0072] Lorsque la dent 120 est correctement positionnée sur le demi-carter 102A, les deux rainures 111 A, 124 se superposent exactement par leurs orifices. De cette façon, la section transversale de cette « superposition de rainures » présente une forme en « nœud- papillon » (voir figure 6), agencée pour recevoir les clavettes 140, 150. Cette superposition de rainures 111 A, 124 présente donc une largeur variable, qui est maximum à ses extrémités haute et basse et minimum à hauteur des orifices.

[0073] Les clavettes 140, 150 présentent des formes de prismes dont les bases sont des trapèzes. Leurs formes seront décrites plus en détail ci-après.

[0074] Si la clavette 140 à installer dans la rainure 124 de la dent peut y être engagée facilement, avant que la dent 120 ne soit rapportée sur le demi-carter 102A, il n’en va pas de même pour les clavettes 150 à engager dans la rainure 111A du demi-carter 102A. En effet, le rebord périphérique 106A et la collerette intérieure 105 sont potentiellement gênants.

[0075] C’est la raison pour laquelle les clavettes installées dans les dents et celles installées dans le demi-carter présentent des formes différentes.

[0076] Ainsi, il est ici prévu une seule clavette 140 dans la dent 120 (ci-après appelée clavette longue 140) et plusieurs clavettes 150, de préférence deux, dans la rainure 111 A du demi-carter 102A (ci-après appelées demi-clavettes 150).

[0077] Comme l’illustre bien la figure 4, il est ici prévu des moyens spécifiques pour permettre l’insertion de ces demi-clavettes 150 dans la rainure 111 A prévue dans le demi- carter 102A.

[0078] En pratique, il est prévu que la rainure 111 A se prolonge de part et d’autre de la dent 120, par une rampe d’insertion 113A.

[0079] Ces rampes d’insertion 113A sont ici prévues de telle manière qu’il est possible d’y engager les demi-clavettes 150 par le dessus (selon la direction F1 parallèle à l’axe de rotation A1), avant d’y faire coulisser ces demi-clavettes jusqu’à l’intérieur de la rainure 111 A (dans la direction F2 parallèle à l’axe radial A2).

[0080] Chaque rampe d’insertion 113A s’étend alors en longueur selon l’axe radial A2 mais elle présente une section transversale qui n’est pas uniforme. Elle présente ainsi, du côté de son extrémité éloignée de la dent 120, une section de forme rectangulaire qui lui permet de recevoir la demi-clavette 150 selon la direction F1. Puis elle présente une section qui devient progressivement trapézoïdale vers son extrémité opposée jusqu’à avoir une forme identique à celle de la rainure 111 A, de façon à ce que la demi-clavette 150 ne vienne pas buter contre une quelconque interférence lorsqu’on la fait coulisser dans la direction F2.

[0081] En d’autres termes, la rampe d’insertion 113A présente un fond de largeur identique à celle du fond de la rainure 111 A, et deux côtés qui se redressent progressivement depuis la rainure 111A vers son extrémité opposée, d’un angle d’environ 50 degrés jusqu’à un angle de 90 degrés environ.

[0082] Ici, il est donc prévu deux rampes de façon à pouvoir engager les deux demi- clavettes 150 dans la rainure 111A lorsque la dent 120 est déjà en place sur le demi-carter 102A. En variante, on aurait pu prévoir une seule rampe, auquel cas l’une au moins des deux demi-clavettes 150 devra être installée dans la rainure 111A avant que la dent 120 ne soit mise en place sur le demi-carter 102A.

[0083] Sur la figure 2, on observe qu’il est prévu une unique rainure 111 A pour accueillir les deux demi-clavettes 150. En variante, il pourrait être prévue que la rainure 111 A soit interrompue en son centre, et forme ainsi deux rainures coaxiales.

[0084] On notera que sur cette figure 2, il apparaît une seule rainure 111 A. En pratique, il sera prévu par exemple dix rainures 111 A réparties en étoile sur le demi-carter 102A pour accueillir autant de dents 120.

[0085] On peut maintenant décrire plus en détail la forme particulière de la clavette longue 140.

[0086] Comme le montre la figure 2, la clavette longue 140 présente une forme de barre allongée selon l’axe radial A2. [0087] Elle présente ainsi des faces supérieure (tournée côté dent) et inférieure (tournée côté demi-carter) planes, rectangulaires et parallèles. Elle présente aussi deux faces latérales planes mais inclinées l’une par rapport à l’autre avec un angle d’inclinaison identique à l’angle prévu entre les parois latérales 126 de la rainure 124 d’accueil de cette clavette longue. Comme le montrent bien les figures 5 à 7, les arêtes supérieures de cette clavette longue 140 sont chanfreinées en arrondi.

[0088] Cette clavette longue 140 est profilée, c’est-à-dire qu’elle présente une section uniforme le long de l’axe radial A2.

[0089] Elle présente toutefois une ouverture à chacune de ses extrémités. Ici, cette ouverture débouche sur l’extrémité de la clavette longue et forme donc une encoche 143. [0090] Les demi-clavettes 150 présentent des formes identiques, si bien qu’on pourra n’en décrire qu’une des deux.

[0091] Comme le montre la figure 4, cette demi-clavette 150 comporte un corps 159 qui présente une forme de barrette allongée selon un axe parallèle à l’axe radial A2.

[0092] Ce corps présente ainsi des faces supérieure (tournée côté dent) et inférieure (tournée côté demi-carter) planes, rectangulaires et parallèles. Il présente aussi deux faces latérales planes mais inclinées l’une par rapport à l’autre avec un angle d’inclinaison identique à l’angle prévu entre les parois latérales de la rainure 111 A d’accueil de cette demi-clavette. Les arêtes inférieures de cette demi-clavette 150 sont chanfreinées en arrondi.

[0093] Cette demi-clavette 150 est profilée, c’est-à-dire que son corps présente une section uniforme le long de l’axe radial A2.

[0094] Elle est orientée à l’inverse de la clavette longue 140, de sorte que ses deux faces latérales sont tournées vers le haut.

[0095] Il est alors prévu de moyens 151 pour bloquer chaque demi-clavette 150 dans une position fixe par rapport à la clavette longue 140.

[0096] Ici, ces moyens viennent de formation avec le corps de la demi-clavette 150. [0097] Comme le montrent les figures 4, 6 et 7, il s’agit de moyens de sertissage.

[0098] Sur la figure 4, ces moyens sont représentés avant sertissage, alors qu’ils sont représentés sertis sur les autres figures.

[0099] Comme le montre mieux la figure 6, ces moyens comportent un pion cylindrique 154 qui s’élève à partir de la face supérieure du corps de la demi-clavette 150, orthogonalement à celle-ci.

[0100] Ils comportent également une tige 152 cylindrique qui s’élève à partir de l’extrémité haute du pion cylindrique 154, dans l’axe de ce dernier, et qui présente un diamètre inférieur au diamètre de ce pion. Cette tige 152 comporte une extrémité supérieure qui présente un élargissement de section formant une prise de préhension 155. [0101] Ils comportent enfin une couronne 153 tubulaire qui s’élève à partir de l’extrémité haute du pion cylindrique 154, dans le prolongement de ce dernier, autour de la tige 152, et qui est élastiquement déformable.

[0102] En pratique, les demi-clavettes sont ici réalisées dans un matériau métallique. [0103] Cette couronne 153 est alors prévue pour être engagée dans l’une des encoches 143 (voir figures 5 et 7) de la clavette longue 140 et pour être sertie au-dessus de celle-ci afin de former un renflement qui bloque les clavettes l’une par rapport à l’autre. Cette opération de sertissage permet ainsi de tirer les clavettes l’une vers l’autre.

[0104] Pour faciliter cette opération, on observe sur les figures 5 et 7 que la couronne est fendue axialement en deux endroits diamétralement opposés.

[0105] Sur les figures 5 et 6, on a représenté la tête 400 de l’outil permettant d’assurer l’opération de sertissage.

[0106] Cette tête 400 comporte deux parties 410, 420 mobiles en translation l’une par rapport à l’autre, dont l’une qui est adaptée à s’accrocher à la prise de préhension 155 de la tige 152 et l’autre qui est adaptée à repousser, à la manière d’une presse, la couronne 153 de façon à former le bourrelet précité.

[0107] On peut maintenant décrire une méthode d’assemblage de l’un des corps de stator 101A.

[0108] Au cours d’une première étape illustrée sur les figues 2 et 3, la clavette longue 140 est engagée dans la rainure 124 de l’une des dents 120, en la faisant coulisser jusqu’à ce que ses deux extrémités débordent de part et d’autre de la dent 120.

[0109] Au cours d’une seconde étape, les demi-clavettes 150 sont positionnées dans les rampes d’insertion 113A de l’une des rainures 111 A du demi-carter 102A, puis elles sont repoussées l’une vers l’autre afin d’entrer dans cette rainure 111 A.

[0110] Au cours d’une troisième étape (qui pourrait en variante être mise en œuvre avant la seconde étape), la dent 120 est positionnée contre le fond 104A du demi-carter 102A, de façon que la rainure 124 prévue dans cette dent 120 se superpose au-dessus de la rainure 111 A. Lors de cette opération, comme le montre la figure 4, les positions des demi-clavettes 150 sont ajustées de façon à ce que les couronnes 153 des demi-clavettes 150 se placent dans les encoches 143 de la clavette longue 140.

[0111] A cette étape, le corps de la demi-clavette 150 n’est pas au contact de la clavette longue 140, mais il y a un jeu entre ces deux éléments.

[0112] Puis, au cours d’une quatrième étape illustrée sur les figures 5 et 6, la tête 400 de l’outil est successivement placée sur la tige 152 de chaque demi-clavette 150 de façon à sertir les couronnes 153 des deux demi-clavettes 150 sur les bords des encoches 143 de la clavette longue 140. Ainsi la dent 120 est-elle alors solidement fixée au demi-carter 102A. [0113] Le jeu précité permet, lors de l’opération de sertissage, de contraindre la clavette longue 140 vers les demi-clavettes 150. Grâce à cela, la fixation de chaque dent est suffisamment solide pour résister aux contraintes vibratoires qui s’exerceront sur elles lors du fonctionnement de la machine électrique 10.

[0114] Ces quatre étapes sont répétées pour chacune des autres dents 120. [0115] La présente invention n’est nullement limitée au mode de réalisation décrit et représenté, mais l’homme du métier saura y apporter toute variante conforme à l’invention. [0116] A titre d’exemple, l’invention pourrait s’appliquer à une machine électrique à flux radial, auquel cas le support de fixation des dents pourra être formé par le rebord périphérique du demi-carter. [0117] Selon une autre variante, on aurait pu prévoir un support de fixation pour les dents qui soit distinct du carter, et qui comporte alors des rainures pour recevoir les demi-clavettes et des moyens pour se fixer au carter.

[0118] Dans une autre variante, les moyens de blocage 151 sont remplacés par des rivets, l’outil 400 servant alors à riveter ces rivets sur la clavette longue 140. [0119] Sur les figures 8 et 9, on a représenté un second mode de réalisation de l’invention.

Dans ce second mode, la dent 120 est prévue pour être retenue d’un côté par une demi- clavette et par une moitié de clavette longue (non représentées).

[0120] En revanche, la dent est prévue pour être retenue de l’autre côté (ici côté extérieur) par un relief 160 qui vient de formation avec le fond 104A du demi-carter 102 et qui présente une forme identique à celle d’un tronçon de la clavette longue 140. Ainsi, ce relief 160 présente une section transversale en forme de queue d’aronde.

[0121] Dans ce second mode de réalisation, le procédé d’assemblage du corps de stator est un peu différent de celui exposé supra.

[0122] Ainsi, au cours d’une première étape illustrée sur la figure 8, la dent 120 équipée de sa moitié de clavette longue 140 (non illustrée sur les figures) est positionnée sur le demi-carter 102A. Pour cela, la dent 120 est d’abord placée contre ce demi-carter, par un premier mouvement longitudinal (flèche F1) de façon à ce que l’une des extrémités de sa rainure 124 débouche en regard du relief 160. Elle est ensuite déplacée radialement par un second mouvement (flèche F2 sur la figure 9) pour engager la rainure 124 de la dent 120 sur ce relief 160.

[0123] Au cours d’une seconde étape, la dent 120 est fixée côté intérieur à l’aide d’une demi-clavette 150 sertie sur la moitié de clavette longue, de la même façon que dans le premier mode de réalisation.

[0124] En variante, le relief 160 pourrait présenter une forme différente, pour autant qu’il permettre d’accrocher la dent 120. A titre d’exemple, il pourrait présenter une forme de crochet adapté à venir accrocher la dent.