Login| Sign Up| Help| Contact|

Patent Searching and Data


Title:
STEEL CORD COMPRISING CYLINDRICAL LAYERS OF STRUCTURE 2+9+14
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2014/090998
Kind Code:
A2
Abstract:
The invention relates to a steel cord (30) comprising cylindrical layers, said cord including: an inner layer (C1) formed by 2 wires, an intermediate layer (C2) formed by 9 wires helically wound around the inner layer (C1), and an outer layer (C3) formed by 14 wires helically wound around the intermediate layer (C2).

Inventors:
CLEMENT EMMANUEL (FR)
HOLLINGER SÉBASTIEN (FR)
Application Number:
PCT/EP2013/076563
Publication Date:
June 19, 2014
Filing Date:
December 13, 2013
Export Citation:
Click for automatic bibliography generation   Help
Assignee:
MICHELIN & CIE (FR)
MICHELIN RECH TECH (CH)
International Classes:
D07B1/06; B60C9/20; B62D55/18; D02G3/48; D07B1/16
Foreign References:
JPH08144181A1996-06-04
US5822973A1998-10-20
JPH02229288A1990-09-12
JPH10298877A1998-11-10
Other References:
ANONYMOUS: "Micro-alloyed steel cord constructions for tyres", RESEARCH DISCLOSURE, MASON PUBLICATIONS, HAMPSHIRE, GB, vol. 349, no. 84, 1 mai 1993 (1993-05-01), XP007119044, ISSN: 0374-4353
Attorney, Agent or Firm:
DESBORDES, Guillaume (FR)
Download PDF:
Claims:
REVENDICATIONS

1 . Câble (30) métallique à couches cylindriques, caractérisé en ce qu'il comprend :

- une couche interne (C1 ) constituée de 2 fils,

- une couche intermédiaire (C2) constituée de fils enroulés en hélice autour de la couche interne (C1 ),

- une couche externe (C3) constituée de 14 fils enroulés en hélice autour de la couche intermédiaire (C2).

2. Câble (30) selon la revendication précédente, dans lequel la distance interfils D2 des fils de la couche intermédiaire (C2) est supérieure ou égale à 25 μηη.

3. Câble (30) selon la revendication précédente, dans lequel la distance interfils D2 des fils de la couche intermédiaire (C2) est supérieure ou égale à 30 μηη, de préférence 40 μηη et plus préférentiellement à 50 μηη.

4. Câble (30) selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans lequel la distance interfils D3 des fils de la couche externe (C3) est supérieure ou égale à 25 μηι.

5. Câble (30) selon la revendication précédente, dans lequel la distance interfils D3 des fils de la couche externe (C3) est supérieure ou égale à 30 μηι, de préférence 40 μηη et plus préférentiellement à 50 μηη.

6. Câble (30) selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans lequel la distance interfils D2 des fils de la couche intermédiaire (C2) est inférieure ou égale à 100 μηη.

7. Câble (30) selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans lequel la distance interfils D3 des fils de la couche externe (C3) est inférieure ou égale à 100 μηη.

8. Câble (30) selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans lequel le rapport D2/D3 vérifie 0,5<D2/D3<1 ,5, de préférence 0,7<D2/D3<1 ,3, plus préférentiellement 0,8<D2/D3<1 ,2 et encore plus préférentiellement 0,9<D2/D3<1 ,1.

9. Câble (30) selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans lequel chaque diamètre d1 , d2, d3 de chaque fil respectivement de chaque couche interne (C1 ), intermédiaire (C2) et externe (C3) vérifie 0,15 < d1 , d2, d3 < 0,5 mm, de préférence 0,22 < d1 , d2, d3 < 0,5 mm, plus préférentiellement 0,25 < d1 , d2, d3 < 0,5 mm et encore plus préférentiellement 0,30 < d1 , d2, d3 < 0,4 mm.

10. Câble (30) selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans lequel chaque diamètre d1 , d2 de chaque fil respectivement de chaque couche interne (C1 ) et intermédiaire (C2) vérifie d1/d2>1 , de préférence 1 ,05 < d1/d2 < 1 ,3, plus préférentiellement 1 ,10 < d1/d2 < 1 ,3 mm et encore plus préférentiellement 1 ,15 < d1/d2≤1 ,3 mm.

1 1 . Câble (30) selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans lequel chaque diamètre d1 , d2, d3 de chaque fil respectivement de chaque couche interne (C1 ), intermédiaire (C2) et externe (C3) vérifie d1 >d2 et/ou d1 >d3.

12. Câble (30) selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans lequel chaque diamètre d2, d3 de chaque fil chaque fil respectivement de chaque couche intermédiaire (C2) et externe (C3) vérifie d2=d3.

13. Câble (30) selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans lequel le sens d'enroulement des fils de couche externe (C3) est différent de celui des fils de la couche intermédiaire (C2).

14. Câble (30) selon l'une quelconque des revendications précédentes, dans lequel les fils de la couche interne (C1 ) sont non-préformés.

15. Câble multitorons, caractérisé en ce qu'il comprend, en tant que toron élémentaire, au moins un câble (30) métallique à couches cylindriques selon l'une quelconque des revendications précédentes.

16. Pneumatique (10), caractérisé en ce qu'il comprend au moins un câble (30) métallique à couches cylindriques selon l'une quelconque des revendications 1 à 14 ou un câble multitorons selon la revendication 15.

17. Chenille, caractérisée en ce qu'elle comprend au moins un câble (30) métallique à couches cylindriques selon l'une quelconque des revendications 1 à 14 ou un câble multitorons selon la revendication 15.

Description:
Câble métallique à couches cylindriques de structure 2+9+14

[001] L'invention concerne les câbles à couches cylindriques utilisables notamment pour le renforcement de pneumatiques, particulièrement de pneumatiques pour véhicules industriels lourds.

[002] Un pneumatique à armature de carcasse radiale comprend une bande de roulement, deux bourrelets inextensibles, deux flancs reliant les bourrelets à la bande de roulement et une ceinture, ou armature de sommet, disposée circonférentiellement entre l'armature de carcasse et la bande de roulement. Cette armature de sommet comprend plusieurs nappes de gomme, éventuellement renforcées par des éléments de renforcement ou renforts tels que des câbles ou des monofilaments, de type métallique ou textile.

[003] L'armature de sommet du pneumatique est généralement constituée d'au moins deux nappes superposées, dites parfois nappes de travail ou nappes croisées, dont les câbles de renforcement, en général métalliques, sont disposés pratiquement parallèles les uns aux autres à l'intérieur d'une nappe, mais croisés d'une nappe à l'autre, c'est-à-dire inclinés, symétriquement ou non, par rapport au plan circonférentiel médian, d'un angle qui est généralement compris entre 10° et 45° selon le type de pneu considéré. Les nappes croisées peuvent être complétées par diverses autres nappes ou couches de gomme auxiliaires, de largeurs variables selon les cas, comportant ou non des renforts. On citera à titre d'exemple de simples coussins de gomme, des nappes dites de protection chargées de protéger le reste de l'armature de sommet des agressions externes, des perforations, ou encore des nappes dites de frettage comportant des renforts orientés sensiblement selon la direction circonférentielle (nappes dites à zéro degré), qu'elles soient radialement externes ou internes par rapport aux nappes croisées.

[004] Un pneumatique de véhicule industriel lourd, notamment de génie civil, est soumis à de nombreuses agressions et contraintes mécaniques, notamment en compression. En effet, le roulage de ce type de pneumatique se fait habituellement sur un revêtement accidenté sollicitant mécaniquement la bande de roulement mais également l'armature de sommet de façon importante. En outre, le revêtement accidenté conduit parfois à des perforations de la bande de roulement. Ces perforations permettent l'entrée d'agents corrosifs, par exemple l'air et l'eau, qui oxydent les renforts métalliques de l'armature de sommet et réduisent considérablement la durée de vie du pneumatique. [005] Les nappes de travail sont généralement renforcées par des câbles métalliques dits à torons (« strand cords ») qui présentent une force à rupture élevée. On connaît notamment de l'état de la technique un câble à torons comprenant un toron d'âme et plusieurs torons de couche, chaque toron comprenant un ou plusieurs fils d'âme entouré(s) d'une couche intermédiaire de N fils, éventuellement elle-même entourée d'une couche externe de P fils, l'ensemble pouvant être éventuellement fretté par une couche de frettage. Ainsi, on connaît les câble à torons de structure (1 +6)+6x(1 +6) ou bien (3+9) + 8x(1 +6).

[006] Afin d'améliorer la résistance en compression du câble, on a proposé de nombreuses modifications de la structure du câble et des matériaux constituant les fils des différentes couches, notamment afin d'augmenter la force à rupture du câble.

[007] Afin d'améliorer la résistance à la corrosion, on a proposé de modifier leur construction afin d'augmenter notamment leur pénétrabilité par la gomme, et ainsi de limiter les risques dus à la fatigue-corrosion. En effet, on cherche à ce que le câble soit imprégné autant que possible par la gomme, que cette matière pénètre dans tous les espaces entre les fils constituant le câble. Si cette pénétration est insuffisante, il se forme alors des canaux ou capillaires vides le long du câble, et les agents corrosifs susceptibles de pénétrer dans le pneumatique, par exemple à la suite de perforations ou autres agressions du sommet du pneumatique, cheminent le long de ces canaux à travers l'armature de sommet du pneumatique. La présence de cette humidité joue un rôle important en provoquant de la corrosion et en accélérant les processus de fatigue (phénomènes dits de fatigue-corrosion), par rapport à une utilisation en atmosphère sèche.

[008] Toutefois, ces améliorations de la résistance à la compression et à la corrosion sont souvent, sinon toujours, incompatibles voire contradictoires avec les autres critères spécifiques à l'utilisation et à la fabrication du câble, en particulier de coût de revient industriel, d'uniformité, de faisabilité industrielle ou de résistance aux chocs et aux perforations.

[009] Ainsi, la plupart du temps, on choisit les caractéristiques du câble à torons de façon à privilégier une force à rupture élevée du câble, par rapport à la résistance à la corrosion.

[010] L'invention a donc pour but un câble à la fois résistant à la corrosion et à la compression.

[011] A cet effet, l'invention a pour objet un câble métallique à couches cylindriques comprenant :

- une couche interne constituée de 2 fils, - une couche intermédiaire constituée de 9 fils enroulés en hélice autour de la couche interne,

- une couche externe constituée de 14 fils enroulés en hélice autour de la couche intermédiaire.

[012] Le câble selon l'invention présente des résistances à la compression et à la corrosion élevées.

[013] Contrairement aux câbles à torons de l'état de la technique, les inventeurs à l'origine de l'invention ont découvert que les problèmes de la résistance à la compression et à la corrosion pouvaient être résolus de façon synergique par un câble à couches hautement pénétrable par la gomme présentant des couches intermédiaire et externe insaturées. Ainsi, la structure du câble selon l'invention est hautement pénétrable et a une résistance à la compression supérieure à un câble moyennement ou faiblement pénétrable et présentant des propriétés mécaniques comparables voire supérieures.

[014] Contrairement aux câbles à torons de l'état de la technique dans lesquels on cherche à protéger le câble essentiellement contre l'altération de ses propriétés mécaniques, notamment sa force à rupture, consécutives à la corrosion directe par les agents corrosifs, les inventeurs à l'origine de l'invention ont découvert que la haute pénétrabilité du câble selon l'invention permettait d'une part, de protéger le câble contre l'action des agents corrosifs et d'autre part, d'en augmenter la résistance à la compression grâce à un auto-frettage conféré par la gomme ayant pénétré dans le câble.

[015] En effet, les inventeurs à l'origine de l'invention ont identifié que l'effet le plus néfaste des agents corrosifs n'était pas tant l'altération des propriétés mécaniques du câble, notamment sa force à rupture, que la perte d'adhésion entre les fils et la gomme adjacente consécutive à la corrosion de l'interface d'adhésion par ces agents corrosifs. Lorsqu'elle se produit, cette perte d'adhésion conduit à une désolidarisation du câble de sa gomme adjacente. Une fois désolidarisé, le câble coulisse alors dans une gaine formée par la gomme adjacente et ne reprend plus les efforts s'exerçant sur le pneumatique. Il est donc moins résistant à la compression. Au contraire, le câble selon l'invention permet de préserver l'adhésion entre les fils et la gomme adjacente. Le câble selon l'invention coopère donc avec la gomme afin de reprendre les efforts s'exerçant sur le pneumatique et est donc plus résistant à la compression.

[016] Le câble est du type à couches tubulaires ou cylindriques. Par câbles à couches tubulaires ou cylindriques, on entend ainsi des câbles constitués d'une âme comprenant une couche interne, et éventuellement un noyau ou un cœur, et d'une ou plusieurs couches concentriques, ici les couches intermédiaire et externe, chacune de forme cylindrique ou tubulaire, disposées autour de cette âme, de telle manière que, au moins dans le câble au repos, l'épaisseur de chaque couche intermédiaire et externe est sensiblement égale au diamètre des fils qui la constituent; il en résulte que la section transversale du câble a un contour ou enveloppe sensiblement circulaire.

[017] Les câbles à couches cylindriques ou tubulaires de l'invention ne doivent en particulier pas être confondus avec des câbles à couches dits "compacts", assemblages de fils enroulés au même pas et dans le même sens d'enroulement. Dans de tels câbles compacts, la compacité est telle que pratiquement aucune couche distincte de fils n'est visible; il en résulte que la section transversale de tels câbles a un contour qui n'est plus circulaire, mais polygonal.

[018] Un câble à couches tubulaires ou cylindriques, également appelé câble non compact, est un câble dans lequel au moins deux couches de fils ont un pas ou un sens d'enroulement différent l'une de l'autre.

[019] Dans un mode de réalisation, les fils de la couche interne sont enroulés en hélice. Dans un autre mode de réalisation, les fils de la couche interne sont rectilignes, c'est-à-dire présente un pas infini.

[020] Par câble métallique, on entend par définition un câble formé de fils constitués majoritairement (c'est-à-dire pour plus de 50% de ces fils) ou intégralement (pour 100% des fils) d'un matériau métallique. L'invention est préférentiellement mise en œuvre avec un câble en acier, plus préférentiellement en acier perlitique (ou ferrito- perlitique) au carbone désigné ci-après par "acier au carbone", ou encore en acier inoxydable (par définition, acier comportant au moins 11 % de chrome et au moins 50% de fer). Mais il est bien entendu possible d'utiliser d'autres aciers ou d'autres alliages. Les fils sont préférentiellement en acier, plus préférentiellement en acier au carbone.

[021] Lorsqu'un acier au carbone est utilisé, sa teneur en carbone (% en poids d'acier) est de préférence comprise entre 0,4% et 1 ,2%, notamment entre 0,5% et 1 ,1 % ; ces teneurs représentent un bon compromis entre les propriétés mécaniques requises pour le pneumatique et la faisabilité des fils. Il est à noter qu'une teneur en carbone comprise entre 0,5% et 0,6% rend de tels aciers finalement moins coûteux car plus faciles à tréfiler. Un autre mode avantageux de réalisation de l'invention peut consister aussi, selon les applications visées, à utiliser des aciers à faible teneur en carbone, comprise par exemple entre 0,2% et 0,5%, en raison notamment d'un coût plus bas et d'une plus grande facilité de tréfilage.

[022] Le métal ou l'acier utilisé, qu'il s'agisse en particulier d'un acier au carbone ou d'un acier inoxydable, peut être lui-même revêtu d'une couche métallique améliorant par exemple les propriétés de mise en œuvre du câble métallique et/ou de ses éléments constitutifs, ou les propriétés d'usage du câble et/ou du pneumatique eux- mêmes, telles que les propriétés d'adhésion, de résistance à la corrosion ou encore de résistance au vieillissement.

[023] Selon un mode de réalisation préférentiel, l'acier utilisé est recouvert d'une couche de laiton (alliage Zn-Cu) ou de zinc. On rappelle que lors du procédé de fabrication des fils, le revêtement de laiton ou de zinc facilite le tréfilage du fil, ainsi que le collage du fil avec la gomme. Mais les fils pourraient être recouverts d'une fine couche métallique autre que du laiton ou du zinc, ayant par exemple pour fonction d'améliorer la résistance à la corrosion de ces fils et/ou leur adhésion à la gomme, par exemple une fine couche de Co, Ni, Al, d'un alliage de deux ou plus des composés Cu, Zn, Al, Ni, Co, Sn.

[024] L'homme du métier sait comment fabriquer des fils d'acier présentant de telles caractéristiques, en ajustant notamment la composition de l'acier et les taux d'écrouissage final de ces fils, en fonction de ses besoins propres particuliers, en utilisant par exemple des aciers au carbone micro-alliés contenant des éléments d'addition spécifiques tels que Cr, Ni, Co, V, ou divers autres éléments connus (voir par exemple Research Disclosure 34984 - "Micro-alloyed steel cord constructions for tyres" - mai 1993 ; Research Disclosure 34054 - "High tensile strength steel cord constructions for tyres "- août 1992).

[025] La distance interfils d'une couche est définie, sur une section du câble perpendiculaire à l'axe principal du câble, comme la plus petite distance séparant, en moyenne sur ladite couche, deux fils adjacents de ladite couche. Ainsi, des canaux permettent le passage de la gomme, d'une part au travers de la couche externe et d'autre part, au travers de la couche intermédiaire afin de faire efficacement pénétrer la gomme dans le câble lors de la vulcanisation du pneumatique.

[026] Dans un mode de réalisation, la distance interfils D2 des fils de la couche intermédiaire est supérieure ou égale à 25 μηη.

[027] Ainsi, le câble présente une distance interfils D2 relativement élevée, ce qui permet d'améliorer la pénétrabilité de la couche intermédiaire.

[028] De préférence, la distance interfils D2 des fils de la couche intermédiaire est supérieure ou égale à 30 μηι, de préférence 40 μηη et plus préférentiellement à 50 μηι.

[029] En augmentant la distance interfils D2, on favorise davantage le passage de la gomme au travers de la couche intermédiaire.

[030] Dans un autre mode de réalisation, la distance interfils D3 des fils de la couche externe est supérieure ou égale à 25 μηι. [031] De préférence, la distance interfils D3 des fils de la couche externe est supérieure ou égale à 30 μηι, de préférence 40 μηι et plus préférentiellement à 50 μηι. En augmentant la distance interfils D3, on favorise davantage le passage de la gomme au travers de la couche externe.

[032] De préférence, la distance interfils D2 des fils de la couche intermédiaire est inférieure ou égale à 100 μηη. Ainsi, on améliore la tenue et la cohésion du câble ainsi que sa force à rupture.

[033] De préférence, la distance interfils D3 des fils de la couche externe est inférieure ou égale à 100 μηη. Ainsi, on améliore également la tenue et la cohésion du câble ainsi que sa force à rupture.

[034] De préférence, le rapport D2/D3 vérifie 0,5<D2/D3<1 ,5, de préférence 0,7<D2/D3<1 ,3, plus préférentiellement 0,8<D2/D3<1 ,2 et encore plus préférentiellement 0,9<D2/D3<1 ,1 .

[035] Les canaux de passage de la gomme comprennent une ouverture externe permettant à la gomme de pénétrer depuis l'extérieur du câble vers l'intérieur du câble et une ouverture interne permettant à la gomme de déboucher au cœur du câble, par exemple au contact de la couche interne. Afin d'assurer une pénétration maximale de la gomme, les ouvertures externe et interne présentent de préférence des dimensions relativement proches. Ainsi, on optimise la pénétration de la gomme en évitant qu'une des ouvertures externe et interne de chaque canal de passage ne limite le flux de gomme.

[036] Avantageusement, les diamètres d1 et d2 des fils respectivement des couches interne et intermédiaire vérifient d1/d2≥1 , de préférence d1/d2>1 . Ainsi, dans le cas où d1/d2>1 , on augmente la désaturation des couches intermédiaire et externe ce qui favorise la pénétrabilité du câble par la gomme. Dans le cas où d1 =d2, on préférera avoir d3<d2 de façon à augmenter la désaturation de la couche externe ce qui favorise la pénétrabilité du câble par la gomme.

[037] La pénétrabilité du câble est amplifiée pour des câbles utilisant préférentiellement les fils pour lesquels, indépendamment les uns des autres, chaque diamètre d1 , d2, d3 de chaque fil respectivement de chaque couche interne, intermédiaire et externe vérifie 0,15 mm < d1 , d2, d3 < 0,5 mm, de préférence 0,22 mm < d1 , d2, d3 < 0,5 mm, plus préférentiellement 0,25 mm < d1 , d2, d3 < 0,5 mm et encore plus préférentiellement 0,30 mm < d1 , d2, d3 < 0,4 mm. Ces diamètres permettent d'obtenir un compromis optimisé de résistance et d'endurance à la compression lorsque le câble est notamment utilisé dans une armature de sommet. Pour obtenir un compromis optimisé de résistance et d'endurance à la compression lorsque le câble est notamment utilisé dans une armature de carcasse, on utilisera de préférence des fils tels que 0,15 mm < d1 , d2, d3 < 0,30 mm et plus préférentiellement tels que 0,15 mm < d1 , d2, d3 < 0,26 mm.

[038] De préférence, les diamètres d1 et d2 des fils respectivement des couches interne et intermédiaire vérifient 1 ,05 < d1/d2 < 1 ,3, de préférence 1 ,10 < d1/d2 < 1 ,3 mm et plus préférentiellement 1 ,15 < d1/d2 < 1 ,3 mm. Le rapport d1/d2 ne doit pas être trop petit sous peine de réduire la pénétrabilité du câble. Le rapport d1/d2 ne doit pas non plus être trop grand sous peine de trop dé-saturer le câble et donc de nuire à la bonne répartition des fils. Ainsi, le rapport d1/d2 permet d'obtenir des distances interfils D2, D3 peu dispersées, c'est-à-dire une désaturation homogène sur toute la circonférence du câble. En outre, des fils de couche interne de diamètre trop grand entraînerait une augmentation de la rigidité du câble ce qui nuirait à son aptitude à la flexion sous tension.

[039] Dans un mode de réalisation préféré, chaque diamètre d1 , d2, d3 de chaque fil respectivement de chaque couche interne, intermédiaire et externe vérifie d1 >d2 et/ou d1 >d3 ce qui permet de facilement permettre le passage de la gomme entre les fils des couches intermédiaire et externe.

[040] Encore plus préférentiellement, chaque diamètre d2, d3 de chaque fil respectivement de chaque couche intermédiaire et externe vérifie d2=d3 ce qui permet d'avoir une conception simple du câble et donc un procédé de fabrication facile à mettre en œuvre.

[041] On rappelle ici que, de manière connue, le pas représente la longueur, mesurée parallèlement à l'axe du câble, au bout de laquelle un fil ayant ce pas effectue un tour complet autour dudit axe du câble.

[042] Selon des caractéristiques optionnelles indépendantes les unes des autres relatives au pas de chaque fil de chaque couche :

Les fils de la couche interne sont enroulés au pas p1 qui vérifie 5 < p1 < 1 1 mm, de préférence 7 < p1 < 9 mm.

Les fils de la couche intermédiaire sont enroulés au pas p2 qui vérifie 8 < p2 < 20 mm, de préférence 12 < p2 < 18 mm.

- Les fils de la couche externe sont enroulés au pas p3 qui vérifie 12 < p3 < 30 mm, de préférence 20 < p3 < 28 mm.

[043] Les pas des différentes couches permettent ainsi d'obtenir un câble présentant une résistance à la rupture relativement élevée mais présentant une élasticité adaptée à son utilisation, notamment en tant que renfort de l'armature de sommet ou carcasse du pneumatique. [044] Avantageusement, les pas p1 et p2 d'enroulage des fils respectivement des couches interne et intermédiaire vérifient 0,4 < p1/p2 < 0,8 et de préférence 0,5 < p1/p2 < 0,7. Un tel rapport des pas p1/p2 permet d'augmenter le nombre de canaux de passage de gomme entre les fils des couches interne et intermédiaire tout en garantissant que chaque couche interne et intermédiaire ait une contribution sensiblement équivalente à la force à rupture du câble. En effet, des pas trop proches, c'est-à-dire pour un rapport p1/p2 supérieur à 0,8, conduiraient à un câble compact ne présentant aucun canal de passage de gomme. En revanche, des pas relativement trop différents, c'est-à-dire pour un rapport p1/p2 inférieur à 0,4, conduiraient à la rupture prématurée des fils de la couche présentant le pas le plus élevé ce qui rendrait la couche présentant le pas le plus petit inutile à la résistance du câble à la rupture.

[045] Avantageusement, les pas p2 et p3 d'enroulage des fils respectivement des couches intermédiaire et externe vérifient 0,5 < p2/p3 < 0,9 et de préférence 0,6 < p2/p3 < 0,8. De façon analogue à ce qui précède, un tel rapport des pas p2/p3 permet d'augmenter le nombre de canaux de passage de gomme entre les fils des couches intermédiaire et externe tout en garantissant que chaque couche intermédiaire et externe ait une contribution sensiblement équivalente à la force à rupture du câble.

[046] De préférence, le câble comprend une couche de frettage comprenant un fil de frette enroulé autour de la couche externe.

[047] Dans le cas où l'on souhaite conférer au câble, en plus des propriétés d'auto- frettage décrites ci-dessus, une résistance à la compression encore améliorée, on ajoute une couche de frettage qui soulage les couches interne, intermédiaire et externe vis-à-vis de la compression et donc améliore l'endurance du câble.

[048] Une telle couche de frettage est constituée par exemple d'un fil unique, métallique ou non. On pourra avantageusement choisir un fil de frette en acier inoxydable afin de réduire l'usure par fretting des fils de la couche externe au contact de la frette en acier inoxydable, le fil en acier inoxydable pouvant être éventuellement remplacé, de manière équivalente, par un fil composite dont seule la peau est en acier inoxydable et l'âme en acier au carbone.

[049] Optionnellement, le fil de frette est enroulé au pas pf qui vérifie pf < 10 mm, de préférence pf < 8 mm et plus préférentiellement pf < 6 mm. De préférence, le sens d'enroulement du fil de la couche de frettage est différent du sens d'enroulement des fils de la couche externe.

[050] Dans un mode de réalisation, les sens d'enroulement des fils de couche interne, intermédiaire et externe sont tous identiques. L'enroulement dans le même sens des couches permet avantageusement de réduire les pressions de contact entre les fils des différentes couches donc d'obtenir un câble avec une résistance à rupture élevée. Ainsi, dans ce mode de réalisation, tous les fils de couche sont enroulés soit dans la direction S (disposition notée "S/S/S"), soit dans la direction Z (disposition notée "Z/Z/Z").

[051] L'enroulement dans le même sens des couches est notamment rendu possible par la haute pénétrabilité du câble par la gomme qui confère au câble des propriétés d'auto-frettage décrites ci-dessus.

[052] Dans un autre mode de réalisation, le sens d'enroulement des fils de couche externe est différent de celui des fils de la couche intermédiaire. Dans le cas où l'on souhaite favoriser la pénétration de la gomme, on croise les sens d'enroulement des couches intermédiaire et externe ce qui a pour effet d'augmenter le nombre de canaux de passage. Comme expliqué ci-dessus, la haute pénétrabilité du câble de ce mode de réalisation permet de reprendre efficacement les efforts en raison de son excellente adhésion à la gomme adjacente ce qui compense largement une force à rupture plus faible que dans le mode de réalisation précédent. Ainsi, dans ce mode de réalisation, le câble présente une disposition S/S/Z, Z/Z S, S/Z/S ou Z/S/Z.

[053] Dans un autre mode de réalisation, le sens d'enroulement des fils de couche interne est différent de celui des fils de la couche intermédiaire.

[054] De façon analogue au mode de réalisation précédent, on augmente le nombre de canaux de passage entre les couches interne et intermédiaire et donc la résistance à la compression. Ainsi, dans ce mode de réalisation, le câble présente une disposition S/Z/S, Z/S/Z, S/Z/Z ou Z/S/S.

[055] On notera que le sens d'enroulement n'a pas d'influence sur les valeurs de D2 et D3.

[056] De préférence, les fils de la couche interne sont non-préformés. Ainsi, on simplifie le procédé de fabrication du câble sans altérer les propriétés du câble et ses performances dans le pneumatique.

[057] Dans un mode de réalisation, la couche interne est compacte. Par compacte, on entend que chaque fil de la couche interne est au contact des fils de la couche interne qui lui sont adjacents.

[058] Dans un autre mode de réalisation, la couche interne est non-compacte. Par non compacte, on entend que chaque fil de la couche interne est distant des fils de la couche interne qui lui sont adjacents. Ainsi, chaque fil de la couche interne n'est pas au contact des fils de la couche interne qui lui sont adjacents. On facilite la pénétration de la gomme entre les fils de couche interne, notamment dans le capillaire central délimité par les fils de la couche interne. [059] Afin d'écarter les fils de la couche interne les uns des autres, le câble comprend, de préférence, un fil de cœur entre les fils de la couche interne. Le diamètre dO du fil de cœur est compris entre 0,05 mm et 0,12 mm bornes incluses.

[060] L'invention a aussi pour objet un câble multitorons comprenant, en tant que toron élémentaire, au moins un câble métallique à couches cylindriques tel que décrit ci-dessus.

[061] L'invention a également pour objet l'utilisation d'un câble tel que défini ci- dessus comme élément de renforcement d'une matrice de caoutchouc.

[062] Un autre objet de l'invention est un pneumatique comprenant au moins un câble métallique à couches cylindriques tel que défini ci-dessus ou un câble multitorons tel que défini ci-dessus.

[063] De préférence, le pneumatique est destiné à des véhicules industriels choisis parmi des camionnettes, véhicules lourds tels que "Poids lourd" - i.e., métro, bus, engins de transport routier (camions, tracteurs, remorques), véhicules hors-la-route -, engins agricoles ou de génie civil, aéronef, autres véhicules de transport ou de manutention. Plus préférentiellement, le pneumatique est destiné à un véhicule de type génie civil ou engins de transport routier. Encore plus préférentiellement, le pneumatique est destiné à un véhicule de type génie civil.

[064] Dans un mode de réalisation, le pneumatique comportant une armature de carcasse ancrée dans deux bourrelets et surmontée radialement par une armature de sommet elle-même surmontée d'une bande de roulement qui est réunie auxdits bourrelets par deux flancs, ladite armature de sommet comporte au moins un câble tel que défini ci-dessus.

[065] Avantageusement, le câble selon l'invention est destiné à être utilisé comme élément de renforcement d'une nappe de protection. En variante, le câble selon l'invention est destiné à être utilisé comme élément de renforcement d'une nappe de travail.

[066] Dans le cas où le câble est utilisé dans une nappe de protection, la nappe de protection est plus endurante et plus résistante à la corrosion à cause de la haute pénétrabilité des câbles qui la compose.

[067] Dans le cas où le câble est utilisé dans une nappe de travail ou croisée, grâce à sa résistance mécanique élevée, notamment sa résistance à la compression, le câble selon l'invention permet de conférer au pneumatique une endurance élevée, vis- à-vis en particulier du phénomène de séparation/fissuration des extrémités des nappes croisées dans la zone d'épaule du pneumatique, connu sous le terme de "clivage". [068] Dans un autre mode de réalisation, le pneumatique comportant une armature de carcasse ancrée dans deux bourrelets, ladite armature de carcasse comporte au moins un câble tel que défini ci-dessus.

[069] L'invention a pour autre objet une chenille comprenant au moins un câble métallique à couches cylindriques tel que défini ci-dessus ou un câble multitorons tel que défini ci-dessus.

[070] L'invention sera mieux comprise à la lecture de la description qui va suivre, donnée uniquement à titre d'exemple et faite en se référant aux dessins dans lesquels :

- la figure 1 est une vue en coupe perpendiculaire à la direction circonférentielle d'un pneumatique selon l'invention ;

la figure 2 est une vue en coupe perpendiculaire à l'axe du câble (supposé rectiligne et au repos) d'un câble selon un mode de réalisation de l'invention. [071] PNEUMATIQUE SELON L'INVENTION

[072] On a représenté sur la figure 1 un pneumatique selon l'invention et désigné par la référence générale 10.

[073] Le pneumatique 10 comporte un sommet 12 renforcé par une armature de sommet 14, deux flancs 16 et deux bourrelets 18, chacun de ces bourrelets 18 étant renforcé avec une tringle 20. Le sommet 12 est surmonté d'une bande de roulement non représentée sur cette figure schématique. Une armature de carcasse 22 est enroulée autour des deux tringles 20 dans chaque bourrelet 18 et comprend un retournement 24 disposé par exemple vers l'extérieur du pneumatique 10 qui est ici représenté monté sur une jante 26. L'armature de carcasse 22 est de manière connue en soi constituée d'au moins une nappe renforcée par des câbles dits radiaux, c'est-à- dire que ces câbles sont disposés pratiquement parallèles les uns aux autres et s'étendent d'un bourrelet à l'autre de manière à former un angle compris entre 80° et 90° avec le plan circonférentiel médian (plan perpendiculaire à l'axe de rotation du pneumatique qui est situé à mi-distance des deux bourrelets 18 et passe par le milieu de l'armature de sommet 14).

[074] Le pneumatique 10 est préférentiellement destiné à des véhicules industriels choisis parmi des camionnettes, véhicules lourds tels que "Poids lourd" - i.e., métro, bus, engins de transport routier (camions, tracteurs, remorques), véhicules hors-la- route -, engins agricoles ou de génie civil, aéronef, autres véhicules de transport ou de manutention. En l'espèce, le pneumatique est destiné à un véhicule de type génie civil. [075] L'armature de sommet 14 comporte au moins une nappe de sommet dont les câbles de renforcement sont des câbles métalliques conformes à l'invention. Dans cette armature de sommet 14 schématisée de manière très simple sur la figure 1 , on comprendra que les câbles de l'invention peuvent par exemple renforcer tout ou partie des nappes sommet de travail, ou des nappes (ou demi-nappes) sommet de triangulation et/ou des nappes sommet de protection, lorsque de telles nappes sommet de triangulation ou de protection sont utilisées. Outre les nappes de travail, celles de triangulation et/ou de protection, l'armature de sommet 14 du pneumatique de l'invention peut bien entendu comporter d'autres nappes sommet, par exemple une ou plusieurs nappes sommet de frettage.

[076] Bien entendu, le pneumatique 10 comporte en outre de manière connue une couche de gomme ou élastomère intérieure (communément appelée "gomme intérieure") qui définit la face radialement interne du pneumatique et qui est destinée à protéger l'armature de carcasse de la diffusion d'air provenant de l'espace intérieur au pneumatique. Avantageusement, en particulier dans le cas d'un pneumatique pour véhicule Poids-lourd, il peut comporter en outre une couche élastomère intermédiaire de renfort qui est située entre l'armature de carcasse et la couche intérieure, destinée à renforcer la couche intérieure et, par conséquent, l'armature de carcasse, également destinée à délocaliser partiellement les efforts subis par l'armature de carcasse.

[077] Dans cette nappe de sommet, la densité des câbles conformes à l'invention est de préférence comprise entre 15 et 80 câbles par dm (décimètre) de nappe de sommet bornes incluses, plus préférentiellement entre 25 et 65 câbles par dm de nappe bornes incluses, la distance entre deux câbles adjacents, d'axe en axe, étant de préférence comprise environ entre 1 ,2 et 6,5 mm bornes incluses, plus préférentiellement comprise environ entre 2 et 4 mm bornes incluses.

[078] Les câbles conformes à l'invention sont de préférence disposés de telle manière que la largeur (notée L) du pont de gomme, entre deux câbles adjacents, est comprise entre 0,1 et 3,0 mm bornes incluses. Cette largeur L représente de manière connue la différence entre le pas de calandrage (pas de pose du câble dans le tissu de gomme) et le diamètre du câble. En dessous de la valeur minimale indiquée, le pont de gomme, trop étroit, risque de se dégrader mécaniquement lors du travail de la nappe, notamment au cours des déformations subies dans son propre plan par extension ou cisaillement. Au-delà du maximum indiqué, on s'expose à des risques d'apparition de pénétration d'objets, par perforation, entre les câbles. Plus préférentiellement, pour ces mêmes raisons, la largeur L est choisie comprise entre 0,4 et 1 ,6 mm bornes incluses. [079] De préférence, la composition utilisée pour le tissu de la nappe de sommet présente, à l'état vulcanisé (i.e., après cuisson), un module sécant en extension E10 qui est compris entre 5 et 25 MPa bornes incluses, plus préférentiellement entre 5 et 20 MPa bornes incluses, notamment dans un domaine de 7 à 15 MPa bornes incluses, lorsque ce tissu est destiné à former une nappe de la sommet, par exemple une nappe de travail. C'est dans de tels domaines de modules que l'on a enregistré le meilleur compromis d'endurance entre les câbles de l'invention d'une part, et les tissus renforcés de ces câbles d'autre part. [080] EXEMPLES DE CABLES SELON L'INVENTION

[081] On a représenté sur la figure 2 un exemple d'un mode de réalisation d'un câble selon l'invention et désigné par la référence générale 30. Le câble 30 est métallique et est du type à couches cylindriques. Le câble 30 est du type non-compact, c'est-à-dire que chacune des couches de fils le constituant présente un pas et/ou un sens d'enroulement différent de celui d'au moins une autre couche.

[082] Le câble 30 est du type à trois couches, indépendamment de la présence ou non d'une couche de frettage. Les couches de fils sont adjacentes et concentriques. Le câble 30 est dépourvu de gomme lorsqu'il n'est pas intégré au pneumatique.

[083] Le câble 30 comprend une couche interne C1 comprenant, ici constituée de, 2 fils internes enroulés en hélice au pas p1 compris entre 5 et 11 mm bornes incluses et de préférence entre 7 et 9 mm bornes incluses, ici p1 =8 mm. La couche interne C1 est compacte, c'est-à-dire que chaque fil de la couche interne C1 est au contact des fils de la couche interne C1 qui lui sont adjacents. Les fils de la couche interne C1 sont non-préformés.

[084] Le câble 30 comprend également une couche intermédiaire C2 comprenant, ici constituée de, 9 fils intermédiaires enroulés en hélice autour de la couche interne C1 au pas p2 compris entre 8 et 20 mm bornes incluses et de préférence entre 12 et 18 mm bornes incluses, ici p2=16 mm.

[085] Le câble 30 comprend une couche externe C3 comprenant, ici constituée de, 14 fils externes enroulés en hélice autour de la couche intermédiaire C2 au pas p3 compris entre 12 et 30 mm bornes incluses et de préférence entre 20 et 28 mm bornes incluses, ici p3 = 24 mm. Le câble 30 comprend une couche de frettage Cf comprenant, ici constituée d'un fil de frette enroulé en hélice autour de la couche externe C3 au pas pf. Le pas pf est inférieur ou égal à 10 mm, de préférence à 8 mm et plus préférentiellement à 6 mm. Ici, pf=4 mm. [086] Chaque couche C1 , C2, C3, Cf présente une enveloppe sensiblement tubulaire donnant à la couche correspondante C1 , C2, C3, Cf respectivement son contour E1 , E2, E3, Ef cylindrique de rayon respectif R1 , R2, R3 correspondant au rayon réel mesuré sur le câble.

[087] Le rapport p1/p2 est compris entre 0,4 et 0,8 bornes incluses et de préférence entre 0,5 et 0,7 bornes incluses. Ici p1/p2=0,67. Le rapport p2/p3 est compris entre 0,5 et 0,9 bornes incluses et de préférence entre 0,6 et 0,8 bornes incluses. Ici p2/p3=0,75.

[088] Dans cet exemple, les sens d'enroulement des fils des couches sont tous identiques, c'est-à-dire soit dans la direction S (disposition "S/S/S"), soit dans la direction Z (disposition "Z/Z/Z"). Le sens d'enroulement du fil de la couche de frettage Cf est différent du sens d'enroulement du fil de la couche externe C3.

[089] Chaque fil des couches C1 , C2, C3 présente respectivement un diamètre d1 , d2, d3 compris entre 0,15 et 0,50 mm bornes incluses, de préférence entre 0,22 et 0,50 mm bornes incluses, plus préférentiellement entre 0,25 mm et 0,5 mm et encore plus préférentiellement entre 0,3 et 0,4 mm bornes incluses.

[090] De préférence, tous les fils d'une même couche C1 , C2, C3 présentent le même diamètre. En variante, au moins deux fils d'une même couche présente deux diamètres différents. Chaque diamètre d1 , d2, d3 de chaque fil respectivement de chaque couche interne C1 , intermédiaire C2 et externe C3 vérifie d1 >d2, d1 >d3 et d2=d3. Ainsi, chaque diamètre d1 , d2, d3 est tel que d1 =0,35 mm, d2=d3=0,30 mm. Le diamètre df du fil de la couche de frettage Cf est compris entre 0,10 et 0,26 mm bornes incluses, ici df=0,15 mm.

[091] De préférence, le rapport d1/d2 est supérieur ou égal à 1. En l'espèce, d1/d2 est compris entre 1 ,05 et 1 ,3 bornes incluses, de préférence entre 1 ,10 et 1 ,3 bornes incluses et plus préférentiellement entre 1 ,15 et 1 ,3 bornes incluses. Ici, d1/d2=1 ,17.

[092] Dans chaque couche intermédiaire C2 et externe C3, sur une section du câble perpendiculaire à l'axe principal du câble, au moins deux fils adjacents sont séparés respectivement par un canal P2, P3 de passage de la gomme. Deux fils adjacents d'une même couche C2, C3 sont séparés, en moyenne sur chaque couche C2, C3, par une distance interfils D2, D3 définie comme la plus petite distance séparant ces deux fils adjacents. D2 est supérieure ou égale à 25 μηη. De façon avantageuse, D2 est supérieure ou égale à 30 μηι, de préférence 40 μηη et plus préférentiellement à 50 μηι. D3 est supérieure ou égale à 25 μηι. De façon avantageuse, D3 est supérieure ou égale à 30 μηι, de préférence 40 μηη et plus préférentiellement à 50 μηι. De plus, chaque distance inter-fils D2, D3 est inférieure ou égale à 100 μηη. [093] Le nombre n de fils par couche (ici n=9 ou n=14), la distance interfils Di, le rayon réel Ri de l'enveloppe de la couche considérée (intermédiaire ou externe) et le diamètre di des fils de la couche considérée (d2 ou d3) satisfont, pour chaque couche considérée (i=2 ou 3) la relation suivante : Di=(2.(1 -cos(2n/n)) 0 5 .(Ri-di/2) - di. De préférence, la valeur Ri est la moyenne de 10 mesures faites sur différentes parties du câble.

[094] De préférence, le rapport D2/D3 est compris entre 0,5 et 1 ,5 bornes incluses, de préférence entre 0,7 et 1 ,3 bornes incluses, plus préférentiellement entre 0,8 et 1 ,2 bornes incluses et encore plus préférentiellement entre 0,9 et 1 ,1 bornes incluses.

[095] Les fils des couches C1 , C2, C3 et Cf sont de préférence en acier au carbone revêtu de laiton. Les fils en acier au carbone sont préparés de manière connue, en partant par exemple de fils machine (diamètre 5 à 6 mm) que l'on écrouit tout d'abord, par laminage et/ou tréfilage, jusqu'à un diamètre intermédiaire voisin de 1 mm. L'acier utilisé pour le câble 10 est un acier dont la teneur en carbone est de 0,92% environ et comportant 0,2% de chrome environ, le reste étant constitué de fer et des impuretés inévitables habituelles liées au procédé de fabrication de l'acier. En variante, on utilise un acier dont la teneur en carbone est de 0,7%. Les fils de diamètre intermédiaire subissent un traitement de dégraissage et/ou décapage, avant leur transformation ultérieure. Après dépôt d'un revêtement de laiton sur ces fils intermédiaires, on effectue sur chaque fil un écrouissage dit "final" (i.e., après le dernier traitement thermique de patentage), par tréfilage à froid en milieu humide avec un lubrifiant de tréfilage qui se présente par exemple sous forme d'une émulsion ou d'une dispersion aqueuse. Le revêtement de laiton qui entoure les fils a une épaisseur très faible, nettement inférieure au micromètre, par exemple de l'ordre de 0,15 à 0,30 μηη, ce qui est négligeable par rapport au diamètre des fils en acier. Bien entendu, la composition de l'acier du fil en ses différents éléments (par exemple C, Cr, Mn) est la même que celle de l'acier du fil de départ.

[096] On a rassemblé dans le tableau 1 ci-dessous les caractéristiques du mode de réalisation décrit ci-dessus.

Tableau 1

[097] On a rassemblé dans le tableau 2 ci-dessous certaines caractéristiques du câble 30 selon le mode de réalisation (Exemple 1 ) décrit ci-dessus et de variantes de ce câble, les autres caractéristiques étant égales par ailleurs.

Tableau 2

[098] PROCEDE DE FABRICATION DU CABLE ET DU PNEUMATIQUE SELON L'INVENTION

[099] On va maintenant décrire un procédé de fabrication du câble selon l'invention.

[0100] Préalablement, on rappelle qu'il existe deux techniques possibles d'assemblage de fils ou de torons métalliques :

soit par câblage: dans un tel cas, les fils ou torons ne subissent pas de torsion autour de leur propre axe, en raison d'une rotation synchrone avant et après le point d'assemblage ;

soit par retordage: dans un tel cas, les fils ou torons subissent à la fois une torsion collective et une torsion individuelle autour de leur propre axe, ce qui génère un couple de détorsion sur chacun des fils ou torons.

[0101] Dans une première étape d'assemblage par retordage des 2 fils de la couche interne C1 , on forme en un premier point dit « premier point d'assemblage » la première couche C1. Les fils sont délivrés par des moyens d'alimentation tels que des bobines, une grille de répartition, couplée ou non à un grain d'assemblage, destinés à faire converger les 2 fils au premier point d'assemblage.

[0102] Dans une deuxième étape d'assemblage par retordage des 9 fils de la couche intermédiaire C2 autour de la couche interne C1 , on forme en un deuxième point dit « deuxième point d'assemblage » un câble intermédiaire C1 +C2 de structure 2+9. Comme précédemment pour les 2 fils de la couche interne C1 , les 9 fils de la couche intermédiaire C2 sont délivrés par des moyens d'alimentation destinés à faire converger, autour de la couche interne C1 , les 9 fils au deuxième point d'assemblage.

[0103] Dans une troisième étape d'assemblage par retordage des 14 fils de la couche externe C3 autour de la couche intermédiaire C3, on forme en un troisième point dit « troisième point d'assemblage » un câble intermédiaire C1 +C2+C3 de structure 2+9+14. En variante, la troisième étape utilise un assemblage par câblage des 14 fils de la couche externe C3 autour de la couche intermédiaire C3. Comme précédemment pour les 2, 9 fils des couches interne et intermédiaire C1 , C2, les 14 fils de la couche externe C3 sont délivrés par des moyens d'alimentation destinés à faire converger, autour de la couche intermédiaire C2, les 14 fils au troisième point d'assemblage.

[0104] Dans une quatrième étape préférentielle, on équilibre les torsions dans le câble 30. Lors de cette étape, on fait passer le câble 30 à travers des moyens d'équilibrage de torsion pour obtention d'un câble dit équilibré en torsion (c'est-à-dire pratiquement sans torsion résiduelle) ; par "équilibrage de torsion", on entend ici de manière connue l'annulation des couples de torsion résiduels (ou du retour élastique de détorsion) s'exerçant sur chaque fil du câble à l'état retordu, dans sa couche respective. Les moyens d'équilibrage de la torsion sont connus de l'homme du métier du retordage. Ces moyens comprennent des moyens d'équilibrage tournants, par exemple des retordeurs, des retordeurs-dresseurs, ou non tournants, par exemple des dresseurs, constitués soit de poulies pour les retordeurs, soit de galets de petit diamètre pour les dresseurs, poulies ou galets à travers lesquels circule le câble, dans un seul plan pour les moyens tournants ou dans au moins deux plans différents pour les moyens non tournants.

[0105] Enfin, dans une cinquième étape d'assemblage, on enroule le fil de la couche de frettage Cf autour du câble intermédiaire C1 +C2+C3.

[0106] En variante, les première, deuxième et troisième étapes peuvent être réalisées par câblage.

[0107] Le câble 30 précédemment décrit est susceptible d'être obtenu par le procédé décrit ci-dessus.

[0108] On va maintenant décrire un procédé de fabrication du pneumatique selon l'invention.

[0109] Le câble 30 est incorporé par calandrage à une composition connue à base de caoutchouc naturel et de noir de carbone à titre de charge renforçante, utilisée conventionnellement pour la fabrication des nappes de travail dans l'armature de sommet de pneumatiques radiaux. Cette composition comporte essentiellement, en plus de l'élastomère et de la charge renforçante (noir de carbone), un antioxydant, de l'acide stéarique, une huile d'extension, du naphténate de cobalt en tant que promoteur d'adhésion, enfin un système de vulcanisation (soufre, accélérateur, ZnO). On forme ainsi des tissus composites comprenant un ou plusieurs câbles 30 noyés dans une matrice de caoutchouc. La matrice de caoutchouc est formée de deux couches fines de gomme qui sont superposées de part et d'autre des câbles et qui présentent respectivement une épaisseur comprise entre 0,3 mm et 1 ,4 mm bornes incluses. Le pas de calandrage (pas de pose des câbles dans la matrice de caoutchouc) est compris entre 2 mm et 4 mm bornes incluses.

[0110] Ces tissus composites sont ensuite utilisés en tant que nappe de travail dans l'armature de sommet lors du procédé de fabrication du pneumatique, dont les étapes sont par ailleurs connues de l'homme du métier.

[0111] MESURES ET TESTS COMPARATIFS

[0112] On a comparé un exemple de câble selon l'invention avec un câble à torons de l'état de la technique appelé 49.23FR de structure (1 +6)x0.23+6x(1 +6)x0.23 comportant une couche de frettage comprenant un fil de frette de diamètre df=0,15 mm.

[0113] Le câble selon l'invention de l'exemple 1 ' diffère du câble de l'exemple 1 selon l'invention uniquement de par le sens d'enroulement des couches intermédiaire et externe.

[0114] Mesures dynamométriques

[0115] La mesure de force à la rupture notée Fr (charge maximale en N) est effectuée en traction selon la norme ISO 6892 de 1984. Le tableau 3 ci-dessous présente les résultats obtenus de force à la rupture Fr. La force à rupture Fr est indiquée en unité relative (U.R) par rapport à la force à rupture du câble de l'état de la technique. Lorsque Fr est supérieure à 1 U.R, la force à rupture du câble testé est supérieure à celle du câble de l'état de la technique. A l'inverse, lorsque Fr est inférieure à 1 U.R, la force à rupture du câble testé est inférieure à celle du câble de l'état de la technique.

Tableau 3

[0116] Le câble selon l'invention présente une force à rupture bien plus élevée que le câble de l'état de la technique et donc améliore l'endurance du pneumatique. Γ01171 Test de perméabilité à l'air

[0118] Ce test permet de déterminer la perméabilité longitudinale à l'air des câbles testés, par mesure du volume d'air traversant une éprouvette sous pression constante pendant un temps donné. Le principe d'un tel test, bien connu de l'homme du métier, est de démontrer l'efficacité du traitement d'un câble pour le rendre imperméable à l'air ; il a été décrit par exemple dans la norme ASTM D2692-98.

[0119] Le test est ici réalisé sur des éprouvettes comprenant des câbles bruts de fabrication préalablement enrobés de l'extérieur par une gomme dite d'enrobage. Pour cela, une série de 10 câbles disposés parallèlement est placée entre deux couches ou "skims" (deux rectangles de 80 x 200 mm) d'une composition de caoutchouc diénique à l'état cru, chaque skim ayant une épaisseur de 3,5 mm ; le tout est alors bloqué dans un moule, chacun des câbles étant maintenu sous une tension suffisante (par exemple 2 daN) pour garantir sa rectitude lors de la mise en place dans le moule, à l'aide de modules de serrage ; puis on procède à la vulcanisation (cuisson) à une température de 130°C pendant une durée comprise entre 100 min et 10 heures et sous une pression de 15 bar (piston rectangulaire de 80 x 200 mm). Après quoi, on démoule l'ensemble et on découpe 10 éprouvettes de câbles ainsi enrobés, sous forme de parallélépipèdes de dimensions 7x7x20 mm, pour caractérisation.

[0120] On utilise comme gomme d'enrobage une composition de caoutchouc diénique conventionnelle pour pneumatique, à base de caoutchouc naturel (peptisé) et de noir de carbone N330 (65 pce), comportant en outre les additifs usuels suivants: soufre (7 pce), accélérateur sulfénamide (1 pce), ZnO (8 pce), acide stéarique (0,7 pce), antioxydant (1 ,5 pce), naphténate de cobalt (1 ,5 pce) (pce signifiant parties en poids pour cent parties d'élastomère) ; le module E10 de la gomme d'enrobage est de 10 MPa environ.

[0121] Le test est réalisé sur 4 cm de longueur de câble, enrobé donc par sa composition de caoutchouc (ou gomme d'enrobage) environnante à l'état cuit, de la manière suivante : on envoie de l'air à l'entrée du câble, sous une pression de 1 bar, et on mesure le volume d'air à la sortie, à l'aide d'un débitmètre (calibré par exemple de 0 à 500 cm3/min). Pendant la mesure, l'échantillon de câble est bloqué dans un joint étanche comprimé (par exemple un joint en mousse dense ou en caoutchouc) de telle manière que seule la quantité d'air traversant le câble d'une extrémité à l'autre, selon son axe longitudinal, est prise en compte par la mesure ; l'étanchéité du joint étanche lui-même est contrôlée préalablement à l'aide d'une éprouvette de caoutchouc pleine, c'est-à-dire sans câble.

[0122] Le débit d'air moyen mesuré Dm (moyenne sur les 10 éprouvettes) est d'autant plus faible que l'imperméabilité longitudinale du câble est élevée. La mesure est faite avec une précision de ± 0,2 cm3/min.

[0123] Les câbles sont soumis au test de perméabilité à l'air décrit ci-dessus, en mesurant le volume d'air (en cm 3 ) traversant les câbles en 1 minute (moyenne de 10 mesures). On a rassemblé les résultats dans le tableau 4 ci-dessous. Le débit Dm est indiqué en unité relative (U.R) par rapport au débit du câble de l'état de la technique. Lorsque Dm est supérieur à 1 U.R, le débit du câble testé est supérieur à celui du câble de l'état de la technique. A l'inverse, lorsque Dm est inférieur à 1 U.R, le débit du câble testé est inférieur à celui du câble de l'état de la technique.

Tableau 4

[0124] La saturation de chaque toron du câble de l'état de la technique ainsi que la saturation du câble de l'état de la technique lui-même entraine une pénétration limitée de la gomme et donc la création de nombreux capillaires externes situés entre chaque couche interne et externe de chaque toron de couche et entre chaque toron de couche. L'air, et donc les agents corrosifs, peuvent donc facilement y circuler.

[0125] Le câble à torons de l'état de la technique comprend également des capillaires internes présents entre les fils du toron d'âme. Ceux-ci communiquent facilement avec les capillaires externes ce qui favorise le passage de l'air, et donc des agents corrosifs, entre les différents capillaires.

[0126] En raison de leur forte désaturation, les câbles selon l'invention présentent peu voire pas de capillaire entre les couches C1 et C2 et pas de capillaire entre les couches C2 et C3 si bien que le débit d'air est relativement faible ce qui permet d'améliorer la non-propagation des agents corrosifs par rapport au câble de l'état de la technique. [0127] Test d'adhésion-corrosion

[0128] Ce test est réalisé conformément à la norme ASTM D2229. On réalise des éprouvettes de tests analogues à celles réalisées pour le test de perméabilité à l'air. On plonge une extrémité de l'éprouvette dans un bain d'eau salée pendant une durée prédéterminée, ici 21 jours. Puis, on mesure la force d'adhésion Fa nécessaire à l'arrachement de la gomme d'enrobage du câble. Plus l'interface d'adhésion a été altérée par l'agent corrosif, ici l'eau salée, plus la force mesurée est faible. On a rassemblé les résultats dans le tableau 5.

[0129] Les forces Fa initiales des câbles testés sont indiquées en unité relative (U.R) par rapport à la force Fa initiale du câble de l'état de la technique. Lorsque Fa du câble testé est supérieure à 1 U.R, la force Fa initiale du câble testé est supérieure à la force Fa initiale du câble de l'état de la technique.

[0130] Les forces Fa à 21 jours des câbles testés sont indiquées en unité relative (U.R) par rapport à la force Fa initiale du câble testé. Lorsque la force Fa à 21 jours est inférieure à 1 U.R, la force FA à 21 jours du câble testé est inférieure à la force Fa initiale du câble testé.

Tableau 5

[0131] Le câble selon l'invention présente une force d'adhésion Fa bien supérieure à celle du câble de l'état de la technique. Les câbles selon l'invention sont protégés contre l'action directe des agents corrosifs et présentent une résistance à la compression et une endurance accrue grâce au confinement des agents corrosifs. Γ0132Ί Masse des câbles et des nappes de renfort

[0133] Pour une valeur de force à rupture de nappe prédéterminée, ici 1700 daN/cm, on a calculé la masse de câble contenue dans 1 m 2 d'une nappe de renfort ainsi que la masse de cette nappe de renfort. On déduit alors les gains en masse de câble et en masse de nappe de renfort pour 1 m 2 de nappe par comparaison avec une nappe de renfort de 1 m 2 comprenant des câbles de l'état de la technique. Ces gains sont rassemblés dans le tableau 6 ci-dessous.

Tableau 6

[0134] En raison d'une force à rupture plus élevée que le câble de l'état de la technique, on peut augmenter le pas de pose, réduire le nombre de câble dans la nappe et donc diminuer simultanément la masse de câble et la masse de la nappe.

[0135] En outre, en raison d'une compacité plus élevée que le câble à torons de l'état de la technique, on peut réduire les épaisseurs de gomme de calandrage et donc alléger la nappe.

[0136] Ainsi, on allège significativement la masse du pneumatique, notamment en masse de nappe, ce qui réduit l'hystérèse du pneumatique, donc sa résistance au roulement et donc la consommation en carburant. En outre, les coûts de revient industriel du câble et de la nappe sont réduits.

[0137] Bien entendu, l'invention n'est pas limitée aux exemples de réalisation précédemment décrits.

[0138] C'est ainsi par exemple que certains fils pourraient être à section non circulaire, par exemple déformé plastiquement, notamment à section sensiblement ovale ou polygonale, par exemple triangulaire, carrée ou encore rectangulaire. Dans ce cas, le diamètre de chaque fil doit être interprété comme le diamètre du cercle dans lequel est inscrit la section du fil.

[0139] Dans un autre mode de réalisation, les fils de la couche interne sont rectilignes, c'est-à-dire présente un pas infini.

[0140] Pour des raisons de faisabilité industrielle, de coût et de performance globale, on préfère mettre en œuvre l'invention avec des fils linéaires, c'est-à-dire droit, et de section transversale conventionnelle circulaire.

[0141] On pourra également envisager des câbles dans lesquels le sens d'enroulement des fils de couche interne est différent de celui des fils de la couche intermédiaire, par exemple des câbles de disposition S/Z/S, Z/S/Z, S/Z/Z ou Z/S/S.

[0142] Dans un mode de réalisation non illustré, la couche interne est non-compacte.

[0143] Dans un autre mode de réalisation non illustré, d2=d1 et d3<d2.

[0144] Par ailleurs, le câble selon l'invention pourra être utilisé dans un pneumatique pour engins de transport routier, par exemple dans l'armature de sommet, notamment dans une nappe de sommet de travail.

[0145] En outre, le câble selon l'invention pourra renforcer une armature de carcasse. Ainsi, on pourra aussi exploiter des câbles avec des fils tels que 0,15 mm < d1 , d2, d3 < 0,30 mm et plus préférentiellement tels que 0,15 mm < d1 , d2, d3 < 0,26 mm.

[0146] Le câble selon l'invention pourra renforcer des matrices de caoutchouc autres que celles destinées à la fabrication d'un pneumatique, par exemple une matrice de caoutchouc pour la fabrication d'une chenille. Ainsi, on pourra envisager d'exploiter une chenille comprenant le câble selon l'invention.

[0147] On pourra également combiner les caractéristiques des différents modes de réalisation décrits ou envisagés ci-dessus sous réserve que celles-ci soient compatibles entre elles.

[0148] On pourra envisager un câble multi-torons comprenant, en tant que toron élémentaire, au moins un câble métallique à couches tel que décrit ci-dessus.