Ce présent brevet faisant suite au nôtre, n°2.736.036 (bulletin officiel de la P. I. n°97/37 du 12/09/97), et relatif à la matière Liège/Caoutchouc qui y est décrite.

Traditionnellement le bouchage des bouteilles se fait grâce à des bouchons cylindriques l'épaisseur d'une bande coupée dans l'écorce d'un chêne liège, bouillie au préalable.

Les qualités mécaniques du liège étant connues depuis des siècles, il est curieux qu'à nos jours aucun substitut ne soit venu sérieusement remplacer cette matière.

A cette date, la plupart des bouchons inventés afin de présenter une matière analogue au liège, se composaient de produits chimiques généralement dérivés du pétrole ou de polyéthyléne ou copolymére d'éthylène etc. mélangés à d'autres produits pétrochimiques variés tendant à obtenir une matière comparable au liège.

Nous écarterons ces substitutions du seul fait qu'elles sont entièrement chimiques et que c'est précisément cela qui est préoccupant.

En effet, le vin est une boisson"noble", élevée avec des règles méthodiques aux champs comme à la cave où il demeure dans des foudres de bois, des cuves d'acier inox et parfois durant de longs mois dans des tonneaux de bois spéciaux. Il est ensuite embouteillé dans du verre, matière neutre par excellence et souvent teinté afin que la lumière n'altère pas la qualité du contenu et dans lesquelles il peut vieillir durant des années.

Ce liège semble être la seule matière noble à venir sceller ce long travail méticuleux.

Il est à noter qu'à l'heure actuelle, la production vinicole s'oriente de plus en plus vers une préparation biologique tant sur la culture des vignes que sur l'élevage des vins ;

L'embouteillage et la conservation des crus.

Ceci venant du fait que trop d'abus ont été commis par des apports chimiques importants et fréquents dans l'industrie alimentaire, sensibilisant le consommateur et le poussant ainsi à fixer son choix sur des produits _ Comme nous l'avons précisé, dans notre précédent brevet il demeure cependant vrai que le liège représente des inconvénients sérieux (ormis les très bons bouchons tubes dans des lièges de très belle qualité).

Cette matière naturelle est une écorce comportant toujours des défauts qu'il serait long d'énumérer ici, mais parmi ces aléas les plus importants, nous classerons les suivants : -"Gout de bouchons"ou tâniques de liège endommageant la qualité du vin- -"Couleuses" (ou suintements) salissant étiquettes et emballages et générant un manque de liquide dans les bouteilles- -"Poussières ou débrits"apparaissants sur les niveaux de remplissage- -"Bouchons troués"par des vers (larves et coléoptères ou papillons de caves)- -"Bouchons s'enfonçant"ou tournant dans le goulot de la bouteille lors de 1'intro- duction du tire-bouchon- Pour remédier à tous ces inconvénients, nous avons mis au point une nouvelle matière que nous dénommerons "Liège Recomposé"et que nous décrivons par ce qui suit.

L'originalité de cette invention consiste à produire des bouchons découpés dans un"Boudin"composé de matières naturelles telles que le Liège et le Latex de caout- chouc liquide coulé de l'arbre Hévéa.

Il faudra premièrement pulvériser le liège et en retirer la matière pure, exempte de tous ses défauts tels que la croûte et la terre brune de ses lenticelles, opération parfaitement réalisable mécaniquement. Cette poudre étant ensuite traitée grâce à un lavage biologique qui lui retirera toutes odeurs ou goût indésirables.

Dans un deuxième temps, cette poudre parfaitement séchée, sera mélangée à une dose de souffre en poudre extra fine qui permettra par la suite la vulcanisation du latex. Cette opération nécessitant un long brassage amenant les deux poudres à une parfaite cohérence.

Dans un troisième temps cette poudre de liège souffre sera ensuite mélangée au latex liquide formant ainsi une pâte facile à travailler après un long malaxage.

Cette pâte obtenue pouvant demeurer à l'état pâteux pendant plusieurs heures, temps nécessaire pour un travail d'injection sur bouchons naturels ou agglos (voir n/brevet n° 2.736.036) et surtout pouvant être facilement produite en"boudins"continus servant à la fabrication de bouchons et de rondelles.

On obtiendra la coagulation immédiate du mélange grâce à un acide se mariant bien avec le vin étant donné qu'il provient de lui, il s'agit de l'acide tartrique.

La coagulation se fera aussitôt dès l'injection de l'acide dans la pâte avant les sorties des tubes de la machine grâce à un procédé qui sera également breveté.

Cette pièce ou partie de machine sera rajoutée à l'embout d'une"boudineuse"ou"extrudeuse", machine peu coûteuse que l'on trouve facilement sur le marché.

Ces boudins de la couleur du liège mais d'aspect légèrement rugeux, après un temps de repos, seront découpés à la longueur des bouchons désirés puis passés dans des machines classiques que possèdent tout les fabricants bouchonniers, c'est à dire des ponceuses en bouts (pour les têtes) et en roule pour la partie cylindrique du bouchon.

Le bouchon obtenu aura l'aspect d'un bouchon de liège sans aucun défaut. Ses propriétés physiques étant excellentes.

Les inconvénients énumérés plus haut seront éliminés de la manière suivante : -Goûts de bouchons ou tâniques supprimés par le traitement de la poudre de liège et l'enrobage de celle-ci par le latex de caoutchouc.

-Couleuse et suintements devenant inexistantes en raison du retour élastique immédiat du bouchon.

Assurant, ainsi, une obturation parfaite.

-S'agissant d'une masse compacte et incassable les bouchons ne déposeront plus d'impuretés.

-Les conséquences fâcheuses dues aux insectes seront éliminées.

-Enfin le retour élastique du bouchon assurera une pression immédiate sur la totalité de la surface intérieure du col de la bouteille, donc une parfaite adhésion Le bouchage s'effectura de la même manière qu'un bouchon classique en utilisant les mêmes machines boucheuses existantes.

L'extraction de ces bouchons se faisant de façon identique et avec les mêmes moyens qu'actuellement.

Il n'y aura, en revanche, au débouchage, aucun risque de rupture de la matière.

On aura noté le côté parfaitement écologique de la teneur de cette matière dont les composants tels que le liège (partie majeure), le latex de caoutchouc, le soufre et l'acide tartrique, ne peuvent en aucun cas dénaturer la composition ni la qualité gustative des vins. Le soufre et l'acide tartrique étant utilisés lors de l'élevage de ceux-ci.

On notera également la facilité du travail de fabrica- tion d'une matière demeurant longtemps à l'état pâteux et se travaillant à la température ambiante grâce à des machines simples et peu coûteuses existant sur le marché, telles que : mélangeurs, malaxeurs, boudineuse, extrudeuses, ponceuses etc.. permettant une production importante pour un coût moindre.

Après achèvement des bouchons, ceux-ci peuvent recevoir les lavages habituels des bouchons normaux, ainsi que les traitements de surface (cires naturelles, parafines silicones) avec cependant une dose plus forte pour ces derniers.

Il va de soi que de nombreuses modifications peuvent être apportées dans la composition de cette matière sans sortir du cadre de l'invention.