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Title:
SUBSTRATE WITH PHOTOCATALYTIC COATING
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/1999/044954
Kind Code:
A1
Abstract:
The invention concerns a method for obtaining a substrate (1) provided with a coating (3) with photocatalytic properties, crystallised particles of an oxide of metal A with photocatalytic properties being incorporated in said coating by means of a mineral binder (5) comprising at least an oxide of metal B also having photocatalytic properties in crystallised form and optionally at least an oxide of metal M devoid of photocatalytic properties and/or at least a silicon compound such as silicon oxide SiO¿2?. It consists in depositing the coating (3) from liquid phase dispersions containing: said crystallised particles of metal A oxide; at least a precursor compound of the binder (5) of metal B oxide and optionally a precursor compound of metal M oxide and of the Si compound, in a relative proportion A(B + M + Si) by weight ranging between 60/40 and 40/60. The invention also concerns the resulting coated substrate and its various applications.

Inventors:
TALPAERT XAVIER (FR)
SIMONET MICHEL (FR)
LEHAUT CORINNE (FR)
Application Number:
PCT/FR1999/000511
Publication Date:
September 10, 1999
Filing Date:
March 05, 1999
Export Citation:
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Assignee:
SAINT GOBAIN VITRAGE (FR)
TALPAERT XAVIER (FR)
SIMONET MICHEL (FR)
LEHAUT CORINNE (FR)
International Classes:
B32B9/00; C03C25/1065; B01J35/00; C03C17/00; C03C17/25; C03C25/42; C03C27/06; C04B41/50; C09D1/00; C09D5/00; C23C30/00; G06F3/041; H01J29/88; (IPC1-7): C03C17/25; C03C17/00; C03C25/02; B01J35/00
Domestic Patent References:
WO1996000198A11996-01-04
WO1997010185A11997-03-20
WO1997010186A11997-03-20
Attorney, Agent or Firm:
Renous Chan, Véronique (quai Lucien Lefranc Aubervilliers, FR)
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Claims:
REVENDICATIONS
1. Procédé d'obtention d'un substrat (1) muni sur au moins une partie de sa surface d'un revtement (3) à propriétés photocatalytiques, des particules cristallisées (4) d'un oxyde d'un métal A à propriété photocatalytique étant incorporées audit revtement à l'aide d'un liant minéral (5) comportant au moins un oxyde d'un métal B présentant également des propriétés photocatalytiques à l'état cristallisé et optionnellement au moins un oxyde d'un métal M sans propriétés photocatalytiques et/ou au moins un composé de silicium Si du type oxyde de silicium, caractérisé en ce qu'on dépose le revtement (3) à partir de dispersions en phase liquide contenant : <BR> <BR> d'une part lesdites particules cristallisées (4) d'oxyde du métal A,<BR> <BR> W d'autre part au moins un composé précurseur de i'oxyde du métal B du liant (5) et éventuellement un composé précurseur de l'oxyde du métal M et/ou du composé de Si, dans une proportion relative A/ (B + M + Si) en poids ramené au poids des métaux et entrant respectivement dans la composition de l'oxyde A et du (des) précurseur (s) de l'oxyde du métal B et éventuellement de l'oxyde du métal M et du composé de Si comprise entre 60/40 et 40/60.
2. Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce que le liant minéral (5) se trouve au moins partiellement cristallisé.
3. Procédé selon la revendication 1 ou la revendication 2, caractérisé en ce que les oxydes des métaux A et B sont choisis parmi un au moins des oxydes suivants : dioxyde de titane, oxyde de zinc, oxyde d'étain, oxyde de tungstène, avec de préférence à la fois les oxydes A et B sous forme d'oxyde de titane.
4. Procédé selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que le liant minéral ne comporte que l'oxyde du métal B, la proportion A/ (B + M + Si) s'exprimant sous la forme A/B.
5. Procédé selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que le liant minéral comporte l'oxyde du métal B, du type TiO2, et un composé de silicium, de type Si02, la proportion A/ (B + M + Si) s'exprimant alors sous la forme A/ (B + Si).
6. Procédé selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'on utilise des particules cristallisées (4) de l'oxyde A sous forme de particules, ayant de préférence une taille moyenne d'environ 5 nm à 80 nm et des domaines de cohérence cristalline de taille moyenne d'environ 5 nm à 20 nm, notamment en dispersion dans au moins un solvant organique ou aqueux.
7. Procédé selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que le (s) composé (s) organométallique (s) précurseur (s) de l'oxyde B et éventuellement de l'oxyde M sont choisis dans la famille des tétraalcoxydes de formule M (OR) 4, des trialcoxydes de formule MR' (OR) 3 ou des halogénures métalliques, avec R, R'des radicaux carbonés.
8. Procédé selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que le (s) composé (s) organométallique (s) précurseur (s) de l'oxyde B et éventuellement de l'oxyde M sont mis en dispersion dans une phase liquide contenant au moins un agent chélatant/stabilisant.
9. Procédé selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'on dépose le revtement par pyrolyse en phase liquide à partir d'une dispersion contenant le (s) précurseur (s) du type composé (s) organo métallique (s), et les particules cristallisées.
10. Procédé selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'on dépose le revtement par une technique de solgel avec un mode de dépôt du type trempé, « cellcoating », enduction laminaire, ou pulvérisation à partir d'une dispersion contenant le (s) composé (s) organométallique (s) et les particules cristallisées.
11. Procédé selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce qu'on traite thermiquement le revtement, notamment à au moins 400°C.
12. Substrat (1) muni sur au moins une partie de sa surface d'un revtement (3) à propriétés photocatalytique incorporant des particules cristallisées (4) d'un oxyde d'un métal A à propriétés photocatalytiques à l'aide d'un liant minéral au moins partiellement cristallisé comportant un oxyde d'un métal B présentant également des propriétés photocatalytiques à l'état cristallisé, et éventuellement au moins un oxyde d'un métal M dépourvu de propriétés photocatalytiques et/ou un composé du silicium du type oxyde de silicium, notamment obtenu conformément au procédé selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que ledit revtement (3) présente une porosité calculée par mesure de l'indice de réfraction supérieure à 40%, notamment comprise entre 45 et 65%.
13. Substrat (1) muni sur au moins une partie de sa surface d'un revtement (3) à propriétés photocatalytiques incorporant des particules cristallisées (4) d'un oxyde d'un métal A à propriétés photocatalytiques à l'aide d'un liant minéral au moins partiellement cristallisé comportant au moins un oxyde d'un métal B présentant également des propriétés photocatalytiques à l'état cristallisé et éventuellement au moins un oxyde d'un métal M dépourvu d'activité photocatalytique et/ou un composé de silicium du type oxyde de silicium, notamment obtenu conformément au procédé selon l'une des revendications 1 à 11, caractérisé en ce que ledit revtement (3) contient une proportion relative A (B + M + Si), en poids ramené aux poids des métaux entrant respectivement dans la composition des particules cristallisées de l'oxyde de A et dans la composition de l'oxyde de B et éventuellement de l'oxyde du métal M et/ou du composé de Si du liant minéral, comprise entre 60/40 et 40/60.
14. Substrat (1) selon la revendication 12 ou la revendication 13, caractérisé en ce que le revtement comprend les particules cristallisées, d'une dimension d'environ 5 à 80 nm et de domaines de cohérence cristalline de dimension d'environ 5 nm à 20 nm, et le liant minéral au moins partiellement sous forme de grains, notamment d'une dimension comprise entre 5 et 25 nm, de préférence 10 à 20 nm.
15. Substrat (1) selon l'une des revendications 12 à 14, caractérisé en ce que le revtement comprend des particules cristallisées de TiO2 essentiellement sous forme anatase et un liant minéral à base de TiO2 partiellement cristallisé.
16. Substrat selon l'une des revendications 12 à 14, caractérisé en ce que le revtement comprend des particules de TiO2 essentiellement sous forme anatase et un liant minéral associant du TiO2 partiellement cristallisé et du Si02.
17. Substrat selon la revendication 15 ou 16, caractérisé en ce que le revtement a un indice de réfraction d'au plus 2, notamment compris entre 1,5 et 1,9, par exemple entre 1,6 et 1,8.
18. Substrat selon l'une des revendications 12 à 17, caractérisé en ce qu'au moins une couche, notamment à fonction de barrière aux alcalins et/ou à fonction optique et/ou antistatique et/ou d'adhérence, est intercalée entre ledit substrat et ledit revtement à propriétés photocatalytiques, notamment au moins une couche à base de composé de Si comme Si, SiO2, SiOC, SiON, Si3N4, à base d'oxyde métallique éventuellement dopé comme de l'oxyde d'étain dopé au fluor.
19. Substrat selon l'une des revendications 12 à 18 ou obtenu conformément au procédé selon l'une des revendications 1 à 11, caractérisé en ce qu'il comprend au moins un matériau transparent du type verre ou matériau plastique, notamment pour faire partie de vitrages ou d'écrans d'appareils du type télévision, ordinateur tels que des écrans tactiles.
20. Substrat selon la revendication 19, caractérisé en ce qu'il fait partie d'un vitrage isolant, en face interne ou externe, notamment des vitrages isolants conventionnel à lame (s) de gaz intercalaire (s) ou des vitrages isolants « sous vide », ou d'un vitrage feuilleté ou « monolithique ».
21. Substrat selon l'une des revendications 12 à 18 ou obtenu conformément au procédé selon l'une des revendications 1 à 11, caractérisé en ce qu'il est en un matériau du type métal, céramique, matériau de façade, matériau de bardage, matériau de toiture, de sol, tel que des tuiles, des ardoises, de la pierre, du bois, dalles, carrelages, matériau cimentaire, matériau plastique, tout matériau architectural, matériau fibreux du type laine minérale d'isolation thermique et/ou acoustique ou fibre textile.
22. Dispersion en phase liquide comprenant : <BR> <BR> W des particules de dioxyde de titane cristallisé,<BR> <BR> W au moins un composé précurseur d'un oxyde de métal B présentant des propriétés photocatalytiques à l'état cristallisé, '*éventuellementaumoinsuncomposéprécurseurd'unoxydedemétal M et/ou un composé du silicium, caractérisée en ce que les particules, les précurseurs et le composé du silicium sont dans une proportion relative A/ (B + M + Si) comprise entre 60/40 et 40/60.
23. Dispersion selon la revendication 22, caractérisée en ce que les particules de dioxyde de titane sont majoritairement sous forme cristalline anatase.
24. Dispersion selon l'une quelconque des revendications 22 ou 23, caractérisée en ce que les particules de dioxyde de titane présentent une taille moyenne d'environ 5 à 80 nm et un domaine de cohérence cristalline de taille moyenne d'environ 5 à 20 nm.
25. Dispersion selon l'une quelconque des revendications 22 à 34, caractérisée en ce que l'oxyde de métal B est choisi parmi : le dioxyde de titane, l'oxyde de zinc, l'oxyde d'étain, l'oxyde de tungstène.
26. Dispersion selon l'une quelconque des revendications 22 à 25, caractérisée en ce que l'oxyde de métal M est choisi parmi les oxydes d'aluminium et de zirconium.
27. Dispersion selon l'une quelconque des revendications 22 à 26, caractérisée en ce que les composés précurseurs des oxydes de métal B et M sont des composés organométalliques.
28. Dispersion selon la revendication 27, caractérisée en ce que les composés organométalliques sont choisis dans la famille des tétraalkoxydes de formule X (OR) 4, des trialkoxydes de formule XR' (OR) 3 ou des halogénures métalliques, avec R et R'représentant des radicaux carbonés et X représentant M ou B.
29. Dispersion selon l'une quelconque des revendications 22 à 28, caractérisée en ce que le composé du silicium est choisi parmi les alkoxydes de silicium.
30. Dispersion selon l'une quelconque des revendications 22 à 29, caractérisée en ce qu'elle comprend un agent chélatant/stabilisant.
31. Dispersion selon l'une quelconque des revendications 22 à 30, caractérisée en ce que la phase liquide comprend un solvant choisi parmi l'eau, l'éthylène glycol, l'éthanol, le propylène glycol et leurs mélanges.
32. Dispersion selon l'une quelconque des revendications 22 à 30, caractérisée en ce qu'elle comprend : <BR> <BR> y des particules de dioxyde de titane cristallise,<BR> <BR> W du tétrabutoxyde de titane à titre de composé précurseur d'un oxyde de métal B, W du tétraorthosilicate à titre de composé du silicium, dans une proportion relative A/ (B + Si) d'environ 50/50.
Description:
SUBSTRAT A REVETEMENT PHOTOCATALYTIQUE La présente invention concerne des substrats munis d'un revtement photocatalytique, le procédé d'obtention d'un tel revtement et ses différentes applications.

Elle concerne plus particulièrement les revtements comprenant des matériaux semi-conducteurs à base d'oxyde métallique, notamment d'oxyde de titane, qui sont aptes, sous l'effet d'un rayonnement de longueur d'onde adéquate, à initier des réactions radicalaires provoquant l'oxydation de produits organiques.

Les revtements permettent ainsi de conférer de nouvelles fonctionnalités aux matériaux qu'ils recouvrent, notamment des propriétés anti-salissures, fongicides, bactéricides, éventuellement combinées à des propriétés hydrophiles, anti-buée, optiques,...

Des substrats très divers peuvent tre envisagés, notamment ceux utilisés dans le domaine des véhicules ou des bâtiments, tels que des vitrages, des matériaux de façade, de bardage, de toiture, de sol, tels que des tuiles, des ardoises, des dalles, des carrelages, et plus généralement tout matériau utilisé dans la construction. Ces matériaux peuvent tre ainsi en verre, métal, en vitrocéramique, en céramique, en ciment, en briques, en bois, en pierre ou matériau reconstitué à partir de ces matériaux naturels, en matériau plastique, en matériau fibreux du type laine minérale, notamment pour des procédés de filtration, etc....

On peut les ranger également en matériaux transparents, utilisés en particulier comme vitrages, tels que des substrats verriers ou en plastique souple ou rigide comme des substrats en polyester ou en acrylate comme le polyméthacrylate de méthyle (PMMA). Les substrats peuvent aussi tre rangés dans la catégorie des non ou peu poreux (verre) ou dans la catégorie des matériaux (relativement) poreux tels que des tuiles, les céramiques.

On peut aussi considérer les substrats « mono-matériaux » comme les substrats verriers, ou les substrats comportant une superposition de matériaux, de couches, comme les façades que l'on munit d'un revtement du type enduit de façade.

II est déjà connu des demandes de brevet internationales W097/10186 et W097/10185 des revtements contenant du TiO2 cristallisé anatase à propriétés photocatalytiques, revtements obtenus à partir de la décomposition thermique de précurseurs organo-métalliques appropriés et/ou à partir de particules de TiO2 « pré-cristallisées » et enrobées dans un liant minéral ou organique.

L'invention a alors pour but d'améliorer ces types de revtement afin que leurs performances photocatalytiques soient prolongées dans le temps, face à des conditions de vieillissement que l'on peut rencontrer dans les diverses applications envisagées.

L'invention a ainsi pour but d'améliorer ces types de revtements, notamment en conservant ou en augmentant leurs propriétés photocatalytiques tout en augmentant leur durabilité, notamment mécanique ou chimique.

L'invention a tout d'abord pour objet un procédé d'obtention d'un substrat muni sur au moins une partie de sa surface d'un revtement photocatalytique, des particules cristallisées d'un oxyde d'un métal A à propriétés photocatalytiques étant incorporées audit revtement à l'aide d'un liant minéral comportant au moins un oxyde d'un métal B présentant également des propriétés photocatalytiques à l'état cristallisé. Ce liant peut également comporter optionnellement au moins un oxyde d'un métal M dépourvu de propriétés photocatalytiques et/ou au moins un composé de Si du type oxyde de silicium Si02. Ce procédé consiste à déposer le revtement à partir de dispersion (s) en phase liquide contenant : <BR> <BR> + d'une part lesdites particules cristallisées d'oxyde de métal A,<BR> <BR> * d'autre part, au moins un composé précurseur de l'oxyde du métal B du liant minéral, et éventuellement un composé précurseur de l'oxyde du métal M et/ou du composé de Si, et ceci dans une proportion relative définie par un rapport A/ (B + M + Si) compris entre 60/40 et 40/60. Ce rapport correspond à celui des poids des métaux A d'une part, et B et optionnellement du métal M et du silicium Si d'autre part, entrant respectivement dans la composition de l'oxyde A sous

forme de particules et dans celle du (des) précurseur (s) de l'oxyde B, et optionnnellement de l'oxyde M et du composé de Si du type Si02.

Avantageusement, les conditions de dépôt/traitement du revtement sont choisies telles que le liant minéral, et tout particulièrement l'oxyde de B qui en fait partie, est au moins partiellement cristallisé dans le revtement final.

De préférence, les oxydes des métaux A et B sont choisis parmi l'un au moins des oxydes suivants : oxyde de titane, oxyde de zinc, oxyde d'étain, oxyde de tungstène. Un mode de réalisation particulièrement préféré consiste à choisir les oxydes de A et de B tous deux sous forme d'oxyde de titane (dioxyde de titane), dont la forme cristalline anatase est hautement photocatalytique.

Les oxydes de type M dépourvus de propriétés photocatalytiques intrinsèques sont par exemple l'oxyde d'aluminium ou de zirconium.

Les auteurs de la présente invention ont réussi par ce procédé à concilier deux contraintes jusque-là difficilement conciliables, à savoir performances photocatalytiques et durabilité et plus précisément ils sont parvenus à prolonger dans le temps les propriétés photocatalytiques du revtement. En effet, il s'est avéré que l'effet catalytique du revtement est vraisemblablement majoritairement obtenu par les particules que l'on y incorpore qui sont déjà cristallisées, déjà actives sur le plan catalytique au départ. La tentation est d'alors d'en augmenter au maximum la quantité dans le revtement. Mais de manière étonnante, aussi bien des quantités trop élevées que des quantités trop faibles en particules ne se sont pas avérées appropriées en vue du double but recherché (à savoir à la fois des propriétés photocatalytiques et une durabilité suffisante), I'ajustement du ratio découvert par l'invention étant d'autant moins facile à faire que le taux et le type de particules de l'oxyde de A influent vraisemblablement sur la morphologie du liant comportant l'oxyde de B, l'évolution du caractère photocatalytique plus ou moins prononcé et de son maintien dans le temps du revtement n'étant pas linéaires en fonction de tel ou tel paramètre.

Le procédé selon l'invention a donc découvert que l'on pouvait sélectionner un rapport A/ (B + M + Si) dans une gamme parvenant à concilier au mieux un niveau satisfaisant d'activité photocatalytique et le maintien de ce niveau élevé d'activité photocatalytique dans le temps. Les raisons n'en sont pas

totalement expliquées, tout au moins pour les performances photocatalytiques du revtement. II peut tre avancé qu'il est avantageux que le liant minéral contribue lui aussi à l'activité du revtement. A noter en outre que les revtements obtenus tendent à avoir d'excellentes propriétés optiques, notamment une transmission lumineuse élevée et un niveau de flou très faible.

Les précurseurs évoqués plus haut de l'oxyde B et éventuellement du ou des oxydes M sont avantageusement des composés organo-métalliques susceptibles de se décomposer en oxyde sous l'effet d'un traitement, notamment thermique, approprié. En ce qui concerne le précurseur du composé de Si, notamment du précurseur de Si02, on peut utiliser un composé de la famille des alkoxydes de silicium (silanes).

Avantageusement, le procédé selon l'invention utilise des particules cristallisées de l'oxyde de A (notamment du TiO2 majoritairement cristallisé sous forme anatase) sous forme d'agglomérats de cristallites, ayant de préférence des agglomérats de taille moyenne d'environ 5 à 80 nm et de cristallites de taille moyenne d'environ 5 à 20 nm (notamment 5 à 10 nm), en dispersion dans une phase liquide, notamment en suspension colloïdale en milieu aqueux ou en dispersion dans au moins un solvant organique. Ces tailles correspondent aux « diamètres » des agglomérats et cristallites en question, en assimilant leurs formes à des sphères (mme si ce n'est pas nécessairement le cas, et que notamment, les agglomérats en question peuvent aussi tre approximativement de forme lenticulaire ou en forme de bâtonnet). Plutôt que de parler d'agglomérats de cristallites, on peut en fait utiliser une terminologie plus correcte, à savoir que les agglomérats sont des particules, et les cristallites ce que l'on peut désigner sous le terme de domaine de cohérence cristalline. En première approximation, on peut considérer que l'on retrouve dans le revtement final les mmes agglomérats, n'ayant subi que peu ou aucune modification structurelle ou dimensionnelle. En fait, on a pu observer que lorsque le procédé d'obtention du revtement photocatalytique implique un traitement thermique (détaillé par la suite), ce traitement conduisait à modifier structurellement ces particules, avec une augmentation sensible de la taille des cristallites. Par exemple, quand les cristallites de TiO2 sont au départ de l'ordre de 5 à 10 nm, elles sont généralement dans le revtement final plutôt de l'ordre de 10 à 20

nm : leur taille a approximativement doublée (facteur 1,5 à 2,5). On trouvera une description détaillée de ces particules par exemple dans la demande W097/10185 précitée ou dans la demande WO/FR97/02068 du 18 novembre 1997, publiée sous le numéro W098/23549 ou la demande FR-2 681 534.

De préférence, le (s) composé (s) organo-métallique (s) précurseur (s) de l'oxyde de B, et éventuellement de l'oxyde M, sont choisis dans la famille des tétraalkoxydes de forme M (OR) 4, avec M le métal en question et R un radical carboné du type alkyl linéaire ou ramifié, tous identiques ou différents, ayant notamment de 1 à 6 C. On peut ainsi citer le tétrabutoxyde ou le tétraisopropoxyde de titane. On peut aussi les choisir parmi les trialcoxydes du type MR' (OR) 3, avec R et R'des radicaux identiques ou différents du type de ceux des tétraalkoxydes cités plus haut, ou parmi des halogénures, notamment des chlorures de titane. Ces précurseurs étant hautement hydrolysables et réactifs, on préfère les mettre en solution avec au moins un agent chélatant /stabilisant, par exemple du type a-dicétone tel que l'acétylacétone (2,4- pentanedione), le benzoylacétone (1-phényl-1,3 butanedione), le di- isopropylacétylacétone, ou encore l'acide acétique la diéthanolamine ou des composés de la famille des glycols tels que l'éthylène glycol ou le tétraoctylène glycol. On ajuste ensuite la concentration en précurseur dans la solution (à un taux d'extrait sec donné par exemple) en effectuant les dilutions appropriées à l'aide de solvant (s) organique (s).

Selon une première variante de l'invention, le liant minéral du revtement selon l'invention ne comporte que l'oxyde du métal B, le rapport A/ (B + M + Si) évoqué plus haut devenant alors plus simplement le rapport A/B.

Selon une seconde variante, le liant minéral comporte l'oxyde de métal B, de type TiO2, et un composé de silicium, de type Si02, le rapport A/ (B + M + Si) devenant alors A/ (B + Si).

Le mode de réalisation le plus simple du procédé selon l'invention consiste à déposer le revtement à partir d'une dispersion contenant le (s) précurseur (s) et d'une dispersion contenant les particules, que l'on prémélange en une dispersion unique avant projection sur le substrat ou immersion de ce dernier dans celle-ci, bien qu'il soit aussi envisageable de faire un dépôt à partir de plusieurs, notamment deux dispersions distinctes, sans prémélange.

Un premier type de technique de dépôt est dit dépôt « à chaud », c'est-à- dire que lors du contact dispersion/substrat, ce dernier est à une température suffisamment élevée pour autoriser la décomposition thermique du (des) précurseur (s) : c'est la technique du type pyrolyse en phase liquide.

Un second type de technique est dit dépôt « à froid », c'est-à-dire que lors du contact dispersion/substrat, celui-ci se trouve à température ambiante ou tout au moins à une température trop basse pour provoquer la décomposition du (des) précurseur (s) : ce sont les techniques du type sol-gel, avec un mode de dépôt du type « trempé », « cell-coating », enduction laminaire ou « spray- coating ».

Un traitement thermique postérieur à la phase de mise en contact dispersion/substrat est nécessaire dans le cas des dépôts « à froid », pour durcir le revtement et assurer la complète décomposition des précurseurs. Mais il s'avère aussi avantageux dans le cas des dépôts « à chaud », car il peut améliorer la cohésion du revtement et favoriser la cristallisation au moins partielle du liant issu de la décomposition du (des) précurseur (s). Ce traitement est notamment effectué à au moins 400°C, par exemple à plus de 450°C, notamment aux environs de 500 à 550°C ; plus particulièrement quand le substrat est apte à supporter ce type de traitement, ce qui est le cas des substrats à matrice verrière, céramique ou vitrocéramique.

L'invention a également pour objet un substrat muni sur au moins une partie de sa surface d'un revtement photocatalytique incorporant des particules cristallisées d'un oxyde d'un métal A à propriétés photocatalytiques à l'aide d'un liant minéral au moins partiellement cristallisé comportant un oxyde d'un métal B présentant aussi des propriétés photocatalytiques à l'état cristallisé, notamment un substrat obtenu selon le procédé précédemment décrit. II se caractérise par une porosité élevée, notamment supérieure à 40% et de préférence comprise entre 45 et 65%. Cette porosité a pu tre calculée indirectement, par mesure de l'indice de la couche, en comparaison avec ce qu'il devrait tre si le matériau était totalement dense. Cette méthode indirecte est assez représentative de la porosité et de la morphologie de surface de la couche, car la mesure d'indice prend également en compte, au moins en partie, le niveau de rugosité de surface de la couche.

(D'autres méthodes indirectes existent également, notamment celles consistant à mesurer le poids du revtement déposé par unité de surface du substrat, ramené à une épaisseur de revtement donnée).

En fait, cette haute porosité a de nombreux avantages. Tout d'abord, elle permet de faire chuter l'indice de réfraction du matériau, d'en moduler l'aspect optique. Dans le cas d'un revtement à base de TiO2 (c'est-à-dire avec des particules cristallisées TiO2 majoritairement anatase et un liant à base de TiO2, éventuellement combiné avec du SiO2), faire chuter son indice jusqu'à des valeurs d'au plus 2, notamment de l'ordre de 1,4 à 1,8, de préférence d'environ 1,7 à 1,8, permet d'atténuer très fortement son aspect réfléchissant bien connu.

Par ailleurs, la porosité du revtement est liée à une rugosité de surface importante, d'où une surface développée du revtement élevée favorisant son activité photocatalytique.

Enfin, cette rugosité, qui est vraisemblablement dans deux ordres différents comme décrit dans le brevet W098/23549 précité, donne au revtement un caractère hydrophile renforcé et durable, ce qui lui confère des propriétés anti-pluie, anti-buée marquées (par étalement des gouttes d'eau en film invisible), et favorise l'élimination des salissures minérales par entraînement par l'eau de pluie. De manière surprenante, cette porosité importante n'a pas entraîné une fragilisation trop importante du revtement sur le plan mécanique.

L'invention a également pour objet un substrat muni sur au moins une partie de sa surface d'un revtement à propriétés photocatalytiques incorporant des particules cristallisées d'un oxyde d'un métal A à propriétés photocatalytiques à l'aide d'un liant au moins partiellement cristallisé, comportant au moins un oxyde d'un métal B présentant également des propriétés photocatalytiques à l'état cristallisé, et optionnellement au moins un oxyde d'un métal M dépourvu de propriétés photocatalytiques et/ou un composé du silicium du type oxyde de silicium, notamment obtenu selon le procédé précédemment décrit. II se caractérise par une proportion relative A/ (B + M + Si) entre 60/40 et 40/60, en poids ramené au poids des métaux (et éventuellement du Si) entrant respectivement dans la composition des particules de l'oxyde de A et dans la composition de l'oxyde de B, et éventuellement de l'oxyde de M et du composé de Si du liant minéral.

II est à noter que dans l'invention, le substrat envisagé peut présenter une certaine porosité, quand il s'agit de tuiles par exemple, ou un aspect fibreux (laine minérale d'isolation par exemple). Quand on dit que le substrat est muni du revtement photocatalytique, il faut donc comprendre que celui-ci est déposé à sa surface, mais qu'il peut également imprégner celui-ci sur une certaine profondeur s'il est poreux/fibreux. C'est la raison pour laquelle on peut exprimer la quantité de revtement exposé soit par son épaisseur sur le substrat, quand il est non poreux, par exemple quand il s'agit d'un substrat verrier, ou par une quantité de matière par unité de surface, tout particulièrement quand le substrat présente une certaine porosité.

Le revtement selon l'invention, qu'il soit obtenu par le procédé décrit plus haut, et/ou qu'il soit conforme aux revtements dont les caractéristiques intrinsèques ont été décrites plus haut, présente avantageusement la structure suivante (tout particulièrement dans le cas où les oxydes de A et B sont tous les deux à base de TiO2) : des particules cristallisées de dimensions entre 5 et 80 nm ayant des domaines de cohérence cristalline de dimensions entre 5 et 20 nm (avec les conventions décrites plus haut), et un liant minéral au moins partiellement sous forme de grains qui viennent se placer autour des particules cristallisées, dans les interstices inter-particules, et qui sont d'une dimension moyenne comprise entre 5 et 25 nm, de préférence 10 à 20 nm. Ces « grains » de forme approximativement sphérique ne sont pas totalement cristallisés, cependant vraisemblablement partiellement cristallisés à une échelle très petite difficilement mesurable et viennent ainsi « enrober » les particules et les lier entre elles.

Avantageusement, le substrat selon l'invention est muni du revtement photocatalytique de l'invention comprenant des particules de TiO2 essentiellement sous forme anatase et un liant minéral associant du TiO2 partiellement cristallisé et du Six2. De préférence, le revtement a un indice d'au plus 2, notamment entre 1,5 et 1,9 ou entre 1,6 et 1,9 ou entre 1,6 et 1,8.

Selon un mode de réalisation, on intercale au moins une couche entre le substrat et le revtement photocatalytique, couche (s) pouvant avoir différentes fonctions (fonction optique, barrière à des espèces susceptibles de migrer du substrat comme des alcalins, anti-statique, couche d'adhérence,...).

II peut s'agir de couches à base de composés de Si, comme Si, SiO2, SiON, SiOC, Si3N4, ou à base d'oxyde métallique éventuellement dopé (SnO2 : F, SnO2 : Sb,...).

Les substrats munis de tels revtements ont déjà été évoqués dans le préambule de la présente demande. Ils peuvent comprendre un matériau transparent du type verre, matériau plastique, notamment pour faire partie de vitrages équipant bâtiments ou véhicules, ou d'écrans d'appareils du type télévision, ordinateur, d'écrans tactiles par exemple, de tout vitrage feuilleté ou « monolithique » (c'est-à-dire ne comportant qu'un seul verre ou qu'une seule feuille de matériau plastique). II est aussi avantageux d'incorporer un substrat transparent muni du revtement de l'invention dans une structure de vitrage multiple isolant, soit de façon à ce que le revtement soit sur une face interne du vitrage, soit sur une face externe du vitrage. II peut s'agir de vitrages isolants conventionnels à une ou plusieurs lames de gaz intercalaire (s), par exemple du type de ceux commercialisés par Saint-Gobain Vitrage sous l'appellation BIVER ou CLIMALIT D, CONTRATHERM, CONTRASONOR, CONTRARISC, ou ceux dits « sous vide » où la lame de gaz intercalaire est remplacée par le vide, comme décrit par exemple dans le brevet EP-645 516. Dans ce dernier cas, notamment, il est particulièrement intéressant de disposer le revtement en face externe, sur la face du vitrage isolant tournée vers l'extérieur, pour éviter la formation de buée grâce à son caractère hydrophile.

Le revtement de l'invention est également avantageux pour des parois vitrées de congélateurs/réfrigérateurs. En fait, de nombreux matériaux peuvent servir de substrats au revtement selon l'invention, par exemple des matériaux en métal, céramique, plastique, ciment et tous les matériaux cités plus haut utilisés en architecture, pour des applications en tant que matériau de façade, de bardage, de toiture tel que des tuiles, des ardoises. II peut aussi s'agir de matériaux équipant des sols ou des murs d'habitation intérieurs ou extérieurs, comme des dalles, du carrelage.

On peut aussi déposer le revtement sur des matériaux fibreux du type laine minérale d'isolation thermique et/ou acoustique, ou encore des fibres du type fil textile de renforcement, ces matériaux fibreux peuvent trouver application dans des procédés de filtration par exemple : on peut ainsi exploiter les

propriétés anti-salissures, bactéricides, fongicides, anti-buée du revtement de l'invention selon les besoins.

L'invention a aussi pour objet la dispersion en phase liquide décrite notamment plus haut et que l'on peut utiliser pour fabriquer le revtement photocatalytique selon l'invention. Ladite dispersion comprend notamment un solvant choisi parmi l'eau, l'éthylène glycol, I'éthanol, le propylène glycol et leurs mélanges.

La nature de la phase cristalline des particules de dioxyde de titane de la dispersion selon l'invention est, de préférence, majoritairement la forme cristalline anatase. « Majoritairement » signifie que le taux d'anatase des particules de dioxyde de titane du revtement est supérieur à 50% en masse. De préférence, les particules du revtement présentent un taux d'anatase supérieur à 80%. Le taux de cristallisation et la nature de la phase cristalline sont mesurés par diffraction RX.

Les dispersions selon l'invention sont généralement obtenus par mélange d'une dispersion des particules de dioxyde de titane et des solutions des composés précurseurs et/ou d'un composé du silicium. On peut, selon la nature des composés utilisés, ajouter également lors de ce mélange des additifs tels que des co-solvants, des tensio-actifs ou des agents de stabilisation. Le mélange peut également tre amélioré par agitation de la dispersion par des ultrasons.

D'autres détails et caractéristiques avantageuses de l'invention ressortent de la description ci-après d'exemples de réalisation non limitatifs, à l'aide des figures suivantes : D figure 1 : une représentation très schématique de la structure d'un revtement photocatalytique selon l'invention, O figure 2 : un cliché obtenu par microscopie à balayage électronique (MEB) de la surface d'un revtement photocatalytique selon l'invention.

Une première série d'exemples concerne le dépôt d'un revtement 3 dit « anti-salissures » essentiellement à base d'oxyde de titane sur un substrat transparent 1.

Le substrat 1 est en verre plan clair silico-sodo-calcique 15 x 40 cm2 et de 4 mm d'épaisseur. II va de soi que l'invention n'est pas limitée à ce type spécifique de verre. Le verre peut en outre ne pas tre plan, mais bombé.

Entre le revtement 3 et le substrat 1, se trouve une couche mince (optionnelle) 2 à base d'oxycarbure de silicium noté SiOC en vue de constituer une barrière à la diffusion aux alcalins qui est néfaste à la propriété photocatalytique du revtement, et/ou une couche à fonction optique déposée par exemple de manière connue par une technique de pyrolyse en phase vapeur (CVD) et d'une épaisseur environ 50 nm.

On a utilisé deux procédés de dépôt différents « à froid », à savoir un dépôt par trempé en « cell-coating » avec une vitesse de vidange du bain de l'ordre de 5 à 30 cm/minute, et un dépôt par « spray-coating », c'est-à-dire par pulvérisation liquide à froid. Ces techniques bien connues sont détaillées dans les demandes de brevet référencées plus haut, auxquelles on pourra se reporter.

Les dépôts se font à partir d'une dispersion mélangeant deux solutions/dispersions initiales 1 et 2 : * solution 1 : c'est la solution contenant le précurseur organo-métallique du liant minéral à base de TiO2. II s'agit d'isopropylate de titane Ti (O CH (CH3) 2) 4, stabilisé avec de l'acétyl acétonate CH3-CO-CH2-CO-CH3, en solution dans de <BR> <BR> <BR> <BR> l'éthanol,<BR> <BR> <BR> <BR> <BR> <BR> <BR> + dispersion 2 : c'est la phase liquide en éthylène glycol contenant les particules cristallisées photocatalytiques, de caractéristiques suivantes : <BR> <BR> <BR> <BR> <BR> W surface spécifique des particules : # 350m²/g<BR> <BR> <BR> <BR> <BR> <BR> W tailles des particules : ~40 nm<BR> <BR> <BR> <BR> <BR> <BR> <BR> <BR> W tailles des cristallites qui constituent les particules : 7 nm phase cristalline : anatase à plus de 80% On ajuste la composition de la dispersion issue du mélange de la solution 1 et de la dispersion 2 pour obtenir le rapport Ti (2)/Ti (1) voulu, c'est-à-dire le rapport du poids de titane (2) provenant des particules de la dispersion 2 sur le poids de titane (1) provenant des précurseurs de la solution 1. (Par convention, le rapport peut aussi tre celui du poids d'oxyde de titane provenant des particules sur le poids d'oxyde de titane provenant du précurseur métallique en

prenant l'hypothèse que 100% du précurseur est converti en oxyde : cela revient au mme).

Les exemples 1 à 7 se rapportent à un dépôt par trempé en cell-coating, à conditions de dépôt comparables, c'est-à-dire avec la mme vitesse de vidange du bain (6 cm/minute), et la mme concentration en titane (à savoir 3% d'extrait sec, converti en poids d'oxyde) provenant du précurseur dans la solution 1.

A l'issue du dépôt, on fait subir un traitement thermique aux substrats vers 450-500°C pendant au moins 30 minutes. <BR> <BR> <P> Le tableau 1 ci-dessous regroupe pour chacun d'eux :<BR> <BR> <BR> W le rapport Ti (2)/Ti (1) explicité plus haut, sans unité,<BR> '-*"l'épaisseur (e) du revtement (3) en nm, la valeur de transmission lumineuse T, en %, mesurée selon l'Illuminant Des, la valeur de « flou » en %, mesurée par le rapport de la transmission diffuse sur la transmission lumineuse intégrée sur tout le domaine visible.

TABLEAU 1 Ti (2,/Ti (1, e (nm) T, (%) flou (%) EXEMPLE 1 0/100 20 88, 5 0, 88 EXEMPLE2 20/80 20 à 30 89, 6 0, 27 EXEMPLE 3 40/60 40 a 50 89, 5 0, 76 EXEMPLE 4 50/50 40 a 60 90, 2 0, 50 EXEMPLE 5 60/40 60 90, 5 0, 61 EXEMPLE 6 80/20 30 à 40 89, 7 0, 44 EXEMPLE7 100/0 30 à 40 90, 3

Un exemple 8 a été réalisé à partir de la dispersion conforme à celle utilisée pour l'exemple 4, mais déposée sur le substrat par pulvérisation à froid, par une buse de pulvérisation dite « airless » sous une pression de 0,7 bar (0,7.105Pa). La couche obtenue, après traitement thermique vers 450-500°C pendant au moins 30 minutes, a une épaisseur d'environ 35 à 60 nm, avec une valeur de TL de 88,6% et de flou de 0,6% avec les mmes conventions qu'au tableau 1.

Les exemples 1 à 8 précédents ont été évalués en termes d'activité photocatalytique, avant puis après un traitement visant à simuler un vieillissement accéléré du revtement. <BR> <BR> <BR> <P> La mesure de l'activité photocatalytique s'opère de la façon suivante :<BR> W o-test réalisé sur environ 15 cm2 de revtement, @-peste de l'échantillon et mesure de l'épaisseur du substrat, de la T, et du flou.

# 3 - dépôtpar spray d'une solution d'acide palmitique (8g d'acide pour 11 de chloroforme) distance verre/spray 20 cm, substrat vertical, 3 à 4 passages successifs, y 4-pesée de l'échantillon après dépôt de l'acide palmitique pour évaluer l'épaisseur d'acide déposée en nanomètres, 0-mesure de flou et de la T, après dépôt, 0-mesure de la variation du flou en fonction du temps d'irradiation sous U. V. A. (~ 30 W/m2),

W -détermination graphique du temps au bout duquel le flou a diminué de 50% : temps appelé T"2 (disparition), W- évaluation de l'activité photocatalytique du revtement en vitesse de disparition v (en nm/h) défini par : v (nm/h) = [épaisseur d'acide palmitique (nm)]/ [2 x t"z (disparition) (h)] Le vieillissement des revtements consiste à leur faire subir une abrasion mécanique de la façon suivante : W taille de léchantillon 7 cm x 15 cm y charge appliquée : 600 grammes surface du feutre d'abrasion : 1,5 cm2 n n cycles (1 cycle = 1 aller-retour de bras porteur du feutre et charge), avec n = 200 et 500. <BR> <BR> <BR> <BR> <P> Le tableau 2 ci-dessous regroupe pour chacun des exemples :<BR> <BR> <BR> <BR> <BR> W la vitesse de disparition v1 avant abrasion, la vitesse de disparition v2 après 200 cycles, la vitesse de disparition v3 après 500 cycles TABLEAU 2 V1 (0 cycle) V2 (200 cycles) V3 (500 cycles) EXEMPLE 1 20 10 0 EXEMPLE 2 40 5-10 0 EXEMPLE 3 35 ~ 10 EXEMPLE 4 70 10-20 ~ 10 EXEMPLE 5 35 ~ 5 EXEMPLE 6 20 1-2 0 EXEMPLE 7 20 0 0 EXEMPLE8 40-7 Par ailleurs, les analyses ont montré que les revtements des exemples 3, 4 et 5 présentaient une structure vraisemblablement proche de celle, très simplifiée, représentée à la figure 1 représentant le substrat verrier 1, la couche de SiOC 2 et le revtement 3. Ce revtement comporte les particules, agrégats

de cristallites 5 entre lesquels viennent s'agglomérer des grains 4 de TiO2 amorphes ou légèrement cristallisés qui forment le liant minéral du revtement.

La figure 2, se rapportant plus précisément à l'exemple 4, est un cliché obtenu par microscopie à balayage électronique donnant une indication sur l'aspect de surface de l'exemple 4 : une surface assez rugueuse, permettant au revtement d'offrir une surface développée importante.

A noter que l'exemple 4 présente un indice de réfraction d'environ 1,65.

En première approximation, on peut donc considérer, sachant que l'indice de réfraction du TiO2 « massif » est de 2,4, que la porosité du revtement est d'environ c'est-à-dire d'environ 54%. Le revtement selon l'exemple 4 présente également une forte hydrophilie : exposé à des rayons U. V. A. pendant 20 minutes pour l'activer, on le met dans le noir et on mesure l'angle de contact à l'eau (p régulièrement : cet angle de contact reste inférieur à 10° pendant au moins 20 jours dans le noir.

De ces données peuvent tre tirées les conclusions suivantes : ce sont les exemples 3,4,5 et 8 et, notamment l'exemple 5 où le rapport Ti (2)/Ti (1) est de 50/50 qui cumulent toutes les propriétés recherchées, à savoir : W une haute T,, un flou faible, un indice de réfraction inférieur à 2, donnant au revtement un aspect optique très favorable, W une activité photocatalytique satisfaisante, qui est toujours présente mme après attaque mécanique, ce qui prouve la durabilité des revtements, et qui permet d'utiliser ces revtements en conditions réelles, par exemple sur des vitrages en extérieur, en ayant une « durée de vie » acceptable. Ce sont en effet les seuls exemples réalisés qui présentent encore une activité photocatalytique, mme modérée, après 500 cycles d'abrasion.

Une seconde série d'exemples concerne le mme type de revtement, à partir des mmes « solution 1 » et « dispersion 2 ». Les conditions de dépôt sont identiques à celles des exemples 1 à 7 précédentes, à la différence près que maintenant la vitesse de vidange du bain est plus élevée, égale à 24 cm/minute.

Une autre différence concerne le substrat : il s'agit du mme verre, mais préalablement recouvert d'une première couche en SiOC de 50 nm déposée par CVD puis d'une seconde couche en oxyde d'étain dopé au fluor SnO2 : F de 450 nm, déposée par pyrolyse de poudre de façon connue. Et dans cette série

d'exemples, la façon d'évaluer la quantité Q de revtement photocatalytique n'est pas la mesure de son épaisseur mais la quantité de matière par unité de surface du substrat, exprimée en ug/cm2.

L'activité photocatalytique des exemples est mesurée avant tout test d'abrasion, c'est la valeur V, explicitée plus haut. La durabilité du revtement est évaluée qualitativement par simple chiffonnage :"++"signifie que le revtement résiste très bien,"+"qu'il résiste encore de façon correcte et"-" que le revtement est (quasiment) parti après chiffonnage.

Le tableau 3 ci-dessous regroupe pour les exemples 9 à 13 le ratio Ti (2)/Ti ( ) avec la mme signification qu'au tableau 1, la valeur Q, la valeur Vl, et le test au chiffonnage : TABLEAU 3 Ti (2/Ti (i, Q (pg/cm2) V1 (nmlh) Chiffonnage EXEMPLE 9 0/100 22 18 ++ EXEMPLE 1020/8024128+ EXEMPLE 11 40/60 23 159 + EXEMPLE 12 50/50 25 231 + EXEMPLE 13 100/0 23 222- On peut voir de ce tableau se dégager la mme tendance que pour la première série : à quantité de révtement déposée identique ou quasiment identique, un optimum se trouve pour les exemples 11 et 12 à ratios Ti/Ti, 40/60 et 50/50. Seul l'exemple 12 permet d'avoir une activité photocatalytique au-dessus de 200 et une durabilité correcte.

Une troisième série d'exemples concerne un revtement utilisant des particules de TiO2 de la dispersion utilisée dans tous les exemples précédents, mais avec un liant mixte associant du TiO2 et du SiO2.

La solution contenant les précurseurs du liant utilise : comme solvant : de l'éthanol et de l'éthylène glycol en proportions massiques <BR> <BR> <BR> <BR> 75/25,<BR> <BR> <BR> <BR> <BR> <BR> <BR> 4 comme stabilisant : de l'acétylacétonate, + comme précurseur de Ti02 : du tétrabutoxyde de titane (TBT) 1 comme précurseur de Si02 : du tétraéthylorthosilicate (TEOS).

La proportion relative de TBT et de TEOS est ajustée de façon à avoir dans la solution un taux TiO2/Si02 de 15/85 en poids (en ayant la convention que tout le TBT se convertit en TiO2 et tout le TEOS en Si02).

Puis on ajoute cette solution à la dispersion de particules utilisée dans les exemples précédents, dans des proportions telles que l'on obtient le rapport r Ti (particules)/ (Ti précurseur + Si précurseur) voulu. (L'extrait sec de la solution est de 3%).

Les conditions de dépôt et de substrat sont identiques à celles des exemples 9 à 13.

Le tableau 4 ci-dessous regroupe les valeurs du rapport r explicité plus haut, de la valeur de vitesse V1 explicitée plus haut, de la réflexion lumineuse de substrat revtu RL (%), et de la variation de TL (AT,) observée après 500 cycles du test d'abrasion décrit dans le cadre de la première série d'exemples, ainsi que le rapport r, qui exprime les quantités de Ti et de Si en poids d'oxyde : r1 = Tir (particules)/ (TiO2 liant + SiO2 liant) II indique également Q, la quantité de TiO2 totale dans le revtement (particules et TiO2 issu du précurseur de titane) en ug/cm2 et Q2 la quantité (calculée) en poids total du revtement également en ug/cm2.

TABLEAU 4 r1 V, R, AT, Q1 Q2 Exemple 14 45,1/54,9 40/60 8 12, 5 0 8, 8 18,2 Exemple 15 55,3/44,7 50/50 40 10 1 9, 3 16,3 Exemple 16 65/35 60/40 45 14 4 10, 1 15,4 En ajustant l'extrait sec de la solution et la vitesse de vidange, des revtements ont été refaits en fixant le rapport r à 55,3/44,7 et en modulant la quantité de revtement déposée.

Le tableau 5 ci-dessous reprend, pour ces exemples supplémentaires issus de l'exemple 15, la quantité Q en ug/cm2, l'épaisseur correspondante e en nm quand elle a été mesurée, la valeur de V, (nm/h), la valeur de RL et de AT, explicitées plus haut : TABLEAU 5 V1 R, AT, Exemple 15 bis 17 110 42 8, 5 1, 5 Exemple 15 ter 33-88 12, 1 2, 5 Exemple 15 quater 49 460 130 11 0,8

De cette troisième série d'exemples, on peut voir l'intért à ajouter dans le liant un matériau, Six2, qui n'intervient pas dans la photocatalyse mais qui permet de mieux homogénéiser le revtement et qui tend à renforcer sa durabilité. On voit aussi que si le ratio r est déterminant, d'autres paramètres peuvent aussi intervenir, notamment la valeur Q, de préférence comprise entre 15 et 45 ug/cm2 pour tenir compte à la fois du coût du revtement, de l'impact de son épaisseur sur l'aspect optique.

II va de soi que l'invention ne se limite pas à ces exemples précis. Il est notamment dans le cadre de l'invention d'améliorer encore l'activité photocatalytique des particules 5 en les dopant, en introduisant les dopants dans le réseau cristallin ou en recouvrant les particules desdits dopants, du type Fe, Cu, Ru, Mo, Bi, Ta, Nb, Co, Ni, Va,... comme décrit dans le brevet W097/10185 précité.

On peut également dans le cadre de l'invention adjoindre au liant minéral d'autres oxydes non ou peu photocatalytiques à l'état cristallisé, par exemple en joutant à la dispersion des précurseurs d'autres oxydes du type Si02, tel que le tétraéthoxysilane TEOS.

Le rapport A/ (B + M + Si) évoqué plus haut, optimal dans la gamme 40/60 à 60/40, peut aussi, avec un niveau d'exigence moindre, tre envisagé dans les gammes 35/65 à 40/60 et 65/35 à 60/40.