La présente invention concerne un balai de nettoyage. Dans les locaux protégés contre les infections microbiennes ou les poussières, tels que par exemple les hôpitaux ou les usines de l'industrie agro-alimentaire, pharmaceutique ou dans les secteurs de pointe, le net¬ toyage des sols doit répondre à des contraintes très sévères résultant des graves conséquences qui peuvent résulter d'une contamination microbienne ou de la présence de poussières. Il ne suffit pas seulement d'anéantir les microbes ou d'éliminer les poussières, il faut de plus et surtout ne pas les véhiculer d'une zone protégée à une autre.

Pour ce type de nettoyage, il existe actuellement des balais sur la tête desquels se fixent des moyens de nettoyage interchangeables, tels que des tissus à franges ou des gazes, éventuellement imprégnés de produit désinfectant. Dans certains de ces balais, le manche est solidaire de la tête mais dans d'autres, plus particulièrement destinés au nettoyage des sols, le manche est articulé sur la tête, qui présente une surface inférieure plane. Ce genre de balais présente l'inconvénient majeur d'obliger l'uti¬ lisateur à toucher avec les mains la tête et le moyen de nettoyage lors du remplacement de ce dernier. Or, par exemple dans un hôpital, si le moyen de nettoyage est changé entre chacune des chambres, en revanche, la tête du balai n'est pas désinfectée. Il en résulte, outre les risques de contami¬ nation de l'utilisateur lui-même, que la protection contre la prolifération microbienne par action manuportée est défectueuse.

Pour remédier à cet inconvénient, des balais comprennent une tête rendue amovible par rapport au manche par des moyens appropriés. Les organes de commande de l'ouverture de ces moyens sont situés à proximité de la tête du balai et destinés à être actionnés soit par la main, soit par le pied de l'utilisateur. Il y a donc ici aussi contact entre ce dernier et la tête du balai, ce qui ne résoud pas le problème de la prolifération microbienne. Dans d'autres balais, la tête et le manche comprennent chacun des moyens complémentaires s'encliquetant l'un dans l'autre . Ce type de liaison amovible est également inappropriée puisqu'elle oblige à maintenir la tête du balai avec un pied en même temps que l'on exerce une traction axiale sur le manche pour le désolidariser de la tête. Les balais existant ne permettent pas d'assurer une parfaite protection contre la prolifération microbienne et, dans le cas d'hôpitaux, de nombreux patients sont atteints d'infections contractées dans l'hôpital

même.

La présente invention vise à remédier à cette lacune en fournis¬ sant un balai apte à anéantir les microbes et à éliminer les poussières tout en empêchant efficacement qu'ils soient véhiculés d'une zone protégée à une autre, ce balai devant rester simple et commode d'emploi, facile à fabriquer et à un prix de revient modéré.

A cette fin, le balai selon l'invention, du type comprenant un manche et une tête amovible comportant un moyen de nettoyage, est équipé de moyens de fixation de la tête au manche permettant tant leur accro- chage que leur séparation sans qu'aucun contact entre la tête et l'utilisateur ne soit nécessaire.

Ainsi, le moyen de nettoyage n'est pas contaminé par les mains de l'utilisateur lors de l'accrochage de la tête sur le manche et ce même moyen ne contamine pas les mains de l'utilisateur lors de la séparation de la tête et du manche, ce qui empêche efficacement tout transport de microbes ou de poussières d'une zone protégée à une autre.

Avantageusement, lesdits moyens de fixation sont conformés de manière à permettre une articulation du manche par rapport à la tête lorsque le manche et la tête sont assemblés l'un à l'autre, afin que le balai puisse être utilisé avec une tête présentant une surface de contact au sol plane particulièrement adaptée au nettoyage de sols de surface importante existant dans les hôpitaux ou locaux industriels.

Selon une forme de réalisation de ces moyens de fixation, l'une des extrémités du manche est solidaire d'une ventouse qui se fixe sur une surface lisse que comprend la tête du balai, la ventouse étant reliée à un moyen d'arrêt prévu pour permettre sa mise à l'air libre lorsqu'il est actionné par l'utilisateur dans le sens de son ouverture.

Ainsi, l'accrochage du manche à la tête se réalise simplement en amenant la lèvre de la ventouse au contact de la surface lisse de la tête et en exerçant sur le manche une pression axiale en direction de cette dernière afin de provoquer la mise en dépression de la ventouse, la séparation étant réalisée tout aussi simplement par l'ouverture du moyen d'arrêt. Le balai ainsi conformé est particulièrement simple et peu onéreux à fabriquer, et commode à utiliser. Selon une forme de réalisation préférée de l'invention, le manche est tubulaire et est relié de manière étanche à la ventouse, le moyen d'arrêt étant constitué par un clapet, maintenu normalement en position

fermée et qui est situé à l'extrémité du manche opposée à celle portant la ventouse, la paroi interne de l'extrémité du manche constituant le siège du clapet et un bouchon de forme tronconique en constituant l'organe mobile. Avantageusement, la ventouse a la forme d'un soufflet, ce qui permet, même lorsqu'elle est en dépression, de rendre parfaitement possible l'orientation multidirectionnellement du manche du balai par rapport à la tête.

Selon une caractéristique intéressante de l'invention, la tête a la forme d'un rectangle allongé et la surface lisse qu'elle comprend s'étend sur toute sa longueur.

Le manche peut ainsi être fixé de manière décentrée par rapport à la tête et notamment à proximité de ses bords les plus courts, ce qui est particulièrement commode pour balayer sous les meubles au moindre effort.

Ceci permet au balai selon l'invention d'être parfaitement ergo- nomique.

De toute façon, l'invention sera bien comprise à l'aide de la description qui suit, en référence au dessin schématique annexé représen¬ tant, à titre d'exemple non limitatif, une forme de réalisation préférée du balai selon l'invention. Figure 1 en est une vue en perspective éclatée ; et

Figure 2 en est une vue en coupe selon II— II de figure 1. Les figures représentent un balai 1 constitué par un manche 2 et une tête 3.

Le manche 2 est tubulaire et équipé, à l'une 2a de ses extrémités, d'une ventouse en forme de soufflet, qui y est fixée de manière étanche, par exemple par collage. L'autre extrémité 2b du manche 2 comporte un clapet 8 dont l'organe mobile est constitué par un bouchon 5 et dont le siège est constitué par la paroi interne de l'extrémité 2b. Le bouchon 5, qui a une forme tronconique et est en matière synthétique élastique, est partiellement engagé à l'intérieur du manche 2. Le bouchon 5 est relié à l'une des extrémités d'un ressort hélicoïdal 6, dont l'autre extrémité est reliée à une goupille 7 traversant diamétralement le manche 2. Le bouchon

5 comporte une extrémité supérieure élargie 5a. Une poignée de préhension

9, en matière synthétique élastique, recouvre l'extrémité 2b. a tête 3 est constituée par un corps 3a en forme de rectangle allongé, réalisé en matière synthétique souple injectée emprisonnant dans sa masse l'une des extrémités de franges 10 dont l'autre extrémité fait saillie

du corps 3a. La face supérieure du corps 3a est lisse et équipée de dispositifs creux 11 en matière synthétique élastique, dont la face supé¬ rieure comprend des fentes 12 délimitant des pattes d'accrochage l ia permettant la fixation éventuelle .d'une gaze stérile par introduction d'une partie de celle-ci entre les pattes Ha, dont la déformation élastique assure l'accrochage de la gaze.

Pour réaliser l'accrochage du manche 2 à la tête 3, il suffit d'amener la lèvre a de la ventouse • au contact de la face supérieure lisse de la tête 3 et d'exercer une pression axiale sur le manche 2 en direction de la tête 3 afin de mettre la ventouse en dépression. Cette dernière peut se fixer en un point quelconque de cette face lisse. Pour réaliser la séparation du manche 2 et de la tête 3, il suffit d'exercer une traction sur le bouchon 5, dont la préhension manuelle est facilitée par son extrémité supérieure élargie 5a, de manière à contrarier l'action du ressort 6 afin de mettre la ventouse k- à l'air libre.

Il va de soi que l'invention ne se limite pas à la forme de réalisation décrite ci-dessus à titre d'exemple. Elle en embrasse au contrai¬ re toutes les variantes basées sur le même principe et qui ne s'en différencie que par des différences de détail. Ainsi, en ce qui concerne la forme de réalisation de l'invention décrite ci-dessus, le manche peut n'être pas tubulaire, le moyen d'arrêt pouvant être situé soit directement sur la ventouse, soit sur le manche et relié à la ventouse par un tuyau. Le moyen d'arrêt peut être constitué par un clapet pouvant être de différents types tels que par exemple à bille ou à pointeau, ou par un robinet. Par ailleurs, suivant une autre forme de réalisation de l'invention, la ventouse pourrait être remplacée par un électro-aimant, constitué de deux parties complémentaires portées l'une par le manche, l'autre par la tête, cet électro-aimant étant alimenté par une batterie fixée au manche, ce dernier étant muni d'un interrupteur électrique, une rotule pouvant être prévue pour articuler le manche.

Quelle que soit la forme de réalisation de l'invention et notam¬ ment l'une ou l'autre des formes de réalisation de l'invention indiquées ci-dessus, la tête peut avantageusement être constituée par un corps en matière synthétique ou naturelle emprisonnant dans sa masse l'une des extrémités de franges dont l'autre extrémité fait saillie du corps. La souplesse du corps ainsi conformé permet de laver la tête du balai à la machine. Les moyens de fixation de la tête au manche peuvent ne pas

s'appliquer directement sur le corps de la tête du balai, mais sur une plaque-support articulée sur lui selon au moins une direction, ce qui facilite les mouvements relatifs du manche et de la tête du balai. La tête peut comporter des moyens de nettoyage très variés tels que des gazes tissées ou non tissées, jetables, imprégnées ou non, des franges de lavage à plat, synthétiques, naturelles ou mixtes, les franges pouvant être fixées au corps par tout moyen et notamment par couture. En outre, le balai peut être équipé d'un réservoir de liquide désinfectant mis sous pression par des moyens appropriés, le réservoir étant relié par un tuyau à une buse de pulvérisation fixée sur la tête ou à proximité de celle-ci.