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Title:
SYSTEM FOR CERTIFYING A DETECTION OF A GASEOUS SUBSTANCE EXHALED BY AN INDIVIDUAL, AND METHOD USING THE SYSTEM
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2017/064023
Kind Code:
A1
Abstract:
The invention concerns a system for certifying a detection of a gaseous substance present in the air exhaled by an individual. The system comprises a sensor providing a measurement of the quantity of gaseous substance. The system comprises a portable terminal connected to the sensor and provided with a camera for taking an image of the individual. The terminal is provided with a module for authenticating the individual and the sensor used for said exhaled air sample by analysing the data of images using facial recognition for the individual and by analysing a graphic marker for the sensor. The terminal produces an item of data representative of the quantity of gaseous substance measured in the sample and a piece of authenticated identification data of the individual who has exhaled said sample. In this way, the system can at the same time authenticate the identity of the individual who carries out the test, authenticate the sensor used, and associate the result of the value of the test with said individual.

Inventors:
CADO JEAN-JACQUES (FR)
Application Number:
PCT/EP2016/074268
Publication Date:
April 20, 2017
Filing Date:
October 11, 2016
Export Citation:
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Assignee:
APERLI (FR)
International Classes:
G01N33/497; B60K28/06
Foreign References:
EP2075151A12009-07-01
EP2127599A12009-12-02
EP2237034A12010-10-06
US20130021153A12013-01-24
US7934577B22011-05-03
US6956848B12005-10-18
Attorney, Agent or Firm:
BENEZETH, Philippe (FR)
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Claims:
REVENDICATIONS

1. Système de certification d'un dépistage d'une substance gazeuse présente dans l'air exhalé par un individu, ledit système comprenant un capteur (5) détectant ladite substance gazeuse dans l'air exhalé, ledit capteur comprenant une unité de recueil et d'analyse d'un échantillon d'air exhalé par ledit individu, apte à fournir une mesure de la quantité de substance gazeuse par unité de volume, ledit système comprenant en outre un terminal portable (2) doté d'un moyen de communication (9) avec le capteur pour au moins recevoir la mesure,

caractérisé en ce que le terminal portable (2) est doté d'une caméra (4) destinée à prendre une image de l'individu soufflant dans ledit capteur pour effectuer un dépistage, et d'un module d'authentification de l'individu et du capteur utilisé pour cet échantillon d'air exhalé en analysant les données d'images par reconnaissance faciale pour l'individu et en analysant un marqueur graphique apposé sur le capteur, le terminal (2) produisant un ensemble d'information comprenant une donnée représentative de la quantité de substance gazeuse mesurée dans l'échantillon et une donnée d'identification authentifiée de l'individu ayant exhalé cet échantillon.

2. Système selon la revendication 1, caractérisé en ce qu'il comporte un appareil de contrôle en communication avec le terminal (2), ledit appareil contrôlant le fonctionnement d'un véhicule et autorisant son démarrage lorsque l'individu identifiée par les données reçues est autorisé à conduire ce véhicule et lorsque la mesure transmise indique que la substance gazeuse n'est pas présente ou en-dessous d'un certain seuil.

3. Système selon la revendication 1, caractérisé en ce qu'il comporte un moyen d'émission sonore intégré dans un véhicule, tel qu'un klaxon, le moyen d'émission est activé lorsque la mesure transmise indique que la substance gazeuse est présente au delà d'un certain seuil.

4. Système selon la revendication 1, caractérisé en ce qu'il comporte un appareil distant (22) communiquant par radio avec le terminal portable (2), l'appareil distant (22) émettant vers le terminal portable (2) un signal déclenchant l'apparition d'un menu affiché sur un écran (3) du terminal portable et demandant d'effectuer un dépistage, le terminal portable (2) émettant vers cet appareil distant (22) par le réseau de téléphonie mobile une information représentative de la mesure et la donnée d'identification authentifiée de l'individu. 5. Système selon la revendication 4, caractérisé en ce que l'appareil distant (22) déclenche une alarme si aucun dépistage n'ayant abouti à un résultat négatif ne s'est déroulé correctement au cours d'une durée déterminée. 6. Système selon la revendication 4 ou 5, caractérisé en ce que le terminal portable (2) dispose d'un moyen de géolocalisation permettant à l'appareil distant (22) de connaître sa position, l'appareil distant (22) émettant vers le terminal portable (2) le signal déclenchant l'apparition d'un menu à la suite d'une immobilisation du terminal au cours d'une durée minimale.

7. Système selon l'une quelconque des revendication 4 à 6, caractérisé en ce que le terminal portable (2) détecte la mise en marche par l'individu d'un appareil à des fins d'utilisation, la mise en marche déclenchant l'apparition du menu demandant à cet individu d'effectuer un dépistage.

8. Système selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que ledit capteur (5) comporte un anémomètre (14) détectant le flux d'air résultant d'une exhalation, la détection d'un flux d'air résultant d'une exhalation déclenchant la prise d'au moins une image.

9. Système selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que le marqueur graphique du capteur (5) est un voyant lumineux visible sur la face opposée à celle d'un embout buccal (7) dans lequel l'individu souffle lors d'un dépistage, le faisceau lumineux émis par ce voyant possède des caractéristiques identifiant ledit capteur.

10. Système selon la revendication 9, caractérisé en ce qu'au moins une caractéristique du faisceau lumineux émis par le voyant lumineux visible sur la face opposée à celle d'un embout buccal (7) est fournie par le terminal portable (2) via le moyen de communication (9).

11. Système selon l'une quelconque des revendications 1 à 8, caractérisé en ce que le marqueur graphique est un Q.R Code ou un code A_Barre apposé sur la face opposée à celle d'un embout buccal (7).

12. Système selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que le terminal (2) initialise une communication avec le capteur (5) de façon à s'assurer qu'un seul capteur est connecté. 13. Système selon l'une quelconque des revendications précédentes sous la dépendance de la revendication 4, caractérisé en ce que le dit appareil distant enregistre les mesures effectuées au fil du temps, et accorde un accès sécurisé à ces mesures pour un professionnel de santé et/ou à l'utilisateur lui- même.

14. Système selon l'une quelconque des revendications précédentes et sous la dépendance de la revendication 4, caractérisée en ce que le dit appareil distant dispose d'un moyen d'alerte vers un professionnel de santé ou toute autre autorité en cas de non-dépistage ou de dépistage positif d'un utilisateur sous sa dépendance

15. Procédé de certification d'un dépistage d'une substance gazeuse présente dans l'air exhalé par un individu en utilisant un capteur (5) détectant ladite substance gazeuse dans l'air exhalé, caractérisé en ce que ledit procédé comporte les étapes suivantes :

- exhalation par ledit individu dans ledit capteur afin de fournir une mesure de la quantité de substance gazeuse par unité de volume,

- prise d'une image au moins de l'individu soufflant dans ledit capteur pour effectuer un dépistage à l'aide de la caméra (4) d'un terminal portable (2) connecté audit capteur (5),

- authentification de l'individu et du capteur utilisé pour cet échantillon d'air exhalé en analysant les données d'images par reconnaissance faciale pour l'individu et en analysant un marqueur graphique apposé sur le capteur,

- production par le terminal (2) d'un ensemble d'information comprenant une donnée représentative de la quantité de substance gazeuse mesurée dans l'échantillon et une donnée d'identification authentifiée de l'individu ayant exhalé cet échantillon.

16. Produit programme d'ordinateur téléchargeable depuis un réseau de communications et/ou stocké sur un support lisible par ordinateur et/ou exécutable par une unité centrale de l'appareil distant, caractérisé en ce qu'il comprend des instructions de programme pour la mise en œuvre d'au moins une étape du procédé de certification d'un dépistage d'une substance gazeuse présente dans l'air exhalé par un individu selon la revendication 13 ou 14.

Description:
Système de certification d'un dépistage d'une substance gazeuse exhalée par un individu, et procédé mettant en œuvre le système.

1. Domaine de l'invention

L'invention concerne un système de certification d'un dépistage d'une substance gazeuse présente dans l'air exhalé par un individu, le système comprenant un capteur relié à un terminal portable. L'invention concerne notamment le fait que la caméra du terminal prend une image de l'individu faisant le test afin de l'authentifier par reconnaissance faciale.

2. Art antérieur

De nos jours l'alcoolisme devient un vrai problème sociétal. En France, on compte 45 000 morts chaque année en lien avec la consommation excessive d'alcool. Celle-ci correspond à la deuxième cause de mortalité évitable dans notre pays. Des drogues telles que le cannabis et l'héroïne sont également la cause de nombreux décès dus à une surconsommation. Les dommages que ces substances provoquent passent quelquefois inaperçus, et ce n'est qu'avec le temps que les effets peu à peu se font sentir, à ce moment il est souvent trop tard. Les substances dites « psychotropes » agissent sur l'état du système nerveux central en y modifiant certains processus biochimiques et physiologiques cérébraux. Les fonctions du cerveau sont altérées en modifiant la perception, les sensations, l'humeur, et de façon générale la conscience et le comportement de celui qui en consomme, c'est pourquoi elles sont nocives.

La société condamne l'utilisation de ces substances psychotropes et notamment lorsqu'elles sont prises avant de prendre le volant. L'une des principales causes de mortalité au volant est l'alcoolisme. Outre les sanctions prévues pour une conduite avec un taux d'alcoolémie supérieur à la législation en vigueur, les effets de l'alcool au volant sont connus : rétrécissement du champ visuel, réduction de la vigilance et de la résistance à la fatigue, diminution des réflexes, altération de la capacité à apprécier les distances, augmentation de la sensibilité à l'éblouissement ou encore excès de confiance en soi. Pour détecter l'absorption de telles substances, les autorités se sont dotées de moyens de détection du taux d'alcoolémie ou d'absorption de certaines drogues. Mais la fréquence des contrôles est faible et rend peu dissuasives ces mesures.

L'alcoolisme au volant peut également être combattu en développant la pratique de l'auto-dépistage. Pour ce faire, les autorités ont récemment obligé les propriétaires à disposer d'au moins un éthylotest dans leur véhicule. Le but d'un éthylotest est de pouvoir indiquer le taux d'alcoolémie contenu dans l'air alvéolaire exhalé dans le souffle de son utilisateur. A noter que ce taux est directement corrélé au taux d'alcoolémie dans le sang. Des modèles d'éthylotest électroniques récemment mis sur le marché sont connectables à un ordiphone (« smartphone » en Anglais) et permettent de mesurer le taux en substances psychotropes exhalées par un individu. La mesure est transmise à l'ordiphone à des fins d'affichage. L'utilisateur de l'ordiphone peut ainsi effectuer son auto-dépistage et décider en toute connaissance de cause de prendre ou non le volant.

Néanmoins, si l'individu ne fait pas le test, ou si le test est effectué mais que son jugement est trop altéré, l'individu peut prendre le volant et se mettre en danger. Si un individu se trouve dans un état de santé non compatible à la conduite automobile, alors on doit l'empêcher par tous les moyens de conduire un véhicule. Cette attitude doit être prise quelque soit l'activité de cet individu, et pas seulement la conduite automobile. Le test peut également être effectué par des pilotes d'avion avant de prendre le décollage. Le test peut aussi être incitatif pour encourager un sevrage. L'éthylotest peut être utilisé par un patient à des fins thérapeutiques afin d'assurer un suivi quotidien de son niveau d'alcoolémie et ainsi l'encourager à ne plus boire.

La demande de brevet US7934577 décrit un mécanisme de contrôle au sein d'un véhicule qui impose au conducteur d'effectuer un auto-dépistage par un éthylotest avant de prendre le volant. Si le résultat du test est positif (des substances psychotropes ont bien été détectées et dans des proportions au- delà d'un seuil) ou si le test n'est pas effectué, alors un dispositif de contrôle empêche le moteur de démarrer. Si le résultat est négatif, alors le dispositif de contrôle autorise l'allumage du moteur. Ce document prévoit que le véhicule comporte une ou plusieurs caméras permettant d'identifier le conducteur. Les caméras et l'éthylotest sont reliés au dispositif de contrôle du véhicule. Cette disposition présente toutefois l'inconvénient qu'il est possible de tricher en faisant souffler le conducteur dans un éthylotest non connecté et un autre individu dans l'éthylotest qui est réellement connecté au dispositif de contrôle du véhicule. Il existe donc un réel besoin d'un système de certification de l'authenticité d'un test de dépistage d'une substance gazeuse appliqué à un individu identifié.

Le document US 6 956 848 décrit un système de vérification de l'identité d'un individu consistant en ce que la prise d'image durant le dépistage est comparée à une image déjà prise. Cela ne fonctionne que dans le cas d'un éthylotest anti-démarrage, lorsque l'on connaît les limites de cet appareil. De plus, il est extrêmement difficile de prévoir un système de prise de photo dans le cas d'un éthylotest anti-démarrage. 3. Objectifs de l'invention

La présente invention apporte une solution qui ne présente pas les inconvénients de l'art antérieur. La solution proposée permet de s'assurer que la mesure du taux de substances psychotropes est associée à un individu dont l'identité est bien reconnue. Cette invention permet notamment d'interdire à cet individu d'effectuer une activité à risque pour lui ou pour les personnes à proximité.

4. Exposé de l'invention

La présente invention propose un système de certification d'un dépistage d'une substance gazeuse présente dans l'air exhalé par un individu, ledit système comprend un capteur détectant ladite substance gazeuse dans l'air exhalé. Ledit capteur comprend une unité de recueil et d'analyse d'un échantillon d'air exhalé par ledit individu, apte à fournir une mesure de la quantité de substance gazeuse par unité de volume. Ledit système comprend en outre un terminal portable doté d'un moyen de communication avec le capteur pour au moins recevoir la mesure. Le terminal portable est doté d'une caméra destinée à prendre une image de l'individu soufflant dans ledit capteur pour effectuer un dépistage, et d'un module d'authentification de l'individu et du capteur utilisé pour cet échantillon d'air exhalé en analysant les données d'images par reconnaissance faciale pour l'individu et en analysant un marqueur graphique apposé sur le capteur. Le terminal produit un ensemble d'information comprenant une donnée représentative de la quantité de substance gazeuse mesurée dans l'échantillon et une donnée d'identification authentifiée de l'individu ayant exhalé cet échantillon.

De cette manière, le système peut à la fois authentifier l'identité de la personne qui effectue le test, authentifier le capteur qui est utilisé pour le test, et associer le résultat de la valeur du dépistage à cette personne. Ces données sont utilisables par tout système de contrôle pour autoriser la personne ayant fait le test à effectuer une certaine activité ou à lui interdire si celle-ci peut mettre en danger lui-même ou un groupe d'individus.

Selon un premier mode de réalisation, le système comporte un appareil de contrôle en communication avec le terminal, ledit appareil contrôlant le fonctionnement d'un véhicule et autorisant son démarrage lorsque l'individu identifiée par les données reçues est autorisé à conduire ce véhicule et lorsque la mesure transmise indique que la substance gazeuse n'est pas présente ou en- dessous d'un certain seuil. De cette manière, le véhicule ne peut démarrer que lorsque le dépistage s'est révélé négatif.

Selon un autre mode de réalisation, le système comporte un moyen d'émission sonore intégré dans un véhicule, tel qu'un klaxon, le moyen d'émission est activé lorsque la mesure transmise indique que la substance gazeuse est présente au delà d'un certain seuil. De cette manière, un signal sonore est émis avertissant l'individu et son entourage que le dépistage s'est révélé positif.

Selon un autre mode de réalisation, le système comporte un appareil distant communiquant par radio avec le terminal portable, l'appareil distant émettant vers le terminal portable un signal déclenchant l'apparition d'un menu affiché sur un écran du terminal portable et demandant d'effectuer un dépistage, le terminal portable émettant vers cet appareil distant par le réseau de téléphonie mobile une information représentative de la mesure et la donnée d'identification authentifiée de l'individu. De cette manière, un appareil centralisant des données est mis constamment à jour de l'état des dépistages pratiqués sur les membres d'une organisation.

Selon un autre mode de réalisation, l'appareil distant déclenche une alarme si aucun dépistage ayant abouti à un résultat négatif ne s'est déroulé correctement au cours d'une durée déterminée. De cette manière, le repérage d'un individu n'ayant pas été dépisté depuis un certain temps est facilité.

Selon un autre mode de réalisation, le terminal portable dispose d'un moyen de géolocalisation permettant à l'appareil distant de connaître sa position, l'appareil distant émettant vers le terminal portable le signal déclenchant l'apparition d'un menu à la suite d'une immobilisation du terminal au cours d'une durée minimale. De cette manière, si un conducteur fait une halte pour se restaurer par exemple, le système le détecte et lui demande d'effectuer un dépistage.

Selon un autre mode de réalisation, le terminal portable détecte la mise en marche par l'individu d'un appareil à des fins d'utilisation, la mise en marche déclenchant l'apparition du menu demandant à cet individu d'effectuer un dépistage. De cette manière, il est possible de demander un dépistage chaque fois qu'un utilisateur d'une machine la met en marche.

Selon un autre mode de réalisation, ledit capteur comporte un anémomètre détectant le flux d'air résultant d'une exhalation, la détection d'un flux d'air résultant d'une exhalation déclenchant la prise d'au moins une image. De cette manière, la prise d'image est synchronisée à l'exhalation de l'individu ce qui limite les tricheries.

Selon un autre mode de réalisation, le marqueur graphique du capteur est un voyant lumineux visible sur la face opposée à celle d'un embout buccal dans lequel l'individu souffle lors d'un dépistage, le faisceau lumineux émis par ce voyant possède des caractéristiques identifiant ledit capteur. De cette manière, l'authentification du capteur par le terminal est facilitée.

Selon un autre mode de réalisation, au moins une caractéristique du faisceau lumineux émis par le voyant lumineux visible sur la face opposée à celle d'un embout buccal est fournie par le terminal portable via le moyen de communication 9. De cette manière, l'authentification du capteur par le terminal est renforcée, ce qui rend pratiquement impossibles les tricheries en utilisant un autre capteur.

Selon un autre mode de réalisation, le marqueur graphique est un Q.R

Code ou un code A_Barre apposé sur la face opposée à celle d'un embout buccal. De cette manière, l'authentification du capteur par le terminal est facilitée et nécessite moins de puissance de calcul.

Selon un autre mode de réalisation, le terminal initialise une communication avec le capteur de façon à s'assurer qu'un seul capteur est connecté. De cette manière, la fraude consistant à utiliser au moins deux capteurs est quasi-impossible.

Selon un autre aspect, l'invention concerne un procédé de certification d'un dépistage d'une substance gazeuse présente dans l'air exhalé par un individu en utilisant un capteur détectant ladite substance gazeuse dans l'air exhalé. Ce procédé comporte les étapes suivantes :

- exhalation par ledit individu dans ledit capteur afin de fournir une mesure de la quantité de substance gazeuse par unité de volume,

- prise d'une image au moins de l'individu soufflant dans ledit capteur pour effectuer un dépistage à l'aide de la caméra (4) d'un terminal portable (2) connecté audit capteur (5),

- authentification de l'individu et du capteur utilisé pour cet échantillon d'air exhalé en analysant les données d'images par reconnaissance faciale pour l'individu et en analysant un marqueur graphique apposé sur le capteur,

- production par le terminal (2) d'un ensemble d'information comprenant une donnée représentative de la quantité de substance gazeuse mesurée dans l'échantillon et une donnée d'identification authentifiée de l'individu ayant exhalé cet échantillon.

Selon un autre aspect, l'invention concerne un produit programme d'ordinateur téléchargeable depuis un réseau de communications et/ou stocké sur un support lisible par ordinateur et/ou exécutable par une unité centrale. Ledit produit programme d'ordinateur comprend des instructions de programme pour la mise en œuvre d'au moins une étape du procédé de certification d'un dépistage d'une substance gazeuse tel que décrit précédemment et selon l'un quelconque des modes de réalisation.

5. Liste des figures

D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront plus clairement à la lecture de la description suivante d'un mode de réalisation particulier, donné à titre de simples exemples illustratifs et non limitatifs, et des dessins annexés, parmi lesquels :

- la figure 1 représente un système de certification d'un dépistage d'une substance gazeuse selon un exemple de réalisation,

- la figure 2 illustre un mécanisme anti-démarrage intégrant un système de certification d'un dépistage selon un exemple de réalisation,

- la figure 3 représente un exemple d'ordinogramme des principales étapes d'un procédé pour interdire le démarrage d'un véhicule, - la figure 4 représente une application dans le domaine des transports utilisant un système de certification d'un dépistage,

- la figure 5 présente les principaux composants d'un serveur distant permettant de gérer l'état de dépistage des membres d'une organisation,

- la figure 6 représente un exemple d'ordinogramme des principales étapes d'un procédé de gestion de l'état de dépistage des membres d'une organisation.

6. Description d'un mode de réalisation de l'invention

6.1 Principe général

L'invention concerne un système de certification d'un dépistage d'une substance gazeuse présente dans l'air exhalé par un individu. Le système comprend un capteur détectant ladite substance gazeuse dans l'air exhalé, ledit capteur comprenant une unité de recueil et d'analyse d'un échantillon d'air exhalé par ledit individu, apte à fournir une mesure de la quantité de substance gazeuse par unité de volume. Le système comprend en outre un terminal portable doté d'un moyen de communication avec le capteur pour au moins recevoir la mesure. Le terminal portable est doté d'une caméra destinée à prendre une image de l'individu soufflant dans ledit capteur pour effectuer un dépistage, et d'un module d'authentification de l'individu et du capteur utilisé pour cet échantillon d'air exhalé en analysant les données d'images par reconnaissance faciale pour l'individu et en analysant un marqueur graphique apposé sur le capteur. Le terminal produit un ensemble d'information comprenant une donnée représentative de la quantité de substance gazeuse mesurée dans l'échantillon et une donnée d'identification authentifiée de cet individu ayant exhalé cet échantillon. De cette manière, le système peut à la fois authentifier l'identité de la personne qui effectue le test, authentifier le capteur qui est utilisé pour le test, et associer le résultat de la valeur du dépistage à cette personne. 6.2 Mode particulier de réalisation

La Fig. 1 représente un système de certification d'un dépistage d'une substance gazeuse selon un exemple de réalisation. Le système 1 représenté comporte un terminal portable 2 doté d'un moyen de communication avec un réseau, tel qu'un réseau de téléphonie mobile et d'une interface utilisateur 3 telle qu'un écran et un clavier. Cette interface peut comporter en variante, un écran tactile, ou une unité de reconnaissance vocale permettant de recevoir des commandes et d'émettre des informations à un utilisateur. Le terminal 2 comporte un module logiciel de téléchargement d'applications en provenance du réseau de téléphonie et un module d'exécution des applications téléchargées. Le terminal 2 est également doté d'une caméra 4 apte à prendre des photographies ou des vidéos, notamment de son utilisateur qui peut le tenir au bout du bras. Cet utilisateur peut être le conducteur ou tout autre personne, comme une personne majeure accompagnant un mineur au cours d'une conduite accompagnée. Le système comporte également un capteur 5 comprenant une unité de recueil et d'analyse d'un échantillon d'air exhalé par ledit individu, apte à fournir une mesure de la quantité de substance gazeuse par unité de volume. Cette substance gazeuse est de préférence du type psychotrope et couvre notamment l'alcool, le cannabis, l'héroïne. Le capteur 5 peut disposer d'un moyen d'affichage 6. Le capteur 5 comporte un embout 7 permettant à son utilisateur d'exhaler un souffle chargé ou non de ladite substance gazeuse dans un conduit 8 où il est analysé, l'air exhalé s'échappant à une extrémité du conduit 8 opposé à l'embout 7. Le capteur 5 est en communication avec le terminal portable 2 par une liaison informatique 9 filaire ou sans fil (de type Wifi par exemple).

En se connectant à un site distant, le terminal 2 télécharge l'application APLY permettant d'authentifier un dépistage. Une fois téléchargée, l'application APLY active la caméra 4 et le capteur 5 et informe l'utilisateur que le test est prêt à être effectué. Selon un perfectionnement, le terminal 2 initialise une communication avec le capteur 5 de façon à s'assurer qu'un seul capteur est connecté. L'utilisateur oriente l'objectif de la caméra vers lui de façon qu'une partie de son visage apparaisse sur les images prises. Idéalement, au moins une image est prise lorsque l'utilisateur souffle dans l'embout 7, mais ce n'est pas une nécessité, les images peuvent être prises peu de temps avant ou après le test. Le capteur actuellement utilisé nécessite un temps de préchauffage qui peut être mis à profit pour prendre une photographie et identifier la personne. Au moins une partie du visage de l'utilisateur et le capteur 5 sont visibles sur l'image prise. Selon l'invention, le capteur 5 utilisé possède un marqueur graphique 10 permettant de l'identifier parmi tout autre capteur. Ce marqueur est par exemple un code A-barre, ou un Q.R-code, ou tout symbole graphique apparaissant sur le côté du capteur opposé à celui de l'embout. Ce marqueur peut aussi être un élément lumineux tel qu'une diode LED ou un voyant dont une caractéristique lumineuse au moins identifie le capteur. Par exemple, la diode est commandée par un générateur de PWM dont la fréquence et le rapport cyclique sont particuliers à ce capteur, et ne peuvent être connus d'un autre capteur. Ces signaux lumineux sont captés et analysés par la caméra du terminal. La fréquence et le rapport cyclique sont également transmis par la liaison 9 de façon à être comparés. Avantageusement, les caractéristiques du faisceau lumineux identifiant ledit capteur sont fournies par le terminal portable 2. De cette façon, seul le capteur en communication avec le terminal peut les connaître et on peut s'assurer ainsi qu'un seul capteur est relié à ce terminal.

L'application APLY analyse les données de l'image, ou des images prises pour rechercher un visage et ensuite, pour identifier l'utilisateur par reconnaissance faciale. L'application APLY recherche également la présence du marqueur graphique 10, et en cas de détection, l'analyse pour en extraire l'identifiant. L'analyse de l'image peut s'effectuer au cours d'une étape de préchauffage du capteur et/ou au moment de la mesure. Dans tous les cas, la prise des images et la mesure du capteur s'effectuent à des moments très proches pour s'assurer que la personne photographiée est bien celle qui souffle dans l'éthylotest. Avantageusement, l'écran du terminal 2 affiche des indications permettant d'aider l'utilisateur à effectuer le dépistage. Ces indications sont par exemple :

« Centrez votre visage »,

« Mettez l'embout du capteur à votre bouche »,

« Gardez votre visage bien au centre de l'image et immobile»,

« Tenez le capteur par sa partie basse»,

« Inspirez profondément puis soufflez ».

« Merci ! Le test est terminé.».

Le terminal avertit l'utilisateur du moment où le capteur est opérationnel par un signal lumineux (message affiché sur l'écran 6, allumage du diode LED, éclair de lumière, ...) ou sonore, ou par une vibration. L'apparition de ce signal lumineux et/ou sonore déclenche la prise d'au moins une image avec la caméra 4, pendant ce temps le capteur 5 analyse le souffle exhalé par l'utilisateur et traversant le conduit 8 pour en déterminé le taux en substances psychotropes. Si l'image prise ne permet pas l'identification de l'utilisateur et du capteur, un message apparaît sur l'écran 3 demandant de renouveler le test. Voici les plus fréquentes raisons de l'échec d'un test :

- l'utilisateur n'est pas reconnu,

- le capteur n'est pas reconnu,

- le visage quitte le champ de la caméra,

- d'autres visages sont présents dans l'image,

- la durée du processus est trop longue,

- la qualité de l'image prise est insuffisante (luminosité, contraste, focus)

- la qualité de l'image de référence est insuffisante.

L'application APLY reçoit du capteur 5 via la liaison 9, la donnée représentative de la mesure de la quantité de substance gazeuse par unité de volume, et l'identifiant du capteur. L'application peut alors comparer l'identifiant reçu de celui extrait de l'image du capteur et les comparer. Si les identifiants sont égaux, alors le capteur est authentifié sinon un message d'erreur est affiché. L'application identifie l'utilisateur par reconnaissance faciale et une fois ces vérifications effectuées, associe la mesure avec l'identité de l'utilisateur ayant fait le test. De cette manière, les tricheries concernant l'utilisateur effectuant le test sont pratiquement impossible à réaliser.

Un tel système peut être utilisé par de nombreuses applications. La présente invention prévoit d'intégrer ce système dans un mécanisme d'anti- démarrage d'un véhicule, et dans un procédé de contrôle de l'état des membres d'une organisation.

6.3 Application dans un mécanisme d' anti-démarrage

La Fig. 2 illustre un mécanisme d'anti-démarrage intégrant un système de certification d'un dépistage. Ce mécanisme est présent dans un véhicule 11 qui comporte un ordinateur de bord 12 communiquant notamment avec l'allumage électronique du moteur avec le tableau de fusible du véhicule, ou un brouilleur d'ondes empêchant la propagation de l'onde émise par une clef sans contact. Selon une variante de réalisation, le mécanisme contrôle le klaxon du véhicule et déclenche un effet similaire à celui d'un vol lorsque le dépistage est positif. Par cette communication, l'ordinateur de bord 12 peut interdire le démarrage du moteur lorsque le conducteur 13 utilise sa clef de contact et lorsque certaines conditions sur l'état de santé du conducteur ne sont pas respectées, cet état étant fourni par le système 1 de certification d'un dépistage décrit précédemment. L'ordinateur de bord dispose d'un module de communication avec le terminal portable 2 du conducteur, cette communication s'effectue de préférence par liaison radio à courte portée (en utilisant le « Bluetooth », par exemple), elle peut aussi s'effectuer par une liaison filaire (via un port « USB » par exemple).

Un mode de réalisation d'un procédé pour interdire le démarrage d'un véhicule est expliqué par l'ordinogramme de la Fig. 3 donné à titre d'exemple. Cet ordinogramme montre les étapes d'une application utilisant le système 1. A l'étape 3.1, le conducteur entre dans le véhicule et demande un démarrage avec la clef de contact. L'ordinateur reçoit la commande de démarrage sous la forme d'un signal et informe le conducteur de la nécessité d'effectuer un test de dépistage de substances psychotropes (étape 3.2). Cette information peut s'effectuer par un affichage sur un écran ou par synthèse vocale. L'ordinateur de bord demande alors au conducteur de lancer l'application APLY sur son terminal. A l'étape 3.3, l'ordinateur de bord entre en communication avec le terminal portable 2 et attend les données résultant du test. Le terminal portable active le capteur 5 et prévient le conducteur lorsque le capteur est opérationnel (étape 3.4). En vue de la préparation du test, le terminal informe à l'aide de son écran 3 des conditions de mise en place du test. Ces conditions consistent en ce que la caméra du conducteur est placée face à lui, éventuellement en l'accrochant au rétroviseur central comme le montre la Fig. 3, pour que les données de l'image prise à ce moment comporte à la fois le visage du conducteur et le coté du capteur où se trouve le marqueur graphique.

A l 'étape 3.5, le terminal reçoit les données de mesure provenant du capteur et analyse le(s) image(s) prise(s) par la caméra. L'application APLY exécute une tache de reconnaissance faciale afin de déterminer l'identité de la personne présente sur la photo. Cette technologie est connue en soi et permet de fournir une identité avec un maximum de certitude. L'application APLY exécute également un programme de recherche du marqueur graphique présent sur le capteur et de décodage de ce marqueur graphique afin d'en extraire l'identifiant associé au capteur. Le capteur 5 transmet également au terminal 2 le résultat de la mesure et son identifiant par sa liaison 9. Le terminal compare ensuite l'identifiant reçu du capteur du capteur et l'identifiant décodé du marqueur graphique (étape 3.6). Si les identifiants ne sont pas identiques, alors on peut suspecter une tricherie et le terminal 2 émet vers l'ordinateur de bord 12 un signal représentatif d'un échec de la mesure. En recevant ce signal, l'ordinateur n'autorisera pas le démarrage du moteur (étape 3.7). Si par contre, les identités sont respectées alors le souffle analysé est celui de la personne qui est présente devant la caméra 4 et qui tient en main le capteur 5. Dans ce cas, à l'étape 3.8 l'application APLY compare la donnée représentative de la quantité de substance gazeuse par unité de volume avec une valeur de seuil. Le seuil concernant l'alcoolémie est par exemple de 0,5 grammes par litre de sang. Si le seuil est dépassé, le terminal 2 émet vers l'ordinateur de bord 12 un signal indiquant que l'identité du conducteur est vérifiée mais qu'il n'est pas dans un état lui permettant de conduire. Un message du type « changer de conducteur » peut être reproduit (étape 3.9). Si par contre, le seuil d'alcoolémie n'est pas dépassé et si aucune drogue n'est détectée, l'ordinateur autorise le démarrage du moteur (étape 3.10).

L'application ainsi décrite permet de s'assurer avec un haut niveau de sécurité que le conducteur a bien effectué le test. Selon une technique connue en soi, le capteur 5 possède un micro-anémomètre 14 intégré dans le conduit 8 qui contrôle notamment que le débit d'air exhalé et que son volume est suffisant, en effet seul l'air alvéolaire est chargé en alcool et il faut souffler sans discontinuer un certain volume pour l'exhaler. Selon un perfectionnement facultatif, dès que le micro-anémomètre détecte la présence d'un souffle, le capteur émet vers le terminal 2 un signal de début de mesure qui déclenche la prise d'au moins une première image. Lorsque le micro-anémomètre détecte la fin du souffle, la mesure est terminée et la valeur de mesure du taux de substances psychotrope est transmise au terminal.

6.4 Application dans un mécanisme de contrôle de l'état de dépistage des membres d'une organisation

Le système de certification d'un dépistage d'une substance gazeuse peut également être utilisé pour contrôler l'état de dépistage de membres d'une organisation, et ceci avec un haut niveau de sécurité. Le terme « organisation » décrit tout groupe d'individus chargés d'effectuer un certain travail nécessitant un bon niveau de santé et sous la responsabilité d'une autorité. Une organisation est par exemple une société de transport où des conducteurs transportant des passagers effectuent des trajets. Cela peut aussi des ouvriers dans une usine, des laveurs de carreaux, des maçons, etc ... de façon générale toute profession pour laquelle un salarié doit être en pleine possession de ses moyens.

La Fig. 4 illustre une telle application dans le domaine des transports, par exemple des cars 20 transportant des passagers. Au cours de son trajet, le car 20 traverse des aires géographiques couvertes par des réseaux téléphoniques représentés par des stations fixes 21, appartenant à un opérateur de téléphonique mobile du type 3G/4G par exemple. Le conducteur du car est doté du système 1 décrit précédemment. Le terminal portable 2 entre en communication avec les différentes stations fixes 21 et possède un moyen de géolocalisation. Ce moyen peut être le réseau téléphonique lui- même en analysant par triangulation les temps de retours des communications avec plusieurs bases fixes. Ce moyen peut également être un module GPS (Global Positioning System) intégré dans le terminal. Dans tous les cas, la localisation du terminal, et par voie de conséquence celle du conducteur du car, est transmise via le réseau téléphonique à un serveur distant, dit « de gestion des membres de l'organisation », ou serveur « GMO » 22.

La Fig. 5 illustre les principaux composants d'un serveur GMO 22. Selon cet exemple de réalisation, le serveur GMO 22 comporte une unité centrale ALU 23 reliée à une mémoire de programme exécutable PM 24, un disque dur HD 25 contenant une base de données pour le stockage de données de façon non- volatile. La mémoire de programme comporte une application GMO permettant de gérer les membres de l'organisation et de connaître au moins les derniers dépistages qui ont été effectués sur eux. Le serveur 22 contient également une interface I/O 26 pour la communication avec le réseau téléphonique. Les messages reçus par l'interface I/O permettent de recevoir des données sur le dépistage effectuées sur les différents conducteurs réalisant des trajets. Il n'est pas exclu que les moyens de liaison diffèrent selon le type d'appareil en communication, ainsi le serveur d'optimisation 23 peut communiquer avec les téléphones à travers un réseau sans fil (téléphonie mobile 3G/4G) ou par un câble via un réseau numérique quelconque (Internet par exemple).

Après avoir détaillé les principaux éléments constitutifs de cette application, nous allons maintenant expliquer comment ceux-ci coopèrent.

Un mode de réalisation d'une application de gestion de l'état de santé de membres est expliqué par l'ordinogramme de la Fig. 6 qui illustre un exemple préféré de réalisation. L'exemple d'ordinogramme montre les étapes d'un exemple de mise en œuvre du procédé selon l'invention.

Lors d'une étape préalable 6.1, le serveur 23 initialise dans sa mémoire

25 un tableau comprenant des lignes correspondant à chaque membre de l'organisation. Chaque ligne du tableau comporte les informations suivantes :

Identité (nom et prénom) du membre et numéro de téléphone, données biométriques identifiant le visage du membre,

- date et heure du dernier test,

état du dernier test.

A un moment donné un besoin en personnel apparaît et une étape de recherche d'au moins un membre apte à effectuer un certain travail est lancée. L'application GMO appelle alors une sous liste de membres et leur demande d'effectuer le test de dépistage (étape 6.2). Le test s'effectue en utilisant le système décrit au paragraphe 6.2. Dès que les premiers résultats arrivent au niveau du serveur, ils sont enregistrés dans la mémoire 25 (étape 6.3). Avantageusement, la localisation du lieu du dépistage est également enregistrée. A l'étape 6 .4, au moins un membre est sélectionné pour le travail à effectuer. Ces membres sélectionnés doivent bien sûr avoir réalisé un dépistage négatif. Les membres sélectionnés sont ensuite contactés pour leur donner les directives à suivre afin d'effectuer le travail demandé.

Selon un perfectionnement, au cours de la réalisation du travail, le membre est contacté par son terminal portable 2 pour effectuer un nouveau dépistage (étape 6.5). Les déclenchements de ces nouveaux dépistages peuvent s'effectuer à des intervalles de temps réguliers, toutes les 3 heures par exemple. Selon une variante, le déclenchement intervient aléatoirement dans le temps, par exemple dans une fourchette de temps entre une heure et 6 heures à compter du précédent test.

Si un nouveau test ne peut s'effectuer, il existe donc un doute sur l'état de dépistage de ce membre, alors le serveur peut déclencher une alarme dans le but de remplacer ce membre par un autre, cet autre ayant préalablement subi un dépistage négatif.

Selon un perfectionnement, si le dépistage est positif, alors un message est transmis à au moins une tierce personne dont l'identité est enregistrée dans le serveur 23. Le message peut être transmis par tout moyen : SMS, courriel, appel vocal par téléphone, ... Cette personne peut être un parent (dans le cadre d'un monitoring familial par exemple), soit à un responsable hiérarchique ou un agent de sécurité (dans le cadre du travail et du dépistage à distance), soit un conseiller médical ou un professionnel de santé.

Selon un perfectionnement qui s'applique prioritairement à une organisation dans le domaine du transport, le serveur GMO suit en temps réel le déplacement des membres et détermine si ceux-ci sont mobiles ou fixes. Le déclenchement d'un nouveau dépistage s'effectue lorsque le membre ne se déplace pas dans son véhicule, ou en d'autres termes si sa vitesse de déplacement est inférieure à 5 kilomètres heure par exemple. Au delà de cette valeur, on peut considérer qu'il est au volant et que ce n'est pas le moment de le déranger. Selon un autre perfectionnement, le test peut s'effectuer lorsque le serveur GMO détecte une immobilisation pendant au moins un certain temps, puis un déplacement inférieur à une certaine vitesse (typiquement 5 Km/h, qui peut signifier qu'après un arrêt, le chauffeur regagne à pied son véhicule). On peut supposer qu'il a fait une pause déjeuner et que c'est le moment de vérifier qu'il n'a pas consommé de l'alcool.

Selon une variante de réalisation, le terminal 2 reçoit par radio à courte portée des signaux provenant d'émetteurs locaux, ces signaux déclenchant le dépistage (étape 6.6). Cette variante intervient par exemple lors de l'activation de la clef de contact d'un véhicule, ou la mise en route de la machine sur laquelle un ouvrier travaille. Cette variante peut également intervenir lorsque des caméras de surveillance détectent le comportement inhabituel d'un salarié. Selon cette variante, une fois le dépistage effectué, le terminal 2 transmet au serveur GMO les résultats à des fins d'enregistrements dans la mémoire 25. Cette variante est parfaitement combinable avec le fait que le serveur demande également d'effectuer des dépistages. Dans ce cas, le serveur GMO enregistre dans la mémoire 25 l'équipement qui a déclenché le dépistage : soit un équipement local, soit le serveur.

6.5 Application pour gérer des dossiers médicaux

Le système de certification d'un dépistage d'une substance gazeuse peut également être utilisé pour mettre à jour des données médicales délocalisées. Les patients sont évités à effectuer des dépistages à certains moments et les valeurs ainsi mesurées sont transmises par le réseau téléphonique et enregistrées dans un serveur distant. Selon les patients, les demandes de dépistages sont émises à des moments aléatoires au cours d'une période donnée, ou à heures fixes, ou encore au cours des périodes de « craving » de ce patient (c'est à dire, à des moments où il a une irrépressible envie de boire), le serveur est consultable par des professionnels de santé qui peuvent prendre connaissance du taux en substances psychotropes exhalées par un patient, et ainsi voir l'évolution au fil du temps. Cette évolution est particulièrement utile lors d'un sevrage, notamment pour aider une personne à ne plus être dépendante de l'alcool. L'accès aux données du serveur est sécurisé de façon que seuls des professionnels de santé et/ou le patient lui-même peuvent lire les données enregistrées. Le fait d'autoriser le patient à accéder aux données est une aide car cela lui permet de voir que ses efforts procure un résultat. En fonction de la valeur de taux détecté, des messages sont envoyés aux personnes, soit des messages de félicitations si les valeurs sont basses, soit des messages d'encouragement, soit des messages l'incitant à prendre contact avec un professionnel de santé.

L'invention n'est pas limitée aux modes de réalisation qui viennent d'être décrits. En particulier, le système est utilisable pour toute activité humaine où il est nécessaire de s'assurer que la mesure du taux de substances psychotropes associée à un individu est bien inférieure à un seuil déterminé.