Par instruments médicaux d'investigation ou de prélèvement interne, on entend des instruments comme ceux qui sont habituellement utilisés pour les examens d'endoscopie ou de gastroscopie, présentant un conduit qu'on introduit dans le corps du patient et dans lequel on insère des outils médicaux tels que des appareils optiques, des outils de prélèvement ou encore des outils chirurgicaux.

De tels instruments sont relativement coûteux et doivent donc pouvoir tre utilisés plusieurs fois. Entre deux utilisations, ils doivent subir un nettoyage rigoureux, puis tre décontaminés ou stérilisés. Le nettoyage de l'intérieur des conduits s'avère très délicat et est effectué à l'aide d'un dispositif de nettoyage du type précité, utilisé comme un écouvillon.

Ce dispositif de nettoyage doit présenter des dimensions radiales suffisamment faibles pour pouvoir s'insérer dans le conduit, dont le diamètre est en général petit, par exemple de l'ordre de 0,5 à 5 mm. Par ailleurs, le dispositif de nettoyage doit tre suffisamment flexible pour nettoyer parfaitement les zones de bifurcation. Malgré ses faibles dimensions radiales et sa flexibilité, le dispositif de nettoyage doit présenter une relative rigidité axiale, c'est-à-dire, une tenue suffisante à la traction et à la poussée, afin de pouvoir tre inséré, en étant poussé par une de ses extrémités, dans toute la longueur du conduit qui peut atteindre un ou deux mètres.

Une première solution consiste à réaliser un élément cylindrique allongé formé de deux fils métalliques torsadés. Ces deux fils torsadés sont réalisés dans un alliage métallique permettant leur déformation lors d'un passage d'une zone de forte courbure, toutefois cet alliage métallique possède également un effet ressort, sans quoi,

étant donné la longueur de l'élément cylindrique allongé, le dispositif serait susceptible de rester bloqué dans le conduit.

Ainsi, l'élément cylindrique allongé, lors de son passage dans des zones du conduit de forte courbure, subit des déformations quasi- permanentes qui lui permettent d'épouser au mieux les courbures du conduit mais malheureusement en offrant également une résistance lors d'un écouvillonage en traction ou en poussée.

Dans ce type de dispositif de nettoyage, l'élément cylindrique allongé se prolonge pour former l'âme centrale de la brosse, les poils étant directement assemblés sur ladite âme formée par les deux fils torsadés.

Ce dispositif présente également d'autres inconvénients majeurs dans la mesure où les 2 fils torsadés formant à la fois l'élément cylindrique allongé et l'âme centrale de la brosse, doivent impérativement avoir un diamètre relativement réduit pour passer dans des conduits de diamètre inférieur à 2 mm, et dans ce cas l'élément cylindrique allongé dont la longueur peut atteindre 2 m possède une rigidité axiale insuffisante pour pousser la brosse dans des zones de forte courbure.

Ainsi, lors de la poussée de la brosse dans le conduit, l'élément cylindrique allongé a tendance à se déformer par flambage.

Ces déformations étant, en outre, quasi-permanentes, étant donné le matériau utilisé, l'élément cylindrique allongé augmente alors le frottement de l'ensemble du dispositif de nettoyage contre la paroi interne du conduit.

De mme, lors d'un écouvillonage en traction dans des zones de bifurcation, l'élément cylindrique allongé subit des déformations quasi-permanentes, c'est-à-dire non entièrement réversibles, ce qui nuit également à la réutilisation du dispositif de nettoyage.

Par ailleurs, il est fréquent, lorsqu'on insère un tel dispositif dans les conduits à nettoyer, que les deux fils torsadés rayent et endommagent les conduits, particulièrement dans les régions des coudes et des éventuelles bifurcations.

Une deuxième solution proposée par le brevet FR 2 727 334 consiste à fournir un dispositif de nettoyage comprenant un élément cylindrique allongé constitué par une fibre lisse pleine réalisée en

matière plastique (telle que Nylon, PVC, PTFE) par exemple par extrusion.

Une première extrémité de l'élément cylindrique allongé est reliée à une brosse formée d'une tige longitudinale sur laquelle sont assemblés des poils, ladite brosse comportant, en outre, un organe de maintien.

Cet organe de maintien de la brosse est constitué par un fil enroulé en hélice, dont les spires délimitent un canal apte à recevoir la tige de la brosse, et présentant un tronçon, de longueur sensiblement égale à celle de la brosse, sur lequel les spires sont espacées axialement de manière à permettre le passage des poils de la brosse.

Bien que cette solution soit avantageuse pour des conduits dont le diamètre est de l'ordre de 3 à 5 mm, elle ne permet pas, toutefois, de nettoyer des conduits de diamètre très petit compris entre 0,5 et 2 mm.

En effet, la présence d'un organe de maintien constitué par un fil enroulé en hélice sur la longueur de la brosse est inappropriée pour des conduits ayant un diamètre de petite taille.

Par ailleurs, le fait que l'élément cylindrique allongé soit réalisé dans une matière plastique ne permet pas au dispositif de nettoyage de passer dans des zones de conduits ayant une forte courbure et un très petit diamètre. En effet, dans le cas où l'on est amené à réduire au minimum le diamètre de l'élément cylindrique allongé en plastique, sa flexibilité axiale nuit à l'introduction de la brosse dans les conduits et met directement en cause son efficacité.

Par ailleurs, si l'on diminue de manière trop importante le diamètre d'une tige en plastique, celle-ci risque de se casser lors de son passage dans un conduit présentant des zones de forte courbure.

La présente invention a pour but de résoudre les problèmes techniques posés par l'état actuel de la technique mentionné ci-dessus et en particulier pour des conduits dont le diamètre est de l'ordre de 0,5 à 5 mm.

Dans ce but, et conformément à l'invention, l'élément cylindrique allongé comprend une tige réalisée dans un alliage à mémoire de forme à effet superélastique, ladite tige étant reliée à l'âme centrale de la brosse par l'intermédiaire de moyens de raccordement

comprenant au moins un manchon de raccordement rigide, et ladite âme centrale est réalisée dans un alliage métallique malléable.

Grâce à ces dispositions, la brosse peut ainsi, sans se casser, supporter des flexions très importantes, en particulier dans les zones de forte courbure des conduits à nettoyer. L'âme centrale constituée d'un matériau malléable ayant une section avantageusement réduite, ces flexions occasionnent des déformations permanentes affectant uniquement la région de la brosse, ce qui lui permet d'épouser les courbures du conduit sans résister aux flexions qui lui sont imposées par le conduit.

Comme décrit précédemment, les brosses connues de l'état de la technique qui sont munies d'une âme centrale formée de deux fils métalliques torsadés, qui se prolongent pour former également l'élément cylindrique allongé, possèdent un effet ressort.

Dans ce cas, l'âme centrale de la brosse, lorsqu'elle est introduite par poussée dans une zone à forte courbure, résiste aux flexions qui lui sont imposées et tend à revenir à sa forme initiale.

Ainsi, les poils, mme rigides, assemblés sur l'âme centrale de la brosse et plus particulièrement les poils situés sur l'extrémité de l'âme centrale sont écrasés contre la paroi interne du conduit ce qui amène l'extrémité libre de l'âme centrale à venir directement en contact avec la paroi du conduit et donc par voie de conséquence à endommager cette dernière.

Au contraire, dans la présente invention, la présence de poils suffisamment rigides assemblés sur une âme centrale très malléable fait que ces poils ont tendance à écarter l'âme centrale de la paroi interne du conduit et à lui imposer une déformation permanente correspondant à la courbure de la zone traversée. Ainsi, l'extrémité libre de la brosse peut tre facilement maintenue à distance de la paroi interne du conduit.

De plus, du fait de la présence des poils, l'âme centrale n'a pas ou pratiquement pas tendance à s'écraser sur elle-mme, de sorte qu'elle résiste bien aux contraintes axiales auxquelles elle est soumise lors de la poussée de 1'ensemble du dispositif de nettoyage.

Cette brosse est, en outre rendue solidaire d'un élément cylindrique allongé qui lui, au contraire, est pourvu d'une grande limite d'élasticité radiale tout en étant capable de transmettre un effort de

poussée ou de traction relativement important par rapport à son diamètre.

L'élément cylindrique allongé, subit également des flexions qui provoquent des déformations. Toutefois, ces déformations étant totalement réversibles, l'élément cylindrique allongé retrouve naturellement sa forme initiale lorsque les flexions disparaissent et ne subit donc en aucun cas de déformations permanentes ou quasi- permanentes qui, étant donné sa longueur qui peut atteindre un à plusieurs mètres, seraient susceptibles d'entraîner une augmentation du frottement avec le conduit et donc d'entraver la poussée de 1'ensemble du dispositif de nettoyage à l'intérieur du conduit.

De mme, la brosse qui a une longueur de l'ordre de 1 à 3 cm c'est-à-dire une longueur relativement faible par rapport à la longueur totale du dispositif de nettoyage, n'est pas en mesure de gner la poussée du dispositif dans le conduit à nettoyer.

De plus, la présence d'un manchon rigide qui relie l'âme centrale de la brosse et l'élément cylindrique allongé, permet de transmettre intégralement la poussée de l'élément cylindrique allongé vers l'âme centrale et empche également toute pliure trop franche et brutale entre l'âme centrale et l'élément cylindrique allongé.

Ainsi, le dispositif de nettoyage selon l'invention permet d'effectuer un nettoyage efficace des conduits de petits diamètres et plus particulièrement des diamètres inférieurs à 2 mm.

Selon une autre caractéristique avantageuse de l'invention, la tige est enveloppée dans une gaine souple dont l'une des extrémités est en contact contre l'une des extrémités du manchon de raccordement rigide, le diamètre extérieur de la gaine étant au plus sensiblement égal au diamètre extérieur du manchon.

Cette gaine permet ainsi de positionner la tige dans l'axe du conduit afin de limiter la déformation de l'extrémité de l'âme centrale de la brosse reliée à la tige.

De plus, cette gaine permet également de limiter l'amplitude d'une onde de flambage qui pourrait se produire lors de la poussée du dispositif de nettoyage dans des conduits pour lesquels un jeu relativement important, de l'ordre de quelques dixièmes de millimètre, existerait entre l'élément cylindrique allongé et la paroi interne du

conduit et qui serait susceptible d'entraîner une augmentation du frottement proportionnellement à cette amplitude.

De plus, la gaine augmente les dimensions radiales de l'élément cylindrique allongé et permet ainsi d'améliorer l'adhérence et la préhension de l'élément et donc la manipulation de l'ensemble du dispositif de nettoyage par l'utilisateur.

L'invention sera bien comprise et ses avantages apparaîtront mieux à la lecture de la description détaillée qui suit, de modes de réalisation représentés à titre d'exemples non limitatifs.

La description se réfère aux dessins annexés sur : -la figure 1 représente une vue en coupe longitudinale d'un premier mode de réalisation selon l'invention, -la figure 2 représente une vue en coupe longitudinale d'un second mode de réalisation selon l'invention, -la figure 3 représente une vue schématique agrandie d'une brosse conforme à l'invention, -les figures 4 à 6 représentent des vues partielles en coupe illustrant l'introduction de dispositifs de nettoyage, selon l'invention, dans un conduit, et -la figure 7 représente une vue schématique en coupe d'un dispositif de guidage d'introduction d'un dispositif de nettoyage selon l'invention.

Le système de nettoyage de conduits d'instrument médicaux comprend, comme on peut le voir sur la figure 1, un dispositif de nettoyage formé d'un élément cylindrique flexible allongé 1 dont une extrémité est raccordée à une brosse 2 comprenant une âme centrale 6 sur laquelle sont assemblés des poils 5.

Pour alléger le dessin, on a tronqué l'élément cylindrique allongé dont la longueur peut aller de un à plusieurs mètres. Cet élément cylindrique allongé 1 comprend une tige 3 réalisée dans un alliage métallique à mémoire de forme à effet superélastique dans une gamme de température couvrant l'utilisation du dispositif.

Le fait que la tige 3 soit réalisée dans un alliage à mémoire de forme à effet superélastique, tel qu'un alliage Titane-Nickel (NiTi) ou du CuAIBe ou de FeMnSi, permet de réduire son diamètre jusqu'à un minimum de l'ordre de 0, 2 à 0,3 mm. Cet alliage permet ainsi de

diminuer les dimensions radiales de l'élément cylindrique allongé tout en le dotant d'une flexibilité et d'une rigidité axiale suffisantes afin qu'il puisse tre inséré, en étant poussé par l'une de ses extrémités, dans toute la longueur du conduit qui peut atteindre plusieurs mètres.

Sur la figure 1 qui représente le premier mode de réalisation de l'invention, un manchon de raccordement 7 est directement fixé d'une part sur l'extrémité 3b de la tige 3 par son extrémité 7a et d'autre part sur l'une des extrémités de l'âme centrale 6 de la brosse 2 par son extrémité 7b. Ce manchon de raccordement 7 sensiblement cylindrique est constitué d'un métal rigide tel que de l'acier Inox AISI 316 non recuit assurant un parfait maintien de l'extrémité 3b de la tige 3 ainsi que de l'une des extrémités de l'âme centrale 6 de la brosse 2.

La fixation peut se faire soit en sertissant le manchon de raccordement 7 sur l'extrémité 3a de la tige et sur l'extrémité de l'âme centrale 6 ou alors en collant ou en soudant directement ces dernières sur la paroi interne du manchon.

La brosse doit également tre flexible pour pouvoir épouser les courbures des conduits d'instruments qu'elle nettoie, sans toutefois résister aux flexions qui lui sont imposées afin que son extrémité libre n'endommage pas la paroi interne du conduit.

Ainsi, la brosse 2, conforme à l'invention, est pourvue d'une âme centrale 6 réalisée dans un alliage métallique malléable. Plus exactement, comme représenté sur la figure 3, l'âme centrale 6 de la brosse 2 est formée de deux fils 9 et 10 torsadés entre lesquels sont disposés des poils 5.

Ces poils 5 ont une rigidité suffisante pour écarter l'âme centrale 6 de la paroi interne du conduit et pour lui imposer une déformation permanente correspondant à la courbure de la zone traversée. Ainsi, les poils 5 maintiennent l'extrémité libre de l'âme centrale 6 à distance de la paroi interne du conduit en évitant donc tout endommagement du conduit.

Les fils 9 et 10 sont choisis dans un alliage métallique doux ou extra-doux recuit à bas taux de carbone, inférieur ou égal à 0,03 %.

Cet alliage métallique doux ou extra-doux à l'état recuit peut tre constitué d'acier Inox AISI 304 L ou 316 L, dont la malléabilité conjuguée avec une faible section permettent à l'âme centrale 6 de

supporter un nombre élevé de flexions répétées sans se rompre au passage des coudes du conduit.

Par ailleurs, afin que l'âme centrale 6 constituée des deux fils 9 et 10 ait une malléabilité nettement supérieure à celle d'une âme centrale telle que définie dans l'état de la technique, celle-ci sera recuite de telle manière que pour un fil en acier Inox AISI 304 L ou 316 L ayant un diamètre de l'ordre de 0,4 mm, celui-ci ait une résistance maximale à la traction qui soit inférieure à 700 N/mm2 avec un allongement maximal avant rupture supérieur à 40 % de sa longueur totale.

Comme on l'a indiqué précédemment, la brosse 2 et plus particulièrement l'âme centrale 6 doit toutefois présenter une tenue suffisante à la traction et à la poussée. Ainsi, on prévoit de munir le dispositif de nettoyage d'une âme centrale courte si l'on est amené à travailler en poussée et inversement, si l'on est amené à travailler en traction, du fait de l'absence de déformation par flambage de l'âme centrale, celle-ci sera avantageusement plus longue.

L'extrémité libre de l'âme centrale 6 est munie d'un embout de protection 8 réalisé par exemple en matière plastique ou dans un matériau analogue à celui du manchon de raccordement 7, et qui présente une extrémité arrondie de diamètre sensiblement égal au diamètre extérieur dudit manchon de raccordement 7.

Plus précisément, 1'embout 8 coiffe l'extrémité libre de l'âme centrale 6 et peut tre serti sur cette dernière pour y tre définitivement fixé. Ainsi, dans le cas, par exemple, où les poils 5 auraient atteint un taux d'usure critique, cet embout 8 permet d'éviter toute détérioration du conduit lors du déplacement du dispositif de nettoyage dès lors que les extrémités libres des deux fils 9 et 10 de l'âme centrale 6 s'étendent jusqu'à l'intérieur de 1'embout.

La tige 3 de l'élément cylindrique allongé 1 peut également tre enveloppée dans une gaine souple 4 dont une extrémité 4b est en contact contre l'extrémité 7a du manchon de raccordement 7. Le manchon de raccordement a un rayon supérieur au rayon de la tige 3, de telle manière que l'écart entre ces deux rayons soit au moins égal à l'épaisseur de la gaine 4. La gaine est réalisée dans une matière plastique telle que de l'éthylène/tetrafluoréthylène polymère (E/TFE), du

polytetrafluoréthylène (PTFE), du polysulfone (PSU), du tetrafluoréthylène-hexafluorpropylène copolymères (FEP), du téréphthalate de polybuthylène (PBT) ou du polyéther-éthercétone (PEEK). Ainsi, cette matière plastique confère une souplesse qui ne limite pas la superélasticité de la tige 3 tout en améliorant le coefficient de frottement de 1'ensemble du dispositif de nettoyage à l'intérieur du conduit.

Par ailleurs, la gaine 4 en matière plastique augmente les dimensions radiales de la tige 3 et permet ainsi d'améliorer l'adhérence et la préhension de l'élément cylindrique allongé et donc la manipulation de l'ensemble du dispositif de nettoyage par l'utilisateur.

La gaine 4 est, par exemple, obtenue en enrobant la tige 3 d'une matière souple, cet enrobage étant réalisé par extrusion.

Ainsi, lors de la fixation de l'élément cylindrique allongé 1 sur le manchon de raccordement 7, il suffit de dénuder au moins une extrémité de la tige 3 et de l'insérer dans le manchon de raccordement jusqu'à ce que la gaine 4 vienne en contact contre l'extrémité 7a dudit manchon, puis de fixer le manchon sur la tige par sertissage, collage ou soudage.

Les différents avantages ainsi que la nécessité dans certains cas d'utiliser une telle gaine souple sont expliqués ci-après.

Sur la figure 4, on a représenté un dispositif de nettoyage, conforme à l'invention, disposé dans un conduit 15 d'instruments médicaux. Ce dispositif de nettoyage est formé d'une tige 3 en alliage à mémoire de forme à effet superélastique directement reliée à la brosse 2 au moyen du manchon raccordement 7.

Bien que la longueur du manchon de raccordement soit la plus petite possible, celui-ci devant assurer le maintien de la tige 3 et de la brosse 2, il est nécessaire qu'il ait une certaine longueur minimale.

Cette longueur minimale sera de l'ordre de 0,4 cm pour une tige 3 ayant un diamètre compris entre 0,2 et 1 mm.

Le manchon de raccordement 7 possède par ailleurs un diamètre légèrement inférieur au diamètre interne du conduit 15, sans quoi, lors du passage du dispositif de nettoyage dans une forte courbure, le manchon de raccordement 7 serait bloqué dans ledit conduit.

Ainsi, comme on peut le voir sur la figure 4, lors d'une traction ou d'une poussée de la tige 3, dont le diamètre est proportionnellement nettement inférieur au diamètre du conduit 15, le manchon de raccordement a tendance à se placer en travers du conduit 15. Ainsi, une déformation permanente relativement importante de l'âme centrale 6 de la brosse 2 se produit à la sortie du manchon de raccordement 7. Cette déformation s'accentue lorsque la courbure du conduit 15 est de plus en plus prononcée. Cette déformation est indiquée par un rayon de courbure R1 mesuré à la sortie du manchon de raccordement.

Afin d'atténuer cette déformation, il est avantageux de revtir la tige 3 de la gaine 4 dont le diamètre est légèrement inférieur au diamètre du conduit, comme on peut le voir sur la figure 5, afin d'augmenter le diamètre fictif de la tige et de la centrer ainsi dans l'axe du conduit 15.

En effet, étant donné que le diamètre du manchon de raccordement 7 est obligatoirement supérieur au diamètre de la tige 3, il n'est pas possible d'augmenter le diamètre de cette dernière sans augmenter également le diamètre de manchon, qui par sa fonction mme doit posséder une certaine épaisseur afin d'assurer le maintien de l'âme centrale et de la tige.

Par ailleurs, il est également préférable, notamment pour des raisons économiques, de choisir une tige à effet superélastique la plus fine possible afin d'avoir une flexibilité radiale optimale tout en ayant une rigidité axiale suffisante et d'augmenter le diamètre de la tige au moyen d'une gaine choisie de manière à très peu influer sur la flexibilité de la tige tout en améliorant également sa préhension.

Ainsi, en positionnant la tige 3 dans l'axe du conduit 15 au moyen de la gaine 4, le manchon de raccordement 7 se positionne également dans ledit axe et la déformation permanente de l'âme centrale 6 de la brosse 2 au niveau de la sortie du manchon est réduite de telle manière que le rayon de courbure R2 de la déformation soit supérieur au rayon de courbure R1.

Par ailleurs, il se peut également qu'un opérateur chargé du nettoyage de toutes sortes de conduits d'instruments médicaux ignore le diamètre interne du conduit qu'il nettoie. Dès lors, bien que la tige 3 ait

une rigidité axiale satisfaisante, il peut arriver que celle-ci, dans le cas d'un conduit de diamètre nettement supérieur au diamètre du manchon de raccordement, subisse une déformation par flambage lors d'une poussée du dispositif de nettoyage. Dans ce cas, il sera également avantageux de disposer d'une tige entourée d'une gaine qui limitera l'amplitude de l'onde de flambage formée par la tige, onde de flambage qui serait susceptible d'entraîner une augmentation du frottement proportionnellement à l'amplitude.

De plus, la matière plastique telle que le FEP, PTFE, E/TFE, PEEK, PSU ou PBT dans laquelle est réalisée la gaine permet également d'assurer à l'ensemble du dispositif de nettoyage un taux de coefficient de frottement relativement bas.

En outre, lorsque le diamètre externe de la gaine 4 est sensiblement égal au diamètre externe du manchon de raccordement 7, cela permet de ne laisser subsister aucun relief ou élément saillant au niveau du manchon et donc d'éviter tout frottement entre l'extrémité 7a du manchon et la paroi interne du conduit 15.

Selon un second mode de réalisation de l'invention représenté sur les figures 2 et 6, la tige 3 est reliée à l'âme centrale 6 de la brosse par l'intermédiaire de moyens de raccordement comprenant, en plus du manchon de raccordement rigide 7, une tige intermédiaire 12 réalisée dans un alliage à mémoire de forme à effet superélastique tel que décrit précédemment et un manchon de liaison 14 rigide réalisé dans un matériau analogue à celui du manchon de raccordement 7.

La tige intermédiaire 12 est fixée d'une part par son extrémité 12a à l'extrémité 7b du manchon de raccordement 7 et d'autre part par son extrémité 12b à l'extrémité 14a du manchon de liaison 14. Le manchon de liaison 14 est directement relié et fixé sur l'âme centrale 6 de la brosse 2 par son extrémité 14b.

La tige intermédiaire 12 est enveloppée dans une gaine intermédiaire souple 13 dont les extrémités 13a et 13b sont respectivement en contact contre l'extrémité 7b du manchon de raccordement 7 et l'extrémité 14a du manchon de liaison 14.

De préférence, le diamètre de la tige intermédiaire 12 est au plus égal au diamètre de la tige 3 et le diamètre extérieur de la gaine

intermédiaire 13 est également au plus égal au diamètre extérieur de la gaine 4.

Bien entendu, la longueur de la tige intermédiaire 12 et de la gaine intermédiaire 13 est nettement inférieure à la longueur de la tige 3.

Ainsi, comme on peut le voir sur la figure 6, les diamètres de la tige intermédiaire 12 et de la gaine intermédiaire 13 sont respectivement inférieurs aux diamètres de la tige 3 et de la gaine 4 ce qui permet d'avoir une augmentation graduelle de la flexibilité de la tige 3 vers la brosse 2 et donc par voie de conséquence de diminuer la déformation de l'âme centrale 6 à la sortie du manchon de liaison 14.

De ce fait, le rayon de courbure R3 représentant la déformation sera supérieur au rayon de courbure R2 représentant une déformation du dispositif de nettoyage dépourvu d'une tige et d'une gaine intermédiaires.

Selon une autre caractéristique de l'invention, la tige 3 du dispositif de nettoyage selon le premier ou le second mode de réalisation, peut tre munie sur son extrémité 3a, opposée à la brosse 2, d'un embout de calibrage 11.

Cet embout de calibrage 11 est particulièrement adapté lors d'une utilisation en traction du dispositif de nettoyage. En effet dans ce cas d'utilisation, le manchon de raccordement et/ou le manchon de liaison risque de se coincer dans une courbure prononcée du conduit, et donc de bloquer 1'ensemble du dispositif de nettoyage.

Afin d'éviter tout risque de blocage du dispositif, 1'embout de calibrage 11 a un diamètre au moins égal au diamètre du manchon de raccordement 7 et/ou au diamètre du manchon de liaison 14, et une longueur légèrement supérieure à celles de ces derniers.

L'embout de calibrage est pourvu d'une extrémité libre lla de forme sensiblement hémisphérique et l'extrémité 4a de la gaine 4 entourant la tige 3 est en contact contre l'extrémité llb dudit embout.

Ainsi, lorsque lon introduit en premier 1'embout de calibrage 11 dans le conduit, celui-ci permet par ses dimensions de contrôler et de vérifier si les manchons de raccordement 7 et de liaison 14 risquent ou non, de rester coincés dans le conduit.

Selon une autre variante (non représentée), on peut également doter le dispositif de nettoyage d'une deuxième brosse située à l'extrémité 3a de la tige 3. Cette deuxième brosse qui est reliée à l'extrémité 3a de la tige par un manchon analogue au manchon de raccordement 7, est avantageusement plus longue que la brosse 2 dans le cas où cette deuxième brosse serait utilisée en traction. Dans ce cas, c'est d'abord la brosse 2 que l'on introduirait dans le conduit à nettoyer.

Entre deux nettoyages, il importe de décontaminer et de nettoyer le dispositif. En effet, après avoir été utilisé, le dispositif doit subir un rinçage à l'eau courante, puis une décontamination dans un bain ou une stérilisation en autoclave. L'élément cylindrique allongé ayant une longueur comprise entre un et plusieurs mètres, le nettoyage de ce dernier est souvent délicat.

Afin de palier cet inconvénient, on prévoit avantageusement de faire subir à l'élément cylindrique allongé 1, et donc à la tige 3 pourvue ou non de la gaine 4, un traitement à chaud afin de lui conférer une mémoire de forme le contraignant à se présenter à l'état libre sous la forme de spires enroulées.

Le système de nettoyage selon l'invention comprend, en outre un dispositif de guidage d'introduction du dispositif de nettoyage.

Ce dispositif de guidage, représenté sur la figure 7, est formé d'un élément cylindrique creux rigide 16 dont le diamètre interne est au moins égal au diamètre extérieur du manchon de raccordement 7 et/ou au diamètre du manchon de liaison 14.

L'élément cylindrique creux 16 est pourvu d'une première extrémité 16a tronconique qui lui permet de venir en contact avec le rebord du conduit 15 et d'tre ainsi positionné dans l'axe dudit conduit.

Une deuxième extrémité 16b de l'élément 16 est pourvue de moyens de préhension sur son diamètre externe. Ces moyens de préhension, dans 1'exemple donné, sont constitués par un rebord saillant s'étendant radialement.

L'extrémité 16b est, en outre, pourvue de moyens de guidage disposés sur le diamètre interne de l'élément 16. Ces moyens de guidage sont réalisés sous la forme d'un orifice tronconique 17.

Ainsi, il suffit de faire coopérer l'extrémité 16a de l'élément cylindrique creux 16 avec le rebord du conduit, puis d'introduire, suivant le sens de la flèche F, l'âme centrale de la brosse 2 du dispositif de nettoyage dans l'orifice tronconique 17 et de déplacer ensuite le dispositif de nettoyage afin qu'il nettoie la paroi interne du conduit 15.