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Patent Searching and Data


Title:
SYSTEM FOR DRIVING THE DRIVE WHEELS OF AN ELECTRIC OR HYBRID VEHICLE
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2013/173915
Kind Code:
A1
Abstract:
The invention relates to a system for driving the drive wheels (1) of a vehicle, comprising two sets of electric motors (2) and casings (3) (left and right). Each of the casings (3) comprises an input pinion (8) which rotates interdependently with the rotor of one of the electric motors (2) as well as with a set of gears (12) driving the ring gear (7) of a planetary gear set (4). The two planetary gear sets (4) are connected to one another by a connecting means (9) that rotates interdependently with each of the two sun gears (5) (inner planetaries). The planet carrier (6) of each of the planetary gear sets (4) rotates interdependently with a connecting means (11) of one of the drive wheels (1). The two planetary gear sets (4) perform a double differential function. The invention also relates to a method for controlling the electric motors (2) that allows the drive system to be used as a torque converter. The drive system can be fixed to the chassis frame of the vehicle. In addition, the two casings (3) can be located in the wheel cages (13). The connecting means (9) that rotates interdependently with the two sun gears (5) can be located inside the casing of the floor pan (14) of the vehicle. The two electric motors (2) can be located just behind the driven wheels (1).

Inventors:
RAYMOND JEAN (CA)
Application Number:
PCT/CA2013/000512
Publication Date:
November 28, 2013
Filing Date:
May 24, 2013
Export Citation:
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Assignee:
PANTERO TECHNOLOGIES INC (CA)
International Classes:
B60K1/02; B60K7/00; B60K15/00; B60K17/14; B60K17/22
Foreign References:
US20030111280A12003-06-19
US3799284A1974-03-26
Attorney, Agent or Firm:
NORTON ROSE CANADA LLP / S.E.N.C.R.L., S.R.L (CA)
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Claims:
Revendications:

1. Un véhicule à plancher surbaissé comprenant : un cadre de châssis et au moins une roue motrice gauche et une roue motrice droite reliées par un essieu rigide non moteur, un système d'entraînement des roues motrices monté sur ledit cadre de châssis, ledit système d'entraînement comprenant un dispositif d'entraînement électrique gauche et un dispositif d'entraînement électrique droit, chacun des dispositifs d'entraînement comprenant un moteur électrique monté à une première extrémité d'un carter monté audit cadre de châssis du véhicule et ayant une orientation longitudinale transversale relativement audit essieu, ledit carter comprenant un pignon d'entrée disposé à ladite première extrémité et entraîné par le moteur électrique correspondant, un train épicycloïdal entraîné par ledit pignon d'entrée via un jeu d'engrenages, ledit train épicycloïdal ayant une couronne, un porte-satellites et un soleil, l'un de la couronne et du porte-satellites étant solidaire à un demi- arbre de transmission disposé à une sortie d'une deuxième extrémité du carter, ledit demi-arbre de transmission étant solidaire en rotation avec une roue correspondante desdites roues motrices gauche et droite, ledit demi-arbre étant munis en ses extrémités de joints homocinétiques, lesdits trains épicycloïdaux des carters gauche et droit étant reliés entre eux par un moyen de liaison solidaire en rotation avec leur soleil, ledit moyen de liaison étant horizontalement et verticalement désaxé relativement audit essieu et localisé au niveau du plancher surbaissé du véhicule, les soleils des carters gauche et droit ayant des couples opposés, et où le véhicule comprend également un moyen d'inversion de rotation pour transmettre à chacune des roues motrices une rotation dans une même direction. Un train de roues motrices d'un véhicule ayant un cadre de châssis, le train de roues motrices comprenant : au moins une roue motrice gauche et une roue motrice droite, un essieu rigide non moteur, un système d'entraînement comprenant un dispositif d'entraînement gauche et un dispositif d'entraînement droit liés mécaniquement l'un à l'autre pour permettre un effet combiné d'entraînement des roues motrices gauche et droite; chacun desdits dispositifs d'entraînement comprenant un moteur électrique et un carter, ledit carter comprenant un pignon d'entrée solidaire en rotation d'un rotor dudit moteur électrique, ledit pignon d'entrée entraînant un train épicycloïdal via un moyen d'engrenage, ledit train épicycloïdal ayant un soleil, une couronne et un porte-satellites, ledit train épicycloïdal ayant une première sortie solidaire en rotation avec une roue correspondante desdites roues motrices par l'entremise d'un moyen de liaison comprenant un demi-arbre de transmission munis en ses extrémités de joints homocinétiques; les trains épicycloïdaux des carters desdits dispositifs d'entraînement gauche et droit étant reliés entre eux par un moyen de liaison solidaire en rotation avec chacun de leur soleil, le moyen de liaison se prolongent le long d'un axe désaxé verticalement et horizontalement relativement à un axe des moteurs électriques et à l'axe des roues motrices, les soleils des trains épicycloïdaux ayant des couples opposés, et où le train de roues motrices comprend également un moyen d'inversion de rotation pour transmettre à chacune des roues motrices une rotation dans une même direction.

Le véhicule selon la revendication 1 , caractérisé en ce que la couronne de chacun des trains épicycloïdaux des dispositifs d'entraînement gauche et droit est relié audit pignon d'entrée via ledit moyen d'engrenage, le porte-satellites de chacun des trains épicycloïdaux gauche et droit entraîne le moyen de liaison de la roue motrice correspondante.

4. Le véhicule selon la revendication 1 ou 3, caractérisé en ce que le moyen de liaison entre les soleils de chacun des trains épicycloïdaux est un arbre de transmission solidaire en rotation avec chacun des soleils.

5. Le véhicule selon la revendication 4, caractérisé en ce que ledit moyen d'inversion de la rotation est combiné à un des trains épicycloïdaux gauche ou droit pour inverser le sens de la rotation du soleil de ce dernier.

6. Le véhicule selon la revendication 4, caractérisé en ce que ledit moyen d'inversion de la rotation comprend une roue d'inversion entre le train épicycloïdal d'un des carters droit ou gauche et le moyen de liaison de la roue motrice correspondante.

7. Le véhicule selon la revendication 1 , caractérisé en ce que : les carters sont localisés dans les logements de roues du véhicule.

8. Un procédé de pilotage d'un système d'entraînement d'un véhicule selon l'une quelconque des revendications 1 et 3 à 7, caractérisé en ce que la commande des moteurs électriques au démarrage du véhicule est réalisée telle que les deux moteurs sont d'abord mis en rotation en opposition et montés en régime sans qu'il n'y ait de couple transmis aux roues, et où ensuite un premier des deux moteurs est utilisé en mode générateur pour appliquer un couple de freinage, ledit couple de freinage étant dans la même direction que le couple d'un second moteur des deux moteurs mais où la rotation transmise est à rencontre de la rotation transmise par le second moteur.

9. Un procédé de pilotage d'un système d'entraînement d'un véhicule selon l'une quelconque des revendications 1 et 3 à 7, caractérisé en ce qu'au moins un desdits moteur électriques est piloté en mode générateur pour la recharge d'un système de stockage d'énergie électrique lorsqu'un surplus de couple est disponible.

10. Le train de roues motrices selon la revendication 2, caractérisé en ce que les roues motrices sont aussi couplés à un système de direction.

11. Le train de roues motrices selon la revendication 2 ou 10, caractérisé en ce que ledit train de roues motrices fait parti d'un agencement en tandem comprenant plus d'un essieu.

12. Un système d'entraînement de roues motrices d'un véhicule ayant un cadre de châssis, et au moins une roue motrice gauche et une roues motrice droite reliées par un essieu rigide non moteur, ledit système d'entraînement comprenant : un dispositif d'entraînement gauche et un dispositif d'entraînement droit apte à être montés solidairement audit cadre de châssis du véhicule séparément dudit essieu et en retrait de celui-ci, chacun desdits dispositif d'entraînement comprenant un moteur électrique et un carter, ledit carter comprenant un pignon d'entrée solidaire en rotation d'un rotor dudit moteur électrique, ledit pignon d'entrée entraînant un train épicycloïdal via un moyen d'engrenage, ledit moyen d'engrenage ayant une entrée et une sortie horizontalement et verticalement espacées, ledit train épicycloïdal ayant un soleil, une couronne et un porte-satellites, ledit train épicycloïdal ayant une première sortie solidaire en rotation avec une roue correspondante desdites roues motrices par l'entremise d'un moyen de liaison comprenant un demi-arbre de transmission munis en ses extrémités de joints homocinétiques, les trains épicycloïdaux des carters gauche et droit étant reliés entre eux par un moyen de liaison solidaire en rotation avec chacun des soleils desdits train épicycloïdaux, les soleils des trains épicycloïdaux ayant des couples opposés, où ledit moyen d'engrenage, lesdits demi-arbres et lesdits joints homocinétiques coopèrent pour permettre un désaxage horizontal et vertical du moyen de liaison des soleils relativement à l'axe des roues motrices et un axe des moteurs électriques, et où le dispositif d'entraînement comprend également un moyen d'inversion de rotation pour transmettre à chacune des roues motrices une rotation dans une même direction.

13. Le système d'entraînement selon la revendication 12, caractérisé en ce que la couronne de chacun des trains épicycloïdaux des carters gauche et droit est relié audit pignon d'entrée via ledit moyen d'engrenage, le porte-satellites de chacun des trains épicycloïdaux gauche et droit entraîne le moyen de liaison de la roue motrice correspondante.

14. Le système d'entraînement selon la revendication 12, caractérisé en ce que le porte-satellites de chacun des trains épicycloïdaux gauche et droit est entraîné par le pignon d'entrée du carter correspondant, la couronne de chacun des trains épicycloïdaux gauche et droit entraîne le moyen de liaison de la roue motrice correspondante.

15. Le système d'entraînement selon la revendication 13 ou 14, caractérisé en ce que le moyen de liaison entre les soleils de chacun des trains épicycloïdaux est un arbre de transmission solidaire en rotation avec chacun des soleils.

16. Le système d'entraînement selon la revendication 15, caractérisé en ce que ledit moyen d'inversion de la rotation est combiné à un des trains épicycloïdaux gauche ou droit pour inverser le sens de la rotation du soleil de ce dernier.

17. Le système d'entraînement selon la revendication 15, caractérisé en ce que ledit moyen d'inversion de la rotation comprend une roue d'inversion entre le train épicycloïdal d'un des carters droit ou gauche et le moyen de liaison de la roue motrice correspondante.

Le système d'entraînement selon la revendication 13 ou Ί4, caractérisé en ce que le moyen de liaison entre les soleils de chacun des trains épicycloïdaux comprend deux demi-arbres de transmission chacun solidaire en rotation avec un soleil et liés par ledit moyen d'inversion de la rotation, ledit moyen d'inversion de la rotation comprenant un train d'engrenages inverseur de la rotation.

Un véhicule comprenant un système d'entraînement selon l'une quelconque des revendications 12 à 18, et caractérisé en ce que : les carters sont localisés dans les logements de roues du véhicule, et le moyen de liaisons entre les soleils des carters est localisé dans l'enveloppe d'un plancher dudit véhicule.

Un procédé de pilotage d'un système d'entraînement selon l'une quelconque des revendications 12 à 19, caractérisé en ce que la commande des moteurs électriques au démarrage du véhicule est réalisée telle que les deux moteurs sont d'abord mis en rotation en opposition et montés en régime sans qu'il n'y ait de couple transmis aux roues, et où ensuite un premier des deux moteurs est utilisé en mode générateur pour appliquer un couple de freinage, ledit couple de freinage étant dans la même direction que le couple d'un second moteur des deux moteurs mais où la rotation transmise est à rencontre de la rotation transmise par le second moteur.

Un procédé de pilotage d'un système d'entraînement selon l'une quelconque des revendications 12 à 19, caractérisé en ce qu'au moins un desdits moteur électriques est piloté en mode générateur pour la recharge d'un système de stockage d'énergie électrique lorsqu'un surplus de couple est disponible.

22. Un train de roues motrices pour véhicule routier caractérisé en ce qu'il comprend un système d'entraînement selon l'une quelconque des revendications 12 à 18.

23. Le train de roues motrices selon la revendication 22, caractérisé en ce que les roues motrices sont aussi couplés à un système de direction.

24. Le train de roues motrices selon la revendication 22 ou 23, caractérisé en ce que ledit train de roues motrices fait parti d'un agencement en tandem comprenant plus d'un essieu.

Description:
Système d'entraînement des roues motrices d'un véhicule électrique ou hybride

Domaine technique

La présente demande concerne un système d'entraînement des roues motrices et optionnellement directrices d'un véhicule électrique ou hybride.

Technique antérieure Historiquement, l'essieu arrière des autobus urbains s'inspirait de l'essieu arrière des camions lourds où on retrouve un différentiel imposant au centre d'un essieu moteur entraînant en rotation les roues. Le résultat de ce type d'agencement est un encombrement important au centre du véhicule, engendrant une hauteur élevée du plancher et une masse non amortie importante.

Il est courant aujourd'hui que les autobus urbains à plancher surbaissé utilisent un concept d'essieu à portail inversé tel que décrit entre autres par le brevet US 6,035,956 où l'arbre de transmission et la structure de l'essieu, formant un pont-moteur, sont désaxés verticalement (vers le bas) du centre des roues et où des engrenages de réduction de vitesse sont distribués de chaque coté du véhicule à proximité des roues. La notion d'un essieu moteur surbaissé avait déjà été introduite entre autres par le brevet US 3,862,667 pour un essieu avant de véhicules commerciaux.

Cette approche d'essieu à portail inversé est aussi la base de plusieurs autres brevets (p. ex. US 6,139,464) adaptant ce concept pour introduire une motorisation électrique sur un véhicule à plancher surbaissé. Dans ce type d'approche, l'arbre de transmission à l'intérieur de l'essieu est éliminé et remplacé par des moteurs électriques localisés directement près de chacune des roues de chaque côté de l'essieu et fixés à ce dernier. Les moteurs électriques sont indépendants et le différentiel est typiquement géré électroniquement. Ce type d'aménagement constitue une évolution simple du concept d'essieu à portail inversé et présente entre autres l'inconvénient d'accroître la masse non amortie. Par ailleurs, bien qu'un différentiel électronique soit réalisable aujourd'hui, cela demeure complexe, coûteux et sujet à la défaillance de composants électroniques.

Le brevet US 5,188,195 de Haustein introduit quant à lui un autre arrangement. D'abord, le différentiel devient indépendant de l'essieu et est monté directement sur le châssis. Deux demi-arbres transmettent alors la puissance aux roues. Le système de Haustein introduit le concept de séparer longitudinalement l'axe structural qui maintient en position solidaire les roues de chaque côté de la chaîne de traction. Ainsi, l'axe de l'essieu non moteur est décalé par rapport à l'axe des demi-arbres de transmission et des roues. Ce type d'agencement permet d'abaisser légèrement le plancher, mais pas suffisamment comparativement à l'approche du portail inversé, et surtout de réduire la masse non amortie.

En ce qui a trait à la motorisation électrique, le brevet US 3,799,284 de Hender décrit un arrangement à double différentiel de type trains d'engrenages épicycloïdaux. Cet arrangement introduit l'utilisation de deux moteurs électriques indépendants en rotation et où les couples des moteurs s'opposeront à des vitesses et directions semblables ou différentes pour mettre les roues du véhicule en rotation. L'arrangement de Hender offre des avantages sur le plan de la motorisation électrique, mais toutefois ne permet pas un agencement pour un véhicule à plancher surbaissé et induit aussi un accroissement de la masse non amortie. Sommaire

Selon un aspect de l'invention, un système d'entraînement est proposé pour améliorer l'architecture des véhicules routiers à plancher surbaissé en tirant avantage d'une chaîne de traction électrique.

Selon un aspect général de l'invention, un véhicule à plancher surbaissé comprend: un cadre de châssis et au moins une roue motrice gauche et une roue motrice droite reliées par un essieu rigide non moteur, un système d'entraînement des roues motrices monté sur ledit cadre de châssis, ledit système d'entraînement comprenant un dispositif d'entraînement électrique gauche et un dispositif d'entraînement électrique droit, chacun des dispositifs d'entraînement comprenant un moteur électrique monté à une première extrémité d'un carter monté audit cadre de châssis du véhicule et ayant une orientation longitudinale transversale relativement audit essieu, ledit carter comprenant un pignon d'entrée disposé à ladite première extrémité et entraîné par le moteur électrique correspondant, un train épicycloïdal entraîné par ledit pignon d'entrée via un jeu d'engrenages, ledit train épicycloïdal ayant une couronne, un porte-satellites et un soleil, l'un de la couronne et du porte- satellites étant solidaire à un demi-arbre de transmission disposé à une sortie d'une deuxième extrémité du carter, ledit demi-arbre de transmission étant solidaire en rotation avec une roue correspondante desdites roues motrices gauche et droite, ledit demi-arbre étant munis en ses extrémités de joints homocinétiques, lesdits trains épicycloïdaux des carters gauche et droit étant reliés entre eux par un moyen de liaison solidaire en rotation avec leur soleil, ledit moyen de liaison étant horizontalement et verticalement désaxé relativement audit essieu et localisé au niveau du plancher surbaissé du véhicule, les soleils des carters gauche et droit ayant des couples opposés, et où le véhicule comprend également un moyen d'inversion de rotation pour transmettre à chacune des roues motrices une rotation dans une même direction. Selon un autre aspect, un train de roues motrices d'un véhicule comprend : au moins une roue motrice gauche et une roue motrice droite, un essieu rigide non moteur, un système d'entraînement comprenant un dispositif d'entraînement gauche et un dispositif d'entraînement droit liés mécaniquement l'un à l'autre pour permettre un effet combiné d'entraînement des roues motrices gauche et droite; chacun desdits dispositifs d'entraînement comprenant un moteur électrique et un carter, ledit carter comprenant un pignon d'entrée solidaire en rotation d'un rotor dudit moteur électrique, ledit pignon d'entrée entraînant un train épicycloïdal via un moyen d'engrenage, ledit train épicycloïdal ayant un soleil, une couronne et un porte- satellites, ledit train épicycloïdal ayant une première sortie solidaire en rotation avec une roue correspondante desdites roues motrices par l'entremise d'un moyen de liaison comprenant un demi-arbre de transmission munis en ses extrémités de joints homocinétiques; les trains épicycloïdaux des carters desdits dispositifs d'entraînement gauche et droit étant reliés entre eux par un moyen de liaison solidaire en rotation avec chacun de leur soleil, le moyen de liaison se prolongent le long d'un axe désaxé verticalement et horizontalement relativement à un axe des moteurs électriques et à l'axe des roues motrices, les soleils des trains épicycloïdaux ayant des couples opposés, et où le train de roues motrices comprend également un moyen d'inversion de rotation pour transmettre à chacune des roues motrices une rotation dans une même direction.

Selon un autre aspect, le système d'entraînement comprend : un dispositif d'entraînement gauche et un dispositif d'entraînement droit apte à être montés solidairement au cadre de châssis d'un véhicule séparément d'un essieu et en retrait de celui-ci, chacun desdits dispositif d'entraînement comprenant un moteur électrique et un carter, ledit carter comprenant un pignon d'entrée solidaire en rotation d'un rotor dudit moteur électrique, ledit pignon d'entrée entraînant un train épicycloïdal via un moyen d'engrenage, ledit moyen d'engrenage ayant une entrée et une sortie horizontalement et verticalement espacées, ledit train épicycloïdal ayant un soleil, une couronne et un porte-satellites, ledit train épicycloïdal ayant une première sortie solidaire en rotation avec une roue correspondante desdites roues motrices par l'entremise d'un moyen de liaison comprenant un demi-arbre de transmission munis en ses extrémités de joints homocinétiques, les trains épicycloïdaux des carters gauche et droit étant reliés entre eux par un moyen de liaison solidaire en rotation avec chacun des soleils desdits train épicycloïdaux, les soleils des trains épicycloïdaux ayant des couples opposés, où ledit moyen d'engrenage, lesdits demi-arbres et lesdits joints homocinétiques coopèrent pour permettre un désaxage horizontal et vertical du moyen de liaison des soleils relativement à l'axe des roues motrices et un axe des moteurs électriques, et où le dispositif d'entraînement comprend également un moyen d'inversion de rotation pour transmettre à chacune des roues motrices une rotation dans une même direction.

Description sommaire des dessins

Les figures 1 à 6 illustrent un système d'entraînement selon une réalisation possible de la présente invention. La Figure 1 est une vue en perspective du système d'entraînement positionné avec un train de roues.

La Figure 2a est une vue de la portion droite du système, mettant en évidence le carter droit et le train d'engrenages qu'il contient.

La Figure 2b est une vue de la portion gauche du système, mettant en évidence le carter gauche et le train d'engrenages qu'il contient, ce dernier incluant un mécanisme d'inversion de la rotation sous forme d'une roue dentée d'inversion dans les engrenages de sortie.

La Figure 3a est une vue en perspective d'une autre réalisation du système où le moyen de liaison reliant les soleils est constitué de deux demi-arbres de transmission et d'un mécanisme d'inversion. La Figure 3b est une vue similaire à la Figure 3a, mais où le mécanisme d'inversion est combiné au train épicycloïdal de l'un des carters.

La Figure 4 illustre les points d'entrée et de sortie d'un carter dudit système d'entraînement.

La Figure 5 est un vue du train d'engrenages à l'intérieur de l'un des carters et mettant en évidence le train épicycloïdal.

La Figure 6 est une vue en perspective d'une réalisation du système en présence des cages de roue, de l'enveloppe du plancher et de l'essieu rigide d'un véhicule.

Réalisations préférentielles

La Figure 1 illustre un système d'entraînement des roues (1) motrices et optionnellement directrices d'un véhicule. Le système comprend généralement deux dispositifs d'entraînement lié mécaniquement pour conjointement entraîner au moins une roue motrice gauche et une roue motrice droite reliées par un essieu non moteur. Tel que décrit plus en détail ci-dessous, les dispositifs d'entraînement sont fixés à la masse amortie du véhicule appelé ci-après cadre de châssis dans un sens générique comprenant autant un cadre de châssis distinct de la carrosserie qu'un châssis intégral ou encore tout autre constituant d'un châssis tel qu'un faux cadre. Chaque dispositif comprend un moteur électrique (2) et un carter (3). Les moteurs (2) peuvent être montés sur leur carter respectif (3) à l'arrière des roues (1). Tel qu'illustré au Figures 2 à 5, chacun des carters (3) comprend un pignon d'entrée (8) solidaire en rotation d'un rotor de respectivement un moteur électrique (2). Chaque carter (3) - gauche et droit - comprend un train épicycloïdal (4) où une roue dentée à l'extérieur et à l'intérieur agit comme couronne (7) (ou planétaire extérieur) et à l'intérieur de laquelle tournent les satellites et le soleil (5) (ou planétaire intérieur). La couronne (7) est montée dans le carter (3) pour être entraînée en rotation par un train d'engrenages (12) lui-même entraîné par le pignon d'entrée du carter (8). L'entrée et la sortie du train d'engrenages (12) peuvent être horizontalement et verticalement désaxées pour des raisons qui seront discutés ci-dessous. Le porte-satellites (6) du train épicycloïdal (4) dans chaque carter (3) - gauche et droit - est solidaire en rotation avec une des roues motrices (1) par l'entremise d'un moyen de liaison. Le moyen de liaison peut comprendre une roue dentée ou un train d'engrenages (10) entraînée par le porte-satellites (6), ledit moyen de liaison (10) étant solidaire en rotation avec un demi-arbre de transmission (11) munis en ses extrémités de joints homocinétiques (11a, 11b). Selon une réalisation possible de l'invention, les joints homocinétiques sont de type Thompson. Les demi-arbres (gauche et droit) ( 1) contribuent à désaxer horizontalement et verticalement les carters (3) de l'axe des roues (1). Finalement, les soleils (5) de chacun des trains épicycloïdaux gauche et droit (4) sont reliés entre eux par un moyen de liaison (9) solidaire en rotation avec chacun des soleils (5). Le moyen de liaison pourrait par exemple être un arbre de transmission ou encore un assemblage de deux demi-arbres de transmission tel que décrit ci-après. Tel qu'illustré dans les dessins, l'axe des moteurs, l'axe des roues et l'axe du moyen de liaison (9) sont horizontalement et verticalement désaxés l'un par rapport à l'autre. Comme on le verra ci-dessous, cette configuration apporte de nombreux avantages notamment dans le contexte d'un véhicule à plancher surbaissé.

Il est entendu que le rôle des couronnes (7) et des porte-satellites (6) tel que décrit ci-dessus peut être inversé. En effet, le porte-satellites (6) de chacun des trains épicycloïdaux (4) gauche et droit pourrait être entraîné par le pignon d'entrée (8) du carter correspondant (3), et la couronne (7) de chacun des trains épicycloïdaux gauche et droit pourrait entraîner le moyen de liaison de la roue motrice (1) correspondante. Donc pour chaque côté gauche et droit, le système d'entraînement comporte, tel qu'illustré à la Figure 4, un carter (3) avec un système d'engrenages comprenant en outre un train épicycloïdal (4) et pour chacun de ces carters (3), il y a une entrée pour l'arbre de sortie d'un moteur électrique (2), une première sortie vers l'une des roues (1) et une deuxième sortie vers un moyen de liaison (par exemple un arbre de transmission) reliant les deux carters gauche et droit (3). Les moteurs électriques (2) sont montés à chacune des entrées de chacun des carters gauche et droit (3).

Selon une réalisation, le système d'entraînement est caractérisé en ce qu'il est fixé au cadre de châssis du véhicule. Tel qu'illustré à la Figure 6, les deux carters (3) peuvent être localisés dans les cages de roues. De plus, le moyen de liaison (9) solidaire en rotation des deux soleils gauche et droit (5) peut être localisé dans l'enveloppe du plancher (14) du véhicule. Les deux moteurs électriques (2) peuvent être localisés juste derrière les roues motrices (1). La configuration d'un système regroupant ces caractéristiques est particulièrement bien adaptée à l'aménagement d'un train de roues pour des véhicules commerciaux à plancher surbaissé, tel qu'un autobus urbain ou un camion de livraison. Le système a pour avantage de permettre de libérer l'espace central d'un véhicule à plancher surbaissé tout en minimisant la masse non amortie. L'aménagement particulier des engrenages tels qu'illustré, de même que la localisation des moteurs (2) n'est qu'une configuration possible et envisagé.

Pour qu'un couple soit transmis à chacune des roues motrices droite et gauche (1), il faut un moyen d'opposer le couple de chacun des soleils (5) de façon à transmettre le couple aux portes-satellites (6). Dans une première configuration, les moteurs électriques (2) sont pilotés pour typiquement fournir un couple dans la même direction. Les soleils gauche et droit (5) sont alors en opposition par le biais de deux demi-arbres de transmission chacun solidaire à un soleil (5) et liés entre eux par un mécanisme d'inversion de la rotation. Selon ce scénario illustré à la Figure 3a, le moyen de liaison (9) comprend alors deux demi-arbres de transmission (9a) et un mécanisme d'inversion (9b). Dans cette configuration, le couple dans la même direction fourni par chacun des moteurs (2) opposera les couples des soleils (5) pour ainsi transmettre un couple à chacun des porte-satellites (6) entraînant les roues motrices (1). Alternativement, le mécanisme d'inversion de la rotation peut être combiné à l'un des deux trains épicycloïdaux (4), entre autres tel qu'illustré à la Figure 3b.

Selon une configuration alternative, les soleils gauche et droit (5) sont reliés par un seul arbre de transmission (le moyen de liaison (9) de la Figure 1 est un simple arbre de transmission sans mécanisme d'inversion) les rendant solidaires en rotation, les moteurs (2) sont plutôt pilotés pour typiquement fournir un couple chacun dans une direction opposée tel que cela engendre pour chacun des soleils (5) un couple opposé. Le couple transmis à chacun des porte-satellites (6) est alors opposé l'un par rapport à l'autre. Pour transmettre à chacune des roues motrices (1) une rotation dans la même direction, l'un des moyens de liaison (droit ou gauche) d'un porte-satellites (6) à une roue motrice (1) doit inclure un mécanisme d'inversion de la rotation tel qu'une roue dentée d'inversion ( 0a) ajoutée à l'intérieur du carter (3) au sein du train d'engrenages de sortie (10) entre le porte-satellites (6) et la roue dentée entraînant le demi-arbre de transmission (11), tel qu'illustré à la Figure 2b.

Donc un mécanisme d'inversion peut se situer à la jonction de deux demi- arbres de transmission reliant les soleils gauche et droit sous la forme d'un train d'engrenages inverseur, alternativement dans l'un des carters (3) droit ou gauche combiné au train épicycloïdal (4) afin d'inverser la rotation d'un des soleils (5) ou alternativement, si les moteurs (2) sont typiquement pilotés pour transmettre un couple opposé, par une roue dentée d'inversion ajoutée à la sortie du porte-satellites (droit ou gauche) dont la rotation doit être inversée. De plus, le système permet une utilisation optimale des caractéristiques de couple et de vitesse de moteurs électriques (2) en agissant comme convertisseur de couple. Selon la première configuration décrite ci-avant où les moteurs sont pilotés pour typiquement fournir un couple dans la même direction, lors du démarrage du véhicule, les deux moteurs (2) sont mis en rotation en directions opposées et montés en régime sans qu'il n'y ait de couple transmis aux roues (1). Les moteurs (2) sont amenés à la vitesse de rotation où ils pourront développer leurs couples maximaux. Pour faire avancer le véhicule, le moteur électrique qui tourne en sens inverse est temporairement utilisé en mode générateur dans le but d'appliquer un couple de freinage. Lorsque les couples des deux moteurs sont appliqués (l'un en mode motorisation et l'autre en mode freinage) et comme les moteurs tournent en sens inverse, la résultante est que les deux couples sont appliqués dans la même direction et la puissance est alors transmise aux roues motrices (1). Ce dispositif permet d'appliquer aux roues le couple maximal des moteurs et cela à partir du point mort du véhicule Cela en vient à faire concorder les caractéristiques de couple et de vitesse que peuvent produire des moteurs électriques simples et économiques aux caractéristiques de couple et de vitesse qui sont requises aux roues du véhicule.

Une caractéristique du système concerne la fonction de double différentiel que jouent les deux trains épicycloïdaux (4). La combinaison des deux trains épicycloïdaux (4) permet une distribution égale du couple aux deux roues (1), même lors d'un virage et principalement lorsque les deux moteurs ne tournent pas exactement à la même vitesse. Il est plus simple, moins coûteux et plus efficace énergétiquement de contrôler seulement le couple des moteurs sans égard à leurs positions relatives. De surcroît, ce dispositif permet une redondance de la motorisation où le véhicule peut être maintenue en service (avec des caractéristiques réduite mais suffisante) ne fonctionnant que sur un seul moteur. En effet, même avec un seul moteur en service (l'autre étant maintenu fixe par un mécanisme de blocage), un couple égal est transmit à chacune des roues motrices permettant d'utiliser le véhicule avec une détérioration du couple de démarrage et une vitesse maximale réduite de moitié. Cette caractéristique permet une tolérance à la défaillance d'une portion importante du système de propulsion sans une perte totale de service. Il s'agit d'une caractéristique importante pour des véhicules à haut niveau de service tels que des véhicules de transport collectif.

Le système est aussi caractérisé par !e fait que lorsqu'un surplus de couple est disponible, au moins un moteur électrique peut être piloté en mode générateur pour la recharge d'un système de stockage d'énergie électrique.

L'aménagement particulier des composants dans les cages de roues (13) et dans l'enveloppe du plancher (14) permet une utilisation du système d'entraînement sur divers type de trains de roues. Le système d'entraînement peut s'appliquer à tout type de véhicule à roues motrices, pour un train de roues avant ou arrière. Le système d'entraînement permet aussi des arrangements en tandem, soit à l'avant et/ou à l'arrière du véhicule, avec des combinaisons diverses de roues motrices et/ou directrices. Le fait que les roues motrices à l'arrière du véhicule peuvent aussi être directrices permet des arrangements en tandem où l'espacement entre les essieux est augmenté comparativement à ce qui est usuel. Cela permet une meilleure répartition de la charge sur la chaussée tout en minimisant l'usure des pneus et les pertes par frottement des pneus sur la chaussée. Le système d'entraînement des roues motrices proposé est un élément habilitant permettant la conception de véhicules commerciaux d'une architecture très différente. La possibilité de trains de roues motrices et directrices à l'arrière ouvre la voie à des véhicule articulés ou multi-articulés monotraces. Des roues arrières motrices et directrices ouvrent également la voie pour une conduite à reculons de véhicules articulés et multi-articulés. Le système d'entraînement proposé permet de minimiser la hauteur du plancher du véhicule tout en maximisant la garde au sol (deux caractéristiques recherchées pour des véhicules à plancher surbaissé, mais généralement antagonistes). Le système peut permettre de minimiser l'encombrement ainsi qu'à minimiser la masse non amortie en séparant la fonction de transfert de puissance et la fonction structurale de l'essieu rigide. En séparant ces fonctions, les composants de transfert de puissance sont alors regroupés dans l'équivalent d'une boîte-pont montée sur le cadre de châssis avec les moteurs électriques. Un essieu rigide non moteur (15) et des demi-arbres de transmission peuvent être positionnés longitudinalement dans l'axe des roues. L'ensemble assumant le rôle de boîte-pont est désaxé longitudinalement pour faire place à l'essieu rigide (15) ainsi que verticalement afin de la positionner dans l'enveloppe du plancher (14) et des cages de roues (13), dégageant ainsi un maximum d'espace.

Les trains épicycloïdaux et l'arbre de transmission reliant les soleils de ces derniers permettent aux moteurs gauche et droit d'avoir un effet combiné qui est transmis également aux roues gauche et droite par les trains épicycloïdaux. Selon les techniques antérieures, dans ce type de cas où les deux moteurs sont combinés, l'agencement est tel que la transmission de la puissance se fait soit dans l'axe des moteurs électriques, soit dans l'axe des roues. Selon une des caractéristiques de la présente invention, un 3ième axe est introduit, soit celui des soleils des trains épicycloïdaux qui ne concordent pas avec l'axe des moteurs ni l'axe des roues. Cette caractéristique est clairement illustrée dans les dessins. Il y a donc un positionnement horizontal et vertical à l'intérieur du système d'entraînement où l'axe des moteurs, l'axe des soleils et l'axe des roues sont tous décalés horizontalement et verticalement. À titre illustratif uniquement, le pignon de sortie pourrait être à une hauteur de 17" (centre de la roue), l'arbre des soleil pourrait être à une hauteur de 12" (centre du plancher) et le pignon des moteurs pourrait être à une hauteur de 15". Divers éléments coopèrent pour permettre le positionnement de ce 3e axe au niveau du plancher. Ainsi, de l'axe des pignons d'entrée (8) des carters liés aux moteurs électriques (2), un premier déplacement horizontal et vertical est introduit par le jeu d'engrenages d'entrée (12) entre le pignon d'entrée (8) et le train épicycloïdal (4). La configuration de ce train d'engrenages (12) est choisie selon la configuration spécifique du véhicule et joue donc un rôle qui va au-delà de la simple réduction de vitesse, le tout pour déplacer l'axe du moyen de liaison (9) vers le plancher du véhicule. Par la suite, les demi- arbres (11) et les joints homocinétiques (11a, 11b) permettent une plus grande liberté sur le positionnement relatif entre le point de sortie du carter (3) et le point d'entrée de la roue (1). De plus, ces joints permettent d'avoir des angles différents aux deux bouts du demi-arbre (11), ce qui permet des roues directrices. Cet aménagement est particulièrement d'intérêt pour un véhicule à plancher surbaissé et dans une logique d'utiliser deux moteurs à des fins de redondance et de fiabilité.