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Title:
SYSTEM FOR ELECTROMAGNETIC ACTUATION OF A VALVE OF AN INTERNAL COMBUSTION ENGINE
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2016/066912
Kind Code:
A1
Abstract:
The invention relates to a system (18) for actuating a valve (9, 10) of an internal combustion engine (2), said system (18) comprising an electromagnetic actuator (19) and a control device (20) operating the actuator (19), said actuator (19) comprising: a magnet generating a magnetic field, and a coil submerged in the magnetic field connected electrically to the control device (20), the control device (20) being capable of operating according to two configurations: an active configuration in which the device (20) powers the coil electrically in order to accelerate the valve (9, 10); and a passive configuration in which the device (20) does not power the coil electrically in order to decelerate the valve (9, 10), and collects electric energy induced by the coil; the coil being rigidly connected to the valve (9, 10) and the magnet being stationary relative to the cylinder head (13).

Inventors:
DIMITROVA ZLATINA (FR)
PORTO MENDES LUIZ GUSTAVO (FR)
Application Number:
PCT/FR2015/052443
Publication Date:
May 06, 2016
Filing Date:
September 14, 2015
Export Citation:
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Assignee:
PEUGEOT CITROEN AUTOMOBILES SA (FR)
International Classes:
F01L9/20
Foreign References:
JPH10131726A1998-05-19
US5983847A1999-11-16
FR2797297A12001-02-09
Attorney, Agent or Firm:
BOURGUIGNON, ERIC (FR)
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Claims:
REVENDICATIONS

1. Système (18) d'actionnement d'une soupape (9, 10) de moteur (2) à combustion interne, ce système (18) comprenant un actionneur (19) électromagnétique et un dispositif (20) de commande pilotant l'actionneur (19), la soupape (9, 10) comprenant une tête (12) et étant mobile, par rapport à une culasse (13) du moteur (2), entre une position fermée dans laquelle la tête (12) s'appuie contre un siège (14) de la culasse (13) et une position ouverte dans laquelle la tête (12) est écartée du siège (14), cet actionneur (19) comprenant :

un aimant (22) générant un champ magnétique ;

une bobine (23) plongée dans le champ magnétique raccordée électriquement au dispositif (20) de commande ;

le dispositif (20) de commande pouvant fonctionner selon deux configurations :

une configuration active dans laquelle le dispositif (20) alimente électriquement la bobine (23) pour procurer une accélération à la soupape (9, 10) ;

une configuration passive dans laquelle le dispositif (20) n'alimente pas électriquement la bobine (23) pour procurer une décélération à la soupape (9, 10), et recueille une énergie électrique induite par la bobine (23) ;

ce système (18) d'actionnement étant caractérisé en ce que la bobine (23) est solidaire de la soupape (9, 10) et l'aimant (22) est fixe par rapport à la culasse (13).

2. Système (18) d'actionnement selon la revendication 1, caractérisé en ce que la bobine (23) est enroulée sur une carcasse (34) sur laquelle est fixée la soupape (9, 10).

3. Système (18) d'actionnement selon la revendication 2, caractérisé en ce que la carcasse (34) comprend une base (35) et un corps (36) s'étendant en saillie axiale à partir de la base (35), la soupape (9, 10) étant fixée sur la base (35) et la bobine (23) étant enroulée sur le corps (36).

4. Système (18) d'actionnement selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que l'aimant (22) est pris en sandwich entre une pièce (27) polaire supérieure et une pièce (28) polaire inférieure.

5. Système (18) d'actionnement selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que l'actionneur (19) comprend un noyau (29) logé de manière concentrique dans un alésage (30) de l'aimant (22).

6. Système (18) d'actionnement selon les revendications 3 et 5, caractérisé en ce que le corps (36) de la carcasse (34) se situe entre le noyau (29) et l'aimant (22). 7. Système (18) d'actionnement selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que le système (18) d'actionnement comprend plusieurs actionneurs (19) électromagnétiques actionnant chacun une soupape (9, 10) et pilotés chacun par un dispositif (20) de commande, un dispositif (20) de commande utilisant l'énergie électrique recueillie lors d'une décélération d'une soupape (9, 10) pour alimenter électriquement un autre actionneur (19) associé à une autre soupape (9, 10).

8. Système (18) d'actionnement selon l'une des revendications précédentes, caractérisé en ce que l'énergie électrique recueillie par le dispositif (20) de commande est stockée au sein du dispositif (20) de commande.

9. Véhicule (1) comprenant un système (18) d'actionnement selon l'une des revendications précédentes.

Description:
SYSTEME D'ACTIONNEMENT D'UNE SOUPAPE DE MOTEUR A

COMBUSTION INTERNE

[0001] L'invention a trait à la commande des soupapes dans un moteur à combustion interne. Elle concerne plus précisément, un système d'actionnement d'une soupape dans un tel moteur.

[0002] Un moteur à combustion interne est alimenté lors de chaque cycle par un mélange comprenant de l'air et du carburant (ou mélange carburé). Un tel moteur comprend au moins un cylindre définissant une chambre de combustion, cette chambre de combustion étant délimitée, dans une partie supérieure, par une culasse, et dans une partie inférieure, par un piston mobile au sein du cylindre.

[0003] Le moteur comprend, pour chaque cylindre, au moins une soupape d'admission et une soupape d'échappement. Une soupape comprend une tige au bout de laquelle est formée une tête. Chaque soupape est mobile en translation par rapport à la culasse du moteur entre une position fermée dans laquelle la tête de la soupape s'appuie contre un siège pour obturer un conduit d'admission (ou, respectivement, un conduit d'échappement) et une position ouverte dans laquelle la tête est écartée du siège pour mettre en communication la chambre de combustion avec le conduit d'admission (ou, respectivement avec le conduit d'échappement).

[0004] La commande des soupapes doit satisfaire les contraintes suivantes. D'abord, le mouvement des soupapes doit être rapide et précis, pour faciliter l'admission respectivement l'évacuation des gaz. Ensuite, la course des soupapes doit être suffisante pour garantir un débit important des gaz, qu'il s'agisse de l'admission ou de l'évacuation. De plus, les efforts transmis aux soupapes doivent être importants (notamment à l'évacuation) pour vaincre la pression régnant dans la chambre de combustion. Enfin, le système de commande doit être fiable pour éviter notamment toutes pertes de puissance dues à un dysfonctionnement de celui-ci.

[0005] Traditionnellement, la commande des soupapes dans les moteurs à combustion interne est réalisée mécaniquement par un système d'actionnement comprenant un ou plusieurs arbre(s) à cames qui entraînent les soupapes, soit directement, soit indirectement par l'intermédiaire de culbuteurs. Un arbre à cames est couplé en rotation au vilebrequin par une courroie ou une chaîne de distribution.

[0006] Cette technique a fait ses preuves mais elle présente un inconvénient majeur : elle ne permet aucune régulation de la commande des soupapes.

[0007] Une technique alternative de commande des soupapes est l'actionnement électromagnétique. Dans cette technique, chaque soupape est entraînée au moyen d'un actionneur électromagnétique. Chaque actionneur comprend ainsi un ou plusieurs aimants qui génèrent un champ magnétique au sein duquel se trouve une bobine parcourue par un courant électrique, la soupape étant ainsi apte à se mouvoir linéairement dans un sens, par la force de Laplace, lorsque la bobine est alimentée par un courant positif et respectivement dans le sens inverse lorsqu'elle est alimentée par un courant négatif.

[0008] Un système d'actionnement commande l'ensemble des soupapes du moteur, ce système d'actionnement comprenant, pour chaque soupape, un actionneur électromagnétique actionnant la soupape et un dispositif de commande pilotant cet actionneur. Les différents dispositifs de commande associés aux soupapes du moteur sont eux-mêmes sous contrôle d'un calculateur (également appelé contrôle moteur). Le calculateur est relié à différents capteurs qui lui fournissent en temps réel des données sur le moteur et notamment sur la position du vilebrequin et la position de chaque soupape par rapport à la culasse. Le dispositif d'actionnement permet de synchroniser les soupapes avec les autres éléments du moteur tels que les pistons.

[0009] Lorsque l'actionnement est électromagnétique, les motoristes distinguent quatre phases lors de la commande d'une soupape au cours d'un cycle de levée, ce cycle correspondant à l'ouverture de la soupape c'est à dire au passage de la soupape d'une position fermée à une position ouverte, et à la fermeture de la soupape c'est-à-dire au passage de la soupape de la position ouverte à la position fermée.

[0010] Afin d'expliciter ces quatre phases, on suppose par exemple que l'alimentation de la bobine avec un courant positif permet le déplacement de la soupape de la position fermée vers la position ouverte, et inversement, l'alimentation de la bobine avec un courant négatif permet le déplacement de la soupape de la position ouverte vers la position fermée, ces quatre phases étant ainsi définis de la manière suivante :

une première phase dans laquelle on alimente la bobine de l'actionneur avec un courant positif pour procurer l'accélération de la soupape en direction de la position ouverte ;

une deuxième phase dans laquelle on n'alimente pas électriquement la bobine, en amont de la position ouverte, pour recueillir un courant négatif induit issu de l'inertie emmagasinée par la soupape, ce courant négatif permettant réciproquement de décélérer la soupape ;

une troisième phase dans laquelle on alimente la bobine de l'actionneur avec un courant négatif pour procurer l'accélération de la soupape en direction de la position fermée ;

une quatrième phase dans laquelle on n'alimente pas électriquement la bobine, en amont de la position fermée, pour recueillir un courant positif induit issu de l'inertie emmagasinée par la soupape, ce courant positif permettant réciproquement de décélérer la soupape.

[0011] On retrouve par exemple ce système d'actionnement dans le brevet japonais JPH10131726.

[0012] L'actionneur électromagnétique décrit au sein du document japonais, ci-dessus mentionné, comprend une bobine fixe par rapport à la culasse, cette bobine entourant un aimant mobile sur lequel est fixée la soupape.

[0013] Cette architecture ne va pas sans inconvénients.

[0014] D'une part, la mise en mouvement de chaque soupape nécessite une forte quantité d'énergie étant donné la masse de l'équipage mobile composé de l'aimant et de la soupape. Le besoin énergétique nécessaire à la commande de l'ensemble des soupapes requiert l'implantation d'une batterie haute capacité plus onéreuse et plus volumineuse que les batteries classiques.

[0015] D'autre part, la masse importante de l'équipage mobile, rend problématique la décélération de celui-ci, notamment à haut régime moteur où l'inertie de l'équipage est telle que l'effort produit, issu du courant induit, pour décélérer la soupape est insuffisant, avec pour principale conséquence l'apparition de chocs lorsque la soupape arrive en fin de course. La répétition des chocs engendre une dégradation prématurée de l'équipage mobile nécessitant le remplacement de(s) l'équipage(s) mobile(s) défectueux, ou le remplacement du moteur complet dans le cas d'une casse d'un équipage mobile lorsque le moteur est en fonctionnement.

[0016] Pour pallier ce problème, il est envisageable d'alimenter électriquement également les actionneurs sur les phases de décélération (deuxième phase et quatrième phase définis dans le cycle de levée ci-dessus) afin de venir intensifier la décélération, cette solution restant néanmoins en contradiction avec la volonté de réduire le besoin énergétique nécessaire à la commande des soupapes.

[0017] Un premier objectif est de proposer un système d'actionnement de soupape fiable et ayant une faible consommation en électricité.

[0018] Un second objectif est de proposer un véhicule automobile comprenant un système d'actionnement répondant à l'objectif ci-dessus exprimé.

[0019] Il est proposé, en premier lieu, un système d'actionnement d'une soupape de moteur à combustion interne, ce système comprenant un actionneur électromagnétique et un dispositif de commande pilotant l'actionneur, la soupape comprenant une tête et étant mobile, par rapport à une culasse du moteur, entre une position fermée dans laquelle la tête s'appuie contre un siège de la culasse et une position ouverte dans laquelle la tête est écartée du siège, cet actionneur comprenant :

un aimant générant un champ magnétique ;

une bobine plongée dans le champ magnétique raccordée électriquement au dispositif de commande ;

le dispositif de commande pouvant fonctionner selon deux configurations :

une configuration active dans laquelle le dispositif alimente électriquement la bobine pour procurer une accélération à la soupape ;

une configuration passive dans laquelle le dispositif n'alimente pas électriquement la bobine pour procurer une décélération à la soupape, et recueille une énergie électrique induite par la bobine ; la bobine étant solidaire de la soupape et l'aimant étant fixe par rapport à la culasse.

[0020] Diverses caractéristiques supplémentaires peuvent être prévues, seules ou en combinaison :

- la bobine est enroulée sur une carcasse sur laquelle est fixée la soupape ;

la carcasse comprend une base et un corps s'étendant en saillie axiale à partir de la base, la soupape étant fixée sur la base et la bobine étant enroulée sur le corps ;

- l'aimant est pris en sandwich entre une pièce polaire supérieure et une pièce polaire inférieure ;

l'actionneur comprend un noyau logé de manière concentrique dans un alésage de l'aimant ;

le corps de la carcasse se situe entre le noyau et l'aimant ;

- le système d'actionnement comprend plusieurs actionneurs électromagnétiques actionnant chacun une soupape et pilotés chacun par un dispositif de commande, un dispositif de commande utilisant l'énergie électrique recueillie lors d'une décélération d'une soupape pour alimenter électriquement un autre actionneur associé à une autre soupape ;

l'énergie électrique recueillie par le dispositif de commande est stockée au sein du dispositif de commande.

[0021] Il est proposé, en second lieu, un véhicule comprenant un système d'actionnement tel que décrit ci-dessus.

[0022] D'autres objets et avantages de l'invention apparaîtront à la lumière de la description d'un mode de réalisation, faite ci-après en référence aux dessins annexés dans lesquels :

la figure 1 est une vue schématique illustrant un véhicule (en pointillés) équipé d'un moteur à combustion interne (en trait plein) ;

la figure 2 est un graphique illustrant l'évolution de la position d'une soupape du moteur à combustion interne lors d'un cycle de levée ;

la figure 3 est une vue schématique en coupe partielle illustrant le moteur, équipé de soupapes commandées par un système d'actionnement ; la figure 4 est une vue en coupe à échelle agrandie montrant un actionneur électromagnétique.

[0023] Sur la figure 1 est représenté un véhicule 1 automobile - ici un véhicule 1 particulier mais il pourrait s'agir de tout autre type de véhicule 1 : utilitaire, camion, engin de chantier ou hélicoptère.

[0024] Le véhicule 1 est équipé d'un moteur 2 à combustion interne muni de cylindres 3 définissant des chambres 4 de combustion et dans lesquels sont montés coulissants des pistons 5 liés, par des bielles 6, à un vilebrequin 7 dont la rotation entraîne les roues 8 du véhicule 1 via une transmission (non représentée).

[0025] Tel qu'illustré sur la figure 3, le moteur 2 comprend, pour chaque cylindre 3, au moins une soupape 9 d'admission et une soupape 10 d'échappement. Chaque soupape 9, 10 comprend une tige 11 qui s'étend suivant un axe X central qui définit une direction axiale. A une extrémité de la tige 11 est formée une tête 12. Chaque soupape 9, 10 est mobile en translation par rapport à une culasse 13 du moteur 2 entre une position fermée PF dans laquelle la tête 12 de la soupape 9, 10 s'appuie contre un siège 14 pour obturer un conduit 15 d'admission (ou, respectivement, un conduit 16 d'échappement) et une position ouverte PO dans laquelle la tête 12 est écartée du siège 14 pour mettre en communication la chambre 4 de combustion avec le conduit 15 d'admission (ou, respectivement, avec le conduit 16 d'échappement).

[0026] Dans l'exemple illustré, le moteur 2 est du type diesel à injection directe et comprend, à cet effet, un injecteur 17 qui débouche directement dans la chambre 4 de combustion, mais il pourrait s'agir de tout autre type de moteur 2 à combustion interne : essence, à injection indirecte, hybride.

[0027] Tel qu'illustré sur la figure 3, un système 18 d'actionnement commande l'ensemble des soupapes 9, 10 du moteur 2 à combustion interne. Ce système 18 d'actionnement comprend, pour chaque soupape 9, 10, un actionneur 19 électromagnétique actionnant la soupape 9, 10 et un dispositif 20 de commande pilotant cet actionneur 19. Les différents dispositifs 20 de commande associés aux soupapes 9, 10 du moteur 2 étant eux-mêmes sous contrôle d'un calculateur 21 (également appelé contrôle moteur).

[0028] Dans le cas où le cylindre 3 est associé à plusieurs soupapes 9 d'admission (ou respectivement plusieurs soupapes 10 d'échappement), et notamment deux, un unique dispositif 20 de commande peut commander les actionneurs 19 électromagnétiques associés, chacun, à une soupape 9, 10.

[0029] Le calculateur 21 est relié à différents capteurs qui lui fournissent en temps réel des données sur le moteur 2 et notamment sur la position du vilebrequin 7 (via par exemple un capteur de position) et la position de chaque soupape 9, 10 par rapport à la culasse 13 (via par exemple un capteur de levée dynamique de soupape).

[0030] Grâce à ce retour d'informations, le calculateur 21 pilote indépendamment chaque actionneur 19 électromagnétique via le dispositif 20 de commande auquel il est associé afin de synchroniser les soupapes 9, 10 avec les autres éléments du moteur 2 tels que les pistons 5.

[0031] Les pistons d'un moteur à combustion interne sont généralement déphasés entre eux. Par exemple, un moteur à combustion interne comprenant quatre cylindres peut présenter deux pistons externes calés à 180° avec les deux pistons internes, ce calage permettant d'optimiser le fonctionnement du moteur. Le calage des pistons par paire mentionné ci-dessus, souligne le fait que les soupapes d'amission (ou respectivement les soupapes d'échappement) sont actionnées de manière décalée dans le temps. Le calculateur 21 permet en l'occurrence, grâce aux retours d'informations des différents capteurs, de piloter les actionneurs 19 électromagnétiques, via les dispositifs 20 de commande, de manière décalée dans le temps selon l'architecture du moteur 2 choisit.

[0032] Chaque actionneur 19 électromagnétique comprend au moins un aimant 22 fixe par rapport à la culasse 13 générant un champ magnétique et au moins une bobine 23, plongée dans ce champ, raccordée électriquement au dispositif 20 de commande, cette bobine 23 étant solidaire de la soupape 9, 10.

[0033] Plus précisément, et selon un mode de réalisation représenté sur la figure 4, chaque actionneur 19 comprend, en premier lieu, une armature 24 définissant un circuit 25 magnétique, et en second lieu, un équipage 26 mobile.

[0034] Le circuit 25 magnétique inclut l'aimant 22, cet aimant 22 est annulaire et s'étend de manière symétrique de révolution autour de l'axe X central. De préférence, l'aimant 22 est de type terres rares, par exemple néodyme-fer-bore, qui présente l'avantage d'offrir une densité énergétique élevée.

[0035] Le circuit 25 magnétique inclut également une pièce 27 polaire annulaire supérieure et une pièce 28 polaire annulaire inférieure, ces pièces 27, 28 polaires, symétriques de révolution autour de l'axe X central, prenant en sandwich l'aimant 22. Les pièces 27, 28 polaires sont réalisées dans un matériau ferromagnétique par exemple un acier doux.

[0036] Le circuit 25 magnétique comprend en outre un noyau 29 central qui se présente sous la forme d'un cylindre de révolution autour de l'axe X central. Le noyau 29 s'étend d'une extrémité supérieure, située au droit de la pièce 27 polaire supérieure, jusqu'à une extrémité inférieure, située au droit de la pièce 28 polaire inférieure. Le noyau 29 central est réalisé dans un matériau ferromagnétique par exemple un acier doux.

[0037] L'assemblage du circuit 25 magnétique est réalisé de préférence par collage, ce mode d'assemblage présentant l'avantage de ne pas altérer le champ magnétique.

[0038] Le noyau 29 est logé de manière concentrique dans un alésage 30 défini intérieurement et conjointement par l'aimant 22 et les pièces 27, 28 polaires. En d'autres termes, l'aimant 22 et les pièces 27, 28 polaires s'étendent de manière annulaire autour du noyau 29. Le diamètre externe du noyau 29 est inférieur au diamètre interne de l'alésage 30, de sorte qu'est défini, entre le noyau 29 et les pièces 27, 28 polaires, un entrefer, c'est-à-dire un espace dans lequel le champ magnétique est dirigé sensiblement radialement. Et plus précisément, un entrefer 31 supérieur entre le noyau 29 et la pièce 27 polaire supérieure, et un entrefer 32 inférieur entre le noyau 29 et la pièce 28 polaire inférieure.

[0039] Tel qu'illustré sur la figure 4, les pièces 27, 28 polaires et le noyau 29 présentent avantageusement des chanfreins de sorte à concentrer le champ magnétique.

[0040] L'aimant 22 et plus précisément le circuit 25 magnétique génère un champ magnétique dont les lignes de champs sont toriques autour de l'axe X central. Des lignes de champs sont ainsi esquissées en trait mixte sur la figure 3, ainsi que des flèches noires superposées aux lignes en trait mixte indiquant le sens des lignes de champs. Les signes « + » et « - » représentés également sur la figure 4, représentent respectivement, par convention, un pôle nord et un pôle sud.

[0041] L'armature 24 comprend en outre un couvercle 33 qui surmonte le circuit 25 magnétique auquel il est fixé. Ce couvercle 33 est réalisé dans un matériau non magnétique par exemple dans une matière composite ou un acier inoxydable.

[0042] L'équipage 26 mobile inclut une carcasse 34 qui comprend une base 35 s'étendant hors de l'armature 24 et un corps 36 tubulaire s'étendant en saillie axiale à partir de la base 35. Cette carcasse 34 est réalisée dans un matériau non magnétique par exemple dans une matière composite ou un acier inoxydable.

[0043] Le corps 36 s'étend sensiblement sur toute la hauteur de l'armature 24 entre le noyau 29 et l'aimant 22. Le corps 36 présente une section 37 supérieure plongée dans l'entrefer 31 supérieur et une section 38 inférieure plongée dans l'entrefer 32 inférieur.

[0044] L'équipage 26 mobile comprend en outre la bobine 23 réalisée par enroulement hélicoïdal d'un fil réalisé dans un matériau conducteur en électricité (à section ronde ou rectangulaire), cette bobine 23 comprenant :

- une portion 39 supérieure enroulée, dans un sens primaire, autour de la section 37 supérieure du corps 36 et plongée dans l'entrefer 31 supérieur ;

une portion 40 inférieure enroulée, dans un sens secondaire opposé au sens primaire, autour de la section 38 inférieure du corps 36 et plongée dans l'entrefer 32 inférieur.

[0045] Tel que représenté sur la figure 4, la soupape 9, 10 est intégrée à l'équipage 26 mobile en étant solidaire de la carcasse 34 par exemple au moyen de vis 41.

[0046] Selon un mode de réalisation non représenté, un second circuit 25 magnétique est superposé sur le premier et/ou le circuit 25 magnétique comprend deux aimants 22 superposés, ce mode de réalisation permettant d'accroître l'effort transmis à la soupape 9, 10.

[0047] La circulation d'un courant dans la bobine 23 génère, par l'interaction avec le champ magnétique, une force connue sous le nom de « force de Laplace » qui produit un déplacement de la bobine 23 entraînant avec elle la soupape 9, 10. [0048] La « force de Laplace » est proportionnelle au champ magnétique, à l'intensité du courant et à la longueur du solénoïde constituant la bobine 23.

[0049] L'alimentation de la bobine 23 avec un courant positif permet le déplacement de la soupape 9, 10 dans un sens et respectivement dans un sens inverse lorsque la bobine 23 est alimentée avec un courant négatif.

[0050] Par convention, l'alimentation de la bobine 23 avec un courant positif permet le déplacement de la soupape 9, 10 de la position fermée PF vers la position ouverte PO, et inversement, l'alimentation de la bobine 23 avec un courant négatif permet le déplacement de la soupape 9, 10 de la position ouverte PO vers la position fermée PF.

[0051] Tel qu'illustré sur la figure 2, la commande d'une soupape 9, 10 au cours d'un cycle de levée se divise en quatre phases, ce cycle correspondant à l'ouverture de la soupape 9, 10 c'est à dire au passage de la soupape 9, 10 d'une position fermée PF à une position ouverte PO, et à la fermeture de la soupape 9, 10 c'est-à-dire au passage de la soupape 9, 10 de la position ouverte PO à la position fermée PF. Les positions PU et PI2 correspondent à des positions intermédiaires entre la position ouverte PO et la position fermée PF, ces positions intermédiaires PU et PI2 seront utilisées pour expliciter ci-dessous la commande d'une soupape 9, 10 via un actionneur 19 électromagnétique.

[0052] Le dispositif 20 de commande fonctionne selon deux configurations :

une configuration active dans laquelle le dispositif 20 alimente électriquement la bobine 23 pour procurer une accélération à la soupape 9, 10 ;

une configuration passive dans laquelle le dispositif 20 n'alimente pas électriquement la bobine 23 pour procurer une décélération à la soupape 9, 10, et recueille une énergie électrique induite par la bobine 23.

[0053] La figure 2 présente, dans une partie supérieure, un diagramme représentant l'évolution de la position P de la soupape 9, 10 au cours temps T et plus précisément au cours des différentes phases du cycle de levée, et en parallèle dans une partie inférieure, afin d'illustrer le diagramme, la position de la tête 12 par rapport au siège 14.

[0054] Les quatre phases permettant la commande de la soupape 9, 10, explicitées selon la convention mentionnée ci-dessus, sur un cycle de levée, sont définies de la manière suivante :

une première phase PH1 (depuis PF jusqu'à PU) dans laquelle on alimente la bobine 23 de l'actionneur 19 avec un courant positif pour procurer l'accélération de la soupape 9, 10 en direction de la position ouverte PO ;

- une deuxième phase PH2 (depuis PU jusqu'à PO) dans laquelle on n'alimente pas électriquement la bobine 23, en amont de la position ouverte PO, pour recueillir un courant négatif induit issu de l'inertie emmagasinée par la soupape 9, 10, ce courant négatif permettant réciproquement de décélérer la soupape 9, 10 ;

- une troisième phase PH3 (depuis PO jusqu'à PI2) dans laquelle on alimente la bobine 23 de l'actionneur 19 avec un courant négatif pour procurer l'accélération de la soupape 9, 10 en direction de la position fermée PF ;

une quatrième phase PH4 (depuis PI2 jusqu'à PF) dans laquelle on n'alimente pas électriquement la bobine 23, en amont de la position fermée PF, pour recueillir un courant positif induit issu de l'inertie emmagasinée par la soupape 9, 10, ce courant positif permettant réciproquement de décélérer la soupape 9, 10.

[0055] Durant la deuxième phase PH2 et la quatrième phase PH4, c'est-à-dire lorsque le dispositif 20 de commande est en configuration passive, le déplacement de la bobine 23 par inertie au sein du champ magnétique génère, par le « principe de Lenz-Faraday », une différence de potentiel à partir de laquelle un courant induit est créé. Ce courant induit circulant dans la bobine 23 génère réciproquement par interaction avec le champ magnétique une « force de Laplace » s'opposant au mouvement de la soupape 9, 10, cette force permettant de décélérer la soupape 9, 10.

[0056] Le courant induit créé par un actionneur 19 électromagnétique, lors de la deuxième phase PH2 et/ou lors de la quatrième phase PH4, peut être stocké typiquement dans un condensateur au sein du dispositif 20 de commande, pour d'alimenter cet actionneur 19 électromagnétique lors du cycle de levée suivant.

[0057] Avantageusement, le courant induit créé par un actionneur 19 électromagnétique lors de la deuxième phase PH2 et/ou lors de la quatrième phase PH4, c'est-à-dire lors d'une phase de décélération, sert à alimenter électriquement un autre actionneur 19 électromagnétique qui se trouve dans la première phase PH1 ou dans la troisième phase PH3 c'est-à-dire dans une phase d'accélération. Pour cela, tel qu'illustré sur la figure 3, par un trait en pointillés, les différents dispositifs 20 de commande sont reliés électriquement entre eux.

[0058] L'énergie inductive présente dans le bobinage d'un actionneur 19 électromagnétique peut également être récupérée par le dispositif 20 de commande afin d'alimenter un autre actionneur 19 électromagnétique se trouvant dans une phase d'accélération.

[0059] Le système 18 d'actionnement, décrit ci-dessus, offre les avantages suivant.

[0060] Premièrement, le fait d'avoir une bobine 23 mobile solidaire de la soupape 9, 10 permet de diminuer fortement la masse de l'équipage 26 mobile au bénéfice du besoin énergétique nécessaire à la commande de la soupape 9, 10 et plus globalement à l'ensemble des soupapes 9, 10. En choisissant, pour la carcasse un matériau léger (par exemple un matériau composite, typiquement à base de fibre de verre ou de carbone), on diminue davantage le besoin énergétique nécessaire à la commande des soupapes 9, 10.

[0061] Deuxièmement, la diminution de la masse de l'équipage 26 mobile permet d'accroître la rapidité de la soupape 9, 10 et en d'autres termes de diminuer les temps d'ouverture et de fermeture de celle-ci.

[0062] Troisièmement, la diminution de la masse de l'équipage 26 mobile permet un contrôle optimal de la soupape 9, 10 pour chaque régime permettant d'éviter les chocs lorsque la soupape 9, 10 arrive en fin de course au bénéfice de la fiabilité du système 18 d'actionnement et plus globalement du moteur 2 à combustion interne.

[0063] Quatrièmement, on diminue également le besoin énergétique nécessaire à la commande des soupapes 9, 10 en faisant communiquer les différents dispositifs 20 de commande, c'est-à-dire en réinjectant l'énergie récupérée par un dispositif 20 de commande lors de la deuxième phase PH2 et/ou lors de la quatrième phase PH4 dans un dispositif 20 de commande contrôlant un actionneur 19 qui se trouve alors dans la première phase PH1 ou dans la troisième phase PH3.