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Title:
SYSTEM FOR EXPOSURE TO A PRODUCT IN THE FORM OF AN AEROSOL AND METHOD FOR EVALUATING THE INEGRITY OF A CONTAINER BY MEANS OF SUCH A SYSTEM
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2019/145525
Kind Code:
A1
Abstract:
The invention relates to a system for exposure to a product in the form of an aerosol, comprising an exposure chamber for receiving a product in the form of an aerosol, a device for diffusing a product in the form of an aerosol, comprising a source of a product to be sprayed in the form of an aerosol, which is connected to an aerosol generator, said aerosol generator cooperating with a desiccator in such a way as to at least partially eliminate the humidity of the product in the form of an aerosol, and at least one supply conduit for guiding the product in the form of an aerosol into the exposure chamber. Such a system can particularly be used to test the integrity of a container and/or the antimicrobial activity of a product of interest.

Inventors:
MURA ALEXANDRE (FR)
FRITSCH ANJA (DE)
Application Number:
PCT/EP2019/051971
Publication Date:
August 01, 2019
Filing Date:
January 28, 2019
Export Citation:
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Assignee:
CONFARMA FRANCE (FR)
International Classes:
B01L1/02; C12Q1/22; B05B17/00; C12M1/00; C12M1/02; C12M1/32; C12M1/34
Domestic Patent References:
WO2017187008A12017-11-02
Foreign References:
CH323211A1957-07-15
DE102013005010A12014-09-25
DE102009016364A12010-10-14
Other References:
BROSSELL ET AL: "A thermal precipitator for the deposition of airborne nanoparticles onto living cells", JOURNAL OF AEROSOL SCIENCE,, vol. 63, 1 September 2013 (2013-09-01), pages 75 - 86, XP002770454
C. A. O'MALLEY: "Device Cleaning and Infection Control in Aerosol Therapy", RESPIRATORY CARE, vol. 60, no. 6, 1 June 2015 (2015-06-01), US, pages 917 - 930, XP055491250, ISSN: 0020-1324, DOI: 10.4187/respcare.03513
L. FRACCHIA ET AL: "The assessment of airborne bacterial contamination in three composting plants revealed site-related biological hazard and seasonal variations", JOURNAL OF APPLIED MICROBIOLOGY., vol. 100, no. 5, 1 May 2006 (2006-05-01), GB, pages 973 - 984, XP055491251, ISSN: 1364-5072, DOI: 10.1111/j.1365-2672.2006.02846.x
Attorney, Agent or Firm:
CABINET BECKER ET ASSOCIES (FR)
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Claims:
REVENDICATIONS

1. Système d’exposition à un produit sous forme d’aérosol (1) comprenant

- une chambre d’exposition (2) destinée à recevoir un produit sous forme d’aérosol (14) ;

- un dispositif de diffusion d’un produit sous forme d’aérosol (4) comprenant une source de produit à pulvériser sous forme d’aérosol connectée à un générateur d’aérosol (11), ledit générateur d’aérosol coopérant avec un dessiccateur (13) de manière à éliminer au moins partiellement l’humidité du produit sous forme d’aérosol ; et

- au moins un conduit d’alimentation (5, 6) destiné à amener le produit sous forme d’aérosol dans la chambre d’exposition. 2. Système d’exposition à un aérosol selon la revendication 1, dans lequel le conduit d’alimentation est apte à amener le produit sous forme d’aérosol en partie haute (7) de la chambre d’exposition.

3. Système d’exposition à un aérosol selon la revendication 1 ou 2, comprenant en outre des moyens d’évacuation (17), aptes à évacuer le produit hors de la chambre d’exposition. 4. Système d’exposition à un aérosol selon la revendication 3, dans lequel les moyens d’évacuation comprennent une vanne d’évacuation (18), disposée en partie basse (15) de la chambre d’exposition, et au moins un filtre apte à recevoir le produit au sortir de la vanne d’évacuation.

5. Système d’exposition à un aérosol selon la revendication 4, dans lequel les moyens d’évacuation comprennent un filtre à air et/ou un filtre à charbon actif.

6. Système d’exposition à un aérosol selon l’une quelconque des revendications précédentes, dans lequel la chambre d’exposition est une enceinte apte à être fermée hermétiquement.

7. Système d’exposition à un aérosol selon l’une quelconque des revendications précédentes, comprenant des moyens d’alimentation en air (21), disposés en partie haute de la chambre de diffusion.

8. Système d’exposition à un aérosol selon l’une quelconque des revendications précédentes, comprenant des moyens de contrôle, et éventuellement d’ajustement, d’au moins un paramètre parmi la pression, la température et l’hygrométrie à l’intérieur de la chambre d’exposition.

9. Système d’exposition à un aérosol selon l’une quelconque des revendications précédentes, comprenant des moyens de maintien (16) d’un échantillon dans la chambre d’exposition.

10. Système d’exposition à un aérosol selon la revendication 9, dans lequel les moyens de maintien sont des moyens de maintien en suspension dudit échantillon dans la chambre d’exposition.

11. Système d’exposition à un aérosol selon l’une quelconque des revendications précédentes, dans lequel le produit à pulvériser sous forme d’aérosol est une suspension de microorganismes, et notamment une suspension de spores.

12. Système d’exposition à un aérosol selon l’une quelconque des revendications précédentes, dans lequel le produit à pulvériser sous forme d’aérosol est une composition dont l’activité antimicrobienne doit être testée.

13. Utilisation du système d’exposition à un aérosol selon l’une des revendications 1 à 12, pour tester l’intégrité d’un contenant et/ou l’activité antimicrobienne d’un produit d’intérêt.

14. Procédé d’évaluation de l’intégrité d’un contenant au moyen d’un système d’exposition selon la revendication 11, comprenant les étapes successives selon lesquelles :

(a) on introduit le contenant à évaluer dans la chambre d’exposition ;

(b) on génère un aérosol à partir de la suspension de microorganismes, ledit aérosol étant vaporisé dans la chambre d’exposition de manière à ce que les microorganismes soient en contact avec le contenant ;

(c) on récupère le contenant et on l’incube éventuellement dans des conditions permettant la croissance des microorganismes de la suspension de microorganismes ;

(d) on détecte la présence éventuelle de microorganismes à l’intérieur du contenant.

15. Procédé d’évaluation de l’intégrité d’un contenant selon la revendication 14, dans lequel la suspension de microorganismes est vaporisée dans la chambre d’exposition de manière à obtenir une concentration de microorganismes en surface du contenant comprise entre 104 et l08CFU/cm2, préférentiellement une concentration de l06CFU/cm2 +/- 101.

16. Procédé d’évaluation de l’activité antimicrobienne d’un produit d’intérêt au moyen d’un système d’exposition selon la revendication 11, le procédé comprenant les étapes selon lesquelles :

(a) on introduit une source de microorganismes dans la chambre d’exposition ;

(b) on génère un aérosol à partir du produit d’intérêt, ledit aérosol étant vaporisé dans la chambre d’exposition de manière à ce que les microorganismes soient en contact avec ledit produit d’intérêt ;

(c) on récupère les microorganismes ;

(d) on évalue le taux de croissance et/ou de survie des microorganismes.

17. Procédé d’évaluation de l’intégrité d’un contenant ou de l’activité antimicrobienne d’un produit d’intérêt selon l’une des revendications 14 à 16, comprenant l’étape additionnelle selon laquelle, on injecte de l’air dans la chambre d’exposition de manière à supprimer l’aérosol de la chambre d’exposition.

18. Procédé d’évaluation de l’intégrité d’un contenant ou de l’activité antimicrobienne d’un produit d’intérêt selon l’une des revendications 14 à 17, dans lequel la chambre d’exposition est maintenue à température ambiante et/ou sous pression atmosphérique pendant l’étape (b).

19. Procédé d’évaluation de l’intégrité d’un contenant ou de l’activité antimicrobienne d’un produit d’intérêt selon l’une des revendications 14 à 18, dans lequel le conduit d’alimentation est apte à amener la suspension de microorganismes ou le produit d’intérêt sous forme d’aérosol en partie haute de la chambre d’exposition.

20. Procédé d’évaluation de l’intégrité d’un contenant ou de l’activité antimicrobienne d’un produit d’intérêt selon l’une des revendications 14 à 19, dans lequel le système d’exposition comprend des moyens d’évacuation pour évacuer la suspension de microorganismes ou le produit d’intérêt hors de la chambre d’exposition.

21. Procédé d’évaluation de l’intégrité d’un contenant ou de l’activité antimicrobienne d’un produit d’intérêt selon l’une des revendications 14 à 20, dans lequel la chambre d’exposition est une enceinte apte à être fermée hermétiquement.

22. Procédé d’évaluation de l’intégrité d’un contenant ou de l’activité antimicrobienne d’un produit d’intérêt selon l’une des revendications 14 à 21, selon lequel la pression, la température et/ou l’hygrométrie sont contrôlées et éventuellement ajustées pendant l’étape (b).

23. Procédé d’évaluation de l’intégrité d’un contenant ou de l’activité antimicrobienne d’un produit d’intérêt selon l’une des revendications 14 à 22, selon lequel le contenant est maintenu en suspension dans la chambre d’exposition.

Description:
Système d’exposition à un produit sous forme d’aérosol et procédé d’évaluation de l’intégrité d’un contenant au moyen d’un tel système

Domaine technique

L’invention a trait à un système d’exposition à un produit sous forme d’aérosol, tel qu’un aérosol de microorganismes. Un tel système est particulièrement utile pour tester l’intégrité de contenants, tels que des emballages. L’invention a donc également pour objet un procédé d’évaluation de l’intégrité d’un contenant au moyen d’un tel système d’exposition. Un tel système peut également être utilisé pour évaluer les propriétés antimicrobiennes d’une composition. Ainsi, l’invention a également pour objet un procédé d’évaluation de l’activité antimicrobienne d’un produit d’intérêt au moyen du système d’exposition selon l’invention.

Arrière-plan technologique

L’intégrité des emballages joue un rôle primordial dans le maintien de la stérilité des produits emballés. Or, les défauts d’intégrité ne sont pas forcément détectables à l’œil nu. C’est le cas des microfissures ou rayures de contenants en verre. D’autres défauts peuvent être masqués par une opération de sertissage ultérieure, ou au contraire être dus à un mauvais sertissage. Dans le cas d’emballages thermoscellés, les zones de scellement sont fréquemment mises en cause. Dans de nombreux secteurs, tels que celui des dispositifs médicaux, des produits pharmaceutiques ou des produits alimentaires, l’intégrité des emballages doit pouvoir être garantie, pour maintenir la stérilité et la qualité des produits qu’ils renferment tout au long de leur durée de conservation, et plus généralement pour la sécurité du produit et du consommateur.

Aussi, de nombreux tests d’évaluation de l’intégrité des emballages (« Container Closure Integrity testing » ou « CCIT ») ont été développés pour permettre de vérifier aisément les zones d’étanchéité des emballages ou contenants, et valider la stérilité des produits qu’ils renferment. D’une manière générale, une méthode CCIT doit permettre d’évaluer la capacité d’un système de fermeture d’un contenant à maintenir une barrière stérile contre des contaminants potentiels, tels que des micro-organismes, des gaz réactifs ou autres substances nocives.

On connaît notamment le test microbien par immersion (« Microbial Ingress test »). Ce test est adapté à tout système de confinement de contenant pouvant résister à des changements d'immersion et de pression. Le contenant à tester est immergé dans un bouillon contenant un ou des microorganismes tests, tels que Brevundimonas diminuta, Serratia marcescens, Escherichia coli. Le test peut être pratiqué en mode statique, où aucune pression ou vide n'est appliqué, ou en mode dynamique, où une pression et un vide sont appliqués (pour simuler le transport aérien du produit). Les principaux facteurs de test sont la taille et la motilité bactériennes, la pression différentielle, les milieux de provocation, le temps d'exposition et le nombre viable de microorganismes dans les milieux de provocation.

Le test de fuite de colorant («Dye Ingress Test ») est également répandu. Dans ce test, le contenant à tester est immergé dans une solution de colorant (et notamment dans une solution de bleu de méthylène) et une pression et un vide sont appliqués. Le contenant est ensuite inspecté visuellement ou par spectrophotométrie, pour observer les traces éventuelles de colorant dans le contenant. Les facteurs clés pour ce test comprennent la pression différentielle, la compatibilité du colorant avec le produit, la viscosité du liquide et la tension superficielle, la formation et l'expérience de l'inspecteur (pour inspection visuelle) et la sensibilité du dosage (spectrophotométrie).

Récemment, des tests quantitatifs n’impliquant pas la destruction des échantillons testés ont été développés. Par exemple, le test d’extraction de masse (« Mass Extraction Assay ») peut être utilisé pour détecter des fuites dans des emballages non poreux, rigides ou flexibles. Le test est réalisé en plaçant le contenant à tester à l'intérieur d'une chambre d'essai qui est reliée pneumatiquement à un système d'essai de fuite d'extraction en masse équipé d'un groupe générateur de vide. Un niveau de vide prédéterminé est maintenu dans la chambre pendant une durée prédéterminée. Une série de cycles d'évacuation est effectuée, chaque cycle étant destiné à identifier les plus petits taux de fuite. Après chaque cycle, le système de test est isolé de la source de vide et les mesures de la pression absolue, du taux de décroissance de la pression et / ou du débit massique du gaz sont saisies. Les lectures supérieures aux limites prédéterminées établies à l'aide de contrôles négatifs indiquent une fuite du contenant. A l’issue de ces cycles de vide de fuite, un vide final est établi. Le débit massique est mesuré avec tout le flux de la chambre d'essai dirigé à travers le capteur de débit massique. Un débit massique supérieur à une limite prédéterminée établie à l'aide de contrôles négatifs indique une fuite du récipient. De tels tests sont cependant lourds à mettre en œuvre et requièrent des équipements coûteux.

Il existe donc un besoin en des moyens permettant de vérifier l’intégrité d’un contenant afin de garantir la stérilité du produit qu’il renferme, qui puissent être mis en œuvre aisément, quelle que soit la nature du contenant (emballages souples, emballages rigides, seringues, etc.). Résumé de l’invention

En travaillant sur ces problématiques, les inventeurs ont développé un dispositif permettant de projeter un produit, telle qu’une solution contenant des microorganismes, sous forme d’aérosol à l’intérieur d’une enceinte, dans laquelle a été préalablement placé le contenant ou emballage à tester. La forme de projection en aérosol permet de diffuser de très fortes concentrations du produit à l’intérieure de l’enceinte et d’atteindre ainsi une concentration optimum dudit produit sur la surface du contenant. Le dispositif selon l’invention est particulièrement utile pour réaliser des tests d’intégrité microbienne. Le dispositif selon l’invention permet en effet de projeter un aérosol de solution de microorganismes à des concentrations telles qu’il est possible d’atteindre des concentrations de microorganismes allant jusqu’à l0 6 CLU/cm 2 sur la surface du contenant à tester. Le dispositif selon l’invention permet de tester l’intégrité de toutes sortes d’emballages, et notamment des emballages souples telles que des poches de sang ou autre, des emballages rigides tels que des flacons, des cartouches, des seringues pré-remplies, etc. Un tel dispositif peut également être utilisé pour évaluer les propriétés anti-microbiennes d’une composition. Pour cela, il suffit de pulvériser ladite composition sous forme d’aérosol dans l’enceinte dans laquelle a été préalablement placée une source de microorganismes, puis d’évaluer le taux de croissance et/ou de survie desdits microorganismes.

La présente demande propose donc un système d’exposition à un produit sous forme d’aérosol comprenant

- une chambre d’exposition ;

- un dispositif de diffusion d’un produit sous forme d’aérosol comprenant une source de produit à pulvériser sous forme d’aérosol, connectée à un générateur d’aérosol, ledit générateur d’aérosol coopérant avec un dessiccateur de manière à éliminer au moins partiellement l’humidité du produit sous forme d’aérosol ; et

- au moins un conduit d’alimentation destiné à amener le produit sous forme d’aérosol du dispositif de diffusion dans la chambre d’exposition.

La demande propose également un procédé d’évaluation de l’intégrité d’un contenant au moyen d’un système d’exposition à un aérosol comprenant une chambre d’exposition, un dispositif de diffusion d’une suspension de microorganismes sous forme d’aérosol, comprenant une source de ladite suspension de microorganismes connectée à un générateur d’aérosol, ledit générateur d’aérosol coopérant avec un dessiccateur de manière à éliminer au moins partiellement l’humidité de la suspension de microorganismes sous forme d’aérosol; et au moins un conduit d’alimentation destiné à amener la suspension de microorganismes sous forme d’aérosol dans la chambre d’exposition, comprenant les étapes successives selon lesquelles :

(a) on introduit le contenant à évaluer dans la chambre d’exposition ;

(b) on génère un aérosol à partir de la suspension de microorganismes, ledit aérosol étant vaporisé dans la chambre d’exposition de manière à ce que les microorganismes soient en contact avec le contenant ;

(c) on récupère le contenant et on l’incube éventuellement dans des conditions permettant la croissance des microorganismes de la suspension de microorganismes ;

(d) on détecte la présence éventuelle de microorganismes à l’intérieur du contenant.

La demande propose aussi un procédé d’évaluation de l’activité antimicrobienne d’un produit d’intérêt au moyen d’un système d’exposition à un aérosol comprenant une chambre d’exposition, un dispositif de diffusion du produit d’intérêt sous forme d’aérosol comprenant une source du produit d’intérêt connectée à un générateur d’aérosol, ledit générateur d’aérosol coopérant avec un dessiccateur de manière à éliminer au moins partiellement l’humidité du produit d’intérêt sous forme d’aérosol; et au moins un conduit d’alimentation destiné à amener le produit d’intérêt sous forme d’aérosol dans la chambre d’exposition, le procédé comprenant les étapes selon lesquelles :

(a) on introduit une source de microorganismes dans la chambre d’exposition ;

(b) on génère un aérosol à partir du produit d’intérêt, ledit aérosol étant vaporisé dans la chambre d’exposition de manière à ce que les microorganismes soient en contact avec ledit produit d’intérêt ;

(c) on récupère les microorganismes ;

(d) on évalue le taux de croissance et/ou de survie des microorganismes.

L’invention a aussi pour objet l’utilisation du système d’exposition à un aérosol selon l’invention pour tester l’intégrité d’un emballage et/ou l’activité antimicrobienne d’un produit d’intérêt. Brève description de la figure

La figure 1 représente de manière schématique un système d’exposition à un aérosol selon un exemple de réalisation de l’invention.

Description détaillée

Les inventeurs ont réussi à développer un système d’exposition à un produit sous forme d’aérosol, dans lequel l’humidité du produit est au moins partiellement diminuée avant sa pulvérisation dans la chambre d’exposition.

Le système d’exposition à un produit sous forme d’aérosol selon l’invention se caractérise principalement par (i) une chambre d’exposition, destinée à recevoir un produit sous forme d’aérosol et le contenant à tester ou une source de microorganismes, (ii) un dispositif de diffusion de l’aérosol, comprenant une source de produit à pulvériser sous forme d’aérosol, connectée à un générateur d’aérosol qui coopère avec un dessiccateur et (iii) un ou plusieurs conduits d’alimentation destinés à amener l’aérosol dans la chambre d’exposition.

Selon l’invention, on entend par « aérosol » une suspension stable de particules solides ou liquides dans un gaz.

De manière surprenante, les inventeurs ont découvert que l’élimination au moins partielle de l’humidité du produit à pulvériser sous forme d’aérosol avant sa pulvérisation à l’intérieur de la chambre d’exposition, ou enceinte, permet de concentrer le produit à pulvériser. Ainsi, dans le cas d’une suspension de microorganismes, la dessication permet de pulvériser des fortes concentrations de microorganismes et ainsi d’atteindre aisément une concentration à la surface d’un contenant placé à l’intérieur de la chambre d’exposition de l0 6 CFU/m 2 . Dans un mode de réalisation particulier, le produit sous forme d’aérosol est une suspension de spores. Dans un autre mode de réalisation, le produit sous forme d’aérosol est une composition dont l’activité antimicrobienne doit être testée.

Tout moyen permettant la création d’un aérosol peut être utilisé comme générateur d’aérosol. Dans un mode de réalisation, le générateur d’aérosol comprend un récipient (contenant le produit à pulvériser) mis sous pression au moyen d’un gaz propulseur. L’homme du métier est à même de choisir le générateur d’aérosol le plus adapté, en fonction notamment du produit à pulvériser.

De même, tout dessiccateur permettant d’éliminer au moins partiellement l’humidité d’une composition ou suspension peut être utilisé. Dans un mode de réalisation, le dessiccant du dessiccateur est de l’air sec. Dans un autre mode de réalisation, le dessiccant du dessiccateur est un composé hydrophile, tel qu’un gel de silice. L’homme du métier est à même de choisir le dessiccateur le plus adapté, en fonction notamment du produit à pulvériser.

Selon l’invention, le dessiccateur est avantageusement apte à éliminer au moins 50% de l’humidité initialement contenue dans le produit à pulvériser, plus préférentiellement au moins 60%, 70%, 75%, 80%, 85% ou plus. Avantageusement, le produit pulvérisé sous forme d’aérosol a un taux d’humidité inférieur à 50%.

Selon l’invention, le système d’exposition à un produit sous forme d’aérosol comprend un ou plusieurs conduits destinés à amener le produit sous forme d’aérosol depuis le dispositif de diffusion jusque dans la chambre d’exposition. Avantageusement, le système d’exposition comprend deux conduits, débouchant de part et d’autre dans le volume de la chambre d’exposition, afin de répartir de manière homogène l’aérosol dans l’ensemble de la chambre d’exposition. Dans un mode de réalisation, le ou les conduits d’alimentation débouchent en partie haute de la chambre d’exposition, de manière à amener le produit sous forme d’aérosol en partie haute de ladite chambre. Ainsi, le produit pulvérisé à l’intérieur de la chambre d’exposition va remplir l’ensemble du volume de ladite chambre en retombant progressivement par sédimentation.

Dans le contexte de l’invention, la partie « haute » désigne la partie de l’élément considérée la plus éloignée de la surface sur laquelle ledit élément repose, par opposition à la partie « basse ».

Avantageusement, le système selon l’invention comprend également des moyens d’évacuation, aptes à évacuer le produit pulvérisé hors de la chambre d’exposition à la fin du test. Par exemple, les moyens d’évacuation comprennent une vanne d’évacuation, disposée en partie basse de la chambre d’exposition, et au moins un filtre apte à recevoir le produit au sortir de la vanne d’évacuation. Ainsi, lorsque le produit sous forme d’aérosol tombe par sédimentation, il est réceptionné en partie basse par lesdits moyens d’évacuation. Dans un mode de réalisation particulier, les moyens d’évacuation comprennent un filtre à air et/ou un filtre à charbon actif. Le filtre permet avantageusement de retenir les microorganismes dans le cas où le produit pulvérisé est une suspension de microorganismes. La présence d’au moins un filtre permet notamment de maintenir une pression atmosphérique dans la chambre d’exposition tout en évitant la sortie des microorganismes à l’extérieur de la chambre, prévenant ainsi la contamination de l’air environnant. Les moyens d’évacuation comprenant au moins un filtre permettent en particulier d’éviter la surpression dans la chambre tout en retenant les microorganismes, maintenant ainsi une concentration optimale des particules pulvérisées dans la chambre d’exposition. Dans un mode de réalisation particulier, au moins un filtre est disposé en partie basse de la chambre d’exposition. Ceci permet notamment de retenir dans la chambre d’exposition les particules, en particulier les microorganismes, ayant sédimentées.

Dans un mode de réalisation particulier, les moyens d’évacuation comprenant au moins un filtre apte à retenir les particules sont disposés en partie haute et en partie basse de la chambre d’exposition. Ceci permet de favoriser le maintien de la chambre d’exposition sous pression atmosphérique tout en maintenant les particules portées par l’air ainsi que les particules ayant sédimentées à l’intérieur de la chambre d’exposition. Avantageusement, les filtres peuvent être disposés en partie basse et en partie haute de la chambre d’exposition, à l’entrée et/ou à la sortie de la vanne d’évacuation.

Dans un mode de réalisation particulier, la chambre d’exposition est une enceinte apte à être fermée hermétiquement. Tout moyen permettant de garantir l’étanchéité d’une enceinte peut être utilisé, et notamment des joints, des sauterelles mécaniques, etc.

Dans un mode de réalisation particulier, le système selon l’invention comprend des moyens d’alimentation en air, disposés en partie haute de la chambre de diffusion.

Avantageusement, le système d’exposition à un aérosol selon l’invention comprend également des moyens de contrôle, et éventuellement d’ajustement, d’au moins un paramètre parmi la pression, la température et l’hygrométrie à l’intérieur de la chambre d’exposition. En effet, selon les tests pratiqués, il peut être utile, voir nécessaire, de contrôler la température, la pression, l’humidité, etc., afin de pouvoir éventuellement les ajuster. Par exemple, il peut être nécessaire de maintenir une pression et une température constantes préalablement déterminées lorsque l’on test l’intégrité d’un contenant, notamment pour simuler des conditions de transport aérien. Dans un mode de réalisation, ces moyens de contrôle comprennent un ou plusieurs capteurs disposés à l’intérieur de la chambre d’exposition. De tels moyens de contrôle sont classiquement utilisés par l’homme du métier, qui saura choisir les plus adaptés en fonction du ou des paramètres à contrôler et éventuellement à ajuster.

Le système d’exposition à un aérosol comprend avantageusement des moyens de maintien d’un échantillon dans la chambre d’exposition, afin de maintenir le contenant à tester ou l’échantillon de microorganismes test pendant la mise en œuvre d’un procédé d’évaluation de l’intégrité d’un contenant ou procédé d’évaluation de l’activité antimicrobienne d’un produit d’intérêt. Dans un mode de réalisation, de tels moyens de maintien consistent en une plaque sur laquelle peut être placé le contenant ou l’échantillon de microorganismes à tester. Dans un autre mode de réalisation, les moyens de maintien sont des moyens permettant de maintenir en suspension le contenant à tester à l’intérieur de la chambre d’exposition. De tels moyens de maintien en suspension favorisent le dépôt de l’aérosol sur toute la surface dudit contenant. Il est notamment possible d’utiliser une tige ou cordelette au bout de laquelle sera suspendu le contenant à tester.

Selon l’invention, un tel système peut avantageusement être utilisé pour mettre en œuvre un procédé d’évaluation de l’intégrité d’un contenant, dans lequel la source de produit à pulvériser sous forme d’aérosol est une suspension de microorganismes, ledit procédé comprenant successivement les étapes selon lesquelles :

- on introduit le contenant à évaluer dans la chambre d’exposition ;

- on génère un aérosol à partir de la suspension de microorganismes, ledit aérosol étant vaporisé dans la chambre d’exposition de manière à ce que les microorganismes soient en contact avec l’emballage ;

- optionnellement, on injecte de l’air dans la chambre d’exposition de manière à supprimer les microorganismes de ladite chambre d’exposition ;

- on récupère le contenant et on l’incube éventuellement dans des conditions permettant la croissance des microorganismes de la suspension de microorganismes ;

- on détecte la présence éventuelle de microorganismes à l’intérieur du contenant.

Dans ce contexte, la présence de microorganismes est recherchée systématiquement après récupération du contenant sur lequel le produit sous forme d’aérosol, en particulier la suspension de microorganismes, a été pulvérisé.

Selon l’invention, le contenant désigne tout conditionnement, supposé être hermétiquement fermé, permettant de renfermer un produit liquide, solide ou gazeux. Un tel contenant peut notamment être une poche souple contenant un produit pharmaceutique, avec ou sans connexion, un emballage souple ou rigide, une surpoche, un film, un sachet, etc.

Avantageusement, le contenant et/ou la chambre d’exposition, préférentiellement les deux, ont été stérilisés préalablement à l’étape de dépose dudit contenant dans ladite chambre d’exposition. Autrement, il est possible de procéder à une étape de désinfection ou nettoyage poussée.

Le temps de vaporisation de la suspension de microorganismes, ainsi que le débit, peuvent varier en fonction du contenant à tester, du volume de la chambre d’exposition, de la concentration initiale en microorganismes, etc. Notamment, le temps de vaporisation peut être compris entre 5 minutes et 24 heures. L’homme du métier est à même d’adapter les temps de vaporisation et le débit en fonction de ces différents paramètres.

Avantageusement, la suspension de microorganismes est vaporisée dans la chambre d’exposition de manière à obtenir une concentration de microorganismes en surface du contenant comprise entre l0 4 CFU/cm 2 et l0 8 CFU/cm 2 , préférentiellement égale à l0 6 CFU/cm 2 , + /- 10 1 .

Dans un mode de réalisation, la suspension de microorganismes utilisée comprend des spores. Par exemple, la suspension comprend de 10 1 spore/mL à 10 12 spores/mL. La suspension est pulvérisée avec une pression comprise entre 3,5 et 5 bar, pendant 1,5 heures +/- 30 minutes, dans une chambre d’exposition présentant un volume de lm 3 , afin que toute la surface du contenant suspendu à l’intérieur de ladite chambre soit recouverte de microorganismes.

Comme indiqué ci-dessus, il est possible de prévoir une étape selon laquelle, après l’étape de vaporisation de la suspension de microorganismes, de l’air est injecté à l’intérieur de la chambre d’exposition. L’air permet de chasser les microorganismes qui n’auraient pas pénétré à l’intérieur du contenant, hors de la chambre d’exposition, pour éviter notamment des contaminations ultérieures.

Une fois que le contenant à tester a été soumis pendant le temps souhaité à l’aérosol de microorganismes, on récupère ledit contenant afin de vérifier la présence éventuelle de ces microorganismes à l’intérieur dudit contenant. Selon l’invention, toute méthode de détection de microorganismes peut être mise en œuvre. L’homme du métier est à même de choisir aussi bien les conditions de culture que les moyens de détection à utiliser en fonction notamment des microorganismes de la suspension de microorganismes.

Le système d’exposition à un aérosol selon l’invention peut également être utilisé dans un procédé d’évaluation de l’activité antimicrobienne d’un produit d’intérêt, dans lequel la source de produit à pulvériser sous forme d’aérosol est ledit produit d’intérêt, le procédé comprenant les étapes selon lesquelles :

- on dispose une source de microorganismes dans la chambre d’exposition ;

- on génère un aérosol à partir du produit d’intérêt, ledit aérosol étant vaporisé dans la chambre d’exposition de manière à ce que les microorganismes soient en contact avec ledit produit à évaluer ; - optionnellement, on injecte de l’air dans la chambre d’exposition de manière à supprimer ledit produit d’intérêt de ladite chambre d’exposition ;

- on évalue le taux de croissance et/ou de survie des microorganismes.

La source de microorganismes, telle qu’une boîte de Pétri sur laquelle sont cultivées des bactéries, est disposée à l’intérieur de la chambre d’exposition, de manière à être en contact avec le produit d’intérêt à tester qui sera pulvérisé dans la chambre.

Comme indiqué ci-dessus, il est possible de prévoir une étape selon laquelle, après l’étape de vaporisation du produit d’intérêt, de l’air est injecté à l’intérieur de la chambre d’exposition. L’air permet de chasser toute trace dudit produit avant l’étape d’évaluation du taux de croissance et/ou de survie des microorganismes.

Après pulvérisation de produit d’intérêt sous forme d’aérosol dans la chambre d’exposition, et éventuellement pulvérisation d’air, on récupère la source de microorganismes, afin d’évaluer le taux de croissance et/ou de survie desdits microorganismes. Selon l’invention, toute méthode d’évaluation peut être mise en œuvre. L’homme du métier est à même de choisir la méthode d’évaluation à utiliser en fonction notamment des microorganismes de la source de microorganismes.

Avantageusement, lors de la mise en œuvre de l’un ou l’autre des procédés ci-dessus, il est possible de maintenir la chambre d’exposition à température ambiante et/ou sous pression atmosphérique.

Le système d’exposition à un aérosol selon l’invention peut donc être avantageusement utilisé pour tester l’intégrité d’un contenant et/ou l’activité antimicrobienne d’un produit d’intérêt.

Exemples

Dans la description qui suit, un exemple de réalisation du système d’exposition à un aérosol 1 selon l’invention, et tel que représenté à la figure 1, est décrit plus en détail.

Le système d’exposition à un aérosol 1 comprend une enceinte 2, formant chambre d’exposition, pouvant être fermée hermétiquement au moyen de sauterelles mécaniques 3 disposées tout autour de l’enceinte 2. L’enceinte 2 est reliée à un dispositif de diffusion d’un aérosol 4, par deux conduits 5, 6, permettant d’amener l’aérosol depuis le dispositif de diffusion 4 jusqu’en partie haute 7 de l’enceinte 2. Des buses d’injection 9, 10 permettent d’injecter l’aérosol à l’intérieur de l’enceinte 2. Plus précisément, les conduits 5, 6 s’étendent de part et d’autre de l’enceinte 2, de sorte qu’ils débouchent chacun à une extrémité différente de l’enceinte 2, ce qui permet une répartition homogène de l’aérosol dans le volume interne 8 de l’enceinte 2. Une plaque de support 16 est disposée en partie basse 15 de l’enceinte 2, sur laquelle peut être disposé un échantillon à tester. Selon l’invention, l’échantillon peut être un contenant, tel qu’un emballage, ou une culture de microorganismes.

Le dispositif de diffusion 4 est composé dans ce mode de réalisation d’un générateur d’aérosol 11, connecté à une source de produit à pulvériser (non représentée sur la figure), d’un compresseur 12 et d’un dessiccateur d’air 13. Ainsi, le produit à pulvériser est partiellement séché lorsqu’il est mis sous forme d’aérosol, pour être diffusé au moyen des conduits 5, 6 dans l’enceinte 2. L’aérosol 14 se répand dans l’ensemble du volume 8 de l’enceinte 2, et retombe par sédimentation en partie basse 15 de l’enceinte 2.

Le système d’exposition à un aérosol tel que représenté à la figure 1 comprend également des moyens d’évacuation de l’aérosol 17, disposé en partie basse 15. Les moyens d’évacuation 17 comprennent une vanne 18 par laquelle le produit sous forme d’aérosol est évacué, ainsi qu’un filtre 19, tel qu’un filtre HEPA, relié à une soufflante 20.

Selon l’invention, il est également possible de prévoir une entrée/sortie d’air 21. Une telle sortie d’air, préférentiellement située en partie haute 7, permet notamment de gérer la pression à l’intérieur de l’enceinte 2. Elle peut également être utilisée en fin de test, afin d’aider à l’évacuation des microorganismes ou de la composition vaporisés à l’intérieur de l’enceinte 2.

Dans l’exemple qui suit, le système d’exposition à un aérosol tel que décrit ci-dessus a été utilisé pour évaluer l’intégrité de poches en plastique souple, selon le protocole de test suivant :

Les poches ont été remplies aseptiquement de milieu de culture (type caso bouillon) stérile. Cette étape a été réalisée sous un poste de sécurité microbiologique (PSM). Après cette étape de remplissage, un test de fertilité du milieu de culture est effectué, afin de s’assurer de la qualité du milieu.

Puis, les poches, fermées a priori hermétiquement, ont été placées dans la chambre d’exposition, qui a été décontaminée préalablement à l’étape de dépose.

Deux types de poches sont déposés dans la chambre. :

Poches dont l’intégrité doit être évaluée ;

Poches « témoins positifs » (poches présentant des défauts réalisés volontairement). Les poches sont alors soumises à un aérosol de spores de Bacillus atrophaeus à l’intérieur de la chambre d’exposition.

Caractéristiques de la suspension de spores :

• Volume : lOmL

· Concentration : 5.l0 10 spores/mL

Caractéristiques du cycle

• Durée : l,5h +/- 0,5

• Pression d’injection : 3,5 bar+/- 0,5 bar

Des disques de la même matière que les poches sont disposés dans la chambre afin de contrôler par dénombrement la concentration réelle en spores par cm 2 à la surface.

A la fin du test, l’air de l’enceinte est rincé avec de l’air propre (passé à travers un filtre type HEPA) pendant 45 minutes.

Les poches sont ensuite retirées de l’enceinte et disposées dans des sacs stériles puis incubées entre 2 jours et 14 jours à 32,5°C+/-2,5°C. Les poches présentant un trouble sont considérées comme potentiellement positives et leur positivité est confirmée après une identification du micro-organisme responsable du trouble.