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Title:
SYSTEM FOR INJECTING A LOW-DENSITY AQUEOUS MINERAL FOAM INTO A CONSTRUCTION ELEMENT
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2016/156971
Kind Code:
A1
Abstract:
The present invention relates to a system (1) for injecting a low-density aqueous mineral foam (M), in particular a cement foam, into a cell (101) of a construction element (100), in particular into a cell of a construction block, comprising: a means (2) for storing the aqueous mineral foam (M); a means (3) for adjusting the flow of the aqueous mineral foam (M) from the storage means (2) towards the outside of the storage means (2), said adjustment means (3) being movable between a first position (P1) or a first operating state in which the flow of the aqueous mineral foam (M) is allowed and a second position (P2) or a second operating state in which the flow of the aqueous mineral foam (M) is interrupted; a control means (4) arranged to control the movement of the adjustment means (3) so as to collect a volume of aqueous mineral foam (M) from the storage means (2); and a means (5) for conveying the aqueous mineral foam (M), arranged between the storage means (2) and the cell (101) of the construction element (100), the conveying means (5) being sized so as to grant the aqueous mineral foam (M) an estimated maximum shear velocity of 55 s-1, preferably 30 s-1, and more preferably 5 s-1.

Inventors:
BLACHIER CHRISTIAN (FR)
REFOUVELET OLIVIER (FR)
ROY CÉDRIC (FR)
COLOMER SÉBASTIEN (FR)
JAILLET CÉDRIC (FR)
Application Number:
PCT/IB2016/000422
Publication Date:
October 06, 2016
Filing Date:
April 04, 2016
Export Citation:
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Assignee:
LAFARGE SA (FR)
International Classes:
B28B11/04; B28B13/02; B29C44/38; E04C1/41
Foreign References:
DE202014100309U12015-02-05
FR2299468A11976-08-27
EP0146529A21985-06-26
FR2347173A11977-11-04
FR1463226A1966-12-23
Other References:
J.R. CALVERT: "The flow of foam through constrictions", INTERNATIONAL JOURNAL OF HEAT AND FLUID FLOW, vol. 9, no. 1, 1 March 1988 (1988-03-01), GB, pages 69 - 73, XP055246752, ISSN: 0142-727X, DOI: 10.1016/0142-727X(88)90032-X
Attorney, Agent or Firm:
KESCHMANN, Marc (AT)
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Claims:
REVENDICATIONS

Système (1) pour introduire une mousse minérale (M) aqueuse à faible densité, en particulier une mousse de ciment, dans une alvéole (101) d'un élément de construction (100), en particulier dans une alvéole d'un bloc à maçonner, comprenant :

- un moyen de stockage (2) de la mousse minérale (M) aqueuse,

- un moyen de régulation (3) de l'écoulement de la mousse minérale (M) aqueuse depuis le moyen de stockage (2) vers l'extérieur du moyen de stockage (2), ledit moyen de régulation (3) étant mobile entre une première position (P1) ou un premier état de fonctionnement dans lequel l'écoulement de la mousse minérale (M) aqueuse est autorisé et une deuxième position (P2) ou un deuxième état de fonctionnement dans lequel l'écoulement de la mousse minérale (M) aqueuse est interrompu,

- un moyen de commande (4) agencé pour piloter le mouvement du moyen de régulation (3) de manière à prélever un volume de mousse minérale (M) aqueuse depuis le moyen de stockage (2),

- un moyen d'acheminement (5) de la mousse minérale (M) aqueuse disposé entre le moyen de stockage (2) et l'alvéole (101) de l'élément de construction (100), le moyen d'acheminement (5) étant dimensionné pour conférer à la mousse minérale (M) aqueuse une vitesse de cisaillement estimée maximale de 55 s"1, de préférence 30 s"1, et encore plus préférentiellement 5 s"1.

Système (1) selon la revendication 1 , dans lequel le moyen de commande (4) est agencé pour piloter le mouvement du moyen de régulation (3) de manière à ce que le volume prélevé de mousse minérale (M) aqueuse soit supérieur ou égal au volume nécessaire pour remplir l'alvéole (101) de l'élément de construction (100). Système (1) selon l'une des revendications 1 ou 2, dans lequel le moyen de commande (4) est relié à un moyen de contrôle du niveau de remplissage de l'alvéole (101).

Système (1) selon l'une des revendications 1 à 3, comprenant des moyens de déplacement relatifs entre l'élément de construction (101) et le moyen d'acheminement (5).

Système (1) selon l'une des revendications 1 à 4, dans lequel le moyen d'acheminement (5) comprend :

- une chambre intermédiaire (10) disposée en aval du moyen de régulation (3) et agencée pour recevoir le volume prélevé de mousse minérale (M) aqueuse, - un injecteur (11) destiné à être disposé en regard de l'alvéole (101),

- un piston (12) mobile dans la chambre intermédiaire (10) entre une première position (P1) dans laquelle le volume de la chambre intermédiaire (10) est maximal et une deuxième position (P2) dans laquelle le volume de la chambre intermédiaire (10) est minimal, le passage de la première position (P1) à la deuxième position (P2) étant destiné à pousser le volume prélevé de mousse minérale (M) aqueuse présente dans la chambre intermédiaire (10) vers l'injecteur (11).

6- Système (1) selon la revendication 5, dans lequel l'injecteur (1 ) comprend un clapet (13) mobile entre une première position (P1") dans laquelle l'écoulement de la mousse minérale (M) aqueuse est autorisé et une deuxième position (P2") dans laquelle l'écoulement de la mousse minérale (M) aqueuse est interrompu.

7- Système (1) selon l'une des revendications 5 ou 6, dans lequel l'injecteur (1 ) comprend un clapet inversé présentant une base plus large que son sommet.

8- Système (1) selon l'une des revendications 5 à 7, dans lequel le moyen de commande (4) est en outre agencé pour piloter les mouvements du piston (12) et le cas échéant les mouvements du clapet (13) de l'injecteur (11).

9- Système (1) selon l'une des revendications 5 à 8 dans lequel les mouvements du moyen de régulation (3), du piston (12) et le cas échéant du clapet (13) de l'injecteur (11) sont définis selon plusieurs phases de fonctionnement prédéfinies dans lesquelles ces mouvements sont réalisés de manière séquentielle et cyclique.

10- Système (1) selon l'une des revendications 5 à 9, dans lequel le moyen de régulation (3) comprend une vanne, de préférence une vanne papillon (3a) ou une vanne à manchon.

11- Système (1) selon l'une des revendications 1 à 4, dans lequel le moyen d'acheminement (5) comprend une conduite (20) reliée au moyen de stockage (2) et le moyen de régulation (3) comprend une valve à tiroir (3b) attenante à la sortie de la conduite(20), la conduite (20) étant destinée à déboucher en regard de l'alvéole (101) de l'élément de construction (100).

12- Système (1) selon l'une des revendications 1 à 4, dans lequel le moyen d'acheminement (5) comprend une conduite (30) reliée au moyen de stockage (2), ladite conduite (30) étant destinée à déboucher en regard de l'alvéole (101) de l'élément de construction (100) et ladite conduite (30) étant suffisamment souple pour pouvoir interrompre l'écoulement de la mousse minérale (M) aqueuse lorsque la section de la conduite (30) est rétrécie. 13- Système (1) selon la revendication 12, dans lequel le moyen de régulation (3) comprend un dispositif de rétrécissement (3c) de la section de la conduite (30) souple.

14- Système (1) selon l'une des revendications 12 ou 13, dans lequel le moyen de stockage (2) comprend une cuve tampon (2a) fermée et le moyen de régulation (3) comprend en outre un moyen de régulation de pression (3d) disposé sur la cuve tampon (2a).

15- Système (1) selon l'une des revendications 5 à 14, dans lequel :

- une conduite unique (20, 30) ou le cas échéant un injecteur unique (11) est agencé pour l'introduction de la mousse minérale (M) aqueuse dans une alvéole (101), dans ce cas la conduite (20, 30) ou le cas échéant l'injecteur (11) est agencé pour être centré sur et disposé à l'aplomb du centre (103) du fond (102) de l'alvéole (101) de l'élément de construction (101), ou

- plusieurs conduites (20, 30) ou le cas échéant plusieurs injecteurs (11) sont agencés pour l'introduction de la mousse minérale (M) aqueuse dans une alvéole (101), dans ce cas la pluralité de conduites (20, 30) ou le cas échéant la pluralité d'injecteurs (11) sont agencés pour être centrés sur et disposés à l'aplomb :

- du centre (105) d'une portion (104) du fond (102) de l'alvéole (101) de l'élément de construction (100) dont la longueur résulte d'une division en parts égales de la longueur (L) du fond de l'alvéole (101) de l'élément de construction (100) en un nombre de fois égal au nombre de conduites (20, 30) de la pluralité de conduites (20, 30) ou le cas échéant au nombre d'injecteurs (11) de la pluralité d'injecteurs (11), ou bien

- des points d'intersection entre une première droite (d1) traversant le fond (102) de l'alvéole (101) sur sa longueur (L) et positionnée à la moitié de sa largeur (I) et des deuxièmes droites (d2) transversales à cette première droite (d1) traversant le fond (102) de l'alvéole (101) sur sa largeur (I) et positionnés à une distance d'un bord égale à un multiple entier du rapport entre d'une part la longueur (L) du fond (102) de l'alvéole (101) et d'autre part le nombre de conduites (20, 30) plus un.

16- Système (1) selon l'une des revendications 1 à 15, comprenant un dispositif de rinçage du moyen d'acheminement (5) agencé pour nettoyer les résidus de mousse minérale (M) éventuellement présents dans le moyen de distribution (5).

17- Procédé semi-continu d'introduction d'une mousse minérale (M) aqueuse à faible densité, en particulier une mousse de ciment, dans une alvéole (101) d'un élément de construction (100) comprenant les étapes suivantes :

- disposer d'un élément de construction (100) comprenant une alvéole (101), - prélever un volume de mousse minérale (M) aqueuse depuis un moyen de stockage (2) de la mousse minérale (M) aqueuse,

- acheminer le volume prélevé de mousse minérale (M) aqueuse jusqu'à l'alvéole à une vitesse de cisaillement estimée maximale de 55 s"1, de préférence 30 s"1, et encore plus préférentiellement 5 s"1,

- introduire le volume prélevé de mousse minérale (M) aqueuse dans l'alvéole (101) de l'élément de construction (100).

18- Procédé selon la revendication 17, dans lequel les étapes sont réalisées à partir d'un système (1) pour introduire une mousse minérale (M) aqueuse dans une alvéole (101) d'un élément de construction (100) selon l'une des revendications 1 à 16.

19- Procédé selon l'une des revendications 17 ou 18, comprenant une étape préalable dans laquelle la mousse minérale (M) est chauffée avant d'être introduite dans l'alvéole (101) de l'élément de construction (100), la température de chauffage étant proche de la température d'une chambre de durcissement dans laquelle est destiné sécher l'élément de construction (100).

20- Procédé selon la revendication 19, dans lequel le chauffage de la mousse minérale (M) est réalisé par le chauffage de l'eau utilisée pour la fabrication de la mousse minérale (M).

21- Procédé selon l'une des revendications 17 à 20, dans lequel l'élément de construction (100) est à l'état frais.

22- Procédé selon l'une des revendications 17 à 20, dans lequel l'élément de construction (100) est à l'état durci, le procédé présente alors une étape préalable consistant à mouiller l'élément de construction (100) jusqu'à ce que le coefficient d'absorption d'eau de l'élément de construction (100) à 10 minutes soit inférieur à 5 g/(m2.s), de préférence inférieur à 4 g/(m2.s), encore plus préférentiellement inférieur à 3 g/(m .s).

23- Procédé selon l'une des revendications 17 à 22, dans lequel le volume prélevé de mousse minérale (M) aqueuse est supérieur au volume de l'alvéole (101) à remplir de l'élément de construction (100) ou bien le volume prélevé de mousse minérale (M) aqueuse est supérieur à la somme des volumes des alvéoles (101) à remplir de l'élément de construction (100).

24- Procédé selon la revendication 23, comprenant une étape ultérieure consistant à rectifier une face de l'élément de construction (100) par laquelle la mousse minérale (M) aqueuse a été introduite dans l'alvéole (101) de l'élément de construction (100), cette étape étant réalisée après le séchage de la mousse minérale (M) et de l'élément de construction (100) à l'état frais dans lequel la mousse minérale (M) aqueuse a été introduite, ou bien après le séchage de la mousse minérale (M) de l'élément de construction (100) à l'état durci dans lequel la mousse minérale (M) aqueuse a été introduite.

25- Elément de construction (100) comprenant une ou plusieurs alvéoles (101), dans lequel le ou les alvéoles comprennent de la mousse minérale (M) à faible densité introduite suite à la mise en œuvre du procédé d'introduction selon l'une des revendications 17 à 24.

26- Elément de construction selon la revendication 25, dans lequel l'élément de construction (100) est un bloc à maçonner, notamment un bloc de béton ou une brique.

Description:
Système pour introduire une mousse minérale aqueuse à faible densité dans un élément de construction

La présente invention se rapporte au domaine technique de la construction.

Plus précisément, la présente invention a pour objet un système pour introduire une mousse minérale aqueuse à faible densité dans une alvéole d'un élément de construction, ainsi qu'un procédé semi-continu d'introduction d'une mousse minérale aqueuse à faible densité dans une alvéole d'un élément de construction.

Dans le domaine de la construction des bâtiments, le critère de performance thermique est relativement important et est directement lié d'une part à la conductivité thermique des éléments de construction utilisés pour construire un bâtiment et d'autre part à l'assemblage de ces éléments qui peut favoriser l'apparition de ponts thermiques à leur jonction.

Il convient donc de réduire au maximum la conductivité thermique des éléments de construction tout en préservant la fonction structurelle de ces éléments de construction.

Il existe de nombreux types de matériaux pour former des éléments de construction destinés aux gros oeuvres. On peut citer entre autres la terre cuite (par exemple la brique creuse ou alvéolée du type Monomur™), les matériaux cimentaires (par exemple les blocs de béton ou les parpaings, les bétons cellulaires ou autoclavés) ou la matière végétale (par exemple le chanvre comme le Chanvribloc™).

Ces éléments de construction se présentent généralement sous la forme de blocs à maçonner.

La performance thermique d'un bloc à maçonner dépend directement du matériau considéré mais également de la capacité du bloc à conserver de l'air immobile à l'intérieur du bloc.

Ainsi, plus le volume d'air immobile contenu dans un élément de construction est élevé, et plus la performance thermique de l'élément de construction est meilleure.

Afin d'introduire de l'air dans un élément de construction celui-ci comprend généralement une pluralité d'alvéoles ou de cavités.

Cependant, ces alvéoles limitent peu les mouvements d'air à l'intérieur de l'alvéole, notamment les mouvements par convection et cela même après avoir maçonné le bloc.

Pour limiter les mouvements d'air à l'intérieur des alvéoles, il est connu d'insérer dans les alvéoles des matériaux dits thermiquement isolants.

Ces matériaux thermiquement isolants peuvent être d'origine organique ou bien d'origine minérale. Les matériaux thermiquement isolants d'origine organique comprennent généralement des matériaux dérivés de la chimie du carbone et de ses composés, naturels ou synthétiques, par exemple le polystyrène ou bien le polyuréthane.

Les matériaux thermiquement isolants d'origine minérale peuvent être issus de la transformation de minéraux en matériaux fibreux, par exemple la laine de verre ou la laine de roche.

Les matériaux d'origine minérale comprennent également les mousses minérales, par exemple la mousse de ciment autrement appelée mousse de béton.

Contrairement à certains matériaux d'origine organique, les matériaux d'origine minérale ont les avantages de ne pas être inflammables, d'être inertes, d'être imputrescibles et de présenter un taux d'absorption d'eau limité leur permettant de conserver leur performances thermiques, notamment en conservant leur densité d'origine..

De plus, les matériaux d'origine minérale sont recyclables et peuvent être de même nature que l'élément de construction qui les contient lorsque celui-ci est fabriqué à partir de matériaux cimentaires.

La mousse minérale a en plus l'avantage de pouvoir s'adapter à une forme donnée et de pouvoir adhérer à une paroi.

De manière générale, la mousse minérale désigne un matériau sous forme d'une mousse. Ce matériau est plus léger que le béton traditionnel à cause des pores ou espaces vides qu'il comprend. *

Ces pores ou espaces vides sont dus à la présence d'un gaz, généralement de l'air, dans la mousse minérale formant un réseau de bulles plus ou moins éloignées les unes des autres et maintenues de manière stable dans une enveloppe solide de liant minéral.

La fabrication d'une mousse minérale est délicate car elle résulte de la solidification d'une mousse liquide en une mousse solide. Ainsi, le réseau de bulles d'air ou de gaz entouré par un coulis de liant hydraulique présent dans une mousse minérale liquide évolue dans le temps en une mousse minérale solide.

Aussi la fabrication des mousses minérales implique le passage par une étape de fabrication d'une mousse liquide. La stabilité de la mousse liquide est importante, et il convient que le procédé de fabrication puisse contrôler les phénomènes de déstabilisation des mousses pendant la prise, comme par exemple la coalescence, le mûrissement d'Ostwald ou le drainage.

Ces phénomènes de déstabilisation sont d'autant plus importants que la densité de la mousse est faible en raison de l'augmentation de la fraction volumique d'air. Il existe une grande variété de mousses minérales principalement caractérisées par leur densité après séchage. Cette densité influe directement sur leurs performances thermiques.

Ainsi, plus la densité de la mousse minérale est faible alors meilleures sont les performances thermiques.

Dès lors, il apparaît intéressant d'introduire une mousse minérale à faible densité dans les alvéoles d'un bloc à maçonner.

On entend par l'expression « mousse minérale à faible densité », une mousse minérale présentant après séchage une densité inférieure à 300 kg/m 3 , de préférence inférieure à 200 kg/m 3 , encore plus préférentiellement inférieure à 150 kg/m 3 voire même inférieure à 100 kg/m 3 , ce qui représente respectivement un pourcentage en air d'au moins 83%, 88%, 91 % et de 94% dans la mousse minérale.

Le document FR 14/63226 au nom de la demanderesse décrit un procédé de fabrication en continue d'une mousse minérale aqueuse à faible densité suffisamment stable.

Le terme « stable » utilisé pour qualifier la mousse minérale aqueuse doit être interpréter comme la capacité qu'a la mousse minérale à conserver un nombre, une taille et une répartition de bulles dans le temps.

Cette mousse minérale aqueuse utilise une gamme d'agents moussants à base de protéines.

Des mousses minérales aqueuses utilisant d'autres gammes d'agents moussants présentent généralement une densité supérieure ou égale à 300 kg/m 3 .

Les mousses minérales présentant des densités inférieures à 300 kg/m 3 nécessitent généralement l'ajout d'un agent stabilisateur spécifique.

Les mousses minérales présentant une densité supérieure ou égale à 300 kg/m 3 trouvent par exemple des applications pour le ragréage de chapes ou bien pour l'isolation de toits terrasses.

Ces mousses minérales sont moins sensibles aux contraintes de cisaillement et peuvent donc être pompées lors de leur mise en œuvre sur chantier, ce qui n'est pas le cas des mousses minérales à faible densité.

En effet, les mousses minérales réalisées avec les agents moussant de type protéine sont disposées à favoriser la coalescence de leurs bulles de gaz ou d'air lorsqu'elles sont soumises à des contraintes de cisaillement, ce qui a pour conséquence d'augmenter la densité de la mousse ou, dans les cas les plus extrêmes, de déstabiliser la mousse. Par conséquent, une mousse minérale aqueuse à faible densité ne peut pas être pompée par des pompes conventionnelles, celles-ci étant utilisées pour le pompage de mousses minérales de densité relativement plus grande.

Ainsi, un des objectifs de la présente invention consiste à limiter les contraintes de cisaillement lors de l'utilisation de la mousse minérale.

Ces difficultés sont exacerbées lorsque le procédé de fabrication est un procédé en continu, c'est-à-dire que le produit fini est élaboré d'une façon ininterrompue. Les procédés de fabrication en continu sont bien adaptés à un milieu industriel et sont préconisés en usine ou sur un chantier.

Cependant, les éléments de construction sont généralement fabriqués selon un procédé semi-continu à l'aide de machines industrielles, par exemple une presse vibrante.

Ainsi, une presse-vibrante produit séquentiellement plusieurs séries d'éléments de construction.

Par conséquent, pour introduire de la mousse minérale aqueuse à faible densité dans les alvéoles d'un élément de construction fabriqué selon un procédé semi-continu, il faut que le système d'introduction de la mousse minérale aqueuse dans une alvéole d'un élément de construction puisse ajuster sa cadence sur la cadence de fabrication des éléments de construction.

Le système d'introduction de la mousse minérale aqueuse doit donc permettre la mise en œuvre d'un procédé semi-continu.

Ainsi, un autre objectif de la présente invention consiste à contrôler l'écoulement de la mousse minérale aqueuse de manière à alterner des séquences d'interruption et d'écoulement continu.

En outre, le procédé semi-continu doit pouvoir être mis en œuvre au cours de la fabrication d'une série entière d'élément de construction.

La présente invention vise à atteindre tout ou partie des objectifs mentionnés ci- dessus.

Ainsi, la présente invention se rapporte à un système pour introduire une mousse minérale aqueuse à faible densité, en particulier une mousse de ciment, dans une alvéole d'un élément de construction, en particulier dans une alvéole d'un bloc à maçonner, comprenant :

- un moyen de stockage de la mousse minérale aqueuse,

- un moyen de régulation de l'écoulement de la mousse minérale depuis le moyen de stockage vers l'extérieur du moyen de stockage, ledit moyen de régulation étant mobile entre une première position ou un premier état de fonctionnement dans lequel l'écoulement de la mousse minérale est autorisé et une deuxième position ou un deuxième état de fonctionnement dans lequel l'écoulement de la mousse minérale est interrompu,

- un moyen de commande agencé pour piloter le mouvement du moyen de régulation de manière à prélever un volume de mousse minérale depuis le moyen de stockage,

- un moyen d'acheminement de la mousse minérale disposé entre le moyen de stockage et l'alvéole de l'élément de construction, le moyen d'acheminement étant dimensionné pour conférer à la mousse minérale une vitesse de cisaillement estimée maximale de 55 s "1 , de préférence 30 s "1 , et encore plus préférentiellement 5 s "1 .

Bien entendu, l'élément de construction peut comprendre une pluralité d'alvéoles.

Le moyen de régulation peut alors comprendre une pluralité de sous-dispositifs de régulation pilotés de manière indépendante par le moyen de commande.

De même, le moyen d'acheminement peut également comprendre une pluralité de sous-dispositifs d'acheminement.

Le moyen de stockage permet de collecter une grande quantité de mousse minérale aqueuse fabriquée selon un procédé continu de fabrication.

Le moyen de régulation permet d'autoriser et d'interrompre l'écoulement de la mousse minérale aqueuse et rend donc le système compatible avec un procédé semi- continu d'introduction de mousse minérale aqueuse dans une alvéole d'un élément de construction.

La vitesse de cisaillement estimée est déduite du calcul consistant à faire le rapport entre la vitesse moyenne d'écoulement de la mousse minérale aqueuse au travers le moyen d'acheminement et le périmètre mouillé de ce moyen de la section dudit moyen d'acheminement.

Une faible vitesse de cisaillement estimée dans le moyen d'acheminement permet de limiter les contraintes de cisaillement pouvant s'appliquer sur la mousse minérale aqueuse lors de son déplacement depuis le moyen de stockage jusqu'à l'alvéole de l'élément de construction.

Ainsi, ce système permet de mettre en œuvre un procédé semi-continu d'introduction d'une mousse minérale aqueuse, en particulier une mousse de ciment, dans une alvéole d'un élément de construction tout en limitant les contraintes de cisaillement sur la mousse minérale.

Par ailleurs, un tel système peut facilement être intégré sur une ligne de production existante car tout l'équipement qui le compose peut être disposé au-dessus de ladite ligne de production existante.

Selon un aspect de l'invention, le moyen de commande est agencé pour piloter le mouvement du moyen de régulation de manière à ce que le volume déterminé de mousse minérale prélevé soit supérieur ou égal au volume nécessaire pour remplir l'alvéole de l'élément de construction.

Cette disposition permet de compenser le retrait de la mousse minérale observé après le séchage de la mousse minérale.

Un tel moyen de commande peut également être connecté à un moyen de contrôle, par exemple à un télémètre du type détecteur optique, qui déterminerait en temps réel le niveau de remplissage de l'alvéole.

Selon un aspect de l'invention, le moyen de commande est relié à un moyen de contrôle du niveau de remplissage de l'alvéole.

Cette disposition permet de s'assurer du bon remplissage en mousse minérale d'une alvéole.

De plus, lorsque l'élément de construction comprend plusieurs alvéoles à remplir simultanément, cette disposition permet d'homogénéiser le remplissage de l'ensemble des alvéoles de l'élément de construction.

Ainsi, le moyen de contrôle du niveau de remplissage peut indiquer au moyen de commande qu'une alvéole se remplie plus rapidement qu'une autre et ajuster les débits de mousse minérale s'écoulant au travers le moyen de régulation pour chaque alvéole.

Selon un aspect de l'invention, le système comprend des moyens de déplacement relatifs entre l'élément de construction et le moyen d'acheminement.

Cette disposition permet d'aligner verticalement une sortie des moyens d'acheminement et une alvéole de l'élément de construction de manière à ce que la mousse minérale aqueuse s'écoule naturellement dans l'alvéole sous le simple effet de la pression hydrostatique.

Selon un premier mode de réalisation de l'invention, le moyen d'acheminement comprend :

- une chambre intermédiaire disposée en aval du moyen de régulation et agencée pour recevoir le volume prélevé de mousse minérale aqueuse,

- un injecteur destiné à être disposé en regard de l'alvéole,

- un piston mobile dans la chambre intermédiaire entre une première position dans laquelle le volume de la chambre intermédiaire est maximal et une deuxième position dans laquelle le volume de la chambre intermédiaire est minimal, le passage de la première position à la deuxième position étant destiné à pousser le volume prélevé de mousse minérale aqueuse présente dans la chambre intermédiaire vers l'injecteur.

Un tel système permet d'une part de doser un volume prédéfini et ajustable de mousse sans contrôle additionnel, par exemple à l'aide d'un télémètre du type détecteur optique, du taux de remplissage de l'alvéole et d'autre part d'ajuster la cadence d'injection à la cadence de production des éléments de construction. Selon un aspect de l'invention, l'injecteur comprend un clapet mobile entre une première position dans laquelle l'écoulement de la mousse minérale aqueuse est autorisé et une deuxième position dans laquelle l'écoulement de la mousse minérale aqueuse est interrompu.

Cette disposition permet de créer un dispositif dit coupe-gouttes empêchant d'éventuels résidus de mousse minérale de s'écouler en sortie du moyen d'acheminement après l'évacuation de l'élément de construction.

Selon un aspect de l'invention, l'injecteur comprend un clapet inversé présentant une base plus large que son sommet.

Cette disposition permet de projeter la mousse minérale aqueuse vers les bords de l'alvéole de manière à obtenir une meilleure répartition de mousse minérale aqueuse à l'intérieur de l'alvéole.

Selon un aspect de l'invention, le moyen de commande est en outre agencé pour piloter le mouvement du piston et le cas échéant du clapet de l'injecteur.

Cette disposition permet de faciliter le paramétrage des mouvements du moyen de régulation, du piston et le cas échéant les mouvements du clapet de l'injecteur.

Selon un aspect de l'invention, les mouvements du moyen de régulation, du piston et le cas échéant du clapet de l'injecteur sont définis selon plusieurs phases de fonctionnement prédéfinies dans lesquelles ces mouvements sont réalisés de manière séquentielle et cyclique.

Cette disposition permet de définir un cycle industriel de fabrication d'éléments de construction comprenant une mousse minérale à faible densité.

Selon un aspect de l'invention, le moyen de régulation comprend une vanne, de préférence une vanne papillon ou une vanne à manchon.

Cette disposition permet d'assurer la fonction de régulation tout en limitant les contraintes de cisaillement sur la mousse minérale.

Selon un deuxième mode de réalisation, le moyen d'acheminement comprend une conduite reliée au moyen de stockage et le moyen de régulation comprend une valve à tiroir attenante à la sortie de la conduite, la conduite étant destinée à déboucher en regard de l'alvéole de l'élément de construction.

Ce mode de réalisation permet également de simplifier la mise en œuvre du procédé d'introduction semi-continu d'introduction d'une mousse minérale aqueuse, en particulier une mousse de ciment, dans une alvéole d'un élément de construction.

Par ailleurs, la conduite décrite dans ce mode de réalisation autorise des débits d'écoulement de la mousse minérale aqueuse plus élevés et donc une meilleure productivité. Selon un troisième mode de réalisation, le moyen d'acheminement comprend une conduite reliée au moyen de stockage, ladite conduite étant destinée à déboucher en regard de l'alvéole de l'élément de construction et ladite conduite étant suffisamment souple pour pouvoir interrompre l'écoulement de la mousse minérale aqueuse lorsque la section de la conduite est rétrécie.

Ce mode de réalisation permet de simplifier la mise en œuvre du procédé d'introduction semi-continu d'introduction d'une mousse minérale aqueuse, en particulier une mousse de ciment, dans une alvéole d'un élément de construction.

En outre, le moyen d'acheminement ne comprend pas de pièces en mouvement en contact avec la mousse minérale, ce qui évite un potentiel encrassement des pièces en mouvement.

Selon un aspect de l'invention, le moyen de régulation comprend un dispositif de rétrécissement de la section de la conduite souple.

Cette disposition permet d'assurer la fonction de régulation tout en limitant les contraintes de cisaillement sur la mousse minérale.

Selon un quatrième mode de réalisation, le moyen de stockage comprend une cuve tampon fermée et le moyen de régulation comprend en outre un moyen de régulation de pression disposé sur la cuve tampon.

Ce mode de réalisation permet d'adapter le débit de mousse minérale en sortie du moyen de stockage en fonction de la cadence d'acheminement des éléments de construction.

Selon un aspect de l'invention :

- une conduite unique ou le cas échéant un injecteur unique est agencé pour l'introduction de la mousse minérale aqueuse dans une alvéole, dans ce cas la conduite ou le cas échéant l'injecteur est agencé pour être centré sur et disposé à l'aplomb du centre du fond de l'alvéole de l'élément de construction, ou

- plusieurs conduites ou le cas échéant plusieurs injecteurs sont agencés pour l'introduction de la mousse minérale aqueuse dans une alvéole, dans ce cas la pluralité de conduites ou le cas échéant la pluralité d'injecteurs sont agencés pour être centrés sur et disposés à l'aplomb :

- du centre d'une portion du fond de l'alvéole de l'élément de construction dont la longueur résulte d'une division en parts égales de la longueur du fond de l'alvéole de l'élément de construction en un nombre de fois égal au nombre de conduites de la pluralité de conduites ou le cas échéant au nombre d'injecteurs de la pluralité d'injecteurs ou bien

- des points d'intersection entre une première droite traversant le fond de l'alvéole sur sa longueur et positionnée à la moitié de sa largeur et des deuxièmes droites transversales à cette première droite traversant le fond de l'alvéole sur sa largeur et positionnés à une distance d'un bord égale à un multiple entier du rapport entre d'une part la longueur du fond de l'alvéole et d'autre part le nombre de conduites plus un.

Cette disposition permet de s'adapter à la dimension et donc au volume de l'alvéole en présence de manière à homogénéiser la distribution de la mousse minérale à l'intérieur de l'alvéole.

En outre, cette disposition permet de réaliser un remplissage depuis le fond de l'alvéole vers son ouverture en limitant la pression exercée sur les parois lors de l'écoulement de la mousse minérale.

Selon un aspect de l'invention, le système comprend un dispositif de rinçage du moyen d'acheminement agencé pour nettoyer les résidus de mousse minérale éventuellement présents dans le moyen de distribution.

Cette disposition permet de réaliser de la maintenance préventive sur le moyen d'acheminement de la mousse minérale.

La présente invention se rapporte également à un procédé semi-continu d'introduction d'une mousse minérale aqueuse à faible densité, en particulier une mousse de ciment, dans une alvéole d'un élément de construction comprenant les étapes suivantes :

- disposer d'un élément de construction comprenant une alvéole,

- prélever un volume de mousse minérale depuis un moyen de stockage de la mousse minérale aqueuse,

- acheminer le volume prélevé de mousse minérale jusqu'à l'alvéole à une vitesse de cisaillement estimée maximale de 55 s "1 , de préférence 30 s "1 , et encore plus préférentiellement 5 s- 1 ,

- introduire le volume prélevé de mousse minérale dans l'alvéole de l'élément de construction.

Ce procédé permet l'utilisation d'un procédé continu de fabrication de mousse minérale aqueuse à faible densité pour réaliser un procédé semi-continu d'introduction d'une mousse minérale aqueuse à faible densité, en particulier une mousse de ciment, dans une alvéole d'un élément de construction.

En outre, un tel procédé semi-continu permet de limiter les éventuelles pertes dues au procédé de fabrication continue, tout en limitant les contraintes de cisaillement pouvant s'appliquer sur la mousse minérale au cours de la mise en oeuvre du procédé.

Selon une mise en œuvre du procédé, les étapes sont réalisées à partir d'un système pour introduire une mousse minérale aqueuse dans une alvéole d'un élément de construction tel que décrit précédemment. Selon une mise en œuvre du procédé, le procédé comprend une étape préalable dans laquelle la mousse minérale aqueuse est chauffée avant d'être introduite dans l'alvéole de l'élément de construction, la température de chauffage étant proche de la température d'une chambre de durcissement dans laquelle est destiné sécher l'élément de construction.

Cette étape vise à empêcher une déformation de l'élément de construction après son passage dans la chambre de durcissement.

Selon une mise en œuvre du procédé, le chauffage de la mousse minérale est réalisé par le chauffage de l'eau utilisée pour la fabrication de la mousse minérale aqueuse.

L'eau présente une inertie thermique qui permet à la mousse minérale de rester relativement plus chaude tout au long du procédé semi-continu d'introduction et jusqu'à l'étuvage de l'élément de construction.

Selon une mise en œuvre du procédé, l'élément de construction est à l'état frais. La définition de l'état frais pour un béton est fournie dans la norme NF EN 206-1 datant d'octobre 2005 et portant sur la spécification, performance, production et conformité du béton.

Selon cette norme un béton frais est un béton entièrement mélangé et encore dans un état permettant de le compacter avec la méthode choisie.

Cette même norme fournie également une définition d'un béton durci comme étant un béton à l'état solide ayant acquis une résistance notable.

Des définitions analogues peuvent être extrapolées pour des éléments de constructions réalisés à partir d'autres matériaux que le ciment, notamment la terre ou la matière végétale.

L'utilisation d'un élément de construction à l'état frais permet de réaliser le procédé semi-continu d'introduction d'une mousse minérale aqueuse au cours du procédé de fabrication d'un élément de construction.

Selon une mise en œuvre du procédé, l'élément de construction est à l'état durci, le procédé présente alors une étape préalable consistant à mouiller l'élément de construction jusqu'à ce que le coefficient d'absorption d'eau de l'élément de construction à 10 minutes soit inférieur à 5 g/(m 2 .s), de préférence inférieur à 4 g/(m 2 .s), encore plus préférentiellement inférieur à 3 g/(m 2 .s).

Le mouillage de l'élément de construction permet de limiter l'absorption de la mousse minérale par l'élément de construction et donc de limiter la déstabilisation de la mousse minérale.

Le mode opératoire pour déterminer le coefficient d'absorption d'eau par capillarité d'un élément de construction est détaillé dans la norme NF EN 772-11 datant d'août 2011 et portant sur la détermination de l'absorption de l'eau par capillarité des éléments de maçonnerie en béton de granulats, en béton cellulaire autoclavé, en pierre reconstituée et naturelle et du taux initial d'absorption d'eau des éléments de maçonnerie en terre cuite.

Selon une mise en œuvre du procédé, le volume prélevé de mousse minérale est supérieur au volume de l'alvéole à remplir de l'élément de construction ou bien le volume prélevé de mousse minérale est supérieur à la somme des volumes des alvéoles à remplir de l'élément de construction.

Cette disposition permet de compenser le phénomène de retrait d'une mousse minérale constaté après son séchage.

Selon une mise en œuvre du procédé, le procédé comprend une étape ultérieure consistant à rectifier une face de l'élément de construction par laquelle la mousse minérale a été introduite dans l'alvéole de l'élément de construction, cette étape étant réalisée après le séchage de la mousse minérale et de l'élément de construction à l'état frais dans lequel la mousse minérale a été introduite, ou bien après le séchage de la mousse minérale de l'élément de construction à l'état durci dans lequel la mousse minérale a été introduite.

Cette étape permet d'éliminer l'excédent de mousse minérale utilisé pour remplir l'alvéole.

En outre, cette étape peut être réalisée simultanément à la rectification de l'élément de construction.

La présente invention se rapport également à un élément de construction comprenant une ou plusieurs alvéoles, dans lequel le ou les alvéoles comprennent de la mousse minérale à faible densité introduite suite à la mise en œuvre du procédé d'introduction tel que décrit précédemment.

Cette disposition permet d'obtenir un élément de construction présentant une performance thermique relativement élevée.

Selon un aspect de l'invention, l'élément de construction est un bloc à maçonner, notamment un bloc de béton ou une brique.

Cette disposition permet de décliner la solution à différents types d'éléments de construction.

De toute façon, l'invention sera bien comprise à l'aide de la description qui suit, en référence au dessin schématique annexé représentant, à titre d'exemple non limitatif, un exemple de système, de procédé et d'élément de construction selon l'invention.

La figure 1 est un schéma synoptique illustrant le principe de fonctionnement d'un système selon l'invention.

La figure 2 illustre un système selon un premier mode de réalisation. La figure 3 illustre une phase initiale de fonctionnement du système de la figure 2. La figure 4 illustre une phase de dosage du système de la figure 2.

La figure 5 illustre une phase d'injection du système de la figure 2.

La figure 6 illustre une première position d'un moyen de régulation d'un système selon un deuxième mode de réalisation.

La figure 7 illustre une deuxième position du moyen de régulation du système de la figure 6.

La figure 8 illustre une première position d'un moyen de régulation d'un système selon un troisième mode de réalisation.

La figure 9 illustre une deuxième position du moyen de régulation du système de la figure 8.

La figure 10 illustre le principe de fonctionnement d'un système selon un quatrième mode de réalisation

La figure 11 illustre une première variante des modes de réalisations précités. La figure 12 illustre une deuxième variante des modes de réalisations précités.

La figure 13 illustre une troisième variante des modes de réalisations précités.

La figure 14 illustre les étapes d'un procédé selon l'invention.

La figure 15 illustre un élément de construction selon l'invention.

Comme illustré à la figure 1 , un système 1 pour introduire une mousse minérale M aqueuse à faible densité, dans une alvéole 101 d'un élément de construction 100 comprend un moyen de stockage 2 de la mousse minérale M aqueuse, un moyen de régulation 3 de l'écoulement de la mousse minérale M depuis le moyen de stockage 2 vers l'extérieur du moyen de stockage 2, un moyen de commande 4 du moyen de régulation 3 et un moyen d'acheminement 5 de la mousse minérale M disposé entre le moyen de stockage 2 et l'alvéole de l'élément de construction 100.

Un tel système est particulièrement adapté à l'introduction de mousse de ciment dans une alvéole 101 d'un bloc à maçonner 100.

Le moyen de stockage 2 est par exemple une trémie ou une cuve suffisamment grande pour recevoir une quantité de mousse minérale M aqueuse fabriquée selon un procédé de fabrication continu.

Le moyen de régulation 3 est disposé en tout ou partie à la sortie du moyen de stockage 2.

Ce moyen de régulation 3 est mobile entre une première position P1 , ou un premier état de fonctionnement, par exemple un état de marche dans le cas d'une vis sans fin, dans lequel l'écoulement de la mousse minérale M aqueuse est autorisé et une deuxième position P2, ou un deuxième état de fonctionnement, par exemple un état d'arrêt dans le cas d'une vis sans fin, dans lequel l'écoulement de la mousse minérale M aqueuse est interrompu.

Un tel moyen de régulation 3 comprend par exemple une vanne papillon 3a disposée à l'intérieur d'une conduite à la sortie du moyen de stockage 2.

Un tel moyen de régulation 3 peut également comprendre une vis sans fin traversant le moyen de stockage 2.

Ces deux types de moyens de régulation limitent la formation de contraintes de cisaillement dans la mousse minérale M.

Le moyen de commande 4 est agencé pour piloter le mouvement du moyen de régulation 3 de manière à prélever un volume de mousse minérale M aqueuse depuis le moyen de stockage 2.

Dans le cas d'un moyen de régulation 3 comprenant une vanne papillon 3a, le moyen de commande 4 est agencé pour amener la vanne papillon 3a dans sa première position P1 d'ouverture ou pour amener la vanne papillon 3a dans sa deuxième position P2 de fermeture.

En outre, en plus des transitions entre les deux positions P1, P2 du moyen de régulation, le moyen de commande 4 gère également la durée au cours de laquelle la vanne papillon 3a est dans sa première position P1 et la durée au cours de laquelle la vanne papillon 3a est dans sa deuxième position 2.

Les dimensions de la conduite de sortie ainsi que de la vanne paillon 3a peuvent être ajustées pour prélever plus ou moins de mousse minérale M aqueuse dans le moyen de stockage 2.

Dans le cas d'un moyen de régulation 3 comprenant une vis sans fin, le moyen de commande 4 est agencé pour entraîner la vis sans fin entre le premier état de fonctionnement dans lequel la vis sans fin est en rotation et le deuxième état de fonctionnement dans lequel la vis sans fin est immobile.

En outre, en plus des transitions entre les deux états de fonctionnement du moyen de régulation 3, le moyen de commande 4 gère également la durée au cours de laquelle la vis sans fin est dans son premier état de fonctionnement et la durée au cours de laquelle la vis sans fin est dans deuxième état de fonctionnement.

Le pas de la vis sans fin ainsi que la vitesse de rotation peuvent être ajustés pour prélever plus ou moins de mousse minérale M aqueuse dans le moyen de stockage 2.

Ainsi, le moyen de commande 4, en fonction du moyen de régulation 3 considéré permet de contrôler le volume de mousse minérale M prélevé à partir du moyen de stockage 2.

Ce volume de mousse minérale M aqueuse prélevée est supérieur ou égal au volume nécessaire au remplissage de l'alvéole 101 de l'élément de construction 100 de manière à compenser le retrait de la mousse minérale M lors de son séchage et à conserver un élément de construction 100 présentant une même performance thermique sur toute sa hauteur.

Bien entendu, la présente invention n'est nullement limitée à un type de moyen de régulation 3 et de moyen de commande 4 particuliers et englobe au contraire tous les moyens techniques équivalents permettant de prélever un volume de mousse minérale M aqueuse depuis un moyen de stockage 2 en limitant les contraintes de cisaillement sur la mousse minérale M aqueuse.

Le moyen d'acheminement 5 est quant à lui agencé pour guider le volume de mousse minérale M prélevée à partir du moyen de stockage 2 jusqu'à l'intérieur de l'alvéole 101 de l'élément de construction 100.

En outre, le moyen d'acheminement 5 est dimensionné pour conférer à la mousse minérale M aqueuse une vitesse de cisaillement estimée maximale de 55 s "1 , de préférence 30 s "1 , et encore plus préférentiellement 5 s "1 .

Comme on peut le voir sur le tableau 4 ci-après, ces vitesses limitent les contraintes de cisaillement sur la mousse minérale M aqueuse et préservent donc sa stabilité.

Plusieurs modes de réalisation selon le positionnement du moyen de régulation 3 par rapport au moyen d'acheminement 5 dans le système 1 sont envisageables.

Ainsi, le moyen de régulation 3 peut être disposé en aval du moyen d'acheminement 5, en amont du moyen d'acheminement 5 ou bien encore au niveau du moyen d'acheminement 5.

Le système 1 comprend également des moyens de déplacement relatifs entre l'élément de construction 100 et le moyen d'acheminement 5 de manière à remplacer un élément de construction 100 rempli de mousse minérale M par un nouvel élément de construction 100 à remplir.

Ces moyens de déplacement comprennent par exemple les moyens de déplacement utilisés dans les presses vibrantes pour le déplacement d'une planche en bois 6 sur laquelle est moulée une série 7 d'éléments de construction.

Ces moyens de déplacement sont agencés pour évacuer la planche en bois 6 sur laquelle est disposée une série 7 d'éléments de construction 100 moulés et remplis de mousse minérale M par une autre planche en bois 6 destinée au moulage d'une autre série 7 d'éléments de construction 100.

Les moyens de déplacement peuvent également permettre le déplacement relatif entre le moyen d'acheminement 5 et des éléments de construction 100 d'une même série 7 d'élément de construction 100 disposés sur une même planche en bois 6. Dans un premier mode de réalisation illustré à la figure 2, le moyen de régulation 3 est disposé en amont du moyen d'acheminement 5.

Dans ce premier mode de réalisation, le moyen d'acheminement 5 comprend principalement une chambre intermédiaire 10, un injecteur 1 destiné à être disposé en regard de l'alvéole 101 de l'élément de construction 100, et un piston 12 mobile dans la chambre intermédiaire 10.

La chambre intermédiaire 10 est disposée en aval du moyen de régulation 3 et relié à celui-ci par un raccord à bride en T 15.

En outre, la chambre intermédiaire 10 est reliée à l'injecteur 11 par le raccord à bride en T 15 et par une conduite 16 reliant l'injecteur 11 et le raccord à bride en T 15.

Comme illustré aux figures 3 à 5, le piston 12 est mobile entre une première position P1' dans laquelle le volume de la chambre intermédiaire 10 est maximal et une deuxième position P2' dans laquelle le volume de la chambre intermédiaire 10 est minimal.

Le piston 12 et/ou le clapet de l'injecteur 13 peuvent être actionnés de manière pneumatique, hydraulique ou encore électrique.

La course du piston 12 peut être ajustée par un dispositif de réglage 7.

Le passage de la deuxième position P2' à la première position Ρ est destiné à aspirer le volume prélevé de mousse minérale M à partir du moyen de stockage 2 dans la chambre intermédiaire 10.

Le passage de la première position P1 ' à la deuxième position P2' est destiné à pousser le volume prélevé de mousse minérale M présente dans la chambre intermédiaire 10 vers l'injecteur 11.

Comme illustré aux figures 3 à 5, l'injecteur 11 comprend un clapet 13 mobile entre une première position P1 " dans laquelle l'écoulement de la mousse minérale M aqueuse est autorisé et une deuxième position P2" dans laquelle l'écoulement de la mousse minérale M aqueuse est interrompu.

Le clapet 13 présente est du type clapet inversé présentant une base plus large que le sommet.

Dans l'exemple présenté, le clapet 13 présente une forme conique et prend appui sur un siège 14 de forme complémentaire conique lorsque le clapet 13 est dans sa deuxième position P2".

Ainsi, le clapet 13 assure une distribution diffuse dans l'alvéole 101 de l'élément de construction 100.

Cependant, le clapet 3 inversé pourrait présenter toute autre forme dont la base est plus large que le sommet, en particulier des volumes dont la base peut être de forme ovoïde ou polygonale. Les mouvements du moyen de régulation 3, du piston 12 et du clapet 13 de l'injecteur 11 sont pilotés par le moyen de commande 4.

Ainsi, le moyen de commande 4 permet de définir un cycle de fonctionnement du système 1 comprenant une pluralité de phases séquentielles.

Dans les phases de fonctionnement du système 1 selon le premier mode de réalisation illustrées aux figures 3 à 5, les mouvements du piston 12 sont représentés par une flèche pleine et le déplacement de la mousse minérale M aqueuse dans le moyen de d'acheminement 5 et le cas échéant au travers l'injecteur 11 sont représentés par des flèches en pointillés.

Comme illustré à la figure 3, le cycle débute par une phase initiale dans laquelle le moyen de régulation 3 est dans sa deuxième position P2, le piston 12 est dans sa deuxième position P2' et le clapet 13 de l'injecteur 11 est dans sa deuxième position P2".

Puis, comme illustré à la figure 4, le système 1 débute une phase de dosage de la mousse minérale M dans laquelle le moyen de régulation 3 bascule depuis sa deuxième position P2 vers sa première position P1 pendant une durée prédéterminée de manière à prélever un volume de mousse minérale M à partir du moyen de stockage 2.

Au cours de cette phase de dosage de la mousse minérale M, le piston 12 bascule également depuis sa deuxième position P2' vers sa première position P1 ' de façon à créer une dépression à l'intérieur de la chambre intermédiaire 10 qui aspire la mousse minérale M venant du moyen de stockage 2.

Au cours de cette même phase de dosage le clapet 13 de l'injecteur conserve quant à lui sa deuxième position P2".

Le volume prélevé est supérieur ou égal au volume nécessaire pour remplir l'alvéole 101 de l'élément de construction 100 avec de la mousse minérale M aqueuse.

Enfin, comme illustré à la figure 5, au cours d'une phase d'injection réalisée immédiatement après la phase de dosage, le moyen de régulation 3 bascule depuis sa première position P1 vers sa deuxième position P2, le piston 12 bascule depuis sa première position P1 ' vers sa deuxième position P2' et simultanément le clapet 13 de l'injecteur 11 bascule depuis sa deuxième position P2" vers sa première position P1".

Ainsi, la mousse minérale M aqueuse est évacuée de la chambre intermédiaire 10 par le piston 12 vers l'injecteur 11 en passant par le raccord à bride en T 15 et par la conduite 16.

La vitesse de cisaillement estimée de la mousse minérale M aqueuse entre la chambre intermédiaire 10 et l'injecteur 11 est au maximum de 55 s '1 , de préférence 30 s "1 , et encore plus préférentiellement 5 s "1 , de manière à limiter le cisaillement de la mousse minérale M aqueuse. La mousse minérale M est alors introduite dans l'alvéole 101 de l'élément de construction 100.

Enfin, le système 1 revient à sa phase initiale de repos, le clapet 13 de l'injecteur 11 bascule alors depuis sa première position P1 " vers sa deuxième position P2".

Un nouveau cycle de fonctionnement est alors initié.

Il est à noter que plusieurs cycles de fonctionnement peuvent être nécessaires pour amorcer le système 1.

En effet, le volume prélevé de mousse minérale M aqueuse doit au préalable remplir le volume du raccord à bride en T 15, de la conduite 16 et de l'injecteur 11 pour que de la mousse minérale M puisse être évacuée par le clapet 13 de l'injecteur 11.

Bien entendu, la mousse minérale M prélevée n'est pas la même que la mousse minérale M s'écoulant en sortie de l'injecteur 11 , cependant le volume prélevé de mousse minérale M est sensiblement identique au volume de mousse minérale M en sortie de l'injecteur 1.

Bien entendu, le système 1 peut comprendre plusieurs conduites 16 reliant chacune le raccord à bride en T 15 et la chambre intermédiaire 10 à une pluralité d'injecteurs 11 disposés chacun en regard d'une alvéole 101 de l'élément de construction 100.

Dans ce cas, le volume prélevé de mousse minérale M est sensiblement identique à la somme des volumes de mousse minérale M en sortie de chacun des injecteurs 11.

En outre, le système 1 peut comprendre un dispositif de rinçage (non illustré) comprenant un moyen de stockage pour un liquide de rinçage, par exemple de l'eau, et un moyen de régulation.

Ce dispositif de rinçage se substitue au moyen de stockage 2 et au moyen de régulation 3 du système 1 au cours d'un cycle de rinçage.

Ainsi, un cycle de rinçage peut être réalisé entre deux cycles de fonctionnement du système 1.

Toutefois, la période de ce cycle de rinçage est supérieure à la période d'un cycle de fonctionnement.

II est également possible de procéder au rinçage du système en remplaçant la mousse minérale M aqueuse contenue dans le moyen de stockage 2 par un liquide de rinçage lorsque le procédé continu de fabrication de la mousse minérale M est interrompu.

Dans un deuxième mode de réalisation illustré aux figures 6 et 7, le moyen de régulation 3 est disposé en aval du moyen d'acheminement 5.

Dans ce deuxième mode de réalisation, le moyen d'acheminement 5 comprend une conduite 20 reliée au moyen de stockage 2. Comme montré dans le tableau 3, cette conduite 20 est dimensionnée pour conférer à la mousse minérale M une vitesse de cisaillement estimée maximale de 55 s " de préférence 30 s "1 , et encore plus préférentiellement 5 s "1 de manière à limiter le cisaillement de la mousse minérale M aqueuse.

La conduite 20 est destinée à déboucher en regard de l'alvéole 101 d'un élément de construction 100.

La section de la conduite 20 est donc inférieure ou égale à la section de l'alvéole 101 de manière à ce que la mousse minérale M soit introduite entièrement dans l'alvéole 101.

Dans ce deuxième mode de réalisation, le moyen de régulation 3 comprend une valve à tiroir 3b.

La valve à tiroir 3b est disposée de manière attenante à la sortie de la conduite 20. En outre, la valve à tiroir 3b comprend une ouverture 21 de section supérieure ou égale à la section de la conduite 20 et une partie pleine 22 de section supérieure ou égale à la section de la conduite 20.

La vanne à tiroir 3b est mobile en translation entre sa première position P1 illustrée à la figure 6 dans laquelle l'ouverture 21 est alignée avec la sortie de la conduite 20 et sa deuxième position P2 illustré à la figure 7 dans laquelle la partie pleine 22 vient boucher la sortie de la conduite 20.

Ainsi, la mousse minérale M aqueuse est directement introduite dans l'alvéole après son passage par l'ouverture 21.

Le déplacement de la mousse minérale M aqueuse au travers le moyen d'acheminement 5 est représenté par une flèche en pointillés à la figure 6.

Dans ce deuxième mode de réalisation, le moyen de commande 4 agencé pour piloter les mouvements de la valve à tiroir 3b peut être couplée à un moyen de contrôle du niveau de remplissage de l'alvéole 101 , par exemple un capteur tel que ceux utilisés dans les télémètres du type détecteurs optiques.

Ainsi, le moyen de commande 4 peut mouvoir la valve à tiroir 3b vers sa deuxième position P2 uniquement lorsque la mousse minérale M aqueuse aura atteint une hauteur prédéterminée dans ou légèrement au-dessus de l'alvéole 101.

La conduite 20 et la vanne à tiroir 3b peuvent être modulables et remplacés par une conduite et une vanne à tiroir de formes et de tailles différentes adaptées pour remplir l'alvéole 101 d'un autre modèle d'élément de construction 100.

Bien entendu, le nombre de conduites 20 et de vannes à tiroir 3b peut être ajusté en fonction du nombre d'alvéoles à remplir.

Dans ce cas, les mouvements des vannes à tiroir 3b peuvent également être synchronisés. Dans un troisième mode de réalisation illustré aux figures 8 et 9, le moyen de régulation 3 est disposé au niveau du moyen d'acheminement 5.

Dans ce deuxième mode de réalisation, le moyen d'acheminement 5 comprend une conduite 30 reliée au moyen de stockage 2.

Tout comme pour le deuxième mode de réalisation, cette conduite 30 est dimensionnée pour conférer à la mousse minérale M aqueuse une vitesse de cisaillement estimée maximale de 55 s "1 , de préférence 30 s "1 , et encore plus préférentiellement 5 s "1 de manière à limiter le cisaillement de la mousse minérale M aqueuse.

La conduite 30 est destinée à déboucher en regard de l'alvéole 101 d'un élément de construction 100.

La section de la conduite 30 est donc inférieure à la section de l'alvéole 101 de manière à ce que la mousse minérale M aqueuse soit introduite entièrement dans l'alvéole 101.

En outre, la conduite 30 est suffisamment souple pour pouvoir interrompre l'écoulement de la mousse minérale M aqueuse lorsque la section de la conduite 30 est rétrécie.

A cet effet, dans ce troisième mode de réalisation le moyen de régulation 3 comprend un dispositif de rétrécissement 3c de la section de la conduite souple 30.

Ce dispositif de rétrécissement 3c est de préférence disposé à mi-hauteur de la conduite 30 mais peut également être disposé à une hauteur quelconque de la conduite souple 30.

Le principe de fonctionnement de ce dispositif de rétrécissement 3c consiste à pincer la conduite souple 30 pour interrompre l'écoulement de mousse minérale M aqueuse.

Ce dispositif de rétrécissement 3c peut par exemple être du type vanne à manchon.

Ainsi, le dispositif de rétrécissement 3c est mobile en translation entre sa première position P1 représentée à la figure 8 dans laquelle le dispositif de rétrécissement 3c est distant de la conduite souple 30 et sa deuxième position P2 représentée à la figure 9 dans laquelle le dispositif de rétrécissement 3c pince la conduite 30.

Le déplacement de la mousse minérale M aqueuse au travers le moyen d'acheminement 5 est représenté par une flèche en pointillés à la figure 8.

Tout comme pour le deuxième mode de réalisation, dans ce troisième mode de réalisation le moyen de commande 4 agencé pour piloter les mouvements du dispositif de pincement 3c peut être couplée à un moyen de contrôle du niveau de remplissage de l'alvéole 101 , par exemple un capteur tel que ceux utilisés dans les télémètres du type détecteurs optiques.

Ainsi, le moyen de commande 4 peut mouvoir le dispositif de rétrécissement 3c vers sa deuxième position P2 uniquement lorsque la mousse minérale M aqueuse aura atteint une hauteur prédéterminée située dans ou légèrement au-dessus de l'alvéole 101.

La conduite 30 et le dispositif de rétrécissement 3c peuvent être modulables et remplacés par une conduite et un dispositif de rétrécissement de formes et de tailles différentes adaptées pour remplir l'alvéole 101 d'un autre modèle d'élément de construction 100.

Bien entendu, le nombre de conduites 30 et de dispositifs de rétrécissement 3c peut être ajusté en fonction du nombre d'alvéoles à remplir.

Dans ce cas, les mouvements des dispositifs de rétrécissement 3c peuvent également être synchronisés.

Dans un quatrième mode de réalisation, le moyen d'acheminement 5 comprend une pluralité de conduites 30 reliées chacune au moyen de stockage 2.

Ces conduites 30 sont semblables à la conduite 30 décrite ci-dessus en référence au troisième mode de réalisation.

Bien entendu, un autre moyen d'acheminement 5 pourrait être envisagé, ce moyen d'acheminement 5 n'étant donné ici qu'à titre d'exemple pour aider à la compréhension de l'invention.

Chaque conduite 30 est destinée à déboucher en regard de l'alvéole 101 d'un élément de construction 100 d'une série 7 d'éléments de construction 100 disposée sur une planche en bois 6.

Dans l'exemple présenté, le moyen de régulation 3 comprend une pluralité de dispositif de rétrécissement 3c semblables au dispositif de rétrécissement 3c décrit ci- dessus en référence au troisième mode de réalisation.

Ainsi, chaque dispositif de rétrécissement 3c est agencé pour interagir avec une conduite 30 de la pluralité de conduites 30.

Le mouvement de ces dispositifs de rétrécissement 3c est synchronisé entre eux de manière à ce que l'ensemble des dispositifs de rétrécissement 3c soit dans leur première position P1 ou dans leur deuxième position P2.

Ce quatrième mode de réalisation diffère du troisième mode de réalisation en ce que le moyen de stockage 2 comprend une cuve tampon 2a fermée à l'intérieur de laquelle débouche une conduite d'alimentation 8 en mousse minérale M aqueuse. Selon une variante illustrée à la figure 10, le moyen de régulation 3 comprend en plus des dispositifs de rétrécissement 3c, un moyen de régulation de pression 3d, par exemple un évent, disposé sur la partie haute de la cuve tampon 2a.

La conduite d'alimentation 8 peut comprendre plusieurs conduites secondaires 8' pour assurer une distribution homogène de la mousse minérale M aqueuse à l'intérieur de la cuve tampon 2a.

Le moyen de régulation de pression 3d présente une première position dite ouverte dans laquelle l'air contenu dans la cuve tampon peut être mis en communication avec l'air se trouvant à l'extérieur de la cuve tampon 2a et une deuxième position dite fermée dans laquelle l'air contenu dans la cuve tampon est isolé de l'air se trouvant à. l'extérieur de la cuve tampon 2a.

De plus, le moyen de régulation de pression 3d peut également comprendre un dispositif de mise en pression (non illustré), par exemple une valve d'admission d'air comprimé, par exemple 50 mbar ou 100 mbar ou encore 200 mbar, reliée à la cuve tampon 2a.

En service, la mousse minérale M aqueuse s'écoule en continue au travers la conduite d'alimentation 8 puis les conduites secondaires 8' pour se déposer sur le fond de la cuve tampon 2a.

Lorsque le moyen de régulation de pression 3d est dans sa position fermée et que les dispositifs de rétrécissements 3c sont dans leur deuxième position P2, alors au cours d'une première phase de montée en pression la mousse minérale M aqueuse se dépose dans le fond de la cuve tampon 2a, ce qui a pour effet de faire monter la pression à l'intérieur de la cuve tampon 2a.

Pendant cette première phase, les alvéoles 101 d'un ou plusieurs éléments de construction 100 sont placées en dessous des conduites 30 par l'intermédiaire des moyens de déplacement relatifs entre les éléments de construction 100 et le moyen d'acheminement 5.

Au cours de cette première phase, la pression à l'intérieur de la cuve tampon 2a peut être ajustée par l'ouverture de l'évent 3d si la pression réelle à l'intérieur de la cuve dépasse la pression de consigne.

Eventuellement, la pression à l'intérieur de la cuve tampon 2a peut être ajustée par l'ouverture de la valve d'admission d'air comprimé si la pression de consigne est supérieure à la pression réelle.

Au cours d'une deuxième phase de soutirage, les dispositifs de rétrécissements 3c sont amenés dans leur première position P1 et le moyen de régulation de pression 3d reste dans sa position fermée. La pression générée dans la cuve tampon 2a au cours de la première phase permet alors de libérer de la mousse minérale M aqueuse au travers les conduites 30 jusqu'à ce que la pression à l'intérieur de la cuve tampon 2a s'équilibre avec la pression atmosphérique présente à l'extérieur de la cuve tampon 2a.

Dans la plupart des cas la pression hydrostatique seule ne permet pas de générer un écoulement gravitaire avec l'utilisation de conduites 30 de faible diamètre, typiquement inférieure à 50 mm.

Il a été constaté empiriquement que pour générer un tel écoulement gravitaire au travers des conduites de 25 mm de diamètre, la hauteur d'une mousse minérale M aqueuse présentant une densité de 100 kg/m 3 à l'intérieure de la cuve tampon 2a devrait être supérieure à 5 mètres, ce qui augmenterait considérablement l'encombrement de la cuve tampon 2a et limiterait les possibilités de mise en œuvre du système 1 sur des presses vibrantes existantes.

Au cours de cette deuxième phase de soutirage, il est également possible de réguler le débit de mousse minérale M aqueuse en sortie des conduites 30 en ouvrant la vanne d'admission d'air comprimé.

Le remplissage des alvéoles 101 du ou des éléments de construction 100 peut quant à lui être contrôlé par les moyens de contrôle, par exemple un télémètre du type détecteur optique qui transmet des informations au moyen de commande 4.

Le moyen de commande 4 ajuste alors la position de chacun des dispositifs de rétrécissement 3c du moyen de régulation 3 afin d'obtenir une bonne répartition de mousse minérale M aqueuse dans l'ensemble des alvéoles 101.

Ces dispositifs de rétrécissement 3c peuvent être du type vanne à manchon.

Puis le cycle recommence à la première phase de montée en pression.

Les éléments de construction 100 remplis de mousse minérale M aqueuse sont évacués par les moyens de déplacement et de nouveaux éléments de construction 100 à remplir sont acheminés par ces mêmes moyens de déplacement.

Cette première phase dure suffisamment longtemps pour permettre le stockage d'un volume de mousse minérale M aqueuse à l'intérieur de la cuve tampon 2a supérieur ou égal au volume nécessaire au remplissage de l'ensemble des alvéoles 101 du ou des éléments de construction 100 au cours d'un cycle.

Ce mode de réalisation permet donc d'adapter le débit de mousse minérale M traversant le moyen d'acheminement 5 en fonction de la cadence d'acheminement des éléments de construction 100 à remplir.

Par conséquent, le débit de mousse minérale M traversant le moyen d'acheminement 5 dépend du temps d'arrêt des éléments de construction 100 sous le moyen d'acheminement 5, typiquement entre 6 secondes et 10 secondes. Ainsi, plus le temps d'arrêt des éléments de construction 100 sous le moyen d'acheminement 5 est court et plus la consigne du moyen de régulation de pression est augmentée, par exemple 200 mbar.

A contrario, plus le temps d'arrêt des éléments de construction 100 sous le moyen d'acheminement 5 est long et plus la consigne du moyen de régulation de pression est basse, par exemple 50 mbar.

Dans tous ces modes de réalisations, le nombre de sorties peut être ajusté en fonction du nombre d'alvéoles 101 à remplir sur un même élément de construction 100 ou bien sur des éléments de construction 100 différents mais également en fonction de la dimension de l'alvéole 101.

Bien entendu, le volume de mousse minérale M aqueuse prélevée à partir du moyen de stockage 2 est adapté au volume à remplir.

En outre, ce volume dans le cas du premier mode de réalisation peut être rempli en un ou plusieurs cycles de fonctionnement.

Dans une variante illustrée à la figure 11 , dans le cas où une conduite 20, 30 unique ou un injecteur 11 unique est agencé pour l'introduction de la mousse minérale M dans une alvéole 101 , alors la conduite 20, 30 ou le cas échéant l'injecteur 11 est agencé pour être centré sur et disposé à l'aplomb du centre 103 du fond 102 de l'alvéole 101 de l'élément de construction 100.

Cependant, dans une autre variante illustrée à la figure 12, dans le cas où plusieurs conduites 20, 30 ou le cas échéant plusieurs injecteurs 11 sont agencés pour l'introduction de la mousse minérale M aqueuse dans une alvéole 101 , en particulier dans une alvéole de grande dimension, alors la pluralité de conduites 20, 30 ou le cas échéant la pluralité d'injecteurs 11 sont agencés pour être centrés sur et disposés à l'aplomb du centre 105 d'une portion 104 du fond 102 de l'alvéole 101 de l'élément de construction 100 dont la longueur résulte d'une division en parts égales de la longueur L du fond 102 de l'alvéole 101 de l'élément de construction 100 en un nombre de fois égal au nombre de conduites 20, 30 de la pluralité de conduites 20, 30 ou le cas échéant au nombre d'injecteurs 11 de la pluralité d'injecteurs 11.

Dans l'exemple présenté à la figure 12, un élément de construction 100 par exemple du type bloc en béton, présente une seule alvéole 101 avec un fond 102 de longueur L et de largeur I.

Cette alvéole 101 est destinée à être remplie par deux conduites 20, 30 ou bien deux injecteurs 11.

Ainsi, les deux conduites 20, 30 ou bien les deux injecteurs 11 sont disposés à l'aplomb du centre 105 de chacune des deux portions 104 issues de la division en deux de la longueur L du fond 102 de l'alvéole 101 de l'élément de construction 100. Cela est une façon d'homogénéiser la distribution de la mousse minérale M aqueuse à l'intérieur de l'alvéole en fonction de la dimension de l'alvéole 101.

Dans une autre variante illustrée à la figure 13, dans le même cas où plusieurs conduites 20, 30 ou le cas échéant plusieurs injecteurs 11 sont agencés pour l'introduction de la mousse minérale M aqueuse dans une alvéole 101 , en particulier dans une alvéole de grande dimension, alors la pluralité de conduites 20, 30 ou le cas échéant la pluralité d'injecteurs 11 sont agencés pour être centrés sur et disposés à l'aplomb des points d'intersection entre une première droite d1 traversant le fond 102 de l'alvéole 101 sur sa longueur L et positionnée à la moitié de sa largeur I et des deuxièmes droites d2 transversales à cette première droite d1 traversant le fond 102 de l'alvéole 101 sur sa largeur I et positionnés à une distance d'un bord égale à un multiple entier du rapport entre d'une part la longueur L du fond 102 de l'alvéole 101 et d'autre part le nombre de conduites 20, 30 plus un.

Dans l'exemple présenté à la figure 13, un élément de construction 100 par exemple du type bloc en béton, présente une seule alvéole de longueur L et de largeur I.

Cette alvéole 101 est destinée à être remplie par deux conduites 20, 30 ou bien deux injecteurs 11.

Ainsi, les deux conduites 20, 30 ou bien les deux injecteurs 11 sont disposés à l'aplomb des points d'intersection entre la première droite d1 traversant la longueur L du fond 102 sur sa demi-largeur I et des deuxièmes droites d2 disposés au 1/3 de la longueur L et au 2/3 de la longueur L en partant d'une paroi du fond 102 traversée par la droite d1 , les nombres 1 et 2 du numérateur de ces deux fractions correspondant au multiples entiers définis précédemment et le dénominateur 3 correspondant à la somme du nombre de conduite 20, 30 qui est dans cet exemple égal à 2 auquel on ajoute un.

Cela est une deuxième façon d'homogénéiser la distribution de la mousse minérale M aqueuse à l'intérieur de l'alvéole en fonction de la dimension de l'alvéole 101.

De manière générale, comme cela est illustré à la figure 14, le système 1 est agencé pour réaliser un procédé semi-continu d'introduction d'une mousse minérale M aqueuse à faible densité, en particulier une mousse de ciment, dans une alvéole 101 d'un élément de construction 100 comprenant les étapes suivantes :

(i) disposer d'un élément de construction 100 comprenant une alvéole 101 ,

(ii) prélever un volume de mousse minérale M aqueuse depuis un moyen de stockage 2 de la mousse minérale M aqueuse, (iii) acheminer le volume prélevé de mousse minérale jusqu'à l'alvéole 101 à une vitesse de cisaillement estimée maximale de 55 s '1 , de préférence 30 s "1 , et encore plus préférentiellement 5 s- 1 ,

(iv) introduire le volume prélevé de mousse minérale M dans l'alvéole 101 de l'élément de construction 100.

Le procédé peut comprendre une étape préalable dans laquelle la mousse minérale M aqueuse est chauffée avant d'être introduite dans le moyen de stockage 2, à une température proche de la température d'une chambre de durcissement autrement appelée étuve dans laquelle est destiné sécher l'élément de construction 100.

Ce chauffage de la mousse minérale M aqueuse est notamment réalisé par le chauffage de l'eau entrant dans la composition de la mousse minérale M aqueuse.

Cette étape permet une application industrielle du procédé qui peut ainsi être mis en œuvre au cours du procédé de fabrication de l'élément de construction 100.

En effet, la mousse minérale M aqueuse est normalement produite à température ambiante.

Ainsi, la température finale de la mousse minérale M aqueuse en sortie du procédé de fabrication résulte d'une part de la température de l'eau utilisée pour sa fabrication, par exemple environ 12°C pour une eau de forage, et d'autre part de la température du coulis qui est un peu plus chaud que la température de l'eau car à la température de l'eau s'ajoute les paramètres de la température du ciment et de la chaleur issue de la réaction chimique exothermique d'hydratation du ciment.

Un élément de construction 100, par exemple un bloc de béton, est produit dans les mêmes conditions donc à une température proche de celle de la mousse minérale M aqueuse.

Dans le procédé de fabrication industriel de l'élément de construction 100, celui-ci est placé dans une étuve après que ses alvéoles 101 aient été remplies de mousse minérale M aqueuse.

L'étuve présente une température supérieure à celle de l'air ambiant, environ 10°C de plus.

Cependant, la mousse minérale M étant composée d'environ 92% d'air, alors un échauffement de 10°C d'un volume de mousse minérale M a pour conséquence une augmentation de volume de la mousse minérale M d'environ 3%.

Cette augmentation de volume se produit dans toutes les directions et par conséquent la mousse minérale M applique une contrainte sur les parois de l'alvéole 101 de l'élément de construction 100 à l'état frais, entraînant ainsi sa déformation et le rendant inutilisable. Le chauffage de l'eau lors de la fabrication de la mousse minérale M aqueuse permet de diminuer la différence de température entre la mousse minérale M aqueuse introduite dans les alvéoles 101 de l'élément de construction 100 et la température de l'étuve dans laquelle est destiné sécher l'élément de construction 100.

Ainsi, l'élément de construction 100 n'est plus déformé car l'expansion de la mousse minérale M est limité.

Par ailleurs, il est à noter que ce procédé semi-continu peut également être utilisé pour l'introduction d'une mousse minérale M aqueuse dans une alvéole 101 d'un élément de construction 100 à l'état durci.

Pour cela, il suffit de réaliser une étape préalable consistant à mouiller l'élément de construction 100 jusqu'à ce que le coefficient d'absorption d'eau par capillarité de l'élément de construction 100 à 10 minutes soit inférieur à 5 g/(m 2 .s), de préférence inférieur à 4 g/(m 2 .s), encore plus préférentiellement inférieur à 3 g/(m 2 .s).

En effet, les éléments de construction 100 durcis sont généralement très poreux et une partie de l'eau contenue dans la mousse minérale M aqueuse lors de l'introduction dans l'alvéole 101 est absorbée par l'élément de construction 100, ce qui déstabilise la mousse minérale M et résulte en un décollement de la mousse minérale M à l'interface avec les parois de l'alvéole 101 l'élément de construction 100.

Les inventeurs ont constatés au cours d'essais que le fait de mouiller l'élément de construction 100 à l'état durci jusqu'à ce que le coefficient d'absorption d'eau par capillarité de l'élément de construction 100 à 10 minutes soit inférieur à 5 g/(m 2 .s), de préférence inférieur à 4 g/(m 2 .s), encore plus préférentiellement inférieur à 3 g/(m z .s) limitait cette absorption d'eau et préservait les qualités recherchées de la mousse minérale M.

Le volume prélevé de mousse minérale M aqueuse pour remplir une ou plusieurs alvéoles 101 de l'élément de construction 100, est supérieur au volume cumulé de l'une ou plusieurs alvéoles 101 à remplir.

La mousse minérale M aqueuse déborde ainsi au-delà de la hauteur maximale de l'alvéole 101.

Cela permet de compenser le retrait de la mousse minérale M et permet donc d'obtenir une alvéole 101 entièrement remplie de mousse minérale M.

Ainsi, le procédé peut comprendre une étape ultérieure consistant à rectifier la face de l'élément de construction 100 par laquelle la mousse minérale M aqueuse a été introduite dans l'alvéole 101 de l'élément de construction 100.

Cette étape est réalisée après le séchage de la mousse minérale M et de l'élément de construction 100 à l'état frais dans lequel la mousse minérale M aqueuse a été introduite, ou bien après le séchage de la mousse minérale M de l'élément de construction 100 à l'état durci dans lequel la mousse minérale M aqueuse a été introduite.

On obtient ainsi un élément de construction 100 prêt à l'emploi tel que le bloc de béton illustré à la figure 15.

Bien que l'invention ait été décrite en liaison avec des exemples particuliers de réalisation, il est bien évident qu'elle n'y est nullement limitée et qu'elle comprend tous les équivalents techniques des moyens ou étapes décrits ainsi que leurs combinaisons.

Exemples :

Le tableau 1 ci-dessous donne trois exemples de configurations possibles pour le premier mode de réalisation décrit ci-dessus dans la description et comprenant une chambre intermédiaire 10, un injecteur 11 , un piston mobile 12, un raccord à bride en T 15 et une conduite 16 reliant le piston 12 au raccord à bride en T 15.

Chaque configuration est adaptée au remplissage d'alvéoles présentant un volume de 10,2 L pour la première configuration et de 12 L pour la deuxième et la troisième configuration.

Pour des diamètres constant de la conduite 16, de l'injecteur 11 et de la chambre 10, on remarque que plus le temps de dosage est long et plus la vitesse de cisaillement estimée dans la chambre 10, la conduite 16 et l'injecteur 11 est faible.

Tableau 1 : Exemple de configurations pour le mode de réalisation avec un piston Le tableau 2 ci-dessous présente deux exemples de configurations possibles pour le mode de réalisation évoqué ci-dessus dans la description et comprenant une vis sans fin présentant un premier état de fonctionnement, par exemple l'état de marche qui permet de doser le volume de mousse minérale M aqueuse à prélever du moyen de stockage 2, et un deuxième état de fonctionnement, par exemple l'état d'arrêt qui permet d'interrompre l'écoulement de la mousse minérale M aqueuse en dehors du moyen de stockage 2.

On remarque sur ce tableau qu'il peut être envisagé d'adapter le dimensionnement de la vis sans fin en fonction du volume de l'alvéole 101 à remplir.

Par ailleurs, on remarque que plus la section de passage du moyen d'acheminement 5 est faible et plus il est nécessaire de réduire la vitesse de rotation de la vis sans fin pour conserver de faibles valeur de vitesse de cisaillement estimée dans l'injecteur 11.

Configuration Configuration

1 2

Durée du premier état de

8

fonctionnement en s

Volume d'une alvéole 101 en Litre

Diamètre extérieur des spires en

80 50

mm

Diamètre de l'arbre en mm 20

Pas des spires en mm 80 75

Vitesse de rotation de la vis sans fin

239 103

en tr/min

Section de passage en m 2 4,71E-03 l,94E-03

Vitesse de cisaillement estimée

1,01 0,74

dans l'injecteur 11 en s "1

Tableau 2 : Exemple de configurations pour un mode de réalisation avec une vis

sans fin Le tableau 3 ci-dessous présente deux exemples de configurations possibles pour le deuxième mode de réalisation évoqué ci-dessus dans la description et comprenant une conduite 20 reliée au moyen de stockage 2 et dans lequel le moyen de régulation 3 comprend une valve à tiroir 3b attenante à la sortie de la conduite 20, la conduite 20 étant destinée à déboucher en regard de l'alvéole 101 de l'élément de construction 100.

On remarque à partir de ce tableau que dans ce mode de réalisation que même avec des temps de dosage très courts, les vitesses de cisaillement estimées sont très faibles.

Tableau 3 : Exemple de configurations pour le deuxième mode de réalisation avec une vanne à tiroir

Le tableau 4 ci-dessous illustre quatre configurations différentes dans lesquelles le débit de mousse minérale M aqueuse traversant le moyen d'acheminement 5 est identique.

Ce débit de mousse minérale M aqueuse est déterminé et ajusté empiriquement en mesurant le volume de mousse minérale M aqueuse s'étant écoulé au travers le moyen d'acheminement 5 au cours d'une minute.

Ce tableau 3 confirme qu'à débit constant, plus le diamètre du tuyau utilisé comme moyen d'acheminement 5 augmente alors plus la vitesse moyenne d'écoulement de la mousse minérale M aqueuse au travers ce tuyau diminue.

Cependant, ce tableau met en évidence les grands écarts de valeurs pour la vitesse de cisaillement estimée dans ces tuyaux.

On remarque alors qu'il existe une corrélation entre la valeur de cette vitesse de cisaillement estimée et la stabilité de la mousse minérale M aqueuse.

Tableau 4 : Vitesse de cisaillement estimée de la mousse minérale M aqueuse en fonction de la vitesse moyenne d'écoulement