Domaine de 1 ' invention La présente invention concerne le domaine de la planification et de l'ordonnancement d'interventions techniques sur un chantier, et les systèmes matériels et informatiques pour l'optimisation des tâches exécutées par différents opérateurs intervenant sur un chantier.

L'invention concerne particulièrement la planification d'interventions mettant en œuvre un nombre important d'opérateurs, sur des sites complexes tels qu'une centrale nucléaire ou un porte-avions. Etat de la technique

Le brevet américain US7457762 décrit une méthode pour la planification, la programmation et l'allocation des ressources pour la réalisation d'interventions de maintenance, de réparation et de révision. Ce procédé comprend les étapes suivantes :

l'établissement de la base de données de définition de la configuration,

- l'établissement d'une base de données des tâches de maintenance sur la base de la configuration,

- la détermination des besoins en ressources pour les tâches de maintenance,

l'optimisation de l'affectation des ressources pour les tâches de maintenance dans une fenêtre de temps spécifiée sur la base des besoins en ressources, de la disponibilité des ressources, de l'état actuel de l'exécution de la maintenance des équipements et des modèles de coûts basés sur les activités, la création d'opérations de répartition pour affecter les ressources aux tâches spécifiques et initiateurs de la mise en lots de matériel.

Le brevet américain US8612276 décrit un procédé d'ordonnancement des activités de techniciens de maintenance sur le terrain. Les activités sont planifiées en fonction d'un délai d'exécution et temps de passage des ressources pour l'activité concernée, ainsi que d'une variété de paramètres relatifs à des activités, des ressources et/ou des conditions environnementales pertinentes (par exemple la météo, la circulation) .

Une activité peut être déplacée d'un jour de calendrier à l'autre, une contrainte de localisation au début et/ou à la fin du quart de travail d'un technicien peut être supprimé ou modifié, et/ou mises à jour de l'information peut être fournie en temps réel ou quasi temps réel (par exemple toutes les cinq minutes ou moins) tout au long de la journée de travail pour faciliter la programmation.

Le brevet européen EP2645335 décrit une autre solution de maintenance d'installations, des structures de données se rapportant à des unités opérationnelles de l'installation et à des tâches de maintenance étant constituées pour faciliter les opérations de maintenance.

Les données de maintenance peuvent comporter une information sur l'heure de maintenance de l'unité opérationnelle, et des informations descriptives sur l'unité opérationnelle. Les informations de maintenance et les informations sur les unités opérationnelles sont présentées à l'utilisateur. Lorsqu'un utilisateur sélectionne des informations relatives à la tâche de maintenance, un rendu limité d'une image panoramique (ou une vue d'une image 3D) de l'installation est créée et présentée.

Des documents contenus dans un stockage de documents peuvent également être liés à 1 ' image 3D ou panoramique de telle façon que les documents puissent être aisément récupérés pour visualisation. A cet effet, une structure de données destinée à lier les documents à 1 ' image panoramique 3D est créée, et une commande peut être présentée sur 1 ' image panoramique pour accéder aux documents .

La demande de brevet internationale WO9905684 a trait à un système informatisé de gestion de 1 ' entretien pour un environnement de contrôle industriel intégrant un système CMMS à système de contrôle industriel. Le système comporte un logiciel configurateur permettant aux utilisateurs de lier des données de contrôle industriel à des données de gestion d'entretien au moyen d'une interface utilisateur graphique. L'intégration donne la possibilité d'identifier des situations réclamant une réponse en matière d'ordre de travail ainsi que celle de réagir automatiquement devant ces situations ou de notifier à des opérateurs et à des ingénieurs des installations les mesures à prendre. Le système intégré associe facilement les ordres de travail, les registres d'entretien et l'état des équipements à des éléments actifs opérationnels en utilisant des objets de contrôle industriel tels que moteurs, vannes, pompes, alarmes et autres icônes d'affichage de dispositif.

Inconvénients de l ' art antérieur Les solutions de l'art antérieur présentent des inconvénients car ils ne permettent pas de concilier de manière satisfaisante trois contraintes majeures :

- la sécurité des interventions : il est impératif sur ce type de chantier de garantir le strict respect de l'ordonnancement des interventions et de la traçabilité de 1 ' exécution

la sûreté d'intervention : afin de garantir l'intégrité des installations et du personnel, il est impératif que l'opérateur puisse valider l'état réel de l'équipement et de l'environnement de l'équipement avant de débuter l'exécution de la tâche (la quantité très importante de tâches et d'opérateurs amène beaucoup d'incertitudes quant au respect de l'ordonnancement des tâches préalablement définies. Lorsque l'ordonnancement change il peut impacter la sécurité des opérateurs et l'intégrité de l'installation par l'émergence d'une co-activité non planifiée).

- l'adaptation en quasi-continu, pour tenir compte de facteurs imprévus, inhérents aux activités de maintenance. Malgré le soin mis dans la préparation de l'ordonnancement, des imprévus obligent de réviser fréquemment le séquencement des tâches.

Les solutions de l'art antérieur nécessitent dans ce cas un recalcule de l'ordonnancement, et la rediffusion auprès de tous les opérateurs.

Un autre problème de l'art antérieur est que les solutions nécessitent une connectivité permanente. Or, sur un chantier, il arrive que l'opérateur intervienne dans une zone sans couverture réseau, et ne soit pas en mesure de recevoir ou de transmettre des informations.

Un problème de l'art antérieur est que le recalcule de l'ordonnancement ne tient pas compte de l'état réel de l'environnement de l'opérateur.

Solution proposée par 1 ' invention Afin de remédier à ces inconvénients, l'invention concerne, selon son acceptation la plus générale, un procédé de gestion d'interventions sur une pluralité d'équipements, sur au moins un chantier, comprenant des étapes d'enregistrement sur une pluralité de terminaux informatiques, de fichiers numériques d'ordre d'intervention de chacune des tâches à effectuer sur lesdits équipements, caractérisé en ce que :

• lesdits fichiers numériques d'ordre d'intervention comprenant au moins une tâche, comprenant un identifiant de l'équipement à traiter, l'état dans lequel doit se trouver l'équipement au moment de l'engagement de la tâche, au moins un objet informatique d'acquittement de la tâche [correspondant au changement d'état de l'équipement],

• le procédé comportant en outre :

o des étapes de mise à jour de chaque terminal consistant à :

^■ transmettre à chaque terminal des fichiers numériques d'ordre d'intervention,

^■ assurer la transmission par chaque terminal, après l'exécution complète d'une tâche, du nouvel état d'avancement de l'équipement traité aux autres terminaux,

o pour l'exécution d'une nouvelle tâche contenue dans le fichier numérique d'ordre d'intervention, ■ l'acquisition sur le terminal de l'identifiant de l'équipement à traiter

^■ la vérification de la conformité entre :

• l'état de consigne enregistré dans ledit fichier numérique d'ordre d'intervention, · et le dernier état d'avancement enregistré sur le terminal

en cas de conformité, l'exécution des objets informatiques du fichier numérique d'ordre d'intervention associé audit équipement et à ladite tâche et l'enregistrement du résultat du traitement dudit objet informatique.

Le procédé selon l'invention permet notamment d'affecter le bon opérateur, disposant des compétences appropriées sur un équipement et de s'assurer qu'il pourra réaliser les travaux sans pertes de temps. Avantageusement, le procédé de gestion d'interventions comporte une étape de vérification de la conformité de l'état de l'équipement à traiter ainsi que de son environnement, et en cas d'invalidité, de dialogue avec le serveur pour remplacer la tâche à effectuer mais non disponible par une nouvelle tâche.

Avantageusement, le procédé de gestion d'interventions comporte une étape de vérification de la validité temporelle de l'état de l'équipement à traiter, et en cas d'invalidité, de dialogue avec le serveur pour vérifier ledit état avec le dernier état enregistré sur le serveur, d'autorisation de l'engagement de la tâche en cas de réponse positive et à défaut de remplacement sur le terminal de la tâche à effectuer mais non disponible par une nouvelle tâche.

Selon un autre aspect, l'invention porte sur un système de gestion d'interventions sur au moins un chantier

comprenant une pluralité d'équipements à traiter, selon des règles prédéterminées

comprenant une pluralité de terminaux mobiles disposant de moyens de télécommunication,

un serveur comportant un programme d'ordonnancement d'interventions et des moyens associés,

le système conformément à l'invention comprenant en outre :

• des moyens d'identification desdits équipements à traiter,

• les terminaux comprenant un programme d'ordinateur pour se connecter au moins périodiquement au serveur pour enregistrer une pluralité de fichiers descriptifs des interventions à réaliser et des interventions réalisées ,

• chacun des fichiers comprenant des objets informatiques pour commander les interactions entre le terminal d'une part, et d'autre part ledit moyen d'identification ou une identification de l'opérateur et pour enregistrer localement sur ledit terminal le résultat des interactions, et transmettre périodiquement lesdits résultats au serveur lorsque le terminal dispose d'une zone de connectivité.

L'invention peut par ailleurs présenter l'un et/ou l'autre des aspects suivants : les fichiers numériques d'ordre d'intervention peuvent intégrer des données venant d'un marqueur d'un équipement de sécurité de l'opérateur, et/ou d'un équipement de surveillance (dosimètre, capteur sonore,...) enregistrées par le terminal, qui seront intégrées pour modifier le fichier numérique d'ordre d'intervention du terminal considéré, et/ou ceux des autres terminaux

les fichiers numériques d'ordre d'intervention peuvent intégrer de la documentation et/ou de la réalité augmentée

il peut être prévu un dialogue entre terminaux (transmission de l'état d'avancement de terminal à terminal sans connectivité avec le serveur)

l'identifiant d'un équipement peut prendre la forme d'une puce RFID, d'un QRcode, d'une reconnaissance d'image, d'un numéro de série, d'une localisation, d'une identification par un opérateur,

il peut être prévu une traçabilité par identification périodique de l'opérateur effectuant la tâche

le format des données transmises entre le serveur et le terminal ou entre terminaux comporte notamment un horodatage,...

l'objet informatique d'un fichier numérique d'ordre d'intervention exécute l'acquisition et la transmission synchrone ou asynchrone de données images ou vidéo il pourra être prévu une architecture de communication additionnelle

un fichier numérique d'ordre d'intervention pourra intégrer des identifiants de l'environnement dudit équipement et des règles associées,

le système pourra prévoir une agrégation des informations recueillies, de l'état déclaré des équipements, des interventions des opérateurs sur le serveur pour le retour d'expérience et établir une cartographie des compétences .

De préférence, le procédé comprend avant l'exécution d'une nouvelle tâche à effectuer sur un équipement et contenue dans le fichier numérique d'ordre d'intervention d'un terminal, en outre :

• l'acquisition informatique via le terminal, de la géolocalisation du terminal sur le site,

• la définition dans une zone virtuelle de travaux prédéfinie coïncidant avec la géolocalisation du terminal, d'un périmètre spatio temporel virtuel d'activité en fonction de la nouvelle tâche à effectuer contenue dans le fichier numérique d'ordre d'intervention du terminal considéré, avec un positionnement particulier du périmètre dans ladite zone de travaux

• la détection informatique dans la zone virtuelle de travaux de recoupements de périmètres spatiaux temporels ,

• lorsqu'un recoupement de périmètres spatio temporel virtuel d'activité est détecté dans la zone virtuelle de travaux, la transmission sur les terminaux correspondants d'un objet informatique de demande de mise en conformité des conditions d'activité, dont la validation sur le terminal conditionne l'activation de l'objet informatique d'acquittement de la nouvelle tâche du fichier numérique d'ordre d'intervention du terminal considéré et dont l'invalidation sur le terminal conditionne l'attribution d'une deuxième nouvelle tâche dans le fichier numérique d'ordre d'intervention d'au moins l'un des terminaux.

Idéalement, la géolocalisation du terminal est réalisée :

o lorsque le terminal est situé dans une zone de connectivité, par les moyens de géolocalisation du terminal ou

o lorsque le terminal est situé dans une zone à faible connectivité, par l'acquisition d'un tag disposé sur le site et incluant une information informatique représentative de coordonnées correspondantes dans la zone virtuelle de travaux.

Avantageusement, chaque périmètre spatio temporel virtuel d'activité est défini avec une taille et une forme fonction de la nouvelle tâche à effectuer et fonction de la géolocalisation du terminal sur le site.

Par exemple, la transmission du périmètre ou de l'objet informatique de mise en conformité des conditions d'activité aux autres terminaux et/ou au serveur s'effectue :

o lorsque le terminal est dans une zone de connectivité, via les terminaux eux-mêmes et/ou via le serveur, ou

o lorsque le terminal est dans une zone à faible connectivité, via un moyen de communication local ou via un tag disposé sur le site et donnant accès à un objet informatique consultable et modifiable sur interaction avec ledit terminal.

Selon une autre caractéristique, l'étape de validation de l'objet informatique de mise en conformité des conditions d'activité s'effectue par :

o la constatation automatisée de la mise en place sur le site d'un élément de protection entre les terminaux pour lesquels des périmètres spatio temporels d'activité ont été détectés comme se recoupant et/ou par

o l'acquisition de 1 ' éloignement relatif des terminaux au sein de la zone prédéfinie à une distance de sécurité prédéterminée.

Dans ce cas, la constatation automatisée de la mise en place sur le site d'un élément de protection s'effectue par détection par au moins un terminal de la présence de l'élément de protection, l'élément de protection étant doté d'un identifiant de son type et de sa position spatiale entre les terminaux, et le terminal muni de moyen d'acquisition de cet identifiant.

L'invention concerne par ailleurs un système tel défini précédemment et comprenant en outre :

des moyens de géolocalisation des terminaux et d'attribution pour chaque terminal d'un périmètre d'activité dans une zone virtuelle de travaux prédéfinie, périmètre fonction de la nouvelle tâche envisagée ou en cours d'exécution dans le fichier numérique d'ordre d'intervention dudit terminal

- des moyens informatiques de détection dans la zone virtuelle de travaux de recoupements de périmètres spatiaux temporels,

des moyens de transmission sur les terminaux pour lesquels des périmètres spatiaux temporels se recoupent d'un objet informatique de demande mise en conformité des conditions d'activité, dont la validation sur le terminal conditionne l'activation de l'objet informatique d'acquittement de la nouvelle tâche du fichier numérique d'ordre d'intervention du terminal considéré et dont l'invalidation sur le terminal conditionne l'attribution d'une deuxième nouvelle tâche dans le fichier numérique d'ordre d'intervention d'au moins l'un des terminaux des éléments de protection à interposer dans les zones de coactivité et/ou des moyens de suivi de 1 'éloignement relatif de deux terminaux en zone de coactivité critique des moyens d'acquisition sur au moins l'un des terminaux de la mise en place d'un élément de protection et/ou de

1 ' éloignement relatif des terminaux en coactivité critique .

Idéalement, les moyens d'acquisition de la mise en place d'un élément de protection comprennent un identifiant fixé sur l'élément de protection et un capteur d'image du terminal susceptible de lire cet identifiant, l'identifiant et/ou le capteur du terminal étant susceptible d'acquérir des informations sur le positionnement de l'élément de protection au sein de la zone.

De préférence, les moyens d'acquisition de

1 ' éloignement relatif des terminaux comprennent un suivi de l'évolution de la distance séparant les terminaux en temps réel et l'émission d'un signal dès que ladite distance a atteint une distance minimale de sécurité sur chaque terminal concerné, au moyen de la géolocalisation en temps réel de ces terminaux lorsqu'ils sont situés dans une zone de connectivité, ou au moyen d'un réseau local de communication avec lequel les terminaux communiquent périodiquement leurs positions .

Terminologie

Afin de faciliter la compréhension de la présente description, on utilisera la signification des termes suivants :

« Chantier » désignera un site géographique sur lequel se trouve un ou plusieurs équipements techniques. Un « terminal mobile » désignera au sens du présent brevet un équipement informatique portable de type tablette, téléphone cellulaire ( « smartphone » ) , ordinateur portable ou autre, disposant de moyens de télécommunication avec un autre terminal et optionnellement avec un serveur informatique, pouvant capturer une image, une vidéo, un son, pourvu de moyens d'identification d'un opérateur ou d'un équipement par saisie d'un code, puce de reconnaissance de type RFID, scan d'une empreinte digital ou de l'iris de l'opérateur.

« Tâche » désignera une opération ou un ensemble d'opérations devant être intégralement réalisées pour permettre un acquittement de la dite tâche. « Intervention » désignera une ou plusieurs tâches, devant être réalisées dans un ordre déterminé, sur un équipement ou une partie d'un équipement. Une intervention peut concerner des tâches à réaliser sur plusieurs chantiers, lorsque les équipements sont répartis sur plusieurs sites géographiquement éloignés.

« Identifiant de l'équipement à traiter » désignera un moyen d'identification de l'équipement de type numéro de série, localisation géographique, puces de reconnaissance de type RFID, désignation de l'équipement par un opérateur.

« Fichier numérique d'ordre d'intervention » désigne un fichier numérique lisible par un terminal mobile du système selon l'invention et comprenant au moins une tâche, un identifiant de l'équipement à traiter, l'état dans lequel doit se trouver l'équipement au moment de l'engagement de la tâche et au moins un objet informatique d'acquittement de la tâche. Le fichier et le terminal mobile sont configurés pour afficher sur le terminal de façon lisible pour un opérateur, la tâche à effectuer, l'identifiant de l'équipement, l'état dans lequel doit se trouver cet équipement avant d'effectuer la tâche, et un objet informatique d'acquittement de la tâche. Un fichier numérique d'ordre d'intervention sera affecté pour réalisation lorsqu'un ensemble de conditions, nécessaires à l'intervention, sont remplies .

« Conditions » désigne des tâches appartenant à d'autres interventions comme des permis spécifiques, des états de consignation, des tâches qui doivent impérativement avoir été effectuées sur l'équipement avant l'engagement d'une nouvelle tâche.

« Zone de connectivité » désigne la zone géographique dans laquelle un terminal peut communiquer avec un autre terminal ou avec un serveur

« Zone de faible connectivité (5 à 7) » désigne la zone géographique dans laquelle un terminal ne peut pas communiquer de manière certaine et permanente avec un autre terminal ou avec un serveur.

« Etat d'avancement de l'équipement traité » désignera le statut d'un équipement avant ou après un traitement par un opérateur. On distinguera les différents états suivants :

« Etat réel » désignera l'état actuel de

1 ' équipement

« Etat de consigne » désignera l'état requis pour engager une tâche, cet état de consigne figure dans le fichier numérique d'ordre d'intervention avant d'engager une intervention « Etat déclaré » désignera l'état d'un équipement après qu'une tâche ait été effectuée par un opérateur et tel qu'il a été défini dans le terminal de l'opérateur après l'accomplissement de ladite tâche. Cet état déclaré peut être différent de l'état réel si sur l'équipement considéré, des tâches ont été effectuées sans qu'elles n'aient été enregistrées dans le fichier numérique d'ordre d'intervention en raison d'une absence de connectivité par exemple « Environnement » désignera les éléments externes à une tâche à accomplir sur un équipement, et qui peuvent avoir une influence sur ladite tâche.

Présentation générale du système et du procédé selon

1 ' invention

L'invention sera maintenant décrite en référence aux figures annexées parmi lesquelles : - la figure 1 représente schématiquement le procédé selon

1 ' invention

la figure 2 illustre schématiquement une situation de coactivité entre deux opérateurs dans laquelle les périmètres de sécurité pour chaque opérateur se chevauchent et ne sont ainsi pas respectés

la figure 3 montre schématiquement une suite possible à la situation de la figure 2, conformément au procédé selon l'invention, consistant à commander d'interposer entre les deux opérateurs un écran de protection et à confirmer la présence de cet écran et sa bonne disposition spatiale entre les deux opérateurs,

la figure 4 représente schématiquement une autre suite possible à la situation de la figure 2 conformément au procédé selon l'invention, consistant en la réaffectation de l'un des opérateurs à une autre tâche dont le périmètre de sécurité sera bien en dehors de celui du premier opérateur, évitant ainsi le chevauchement de périmètres de sécurité.

Le procédé selon l'invention est une solution de gestion d'interventions sur une pluralité d'équipements sur au moins un chantier qui permet de réaffecter des opérateurs sur des tâches ou des interventions nouvelles, lorsque la tâche ou intervention qu'ils étaient censés réaliser ne peut plus l'être, et ce, y compris dans des chantiers à faible connectivité (5 à 7).

Cet objectif est atteint grâce à un système hybride en ce sens qu'il utilise à la fois les zones de connectivité

(3) d'un chantier et ses zones de faible connectivité (5 à 7)

(5, 6, 7).

En effet, le système comprend une pluralité de terminaux (1, 2) affectés respectivement à une pluralité d'opérateurs, contenant chacun initialement un fichier numérique d'ordre d'intervention attribué à l'opérateur en question .

Lorsque les opérateurs sont répartis sur le chantier, certains sont situés dans des zones de connectivité (3), et d'autres dans des zones de faible connectivité (5 à 7) (5 à 7) .

Ceux situés dans des zones de connectivité (3) pourront acquitter leurs tâches, enrichir au fur et à mesure le fichier numérique d'ordre d'intervention contenu dans leur terminal, et transmettre en continu ou périodiquement le fichier numérique actualisé, à un serveur (4) ou à d'autres terminaux ( 1 , 2 ) , pour rendre compte de 1 ' avancement de leur intervention.

Les opérateurs situés dans une zone de faible connectivité (5 à 7), ou de connectivité nulle, et auxquels ont été attribués des tâches ou interventions pouvant être réalisées dans une telle zone, pourront acquitter leurs tâches, enrichir au fur et à mesure le fichier numérique d'ordre d'intervention contenu dans leur terminal à faible connectivité (5 à 7). La transmission du fichier actualisé au serveur et/ou aux autres terminaux, sera effectuée dès que l'opérateur atteindra une zone de connectivité (3). Pour certaines tâches ou interventions dîtes sensibles, nécessitant que l'opérateur connaisse un état d'avancement de l'équipement relativement récent avant de l'autoriser à intervenir sur l'équipement, le fichier numérique d'ordre d'intervention de son terminal pourra contenir un objet informatique exigeant que l'opérateur se déplace dans une zone de connectivité (3), afin de mettre à jour ce fichier numérique d'ordre d'intervention, avant d'être autorisé à consulter la suite de son fichier numérique et de poursuivre son intervention.

Pour les tâches ou interventions nécessitant obligatoirement une connexion au serveur et/ou aux autres terminaux (c'est le cas notamment des tâches à accomplir avec l'assistance d'un opérateur situé à l'extérieur du chantier (transmission d'expertise à distance), le fichier numérique d'ordre d'intervention contiendra un objet informatique exigeant une connexion du terminal au serveur et/ou aux autres terminaux avant que l'opérateur soit autorisé à consulter la suite de son fichier numérique et poursuivre son intervention.

Lorsque le terminal est situé dans une zone de connectivité, seuls les fichiers numériques modifiés par l'opérateur sont transmis du terminal considéré au serveur, puis du serveur aux terminaux connectés.

L'état global du chantier peut être ainsi connu de façon précise puisque le serveur (ou les terminaux selon un mode de réalisation possible de l'invention) stocke l'ensemble des fichiers numériques d'ordre d'intervention des différents terminaux qui représente l'ensemble des tâches effectuées par les différents opérateurs sur les différents équipements.

Cette centralisation de l'état d'avancement des interventions/tâches des différents opérateurs sur les différents équipements, sur serveur ou sur les terminaux eux- mêmes, permet de réaffecter rapidement un opérateur à une autre tâche ou une autre mission si les siennes ne peuvent être effectuées, en insérant la nouvelle tâche/intervention à accomplir, dans le fichier numérique d'ordre d'intervention de son terminal.

Ainsi, le système et le procédé selon l'invention présentent différents avantages parmi lesquels :

- La réduction de la perte de temps d'intervention par une réaffectation en temps réel des tâches à effectuer pour chaque opérateur du chantier en fonction de l'état d'avancement de chaque équipement

La prise en compte de l'environnement de l'opérateur afin de garantir une intervention sécuritaire et la sûreté des installations

La prise en compte des agissements, des interventions connexes des différents opérateurs avant d'autoriser l'un d'eux à intervenir,

- La traçabilité de la maintenance effectuée sur un équipement

- La traçabilité de l'exposition d'un opérateur à des nuisances sonores, radioactives, chimiques

La mesure de la compétence d'un opérateur (Enregistrement d'une cartographie de la compétence d'un opérateur ou d'un groupe d'opérateur, retour d'expérience).

L'invention sera maintenant décrite en référence à deux exemples d'application non limitatifs sur un chantier d'une centrale nucléaire :

Exemple 1 : Le système comprend un serveur et une pluralité de tablettes ayant la possibilité de communiquer entre-elles (voir description exemple 1). L'opérateur MIKE et l'opérateur JOHN disposent respectivement d'un équipement connecté (1) et (2), par exemple une tablette numérique équipée d'un moyen de communication de type WIFI. MIKE et JOHN se présentent en zone de connectivité (3) pour se voir affecter à la réalisation d'une intervention. Ces informations sont transmises par le serveur (4) sous forme de fichiers numériques. L'opérateur MIKE est affecté à la réalisation de l'intervention A et l'opérateur JOHN est affecté à la réalisation de l'intervention B car les conditions de réalisation des interventions A (CA1, CA2... CAn) et B (CB1, CB2... CBn) sont remplies dans le serveur (4) et que les éléments externes et à l'environnement à ces deux interventions sont validés.

L'opérateur JOHN acquitte les tâches de l'intervention. A cet instant un objet informatique lui signale qu'il doit se rendre en zone de connectivité (3) afin de mettre à jour l'état de l'intervention, celle-ci étant critique .

Lors de son passage en zone de connectivité, le fichier centralisé du serveur (4) est mis à jour ainsi que les fichiers d'ordre d'intervention (comparaison mutuelle des derniers états et conditions). Le serveur (4) affecte l'opérateur JOHN à la réalisation de l'intervention D. Lors de l'intervention D, la portée du terminal mobile (1) de l'opérateur JOHN recoupe la portée du terminal mobile (2) de l'opérateur MIKE dans une zone de recouvrement (8). Ce recoupement (8) permet de mettre à jour l'état des équipements, des conditions et de l'environnement du chantier compris dans les fichiers numériques d'ordre d'intervention de l'opérateur MIKE.

Lorsque l'opérateur MIKE acquitte l'intervention B, il est affecté à l'intervention C pour laquelle la dernière condition à remplir lors de la mise à jour entre l'opérateur MIKE et l'opérateur JOHN correspondait à l'acquittement de la tâche B. Exemple 2 :

^• Le système comprend un serveur et une pluralité de tablettes n'ayant pas la possibilité de communiquer entre- elles.

• Dans cette configuration l'opérateur doit systématiquement retourner en zone de connectivité à chaque fois qu'il s'acquitte d'une intervention afin de mettre à jour le fichier centralisé du serveur.

Les exemples ci-dessus peuvent être mis en œuvre sans serveur, chaque terminal stockant non seulement le fichier numérique d'ordre d'intervention associé à l'opérateur correspondant à ce terminal, mais également ceux des terminaux des autres opérateurs. Chaque terminal contient ainsi une version actualisée des différents fichiers numériques d'ordre d'intervention des différents terminaux, à l'image du serveur de l'exemple précédent. Selon des variantes intéressantes du système selon l'invention :

- la communication entre une tablette et l'identifiant d'un équipement peut être

o unidirectionnelle

L'identifiant d'un équipement peut véhiculer uniquement des informations basiques sur l'équipement (identifiant, localisation sur le chantier) et la tablette interagit avec cette puce de manière unidirectionnelle pour lire ces informations,

o ou bidirectionnelle:

au contraire, il peut être prévu que la puce puisse être mise à jour après l'intervention d'un opérateur et contenir une information sur l'état réel de l'équipement, information qu'elle pourra communiquer à une autre tablette e /ou au serveur. La puce peut ainsi être éventuellement en communication avec le serveur, ou avec les autres terminaux et être en mesure de stocker en temps réel des informations sur l'état de l'avancement de l'équipement une mise à jour minimale du fichier numérique d'ordre d'intervention peut être requise avant l'intervention d'un opérateur sur un équipement situé dans une zone de faible connectivité (5 à 7) : on peut prévoir que l'opérateur reçoive sur son terminal un message lui imposant de retourner dans une zone de connectivité avant de commencer son intervention, afin de connaître l'état déclaré le plus récemment de l'équipement en question. Par exemple, la mise à jour minimale requise pour un équipement sur lequel un seul et unique opérateur intervient pour le chantier considéré pourra être de 8 heures, alors que celle requise pour un équipement sur lequel une pluralité d'opérateurs intervient, pourra être d'une heure, afin d'être certain que l'opérateur prenne en considération les tâches qui ont été effectuées précédemment par les autres opérateurs sur cet équipement puisqu'elles ont été traduites dans les fichiers numériques d'ordre d'intervention des terminaux des autres opérateurs.

Il peut être prévu que l'opérateur s'identifie par empreinte digitale, signature électronique ou scan d'iris sur le terminal mobile (1, 2)

Il peut être prévu que l'opérateur doive valider sa tenue vestimentaire avant de pouvoir intervenir en scannant son image qui sera enregistrée dans le fichier numérique d'ordre d'intervention, contrôlée par un objet dédié dans le serveur, la partie restante du fichier numérique d'ordre d'intervention n'étant déverrouillée que si la tenue vestimentaire est contrôlée comme étant conforme Dans le même objectif d'améliorer la sécurité des opérateurs, il est possible de disposer un accéléromètre sur le casque de sécurité d'un opérateur, en communication avec son terminal ou avec le serveur, qui pourra détecter une chute et une immobilité subséquente de l'opérateur, et avertir par le biais de leurs terminaux, et/ou du serveur, les opérateurs les plus proches géographiquement pour qu'ils lui portent secours Il peut être prévu qu'un opérateur intervenant sur un équipement puisse bénéficier de l'assistance d'un tuteur délocalisé en dehors du chantier grâce à des échanges d'image, de vidéo ou une communication visuelle et sonore simultanée, avec ce tuteur, par une interface disponible sur son terminal. Cette interface pourra éventuellement mettre en œuvre une réalité augmentée (TED) .

Il peut être prévu qu'un opérateur puisse recevoir sur son terminal, un objet informatique lui signalant une zone à risques ou de co-activité à éviter. Cet objet est calculé en comparant la localisation spatiale du terminal mobile et l'état des éléments physiques de son périmètre. L'opérateur peut alors recevoir un objet modifiant son fichier numérique d'ordre d'intervention.

Egalement, il peut être prévu de modifier la planification, l'ordonnancement d'interventions techniques sur un chantier et/ou d'adapter le chantier lui-même lorsque des activités de plusieurs opérateurs incompatibles ou critiques sont prévues dans le même espace et durant la même période. Cette possibilité présente l'avantage de pouvoir replanifier les tâches à effectuer par des opérateurs lorsque l'un d'eux empêche de par la tâche qu'il doit accomplir, la présence des autres opérateurs dans la même salle pour une longue période sans bloquer l'ensemble des opérations sur le chantier . Activités incompatibles

Des activités incompatibles ou critiques peuvent consister en une première activité ou tâche effectuée par un opérateur sur un équipement et impliquant des risques de sécurité (dégagement de vapeur, chute de matériel,...) ou des risques de mauvaise exécution d'une tâche pour un deuxième opérateur intervenant à l'intérieur d'un périmètre spécifique autour du premier opérateur (ex .taux d'humidité dégagée par le premier opérateur préjudiciable à la tâche effectuée par le deuxième opérateur ou utilisation d'un instrument par le premier opérateur, perturbant les données émises par l'instrument d'un deuxième opérateur) .

Les activités incompatibles détectées peuvent faire l'objet d'une classification en fonction d'un degré de criticité (en fonction du nombre de personnes, de la taille de la zone impactées par le risque, du type de risque...) et le traitement par le procédé selon l'invention de ces activités incompatibles pourra s'effectuer dans l'ordre des activités les plus critiques aux activités les moins critiques après avoir fixé un seuil de criticité ou une limite d ' acceptabilité .

Pour les activités incompatibles les plus critiques, des moyens palliatifs seront mis en place en priorité : une réaffectation des opérateurs à d'autres tâches, l'interposition d'un élément physique de protection (écran de protection, masque...) et/ou de surveillance (caméra, communication périodique avec l'opérateur...). Périmètre spécifique

Le périmètre spatio temporel spécifique est défini pour chaque tâche en fonction de sa nature (périmètre de sécurité s 'étendant à la vertical et au dessus de l'intervention pour une tâche présentant un risque de dégagement de vapeur, à la vertical et en dessous de l'intervention pour une tâche présentant un risque de chute d'objets vers des étages inférieurs, périmètre définissant une sphère en cas de risque d'explosion...) .

II pourra prendre en compte la configuration de la pièce/salle dans laquelle la tâche s'effectue.

Ainsi, par exemple, le périmètre de sécurité pourra être restreint à celui d'une salle lorsque celle-ci peut être fermée, et au-delà dans la négative, sur un même étage d'un site dont les dalles des différents étages sont pleine, ou sur différents étages dans la négative (impliquant des risques de chute de matériel/d'outil d'un étage n aux étages inférieurs ou de montée de vapeur/gaz d'un étage n aux étages supérieurs ) .

Ce périmètre spatio temporel comprendra ainsi des valeurs temporelles encadrant la durée d'exécution de la tâche, et des valeurs spatiales encadrant une portion tridimensionnelle dans la zone virtuelle de travaux. Cartographie du site

L'ensemble du site ou du/des chantier sera cartographié informatiquement par tout moyen approprié, à l'aide par exemple d'un plan virtuel informatique 2D ou 3D, plan qui sera enregistré sur le serveur et/ou sur chacun des terminaux.

Chaque salle/pièce pourvue d'un équipement sera identifiable spatialement dans ce plan (coordonnées X, Y, Z) et avantageusement pourvue concrètement sur le site réel d'un tag d'identification fixé par exemple sur l'une de ses parois, et chaque équipement également localisé dans une salle particulière, à un emplacement particulier au sein de ce plan virtuel, et avantageusement pourvu en réalité d'un tag d'identification fixé sur l'équipement considéré.

Géolocalisation du terminal sur le site La géolocalisation du terminal peut être réalisée : a. lorsque le terminal est situé dans une zone de connectivité, par les moyens de géolocalisation du terminal ou

b. lorsque le terminal est situé dans une zone à faible connectivité, par l'acquisition d'un tag incluant une information informatique représentative des coordonnées dans la zone virtuelle de travaux, de la salle dans laquelle il est disposé. Ce tag pourra avantageusement inclure un objet informatique pouvant être consulté et modifié par un terminal.

Fonctionnement o Dans le serveur et/ou sur les terminaux, on enregistre un document graphique représentatif du plan du site (photo, plan) qui constitue une cartographie du site

o on définit sur ce plan virtuel :

^■ des zones de travaux (« salle 1 » sur les figures). Sur le site réel, chaque zone de travaux sera avantageusement équipée, d'un tag 11 propre à cette zone, et susceptible d'ouvrir l'accès depuis un terminal à un objet informatique représentatif de cette zone, qui peut être modifié par l'interaction avec chaque terminal (dialogue entre le terminal et le tag de la zone, permettant par exemple d'intégrer dans l'objet informatique un identifiant de l'opérateur, la tâche envisagée dans cette zone de travaux telle que prévue dans le fichier d'ordre d'exécution du terminal, l'équipement qui sera affecté par cette tâche, et la durée de cette tâche dans cette zone (espace temporel), afin qu'un opérateur 02 arrivant après un premier 01 dans cette zone et consultant le tag de la zone avec son terminal soit averti par un message de la présence de cet autre opérateur, et le système averti de la présence de deux opérateurs sur la même zone et des risques de coactivité. Le tag pourra avantageusement communiquer ses informations (l'objet informatique) aux autres terminaux arrivant dans la zone, et/ou au serveur éventuellement via un réseau local.

Ces informations seront intégrées au fichier numérique d'ordre d'intervention de l'opérateur pour être transmises au serveur et/ou aux autres terminaux dès qu'il atteindra une zone de connectivité. Ou bien, si un réseau de connectivité locale est déployé dans la zone de travaux, via ce réseau local. Il sera alors possible de mettre à jour le plan virtuel des activités envisagées ou en cours sur le site et de connaître en temps réel les tâches envisagées ou en cours d'exécution dans la zone de travaux.

^■ Une autre façon de localiser plusieurs opérateurs dans la même zone de travaux sans utiliser le tag sera d'utiliser leurs moyens de géolocalisation si ladite zone est située dans une zone de connectivité.

Idéalement, un réseau de communication local pourra être prévu au sein des salles/pièces en zones de faibles connectivités pour permettre les échanges d'informations entre les terminaux des opérateurs présents dans une zone prédéterminée regroupant ces salles/pièces. Ou bien, toujours pour ce type de zones à faibles connectivité, l'échange d'information pourra s'effectuer entre chaque terminal et le tag de la salle et/ou de l'équipement, tags qui pourront contenir des objets informatiques consultables et modifiables par les terminaux, permettant ainsi la mise à jour de leurs fichiers numériques d'ordre d'intervention et in fine celle de la zone virtuelle de travaux (positon des opérateurs et des tâches effectuées dans celle-ci).

Au travers de ce réseau de communication local, ou grâce à la communication des terminaux entre eux et/ou via le serveur et/ou via les tags des zones d'activité ou des équipements (ou de l'identifiant de l'opérateur), il sera possible de : connaître en temps réel et de positionner sur le plan virtuel, les terminaux des différents opérateurs,

de définir pour chacun en fonction des tâches envisagées sur les équipements El, E2, E3 ou en cours d'exécution, et des salles/pièces dans lesquelles celles ci sont effectuées, en tenant compte de la structure du site, des périmètres de sécurité PI, P2 , P3 en temps réel autour de chaque équipement El, E2, E3,

de constater également en temps réel l'existence de chevauchements de certains périmètres de sécurité PI, P2 (figure 2) et d'automatiser dans ce cas les actions à mener :

o figure 3 : améliorer la sécurité des opérateurs en intervenant sur le chantier (par exemple interposition automatique ou non d'un écran de protection 12 entre les opérateurs ou d'une protection particulière pour les opérateurs type masque), et si cette intervention visant à supprimer le chevauchement des périmètres de sécurité est bien réalisée (figure 3), permettre la poursuite simultanée des tâches des opérateurs sans modification particulière de leurs fichiers d'ordre d'intervention respectifs ni de ceux des autres opérateurs ,

o figure 4 au contraire, si aucune intervention n'est menée pour empêcher 1 ' interpénétration des périmètres de sécurité, parce qu'elle n'est jamais effectuée dans une période donnée, ou parce qu'elle est inenvisageable, le procédé selon l'invention prévoit d'empêcher l'un des deux opérateurs (l'opérateur 2 dans l'exemple illustré) d'effectuer la tâche prévue et de le réaffecter à une autre tâche (sur l'équipement 3) dont le périmètre de sécurité P3 sera bien en dehors de celui du premier opérateur, évitant ainsi le chevauchement de périmètres de sécurité (figure 4). Le fichier d'ordre d'intervention de l'opérateur déplacé sera modifié ainsi qu'éventuellement celui des autres opérateurs pour éviter de bloquer le chantier en raison de l'activité du premier opérateur.

Système

Le système comprendra ainsi pour mettre en œuvre ce procédé :

des moyens de géolocalisation des terminaux et d'attribution pour chaque terminal d'un périmètre d'activité dans une zone virtuelle de travaux prédéfinie (il pourra être prévu une base de donnée mettant en correspondance différentes tâches à réaliser par les opérateurs sur le chantier avec pour chaque type de tâche des périmètres de sécurité ou d'activité minimum à respecter par tâche, et pour chaque type de zone de travaux sur site (étagée, salle à porte fermée etc..) des coefficients d'extension de ce périmètre, qui sera chargée sur les terminaux et/ou le serveur. En fonction de la tâche à effectuer figurant dans le fichier numérique d'un terminal et de sa géolocalisation sur le site, un certain périmètre de sécurité sera attribué durant une certaine période au terminal, en étant par exemple centré sur l'équipement à traiter.

des moyens informatiques de détection dans la zone virtuelle de travaux, de recoupements de périmètres spatiaux temporels,

des moyens de transmission sur les terminaux pour lesquels des périmètres spatiaux temporels se recoupent, d'un objet informatique de demande de mise en conformité des conditions d'activité, dont la validation sur le terminal conditionne l'activation de l'objet informatique d'acquittement de la nouvelle tâche du fichier numérique d'ordre d'intervention du terminal considéré et dont l'invalidation sur le terminal (absence de validation/confirmation de mise en place de l'élément de protection sur le terminal dans une période donnée) conditionne l'attribution d'une deuxième nouvelle tâche dans le fichier numérique d'ordre d'intervention d'au moins l'un des terminaux

des éléments de protection à interposer dans les zones de coactivité et/ou des moyens de suivi de 1 'éloignement relatif de deux terminaux en zone de coactivité critique.

Les éléments de protection pourront consister en des écran protecteur (écran rigide) ou des vêtements de sécurité à porter en plus de l'opérateur effectuant une tache à risque, par les autres opérateurs intervenant dans la zone de travaux et pouvant évoluer dans le périmètre du premier opérateur

des moyens d'acquisition sur au moins l'un des terminaux de la mise en place de l'élément de protection et/ou de 1 ' éloignement relatif des terminaux en coactivité critique.

Les moyens d'acquisition de la mise en place d'un élément de protection peuvent comprendre un identifiant fixé sur l'élément de protection (écran ou vêtement de protection) et un capteur d'image du terminal susceptible de lire cet identifiant, l'identifiant et/ou le capteur du terminal étant susceptible d'acquérir des informations sur le positionnement spatial de l'élément de protection au sein de la zone (puces RFID et par exemple potentiomètre fixés sur l'élément, et scan du terminal).

Les moyens d'acquisition de l 'éloignement relatif des terminaux peuvent comprendre un suivi de l'évolution de la distance séparant les terminaux en temps réel et l'émission d'un signal dès que ladite distance a atteint une distance minimale de sécurité sur chaque terminal concerné. Ce suivi pouvant être effectué au moyen de la géolocalisation en temps réel de ces terminaux lorsqu'ils sont situés dans une zone de connectivité, ou au moyen d'un réseau local de communication avec lequel les terminaux communiquent périodiquement leurs positions .

Il est prévu qu'un opérateur puisse à tout instant identifier au moyen de son terminal mobile un marqueur d'un élément de l'environnement pour en changer le statut (notamment si celui-ci présente un risque ou une particularité notable). Il sera possible de joindre un objet comme une photo, un film ou un commentaire oral.