PERMETTANT UN LARGAGE RAPIDE DE LA CHARGE Domaine technique

La présente invention concerne un nouveau système et un nouveau procédé d'accrochage d'une charge, qui permettent un largage rapide de la charge accrochée, au moins lorsque la charge est soumise à une traction. L'invention trouve préférentiellement, mais non exclusivement, son application à la suspension ou au levage, de charges au moyen d'un ou plusieurs éléments de suspension ou hissage de type câbles porteurs ou élingues. En particulier, l'invention peut avantageusement être utilisée pour manutentionner des embarcations de sauvetage entre un navire support et la mer ou entre une plate-forme off-shore (plate-forme pétrolière, ou plate-forme de forage, ...) et la mer. L'invention peut également être utilisée pour toute action de manutention de charges en suspension au moyen d'un ou plusieurs éléments de suspension de type câbles porteurs ou élingues.

Art antérieur

Les navires et les plates-formes off-shore sont équipés d'embarcations de sauvetage afin de permettre une évacuation d'urgence. Ces embarcations sont manutentionnées par des bossoirs installés à bord du navire ou de la plate-forme. Les bossoirs assurent le débordement de l'embarcation de sauvetage puis sa descente vers la surface de la mer. Cette descente s'effectue par l'intermédiaire de deux câbles porteurs actionnés par un treuil installé à bord du navire support et lié au bossoir. Ces deux câbles porteurs sont reliés à l'embarcation de sauvetage par l'intermédiaire de deux mailles, dites mailles de tête, accrochées sur deux crocs disposés à l'avant et l'arrière de l'embarcation de sauvetage. Les crocs doivent pouvoir être ouverts lorsque l'embarcation de sauvetage est à flots et qu'aucune charge ne s'exerce sur les câbles porteurs. De plus la réglementation internationale (Convention

SOLAS, « IMO régulations ») exige que les crocs permettent un « largage en charge », et puissent libérer l'embarcation de sauvetage alors que celle-ci est suspendue et que son poids est encore supporté par les câbles porteurs.

Cette exigence réglementaire est la cause de nombreux accidents. Ces accidents surviennent, en très grande majorité, lors d'exercices, d'actions de maintenance ou d'inspections réglementaires. Ils ont été identifiés comme la première cause des décès survenant à bord des navires de commerce (MAIB « Review of lifeboat and launching Systems' accidents » 2001 ).

Depuis plus de dix ans de nombreuses études ont analysé les causes de ces accidents. Plus de 58 % des accidents mortels sont liés à une ouverture inopinée des crocs de largage (MAIB « Review of lifeboat and launching Systems' accidents » 2001 ).

Des dispositifs ont été développés à ce jour pour permettre le « largage en charge » et sont couramment identifiés par le terme « On-load release Systems ». Le principe très largement retenu combine une mobilité des crocs et un désalignement du point de suspente et de l'axe de rotation de la partie mobile. Ce désalignement crée un bras de levier qui tend à ouvrir le croc sous l'effet de la tension des câbles porteurs. Par conception les crocs sont devenus « instables » et autorisent un largage inopiné de l'embarcation de sauvetage.

Des dispositifs mécaniques de verrouillage sont sensés interdire toute ouverture fortuite des crocs. Ils sont manœuvrés pour ouvrir ou réarmer les crocs. Les solutions techniques retenues sont nombreuses et font appel à un grand nombre de pièces mécaniques en mouvement; en 2007 on dénombrait soixante-douze systèmes de crocs différents, et plus d'une dizaine de logiques d'exploitation (GARD SA « Loss Prévention Circular n°02-08,

Lifeboat accidents with on-load release hooks »). Cette complexité mécanique implique un entretien lourd, introduit un taux de défaillance élevé et ne favorise pas la formation des équipages.

Le brevet Européen EP 1 512 621 et le modèle d'utilité Allemand DE 20 2010 001 993 présentent des exemples de cette solution technique largement utilisée qui produit des crocs mobiles « instables » en décalant le point de suspente et l'axe de rotation de la partie mobile.

Le brevet européen EP 1 908 681 est une solution alternative bien que faisant appel à un croc mobile. Ici le point de suspente de la maille et l'axe de rotation sont alignés. Cette disposition assure la position fermée du croc tant que les câbles porteurs sont sous tension. Les ouvertures du croc « en charge » et « sans charge » sont assurées par une commande mécanique du croc via un dispositif type câble « téléflex ». Ici encore de nombreuses pièces mécaniques en mouvement sont présentes et touchent directement les parties porteuses du croc. Pour permettre l'ouverture du croc « en charge » le rayon de courbure du bec du croc est très important ; cette particularité n'assure pas un maintien optimum de la maille à l'intérieur du croc. La maille pourrait dans certaines conditions être chassée du croc.

La demande de brevet Canadien CA 2 765 515 divulgue une autre solution alternative à la logique présentée précédemment. Une sphère est positionnée dans une empreinte ; le design de l'empreinte et un linguet assurent le maintien de la sphère lors d'une mise en tension du câble porteur. Le dégagement de la sphère de l'empreinte est assuré par deux actionneurs exerçant une force horizontale qui tend à chasser la sphère de l'empreinte. Un actionneur assure le largage sans charge et le second assure le largage en charge. Cette solution fait appel à un grand nombre de pièces mécaniques en mouvement (actionneurs, chaînes de commande des actionneurs) et représente un dispositif de levage non-maitrisé par les équipages. Cette particularité technique peut être source d'incompréhension et d'erreur d'exploitation.

On a proposé dans la demande de brevet français FR 3 016 858 une solution qui présente l'avantage d'être être mise en œuvre avec des crocs fixes et qui est de conception mécanique simple. Cette solution consiste à utiliser un croc fixe adapté pour recevoir une maille de tête à l'extrémité libre d'un câble porteur ou élingue, et des moyens de largage qui comportent un sectionneur adapté pour sectionner la maille de tête accrochée dans le croc de manière à libérer rapidement ladite maille de tête accrochée dans le croc. En particulier, le sectionneur peut être de type pyrotechnique et comporte un couteau mobile apte à coopérer avec le croc, pour sectionner la maille de tête accrochée dans le croc.

5 L'angle d'inclinaison par rapport au croc du câble porteur ou de l'élingue, comportant la maille de tête à son extrémité libre, peut varier plus ou moins fortement et/ plus ou moins rapidement, en fonction notamment des mouvements de balancement de la charge suspendue. Dans la solution technique décrite dans cette demande de brevet français FR 3 016 858, la o maille de tête accrochée dans le croc n'étant pas immobilisée, la maille peut glisser de manière non contrôlée par rapport au croc. Il en résulte un premier inconvénient majeur, à savoir un risque de mauvais positionnement et de désalignement de la maille de tête par rapport au sectionneur, pouvant aboutir de manière très préjudiciable à un mauvais sectionnement de la5 maille de tête par le sectionneur, et à un défaut dans la libération de la charge suspendue.

Un deuxième inconvénient de la solution technique décrite dans cette demande de brevet français FR 3 016 858 est lié à une usure ou un risque de détérioration importante et non contrôlée du croc lorsque celui-ci o sert d'enclume au couteau mobile du sectionneur pour le sectionnement de la maille de de tête.

Dans certaines applications, la charge peut être suspendue et manutentionnée dans un environnement classifié « Atmosphère Explosible » régi par exemple en Europe par la directive européenne « 94-9-CE ATEX ». 5 Parmi ces applications on peut notamment citer les bras de chargement/déchargement de navires transportant du combustible liquide ou gazeux, tels que méthaniers ou pétroliers, plus particulièrement dans les applications off-shore. Selon un troisième inconvénient de la solution technique décrite dans cette demande de brevet français FR 3 016 858, les 0 risques de formation d'étincelles lors de du sectionnement de la maille de tête, et le de surcroît la mise en œuvre d'un sectionneur pyrotechnique non confiné, rendent cette solution en pratique inadaptée et non acceptable pour une utilisation en milieu explosible, et notamment d'un environnement explosible ATEX.

Objectif de l'invention

La présente invention vise d'une manière générale à proposer une nouvelle solution technique, qui d'une part permet l'accrochage d'une charge à un élément tracteur apte à exercer sur la charge une traction dont l'orientation par rapport à la charge peut varier, et qui d'autre part permet un largage rapide de la charge accrochée, au moins lorsque la charge est soumise à la traction de l'élément tracteur.

Plus particulièrement cette nouvelle solution technique présente les avantages de la solution technique décrite dans la demande de brevet français FR 3 016 858 susvisée, en ce qu'elle ne nécessite pas une mobilité et un déplacement du point d'accrochage de la charge pour la libération de la charge, mais pallie au moins le premier inconvénient et le deuxième inconvénient susvisés inhérents à cette solution technique de l'art antérieur.

Résumé de l'invention

L'invention a ainsi pour objet un système d'accrochage d'une charge permettant un largage rapide de la charge accrochée, au moins lorsque la charge est soumise à une traction. De manière caractéristique selon l'invention, ce système d'accrochage comporte une platine adaptée pour être fixée à la charge, un dispositif d'accrochage et un sectionneur. Le dispositif d'accrochage comporte moyen de liaison qui permet de solidariser le dispositif d'accrochage avec un élément tracteur, un élément d'accrochage rigide, qui permet d'accrocher le dispositif d'accrochage à la platine , et un élément de traction, qui relie le moyen de liaison à l'élément d'accrochage, et qui comporte une partie sectionnable ayant un axe de traction qui est fixe par rapport à l'élément d'accrochage. Le système d'accrochage comporte en outre des moyens de positionnement et de blocage qui permettent, lorsque le dispositif d'accrochage est accroché à la platine et qu'une traction ayant au moins une composante de traction, qui est parallèle à l'axe de traction et de direction opposée à l'élément d'accrochage, est exercée sur le moyen de liaison, de positionner et d'immobiliser ladite partie sectionnable de l'élément de traction par rapport au sectionneur, l'élément de traction permettant de transmettre à l'élément d'accrochage au moins ladite composante de traction, et le sectionneur étant apte, une fois le dispositif d'accrochage accroché à la platine, à sectionner en deux ledit élément de traction au niveau de ladite partie sectionnable, en sorte de désolidariser la platine du moyen de liaison.

Plus particulièrement, le système d'accrochage de l'invention peut comporter les caractéristiques additionnelles et facultatives ci-après, prises isolément ou en combinaison les unes avec les autres :

- l'élément de traction est souple ou flexible.

- l'élément de traction est un tronçon de câble, et de préférence un tronçon de câble en acier multibrin.

- les moyens de positionnement et de blocage comportent un logement, qui est ménagé dans la platine, dans lequel l'élément d'accrochage peut être, au moins en partie, inséré en butée afin d'accrocher le dispositif d'accrochage à la platine, et qui permet, une fois l'élément d'accrochage inséré en butée, de bloquer l'élément d'accrochage dans toutes les directions à l'exception d'un degré de liberté en translation pour le dégagement de cet élément d'accrochage en dehors du logement.

- Il comporte des moyens de verrouillage qui sont mobiles entre une position verrouillée, dans laquelle ils forment une butée de retenue empêchant le dégagement de l'élément d'accrochage en dehors du logement de la platine, et une position déverrouillée dans laquelle il ne font pas obstacle au dégagement de l'élément d'accrochage en dehors du logement.

- les moyens de verrouillage comportent une butée de retenue mobile entre ladite position verrouillée et ladite position déverrouillée, et un moyen de rappel élastique qui permet, en l'absence de contrainte sur la butée de retenue de déplacer et de maintenir la butée de retenue dans la position de verrouillée.

- le déplacement de la butée de retenue en position déverrouillée peut être commandé électriquement.

- ladite partie sectionnable de l'élément de traction est confinée à l'intérieur de l'élément d'accrochage, et le sectionneur permet de sectionner en deux cette partie sectionnable de l'élément de traction qui est confinée à l'intérieur de l'élément d'accrochage.

- lesdits moyens de liaison comportent un élément de liaison rigide qui est fixé à une extrémité de l'élément de traction, et le système d'accrochage comporte des moyens de maintien qui permettent de maintenir l'alignement de l'élément de liaison par rapport à l'élément d'accrochage, de telle sorte que l'élément de traction est rectiligne et centré sur ledit axe de traction.

- les moyens de maintien permettent, lorsque le dispositif d'accrochage est accroché à la platine, d'une part un guidage en translation de l'élément de liaison par rapport à la platine le long d'un axe parallèle à l'axe de traction de élément de traction , et un blocage de l'élément de liaison par rapport à la platine dans les autres directions.

- les moyens de maintien comportent une glissière de guidage apte à coopérer avec un téton, lorsque le dispositif d'accrochage est accroché à la platine.

- les moyens de maintien comportent au moins une poutre rigide, qui s'étend entre l'élément de liaison et l'élément d'accrochage, et qui est fixée uniquement à l'élément de liaison ou à l'élément d'accrochage.

- l'élément de liaison comporte au moins un orifice traversant pour sa solidarisation avec l'élément porteur.

- le sectionneur est monté sur la platine, et de préférence est confiné à l'intérieur de la platine.

- le sectionneur comporte un couteau mobile.

- il comporte des moyens de butée positionnés sur le parcours du couteau mobile et permettant d'arrêter le couteau mobile, en l'absence d'élément d'accrochage accroché dans la platine,

une partie de l'élément de traction étant confinée à l'intérieur de l'élément d'accrochage, l'élément d'accrochage comporte un passage traversant permettant le passage du couteau mobile, pour permettre le sectionnement en deux par le couteau mobile de la partie de l'élément de traction qui est confinée à l'intérieur de l'élément d'accrochage, le sectionneur comporte des moyens de propulsion permettant de propulser le couteau du sectionneur contre une enclume, pour sectionner en deux l'élément de traction (102) interposé entre le couteau mobile et ladite enclume.

ladite enclume est formée par une paroi interne de l'élément d'accrochage.

le couteau et/ou l'enclume, au moins dans leurs parties destinées à être en contact l'une de l'autre lors du sectionnement de l'élément de traction, sont en matériau anti-étincelle.

le couteau et/ou l'enclume, au moins dans leurs parties destinées à être en contact l'une de l'autre lors du sectionnement de l'élément de traction, sont réalisés dans un métal ou dans un alliage choisi parmi le groupe suivant : alliage de cuivre-béryllium (Cu-Be), laiton, bronze, alliage cuivre-nickel, alliage cuivre-aluminium, titane,

les moyens de propulsion sont des moyens pyrotechniques, pneumatiques ou hydrauliques.

les moyens de propulsion comportent un piston mobile, sur lequel le couteau est fixé, et qui est conçu pour être propulsé par une charge pyrotechnique ou par un fluide sous pression.

Il comporte des moyens de commande permettant de déclencher à distance le sectionneur.

la platine est conçue de telle sorte qu'en l'absence de traction exercée sur les moyens de liaison du dispositif d'accrochage, le dispositif d'accrochage accroché dans la plaine peut se dégager par gravité complètement de la platine, sans intervention manuelle et en étant guidé par la platine.

L'invention a également pour objet un ensemble comportant plusieurs systèmes d'accrochage susvisés et des moyens de commande qui permettent de commander à distance, et de préférence de manière synchronisée, les sectionneurs des systèmes d'accrochage.

L'invention a également pour objet un ensemble comportant une charge, au moins un élément tracteur, et au moins un système d'accrochage susvisé permettant d'accrocher la charge à l'élément tracteur.

Plus particulièrement l'élément tracteur est un élément de suspension porteur, de type élingue.

Plus particulièrement, la charge est une embarcation de sauvetage, notamment pour navire, ou plate-forme pétrolière, ou plate-forme de forage, ou plate-forme de travaux off-shore.

L'invention a également pour objet un procédé permettant d'accrocher, et plus particulièrement de suspendre, une charge à un élément tracteur exerçant une traction sur la charge, au moyen d'au moins un système d'accrochage susvisé. Dans ce procédé, la platine du système d'accrochage étant fixée à la charge et le dispositif d'accrochage étant solidaire de l'élément tracteur, on accroche le dispositif d'accrochage à la platine, de telle sorte que la partie sectionnable de l'élément de traction est positionnée et immobilisée par rapport au sectionneur, qui est apte à sectionner en deux ledit élément de traction au niveau de ladite partie sectionnable, afin de désolidariser la platine du moyen de liaison ; l'élément tracteur exerce, sur le moyen de liaison du système d'accrochage, une traction ayant au moins une composante de traction, qui est parallèle à l'axe de traction de la partie sectionnable de l'élément de traction et opposée à l'élément d'accrochage, l'élément de traction transmettant à l'élément d'accrochage au moins ladite composante de traction.

Plus particulièrement, le procédé de l'invention peut comporter les caractéristiques additionnelles et facultatives ci-après, prises isolément ou en combinaison les unes avec les autres:

- pour accrocher le dispositif d'accrochage à la platine, on insère, au moins en partie, l'élément d'accrochage, en butée dans un logement de la platine, de telle sorte que l'élément d'accrochage est bloqué dans toutes les directions à l'exception éventuellement d'un degré de liberté en translation pour son dégagement en dehors du logement.

- l'élément d'accrochage est verrouillé en position, de manière à empêcher son dégagement en dehors du logement de la platine.

- l'élément tracteur comporte un câble, et plus particulièrement un câble de hissage ou de suspension.

- l'alignement de l'élément de liaison par rapport à l'élément d'accrochage est maintenu, de telle sorte que l'élément de traction est rectiligne et centré sur ledit axe de traction.

- on procède à un largage rapide de la charge accrochée à l'élément tracteur, en déclenchant le sectionneur de manière à sectionner en deux l'élément de traction.

- la charge est une embarcation de sauvetage, notamment pour navire, ou plate-forme pétrolière, ou plate-forme de forage, ou plate-forme de travaux off-shore.

L'invention a également pour objet une utilisation d'au moins un système d'accrochage susvisé pour accrocher une embarcation à au moins un câble de hissage, et pour larguer rapidement en charge l'embarcation accrochée au câble de hissage ou pour larguer sans charge et mettre à flots l'embarcation accrochée au câble de hissage.

Brève description des dessins

D'autres caractéristiques et avantages de l'invention apparaîtront plus clairement à la lecture de la description détaillée ci-après de plusieurs variantes de réalisation de l'invention, laquelle description est donnée à titre d'exemple non limitatif et non exhaustif de l'invention, et en référence aux dessins annexés sur lesquels :

- la figure 1 représente une embarcation suspendue à des élingues de hissage au moyen de deux systèmes d'accrochage conformes à une première variante l'invention ;

- la figure 2 est une vue isométrique d'un système d'accrochage de la figure 1 , sur laquelle le dispositif d'accrochage de ce système d'accrochage est dégagé complètement de la platine du système d'accrochage ;

- la figure 3 est une vue en coupe transversale, dans un plan vertical, du système d'accrochage de la figure 2 ;

- la figure 4 est une vue de face du dispositif d'accrochage du système d'accrochage de la figure 2 ;

- la figure 5 est une vue isométrique d'un système d'accrochage de la figure 1 , sur laquelle le dispositif d'accrochage de ce système d'accrochage est accroché à la platine du système d'accrochage ;

- la figure 6 une vue en coupe transversale, dans un plan vertical, du système d'accrochage de la figure 5, le couteau mobile du sectionneur n'étant pas déclenché ;

la figure 7 une vue en coupe transversale, dans un plan vertical, du système d'accrochage de la figure 5, une fois que le couteau mobile du sectionneur a été déclenché ;

- la figure 8 est une vue de dessus du dispositif d'accrochage du système d'accrochage de la figure 2 ;

- la figure 9 est une vue isométrique d'un système d'accrochage conforme à une deuxième variante l'invention, sur laquelle le dispositif d'accrochage est dégagé complètement de la platine du système d'accrochage ;

- la figure 10 est une vue en coupe transversale, dans un plan vertical, du système d'accrochage de la figure 9, le couteau mobile du sectionneur n'étant pas déclenché.

Description détaillée

L'application particulière représentée sur la figure 1 , et décrite en détail -après, est un ensemble de largage d'une embarcation de sauvetage E, notamment pour navires, plates-formes pétrolières, plates-formes de forage et autres moyens supports de travaux off-shore. Cet ensemble de largage intègre plusieurs systèmes d'accrochage 1 à largage rapide en charge conformes à l'invention, qui sont fixés sur l'embarcation de sauvetage E.

Dans cette application particulière, chaque système d'accrochage 1 permet d'accrocher et de suspendre cette embarcation de sauvetage E à une extrémité d'un élément porteur 2, de type câble porteur , en vue de sa mise à flots, avec en cas d'urgence la possibilité de larguer rapidement en charge l'embarcation de sauvetage E, c'est-à-dire de larguer rapidement l'embarcation de sauvetage E, lorsque celle-ci est encore suspendue au- dessus de l'eau au moyen des éléments porteurs 2 sous tension, et n'est pas encore au contact de l'eau et subit encore une traction par élément porteur 2.

Un tel ensemble de largage ne comporte pas nécessairement deux systèmes d'accrochage 1 montées respectivement à l'avant et à l'arrière de l'embarcation de sauvetage E, comme illustré sur la figure 1 , mais peut dans une autre variante comporter un seul système d'accrochage 1 .

Les éléments porteurs 2 permettent d'assurer les opérations de manutention (amenée et hissage) de l'embarcation de sauvetage E.

En référence à la figure 1 , dans cet exemple particulier et non limitatif de l'invention, chaque élément porteur 2 comporte une élingue 20 enroulable, sous la forme par exemple d'un câble porteur en acier allié multibrins. Cette élingue 20 est équipée à son extrémité libre inférieure d'une poupée mobile 21 reliée à une chaîne 22 se terminant à son extrémité inférieure libre par une maille de tête 22a.

D'une manière générale, la maille de tête 22a peut être formée par tout élément formant une boucle fermée ou équivalent. La maille de tête 22a peut par exemple être constituée par un chaînon ou anneau de chaîne rigide en acier ou par une boucle fermée réalisée en câble d'acier, en particulier en câble d'acier allié multibrins, ou par une manille. L'ensemble de largage de la figure 1 comprend également un boîtier de commande 6 raccordé électriquement aux systèmes d'accrochage 1 par des faisceaux de câbles électriques 7. Chacun des faisceaux 7 permet la télécommande d'un système d'accrochage 1 , et le boîtier de commande 6 permet de commander à distance et de manière synchronisée les systèmes d'accrochage 1 , pour réaliser un largage d'urgence « en charge », lorsque l'embarcation de sauvetage E est suspendue aux éléments porteurs 2 et n'est pas encore au contact de l'eau.

En référence aux figures 1 à 3, chaque système d'accrochage 1 à largage rapide en charge comporte un dispositif d'accrochage 10 sectionnable, une platine d'accrochage 1 1 et un sectionneur 12.

Le dispositif d'accrochage 10 comprend un élément de liaison 100 rigide, qui permet de solidariser le dispositif d'accrochage 10 avec un élément porteur 2 et en l'espèce avec la maille de tête 22a susvisée, et qui est relié à un élément d'accrochage 101 rigide par un élément de traction 102, de plus faible section transversale que l'élément de liaison 100 et que l'élément d'accrochage 101 .

L'élément de traction 102 comporte une partie sectionnable 102c, qui est fixe par rapport à l'élément d'accrochage 101 , et qui comporte un axe de traction A fixe par rapport à l'élément d'accrochage 101 (figures 3 et 6).

D'une manière générale l'élément de traction 102 peut être constitué par tout élément, souple, semi-rigide, ou rigide, présentant une résistance mécanique en traction suffisante, tout en ayant, au moins dans sa partie sectionnable 102c destinée à âtre positionnée en vis à vis du sectionneur 12, une section transversale qui est suffisamment faible pour pouvoir être sectionnée par le sectionneur 12.

De préférence, mais de manière non limitative de l'invention, l'élément de traction 102 est un tronçon de câble, et plus particulièrement un tronçon de câble en acier, et plus particulièrement encore en acier allié et/ou multibrin. Plus particulièrement et de manière facultative selon l'invention, en référence à la figure 3, l'élément de liaison 100 comporte une douille comprenant une partie creuse conique 100a débouchant dans une paroi inférieure 100b par une ouverture 100c. L'extrémité 102a de l'élément de traction 102 est logée dans cette partie creuse conique 100a après avoir été enfilée à travers cette ouverture 100c. Cette extrémité 102a de l'élément de traction 102 est fixée à l'élément de liaison 100 en étant noyée dans une résine synthétique R, de préférence thermodurcissable, qui été injectée dans la partie creuse 100a.

L'élément d'accrochage 101 comporte une douille comprenant une partie creuse conique 101 a se prolongeant par un logement cylindrique 101 b débouchant dans une paroi supérieure 101 c par une ouverture 101 d. L'extrémité 102b de l'élément de traction 102 est logée dans cette partie creuse conique 101 a agrès avoir été enfilée à travers l'ouverture 101 d et le logement cylindrique 101 b. Cette extrémité 102b est fixée à l'élément de d'accrochage 101 en étant noyée dans une résine synthétique R, de préférence thermodurcissable, qui a été injectée dans la partie creuse conique 101 a de la douille. La partie sectionnable 102c de l'élément de traction 102 est positionnée et confinée dans le logement cylindrique 101 b.

En référence à la figure 2, l'élément de liaison 100 comporte un moyen de solidarisation 1000 permettant sa solidarisation avec la maille de tête 22a d'un élément porteur 2.

Plus particulièrement, ce moyen de solidarisation 1000 comporte au moins un orifice traversant 1000a, et plus particulièrement dans cet exemple de réalisation deux orifices traversant 1000a en vis-à-vis, définissant un axe de rotation R, et permettant le passage de la maille de tête 22a pour la suspension du dispositif d'accrochage 10 à un élément porteur 2.

Lorsque la maille de tête 22a est passée dans les deux orifices traversants 1000a, elle peut subir une rotation autour de l'axe de rotation R en fonction des mouvements de balancement de l'embarcation E suspendue aux éléments porteur 2. Il en résulte que la force de traction T (figure 1 ), qui est exercée par un élément porteur 2 sur l'élément de liaison 100 d'un dispositif d'accrochage 10, n'est pas toujours verticale comme illustré sur la figure 1 , mais peut avoir une orientation différente par rapport à l'élément de liaison 100, en fonction de la rotation de la maille de tête 22a (cf. flèche T en pointillées sur la figure 1 ). L'orientation de la traction T, qui est exercée sur l'élément de liaison 100 est donc variable. D'une manière générale cette traction T a au moins une composante de traction Tz, qui est parallèle à l'axe de traction A de l'élément de traction 102, et qui est opposée à l'élément d'accrochage 101 , et le cas échéant en fonction de l'orientation de la traction T peut avoir au moins une composante latérale. Sur la figure 1 , la traction T représentée en pointillés présente une composante latérale Tx parallèle à l'axe X. La traction T pourrait également comporter une composante latérale parallèle à l'axe Y.

Plus particulièrement, en référence à la figure 3, sur l'élément de liaison 100 est fixé un élément de blocage 13, sous la forme plus particulièrement dans cet exemple, d'un téton 13 comportant un corps cylindrique 130 d'axe central 130a terminé par une tête 131 de plus grande section transversale. La fonction de ce téton 13 sera décrite ultérieurement.

En référence à la figure 2, l'élément de liaison 100 comporte également, de manière optionnelle, une poignée 1001 pour faciliter la manipulation à la main par un opérateur du dispositif d'accrochage 10 suspendu à la maille tête 22a.

En référence la figure 1 , la platine d'accrochage 1 1 est adaptée pour être fixée sur la charge E et fait ainsi office d'interface entre le dispositif de d'accrochage 10 et la charge E (embarcation). Elle est par exemple constituée de pièces assemblées en métal, et par exemple en acier inoxydable.

Plus particulièrement, en référence à la figure 2, la platine 1 1 comporte une embase 1 10 et deux flasques verticaux inférieurs 1 1 1 qui sont fixés transversalement, par exemple par soudage, à la face inférieure de l'embase 1 10. Les flasques 1 1 1 comportent des orifices traversants 1 1 1 a en vis-à-vis l'un de l'autre pour la fixation de la platine 1 1 à l'embarcation E (Figure 1 / moyens de liaison mécanique 14a). Pour fixer la platine 1 1 sur l'embarcation E, on réalise une découpe dans la coque C de l'embarcation ; on pose l'embase sur la coque C de l'embarcation, les deux 1 flasques verticaux inférieurs 1 1 1 étant passés à travers ladite découpe ; on enfile une plaque inférieure 14b sur les deux flasques verticaux inférieurs 1 1 1 , de manière à prendre en sandwich la coque C entre cette plaque inférieure 14b et l'embase 1 10 de la platine 1 1 , et on fixe l'embase 1 10 et cette plaque 14b à la coque, par exemple par boulonnage ; on réalise de préférence un joint d'étanchéité entre la plaque 14b et l'embase 1 1 1 , sur tout le pourtour de la plaque 14b et de l'embase 1 1 1 . ; Puis on fixe la platine 1 1 à l'embarcation E, à l'aide de moyens de liaison mécanique 14a, tels que par exemple des fers plats, qui permettent une reprise des efforts de traction par l'embarcation E La platine 1 comporte également deux flasques verticaux supérieurs 1 12 parallèles, qui sont fixés transversalement, par exemple par soudage, à la face supérieure de l'embase 1 10. La platine 1 1 comporte également deux butée de guidage 1 13 qui sont fixées en vis à vis l'une de autre respectivement sur les faces internes 1 12a des flasques 1 12. Ces deux butées de guidage 1 13 sont espacées l'une de l'autre avec un écartement e (figure 5). Cet écartement e entre les deux butées de guidage 1 13 est d'une part suffisamment important pour le passage de l'élément de traction 102 entre les deux butées de guidage 1 13 et est d'autre part suffisamment faible pour que les faces inférieures 1 13a des deux butées de guidage 1 13 fassent office de butées de guidage pour la paroi supérieure 101 d de l'élément d'accrochage 101 .

En référence aux figures 3 et 5, la platine 1 1 comporte à l'arrière et dans le prolongement de chaque butée de guidage 1 13, respectivement deux butées hautes 1 14 fixées en vis-à-vis l'une de l'autre sur les faces internes des deux flasques 1 12 avec sensiblement le même écartement e entre les deux butées hautes 1 14 pour le passage de l'élément de traction 102. La platine 1 1 comporte également une paroi arrière verticale 1 15. En référence aux figures 3 et 6, cette paroi arrière verticale 1 15 délimite avec la face inférieure 1 14a des deux butées hautes 1 14, avec la face arrière 1 13b des deux butées de guidage 1 13, et avec les faces internes 1 12a des deux flasques 1 12, un logement 1 16 pour la partie supérieure 101 e (figure 6) de l'élément d'accrochage 101 . Ce logement 1 16 permet de bloquer l'élément d'accrochage 101 dans toutes les directions à l'exception d'un degré de liberté en translation pour le dégagement de cet élément d'accrochage 101 en dehors du logement 1 16. Dans cet exemple particulier, ce degré de liberté en translation pour le dégagement de cet élément d'accrochage 101 en dehors du logement 1 16 correspond à une translation verticale du haut vers le bas (figure 6 / flèche D).

En référence aux figures 3 et 4, l'élément d'accrochage 101 comporte, dans sa paroi latérale 101 g destinée à être orientée vers le sectionneur 12, un passage traversant rectiligne101f qui débouche dans le logement cylindrique 101 (figure 3) et permet d'avoir un accès à la portion de l'élément de traction 102 (figure 6) qui est logée dans ce logement cylindrique 101 b.

Le système d'accrochage 1 comporte également des moyens de verrouillage permettant de bloquer l'élément d'accrochage 101 inséré dans le logement 1 16 susvisé, de manière à supprimer le degré de liberté en translation susvisé D.

Ces moyens de verrouillage comportent plus particulièrement une gorge verticale 101 h dans la paroi latérale 101g de l'élément d'accrochage et une butée de retenue 1 17 (figure 3) qui est mobile en translation entre une position déverrouillée et une position verrouillée dans laquelle elle pénètre et coopère avec la gorge 101 h pour le blocage en translation du haut vers le bas de l'élément d'accrochage 101 inséré dans le logement 1 16 susvisé, afin de faire obstacle à un désengagement intempestif de l'élément d'accrochage 101 en dehors du logement 1 16.

En l'absence d'élément d'accrochage 101 dans le logement 1 16 de la platine 1 1 (figure 3), cette butée de retenue 1 17 mobile est repoussée élastiquement, par un ressort de rappel ou équivalent, dans sa position verrouillée dans laquelle elle est en saillie, par rapport au plan de la paroi arrière 1 15. Un électroaimant 1 18 (figure 3) permet d'actionner en translation la butée de retenue 1 17 afin de l'escamoter vers l'arrière (vers la gauche sur la figure 3), en comprimant le ressort de rappel susvisé, jusqu'à la position déverrouillée dans laquelle la butée de retenue 1 17 n'est plus en saillie par rapport à la paroi 1 15.

En référence aux figures 2, 6 et 8, la platine 1 1 comporte également en partie supérieure une glissière de guidage verticale 1 19 dans laquelle peut s'insérer et coulisser librement le téton de blocage 13 susvisé fixé à l'élément de liaison 100.

En référence à la figure 3, le sectionneur 12 est confiné dans la platine 1 1 en étant logé entre les deux flasques 1 12 de la platine 1 1 . Il comporte un couteau 120, qui est mobile en translation, et peut être propulsé entre les deux flasques 1 12, de manière à pénétrer dans le passage traversant 101 f susvisé d'un élément d'accrochage 101 positionné dans le logement 1 16 (figure 7) et à sectionner en deux la partie de l'élément de traction 102 confinée dans cet élément d'accrochage 101 .

Les moyens de propulsion 121 du couteau 120 sont avantageusement constitués par une charge pyrotechnique, confinée entre les deux flasques de la platine 1 1 et apte à être déclenchée électriquement, pour propulser le couteau mobile. Ces moyens de propulsion 121 du couteau 120 peuvent également comporter un actionneur hydraulique ou pneumatique, de type piston actionné par un fluide sous pression.

Suspension de l'embarcation de sauvetage

Pour suspendre l'embarcation E, sur laquelle sont fixées les platines 1 1 , à chaque élément porteurs 2 à l'extrémité duquel est suspendu un dispositif d'accrochage 1 10, on donne suffisamment de mou à l'élingue 20 d élément porteur 2, de manière à rapprocher le dispositif d'accrochage 10 de la platine 1 1 , d'une part en positionnant la paroi supérieure 101 c de l'élément d'accrochage 101 sous le plan horizontal de la paroi inférieure de guidage 1 13a des butées de guidage 1 13 de la platine 1 1 et d'autre part en positionnant l'élément de traction 102 verticalement en vis à vis de l'espace entre les deux butée de guidage 1 13.

Puis on déplace manuellement le dispositif d'accrochage 10 en direction de la platine 1 1 , le cas échéant en utilisant éventuellement les parois inférieures 1 13a des butées 1 13 pour guider l'élément d'accrochage 101 , et en faisant passer l'élément de traction 102 dans l'espace entre les deux butées de guidage 1 13. On poursuit ce mouvement jusqu'à ce que l'élément d'accrochage 101 soit en butée conte la paroi 1 15 en étant positionné au- dessous et en étant aligné verticalement avec le logement 1 16. Dans cette position, la butée de retenue 1 17 est repoussée vers l'arrière en position déverrouillée par la paroi latérale de l'élément d'accrochage 101 et la tête 130 du téton 13 est positionnée au-dessous de la glissière de guidage 1 19 et est alignée verticalement avec cette glissière de guidage 1 19.

Ensuite on remonte verticalement le dispositif d'accrochage 10 par rapport à la platine 1 1 , de telle sorte la partie supérieure 101 e de l'élément d'accrochage 101 s'insère dans le logement 1 16 de la platine 1 1 et que le téton 13 fixé à l'élément de liaison 100 s'insère verticalement dans la glissière de guidage 1 19 de la platine 1 1 .

On poursuit cette remontée du dispositif d'accrochage 10 jusqu'à ce qu'il soit dans la position d'accrochage illustrée sur la figure 6. Au cours de cette remontée, le téton 13 coulisse en translation vers le haut en étant guidé dans la glissière de guidage 1 19 de la platine 1 1 .

Dans cette position d'accrochage, l'élément d'accrochage 101 est inséré en butée dans le logement 1 16, qui permet de bloquer l'élément d'accrochage 101 dans toutes les directions à l'exception d'un degré de liberté en translation (figure 6/ flèche D / translation du haut vers le bas). La gorge 101 h de l'élément d'accrochage101 est en outre positionnée en vis à vis de la butée de retenue 1 17, qui de ce fait a été libérée en étant repoussée par le ressort de rappel dans sa position verrouillée, dans laquelle elle pénètre dans la gorge 101 h. Cette butée de retenue 1 17 permet ainsi en position verrouillée de coopérer avec le fond f (figures 3 et 4) de la gorge 101 h pour bloquer vers le bas l'élément d'accrochage dans le logement 1 16, en sorte d'éviter un désengagement de cet élément d'accrochage 101 en dehors du logement 1 16.

Dans une variante, il est possible que la butée de retenue 1 17 et la gorge101 h soient prévues de telle sorte que, en position verrouillée, la butée de retenue 1 17 immobilise verticalement l'élément d'accrochage 101 en butée contre la paroi inférieure 1 14a des butées hautes 1 14 du logement 1 16, sans aucun jeu vertical dans le logement 1 16 pour l'élément d'accrochage 101 . Dans une autre variante, il est possible également que la butée de retenue 1 17 et la gorgel 01 h soient prévues de telle sorte que, en position verrouillée, la butée de retenue 1 17 bloque verticalement l'élément d'accrochage 101 , avec un jeu vertical dans le logement 16 pour l'élément d'accrochage 101 . Ce jeu vertical doit être suffisamment faible pour que la partie supérieure 101 e de l'élément d'accrochage qui est insérée dans le logement 1 16 ne puisse pas sortir du logement 1 16.

Dans la position d'accrochage de la figure 6, l'élément de liaison 100 est également bloqué par la tête 131 du téton 13 inséré dans la glissière de guidage 1 19, dans toutes les directions, à l'exception de deux de degrés de mobilité en translation verticale (vers le haut et vers le bas) dans la glissière 1 19. Ce téton 3 permet ainsi avantageusement de maintenir un alignement vertical de l'élément de liaison 100 de l'élément d'accrochage 101 , en bloquant latéralement dans toutes les directions l'élément de liaison 100, tout en étant libre de coulisser verticalement dans glissière 1 19. L'élément de traction 102 reste ainsi rectiligne et centré sur ledit axe de traction A de la partie sectionnable 102c. La composante de traction Tz (figure 1 ), parallèle à l'axe de traction A et orientée à l'opposé de l'élément d'accrochage 101 , est reprise par l'élément de traction 102, et est transmise à l'élément d'accrochage 101 par l'élément de traction 102. Lorsque la traction T comporte une composante latérale (par exemple composante Tx sur la figure

1 ), le téton 3 permet en coopération avec la glissière 1 19 une reprise de cette composante latérale. On évite ainsi à élément de traction 102 de subir des efforts de flexion susceptibles de l'endommager.

Dans la position d'accrochage de la figure 6, le couteau mobile 120 du sectionneur 12 est en outre positionné au droit du passage traversant 101f de l'élément d'accrochage 101 donnant accès à la partie sectionnable 102c de l'élément de traction 102, qui est confiné dans l'élément d'accrochage 101 . Quelle que soit l'orientation de la traction T ( avec au moins une composante de traction Tz parallèle à l'axe de traction A et opposée à l'élément d'accrochage 101 ) exercée par un élément porteur 2 sur l'élément de liaison 100, l'élément d'accrochage 101 est immobilisé en butée dans le logement 1 16 de la platine 1 1 , ce qui permet avantageusement d'immobiliser la partie sectionnable 102 de l'élément de traction par rapport au sectionneur 12. En outre, dans cette variante particulière de réalisation l'axe de traction A de l'élément de traction 102 est fixe par rapport au sectionneur 12 en étant avantageusement orienté parallèlement à la direction de coulissement du téton 13 dans la glissière guidage 1 19 (c'est -à-dire la direction verticale sur la figure 6).

Lorsque l'embarcation E est suspendue aux éléments porteurs 2 au moyen des systèmes d'accrochage 1 , chaque élément porteur 2 exerce, sur l'élément de liaison 100 correspondant d'un dispositif d'accrochage, une traction T, ayant au moins une composante de traction Tz parallèle à l'axe de traction A et oreintée dans la direction opposée à l'élément d'accrochage 101 , et qui n'est pas nécessairement orientée verticalement, mais dont l'orientation peut varier de manière à comporter éventuellement un composante latérale, telle que par exemple la composante Tx sur la figure 1 .

La composante de traction Tz est transmise à la platine 1 1 par l'élément de traction 100 en tension et par l'élément d'accrochage 101 , qui est bloqué en butée dans le logement 1 16. Le cas échéant, la ou les composantes de traction (en X et/ou en Y) sont transmises par le téton 3 et la glissière 1 1 19 directement à la platine 1 1 .

Lorsque l'orientation de la traction T n'est pas parallèle à l'axe de traction A de l'élément de traction, (c'est-à-dire n'est pas verticale dans cette application particulière de suspension d'une charge E), le téton 13 qui est guidé en translation dans la glissière 1 19 parallèlement à l'axe de traction A de l'élément d'accrochage 10, et qui est bloqué dans les autres directions par rapport à la platine 1 1 , permet de maintenir l'élément de liaison 100 aligné avec l'élément d'accrochage 101 , de telle sorte que tout élément de traction 102 ( et pas uniquement la partie sectionnable 102c) reste rectiligne et centré sur l'axe de traction A. On évite ainsi à élément de traction 102 de subir des efforts de flexion susceptibles de l'endommager.

Dans cette variante, l'élément de traction 102 permet avantageusement de transmettre à l'élément d'accrochage 101 uniquement la composante de traction Tz. Dans une autre variante, le téton 13 et la glissierel 19 pourraient toutefois ne pas être mis en œuvre ; dans ce cas l'élément de traction 102 transmet à l'élément d'accrochage 101 tout l'effort traction T et pas uniquement la composante de traction Tz.

Une fois l'embarcation E suspendue aux éléments porteurs 2, elle peut être hissée de manière stable et en toute sécurité à bord d'un navire ou d'une plateforme en enroulant les élingues 20.

Mise à l'eau normale de l'embarcation E - largage sans charge

Pour une mise à l'eau de l'embarcation E en situation normale (largage sans charge), on procède de la manière suivante.

On déroule les élingues 2 de manière à amener l'embarcation E à flots. Une fois l'embarcation E à flots, celle-ci n'est plus suspendue et plus aucune tension ne s'exerce sur les élingues 2.

II suffit alors de commander l'escamotage de chaque butée de retenue 1 17 en position déverrouillée de manière à déverrouiller et à libérer l'élément d'accrochage 101 correspondant. Sous l'effet de la gravité, chaque dispositif d'accrochage 10 se dégager complètement de la platine 1 1 , sans intervention manuelle, les bords inclinés supérieurs 1 1 a de la platine 1 1 permettant de guider l'élément liaison 100 lors de ce mouvement de dégagement du dispositif d'accrochage 10. Lors de ce mouvement de dégagement du dispositif d'accrochage 10, le téton 13 est également dégagé de la rainure de guidage 1 19 de la platine 1 1 , sans intervention manuelle. Le dispositif d'accrochage 10 est ainsi désolidarisé de la platine 1 1 .

Une fois que le dispositif de liaison 10 est complètement désolidarisé de la platine 1 1 , on coupe l'alimentation des moyens d'actionnement 1 18 de la butée de retenue 1 17, de telle sorte que celui-ci reprend sa position verrouillée sous l'effet de poussée du ressort de rappel correspondant.

Largage d'urgence de de l'embarcation E

Pour réaliser un largage d'urgence en charge, c'est-à-dire lorsque l'embarcation E est suspendue aux élingues 2, on procède de la manière suivante.

On déclenche de manière synchronisée les sectionneurs 12 de tous les systèmes d'accrochage 1 , en sorte de propulser simultanément tous les couteaux mobiles 120 des sectionneurs 12 et d'obtenir simultanément un sectionnement en deux de tous les éléments de traction 102, et éviter un basculement de l'embarcation E.

Lorsqu'un couteau mobile 120 est propulsé, il pénètre dans le passage traversant 101f de l'élément d'accrochage 101 correspondant et vient sectionner en deux la partie 102c de l'élément de traction 102, qui est confinée à l'intérieur de l'élément d' accrochage 101 , en venant frapper contre la paroi 01 i (figure 7), - à fonction d'enclume-, de l'élément d' accrochage 101 .

La découpe en deux de l'élément de traction 102 permet de séparer chaque élément d'accrochage 101 de chaque l'élément de liaison 100 associé, et ainsi de libérer la platine 1 1 , et de ce fait l'embarcation E, des élingues 2.

Grâce au confinement de l'élément de traction 102 à l'intérieur de l'élément d'accrochage 101 , et au confinement du sectionneur 12 dans la platine 1 1 lorsque celui-ci est de type pyrotechnique, le système d'accrochage 1 de l'invention peut être utilisé en environnement explosible, de type ATEX.

De préférence, le couteau 120 et/ou l'enclume 101 i, au moins dans leurs parties destinées à être en contact l'une de l'autre lors du sectionnement de l'élément de traction 102, sont en matériau anti-étincelle, et par exemple sont réalisés dans un métal ou dans un alliage choisi parmi le groupe suivant : alliage de cuivre-béryllium (Cu-Be), laiton, bronze, alliage cuivre-nickel, alliage cuivre-aluminium, titane.

Il convient par ailleurs de noter que les faces arrières 1 13b des butées 1 13 de la platine 1 1 sont positionnées sur le parcours du couteau mobile 120 du sectionneur 12, et permettent d'arrêter le couteau mobile 120 en l'absence d'élément d'accrochage 10 accroché dans la platine 1 1 , ce qui constitue une sécurité en cas de déclenchement intempestif du sectionneur 12 aboutissant à une propulsion accidentelle du couteau mobile 120.

On a représenté sur les figures 9 et 10, une autre variante de réalisation d'un système d'accrochage 1 ' qui est conforme à l'invention, et qui se différencie du système d'accrochage 1 précédemment décrit, par la mise en œuvre de deux poutres rigides 15 cylindriques entre les l'élément de liaison 100 et l'élément d'accrochage, de part et d'autre de l'élément de traction 102. Comparativement au système d'accrochage 1 , le système d'accrochage 1 ' est également dépourvu du rail de guidage 1 19 et du téton de blocage 13.

Chaque poutre 15 est fixée uniquement à l'élément de liaison 100 par des goupilles G (figure 9) et est posée sur l'élément d'accrochage 101 sans y être fixée. De préférence, chaque poutre 15 est insérée dans la paroi supérieure de l'élément d'accrochage 101 , en étant bloquée par l'élément d'accrochage dans toutes les directions dans un plan perpendiculaire à l'axe de traction A de l'élément d'accrochage 101 .

En fonctionnement, ces poutres 15 permettent de maintenir l'alignement de l'élément de liaison 100 par rapport à l'élément d'accrochage 101 , quelle que soit l'orientation de la traction T exercée sur l'élément de liaison 100, avec au moins une composante de traction Tz parallèle à l'axe de traction A et de direction opposée à l'élément d'accrochage 101 .

Dans une autre variante, une poutre 15 pourrait être fixée à l'élément d'accrochage 101 et l'élément de liaison 100 pourrait être posé, et de préférence être emboîté, sur la poutre 15 sans y être fixé.

Dans une autre variante, le système d'accrochage pourrait combiner la mise en œuvre d'au moins une poutre 15 et la mise en œuvre d'un rail de guidage 1 19 et d'un téton de blocage 13.

L'invention n'est pas limitée à la mise en œuvre d'une élingue 2 comportant un câble porteur 2, mais l'élément porteur peut par exemple, et de manière non exhaustive, être également un filin métallique, un filin plastique, un filin textile, une chaîne, ...

L'invention n'est pas limitée à l'application particulière qui vient d'être décrite (largage d'une embarcation E suspendue à des élingues 2), mais peut trouver une application dans tous les domaines mettant en œuvre au moins un élément tracteur 2 permettant une traction de la charge E, l'élément tracteur 2, n'étant pas nécessairement un élément porteur et la charge E n'étant pas nécessairement suspendue. Par ailleurs dans le cadre de l'invention, l'intensité de la traction, exercée par l'élément tracteur 2 sur la charge E, peut indifféremment selon l'invention être constante ou variable.