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Title:
SYSTEM AND METHOD FOR STORING AND RECOVERING ENERGY USING COMPRESSED GAS WITH REHEATING OF LIQUID
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2022/117397
Kind Code:
A1
Abstract:
The invention relates to a system and method for storing and recovering energy by means of compressed gas, comprising a compression line (1), an air storage means (1000) and an expansion line (2), wherein a liquid is heated by means of the heat of the expanded gas at the outlet of the expansion line, and the heated liquid is fed into the expansion line.

Inventors:
TEIXEIRA DAVID (FR)
MULLER-SHERNETSKY ELSA (FR)
Application Number:
PCT/EP2021/082601
Publication Date:
June 09, 2022
Filing Date:
November 23, 2021
Export Citation:
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Assignee:
IFP ENERGIES NOW (FR)
International Classes:
F02C6/16; F02C3/30
Domestic Patent References:
WO2019115121A12019-06-20
WO2016012764A12016-01-28
WO2016079485A12016-05-26
Foreign References:
US10317008B22019-06-11
US20120085087A12012-04-12
JPH066909A1994-01-14
FR3074844A12019-06-14
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Claims:
Revendications

1 . Système de stockage et de récupération d’énergie par gaz comprimé comprenant :

- Une ligne de compression de gaz (1 ) comprenant au moins un étage de compression (3), chaque étage de compression comprenant un moyen de compression (100, 101 , 102) et un moyen de stockage et de récupération de la chaleur (200, 201 , 202) agencé en aval dudit moyen de compression (100, 101 , 102), dans le sens de circulation dudit gaz,

- Au moins un moyen de stockage de gaz comprimé (1000) agencé en sortie de ladite ligne de compression de gaz (1) pour stocker ledit gaz comprimé,

- Une ligne de détente de gaz (2) pour détendre ledit gaz comprimé stocké dans ledit moyen de stockage de gaz comprimé (1000), ladite ligne de détente de gaz (2) comprenant au moins un étage de détente (4), chaque étage de détente (4) comportant un moyen de détente (700, 701 , 702) et des conduites configurées pour faire circuler ledit gaz comprimé dans ledit moyen de stockage et de récupération de la chaleur (200, 201 , 202) dudit au moins un étage de compression (3) de manière à réchauffer ledit gaz comprimé, caractérisé en ce que ledit système comprend au moins un moyen d’échange de la chaleur (800, 801 , 802) entre ledit gaz détendu en sortie de ladite ligne de détente (2) et un liquide, et en ce qu’au moins un étage de détente (4) comporte un moyen d’introduction (600, 601 , 602) dudit liquide réchauffé, lesdits moyens d’introduction dudit liquide (600, 601 , 602) étant prévu en amont, dans le sens de circulation dudit gaz, dudit moyen de stockage et de récupération de la chaleur (200, 201 , 202).

2. Système selon la revendication 1 , dans lequel ladite ligne de compression (1) comprend autant d’étages de compression (3) successifs que la ligne de détente (2) comprend d’étages de détente (4) successifs, chaque moyen de stockage et de récupération de la chaleur (200, 201 , 202) d’un étage de compression (2) étant utilisé dans l’étage de détente (4) correspondant.

3. Système selon la revendication 2, dans lequel ladite ligne de compression (1 ) et ladite ligne de détente (2) comportent respectivement trois étages successifs.

4. Système selon l’une des revendications précédentes, dans lequel ledit moyen de stockage et de récupération de la chaleur (200, 201 , 202) comprend des particules de stockage de la chaleur.

5. Système selon l’une des revendications précédentes, dans lequel au moins un étage de compression (3) comprend un moyen de séparation gaz/liquide (400, 401 , 402), et ledit système comporte au moins un moyen de stockage dudit liquide séparé (500, 501 , 502), ledit liquide séparé et stocké étant ledit liquide réchauffé et introduit dans ladite ligne de détente (2). Système selon l’une des revendications précédentes, dans lequel ledit système comprend une pluralité de moyens d’échange de chaleur (800, 801 , 802) entre ledit gaz détendu en sortie de ladite ligne de détente et ledit liquide. Système selon l’une des revendications précédentes, dans lequel lesdits moyens d’échange de chaleur (800, 801 , 802) sont agencés en série ou en parallèle pour la circulation dudit gaz en sortie de ladite ligne de détente. Système selon l’une des revendications précédentes, dans lequel au moins un étage de compression (2) comprend un moyen de refroidissement (300, 301 , 302) en aval du moyen de stockage et de récupération de la chaleur (200, 201 , 202), dans le sens de circulation dudit gaz, de préférence, ledit moyen de refroidissement (300, 301 , 302) comprend un aéro-réfrigérant. rocédé de stockage et de récupération d’énergie par gaz comprimé comprenant au moins les étapes suivantes :

- En phase de stockage d’énergie : a) on comprime successivement au moins une fois un gaz dans une ligne de compression (1) comprenant au moins un étage de compression (3), chaque étage de compression (3) comprenant au moins un moyen de compression (100, 101 , 102) ; b) après chaque étape de compression, on récupère la chaleur dudit gaz comprimé dans au moins un moyen de stockage et de récupération de la chaleur (20, 201 , 202) c) on stocke ledit gaz comprimé refroidi dans au moins un moyen de stockage de gaz comprimé (1000) ;

- En phase de récupération d’énergie : d) on fait circuler le gaz comprimé sortant dudit au moins un moyen de stockage de gaz comprimé (1000) dans une ligne de détente (2) comprenant au moins un étage de détente (4), et dans chaque étage de détente (4), on réchauffe le gaz comprimé en le faisant circuler dans un desdits moyens de stockage et de récupération de la chaleur (200, 201 , 202) grâce à la chaleur stockée lors de l’étape de compression, puis on détend le gaz comprimé réchauffé dans un moyen de détente (700, 701 , 702), caractérisé en ce qu’on échange de la chaleur entre ledit gaz détendu en sortie de ladite ligne de détente et un liquide, et on introduit ledit liquide réchauffé dans ledit gaz comprimé avant au moins une étape de réchauffage dudit gaz précédant une étape de détente.

10. Procédé selon la revendication 9, dans lequel on réalise autant d’étapes de compression successives que d’étapes de détente successives, et on utilise le moyen de stockage et de récupération de la chaleur (200, 201 , 202) de chacune des étapes b) pour réchauffer le gaz comprimé de l’étape de détente correspondante.

11. Procédé selon l’une des revendications 9 ou 10, dans lequel après chaque étape de récupération de la chaleur, on refroidit le gaz comprimé en sortie du moyen de stockage et de récupération de la chaleur (200, 201 , 202) dans un moyen de refroidissement (300, 301 , 302) avant que le gaz ne soit envoyé dans l’étape de compression suivante ou dans le moyen de stockage de gaz comprimé.

12. Procédé selon l’une des revendications 9 à 11 , dans lequel on stocke la chaleur dans des particules de stockage de la chaleur.

13. Procédé selon l’une des revendications 9 à 12, dans lequel après au moins une étape de compression, on sépare ledit gaz et un liquide présent dans ledit gaz, et on stocke ledit gaz séparé, ledit liquide séparé et stocké étant ledit liquide réchauffé et introduit dans ladite au moins une étape de détente.

14. Procédé selon l’une des revendications 9 à 13, dans lequel on met en oeuvre une pluralité d’échanges de chaleur entre ledit gaz détendu en sortie de ladite ligne de détente et ledit liquide.

15. Procédé selon la revendication 14, dans lequel on met en oeuvre ladite pluralité d’échanges de chaleur en série ou en parallèle pour la circulation dudit gaz détendu en sortie de ladite ligne de détente.

Description:
SYSTEME ET PROCEDE DE STOCKAGE ET DE RECUPERATION D’ENERGIE PAR GAZ

COMPRIME AVEC RECHAUFFAGE DE LIQUIDE

Domaine technique

La présente invention concerne le domaine du stockage et de la production d’énergie par compression et détente de gaz, notamment de l’air.

Alors que les objectifs énergétiques mondiaux visent à favoriser les énergies renouvelables par rapport aux énergies fossiles et à en augmenter progressivement la proportion dans le mix énergétique, leur caractère variable demeure leur inconvénient majeur. Pour répondre à cette problématique, le stockage d’énergie apparaît comme la solution idéale. En stockant le surplus d’électricité produit au pic de production afin d’en disposer lorsque celle-ci devient inférieure à la demande, le stockage permet de s’affranchir de la contrainte de variabilité et apporte une continuité, ou tout du moins une flexibilité, à la base inexistante, aux énergies renouvelables. Ainsi, le besoin en procédé de stockage d’énergie existe et va aller grandissant avec la proportion de ce type d’énergies dans le mix énergétique mondial.

De nombreuses technologies de stockage matures existent déjà à l’heure actuelle comme les stockages de type mécanique tels que les Stations de Transfert d’Energie par Pompage (STEP) utilisant l’hydroélectricité produite par deux réservoirs d’eau situés à différentes altitudes. En phase de stockage d’électricité, l’eau du réservoir inférieur est pompée vers le réservoir supérieur et stockée à cette altitude. Lorsque la demande en électricité augmente, l’eau du réservoir supérieur est renvoyée vers le réservoir inférieur en passant par une turbine hydraulique qui va alors générer, via un alternateur, de l’électricité. Les barrages hydroélectriques fonctionnent également sur le même concept : le barrage retient l’eau à une altitude plus importante en amont qu’en aval et lorsque la demande en électricité augmente, le barrage libère l’eau en la faisant passer par des turboalternateurs hydrauliques produisant l’électricité. La technologie de stockage d’énergie par air comprimé (CAES de l’anglais « compressed air energy storage ») fait partie des solutions de type mécanique. D’autres technologies de type électrochimique peuvent être également utilisées pour le stockage d’énergie telles que les batteries lithium-ion, plomb-acide ou encore nickel-cadmium, ou bien des batteries à circulation utilisant des électrolytes.

Le stockage d’énergie par air comprimé (CAES) est une technologie mature dont la première installation a été construite en Allemagne fin des années 70, stockant 290 MW. Le principe du CAES est d’utiliser l’électricité produite et non consommée pour comprimer de l’air. Afin d’éviter tout dommage sur les compresseurs, la chaleur résultant de la compression est évacuée entre chaque étage. L’air comprimé à moyenne ou haute pression (40 bar à 300 bar) est envoyé dans un stockage de type naturel tel qu’une cavité saline, une mine (sel, calcaire, charbon) ou encore dans un stockage artificiel en attendant la phase de décharge de l’énergie. Lors de la phase de production d’électricité, l’air stocké est extrait du stockage afin d’être détendu dans des turboalternateurs. Pour le système CAES de base tel que celui établi à la fin des années 70, l’air comprimé était utilisé pour alimenter des turbines à gaz (appelées aussi turbines à combustion). Ces turbines brûlent via une chambre de combustion du gaz naturel en présence d’air comprimé pour produire des gaz de combustion très chauds (500°C-800°C) détendus pour produire l’électricité. Le procédé CAES possède un rendement énergétique de l’ordre de 50%.

Technique antérieure

Une variante du CAES est le procédé adiabatique ou AACAES (de l’anglais « advanced adiabatic compressed air energy storage »). La différence principale avec le CAES d’origine est que la chaleur résultant de la compression n’est plus évacuée entre chaque étage, mais stockée afin de pouvoir réchauffer l’air en amont des turbines en phase de production d’électricité. Grâce à cette réutilisation de l’énergie thermique interne au procédé, le rendement de l’ACAES atteint environ 70%. Le refroidissement de l’air en phase de compression peut se faire via un échange à contact indirect dans un échangeur de chaleur avec un fluide caloporteur. Le fluide caloporteur chaud est alors stocké et isolé au maximum thermiquement afin de pouvoir céder sa chaleur à l’air lors de la phase de détente. Il peut également être effectué via un échange en contact direct entre l’air et une masse de stockage thermique fonctionnant par chaleur sensible ou grâce à des matériaux à changement de phase. Dans les deux cas, la chaleur issue de l’air va être stockée directement dans la masse, soit au sein du matériau, soit en effectuant un changement de phase du matériau. Lors de la phase de détente, l’air froid est réinjecté dans la masse de stockage thermique et par contact direct, l’air va se réchauffer en captant la chaleur du matériau ou bien en permettant le changement de phase inverse libérant cette chaleur. Ce refroidissement de l’air peut alors induire une condensation d’eau si l’air possède une certaine humidité. Cette eau condensée doit alors être extraite du circuit d’air afin de ne pas endommager les compresseurs en aval.

Une première solution pour limiter l’endommagement des compresseurs est d’extraire l’eau de la ligne de compression, au moyen d’un séparateur gaz/liquide prévu à chaque étage de compression. La figure 1 illustre, schématiquement sous la forme de schéma bloc, un tel système et procédé ACAES. Sur cette figure, sont représentées la phase de stockage d’énergie par compression d’un gaz, et la phase de production d’énergie par détente d’un gaz. Le système selon l’art antérieur se compose d’une ligne de compression (1 ), incluant un ou plusieurs étages de compression (3) en fonction de la pression de l’air à atteindre ainsi que des recommandations des fournisseurs. Dans le mode de réalisation illustré, la ligne de compression (1) comprend trois étages (3) de compression. Chaque étage de compression (3) comporte un moyen de compression (100, 101 , 102), appelé également compresseur. Le compresseur (100) est un compresseur basse pression, le compresseur (101) est un compresseur moyenne pression, et le compresseur (102) est un compresseur haute pression. Le gaz (10) utilisé dans le procédé illustré est de l’air ambiant, contenant une saturation en eau liée à sa température et sa pression. Durant la phase de stockage d’énergie, l’air est comprimé dans la ligne de compression (1 ) puis envoyé dans un moyen de stockage d’air comprimé (1000) adapté aux hautes pressions. Des moyens de stockage et de récupération de la chaleur (200, 201 , 202) sont disposés après chaque compresseur (100, 101 , 102) de chaque étage de compression (3) afin de refroidir l’air comprimé chaud en sortie de compression tout en stockant cette énergie thermique. Le moyen de stockage et de récupération de la chaleur (200) est adapté à la basse pression, le moyen de stockage et de récupération de la chaleur (201 ) est adapté à la moyenne pression et le moyen de stockage et de récupération de la chaleur (202) est adapté à la haute pression. Des moyens de refroidissement (300, 301 , 302) peuvent être disposés à la suite des moyens de stockage et de récupération de la chaleur (200, 201 , 202) si nécessaire afin de finir le refroidissement de l’air comprimé avant le prochain étage de compression ou avant son stockage. Une fois l’air refroidi et avant l’étage de compression suivant, l’eau condensée, issue de l’humidité de l’air, est extraite du flux de compression d’air par des séparateurs gaz-liquide (400, 401 , 402) afin d’avoir en entrée de compresseur un air sans aucune trace d’eau liquide. Cette condensation de l’eau peut avoir lieu dans les moyens de stockage et de récupération de la chaleur (200, 201 , 202) et/ou dans les moyens de refroidissement (300, 301 , 302). Durant la phase de production d’énergie, l’air comprimé est détendu via une ou plusieurs turbines (700, 701 , 702) ou étage de détente, selon les recommandations des fournisseurs, afin de produire de l’électricité via des alternateurs, non représentés sur le schéma. La turbine (702) est une turbine basse pression, la turbine (701) est une turbine moyenne pression et la turbine (700) est une turbine haute pression. De plus, avant chaque détente, le gaz comprimé est réchauffé par la chaleur stockée dans les moyens de stockage et de récupération de la chaleur (200, 201 , 202). Pour ce système et ce procédé, l’eau condensée est juste extraite, l’énergie associée est donc perdue.

D’autres systèmes et procédés de stockage et de récupération d’énergie par gaz comprimé envisagent la récupération de l’énergie contenue dans l’eau de condensation. Par exemple, la demande de brevet FR3074844 (WO2019/115121) divulgue un système et un procédé ACAES amélioré par réinjection des condensais, issus du refroidissement de l’air, dans l’eau servant de fluide caloporteur permettant le stockage de la chaleur extraite de l’air entre chaque étage de compression. Toutefois, ce système et ce procédé sont difficiles à mettre en oeuvre en raison des transferts de chaleur entre les différentes températures de l’eau. Cette technologie repose sur un échangeur à contact direct en contre-courant entre l’air humide que l’on souhaite refroidir et le fluide caloporteur qui se réchauffe. Lors du refroidissement de l’air, l’humidité apparaît et est transportée par le fluide caloporteur. Ce dernier circulant à contre-courant, l’humidité va rencontrer à nouveau l’air chaud et va donc s’évaporer de nouveau. Il y a accumulation de l’eau dans l’échangeur. En outre, ce système est difficile à mettre en oeuvre en raison de la circulation d’un fluide caloporteur, qui nécessite des conduites, des moyens de pompage et des moyens de stockage supplémentaires, ce qui pose également des contraintes d’encombrement.

La demande de brevet WO16012764 dévoile un procédé ACAES dans lequel l’humidité de l’air est condensée en amont du stockage d’air en phase de compression, stockée et réinjectée à l’air en phase de détente en sortie du stockage d’air. Toutefois, ce procédé ne permet pas de protéger les compresseurs des différents étages de compression en limitant l’eau qui les traverse. De plus, cette configuration ne permet ni une optimisation de l’énergie récupérée de l’eau condensée ni une optimisation économique : de l’eau condensée à basse pression est stockée à haute pression. En outre, ici aussi, ce système est difficile à mettre en oeuvre en raison de la circulation d’un fluide caloporteur, qui nécessite des conduites, des moyens de pompage et des moyens de stockage supplémentaires, ce qui pose également des contraintes d’encombrement.

La demande de brevet WO16079485 dévoile un procédé ACAES dans lequel l’humidité de l’air est condensée en amont du stockage d’air en phase de compression, stockée et réinjecté à l’air en phase de détente en sortie du moyen de stockage de l’air. Toutefois, ce procédé ne permet pas de protéger les compresseurs des différents étages de compression en limitant l’eau qui les traverse. De plus, cette configuration ne permet ni une optimisation de l’énergie récupérée de l’eau condensée ni une optimisation économique : de l’eau condensée à basse pression est stockée à haute pression. En outre, ce système est difficile à mettre en oeuvre en raison de la circulation d’un fluide caloporteur, qui nécessite des conduites, des moyens de pompage et des moyens de stockage supplémentaires, ce qui pose également des contraintes d’encombrement.

Résumé de l’invention La présente invention concerne un système et un procédé de stockage et de récupération d’énergie par gaz comprimé permettant d’optimiser le rendement du système et du procédé, en limitant l’encombrement du système et en simplifiant le fonctionnement. Pour cela, la présente invention concerne un système et un procédé de stockage et de récupération d’énergie par gaz comprimé, comprenant une ligne de compression, un moyen de stockage d’air, et une ligne de détente. Selon l’invention, on réchauffe un liquide au moyen de la chaleur du gaz détendu en sortie de la ligne de détente, et on introduit le liquide réchauffé dans la ligne de détente. L’introduction de liquide dans la ligne de détente permet d’augmenter le débit de gaz dans la ligne de détente et donc le rendement du système et du procédé selon l’invention. De plus, le réchauffage du liquide par la chaleur du gaz détendu en sortie de la ligne de détente permet de récupérer l’énergie thermique contenue dans le gaz détendu en sortie de la ligne de détente, et ainsi d’introduire un liquide chaud dans la ligne de détente, ce qui permet de limiter les besoins de réchauffage dans la ligne de détente, et par conséquent, de limiter l’encombrement du système.

L’invention concerne un système de stockage et de récupération d’énergie par gaz comprimé comprenant :

Une ligne de compression de gaz comprenant au moins un étage de compression, chaque étage de compression comprenant un moyen de compression et un moyen de stockage et de récupération de la chaleur agencé en aval dudit moyen de compression, dans le sens de circulation dudit gaz,

- Au moins un moyen de stockage de gaz comprimé agencé en sortie de ladite ligne de compression de gaz pour stocker ledit gaz comprimé,

Une ligne de détente de gaz pour détendre ledit gaz comprimé stocké dans ledit moyen de stockage de gaz comprimé, ladite ligne de détente de gaz comprenant au moins un étage de détente, chaque étage de détente comportant un moyen de détente et des conduites configurées pour faire circuler ledit gaz comprimé dans ledit moyen de stockage et de récupération de la chaleur dudit au moins un étage de compression de manière à réchauffer ledit gaz comprimé, ledit système comprend au moins un moyen d’échange de la chaleur entre ledit gaz détendu en sortie de ladite ligne de détente et un liquide, et en ce qu’au moins un étage de détente comporte un moyen d’introduction dudit liquide réchauffé, lesdits moyens d’introduction dudit liquide étant prévu en amont, dans le sens de circulation dudit gaz, dudit moyen de stockage et de récupération de la chaleur.

Selon un mode de réalisation, ladite ligne de compression comprend autant d’étages de compression successifs que la ligne de détente comprend d’étages de détente successifs, chaque moyen de stockage et de récupération de la chaleur d’un étage de compression étant utilisé dans l’étage de détente correspondant.

Avantageusement, ladite ligne de compression et ladite ligne de détente comportent respectivement trois étages successifs.

Conformément à une mise en oeuvre, ledit moyen de stockage et de récupération de la chaleur comprend des particules de stockage de la chaleur.

Selon un aspect, au moins un étage de compression comprend un moyen de séparation gaz/liquide, et ledit système comporte au moins un moyen de stockage dudit liquide séparé, ledit liquide séparé et stocké étant ledit liquide réchauffé et introduit dans ladite ligne de détente.

Selon une caractéristique, ledit système comprend une pluralité de moyens d’échange de chaleur entre ledit gaz détendu en sortie de ladite ligne de détente et ledit liquide.

Selon une option, lesdits moyens d’échange de chaleur sont agencés en série ou en parallèle pour la circulation dudit gaz en sortie de ladite ligne de détente.

Conformément à un mode de réalisation, au moins un étage de compression comprend un moyen de refroidissement en aval du moyen de stockage et de récupération de la chaleur, dans le sens de circulation dudit gaz, de préférence, ledit moyen de refroidissement comprend un aéro-réfrigérant.

En outre, l’invention concerne un procédé de stockage et de récupération d’énergie par gaz comprimé comprenant au moins les étapes suivantes :

- En phase de stockage d’énergie : a) on comprime successivement au moins une fois un gaz dans une ligne de compression comprenant au moins un étage de compression, chaque étage de compression comprenant au moins un moyen de compression ; b) après chaque étape de compression, on récupère la chaleur dudit gaz comprimé dans au moins un moyen de stockage et de récupération de la chaleur ; c) on stocke ledit gaz comprimé refroidi dans au moins un moyen de stockage de gaz comprimé ;

- En phase de récupération d’énergie : d) on fait circuler le gaz comprimé sortant dudit au moins un moyen de stockage de gaz comprimé dans une ligne de détente comprenant au moins un étage de détente, et dans chaque étage de détente, on réchauffe le gaz comprimé en le faisant circuler dans un desdits moyens de stockage et de récupération de la chaleur grâce à la chaleur stockée lors de l’étape de compression, puis on détend le gaz comprimé réchauffé dans un moyen de détente, pour ce procédé, on échange de la chaleur entre ledit gaz détendu en sortie de ladite ligne de détente et un liquide, et on introduit ledit liquide réchauffé dans ledit gaz comprimé avant au moins une étape de réchauffage dudit gaz précédant une étape de détente.

Selon un mode de réalisation, on réalise autant d’étapes de compression successives que d’étapes de détente successives, et on utilise le moyen de stockage et de récupération de la chaleur de chacune des étapes b) pour réchauffer le gaz comprimé de l’étape de détente correspondante.

Conformément à une mise en oeuvre, après chaque étape de récupération de la chaleur, on refroidit le gaz comprimé en sortie du moyen de stockage et de récupération de la chaleur dans un moyen de refroidissement avant que le gaz ne soit envoyé dans l’étape de compression suivante ou dans le moyen de stockage de gaz comprimé.

Selon un aspect, on stocke la chaleur dans des particules de stockage de la chaleur.

Selon une caractéristique, après au moins une étape de compression, on sépare ledit gaz et un liquide présent dans ledit gaz, et on stocke ledit gaz séparé, ledit liquide séparé et stocké étant ledit liquide réchauffé et introduit dans ladite au moins une étape de détente.

Selon une option de réalisation, on met en oeuvre une pluralité d’échanges de chaleur entre ledit gaz détendu en sortie de ladite ligne de détente et ledit liquide.

De manière avantageuse, on met en oeuvre ladite pluralité d’échanges de chaleur en série ou en parallèle pour la circulation dudit gaz détendu en sortie de ladite ligne de détente.

D'autres caractéristiques et avantages du système et du procédé selon l'invention, apparaîtront à la lecture de la description ci-après d'exemples non limitatifs de réalisations, en se référant aux figures annexées et décrites ci-après.

Liste des figures

La figure 1 , déjà décrite, illustre un système et un procédé de stockage et de récupération d’énergie par gaz comprimé selon l’art antérieur. La figure 2 illustre un système et un procédé de stockage et de récupération d’énergie par gaz comprimé selon un premier mode de réalisation de l’invention.

La figure 3 illustre un système et un procédé de stockage et de récupération d’énergie par gaz comprimé selon un deuxième mode de réalisation de l’invention.

La figure 4 illustre un système et un procédé de stockage et de récupération d’énergie par gaz comprimé selon un troisième mode de réalisation de l’invention.

La figure 5 illustre un système et un procédé de stockage et de récupération d’énergie par gaz comprimé selon un quatrième mode de réalisation de l’invention.

La figure 6 illustre un système et un procédé de stockage et de récupération d’énergie par gaz comprimé selon un cinquième mode de réalisation de l’invention.

La figure 7 illustre un système et un procédé de stockage et de récupération d’énergie par gaz comprimé selon un sixième mode de réalisation de l’invention.

Description des modes de réalisation

La présente invention concerne un système et un procédé de stockage et de récupération d’énergie par gaz comprimé.

Dans la présente invention les termes « amont », « aval », « en entrée », « en sortie », « avant », « après » sont définis par le sens de circulation du gaz, respectivement pendant la phase de stockage d’énergie (phase de compression), et pendant la phase de récupération d’énergie (phase de détente).

Le système selon l’invention comprend :

- une ligne de compression (on appelle « ligne de compression », la ligne de gaz allant de l’entrée de gaz jusqu’au moyen de stockage de gaz comprimé passant par au moins un moyen de compression), avec au moins un étage de compression (lorsque la ligne de compression comporte au moins deux étages de compression ceux-ci sont successifs : en série), chaque étage de compression comprend :

• un moyen de compression du gaz (compresseur), permettant d’augmenter la pression du gaz, en vue de son stockage, les moyens de compression peuvent être des compresseurs axiaux, centrifuges, ou de toute autre technologie, • un moyen de stockage et de récupération de la chaleur agencé en aval du moyen de compression, afin de stocker la chaleur générée par la compression, et de diminuer la température du gaz avant l’étage de compression suivant ou avant le moyen de stockage de gaz comprimé,

- au moins un moyen de stockage du gaz comprimé, pour stocker le gaz comprimé en sortie de la ligne de compression afin de le réutiliser ultérieurement, le moyen de stockage du gaz comprimé peut être une cavité naturelle telle qu’une cavité saline, une ancienne mine ou un aquifère ou encore un stockage artificiel ;

- une ligne de détente de gaz (on appelle « ligne de détente », la ligne de gaz allant du moyen de stockage du gaz comprimé à la sortie du gaz en passant par au moins un moyen de détente) avec au moins un étage de détente (lorsque la ligne de détente comporte au moins deux étages de détente, ceux-ci sont successifs : en série), chaque étage de détente comprend :

• au moins un moyen de détente du gaz comprimé pour générer une énergie, par exemple une turbine,

• des conduites pour faire circuler le gaz dans un des moyens de stockage et de récupération de la chaleur de la ligne de compression, de manière à récupérer la chaleur stockée et d’augmenter la température du gaz pour augmenter l’énergie produite dans le moyen de détente.

Selon l’invention, le système et le procédé comprennent au moins un moyen d’échange de chaleur entre le gaz détendu en sortie de la ligne de détente et un liquide. De plus, au moins un étage de détente comporte un moyen d’introduction et de mélange du liquide réchauffé dans la ligne de détente. Le moyen d’introduction du liquide permet le mélange entre le gaz de la ligne de détente et le liquide issu du moyen de stockage de liquide. Ainsi, grâce à l’injection de liquide, le débit de gaz est augmenté dans chaque étage de détente, ce qui permet d’augmenter le rendement du système et du procédé. Les moyens d’introduction et de mélange du liquide sont agencés dans la ligne de détente en amont des moyens de stockage de chaleur, de cette manière, le mélange gaz et liquide injecté est réchauffé dans le moyen de stockage de la chaleur, ce qui permet de vaporiser le liquide, et de cette manière seul un gaz est conduit dans le moyen de détente. Ainsi, le gaz détendu et chaud en sortie de la ligne de détente est refroidi, alors que le liquide à injecter dans la ligne de détente peut être réchauffé. De cette manière, on peut récupérer de l’énergie thermique perdue, et ainsi diminuer les besoins de chauffage du mélange gaz comprimé et liquide, ce qui permet de diminuer les dimensions d’au moins un moyen de stockage et de récupération de la chaleur (et par conséquent le coût des moyens de stockage et de récupération de la chaleur), tout en conservant un procédé et un système simples. Conformément à un mode de réalisation de l’invention, le gaz peut être de l’air. Il peut s’agir de l’air prélevé dans le milieu ambiant. Alternativement, il peut comprendre tout autre gaz.

Selon un aspect de l’invention, le liquide est de l’eau. Alternativement, il peut comprendre tout autre liquide.

De préférence, de manière à optimiser le stockage et la récupération d’énergie, la ligne de compression comprend au moins deux étages de compression successifs, et la ligne de détente comprend au moins deux étages de détente successifs.

Avantageusement, la ligne de compression et la ligne de détente peuvent comprendre autant d’étages. En d’autres termes, le nombre d’étages de compression et le nombre d’étages de détente peuvent être identiques. Cette réalisation permet une conception « symétrique » des lignes de compression et de détente, avec notamment des pressions et des températures de fonctionnement similaires, ce qui favorise les échanges de chaleur dans les moyens de stockage et de récupération de la chaleur. Ainsi, le système et le procédé sont simplifiés.

Pour ce mode de réalisation, le nombre d’étages de compression et de détente peut être compris entre deux et six, préférentiellement compris entre trois et cinq. Par exemple, le nombre d’étages de compression et de détente peut valoir trois, ce qui permet une bonne gestion des températures et des pressions, tout en conservant une conception simple.

En variante, le nombre d’étages de compression et le nombre d’étages de détente peuvent être différents. Pour cette réalisation, il peut être prévu de mutualiser au moins une partie des moyens de stockage et de récupération de la chaleur.

Lorsque la ligne de détente comporte une pluralité d’étages de détente, le système peut comprendre une pluralité de moyens d’échange de chaleur entre le gaz détendu en sortie de la ligne de détente et le liquide.

Pour cette situation, les moyens d’échange de chaleur entre le gaz détendu en sortie de la ligne de détente et le liquide peuvent être traversés en série par le gaz détendu en sortie de la ligne de détente. Cette variante limite le nombre de conduites. Alternativement, les moyens d’échange de chaleur entre le gaz détendu en sortie de la ligne de détente et le liquide peuvent être traversés en parallèle par le gaz détendu en sortie de la ligne de détente. Cette variante permet que l’échange de chaleur pour chaque étage de détente soit réalisé avec la même température du gaz détendu.

Selon un mode de réalisation de l’invention, les moyens de stockage et de récupération de la chaleur peuvent comprendre des particules de stockage de la chaleur. Ainsi, l’échange de chaleur est réalisé par échange direct entre le gaz et un matériau, le matériau restant dans le moyen de stockage et de récupération de la chaleur. En d’autres termes, il n’y a pas de circulation des particules de stockage de la chaleur. Par conséquent, il n’est pas nécessaire d’avoir un système dédié qui comporte des réservoirs de stockage d’un fluide caloporteur, des moyens de pompage, et des conduites dédiées. Par exemple, le matériau peut être des pierres, du béton, des graviers, des billes de matériau à changement de phase (MCP), zéolites ou tout matériau analogue.

Conformément à une mise en oeuvre de l’invention, au moins un étage de compression peut comprendre un moyen de séparation gaz/liquide, qui permet d’extraire le liquide présent dans le gaz, notamment en raison de la condensation de l’eau présente dans le gaz, et permettant d’éliminer les traces de liquide qui pourraient être contenues dans le gaz après son refroidissement et qui pourraient endommager le système, notamment les moyens de compression.

Selon un mode de réalisation de l’invention, le moyen de séparation gaz/liquide peut être agencé en aval du moyen de stockage et de récupération de la chaleur. De cette manière, il est possible d’extraire le liquide formé par condensation dans le moyen de stockage et de récupération de la chaleur.

Alternativement, le moyen de séparation gaz/liquide peut être agencé en amont du moyen de compression.

Pour cette mise en oeuvre du procédé selon l’invention, le système peut comprendre des moyens de stockage de liquide, afin de stocker le liquide extrait de la ligne de compression. Par exemple, il peut être prévu un moyen de stockage de liquide par étage de compression (donc par moyen de séparation gaz liquide). Ainsi, on peut stocker le liquide à différentes pressions. Pour cette mise en oeuvre de l’invention, le liquide extrait (séparé) de la ligne de compression, puis stocké, est le liquide qui est réchauffé, puis introduit dans la ligne de détente. Ainsi, il n’est pas nécessaire de prévoir une source de liquide spécifique. De plus, cette mise en oeuvre permet de récupérer l’énergie contenue dans le liquide dans la ligne de compression.

Selon un aspect de cette mise en oeuvre, le moyen de stockage du liquide et le moyen d’échange de chaleur entre le gaz détendu et le liquide peuvent être des moyens différents et non intégrés, ce qui permet une meilleure gestion des températures et des pressions.

En variante, le moyen d’échange de chaleur entre le gaz détendu et le liquide peut être intégré au sein du moyen de stockage de liquide, de manière à limiter le nombre d’éléments du système.

De plus, au moins un étage de compression peut comprendre un moyen de refroidissement. Ce moyen de refroidissement peut être agencé en aval du moyen de stockage et de récupération de la chaleur. Ce moyen de refroidissement permet de refroidir de manière plus importante le gaz, ce qui permet de réduire les dimensions des moyens de stockage et de récupération de la chaleur. Ces moyens de refroidissement du gaz peuvent être des aéroréfrigérants ou des échangeurs de chaleur (tubes/calandre, à plaques, spiralés ou autres technologies adaptées) échangeant avec un fluide caloporteur pouvant être de l’eau, du propane, du butane ou tout autre réfrigérant adapté au refroidissement nécessaire. Les moyens de refroidissement peuvent être adaptés à la pression de l’air entrant et échangeant avec chacun d’entre eux. Les moyens de refroidissement n’interviennent pas dans la phase de récupération d’énergie.

Pour un mode de réalisation, l’éventuel moyen de séparation gaz/liquide peut être agencé en aval du moyen de refroidissement. De cette manière, il est possible d’extraire le liquide formé par condensation dans le moyen de stockage et de récupération de la chaleur ainsi que dans le moyen de refroidissement.

En outre, l’invention concerne un procédé de stockage et de récupération d’énergie par gaz comprimé.

Le procédé selon l’invention met en oeuvre les étapes suivantes :

- En phase de stockage d’énergie (phase de compression) : a) on comprime au moins une fois un gaz dans une ligne de compression comprenant au moins un étage de compression, chaque étage de compression comprenant au moins un moyen de compression ; b) après chaque étape de compression, on récupère la chaleur du gaz comprimé dans au moins un moyen de stockage et de récupération de la chaleur ; c) on stocke le gaz comprimé refroidi en sortie de la ligne de compression dans un moyen de stockage de gaz comprimé ;

- En phase de récupération d’énergie (phase de détente) : d) on fait circuler le gaz comprimé sortant du moyen de stockage de gaz comprimé dans un ligne de détente comprenant au moins un étage de détente, et dans chaque étage de détente, on réchauffe le gaz comprimé en le faisant circuler dans un des moyens de stockage et de récupération de la chaleur grâce à la chaleur stockée lors de l’étape de compression puis on détend le gaz comprimé réchauffé dans un moyen de détente.

Selon l’invention, on échange de la chaleur entre le gaz détendu en sortie de la ligne de détente et un liquide. De plus, on introduit le liquide réchauffé dans le gaz comprimé avant au moins une étape de réchauffage du gaz précédant une étape de détente. L’étape d’introduction du liquide permet le mélange entre le gaz de la ligne de détente et le liquide issu du moyen de stockage de liquide. Ainsi, grâce à l’injection de l’eau, le débit de gaz est augmenté dans chaque étage de détente, ce qui permet d’augmenter le rendement du système et du procédé. L’étape d’introduction et de mélange du liquide peut être mise en oeuvre dans la ligne de détente en amont de l’étape de stockage de la chaleur, de cette manière, le mélange eau et liquide injecté est réchauffé dans le moyen de stockage de la chaleur, ce qui permet de vaporiser le liquide, et de cette manière seul un gaz est conduit dans le moyen de détente. Ainsi, le gaz chaud en sortie de la ligne de détente est refroidi, alors que le liquide à injecter dans la ligne de détente peut être réchauffé. De cette manière, on peut récupérer de l’énergie thermique perdue, et ainsi diminuer les besoins de chauffage du mélange gaz comprimé et liquide, ce qui permet de diminuer les dimensions d’au moins un moyen de stockage et de récupération de la chaleur (et par conséquent le coût des moyens de stockage et de récupération de la chaleur).

De préférence, le procédé de stockage et de récupération d’énergie par gaz comprimé peut mettre en oeuvre le système de stockage et de récupération d’énergie par gaz comprimé selon l’une quelconque des variantes ou des combinaisons de variantes telles que décrites ci-dessus. Conformément à un mode de réalisation de l’invention, le gaz peut être de l’air. Il peut s’agir de l’air prélevé dans le milieu ambiant. Alternativement, il peut comprendre d’autre gaz.

Selon un aspect de l’invention, le liquide peut être de l’eau. Alternativement, il peut comprendre d’autre liquide.

De préférence, le procédé peut mettre en oeuvre au moins deux étapes de compression successives, et au moins deux étapes de détente successives, de manière à optimiser le stockage et la récupération d’énergie.

Avantageusement, on peut réaliser autant d’étapes de compression que d’étapes de détente. Dans ce cas, la ligne de compression et la ligne de détente peuvent comprendre autant d’étages. En d’autres termes, le nombre d’étapes de compression et le nombre d’étapes de détente peuvent être identiques. Cette réalisation permet une conception « symétrique » des lignes de compression et de détente, avec notamment des pressions et des températures de fonctionnement similaires, ce qui favorise les échanges de chaleur dans les moyens de stockage et de récupération de la chaleur. Ainsi, le système et le procédé sont simplifiés.

Pour ce mode de réalisation, le nombre d’étapes de compression et de détente peut être compris entre deux et six, préférentiellement compris entre trois et cinq. Par exemple, le nombre d’étapes de compression et de détente peut valoir trois, ce qui permet une bonne gestion des températures et des pressions, tout en conservant une conception simple.

En variante, le nombre d’étapes de compression et le nombre d’étapes de détente peuvent être différents. Pour cette réalisation, il peut être prévu de mutualiser au moins une partie des moyens de stockage et de récupération de la chaleur.

De plus, la phase de stockage d’énergie peut comprendre une étape de refroidissement. Cette étape de refroidissement peut être réalisée après l’étape de stockage de la chaleur par un moyen de refroidissement. Cette étape de refroidissement permet de refroidir de manière plus importante le gaz, ce qui permet de réduire les dimensions des moyens de stockage et de récupération de la chaleur. Ces moyens de refroidissement peuvent être des aéroréfrigérants ou des échangeurs de chaleur (tubes/calandre, à plaques, spiralés ou autres technologies adaptées) échangeant avec un fluide caloporteur pouvant être de l’eau, du propane, du butane ou tout autre réfrigérant adapté au refroidissement nécessaire. Les moyens de refroidissement peuvent être adaptés à la pression de l’air entrant et échangeant avec chacun d’entre eux.

Pour ce mode de réalisation, l’éventuelle étape de séparation gaz/liquide peut être réalisée après l’étape de refroidissement. De cette manière, il est possible d’extraire le liquide formé par condensation dans le moyen de stockage et de récupération de la chaleur ainsi que dans l’étape de refroidissement.

Selon un mode de réalisation de l’invention, on peut stocker et récupérer la chaleur dans des particules de stockage de la chaleur. En d’autres termes, les moyens de stockage et de récupération de la chaleur comprennent des particules de stockage de la chaleur. Ainsi, l’échange de chaleur est réalisé par échange direct entre le gaz et un matériau, le matériau restant dans le moyen de stockage et de récupération de la chaleur. En d’autres termes, il n’y a pas de circulation des particules de stockage de la chaleur. Par conséquent, il n’est pas nécessaire d’avoir un système dédié qui comporte des réservoirs de stockage d’un fluide caloporteur, des moyens de pompage, et des conduites dédiées. Par exemple, le matériau peut être des pierres, du béton, des graviers, des billes de matériau à changement de phase (MCP), zéolite, ou tout matériau analogue.

Conformément à une mise en oeuvre de l’invention, après chaque étape de compression, on peut séparer le gaz et un liquide présent dans le gaz. Cette étape permet d’extraire le liquide présent dans le gaz, notamment en raison de la condensation de l’eau présente dans le gaz, et permettant d’éliminer les traces de liquide qui pourraient être contenues dans le gaz après son refroidissement et qui pourraient endommager le système, notamment les moyens de compression.

Selon un mode de réalisation de l’invention, l’étape de séparation gaz/liquide peut être réalisée après l’étape de stockage de la chaleur. De cette manière, il est possible d’extraire le liquide formé par condensation dans le moyen de stockage et de récupération de la chaleur.

Alternativement, l’étape de séparation gaz/liquide peut être réalisée avant l’étape de compression.

En outre, le procédé peut comprendre une étape de stockage de liquide, afin de stocker le liquide extrait (séparé) de la ligne de compression. Par exemple, il peut être prévu un moyen de stockage de liquide par étape de compression (donc par étape de séparation gaz liquide). Ainsi, on peut stocker le liquide à différentes pressions.

Pour cette mise en oeuvre de l’invention, le liquide extrait (séparé) de la ligne de compression puis stocké est le liquide qui est réchauffé puis introduit dans la ligne de détente. Ainsi, il n’est pas nécessaire de prévoir une source de liquide spécifique. De plus, cette mise en oeuvre permet de récupérer l’énergie contenue dans le liquide dans la ligne de compression.

Selon un aspect de cette mise en oeuvre, le moyen de stockage du liquide et le moyen d’échange de chaleur entre le gaz détendu et le liquide peuvent être des moyens différents et non intégrés, ce qui permet une meilleure gestion des températures et des pressions.

En variante, le moyen d’échange de chaleur entre le gaz détendu et le liquide peut être intégré (inclus) au sein du moyen de stockage de liquide, de manière à limiter le nombre d’éléments du système.

Lorsqu’on met en oeuvre une pluralité d’étapes de détente, on peut mettre en oeuvre une pluralité d’échanges de chaleur entre le gaz détendu en sortie de la ligne de détente et le liquide.

Pour cette situation, les moyens d’échange de chaleur entre le gaz détendu en sortie de la ligne de détente et le liquide peuvent être traversés en série par le gaz détendu en sortie de la ligne de détente. Cette variante limite le nombre de conduites.

Alternativement, les moyens d’échange de chaleur entre le gaz détendu en sortie de la ligne de détente et le liquide peuvent être traversés en parallèle par le gaz détendu en sortie de la ligne de détente. Cette variante permet que l’échange de chaleur pour chaque étage de détente soit réalisé avec la même température du gaz détendu.

La figure 2 illustre, schématiquement et de manière non limitative, un système et un procédé de stockage et de récupération d’énergie par gaz comprimé (en l’occurrence l’air) selon un premier mode de réalisation de l’invention. Selon le premier mode de réalisation, le procédé et le système se composent d’une ligne de compression (1), incluant trois étages de compression (3) en fonction de la pression de l’air à atteindre. Chaque étage de compression (3) comprend un moyen de compression (100, 101 , 102) appelé aussi compresseur. Ces compresseurs (100, 101 , 102) peuvent être axiaux, centrifuges, ou de tout autre technologie. Le compresseur (100) est un compresseur basse pression, le compresseur (101 ) est un compresseur moyenne pression et le compresseur (102) est un compresseur haute pression. Le gaz à comprimer (10) utilisé dans le système et le procédé est de l’air ambiant, par exemple de l’air sec. On appelle élément (par exemple turbine, compresseur, etc.) basse pression un élément adapté à la basse pression dans laquelle le gaz ou le liquide circule dans l’élément, élément moyenne pression un élément adapté à la moyenne pression dans laquelle le gaz ou le liquide circule dans l’élément, et élément haute pression un élément adapté à la haute pression dans laquelle le gaz ou le liquide circule dans l’élément.

Durant la phase de stockage d’énergie, l’air est comprimé dans la ligne de compression (1) puis envoyé dans un moyen de stockage d’air comprimé (1000) adapté aux hautes pressions. Ce moyen de stockage d’air comprimé (1000) peut être une cavité naturelle telle qu’une cavité saline, une ancienne mine ou un aquifère ou encore un stockage artificiel.

Des moyens de stockage et de récupération de la chaleur (200, 201 , 202) sont disposés après chaque compresseur (100, 101 , 102) afin de refroidir l’air comprimé chaud en sortie de compression tout en stockant cette énergie thermique. L’échange/stockage s’effectue par contact direct entre l’air et le matériau permettant de stocker la chaleur de l’air. Ce matériau peut être des pierres, du béton, des graviers ou tout autre matériau solide adapté. Les moyens de stockage et de récupération de la chaleur (200, 201 , 202) sont adaptés à la pression de l’air entrant cédant son énergie à chacun d’entre eux. Le moyen de stockage et de récupération de la chaleur (200) est adapté à la basse pression, le moyen de stockage et de récupération de la chaleur (201) est adapté à la moyenne pression, et le moyen de stockage et de récupération de la chaleur (202) est adapté à la haute pression.

Durant la phase de production d’énergie, l’air comprimé traverse la ligne de détente (2), qui comporte trois étages de détente (4). L’air est détendu via un ou plusieurs moyens de détente, par exemple des turbines (700, 701 , 702), placés dans chaque étage de détente (4), afin de produire de l’électricité via des alternateurs, non représentés. La turbine (702) est une turbine basse pression, la turbine (701) est une turbine moyenne pression, et la turbine (700) est une turbine haute pression. En première étape de chaque étage de détente (4), de l’eau est injectée dans l’air comprimé via des mélangeurs (600, 601 , 602), l’eau étant préalablement préchauffée par les moyens d’échange de chaleur (800, 801 , 802). Les moyens d’échange de chaleur (800, 801 , 802) peuvent être des échangeurs de chaleurs type tubes/calandre, à plaques, spiralés ou toute autre technologie adaptée et l’échange se fait entre l’eau injectée à la détente et la chaleur fatale de l’air sortant de la turbine basse pression (702). Les moyens d’échange de chaleur (800, 801 , 802) sont agencés en série par rapport au flux d’air basse pression sortant de la turbine basse pression (702), c’est-à-dire sortant de la ligne de détente. L’ordre de passage du gaz en sortie de la ligne de détente dans les moyens d’échanges de chaleur (800, 801 , 802) peut être l’ordre représenté sur la figure 2, ou tout autre ordre par exemple l’ordre (802, 801 , 800), ou (801 , 802, 800) ou (801 , 800, 802).

Le mélange air comprimé/eau est réchauffé, avant l’entrée dans la turbine, par les moyens de stockage et de récupération de la chaleur (200, 201 , 202), chargés thermiquement lors de la phase de compression précédente. L’eau contenue dans la ligne de détente (2) est évaporée et l’air réchauffé. Il n’y a donc pas d’eau liquide en entrée de turbines (700, 701 , 702), ce qui est préférable pour le bon fonctionnement de celles-ci, et le débit de passage plus important dû à l’injection d’eau ainsi que la température élevée de la ligne de détente (2) en entrée des turbines (700, 701 , 702) assure un meilleur rendement du procédé.

La figure 3 illustre, schématiquement et de manière non limitative, un système et un procédé de stockage et de récupération d’énergie par gaz comprimé (en l’occurrence l’air) selon un deuxième mode de réalisation de l’invention. Le deuxième mode de réalisation diffère du premier mode de réalisation par le nombre d’étages de compression et le nombre d’étages de détente. Pour ce mode de réalisation, la ligne de compression (1) comprend deux étages de compression (3) et la ligne de détente (2) comprend deux étages de détente (4).

Le premier mode de réalisation peut également être modifié en ajoutant des étages de compression et/ou des étages de détente.

La figure 4 illustre, schématiquement et de manière non limitative, un système et un procédé de stockage et de récupération d’énergie par gaz comprimé (en l’occurrence l’air) selon un troisième mode de réalisation de l’invention. Le troisième mode de réalisation diffère du premier mode de réalisation par le fait que chaque étage de compression comprend un moyen de séparation gaz/liquide, et que le système comprend des moyens de stockage du liquide, et par le fait que le liquide réchauffé et introduit dans la ligne de détente est le liquide séparé de la ligne de compression et stocké.

Selon le troisième mode de réalisation, le procédé et le système se composent d’une ligne de compression (1), incluant trois étages de compression (3) en fonction de la pression de l’air à atteindre. Chaque étage de compression (3) comprend un moyen de compression (100, 101 , 102) appelé aussi compresseur. Ces compresseurs (100, 101 , 102) peuvent être axiaux, centrifuges, ou de tout autre technologie. Le compresseur (100) est un compresseur basse pression, le compresseur (101 ) est un compresseur moyenne pression et le compresseur (102) est un compresseur haute pression. Le gaz à comprimer (10) dans le système et le procédé est de l’air ambiant, contenant une saturation en eau liée à sa température et sa pression.

Durant la phase de stockage d’énergie, l’air est comprimé dans la ligne de compression (1) puis envoyé dans un moyen de stockage d’air comprimé (1000) adapté aux hautes pressions. Ce moyen de stockage d’air comprimé (1000) peut être une cavité naturelle telle qu’une cavité saline, une ancienne mine ou un aquifère ou encore un stockage artificiel.

Des moyens de stockage et de récupération de la chaleur (200, 201 , 202) sont disposés après chaque compresseur (100, 101 , 102) afin de refroidir l’air comprimé chaud en sortie de compression tout en stockant cette énergie thermique. L’échange/stockage s’effectue par contact direct entre l’air et le matériau permettant de stocker la chaleur de l’air. Ce matériau peut être des pierres, du béton, des graviers ou tout autre matériau solide adapté. Les moyens de stockage et de récupération de la chaleur (200, 201 , 202) sont adaptés à la pression de l’air entrant cédant son énergie à chacun d’entre eux. Le moyen de stockage et de récupération de la chaleur (200) est adapté à la basse pression, le moyen de stockage et de récupération de la chaleur (201) est adapté à la moyenne pression, et le moyen de stockage et de récupération de la chaleur (202) est adapté à la haute pression.

Une fois l’air refroidi et avant l’étage de compression suivant, l’eau condensée (i. e. le liquide présent dans l’air), issue de l’humidité de l’air, est extraite de la ligne de compression par des séparateurs gaz-liquide (400, 401 , 402) afin d’avoir en entrée de compresseur un air sans aucune trace d’eau liquide. Cette condensation de l’eau peut avoir lieu dans les moyens de stockage et de récupération de la chaleur (200, 201 , 202). L’eau condensée à chaque étage de compression est envoyée dans des moyens de stockage du liquide (500, 501 , 502), qui résistent chacun à la pression à laquelle l’eau est extraite de l’air, en d’autres termes le moyen de stockage de liquide (500) est adapté à la basse pression, le moyen de stockage de liquide (501) est adapté à la moyenne pression, et le moyen de stockage de liquide (502) est adapté à la haute pression.

Durant la phase de production d’énergie, l’air comprimé traverse la ligne de détente (2), qui comporte trois étages de détente (4). L’air est détendu via un ou plusieurs moyens de détente, par exemple des turbines (700, 701 , 702), placés dans chaque étage de détente (4), afin de produire de l’électricité via des alternateurs, non représentés. La turbine (702) est une turbine basse pression, la turbine (701) est une turbine moyenne pression, et la turbine (700) est une turbine haute pression. En première étape de chaque étage de détente (4), de l’eau condensée et stockée durant la phase de stockage d’énergie, est réinjectée à l’air comprimé via des mélangeurs (600, 601 , 602), l’eau étant préalablement préchauffée par les moyens d’échange de chaleur (800, 801 , 802). Les moyens d’échange de chaleur (800, 801 , 802) peuvent être des échangeurs de chaleur type tubes/calandre, à plaques, spiralés ou toute autre technologie adaptée et l’échange se fait entre l’eau condensée et la chaleur fatale de l’air sortant de la turbine basse pression (702). Les moyens d’échange de chaleur (800, 801 , 802) sont agencés en série par rapport au flux d’air basse pression sortant de la turbine basse pression (702), c’est-à-dire sortant de la ligne de détente.

Le mélange air comprimé/eau est réchauffé, avant l’entrée dans la turbine, par les moyens de stockage et de récupération de la chaleur (200, 201 , 202), chargés thermiquement lors de la phase de compression précédente. L’eau contenue dans la ligne de détente (2) est évaporée et l’air réchauffé. Il n’y a donc pas d’eau liquide en entrée de turbines (700, 701 , 702), ce qui est préférable pour le bon fonctionnement de celles-ci, et le débit de passage plus important dû à la réinjection d’eau ainsi que la température élevée de la ligne de détente (2) en entrée des turbines (700, 701 , 702) assure un meilleur rendement du procédé.

Le troisième mode de réalisation peut également être modifié en adaptant le nombre des étages de compression et/ou des étages de détente.

La figure 5 illustre, schématiquement et de manière non limitative, un système et un procédé de stockage et de récupération d’énergie par gaz comprimé (en l’occurrence l’air) selon un quatrième mode de réalisation de l’invention. Le quatrième mode de réalisation correspond au troisième mode de réalisation pour lequel des moyens de refroidissement (300, 301 , 302) ont été ajoutés dans la ligne de compression (1 ). Par conséquent, seule la ligne de compression (1) est décrite pour ce mode de réalisation.

Selon le quatrième mode de réalisation, le procédé et le système se composent d’une ligne de compression (1), incluant trois étages de compression (3) en fonction de la pression de l’air à atteindre. Chaque étage de compression (3) comprend un moyen de compression (100, 101 , 102) appelé aussi compresseur. Ces compresseurs (100, 101 , 102) peuvent être axiaux, centrifuges, ou de tout autre technologie. Le compresseur (100) est un compresseur basse pression, le compresseur (101 ) est un compresseur moyenne pression et le compresseur (102) est un compresseur haute pression. Le gaz à comprimer (10) dans le système et le procédé est de l’air ambiant, contenant une saturation en eau liée à sa température et sa pression. Durant la phase de stockage d’énergie, l’air est comprimé dans la ligne de compression (1) puis envoyé dans un moyen de stockage d’air comprimé (1000) adapté aux hautes pressions. Ce moyen de stockage d’air comprimé (1000) peut être une cavité naturelle telle qu’une cavité saline, une ancienne mine ou un aquifère ou encore un stockage artificiel.

Des moyens de stockage et de récupération de la chaleur (200, 201 , 202) sont disposés après chaque compresseur (100, 101 , 102) afin de refroidir l’air comprimé chaud en sortie de compression tout en stockant cette énergie thermique. L’échange/stockage s’effectue par contact direct entre l’air et le matériau permettant de stocker la chaleur de l’air. Ce matériau peut être des pierres, du béton, des graviers ou tout autre matériau solide adapté. Les moyens de stockage et de récupération de la chaleur (200, 201 , 202) sont adaptés à la pression de l’air entrant cédant son énergie à chacun d’entre eux. Le moyen de stockage et de récupération de la chaleur (200) est adapté à la basse pression, le moyen de stockage et de récupération de la chaleur (201) est adapté à la moyenne pression, et le moyen de stockage et de récupération de la chaleur (202) est adapté à la haute pression. Des moyens de refroidissement (300, 301 , 302) peuvent être disposés à la suite des moyens de stockage et de récupération de la chaleur (200, 201 , 202) si nécessaire afin de finir le refroidissement de l’air comprimé avant le prochain étage de compression ou avant son stockage. Ces moyens de refroidissement (300, 301 , 302) peuvent être des aéro-réfrigérants ou des échangeurs de chaleur (tubes/calandre, à plaques, spiralés ou autres technologies adaptées) échangeant avec un fluide caloporteur pouvant être de l’eau, du propane, du butane ou tout autre réfrigérant adapté au refroidissement nécessaire. Les moyens de refroidissement (300, 301 , 302) sont adaptés à la pression de l’air entrant et échangeant avec chacun d’entre eux. Le moyen de refroidissement (300) est adapté à la basse pression, le moyen de refroidissement (301) est adapté à la moyenne pression et le moyen de refroidissement (302) est adapté à la haute pression.

Une fois l’air refroidi et avant l’étage de compression suivant, l’eau condensée (i.e. le liquide présent dans l’air), issue de l’humidité de l’air, est extraite de la ligne de compression par des séparateurs gaz-liquide (400, 401 , 402) afin d’avoir en entrée de compresseur un air sans aucune trace d’eau liquide. Cette condensation de l’eau peut avoir lieu dans les moyens de stockage et de récupération de la chaleur (200, 201 , 202) et/ou dans les moyens de refroidissement (300, 301 , 302). L’eau condensée à chaque étage de compression est envoyée dans des moyens de stockage du liquide (500, 501 , 502), qui résistent chacun à la pression à laquelle l’eau est extraite de l’air, en d’autres termes le moyen de stockage de liquide (500) est adapté à la basse pression, le moyen de stockage de liquide (501 ) est adapté à la moyenne pression, et le moyen de stockage de liquide (502) est adapté à la haute pression. Le quatrième mode de réalisation peut également être modifié en adaptant le nombre des étages de compression et/ou des étages de détente.

De plus, dans le quatrième mode de réalisation, le système et le procédé peuvent être prévus sans moyen de séparation gaz/liquide, ni moyen de stockage du liquide.

La figure 6 illustre, schématiquement et de manière non limitative, un système et un procédé de stockage et de récupération d’énergie par gaz comprimé (en l’occurrence l’air) selon un cinquième mode de réalisation de l’invention. Le cinquième mode de réalisation correspond au quatrième mode de réalisation pour lequel les moyens d’échange de chaleur entre le gaz détendu en sortie de la ligne de détente et le liquide sont intégrés dans le moyen de stockage du liquide.

Selon le cinquième mode de réalisation, le procédé et le système se composent d’une ligne de compression (1), incluant trois étages de compression (3) en fonction de la pression de l’air à atteindre. Chaque étage de compression (3) comprend un moyen de compression (100, 101 , 102) appelé aussi compresseur. Ces compresseurs (100, 101 , 102) peuvent être axiaux, centrifuges, ou de toute autre technologie. Le compresseur (100) est un compresseur basse pression, le compresseur (101 ) est un compresseur moyenne pression et le compresseur (102) est un compresseur haute pression. Le gaz à comprimer (10) dans le système et le procédé est de l’air ambiant, contenant une saturation en eau liée à sa température et sa pression.

Durant la phase de stockage d’énergie, l’air est comprimé dans la ligne de compression (1) puis envoyé dans un moyen de stockage d’air comprimé (1000) adapté aux hautes pressions. Ce moyen de stockage d’air comprimé (1000) peut être une cavité naturelle telle qu’une cavité saline, une ancienne mine ou un aquifère ou encore un stockage artificiel.

Des moyens de stockage et de récupération de la chaleur (200, 201 , 202) sont disposés après chaque compresseur (100, 101 , 102) afin de refroidir l’air comprimé chaud en sortie de compression tout en stockant cette énergie thermique. L’échange/stockage s’effectue par contact direct entre l’air et le matériau permettant de stocker la chaleur de l’air. Ce matériau peut être des pierres, du béton, des graviers ou tout autre matériau solide adapté. Les moyens de stockage et de récupération de la chaleur (200, 201 , 202) sont adaptés à la pression de l’air entrant cédant son énergie à chacun d’entre eux. Le moyen de stockage et de récupération de la chaleur (200) est adapté à la basse pression, le moyen de stockage et de récupération de la chaleur (201) est adapté à la moyenne pression, et le moyen de stockage et de récupération de la chaleur (202) est adapté à la haute pression. Des moyens de refroidissement (300, 301 , 302) peuvent être disposés à la suite des moyens de stockage et de récupération de la chaleur (200, 201 , 202) si nécessaire afin de finir le refroidissement de l’air comprimé avant le prochain étage de compression ou avant son stockage. Ces moyens de refroidissement (300, 301 , 302) peuvent être des aéro-réfrigérants ou des échangeurs de chaleur (tubes/calandre, à plaques, spiralés ou autres technologies adaptées) échangeant avec un fluide caloporteur pouvant être de l’eau, du propane, du butane ou tout autre réfrigérant adapté au refroidissement nécessaire. Les moyens de refroidissement (300, 301 , 302) sont adaptés à la pression de l’air entrant et échangeant avec chacun d’entre eux. Le moyen de refroidissement (300) est adapté à la basse pression, le moyen de refroidissement (301) est adapté à la moyenne pression et le moyen de refroidissement (302) est adapté à la haute pression.

Une fois l’air refroidi et avant l’étage de compression suivant, l’eau condensée (i.e. le liquide présent dans l’air), issue de l’humidité de l’air, est extraite de la ligne de compression par des séparateurs gaz-liquide (400, 401 , 402) afin d’avoir en entrée de compresseur un air sans aucune trace d’eau liquide. Cette condensation de l’eau peut avoir lieu dans les moyens de stockage et de récupération de la chaleur (200, 201 , 202) et/ou dans les moyens de refroidissement (300, 301 , 302). L’eau condensée à chaque étage de compression est envoyée dans des moyens de stockage du liquide (500, 501 , 502), qui résistent chacun à la pression à laquelle l’eau est extraite de l’air, en d’autres termes le moyen de stockage de liquide (500) est adapté à la basse pression, le moyen de stockage de liquide (501 ) est adapté à la moyenne pression, et le moyen de stockage de liquide (502) est adapté à la haute pression.

Durant la phase de production d’énergie, l’air comprimé traverse la ligne de détente (2), qui comporte trois étages de détente (4). L’air est détendu via un ou plusieurs moyens de détente, par exemple des turbines (700, 701 , 702), placés dans chaque étage de détente (4), afin de produire de l’électricité via des alternateurs, non représentés. La turbine (702) est une turbine basse pression, la turbine (701) est une turbine moyenne pression, et la turbine (700) est une turbine haute pression.

En première étape de chaque étage de détente (4), de l’eau condensée et stockée est réinjectée dans l’air comprimé de pression via des mélangeurs (600, 601 , 602), l’eau étant préalablement préchauffée par les moyens d’échange de chaleur intégrés dans les moyens de stockage du liquide (500, 501 , 502). Les moyens d’échange de chaleur peuvent être de type tubes/calandre, à plaques, spiralés ou toute autre technologie adaptée et l’échange se fait entre l’eau condensée et la chaleur fatale de l’air sortant de la turbine basse pression (702). Les moyens d’échange de chaleur sont agencés en série par rapport au flux d’air basse pression sortant de la turbine basse pression (702), c’est-à-dire sortant de la ligne de détente.

Le mélange air comprimé/eau est réchauffé, avant l’entrée dans la turbine, par les moyens de stockage et de récupération de la chaleur (200, 201 , 202), chargés thermiquement lors de la phase de compression précédente. L’eau contenue dans la ligne de détente (2) est évaporée et l’air réchauffé. Il n’y a donc pas d’eau liquide en entrée de turbines (700, 701 , 702), ce qui est préférable pour le bon fonctionnement de celles-ci, et le débit de passage plus important dû à la réinjection d’eau ainsi que la température élevée de la ligne de détente (2) en entrée des turbines (700, 701 , 702) assure un meilleur rendement du procédé.

Le cinquième mode de réalisation peut également être modifié en adaptant le nombre des étages de compression et/ou des étages de détente.

De plus, le cinquième mode de réalisation peut être prévu sans moyen de séparation gaz/liquide, ni moyen de stockage du liquide ou sans moyen de refroidissement.

La figure 7 illustre, schématiquement et de manière non limitative, un système et un procédé de stockage et de récupération d’énergie par gaz comprimé (en l’occurrence l’air) selon un sixième mode de réalisation de l’invention. Le sixième mode de réalisation correspond au quatrième mode de réalisation pour lequel les moyens d’échange de chaleur entre le gaz détendu en sortie de la ligne de compression et le liquide sont agencés en parallèle pour la circulation du gaz détendu. Par conséquent, seule la ligne de détente est décrite.

Durant la phase de production d’énergie, l’air comprimé traverse la ligne de détente (2), qui comporte trois étages de détente (4). L’air est détendu via un ou plusieurs moyens de détente, par exemple des turbines (700, 701 , 702), placés dans chaque étage de détente (4), afin de produire de l’électricité via des alternateurs, non représentés. La turbine (702) est une turbine basse pression, la turbine (701) est une turbine moyenne pression, et la turbine (700) est une turbine haute pression.

En première étape de chaque étage de détente (4), de l’eau condensée et stockée est réinjectée à l’air comprimé via des mélangeurs (600, 601 , 602), l’eau étant préalablement préchauffée par les moyens d’échange de chaleur (800, 801 , 802). Les moyens d’échange de chaleur (800, 801 , 802) peuvent être des échangeurs de chaleur type tubes/calandre, à plaques, spiralés ou toute autre technologie adaptée et l’échange se fait entre l’eau condensée et la chaleur fatale de l’air sortant de la turbine basse pression (702). Les moyens d’échange de chaleur (800, 801 , 802) sont agencés en parallèle par rapport au flux d’air basse pression sortant de la turbine basse pression (702), c’est-à-dire sortant de la ligne de détente. Pour ce mode de réalisation, le gaz détendu en sortie de la ligne de détente (2) traverse un séparateur de flux (ou « splitter ») (900) qui divise le flux en trois, chaque partie du flux du gaz détendu traverse un moyen d’échange de chaleur (800, 801 , 802).

Le mélange air comprimé/eau est réchauffé, avant l’entrée dans la turbine, par les moyens de stockage et de récupération de la chaleur (200, 201 , 202), chargés thermiquement lors de la phase de compression précédente. L’eau contenue dans la ligne de détente (2) est évaporée et l’air réchauffé. Il n’y a donc pas d’eau liquide en entrée de turbines (700, 701 , 702), ce qui est préférable pour le bon fonctionnement de celles-ci, et le débit de passage plus important dû à la réinjection d’eau ainsi que la température élevée de la ligne de détente (2) en entrée des turbines (700, 701 , 702) assure un meilleur rendement du procédé.

Le sixième mode de réalisation peut également être modifié en adaptant le nombre des étages de compression et/ou des étages de détente.

De plus, le sixième mode de séparation peut être prévu sans moyen de séparation gaz/liquide, ni moyen de stockage du liquide ou sans moyen de refroidissement, ou avec une intégration des moyens d’échange de chaleur dans le moyen de stockage de liquide.

Les caractéristiques et avantages du procédé selon l'invention apparaîtront plus clairement à la lecture des exemples application ci-après.

Exemple n°1 - non conforme à l’invention

Cet exemple met en oeuvre le système et le procédé non conforme à l’invention illustré en figure 1.

Pendant la phase de compression (1 ), un flux d’air extérieur (10), à une pression de 1 ,02 bar et une température de 27°C et possédant une humidité de 14,6 g eau / kg air (gramme d’eau par kilogramme d’air), est comprimé par un compresseur basse pression (100) d’où il sort (11 ) à une température de 255°C et une pression de 6 bar (0.6 MPa) (0.6 MPa). Ce flux (11) est envoyé vers un moyen de stockage et de récupération de la chaleur basse pression (200) qui refroidit l’air jusqu’à une température de 90°C (12) et stocke cette énergie thermique jusqu’à la phase de détente (2). Le flux (12) est refroidi une nouvelle fois par le moyen de refroidissement (300) jusqu’à atteindre une température de 50°C en sortie (13). Le flux (13) est alors composé d’air et d’eau, issue de l’humidité de l’air, condensée durant les phases de refroidissement en (200) et/ou (300). Cette eau condensée (14) est séparée de la ligne de compression (1) dans un séparateur gaz-liquide (400) opérant à la pression du flux (13). Le flux (15), de nouveau totalement gazeux, est comprimé par un compresseur moyenne pression (101) d’où il ressort (16) à une température de 275°C et une pression de 28 bar (2.8 MPa). Le flux (16) est envoyé vers un moyen de stockage et de récupération de la chaleur moyenne pression (201) qui refroidit l’air jusqu’à une température de 100°C (17) et stocke cette énergie thermique jusqu’à la phase de détente (2). Le flux (17) est refroidi une nouvelle fois par un moyen de refroidissement (301 ) jusqu’à atteindre une température de 50°C en sortie (18). Le flux (18) est alors composé d’air et d’eau, issue de l’humidité de l’air, condensée durant les phases de refroidissement en (201) et/ou (301). Cette eau condensée (19) est séparée de la ligne de compression (1 ) dans un séparateur gaz-liquide (401) opérant à la pression du flux (18). Le flux (20), de nouveau totalement gazeux, est comprimé par un compresseur haute pression (102) d’où il ressort (21) à une température de 250°C et une pression de 117 bar (11.7 MPa). Le flux (21) est envoyé vers un moyen de stockage et de récupération de la chaleur haute pression (202) qui refroidit l’air jusqu’à une température de 45°C (22) et stocke cette énergie thermique jusqu’à la phase de détente (2). Le flux (22) est refroidi une nouvelle fois par un moyen de refroidissement (302) jusqu’à atteindre une température de 30°C en sortie (23), 30°C étant la température de stockage de l’air. Le flux (23) est alors composé d’air et d’eau, issue de l’humidité de l’air, condensée durant les phases de refroidissement en (202) et/ou (302). Cette eau condensée (24) est séparée de la ligne de compression (1) dans un séparateur gaz-liquide (402) opérant à la pression du flux (23).

Le flux d’air comprimé à une pression de 117 bar (11.7 MPa) et une température de 30°C (25) est alors envoyé vers le moyen de stockage d’air comprimé (1000) en attendant la phase de récupération de l’énergie (2).

Lorsque l’on veut produire de l’électricité, le flux d’air comprimé (26) à une pression de 117 bar (11.7 MPa) et une température de 30°C, sortant du moyen de stockage d’air comprimé (1000) est réchauffé dans le moyen de stockage et de récupération de la chaleur haute pression (202) qui libère la chaleur stockée durant la phase de compression (1 ) jusqu’à ce que le flux (27) atteigne une température de 240°C. Ce flux d’air chaud et comprimé (27) est détendu dans la turbine haute pression (700) produisant de l’électricité via un alternateur, jusqu’à atteindre en sortie (28) une pression de 28 bar (2.8 MPa) et une température de 85°C. Le flux (28) est réchauffé dans le moyen de stockage et de récupération de la chaleur moyenne pression (201) qui libère la chaleur stockée durant la phase de compression (1) jusqu’à ce que le flux (29) atteigne une température de 265°C. Ce flux d’air chaud et comprimé (29) est détendu dans la turbine moyenne pression (701 ) produisant de l’électricité via un alternateur, jusqu’à atteindre en sortie (30) une pression de 5 bar (0.5 MPa) et une température de 75°C. Le flux (30) est réchauffé dans le moyen de stockage et de récupération de la chaleur basse pression (200) qui libère la chaleur stockée durant la phase de compression (1) jusqu’à ce que le flux (31) atteigne une température de 245°C. Ce flux d’air chaud et comprimé (31) est détendu dans la turbine basse pression (702) produisant de l’électricité via un alternateur, jusqu’à atteindre en sortie (32) une pression de 1 ,02 bar (0.1 MPa) et une température de 80°C.

Le rendement du procédé et du système de stockage d’énergie de l’exemple 1 est de 69,6% pour une puissance consommée de 100 MW aux compresseurs. Le débit total d’eau condensée aux trois étages de compression est de 7,5 t/h. La puissance de stockage thermique est de 87 MWth (MW thermique) et la puissance de refroidissement nécessaire est de 20, 5 MWth.

Exemple n°2 selon l’invention

Cet exemple met en oeuvre le système et le procédé selon le mode de réalisation de l’invention illustré en figure 5.

Pendant la phase de compression (1 ), un flux d’air extérieur (10), à une pression de 1 ,02 bar (0.1 MPa) et une température de 27°C et possédant une humidité de 14,6 g eau / kgair, est comprimé par un compresseur basse pression (100) d’où il sort (11 ) à une température de 255°C et une pression de 6 bar (0.6 MPa). Ce flux (11 ) est envoyé vers un moyen de stockage et de récupération de la chaleur basse pression (200) qui refroidit l’air jusqu’à une température de 80°C (12) et stocke cette énergie thermique jusqu’à la phase de détente (2). Le flux (12) est refroidi une nouvelle fois par le moyen de refroidissement (300) jusqu’à atteindre une température de 50°C en sortie (13). Le flux (13) est alors composé d’air et d’eau, issue de l’humidité de l’air, condensée durant les phases de refroidissement en (200) et/ou (300). Cette eau condensée (14) est séparée du flux d’air (15) dans un séparateur gaz- liquide (400), opérant à la pression du flux (13), puis envoyée vers un moyen de stockage de liquide (500) sous une pression maintenue de 6 bar (0.6 MPa). Le flux (15), de nouveau totalement gazeux, est comprimé par un compresseur moyenne pression (101) d’où il ressort (16) à une température de 275°C et une pression de 28 bar (2.8 MPa). Le flux (16) est envoyé vers un moyen de stockage et de récupération de la chaleur moyenne pression (201 ) qui refroidit l’air jusqu’à une température de 80°C (17) et stocke cette énergie thermique jusqu’à la phase de détente (2). Le flux (17) est refroidi une nouvelle fois par le moyen de refroidissement (301 ) jusqu’à atteindre une température de 50°C en sortie (18). Le flux (18) est alors composé d’air et d’eau, issue de l’humidité de l’air, condensée durant les phases de refroidissement en (201) et/ou (301). Cette eau condensée (19) est séparée du flux d’air (20) dans un séparateur gaz-liquide (401), opérant à la pression du flux (18), puis envoyée vers un moyen de stockage de liquide (501 ) sous une pression maintenue de 28 bar (2.8 MPa). Le flux (20), de nouveau totalement gazeux, est comprimé par un compresseur haute pression (102) d’où il ressort (21) à une température de 250°C et une pression de 117 bar (11.7 MPa). Le flux (21) est envoyé vers un moyen de stockage et de récupération de la chaleur haute pression (202) qui refroidit l’air jusqu’à une température de 40°C (22) et stocke cette énergie thermique jusqu’à la phase de détente (2). Le flux (22) est refroidi une nouvelle fois par le moyen de refroidissement (302) jusqu’à atteindre une température de 30°C en sortie (23), 30°C étant la température de stockage de l’air. Le flux (23) est alors composé d’air et d’eau, issue de l’humidité de l’air, condensée durant les phases de refroidissement en (202) et/ou (302). Cette eau condensée (24) est séparée du flux d’air (25) dans un séparateur gaz-liquide (402), opérant à la pression du flux (23), puis envoyée vers un moyen de stockage de liquide (502) sous une pression maintenue de 117 bar (11 .7 MPa).

Le flux d’air comprimé à une pression de 117 bar (11.7 MPa) et une température de 30°C (25) est alors envoyé vers le moyen de stockage d’air comprimé (1000) en attendant la phase de récupération d’énergie (2).

Lorsque l’on veut produire de l’électricité, un flux d’eau condensée (27) provenant du moyen de stockage de liquide (502) à une pression de 117 bar (11.7 MPa) et une température de 30°C est réchauffé dans l’échangeur de chaleur (802) jusqu’à atteindre une température de 75°C au flux (28) avant d’être réinjecté dans le flux d’air comprimé (26) sortant du moyen de stockage d’air comprimé (1000) via le mélangeur (600) pour former le flux (29). Le flux (29) est réchauffé dans le moyen de stockage et de récupération de la chaleur haute pression (202) qui libère la chaleur stockée durant la phase de compression (1) jusqu’à ce que le flux (30) atteigne une température de 240°C. Ce flux d’air chaud et comprimé (30) est détendu dans la turbine haute pression (700) produisant de l’électricité via un alternateur, jusqu’à atteindre en sortie (31 ) une pression de 28 bar (2.8 MPa) et une température de 85°C. Un flux d’eau condensée (32) provenant du moyen de stockage de liquide (501 ) à une pression de 28 bar (2.8 MPa) et une température de 50°C est réchauffé dans l’échangeur de chaleur (801) jusqu’à atteindre une température de 77°C au flux (33) avant d’être réinjecté dans le flux d’air comprimé (31) via le mélangeur (601) pour former le flux (34). Le flux (34) est réchauffé dans le moyen de stockage et de récupération de la chaleur moyenne pression (201) qui libère la chaleur stockée durant la phase de compression (1) jusqu’à ce que le flux (35) atteigne une température de 255°C. Ce flux d’air chaud et comprimé (35) est détendu dans la turbine moyenne pression (701 ) produisant de l’électricité via un alternateur, jusqu’à atteindre en sortie (36) une pression de 5 bar et une température de 70°C. Un flux d’eau condensée (37) provenant du moyen de stockage du liquide (500) à une pression de 6 bar (0.6 MPa) et une température de 50°C est réchauffé dans l’échangeur de chaleur (800) jusqu’à atteindre une température de 75°C au flux (38) avant d’être réinjecté dans le flux d’air comprimé (36) via le mélangeur (602) pour former le flux (39). Le flux (39) est réchauffé dans le moyen de stockage et de récupération de la chaleur basse pression (200) qui libère la chaleur stockée durant la phase de compression (1) jusqu’à ce que le flux (40) atteigne une température de 245°C. Ce flux d’air chaud et comprimé (40) est détendu dans la turbine basse pression (702) produisant de l’électricité via un alternateur, jusqu’à atteindre en sortie (41 ) une pression de 1 ,02 bar (0.1 MPa) et une température de 80°C. Ce flux (41) est envoyé en série dans les échangeurs de chaleur (800, 801 , 802) pour réchauffer les flux d’eau condensée réinjectés à chaque étage de détente.

Le rendement du procédé de stockage d’énergie est de 70,4% pour une puissance consommée de 100 MW aux compresseurs. Le débit total d’eau condensée aux trois étages de compression est de 7,5 t/h. La puissance de stockage thermique est de 92,5 MWth et la puissance de refroidissement nécessaire est de 14,9 MWth.

La réinjection des eaux de condensation permet donc d’améliorer le rendement du procédé d’environ 1% par rapport à l’exemple 1 non conforme à l’invention et de réduire la puissance nécessaire au refroidissement d’environ 27%.

Exemple n°3 selon l’invention

Cet exemple met en oeuvre le système et le procédé selon le mode de réalisation de l’invention illustré en figure 7.

Pendant la phase de compression (1 ), un flux d’air extérieur (10), à une pression de 1 ,02 bar (0.1 MPa) et une température de 27°C et possédant une humidité de 14,6 g eau / kg air, est comprimé par un compresseur basse pression (100) d’où il sort (11 ) à une température de 255°C et une pression de 6 bar (0.6 MPa). Ce flux (11) est envoyé vers moyen de stockage et de récupération de la chaleur basse pression (200) qui refroidit l’air jusqu’à une température de 80°C (12) et stocke cette énergie thermique jusqu’à la phase de détente (2). Le flux (12) est refroidi une nouvelle fois par le moyen de refroidissement (300) jusqu’à atteindre une température de 50°C en sortie (13). Le flux (13) est alors composé d’air et d’eau, issue de l’humidité de l’air, condensée durant les phases de refroidissement en (200) et/ou (300). Cette eau condensée (14) est séparée du flux d’air (15) dans un séparateur gaz- liquide (400), opérant à la pression du flux (13), puis envoyée vers un moyen de stockage de liquide (500) sous une pression maintenue de 6 bar (0.6 MPa). Le flux (15), de nouveau totalement gazeux, est comprimé par un compresseur moyenne pression (101) d’où il ressort (16) à une température de 275°C et une pression de 28 bar (2.8 MPa). Le flux (16) est envoyé vers un moyen de stockage et de récupération de la chaleur moyenne pression (201 ) qui refroidit l’air jusqu’à une température de 80°C (17) et stocke cette énergie thermique jusqu’à la phase de détente (2). Le flux (17) est refroidi une nouvelle fois par le moyen de refroidissement (301 ) jusqu’à atteindre une température de 50°C en sortie (18). Le flux (18) est alors composé d’air et d’eau, issue de l’humidité de l’air, condensée durant les phases de refroidissement en (201) et/ou (301). Cette eau condensée (19) est séparée du flux d’air (20) dans un séparateur gaz-liquide (401), opérant à la pression du flux (18), puis envoyée vers un moyen de stockage du liquide (501 ) sous une pression maintenue de 28 bar (2.8 MPa). Le flux (20), de nouveau totalement gazeux, est comprimé par un compresseur haute pression (102) d’où il ressort (21) à une température de 250°C et une pression de 117 bar (11.7 MPa). Le flux (21) est envoyé vers un moyen de stockage et de récupération de la chaleur haute pression (202) qui refroidit l’air jusqu’à une température de 40°C (22) et stocke cette énergie thermique jusqu’à la phase de détente (2). Le flux (22) est refroidi une nouvelle fois par le moyen de refroidissement (302) jusqu’à atteindre une température de 30°C en sortie (23), 30°C étant la température de stockage de l’air. Le flux (23) est alors composé d’air et d’eau, issue de l’humidité de l’air, condensée durant les phases de refroidissement en (202) et/ou (302). Cette eau condensée (24) est séparée du flux d’air (25) dans un séparateur gaz-liquide (402), opérant à la pression du flux (23), puis envoyée vers un moyen de stockage du liquide (502) sous une pression maintenue de 117 bar (11 .7 MPa).

Le flux d’air comprimé à une pression de 117 bar (11.7 MPa) et une température de 30°C (25) est alors envoyé vers le moyen de stockage d’air comprimé (1000) en attendant la phase de récupération d’énergie (2).

Lorsque l’on veut produire de l’électricité, un flux d’eau condensée (27) provenant du stockage (502) à une pression de 117 bar (11.7 MPa) et une température de 30°C est réchauffé dans l’échangeur de chaleur (802) jusqu’à atteindre une température de 77°C au flux (28) avant d’être réinjecté dans le flux d’air comprimé (26) sortant du moyen de stockage d’air comprimé (1000) via le mélangeur (600) pour former le flux (29). Le flux (29) est réchauffé dans le moyen de stockage et de récupération de la chaleur haute pression (202) qui libère la chaleur stockée durant la phase de compression (1) jusqu’à ce que le flux (30) atteigne une température de 240°C. Ce flux d’air chaud et comprimé (30) est détendu dans la turbine haute pression (700) produisant de l’électricité via un alternateur, jusqu’à atteindre en sortie (31) une pression de 28 bar (2.8 MPa) et une température de 85°C. Un flux d’eau condensée (32) provenant du moyen de stockage du liquide (501 ) à une pression de 28 bar (2.8 MPa) et une température de 50°C est réchauffé dans l’échangeur de chaleur (801) jusqu’à atteindre une température de 77°C au flux (33) avant d’être réinjecté dans le flux d’air comprimé (31) via le mélangeur (601) pour former le flux (34). Le flux (34) est réchauffé dans le moyen de stockage et de récupération de la chaleur moyenne pression (201 ) qui libère la chaleur stockée durant la phase de compression (1) jusqu’à ce que le flux (35) atteigne une température de 255°C. Ce flux d’air chaud et comprimé (35) est détendu dans la turbine moyenne pression (701) produisant de l’électricité via un alternateur, jusqu’à atteindre en sortie (36) une pression de 5 bar (0.5 MPa) et une température de 70°C. Un flux d’eau condensée (37) provenant du moyen de stockage du liquide (500) à une pression de 6 bar (0.6 MPa) et une température de 50°C est réchauffé dans l’échangeur de chaleur (800) jusqu’à atteindre une température de 77°C au flux (38) avant d’être réinjecté dans le flux d’air comprimé (36) via le mélangeur (602) pour former le flux (39). Le flux (39) est réchauffé dans le moyen de stockage et de récupération de la chaleur basse pression (200) qui libère la chaleur stockée durant la phase de compression (1) jusqu’à ce que le flux (40) atteigne une température de 245°C. Ce flux d’air chaud et comprimé (40) est détendu dans la turbine basse pression (702) produisant de l’électricité via un alternateur, jusqu’à atteindre en sortie (41) une pression de 1 ,02 bar (0.1 MPa) et une température de 80°C. Ce flux (41) est divisé en trois flux dans le séparateur/diviseur de flux (900). Ces flux peuvent être établis de façon proportionnelle aux flux de liquide (27, 32, 37) pour les réchauffer en parallèle dans les échangeurs de chaleur (800, 801 , 802) avant leur réinjection à chaque étage de détente.

Le rendement du procédé de stockage d’énergie est de 70,4% pour une puissance consommée de 100 MW en phase de compression. Le débit total d’eau condensée aux trois étages de compression est de 7,5 t/h. La puissance de stockage thermique est de 92,5 MWth et la puissance de refroidissement nécessaire est de 14,9 MWth.

La réinjection des eaux de condensation permet donc d’améliorer le rendement du procédé d’environ 1% par rapport à l’exemple 1 non conforme à l’invention et de réduire la puissance nécessaire au refroidissement d’environ 27%.

Ainsi, les exemples 2 et 3 montrent que le système et le procédé selon l’invention permettent d’augmenter les performances du système et du procédé, tout en limitant la puissance nécessaire au refroidissement.