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Title:
SYSTEM FOR MONITORING AND REGULATING SECTIONS OF A MACHINE FOR FORMING HOLLOW GLASS ARTICLES AND METHOD FOR MONITORING AND REGULATING SECTIONS OF SUCH A MACHINE
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2023/198988
Kind Code:
A1
Abstract:
The invention relates to a system (29) and method for monitoring and regulating sections (8) of a so-called I.S. machine (9) for forming hollow glass articles. Each section comprises a parison-forming device that comprises two parts forming parison-forming moulds, the two parts being able to pass from an open position of the parison-forming moulds to a closed position of the parison-forming moulds. Each parison-forming device comprises a device for cooling its two parts. The system (29) comprises a processing unit (34) configured to deliver corrective data allowing the cooling devices of the parison-forming devices to be controlled. The system (29) comprises the same number of cameras measuring in the near infrared, i.e. so-called NIR cameras (30), which deliver shades of grey measured on the parison-forming moulds. The processing unit (34) comprises a database of visual hues corresponding to temperatures defined on the parison-forming devices in open position, said processing unit (34) then delivering said corrective data as a function of the shades of grey measured in real time by the NIR cameras (30) on the parison-forming devices in the open position and of at least one reference temperature adjusted on said system (29).

Inventors:
DE FEUARDENT JEAN-FRANÇOIS (FR)
LAPONCHE CHRISTOPHE (FR)
ESCOUBOUÉ LOUIS-HENRI (FR)
MALVEZIN RAPHAËL (FR)
Application Number:
PCT/FR2023/050522
Publication Date:
October 19, 2023
Filing Date:
April 11, 2023
Export Citation:
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Assignee:
TECHNICAL MACHINE EQUIPMENT ENG T M E ENG (FR)
International Classes:
C03B9/38; C03B9/41; G01N21/90; G05B1/00
Foreign References:
EP2511245B12019-09-25
DE102009005433A12010-07-22
EP0643297B12002-12-18
EP1525469B12006-08-16
EP2511245B12019-09-25
EP0151339B11988-01-07
DE102009005433A12010-07-22
Attorney, Agent or Firm:
RVDB (FR)
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Claims:
Revendications

1. Système (29) de contrôle et de régulation sur des sections (8) d’une machine de formage d’articles creux en verre, dite machine IS (9), chaque section comprenant un dispositif ébaucheur (13) qui comporte deux parties (16, 17) formant au moins un moule ébaucheur, les deux parties (16, 17) étant aptes à passer d’une position ouverte où elles sont écartées l’une de l’autre afin d’ouvrir l’au moins un moule ébaucheur et de permettre le dégagement de l’ébauche de l’article dudit au moins un moule ébaucheur, à une position fermée où les deux parties (16, 17) sont jointes pour former l’au moins un moule ébaucheur et permettre la formation d’au moins une ébauche d’article, chacun desdits dispositifs ébaucheurs (13) comprenant un dispositif de refroidissement de ses deux parties (16, 17), ledit système (29) comprenant une unité de traitement informatique (34) configurée pour restituer des données correctrices permettant d’agir sur les dispositifs de refroidissement des dispositifs ébaucheurs (13), caractérisé en ce que le système (29) comprend autant de caméras de mesure proche du rayonnement infrarouge, dites caméras NIR (30), que de sections (8) sur la machine IS (9), les caméras NIR (30) étant placées directement sur les sections (8) avec une orientation vis-à-vis des dispositifs ébaucheurs (13) permettant de visualiser les négatifs (18A, 18B, 19A, 19B) des parties (16, 17) en position ouverte, lesdites caméras NIR (30) restituant des nuances de gris mesurées sur l’au moins un moule ébaucheur de chaque dispositif ébaucheur (13), l’unité de traitement (34) comprenant une base de données de teintes visuelles correspondant à des températures définies sur les dispositifs ébaucheurs (13) en position ouverte, ladite unité de traitement (34) restituant ensuite lesdites données correctrices en fonction des nuances de gris mesurées en temps réel par les caméras NIR (30) sur les dispositifs ébaucheurs (13) dans la position ouverte et d’au moins une température de référence réglée sur ledit système (29).

2. Système (29) selon la revendication 1, dans lequel l’unité de traitement informatique (34) est configurée pour constituer la base de données de teintes visuelles en procédant à une corrélation entre des nuances de gris mesurées par les caméras NIR (30) sur les dispositifs ébaucheurs en position ouverte et une température réelle mesurée et en attribuant une teinte visuelle correspondant à une température définie.

3. Système (29) selon la revendication 2, lequel comprend au moins un organe de mesure de la température, notamment du type pyromètre (31), associé à au moins un des dispositifs ébaucheurs (13), ledit au moins un organe de mesure de la température étant configuré pour restituer une température réelle en un point de référence sur le dispositif ébaucheur (13) auquel il est associé, l’unité de traitement informatique (34) étant configurée pour effectuer une corrélation entre les nuances de gris mesurées par les caméras NIR (30) sur les dispositifs ébaucheurs (13) en position ouverte et la température réelle mesurée par l’au moins un organe de mesure de la température et attribuer une teinte visuelle à une température définie sur les dispositifs ébaucheurs (13) en position ouverte.

4. Système (29) selon la revendication 3, lequel comprend plusieurs organes de mesure de la température, notamment du type pyromètre (31), restituant respectivement des températures réelles en un point de référence sur des dispositifs ébaucheurs (13) auxquels ils sont associés, l’unité de traitement informatique (34) étant configurée pour effectuer une corrélation entre les nuances de gris mesurées par les caméras NIR (30) et les températures réelles mesurées par lesdits organes de mesure de la température et attribuer une teinte visuelle à une température définie sur au moins les négatifs des parties (16, 17) des moules ébaucheurs (13).

5. Système (29) selon l’une quelconque des revendications 1 à 4, dans lequel chacun desdits dispositifs ébaucheurs (13) comprend au moins un poinçon (24, 25) et un dispositif de refroidissement de l’au moins un poinçon, l’une unité de traitement informatique (34) étant configurée pour restituer des données correctrices permettant d’agir sur les dispositifs de refroidissement de l’au moins un poinçon, les caméras NIR (30) permettant également de visualiser l’au moins un poinçon entre les deux parties de moule en position ouverte et de restituer des nuances de gris mesurées sur ledit au moins un poinçon, l’unité de traitement comprend une base de données de teintes visuelles correspondant à des températures définies sur l’au moins un poinçon des dispositifs ébaucheurs en position ouverte, ladite unité de traitement étant configurée pour restituer ensuite lesdites données correctrices au dispositif de refroidissement de l’au moins un poinçon en fonction des nuances de gris mesurées en temps réel par les caméras NIR sur le ou les poinçons et d’une température de référence réglée sur ledit système (29).

6. Système (29) selon la revendication 5, dans lequel l’unité de traitement informatique (34) est configurée pour constituer la base de données de teintes visuelles en procédant à une corrélation entre des nuances de gris mesurées par les caméras NIR sur les poinçons des moules ébaucheurs des dispositifs ébaucheurs en position ouverte et une température réelle mesurée et en attribuant une teinte visuelle correspondant à une température définie.

7. Système (29) selon la revendication 6, dans lequel les températures réelles mesurées sont obtenues au moyen d’au moins un organe de mesure de la température, notamment du type pyromètre (31), associé à au moins un des dispositifs ébaucheurs (13), ces températures réelles étant mesurées en un point de référence sur le dispositif ébaucheur (13).

8. Système (29) selon l’une quelconque des revendications 1 à 7, dans lequel l’unité de traitement informatique (34) est configurée pour analyser les nuances de gris mesurées par les caméras NIR (30) et détecter une température anormalement élevée et prolongée représentative d’une anomalie sur le dispositif ébaucheur (13), ladite unité de traitement (34) émettant une information d’alerte et/ou d’arrêt d’urgence de la section (8) concernée.

9. Système (29) selon l’une quelconque des revendications 1 à 8, chaque section de la machine IS comprenant un dispositif finisseur (14) qui comporte deux parties (20, 21) formant au moins un moule finisseur et est apte à passer d’une position ouverte où les deux parties sont écartées pour mettre en place au moins une ébauche d’article ou retirer au moins un article fini, à une position fermée où les deux parties sont jointes pour la formation d’au moins un article fini, le dispositif finisseur comprenant un dispositif de refroidissement desdites deux parties, l’unité de traitement informatique (34) étant configurée pour restituer des données correctrices permettant d’agir sur les dispositifs de refroidissement des dispositifs finisseurs (14), ledit système (29) comprenant autant de secondes caméras de mesure proche du rayonnement infrarouge, dites secondes caméras NIR, que de sections sur la machine IS, lesdits secondes caméras NIR étant placées directement sur les sections (8) avec une orientation vis-à-vis dispositifs finisseurs (14) permettant de visualiser les négatifs (22A, 22B, 23 A, 23B) des parties (20, 21) en position ouverte, lesdites secondes caméras NIR restituant des nuances de gris mesurées sur les négatifs des parties (20, 21) des moules finisseurs (14), l’unité de traitement (34) comprenant une base de données de teintes visuelles correspondant à des températures définies sur les dispositifs finisseurs (14) en position ouverte, l’unité de traitement étant configurée pour restituer ensuite des données correctrices en fonction des nuances de gris mesurées en temps réel par les secondes caméras NIR sur les dispositifs finisseurs (14) et d’au moins une seconde température de référence réglée sur ledit système (29).

10. Système (29) selon l’une quelconque des revendications 1 à 9, dans lequel chaque caméra NIR comprend un boîtier muni d’un obturateur (49) de protection d’une lentille de ladite caméra NIR.

11. Système (29) selon l’une quelconque des revendications 1 à 10, lequel l’unité de traitement (34) est configurée pour commander un dispositif d’éjection des articles en verre en sortie des sections (8) de la machine IS (9) lors d’une restitution de données correctrices.

12. Système (29) selon l’une quelconque des revendications 1 à 11, dans lequel les caméras NIR (30) sont configurées pour visualiser également l’au moins une ébauche d’article (10’) entre les deux parties de chaque dispositif ébaucheur (13) en position ouverte et restituer des nuances de gris mesurées sur ladite au moins une ébauche d’article, l’unité de traitement (34) comprenant une base de données de teintes visuelles correspondant à des températures définies sur l’au moins une ébauche d’article (10’), ladite unité de traitement étant configurée pour restituer ensuite lesdites données correctrices au dispositif de refroidissement du dispositif ébaucheur (13) correspondant en fonction des nuances de gris mesurées en temps réel par les caméras NIR (30) sur l’au moins une ébauche d’article (10’) et d’une température de référence réglée sur ledit système (29).

13. Système (29) selon l’une quelconque des revendications 1 à 12, dans lequel les caméras NIR (30) sont configurées pour restituer des images des dispositifs ébaucheurs (13) et de leurs environnements respectifs dans le domaine du visible, l’unité de traitement (34) dudit système étant configurée pour comparer ces images acquises dans le domaine du visible à une base de données d’images de référence et effectuer un contrôle automatique des formes/images du dispositif ébaucheur afin de détecter des anomalies et déclencher un arrêt de la section (8) concernée sur la machine IS (9).

14. Machine de formage d’articles creux en verre, dite machine IS (9), comprenant des sections (8) comportant chacune un dispositif ébaucheur (13) et un dispositif finisseur (14), le dispositif ébaucheur (13) comprenant au moins un poinçon (24, 25) et deux parties (16, 17) formant au moins un moule ébaucheur et apte à passer d’une position ouverte où les deux parties (16, 17) sont écartées pour ouvrir l’au moins un moule ébaucheur à une position fermée où les deux parties (16, 17) sont jointes pour fermer l’au moins un moule ébaucheur, le dispositif finisseur (14) comprenant deux parties (20, 21) formant au moins un moule finisseur et apte à passer d’une position ouverte où les deux parties (20, 21) sont écartées pour ouvrir l’au moins un moule finisseur à une position fermée où les deux parties (20,21) sont jointes pour fermer l’au moins un moule finisseur, chacun desdits dispositifs ébaucheurs (13) comprenant un dispositif de refroidissement des deux parties (16, 17) et un dispositif de refroidissement de l’au moins un poinçon, chacun desdits dispositifs finisseurs (14) comprenant un dispositif de refroidissement des deux parties (20, 21), ladite machine IS (9) comprenant un système (29) de contrôle et de régulation présentant les caractéristiques de l’une quelconque des revendications 1 à 13.

15. Machine IS (9) selon la revendication 14, dans laquelle chaque dispositif de refroidissement comprend un clapet de variation d’un flux d’air frais généré par un ventilateur, l’unité de traitement informatique (34) gérant l’activation dudit clapet de variation du flux d’air frais en fonction des données correctrices.

16. Machine IS (9) selon l’une des revendications 14 ou 15, laquelle comprend un dispositif d’éjection des articles en verre fabriqués, l’unité de traitement informatique (34) étant configurée pour activer ledit dispositif d’éjection lorsque des données correctrices sont émises et représentatives d’un défaut potentiel de fabrication de l’article creux en verre.

17. Procédé de contrôle et de régulation des sections (8) d’une machine de formage d’articles creux en verre, dite machine IS (9), chaque section comprenant dispositif ébaucheur qui comporte deux parties (16, 17) formant au moins un moule ébaucheur et est apte à passer d’une position ouverte où les deux parties (16, 17) sont écartées pour ouvrir l’au moins un moule ébaucheur à une position fermée où les deux parties (16, 17) sont jointes pour fermer l’au moins un moule ébaucheur, chacun desdits dispositifs ébaucheurs (13) comprenant un dispositif de refroidissement des deux parties (16, 17), ledit procédé comprenant :

- une étape SD de mesure en temps réel des nuances de gris sur chaque dispositif ébaucheur (13) en position ouverte au moyen des caméras NIR (30) placées directement sur les sections (8) avec une orientation permettant de visualiser les négatifs des parties (16, 17) des dispositifs ébaucheurs (13) en position ouverte et de calcul de données correctrices en comparant des teintes visuelles correspondant auxdites nuances de gris à au moins une température de référence, lesdites teintes visuelles étant attribuées à des températures définies et issues d’une base de données ;

- une étape SE d’activation des dispositifs de refroidissement des dispositifs ébaucheurs (13) en fonction des données correctrices.

18. Procédé selon la revendication 17, lequel comprend des étapes préalables d’acquisition de la base de données de teintes visuelles correspondant à des températures définies sur les dispositifs ébaucheurs (13) en position ouverte, ledit procédé comprend au moins :

- une étape SA d’acquisition des nuances de gris mesurées sur les négatifs des deux parties (16, 17) de chaque dispositif ébaucheur (13) par des caméras NIR (30) placées directement sur les sections (8) avec une orientation permettant de visualiser les négatifs des deux parties (16, 17) des dispositifs ébaucheurs (13) en position ouverte ;

- une étape SC de corrélation entre les nuances de gris mesurées par les caméras NIR (30) et au moins une température réelle mesurée et d’attribution d’une teinte visuelle à une température définie sur les dispositifs ébaucheurs (13).

19. Procédé selon la revendication 18, dans lequel les étapes préalables d’acquisition de ladite base de données comprennent une étape SB d’acquisition de l’au moins une température réelle en un point de référence sur au moins un des dispositifs ébaucheurs (13), ladite au moins une température réelle étant mesurée par au moins un organe de mesure de la température, notamment du type pyromètre (31), associé audit dispositif ébaucheur (13), en simultané de l’étape SA.

20. Procédé selon la revendication 19, dans lequel l’étape SB réalise l’acquisition de températures réelles en un point de référence sur plusieurs des dispositifs ébaucheurs (13) au moyen de plusieurs organes de mesure de la température, notamment du type pyromètre (31), associés auxdits dispositifs ébaucheurs (13), et l’étape SC réalise une corrélation entre les nuances de gris mesurées par les caméras NIR (30) et les températures réelles mesurées par lesdits organes de mesure de la température et attribue une teinte visuelle à une température définie sur les négatifs des parties (16, 17) des moules ébaucheurs (13).

21. Procédé selon l’une quelconque des revendications 17 à 20, lequel comprend une étape d’analyse des nuances de gris mesurées par les caméras NIR (30) et de détection d’une température anormalement élevée et prolongée représentative d’une anomalie sur le dispositif ébaucheur (13), et une étape d’émission d’une information d’alerte et/ou d’arrêt d’urgence de la section concernée.

22. Procédé selon l’une quelconque des revendications 17 à 21, lequel comprend une étape d’éjection des articles en verre en sortie des sections (8) de la machine IS (9) lorsque des données correctrices sont restituées aux dispositifs de refroidissement des dispositifs ébaucheurs (13).

23. Procédé selon l’une quelconque des revendications 17 à 22, lequel comprend en complément une étape de mesure en temps réel des nuances de gris sur au moins une ébauche d’article (10’) présente sur chaque dispositif ébaucheur (13) en position ouverte au moyen des caméras NIR (30) et de calcul de données correctrices en comparant des teintes visuelles correspondant auxdites nuances de gris des ébauches d’article (10’) à au moins une température de référence, lesdites teintes visuelles étant attribuées à des températures définies et issues de la base de données.

Description:
Description

Titre : Système de contrôle et de régulation des sections d’une machine de formage d’articles creux en verre et Procédé de contrôle et de régulation des sections d’une telle machine.

Domaine technique

La présente invention concerne le domaine de la fabrication d’articles creux en verre et porte sur un système de contrôle et de régulation des sections d’une machine de formage d’articles creux en verre sur une installation de fabrication d’articles creux en verre et sur un procédé de contrôle et de régulation des sections d’une telle machine.

La présente invention vise à homogénéiser la production en série d’articles creux en verre afin d’augmenter la productivité tout en ayant une qualité optimisée et d’assurer une traçabilité des défauts et des causes de variations anormales durant la fabrication des articles creux en verre.

Etat de la technique

Une installation de fabrication d’articles creux en verre, dénommée par la suite « installation » comprend traditionnellement un poste de composition dans lequel sont mélangés les matières premières (sable, calcaire, carbonate de sodium, calcin, verre recyclé ...) qui entrent dans la composition du verre selon des proportions définies en fonction du type de verre désiré. L’installation comprend un four dans lequel est ensuite déversé le mélange de matières premières, ledit mélange étant fondu à des températures généralement comprises entre 1300°C et 1550°C. Le verre en fusion est ensuite acheminé au moyen de canaux (appelés « feeders ») jusqu’à des machines de formage des articles creux en verre (appelées « machines IS ») en ajustant la température du verre en fusion pour qu’il soit à une bonne viscosité de travail et à une température homogène au moment de la formation des gouttes de verre, également appelées des paraisons. Chaque canal (ou feeder) est terminé par une cuvette et un mécanisme de formation des paraisons qui permet de couper les paraisons selon un poids défini à des cadence pouvant atteindre de l’ordre de quatre cents paraisons à la minute (400 paraisons/minute). La machine IS est composée de plusieurs sections, variant généralement entre six et douze sections, les paraisons en sortie du mécanisme de formation des paraisons étant acheminées jusqu’aux sections de la machine IS par l’intermédiaire de couloirs. Chaque section comprend un dispositif ébaucheur permettant la formation d’une ou plusieurs ébauches d’article creux qui seront transférées vers un dispositif finisseur pour former un ou plusieurs articles creux finis. Sur chaque section, le dispositif ébaucheur peut comporter un ou plusieurs moules ébaucheurs pour la formation simultanée d’un ou plusieurs articles creux en verre à l’état d’ébauche et, de même, le dispositif finisseur peut comporter un ou plusieurs moules finisseurs pour la formation simultanée d’un ou plusieurs articles creux en verre finis. Le dispositif ébaucheur est composé de deux parties, un mécanisme d’actionnement permettant d’écarter les deux parties pour ouvrir le ou les moules ébaucheurs et libérer la ou les ébauches d’article et, inversement, de rapprocher lesdites deux parties pour fermer le ou les moules ébaucheurs et constituer ladite ou lesdites ébauches d’article. De la même manière, le dispositif finisseur est composé de deux parties, un mécanisme d’actionnement permettant d’écarter les deux parties pour ouvrir le ou les moules finisseurs et insérer la ou les ébauches d’article ou libérer le ou les articles finis et, inversement, de rapprocher lesdites deux parties pour fermer le ou les moules finisseurs et constituer ledit ou lesdits articles finis. Le transfert des ébauches d’article du dispositif ébaucheur vers le dispositif finisseur est réalisé par un bras de transfert articulé qui saisit les ébauches d’article une fois les moules ébaucheurs ouverts et les déplace vers les moules finisseurs ouverts, avant de les refermer pour la finition des articles creux en verre. Chaque article creux en verre fini est ensuite transféré sur un convoyeur pour être acheminé vers une arche de recuisson où les articles creux en verre sont refroidis sous contrôle pour éviter une fragilisation due à des variations trop brusques de température.

Il est connu des installations de fabrication d’articles creux en verre qui visent à améliorer la qualité en réduisant la quantité d’articles creux en verre défectueux. Cette défectuosité peut être due à des variations de température de la peau du moule ébaucheur pouvant entraîner des défauts d’aspect du verre ou des défauts critiques du verre. Ces variations de température peuvent être causées par l’encrassement de la peau du moule ébaucheur en raison de son graissage afin d’éviter le collage du verre sur la peau du moule ébaucheur et de faciliter le démoulage de l’ébauche d’article. Ces installations effectuent des mesures de température ou d’épaisseur de verre sur les articles creux en verre en sortie de la machine IS, une fois lesdits articles placés sur le convoyeur, avant leur acheminement dans l’arche de cuisson. Le contrôle est réalisé au moyen de capteurs sensibles au rayonnement infrarouge ou d’une caméra infrarouge. La comparaison des mesures effectuées à des modèles mathématiques permet d’apporter un correctif en amont de ou sur la machine IS afin de corriger les défauts sur l’article creux en verre fini. On citera par exemple le brevet EP0643297B1 et le brevet EP1525469B1. Il est également connu de réaliser des contrôles sur les dispositifs ébaucheurs des sections de la machine IS. Dans le brevet EP2511245B1, il est prévu de placer des pyromètres fixes ou des caméras thermiques fixes et effectuant des mesures sur tous les dispositifs ébaucheurs des sections de la machine IS, puis d’effectuer un refroidissement par flux d’air de ces dispositifs ébaucheurs ; une variante est également prévue avec un pyromètre rotatif monté sur une nacelle qui se déplace le long de la machine IS sur chacune des sections pour effectuer des mesures sur les dispositifs ébaucheurs. Dans le brevet EP0151339B1, il est prévu une caméra infrarouge montée pivotante pour venir effectuer par alternance une mesure de température sur les parties ouvertes d’un dispositif d’une première section puis sur les parties ouvertes d’un dispositif d’une seconde section de la machine IS, un refroidissement de ces moules étant réalisé en fonction des mesures de température réalisées. La demande de brevet DE 102009005433 Al prévoit aussi d’affecter une ou deux caméras par section d’une machine IS, ces caméras pouvant travailler dans le domaine infrarouge.

Résumé de l’invention

La présente invention a pour objectif de mettre en œuvre un système de contrôle et de régulation des dispositifs ébaucheurs sur les sections d’une machine IS afin d’apporter un correctif de la température du ou des moules ébaucheurs de ces dispositifs ébaucheurs soit pour les refroidir soit pour les réchauffer en faisant varier le dispositif de refroidissement afin d’augmenter ou de diminuer le flux d’un fluide de refroidissement, voire de le couper, en vue d’une optimisation de la qualité des articles creux en verre fabriqués.

Un autre objectif est de pouvoir effectuer une intervention curative sur un dispositif ébaucheur d’une section de la machine IS dans le cas d’une mauvaise introduction de la paraison dans un moule ébaucheur. En effet, il peut se produire que la paraison ne tombe pas correctement dans l’entonnoir d’introduction d’un moule ébaucheur du dispositif ébaucheur, ce qui peut engendrer un bourrage dudit moule ébaucheur, sa dégradation et un début d’incendie, nécessitant une interruption complète de la machine IS plutôt qu’une interruption uniquement de la section concernée de cette machine IS afin d’intervenir sur cette section.

Un autre objectif est de pouvoir apporter de la même manière un correctif de la température du ou des moules finisseurs du dispositif finisseur sur chacune des sections de la machine IS, afin de les réchauffer ou de les refroidir en faisant varier un dispositif de refroidissement sur les dispositifs finisseurs permettant d’augmenter ou de diminuer le flux d’un fluide de refroidissement, voire de le couper, toujours en vue d’une optimisation de la qualité des articles creux en verre fabriqués

Un autre objectif est de réduire le coût du système de contrôle et de régulation.

Un autre objectif est de minimiser l’intervention humaine sur le système de contrôle et de régulation afin d’apporter des correctifs sur celui-ci et d’optimiser les mesures réalisées.

Ces objectifs sont atteints par l’invention qui met en œuvre un procédé et un système de contrôle et de régulation sur des sections d’une machine de formage d’articles creux en verre, appelée dans la suite de la description machine IS. L’invention concerne également une machine IS équipée d’un tel système de contrôle et de régulation, ainsi qu’une installation de fabrication d’articles creux en verre équipée d’une telle machine IS. Dans la suite de la description, le terme « article » désigne un article creux en verre.

Une machine IS comprend des sections, chaque section comprenant un dispositif ébaucheur qui comporte deux parties formant au moins un moule ébaucheur. Ces deux parties sont aptes à passer d’une position ouverte où elles sont écartées l’une de l’autre afin d’ouvrir l’au moins un moule ébaucheur et de permettre le dégagement de l’au moins une ébauche d’article du dispositif ébaucheur, à une position fermée où les deux parties sont jointes pour former l’au moins un moule ébaucheur et permettre la formation d’au moins une ébauche d’article. En effet, un dispositif ébaucheur comprend généralement entre un et quatre moule ébaucheur pour former simultanément une à quatre ébauches d’article, ce nombre pouvant toutefois être supérieur. Chaque partie d’un dispositif ébaucheur comporte donc au moins un négatif d’une partie d’ébauche d’article, généralement un à quatre négatifs, voire plus. Chacun des dispositifs ébaucheurs comprend un dispositif de refroidissement des deux parties de dispositif ébaucheur afin de pouvoir modifier la température des moules ébaucheurs sur chaque dispositif ébaucheur. En outre, le système de contrôle et de régulation comprend une unité de traitement informatique configurée pour restituer des données correctrices permettant d’agir sur les dispositifs de refroidissement des moules ébaucheurs afin de faire varier la température desdits moules ébaucheurs selon qu’ils chauffent trop ou pas assez durant la formation des ébauches d’article. Selon l’invention, le système de contrôle comprend autant de caméras de mesure proche du rayonnement infrarouge, dites caméras NIR, que de sections sur la machine IS. Ces caméras NIR sont placées directement sur les sections avec une orientation vis-à-vis des dispositifs ébaucheurs permettant de visualiser les négatifs sur les deux parties - formant au moins un moule ébaucheur - desdits dispositifs ébaucheurs en positions ouvertes, lesdites caméras NIR restituant des nuances de gris mesurées sur au moins les négatifs des deux parties de chaque dispositif ébaucheur. En d’autres termes, les caméras NIR sont placées sur chaque section entre le dispositif ébaucheur et le dispositif finisseur afin d’être orientées face à l’angle d’ouverture des deux parties du dispositif ébaucheur et d’avoir ainsi une vue optimale sur l’au moins un moule ébaucheur lorsque le dispositif ébaucheur est en position ouverte. Par ailleurs, l’unité de traitement comprend une base de données de teintes visuelles correspondant à des températures définies sur les dispositifs ébaucheurs en position ouverte, ladite unité de traitement restituant ensuite lesdites données correctrices en fonction des nuances de gris mesurées en temps réel par les caméras NIR sur les dispositifs ébaucheurs en position ouverte et d’au moins une température de référence réglée sur ledit système de contrôle. Les mesures en temps réel des nuances de gris sur les dispositifs ébaucheurs en position ouverte sont comparées aux teintes visuelles par l’unité de traitement, permettant à celle-ci d’en déduire des températures définies sur l’au moins un moule ébaucheur des dispositifs ébaucheurs en position ouverte, puis de comparer ces températures définies à l’au moins une température de référence afin d’en déduire les données correctrices. Les mesures des nuances de gris par les caméras NIR sont réalisées sur l’au moins un moule ébaucheur du dispositif ébaucheur en position ouverte, permettant alors l’attribution de teintes visuelles sur l’au moins un négatif de l’au moins un moule ébaucheur de chaque dispositif ébaucheur. En complément, ces mesures peuvent également se faire sur au moins un poinçon du au moins un moule ébaucheur sur chaque dispositif ébaucheur, permettant alors l’attribution de teintes visuelles sur cet au moins un poinçon du au moins un moule ébaucheur de chaque dispositif ébaucheur, la présence du poinçon permettant la formation du goulot d’une ébauche d’article.

Selon l’invention, de préférence, l’unité de traitement informatique est configurée pour constituer la base de données de teintes visuelles en procédant à une corrélation entre des nuances de gris mesurées par les caméras NIR sur les dispositifs ébaucheurs en position ouverte, notamment sur les négatifs des moules ébaucheurs de ces dispositifs ébaucheurs, et une température réelle mesurée et en attribuant une teinte visuelle correspondant à une température définie.

Selon une réalisation du système de contrôle et de régulation, celui-ci comprend au moins un organe de mesure de la température, notamment du type pyromètre, associé à au moins un des dispositifs ébaucheurs, ledit au moins un organe de mesure de la température étant configuré pour restituer une température réelle en un point de référence sur le dispositif ébaucheur auquel il est associé. Par ailleurs, l’unité de traitement informatique est configurée pour effectuer une corrélation entre les nuances de gris mesurées par les caméras NIR sur les dispositifs ébaucheurs en position ouverte et la température réelle mesurée par l’au moins un organe de mesure de la température et attribuer une teinte visuelle à une température définie sur les dispositifs ébaucheurs en position ouverte. La présence de cet au moins un organe de mesure de la température présente une utilité pour la phase acquisition de la base de données ; cet au moins un organe de mesure de la température pourra donc être présent sur la machine IS durant la phase d’acquisition de la base de données de teintes visuelles, puis retiré de la machine IS. On pourra également laisser cet au moins un organe de mesure de la température sur la section en permanence afin de pallier des dérives du système de contrôle et de régulation dans le temps, par exemple en raison de la saison qui influe sur la luminosité et la température ambiante, notamment, et d’apporter ainsi des mises à jour correctives à la base de données. L’organe de mesure de la température est de préférence un pyromètre ; des variantes sont toutefois possibles avec d’autres moyens de mesure de la température qu’un pyromètre, par exemple un thermocouple ou d’autres sondes de température.

Le système de contrôle et de régulation peut éventuellement comprendre plusieurs organes de mesure de la température, notamment du type pyromètre, restituant respectivement des températures réelles en un point de référence sur des dispositifs ébaucheurs auxquels ils sont associés. Dans ce cas, l’unité de traitement informatique est configurée pour effectuer une corrélation entre les nuances de gris mesurées par les caméras NIR et les températures réelles mesurées par lesdits organes de mesure de la température et attribuer une teinte visuelle à une température définie sur les dispositifs ébaucheurs en position ouverte. En d’autres termes, la température réelle mesurée par un organe de mesure de la température associé à un premier dispositif ébaucheur servira à attribuer une teinte visuelle à une température définie sur au moins les négatifs des moules ébaucheurs d’un ou de plusieurs dispositifs ébaucheurs, dont ledit premier dispositif ébaucheur, et la température réelle mesurée par un organe de mesure de la température associé à un second dispositif ébaucheur servira à attribuer une teinte visuelle à une température définie sur au moins les négatifs des moules ébaucheurs d’un ou de plusieurs dispositifs ébaucheurs, dont ledit second dispositif ébaucheur, et ceux ainsi de suite selon le nombre d’organes de mesure de la température associés respectivement à des moules ébaucheurs. Ainsi, selon cette réalisation, le système de contrôle et de régulation peut comprendre un nombre d’organes de mesure de la température compris entre deux et la moitié du nombre de sections sur la machine IS, les organes de mesure de la température étant répartis sur des dispositifs ébaucheurs respectifs entre une section centrale et une section extrêmale sur la machine IS.

Selon une autre réalisation possible du système de contrôle et de régulation, celui-ci peut comprendre autant d’organes de mesure de la température que de caméras NIR, les organes de mesure de la température restituant respectivement des températures réelles en un point de référence sur les dispositifs ébaucheurs auxquels ils sont associés. En outre, l’unité de traitement informatique est configurée pour effectuer une corrélation entre les nuances de gris mesurées par les caméras NIR et les températures réelles mesurées par les organes de mesure de la température et attribuer une teinte visuelle à une température définie sur au moins les négatifs des moules ébaucheurs desdits dispositifs ébaucheurs. En d’autres termes, la température réelle mesurée par un organe de mesure de la température associé à un dispositif ébaucheur servira à attribuer une teinte visuelle à une température définie sur l’au moins un négatif de l’au moins un moule ébaucheur de ce dispositif ébaucheur, et ceux ainsi de suite respectivement pour tous les organes de mesure de la température associés aux dispositifs ébaucheurs.

Chacun desdits dispositifs ébaucheurs comprend au moins un poinçon et un dispositif de refroidissement de l’au moins un poinçon. Le nombre de poinçons dépend du nombre de moules ébaucheurs présent sur le dispositif ébaucheur. Selon une réalisation du système de contrôle et de régulation, l’unité de traitement informatique est configurée pour restituer des données correctrices permettant d’agir sur les dispositifs de refroidissement du ou des poinçons présents sur chacun desdits dispositifs ébaucheurs. Les caméras NIR permettent également de visualiser l’au moins un poinçon entre les deux parties de dispositif ébaucheur en position ouverte et de restituer des nuances de gris mesurées sur ledit au moins un poinçon. En outre, l’unité de traitement comprend une base de données de teintes visuelles correspondant à des températures définies sur les poinçons des dispositifs ébaucheurs en position ouverte, ladite unité de traitement étant configurée pour restituer ensuite lesdites données correctrices au dispositif de refroidissement des poinçons en fonction des nuances de gris mesurées en temps réel par les caméras NIR sur le ou les poinçons du ou des moules ébaucheurs et d’une température de référence réglée sur ledit système de contrôle. Dans ce cas, l’unité de traitement informatique est configurée pour constituer la base de données de teintes visuelles en procédant à une corrélation entre des nuances de gris mesurées par les caméras NIR sur les poinçons des moules ébaucheurs des dispositifs ébaucheurs en position ouverte et une température réelle mesurée et en attribuant une teinte visuelle correspondant à une température définie. De préférence, les températures réelles mesurées sont obtenues au moyen d’au moins un organe de mesure de la température associé à au moins un des dispositifs ébaucheurs, ces températures réelles étant mesurées en un point de référence sur le dispositif ébaucheur qui, dans ce cas, peut être un des poinçons d’un moule ébaucheur sur le dispositif ébaucheur.

Selon une réalisation du système de contrôle et de régulation, l’unité de traitement informatique est configurée pour analyser les nuances de gris mesurées par les caméras NIR et détecter une température anormalement élevée et prolongée représentative d’une anomalie sur le dispositif ébaucheur, ladite unité de traitement émettant une information d’alerte et/ou d’arrêt d’urgence de la section concernée. Il peut notamment se produire qu’une paraison tombe à côté d’un entonnoir sur un moule ébaucheur d’un dispositif ébaucheur, se produisant alors un point chaud et un amassement de verre en fusion sur le dispositif ébaucheur, autour de l’entonnoir du moule ébaucheur. Le système de contrôle et de régulation permet donc de détecter une telle anomalie et d’arrêter l’alimentation en paraison de la section concernée de la machine IS, afin d’intervenir sur cette section.

Selon une réalisation du système de contrôle et de régulation, au moins un organe de mesure de la température, notamment du type pyromètre, est associé à la caméra NIR et mesure la température réelle en un point de référence sur le négatif d’un moule ébaucheur d’un dispositif ébaucheur ou sur un poinçon dudit moule ébaucheur. Cela permet d’utiliser comme point de référence un point du dispositif ébaucheur ayant une influence sur la qualité de l’ébauche d’article et qu’il convient de maîtriser en température durant la fabrication. D’autres réalisations pourraient prévoir un organe de mesure de la température prenant un point de référence ailleurs sur le dispositif ébaucheur, voire un organe de mesure de la température agencé sur une des faces externes d’une des parties du dispositif ébaucheur. De préférence, l’organe de mesure de la température est un pyromètre ; on pourrait toutefois remplacer le pyromètre par d’autres moyens de mesure de température, par exemple une sonde de température placée sur le dispositif ébaucheur en un point défini.

Chaque section de la machine IS comprend un dispositif finisseur qui comporte deux parties formant au moins un moule finisseur et est apte à passer d’une position ouverte où les deux parties sont écartées pour mettre en place au moins une ébauche d’article ou retirer au moins un article fini, à une position fermée où les deux parties sont jointes pour la formation d’au moins un article fini. Chacun desdits dispositifs finisseurs comprend un dispositif de refroidissement desdites deux parties. En outre, selon une réalisation du système de contrôle et de régulation, l’unité de traitement informatique est configurée pour restituer des données correctrices permettant d’agir sur les dispositifs de refroidissement des dispositifs finisseurs, ledit système de contrôle comprenant autant de secondes caméras de mesure proche du rayonnement infrarouge, dites secondes caméras NIR, que de sections sur la machine IS. Les secondes caméras NIR sont placées directement sur les sections avec une orientation vis-à-vis des dispositifs finisseurs permettant de visualiser les négatifs des parties des dispositifs finisseurs en position ouverte, lesdites secondes caméras NIR restituant des nuances de gris mesurées sur les négatifs des deux parties des moules finisseurs. En d’autres termes, les secondes caméras NIR sont placées sur chaque section du côté du dispositif finisseur afin d’être orientées face à l’angle d’ouverture des deux parties du dispositif finisseur et d’avoir ainsi une vue optimale sur l’au moins un moule finisseur lorsque le dispositif finisseur est en position ouverte. Par ailleurs, l’unité de traitement comprend une base de données de teintes visuelles correspondant à des températures définies sur les dispositifs finisseurs en position ouverte. En outre, l’unité de traitement est configurée pour restituer ensuite des données correctrices en fonction des nuances de gris mesurées en temps réel par les secondes caméras NIR sur les dispositifs finisseurs et d’au moins une seconde température de référence réglée sur ledit système de contrôle. En d’autres termes, le système de contrôle et de régulation est conçu de telle manière que ses caractéristiques techniques mises en œuvre principalement pour les dispositifs ébaucheurs de la machine IS sont dupliquées pour être mises en œuvre aussi pour les dispositifs finisseurs, à l’exception près que les moules finisseurs des dispositifs finisseurs, observés par les secondes caméras NIR, ne comportent pas de poinçons. Selon l’invention, de préférence, l’unité de traitement informatique est donc, en complément, configurée pour constituer la base de données de teintes visuelles en procédant à une corrélation entre des nuances de gris mesurées par les secondes caméras NIR sur les dispositifs finisseurs en position ouverte, c’est -à-dire sur les négatifs des moules finisseurs de ces dispositifs finisseurs, et une température réelle mesurée et en attribuant une teinte visuelle correspondant à une température définie.

Selon une réalisation du système de contrôle et de régulation, celui-ci comprend au moins un second organe de mesure de la température, notamment du type pyromètre, associé à au moins un des dispositifs finisseurs, ledit au moins un second organe de mesure de la température étant configuré pour restituer une température réelle en un point de référence sur le dispositif finisseur auquel il est associé. Par ailleurs, l’unité de traitement informatique est configurée pour effectuer une corrélation entre les nuances de gris mesurées par les secondes caméras NIR sur les dispositifs finisseurs en position ouverte et la température réelle mesurée par l’au moins un second organe de mesure de la température et attribuer une teinte visuelle à une température définie sur les dispositifs finisseurs en position ouverte. La présence de cet au moins un second organe de mesure de la température présente une utilité uniquement pour la phase acquisition de la base de données ; cet au moins un second organe de mesure de la température pourra donc être présent sur la machine IS durant la phase d’acquisition de la base de données de teintes visuelles, puis retiré de la machine IS. On pourra également laisser cet au moins un second organe de mesure de la température sur la section en permanence afin de pallier des dérives du système de contrôle et de régulation dans le temps, par exemple en raison de la saison qui influe sur la luminosité et la température ambiante, notamment, et d’apporter ainsi des mises à jour correctives à la base de données. De préférence, le second organe de mesure de la température est un pyromètre ; des variantes sont toutefois possibles avec d’autres moyens de mesure de la température qu’un pyromètre, par exemple un thermocouple ou d’autres sondes de température. Selon une réalisation du système de contrôle et de régulation objet de l’invention, chaque caméra NIR comprend un boîtier muni d’un obturateur de protection d’une lentille de ladite caméra NIR. Cela permet d’éviter un encrassement de la lentille en raison de la poussière et de la graisse présentes dans l’environnement des sections de la machine IS.

Selon une réalisation du système de contrôle et de régulation, l’unité de traitement informatique est configurée pour commander un dispositif d’éjection des articles creux en verre en sortie des sections de la machine IS lors d’une restitution de données correctrices. La restitution d’une donnée correctrice est représentative d’un défaut sur l’article objet de la correction. La machine IS permet donc le traçage de cet article défectueux en sortie de section et son évacuation dans un bac de recyclage, également appelé cave de recyclage.

Selon une réalisation du système de contrôle et de régulation objet de l’invention, les caméras NIR sont configurées pour visualiser également l’au moins une ébauche d’article entre les deux parties de chaque dispositif ébaucheur en position ouverte et restituer des nuances de gris mesurées sur ladite au moins une ébauche d’article. En outre, l’unité de traitement comprend une base de données de teintes visuelles correspondant à des températures définies sur l’au moins une ébauche d’article, ladite unité de traitement étant configurée pour restituer ensuite lesdites données correctrices au dispositif de refroidissement du dispositif ébaucheur correspondant en fonction des nuances de gris mesurées en temps réel par les caméras NIR (30) sur l’au moins une ébauche d’article et d’une température de référence réglée sur ledit système. Selon une réalisation du système de contrôle et de régulation objet de l’invention, les caméras NIR sont configurées pour restituer en complément des images des dispositifs ébaucheurs et de leurs environnements respectifs dans le domaine du visible. En outre, l’unité de traitement informatique dudit système est configurée pour comparer ces images acquises dans le domaine du visible à une base de données d’images de référence et effectuer un contrôle automatique des formes/images du dispositif ébaucheur afin de détecter des anomalies et déclencher un arrêt de la section concernée sur la machine IS. Le système pourra comprendre une interface numérique permettant la visualisation desdites images acquises dans le domaine du visible, par un opérateur. L’usage de caméra NIR présente cet avantage de pouvoir visualiser des images dans le domaine du visible, c’est-à-dire présentant une longueur d’onde comprise entre 0,4 pm et 0,7 pm, et aussi des nuances de gris, c’est-à-dire des longueurs d’ondes comprises entre 0,7 pm et 1 pm.

L’invention concerne également une machine de formage d’articles creux en verre, dite machine IS, laquelle comprend des sections qui comportent chacune un dispositif ébaucheur et un dispositif finisseur, le dispositif ébaucheur comprenant deux parties formant au moins un moule ébaucheur qui présente un négatif et un poinçon. Ces parties du dispositif ébaucheur sont aptes à passer d’une position ouverte où les deux parties sont écartées et l’au moins un moule ébaucheur est ouvert, à une position fermée où les deux parties sont jointes et l’au moins un moule ébaucheur est fermé. Le dispositif finisseur comprend également deux parties formant au moins un moule finisseur qui présente un négatif, lesdites parties du dispositif finisseur étant aptes à passer d’une position ouverte où les deux parties sont écartées et l’au moins un moule finisseur est ouvert, à une position fermée où les deux parties sont jointes et l’au moins un moule finisseur est fermé. Chacun desdits dispositifs ébaucheurs comprend un dispositif de refroidissement de ses deux parties et un dispositif de refroidissement de l’au moins un poinçon. De même, chacun desdits dispositifs finisseurs comprend un dispositif de refroidissement de ses deux parties, ladite machine IS comprenant un système de contrôle et de régulation présentant l’une et/ou l’autre des caractéristiques précitées objets de l’invention.

Selon une réalisation de la machine IS, chaque dispositif de refroidissement comprend un clapet de variation d’un flux d’air frais généré par un ventilateur, l’unité de traitement informatique gérant l’activation dudit clapet de variation du flux d’air frais en fonction des données correctrices fournies par ladite unité de traitement.

Selon une réalisation de la machine IS, celle-ci comprend un dispositif d’éjection des articles en verre fabriqué, l’unité de traitement informatique étant configurée pour activer ledit dispositif d’éjection lorsque des données correctrices sont émises et représentatives d’un défaut potentiel de fabrication de l’article creux en verre.

L’invention concerne également une installation de fabrication d’articles creux en verre, laquelle comprend une machine IS présentant l’une et/ou l’autre des caractéristiques précitées. L’invention concerne également un procédé de contrôle et de régulation des sections d’une machine IS, chaque section comprenant un dispositif ébaucheur qui comporte deux parties formant au moins un moule ébaucheur, lesdites deux parties étant aptes à passer d’une position ouverte où elles sont écartées l’une de l’autre afin d’ouvrir l’au moins un moule ébaucheur et de permettre le dégagement de l’au moins une ébauche d’article dudit au moins un moule ébaucheur, à une position fermée où les deux parties sont jointes pour former l’au moins un moule ébaucheur et permettre la formation d’au moins une ébauche d’article, chacun desdits dispositifs ébaucheurs comprenant un dispositif de refroidissement de ses deux parties. Selon l’invention, le procédé comprend :

- une étape SD de mesure en temps réel des nuances de gris sur chaque dispositif ébaucheur en position ouverte au moyen des caméras NIR placées directement sur les sections avec une orientation permettant de visualiser l’au moins un négatif de l’au moins un moule ébaucheur du dispositif ébaucheur en position ouverte, c’est-à-dire avec une orientation de la caméra NIR face à l’angle d’ouverture des deux parties du dispositif ébaucheur en position ouverte, ladite caméra NIR étant positionnée entre ledit dispositif ébaucheur et le dispositif finisseur sur la section de la machine IS, et de calcul de données correctrices en comparant des teintes visuelles correspondant auxdites nuances de gris à au moins une température de référence, lesdites teintes visuelles étant attribuées à des températures définies et issues d’une base de données ;

- une étape SE d’activation des dispositifs de refroidissement des dispositifs ébaucheurs en fonction des données correctrices.

Selon l’invention, le procédé comprend des étapes préalables d’acquisition de la base de données de teintes visuelles correspondant à des températures définies sur les dispositifs ébaucheurs en position ouverte. Pour cela, le procédé comprend au moins :

- une étape SA d’acquisition des nuances de gris mesurées sur les négatifs des deux parties de chaque dispositif ébaucheur en position ouverte par des caméras NIR placées directement sur les sections avec une orientation permettant de visualiser les négatifs des deux parties du dispositif ébaucheur en position ouverte ;

- une étape SC de corrélation entre les nuances de gris mesurées par les caméras NIR et au moins une température réelle mesurée et d’attribution d’une teinte visuelle à une température définie sur les dispositifs ébaucheurs, notamment sur l’au moins un négatif de l’au moins un moule ébaucheur sur lesdits dispositifs ébaucheurs.

De préférence, ces étapes préalables d’acquisition de ladite base de données comprennent une étape SB d’acquisition de l’au moins une température réelle en un point de référence sur au moins un des dispositifs ébaucheurs, ladite au moins une température réelle étant mesurée par au moins un organe de mesure de la température, notamment du type pyromètre, associé audit dispositif ébaucheur, en simultané de l’étape SA. Cet au moins un organe de mesure de la température n’a d’utilité que durant la phase acquisition de la base de données ; cet au moins un organe de mesure de la température pourra donc être présent sur la machine IS durant la phase d’acquisition de la base de données de teintes visuelles, puis être retiré de la machine IS. On pourra inversement laisser cet au moins un organe de mesure de la température pour apporter des corrections à la base de données, comme expliqué précédemment. Plusieurs organes de mesure de la température, notamment du type pyromètre, pourront éventuellement restituer respectivement des températures réelles en un point de référence sur plusieurs dispositifs ébaucheurs auxquels ils sont associés, comme évoqué ci-dessus. Dans ce cas, l’étape SB réalise l’acquisition de températures réelles en un point de référence sur plusieurs des dispositifs ébaucheurs au moyen de plusieurs organes de mesure de la température associés auxdits dispositifs ébaucheurs, et l’étape SC réalise une corrélation entre les nuances de gris mesurées par les caméras NIR et les températures réelles mesurées par lesdits organes de mesure de la température et attribue une teinte visuelle à une température définie sur lesdits dispositifs ébaucheurs, notamment sur l’au moins un négatif de l’au moins un moule ébaucheur sur chacun desdits dispositifs ébaucheurs. Selon une réalisation possible, l’étape SB réalise l’acquisition de températures réelles sur deux à la moitié du nombre de sections sur la machine IS, entre une section centrale et une section extrêmale sur ladite machine IS. Selon une autre réalisation possible, l’étape SB réalise l’acquisition des températures réelles en un point de référence sur tous les dispositifs ébaucheurs au moyen d’organes de mesure de la température associés aux dispositifs ébaucheurs, et l’étape SC réalise une corrélation entre les nuances de gris mesurées par les caméras NIR et les températures réelles mesurées par les organe de mesure de la température et attribue une teinte visuelle à une température définie sur les dispositifs ébaucheurs, notamment sur l’au moins un négatif de l’au moins un moule ébaucheur de chacun desdits dispositifs ébaucheur.

Selon une réalisation du procédé :

- l’étape SA réalise en complément l’acquisition des nuances de gris mesurées sur au moins un poinçon d’au moins un moule ébaucheur du dispositif ébaucheur en position ouverte sur chacun desdits dispositifs ébaucheurs au moyen desdites caméra NIR ;

- l’étape SC réalise en complément une corrélation entre les nuances de gris mesurées sur l’au moins un poinçon sur chacun des dispositifs ébaucheurs et l’au moins une température réelle mesurée et l’attribution d’une teinte visuelle à une température définie sur l’au moins un poinçon des dispositifs ébaucheurs ;

- l’étape SD mesure en complément en temps réel des nuances de gris sur l’au moins un poinçon d’au moins un moule ébaucheur sur chacun des dispositifs ébaucheurs au moyen des caméras NIR et calcule des données correctrices en comparant des teintes visuelles correspondant auxdites nuances de gris à au moins une température de référence, lesdites teintes visuelles étant attribuées à des températures définies et issues de la base de données ;

- l’étape SE active en complément des dispositifs de refroidissement des poinçons sur les dispositifs ébaucheurs en fonction des données correctrices.

Selon une réalisation du procédé, celui-ci comprend une étape d’analyse des nuances de gris mesurées par les caméras NIR et de détection d’une température anormalement élevée et prolongée représentative d’une anomalie sur le dispositif ébaucheur, et une étape d’émission d’une information d’alerte et/ou d’arrêt d’urgence de la section concernée.

Selon une réalisation du procédé, celui-ci met en œuvre des étapes complémentaires et semblables aux étapes SA, SB, SC, SD et SE pour le contrôle et la régulation des dispositifs finisseurs sur les sections de la machine IS, au moyen de secondes caméras NIR configurées pour visualiser lesdites les dispositifs finisseurs en position ouverte et éventuellement au moyen d’au moins un second organe de mesure de la température, notamment du type pyromètre, mesurant la température réelle en un point de référence sur au moins un des dispositifs finisseurs, durant l’étape d’acquisition de la base de données.

Selon une réalisation du procédé, celui-ci comprend une étape d’éjection des articles en verre en sortie des sections de la machine IS lorsque des données correctrices sont restituées aux dispositifs de refroidissement des dispositifs ébaucheurs. Cette étape d’éjection prendra également en considération les données correctrices restituées aux dispositifs de refroidissement des poinçons et/ou aux dispositifs de refroidissement des dispositifs finisseurs, lorsque de telles corrections sont également apportées par le procédé objet de l’invention.

Selon une réalisation du procédé objet de l’invention, celui-ci comprend en complément une étape de mesure en temps réel des nuances de gris sur au moins une ébauche d’article présente sur chaque dispositif ébaucheur en position ouverte au moyen des caméras NIR et de calcul de données correctrices en comparant des teintes visuelles correspondant auxdites nuances de gris des ébauches d’article à au moins une température de référence, lesdites teintes visuelles étant attribuées à des températures définies et issues de la base de données. Cette étape du procédé peut être réalisée simultanément à l’étape SD.

Brève description des figures

Les caractéristiques et avantages de l’invention apparaîtront à la lecture de la description suivante s’appuyant sur des figures, parmi lesquelles :

[Fig. 1] : la figure 1 schématise une installation de fabrication d’articles creux en verre mettant en œuvre l’invention ;

[Fig. 2] : la figure 2 illustre trois étapes successives de fabrication d’une ébauche d’article sur le dispositif ébaucheur ;

[Fig. 3] : la figure 3 illustre le transfert d’une ébauche d’article du dispositif ébaucheur vers le dispositif finisseur ;

[Fig. 4] : la figure 4 illustre trois étapes successives de fabrication de l’article sur le dispositif finisseur.

[Fig. 5] : la figure 5 illustre une machine IS selon un premier angle de vue, sur laquelle est mis en œuvre le système de contrôle et de régulation objet de l’invention ;

[Fig. 6] : la figure 6 illustre la machine IS de la figure 5 selon un second angle de vue ; [Fig. 7] : la figure 7 illustre partiellement une section de la machine IS en vue de côté ; [Fig. 8] : la figure 8 illustre partiellement une section de la machine IS avec le dispositif ébaucheur en position ouverte, les ébauches d’article ayant été transférées du côté du dispositif finisseur qui est représenté partiellement afin de visualiser lesdites ébauches d’article ;

[Fig. 9] : la figure 9 illustre partiellement une section de la machine IS avec le dispositif ébaucheur représenté partiellement afin de visualiser les poinçons, le dispositif finisseur étant ouvert avant transfert des articles sur le convoyeur ;

[Fig. 10] : la figure 10 illustre une caméra NIR à laquelle est associé un organe de mesure de la température du type pyromètre, monté sur la structure de la machine IS ;

[Fig. 11] : la figure 11 schématise une première variante d’implantation d’organes de mesure de la température du type pyromètre sur la machine IS comprenant six sections ;

[Fig. 12] : la figure 12 schématise une seconde variante d’implantation d’organes de mesure de la température du type pyromètre sur la machine IS comprenant six sections ;

[Fig. 13] : la figure 13 schématise une troisième variante d’implantation d’organes de mesure de la température du type pyromètre sur la machine IS comprenant six sections ;

[Fig. 14] : la figure 14 schématise un organigramme des étapes de constitution d’une base de données de teintes visuelles attribuées à des températures définies sur les dispositifs ébaucheurs ;

[Fig. 15] : la figure 15 schématise un organigramme des étapes de restitution de données correctrices en fonction des nuances de gris mesurées en temps réel par les caméras NIR sur les dispositifs ébaucheurs et d’au moins une température de référence réglée sur ledit système de contrôle ;

[Fig.16] : la figure 16 schématise une interface graphique du système de contrôle et de régulation montrant un état de fonctionnement de toutes les sections de la machine IS ;

[Fig. 17] : la figure 17 schématise une interface graphique du système de contrôle et de régulation montrant les possibilités de réglage de paramètres sur une section de la machine IS ; [Fig.18] : la figure 18 schématise une interface graphique du système de contrôle et de régulation montrant les possibilités de calibrage des caméras NIR sur les dispositifs ébaucheurs des sections de la machine IS.

Description détaillée

Dans la suite de la description, sans indication contraire : les mêmes références sont utilisées pour désigner les mêmes caractéristiques sur les figures et selon les diverses variantes illustrées ; la machine de formage d’articles creux en verre est désignée « machine IS » ; l’article creux en verre est désigné « article » ; le système de contrôle et de régulation objet de l’invention est désigné « système », le procédé de contrôle et de régulation est désigné « procédé » ; les caméras de mesure proche du rayonnement infrarouge sont désignées « caméras NIR » ; et l’installation de fabrication d’article creux est désignée « installation ».

En regard de la figure 1, l’installation 1 comprend un poste de composition 2 où sont mélangées les matières premières (sable, calcaire, carbonate de sodium, calcin, verre recyclé ...) qui entrent dans la composition du verre, un four 3 permettant de fondre le mélange de matières premières, le verre en fusion obtenu étant à une température de l’ordre de 1300°C à 1550°C. Ce verre en fusion est ensuite acheminé au moyen d’un canal 4 qui se termine par un mécanisme 5 de formation des paraisons 6 et de distribution de ces paraisons 6 dans des couloirs 7 qui alimentent respectivement en paraisons 6 des sections 8 d’une machine IS 9. Le nombre de couloirs 7 est proportionnel au nombre de sections 8 sur la machine IS 9 et au nombre d’articles 10 fabriqués simultanément sur une section 8. Les articles 10 sont ensuite transférés des sections 8 sur un convoyeur 11 qui achemine lesdits articles 10 vers une arche de recuisson 12 pour leur refroidissement sous contrôle. Le nombre de sections 8 sur la machine IS 9 peut varier. A titre d’exemple, six sections 8 A à 8E sont schématisées sur la figure 1, tandis que la machine IS 9 sur les figures 5 et 6 comprend douze sections 8A à 8L (illustrées partiellement sur ces figures 5 et 6). Le nombre de sections 8 sur la machine IS 9 pourrait être de huit ou de dix, voire un autre nombre.

En regard notamment des figures 7 à 9, chaque section 8 comprend un dispositif ébaucheur 13 permettant la formation de deux ébauches d’article 10’ et un dispositif finisseur 14 permettant la formation de deux articles 10 avec leur forme définitive. Chaque section 8 comprend également un moule de bague 15 qui permet la formation de la bague 10a de l’article 10 et assure également le maintien des deux ébauches d’article 10’ durant leur transfert du dispositif ébaucheur 13 vers le dispositif finisseur 14.

En regard des figures 8, 9 et 17, le dispositif ébaucheur 13 comprend deux parties 16, 17 qui comprennent chacune une empreinte 18, 19 sur leurs faces internes. Chacune des deux empreintes 18, 19 comprend deux négatifs 18A, 18B, 19A, 19B formant deux moules ébaucheurs. Lorsque le dispositif ébaucheur 13 est en position fermée (figure 9), les deux parties 16, 17 sont réunies, ce qui permet de joindre les deux négatifs 18A, 19A et les deux négatifs 18B, 19B pour former les négatifs de deux moules ébaucheurs permettant la réalisation de deux ébauches d’article 10’. Inversement, lorsque le dispositif ébaucheur 13 est en position ouverte (figure 8), les deux parties 16, 17 sont écartées l’une de l’autre pour ouvrir les deux moules ébaucheurs et dégager les négatifs 18 A, 18B, 19A, 19B des deux ébauches d’article 10’ maintenues par le moule de bague 15, permettant ainsi de transférer lesdites ébauches d’article 10’ vers le moule finisseur 14.

De la même manière, en regard des figures 8, 9 et 17, le dispositif finisseur 14 comprend deux parties 20, 21 qui comprennent chacune une empreinte 22, 23 sur leurs faces internes. Chacune des deux empreintes 22, 23 comprend deux négatifs 22A, 22B, 23 A, 23B formant deux moules finisseurs. Lorsque le dispositif finisseur 14 est en position fermée (figure 8), les deux parties 20, 21 sont réunies, ce qui permet de joindre les deux négatifs 22A, 23 A et les deux négatifs 22B, 23B pour former les négatifs de deux moules finisseurs permettant la réalisation de deux articles 10. Inversement, lorsque le dispositif finisseur 14 est en position ouverte (figure 9), les deux parties 20, 21 sont écartées l’une de l’autre pour ouvrir les deux moules finisseurs et dégager les négatifs 22A, 22B, 23 A, 23B afin de permettre soit la mise en place des ébauches d’article 10’ dans le dispositif finisseur 14 soit le retrait des articles 10 dudit dispositif finisseur 14.

Le dispositif ébaucheur 13 et le dispositif finisseur 14 de chaque section 8 permettent sur l’exemple décrit à ici la réalisation de deux articles 10 simultanément, les empreintes 18, 19 du dispositif ébaucheur 13 et les empreintes 22, 23 du dispositif finisseur 14 pourraient toutefois comporter un nombre différent de négatifs afin de permettre la formation d’un nombre différent de moules ébaucheur et de moules finisseurs, par exemple pour former une à quatre ébauches d’article 10’ sur ledit dispositif ébaucheur 13 et un à quatre articles 10 sur ledit dispositif finisseur 14.

En regard de ces figures 8, 9 et 17, le dispositif ébaucheur 13 comprend également deux poinçons 24, 25 placés respectivement au centre, c’est-à-dire sur le plan de joint entre les deux parties 16, 17 dudit dispositif ébaucheur 13 lorsque celui-ci est en position fermée, en correspondance avec les négatifs 18A, 18B, 19A, 19B sur les empreintes 18, 19. Le nombre de poinçons dépend du nombre de négatifs d’ébauche d’article 10’ sur le dispositif ébaucheur 13 et forment avec ceux-ci les moules ébaucheurs sur ledit dispositif ébaucheur 13.

Les figures 2 à 4 expliquent les étapes de formage d’un article 10 depuis l’insertion de la paraison 6 dans un moule ébaucheur du dispositif ébaucheur 13 jusqu’à sa sortie d’un moule finisseur du dispositif finisseur 14. La figure 2 montre les étapes El, E2, E3 successives de chargement de la paraison 6, de compression et de perçage réalisées dans un des négatifs (association des parties de négatif 18A-19A ou 18B-19B) d’ébauche d’article 10’. Durant ces étapes successives de la figure 2, le moule de bague 15 et le poinçon 24, 25 permettent de former complètement la bague 26 directement sur l’ébauche d’article 10’. La figure 3 montre l’étape E4 de transfert de l’ébauche d’article 10’ vers le dispositif finisseur 14, réalisée au moyen du moule de bague 15 qui tient l’ébauche d’article 10’ par la bague 26 et se déplace grâce à un bras de transfert 27 sur le dispositif finisseur 14. La figure 4 montre les étapes E5, E6, E7 successives d’allongement, de soufflage et d’extraction de l’article 10 qui est ensuite transféré sur le convoyeur 11 (figure 1). Durant les étapes El, E2, E3, les négatifs 18A, 18B, 19A, 19B des empreintes 18, 19 et les poinçons 24, 25 sur le dispositif ébaucheur 13 chauffent au contact du verre en fusion durant la formation des deux ébauches d’article 10’, leurs températures pouvant dégrader la qualité des ébauches d’article 10’ lorsque celles-ci sont trop élevées voire, inversement, trop faibles. De la même manière, durant les étapes E5, E6, E7, les négatifs 22A, 22B, 23A, 23B des empreintes 23, 23 sur le dispositif finisseur 14 chauffent au contact des ébauches d’article 10’ durant la formation des articles 10, leurs températures pouvant dégrader la qualité des articles 10 lorsque celles-ci sont trop élevées voire, inversement, trop faibles, bien que les risques soient plus faibles que durant la formation des ébauches d’article 10’. Le dispositif ébaucheur 13 comprend un dispositif de refroidissement (non illustré) qui comprend un ventilateur permettant la création d’un flux d’air dont le débit peut être modifié de manière indépendante sur les sections 8 en réglant des clapets 28 (schématisé figures 1, 11, 12, 13), de sorte que les flux d’air à débit variable sur les dispositifs ébaucheurs 13 des sections 8 refroidissent les négatifs 18A, 18B, 19A, 19B des empreintes 18, 19 desdits dispositifs ébaucheurs 13. Des dispositifs de refroidissement similaires sont également prévus pour les poinçons 24, 25 et pour les négatifs 22A, 22B, 23 A, 23B des empreintes 22, 23 des dispositifs finisseurs 14, sur les sections 8. D’autres dispositifs de refroidissement pourraient être prévus pour les dispositifs ébaucheurs 13 et les dispositifs finisseurs 14, en prévoyant un circuit de refroidissement interne dans lequel circule un fluide liquide ou gazeux de refroidissement.

Le système 29 selon l’invention permet notamment d’agir sur les clapets 28 du dispositif de refroidissement afin de faire varier les températures des empreintes 18, 19 des dispositifs ébaucheurs 13. De préférence, le système 29 permet également d’agir sur les clapets (non illustrés) du dispositif de refroidissement des poinçons 24, 25 sur chaque section 8 afin de faire varier leurs températures. De préférence, le système 29 permet aussi d’agir sur les clapets (non illustrés) du dispositif de refroidissement afin de faire varier les températures des empreintes 22, 23 des dispositifs finisseurs 14. La description qui suit explique la mise en œuvre du système 29 et du procédé pour les dispositifs ébaucheurs 13, non seulement pour le refroidissent des négatifs 18A, 18B, 19A, 19B des empreintes 18, 19 et, de préférence, également pour le refroidissement des poinçons 24, 25. Cette description pourra s’appliquer par similarité aux dispositifs finisseurs 14.

Sur la figure 1, le système 29 comprend six caméras NIR 30 qui sont installées respectivement sur les six sections SI à S6, ces caméras NIR 30 permettant de visualiser des nuances de gris, celles-ci travaillant dans des longueurs d’ondes comprises entre 0,7 pm et 1 pm. De même, le système 29 comprend six pyromètres 31 qui sont installés respectivement sur les six sections SI à S6. En regard de la figure 11, le pyromètre 31 et la caméra NIR 30 sont associés sur un même support 32 qui est fixé à une structure 33 de la machine IS 9. Sur chaque section SI à S6, la caméra NIR 30 et le pyromètre 31 sont placés entre le dispositif ébaucheur 13 et le dispositif finisseur 14 et orientés en direction du dispositif ébaucheur 13 de sorte à pouvoir visualiser les empreintes 18, 19 des deux parties 16, 17 dudit dispositif ébaucheur 13 dans la position ouverte, ainsi que les deux poinçons 24, 25 dès que le moule de bague 15 est déplacé par le bras de transfert 27 en direction du dispositif finisseur 14. Ainsi, la caméra NIR 30 et le pyromètre 31 sont placés face à l’angle d’ouverture des deux parties 16, 17 du dispositif ébaucheur 13 et visualisent parfaitement les deux moules ébaucheurs formés par les négatifs 18 A, 19A, 18B, 19B et les poinçons 24, 25. La caméra NIR 30 permet de visualiser des nuances de gris des empreintes 18, 19 des deux parties 16, 17 et aussi des deux poinçons 24, 25. Le pyromètre 31 est dirigé pour mesurer une température réelle en un point de référence soit d’une des empreintes 18, 19 des parties 16, 17 soit d’un des poinçons 24, 25. De préférence, le pyromètre 31 est dirigé pour mesurer la température réelle TR d’un des poinçons 24, 25. En variante, le pyromètre 31 pourrait être séparé de la caméra NIR 30 et placé directement sur le dispositif ébaucheur 13 et orienté en direction d’un point de référence sur une des empreintes 18, 19 desdites parties 16, 17 ou du poinçon 25 situé à l’avant du dispositif ébaucheur 13, voire orienté en direction d’un point sur une paroi externe d’une desdites parties 16, 17. Le pyromètre 31 pourrait aussi être remplacé par un autre organe de mesure de la température sur le dispositif ébaucheur 13, par exemple une sonde de température placée sur l’une des parties 16, 17 du dispositif ébaucheur 13.

Le système 29 comprend une unité de traitement 34 qui comporte notamment un microprocesseur 35 programmé pour constituer une base de données de teintes visuelles auxquelles sont attribuées des températures définies TD pour chacune des sections 8 de la machine IS 9. Pour cela, le microprocesseur 35 prévoit une phase d’étalonnage PI, schématisée en figure 14, mettant en œuvre une première étape SA d’acquisition des nuances de gris mesurées sur les empreintes 18, 19 des deux parties 16, 17 en position ouverte et, de préférence, également sur les poinçons 24, 25, ceci pour chaque dispositif ébaucheur 13, au moyen des caméras NIR 30. En simultané de cette première étape SA, la phase d’étalonnage PI prévoit une seconde étape SB d’acquisition des températures réelles mesurées par les pyromètres 31 en un point de référence, de préférence sur l’un des poinçons 24, 25 ou sur l’une des empreintes 18, 19 des parties 16, 17 des dispositifs ébaucheurs 13 en position ouverte. Dans une troisième étape SC, le microprocesseur 35 procède à une corrélation (SCI) entre les nuances de gris mesurées par les caméras NIR 30 et les températures réelles TR mesurées par les pyromètres 31 sur chacune des sections 8 de la machine IS 9, le microprocesseur 35 attribuant (SC2) une teinte visuelle à une température définie TD sur les empreintes 18, 19 des parties 16, 17 des dispositifs ébaucheurs 13 et, de préférence, également sur les poinçons 24, 25 desdits dispositifs ébaucheurs 13, le microprocesseur 35 enregistrant (SC3) alors lesdites données dans la base de données. Cette phase d’étalonnage PI est réalisée sur une présérie d’articles 10, les pyromètres 31 n’étant plus nécessaires durant le fonctionnement normal de la machine IS9. Les pyromètres 31 pourront cependant être conservés en position sur les sections 8 de la machine IS 9 afin de pouvoir apporter des mises à jour correctives à la base de données en vue de pallier des dérives du système 29 dans le temps, de telles dérives pouvant survenir en fonction des conditions d’utilisation et/ou de l’environnement de la machine IS 9, par exemple en raison de la saison qui influe notamment sur la luminosité et la température ambiante. En outre, les mesures des nuances de gris par les caméras NIR 30 et les mesures des températures réelles TR par les pyromètres 31 sont réalisées à un instant précis et régulier sur chaque section 8, de préférence lors du départ du transfert de l’ébauche d’article 10’ du dispositif ébaucheur 13 vers le dispositif finisseur 14 sur chaque section.

Dans le cas de la figure 1 où chaque section SI à S6 comprend un pyromètre 31, chaque mesure de nuances de gris au moyen de la caméra NIR 30 est représentative de la température réelle TR mesurée sur le dispositif ébaucheur 13 pour chaque section SI à S6, la température définie TD attribuée à la teinte visuelle correspondant alors précisément à la température réelle TR à l’instant où lesdites mesures sont réalisées. Des variantes sont toutefois possibles dans le cadre de l’invention, comme l’illustrent les figures 11 à 13.

Sur la figure 11, seule une première moitié 8 A des sections 8 allant d’une section extrêmale SI à une section centrale S3 est équipée de pyromètres 31, toutes les sections SI à S6 restant équipées des caméras NIR 30. Les couloirs 7 distribuant les paraisons 6 dans les dispositifs ébaucheurs 13 et les sections SI à S6 étant agencés symétriquement par rapport à un plan médian PM de la machine IS 9, le microprocesseur 35 de l’unité de traitement 34 est programmé pour attribuer une même température définie TD6 à une teinte visuelle issue d’une mesure de nuances de gris sur la section S6, que la température définie TD1 attribuée à une teinte visuelle issue d’une mesure de nuances de gris sur la section SI, sur un même cycle de fonctionnement de la machine et à l’instant de transfert de l’ébauche d’article 10’ du dispositif ébaucheur 13 vers le dispositif finisseur 14 sur les sections SI et S6 concernées. Il en est de même entre les sections S2 et S5 et entre les sections S3 et S4. Bien entendu, les pyromètres 31 pourraient être agencés sur les sections S4 à S6 au lieu des sections SI à S3, avec un résultat similaire. Bien entendu, le principe resterait le même avec un nombre de sections différent, comme pour les sections SI à S12 sur la machine IS 9 des figures 5 et 6, les sections SI à S6 étant agencées symétriquement aux sections S7 à S 12, par rapport à un plan médian PM.

Sur la figure 12, seules certaines sections sur une première moitié 8 A des sections 8 allant des sections SI à S3 sont équipées de pyromètres 31, toutes les sections SI à S6 étant équipées d’une caméra NIR 30. De préférence, tel que schématisé sur cette figure 13, deux pyromètres 31 sont agencés sur les dispositifs ébaucheurs 13 de la section extrêmale SI et de la section centrale S3, permettant d’attribuer deux températures définies TD1 et TD3 aux teintes visuelles issues des mesures de nuances de gris sur les sections SI et S3 durant un même cycle de fonctionnement de la machine et à l’instant de transfert de l’ébauche d’article 10’ du dispositif ébaucheur 13 vers le dispositif finisseur 14 sur les sections SI et S3 concernées. Puis, le microprocesseur 35 en déduit la température définie TD2 attribuée à la teinte visuelle issue de la mesure de nuances de gris sur la section S2 durant le même cycle de fonctionnement de la machine IS 9 et à l’instant de transfert de l’ébauche d’article 10’ du dispositif ébaucheur 13 vers le dispositif finisseur 14 sur cette section S2, considérant que la température réelle évolue linéairement entre la section SI et S3 du fait de la variation de longueur des couloirs 7 alimentant ces sections SI à S3. Sur le même principe que pour la figure 11, le microprocesseur 35 est programmé pour attribuer ensuite des mêmes températures définies TD4, TD5 et TD6 à des teintes visuelles issues des mesures de nuances de gris sur les sections S4, S5 et S6, que les températures définies TD1, TD2 et TD3 attribuées aux teintes visuelles issues des mesures de nuances de gris sur les sections SI, S2 et S3, durant un même cycle de fonctionnement de la machine et à l’instant de transfert de l’ébauche d’article 10’ du dispositif ébaucheur 13 vers le dispositif finisseur 14 sur les sections concernées. Bien entendu, les pyromètres 31 pourraient être agencés sur les sections S4 et S6 au lieu des sections SI et S3, avec un résultat similaire en déduisant au préalable la température définie TD4, puis les températures définies TD1, TD2 et TD3. Bien entendu, le principe resterait le même avec un nombre de sections différent, comme pour les sections SI à S 12 sur la machine IS 9 des figures 5 et 6, les sections SI à S6 étant agencées symétriquement aux sections S7 à S 12, par rapport à un plan médian PM et les pyromètres 31 étant par exemple agencés sur la section extrêmale S 1 et sur la section centrale S6, un pyromètre 31 supplémentaire pouvant éventuellement être agencé sur la section S3 intermédiaire aux sections SI et S6 afin d’affiner la détermination des températures définies TD2 et TD5 sur les sections S2 et S5. Comme précédemment, ces pyromètres 31 sont nécessaires seulement durant la phase d’acquisition de la base de données sur l’unité de traitement 34.

Sur la figure 13, seule une section est équipée d’un pyromètre 31, toutes les sections SI à S6 étant équipées d’une caméra NIR 30. Par exemple, tel que schématisé sur cette figure 11, un pyromètre 31 est agencé sur le dispositif ébaucheur 13 de la section intermédiaire S2, permettant d’attribuer une température définie TD2 à une teinte visuelle issue de la mesure de nuances de gris sur la section S2 durant un cycle de fonctionnement de la machine et à l’instant de transfert de l’ébauche d’article 10’ du dispositif ébaucheur 13 vers le dispositif finisseur 14 sur cette section S2, puis d’en déduire les températures définies TD1 et TD3 attribuées aux teintes visuelles issues des mesures de nuances de gris sur les sections SI et S3 durant le même cycle de fonctionnement de la machine IS 9 et à l’instant de transfert de l’ébauche d’article 10’ du dispositif ébaucheur 13 vers le dispositif finisseur 14 sur ces sections SI et S3, considérant que la température réelle évolue en fonction d’un gradient de température entre la section SI et S3 lié à la variation de longueur des couloirs 7 alimentant ces sections SI à S3. Sur le même principe que pour la figure 11, le microprocesseur 35 est programmé pour attribuer ensuite des mêmes températures définies TD4, TD5 et TD6 à des teintes visuelles issues des mesures de nuances de gris sur les sections S4, S5 et S6, que les températures définies TD1, TD2 et TD3 attribuées aux teintes visuelles issues des mesures de nuances de gris sur les sections S 1 , S2 et S3, sur un même cycle de fonctionnement de la machine et à l’instant de transfert de l’ébauche d’article 10’ du dispositif ébaucheur 13 vers le dispositif finisseur 14 sur les sections concernées. Bien entendu, le pyromètre 31 pourrait être agencé sur une autre des sections SI, S3, S4, S5, S6 en appliquant le même principe. Bien entendu, le principe resterait le même avec un nombre de sections différent, comme pour les sections SI à S12 sur la machine IS 9 des figures 5 et 6, les sections SI à S6 étant agencées symétriquement aux sections S7 à S 12, par rapport à un plan médian PM et le pyromètre 31 étant par exemple agencé sur une section intermédiaire S3 ou S4. Comme précédemment, ce pyromètre 31 est nécessaire seulement durant la phase d’acquisition de la base de données sur l’unité de traitement 34.

Une fois la base de données BD constituée par l’unité de traitement 34, celle-ci peut mettre en œuvre une seconde phase P2 de contrôle et de régulation sur les sections 8 de la machine IS 9, schématisée figure 15. Dans une quatrième étape SD, pour chacune des sections 8 de la machine IS 9, le microprocesseur 35 fait l’acquisition (SD2) des mesures en temps réel des nuances de gris sur les empreintes 18, 19 des deux parties 16, 17 et, de préférence sur les poinçons 24, 25, sur chaque dispositif ébaucheur 13 en position ouverte au moyen des caméras NIR 31. Puis, le microprocesseur 35 procède au calcul de données correctrices DC en comparant (SD3) les teintes visuelles correspondant auxdites nuances de gris mesurées et auxquelles sont attribuées des températures définies TD, à une ou plusieurs températures de référence Tref en des points ou des zones localisés sur les empreintes 18, 19 des deux parties 16, 17 et, de préférence, sur les poinçons 24, 25, cette ou ces températures de références étant préalablement réglées (SD1) sur le système 29 au moyen d’une interface numérique 36 de l’unité de traitement 34. Dans une cinquième étape SE, lorsque la teinte visuelle correspondante et représentative d’une valeur de température définie TD est supérieure à la température de référence Tref réglée en un point ou une zone de l’une desdites empreintes 18, 19 ou des poinçons 24, 25, l’unité de traitement 34 transmet une donnée correctrice DC permettant d’agir sur le clapet 28 du dispositif de refroidissement pour le dispositif ébaucheur 13 concerné afin d’augmenter le débit du flux d’air pour réduire les températures des empreintes 18, 19 du moule ébaucheur 13, voire d’agir sur le clapet (non illustrés) du dispositif de refroidissement des poinçons 24, 25 pour réduire leurs températures. Lorsque la teinte visuelle est représentative d’une valeur de température définie TD inférieure à la température de référence Tref réglée en un point ou une zone de l’une desdites empreintes 18, 19 ou des poinçons 24, 25, l’unité de traitement 34 transmet une donnée correctrice DC permettant d’agir sur le clapet 28 du dispositif de refroidissement pour le dispositif ébaucheur 13 concerné afin de diminuer le débit du flux d’air pour augmenter les températures des empreintes 18, 19 du dispositif ébaucheur 13, voire d’agir sur le clapet (non illustrés) du dispositif de refroidissement des poinçons 24, 25 pour augmenter leurs températures.

Les figures 16 et 17 illustrent l’interface numérique 36 permettant de visualiser l’état de fonctionnement et des températures sur les sections 8 de la machine IS 9 et permettant également de régler sur chacune des sections 8, les températures de référence Tref sur les empreintes 18, 19 des parties 16, 17 des dispositifs ébaucheurs 13 et des poinçons 24, 25. Sur la figure 16, l’interface numérique 36 permet l’affichage des dispositifs ébaucheurs 13 sur toutes les sections 8. Sur cette figure 16, la machine IS 9 comprend dix sections SI à S 10, au lieu de six ou de douze comme décrit précédemment. A partir des mesures de nuances de gris réalisées par les caméras NIR 30 sur les dispositif ébaucheur 13 et d’une comparaison aux teintes visuelles dans la base de données auxquelles correspondent des températures définies Td, le microprocesseur 35 détermine les températures Tl, T2, T3 respectivement sur les négatifs 18 A, 19A et le poinçon 24 situés du côté arrière du dispositif ébaucheur 13 et, de même, les températures T4, T5, T6 respectivement sur les négatifs 18B, 19B et le poinçon 25 situés du côté avant dudit dispositif ébaucheur 13. L’interface numérique 36 indique également les températures de référence Trefl, Tref2, Tref3 paramétrées sur les empreintes 18, 19 et sur les poinçon 24, 25 du dispositif ébaucheur 13, lesquelles sont utilisées par l’unité de traitement 34 afin de faire varier les flux d’air généré sur les empreintes 18, 19 des deux parties 16, 17 et sur les poinçon 24, 25. L’interface numérique 36 comprend pour toutes les sections SI à S10 visualisées sur l’écran des jauges Jl, J2, J3 indiquant les pourcentages de flux de ventilation utilisés pour refroidir les empreintes 18, 19 et les poinçon 24, 25 sur chacun des dispositifs ébaucheurs 13. En fonction des indications de pourcentage sur ces jauges Jl, J2, J3 et en cas de saturation indiquée par un voyant 37 pour les empreintes 18, 19 et par un voyant 38 pour les poinçons 24, 25, l’opérateur pourra intervenir sur la machine IS 9 afin d’augmenter la vitesse du ventilateur général (non illustré) de la machine IS 9 concernant les parties 16, 17 et d’augmenter la pression de refroidissement concernant les poinçons 24, 25. L’unité de traitement 34 effectue également une comparaison des températures Tl, T2 sur le côté arrière (négatifs 18A-19A du moule ébaucheur arrière) du dispositif ébaucheur 13, respectivement aux températures T4, T5 sur le côté avant (négatifs 18B-19B du moule ébaucheur avant) dudit dispositif ébaucheur 13, voire effectue une comparaison entre la moyenne des températures Tl, T2 et la moyenne des températures T4, T5 et, en cas d’une différence de température de préférence supérieure à 10°C, déclenche un voyant 39 de déséquilibre permettant à l’opérateur d’intervenir sur la machine IS 9 pour changer les empilages de ventilation modifiant la circulation d’air sur les parties 16, 17 du dispositif ébaucheur 13, car le système 29 n'arrive pas à compenser suffisamment le déséquilibre de température entre le moule ébaucheur avant et le moule ébaucheur arrière. Au lieu de modifier les empilages de ventilation, l’unité de traitement pourra également décaler dans le temps le moment de ventilation afin de ventiler plus ou moins tard et, ainsi, d'équilibrer les températures sur le moule ébaucheur avant et sur le moule ébaucheur arrière. L’unité de traitement 34 permet également de détecter un disfonctionnement sur l’une des sections 8 de la machine IS 9 en analysant les mesures de nuances de gris des caméras NIR 30 sur les sections 8, notamment lorsque la paraison 6 ne tombe pas correctement dans l’entonnoir 40 au moment de l’étape El de chargement (illustrée figure 2) et engendre un point chaud et un amassement de verre en fusion sur le dispositif ébaucheur 13, autour de l’entonnoir 40. Le microprocesseur 35 compare les nuances de gris aux teintes visuelles et lorsque celles-ci ne sont pas répertoriées dans la base de données et sont anormalement élevées et prolongées, émet une alerte sur l’interface 36 signalant le disfonctionnement sur la section S6 concernée par exemple par une croix (voir figure 16) et éventuellement un signal sonore. L’unité de traitement 34 peut également communiquer directement avec la machine IS 9 au moyen d’une interface de communication qui peut être un bus de liaison ou un dispositif émetteur/récepteur.

Le microprocesseur 35 est également programmé pour permettre de régler sur l’interface numérique 36 les températures de référence Trefl, Tref2, Tref3 souhaitées sur les empreintes 18, 19 des parties 16, 17 et les poinçons 24, 25 pour chaque dispositif ébaucheur 13 sur les sections SI à S10. En regard de la figure 17, l’interface numérique 36 permet d’afficher une section 8 de la machine IS 9 et de choisir les températures de référence Tref sur les empreintes 18, 19 et les positions de ces températures de référence Tref sur ces empreintes 18, 19, en partie haute 41 (voir températures de consigne Tlh et T2h), en partie centrale 42 (voir températures de consigne Tic et T2c) et/ou en partie basse 43 (voir températures de consigne Tlb et T2b), et aussi de choisir la température de référence Tref3 sur les poinçons 24, 25, grâce à des boutons joysticks 44 et à des boutons de validation 45. Cette opération de réglage est réalisée sur l’interface numérique 36, sur les négatifs 18A, 19A et le poinçon 24 du côté arrière du moule ébaucheur 13 et sur les négatifs 18B, 19B et le poinçon 25 du côté avant du dispositif ébaucheur 13, pour chacune des sections SI à S 10 de la machine IS 9.

Les caméras NIR 30 sont fixées au moyen de supports 32 sur une structure 33 de la machine IS 9, tel que précisé précédemment. Leurs positions de fixation n’étant pas identiques d’un dispositif ébaucheur à l’autre, les mesures de nuances de gris réalisées peuvent donc varier d’une caméra NIR à l’autre. L’unité de traitement 34 prévoit pour cela la possibilité de réaliser sur l’interface numérique 36 un calibrage de chaque caméra NIR 30 sur les dispositifs ébaucheurs 13. En regard de la figure 18, à partir d’une mesure de nuances de gris sur le dispositif ébaucheur 13 d’une section Si, l’opérateur peut effectuer un calibrage de l’image I du dispositif ébaucheur 13 en position ouverte, en se repérant sur les poinçons 24, 25 et sur un point de référence 46 sur Tune des parties de moule 16, 17 au moyen des boutons de calibrage 47. Cela permet avantageuse de pouvoir également effectuer un recalibrage des caméras NIR 30 durant l’usage sans nécessité une intervention de l’opérateur sur la machine IS 9, durant le fonctionnement de celle-ci.

On peut également prévoir une variante du système 29 et du procédé selon l’invention sans l’usage de pyromètres 31 pour effectuer l’acquisition de la base de données de teintes visuelles correspondant à des températures définies sur les dispositifs ébaucheurs 13 en position ouverte. Dans ce cas, le microprocesseur 35 de l’unité de traitement 34 pourra par exemple être programmé à partir d’une méthode empirique, en constituant une base expérimentale qui sera réutilisée dans le système 29 pour des nouvelles applications, c’est-à-dire sur des machines IS

9 d’autres installation 1, pour la fabrication d’autres articles 10, tout en restant dans le cadre de l’invention.

Le procédé et le système 29 décrits ci-avant et s’appliquant aux dispositifs ébaucheurs 13 peuvent également être mis en œuvre de manière équivalent sur les dispositifs finisseurs 14 en équipant les sections 8 de la machine de secondes caméras NIR et d’un ou plusieurs seconds pyromètres, le ou les seconds pyromètres étant alors positionnés comme évoqué précédemment pour le ou les pyromètres 31 en regard des figures 1 et 11 à 13, c’est-à-dire de manière à être placés sur les sections 8 face à l’angle d’ouverture des deux parties 20, 21 du dispositif finisseur 14 afin de visualiser convenablement les négatifs 22A, 22B, 23 A, 23B des empreintes 22, 23 formant les moules finisseurs. Ces seconds pyromètres pourraient être remplacés par d’autres organes de mesure de la température, par exemple des sondes de température.

Lorsqu’une donnée correctrice est transmise par l’unité de traitement 34, celle-ci transmet en parallèle une instruction à une buse de soufflage 48 d’éjecter les articles 10 défectueux disposés sur le convoyeur 11 au moment de leur passage devant ladite buse de soufflage 48, les articles

10 défectueux étant alors évacués dans une cave (non illustrée) en vue de leur recyclage.

De préférence, les caméras NIR 30 du côté des dispositifs ébaucheurs 13 (de même pour les seconde caméras NIR du côté des moules finisseurs 14) sont équipées d’un obturateur 49 assurant une réduction de passage du faisceau de la caméra qui permet de conserver une visibilité optimale tout au long des mesures tout en limitant les infiltrations de poussières ou autres salissures pouvant se coller sur la lentille de cette caméra. Il en sera de même pour les secondes caméras NIR du côté des dispositifs finisseurs 14, en la présence de celle-ci. La présence des caméras NIR 30 sur les sections 8 permet en complément de les utiliser dans le domaine du visible afin d’effectuer un contrôle visuel automatique sur les dispositifs ébaucheurs 13 et leurs environnements respectifs. L’unité de traitement 34 comporte pour cela une base de données d’images de référence d’un dispositif ébaucheur 13 et de son environnement sur une section 8 et est programmée pour comparer les images acquises dans le domaine du visible à cette base de données d’images de référence et contrôler si les formes/images du dispositif ébaucheur 13 et de son environnement sont correctes. En cas de détection d’une anomalie, c’est-à-dire d’une différence entre les images acquises et les images de référence, l’unité de traitement 34 déclenche un arrêt de la section 8 concernée sur la machine IS 9 et alerte l’opérateur sur l’interface numérique 36. Les vidéos prises par ces caméras NIR 30 peuvent en complément être visualisées par un opérateur sur l’interface numérique 36. Un tel contrôle visuel sera également possible sur les dispositifs finisseurs 14, en la présence de secondes caméras NIR sur les sections 8 de la machine IS 9. L’opérateur pourra ainsi intervenir sur une section 8 de la machine IS 9 si le système 29 détecte une anomalie sur une desdites sections 8. Un tel contrôle visuel peut également être mis en œuvre sur les ébauches d’article 10’ une fois le dispositif ébaucheur 13 ouvert, voire sur les articles 10 une fois le dispositif finisseur 14 ouvert.

Le système 29 peut également réaliser, en complément, un contrôle des ébauches d’articles 10’ au moyen des caméras NIR 30 présentes sur les sections 8 de la machine IS 9. Dans ce cas, le système 29 procède de la même manière que pour le contrôle des moules ébaucheurs des dispositifs ébaucheurs 13. Les caméras NIR 30 restituent à l’unité de traitement 34 des nuances de gris mesurées sur les ébauches d’article 10’, une fois les dispositifs ébaucheurs 13 en position ouverte et avant le transfert des ébauches d’article 10’ vers les dispositifs finisseurs 14, c’est- à-dire entre les étapes E3 et E4, les ébauches d’article 10’ étant maintenues - bagues 26 positionnées en bas - par les moules de bague 15, comme illustré sur la figure 3. L’unité de traitement 34 comprend alors également une base de données de teintes visuelles correspondant à des températures définies sur les ébauches d’article 10’. Comme précédemment, l’unité de traitement 34 restitue alors des données correctrices permettant d’agir sur les dispositifs de refroidissement des dispositifs ébaucheurs 13, cette fois-ci en fonction des nuances de gris mesurées en temps réel par les caméras NIR 30 sur les ébauches d’article 10’ et d’au moins une température de référence sur lesdites ébauches d’article 10’, ladite température de référence étant réglée sur ledit système 29. De la même manière que précédemment, l’unité de traitement 34 est préférentiellement configurée pour constituer la base de données de teintes visuelles d’une ébauche d’article 10’ en procédant à une corrélation entre des nuances de gris mesurées par les caméras NIR 30 sur les ébauches d’articles 10’ et une température réelle mesurée et en attribuant une teinte visuelle de l’ébauche d’article 10’ correspondant à une température définie. Dans ce cas préférentiel, le ou les pyromètres 31 présents sur le ou les dispositifs ébaucheurs 13 et décrits précédemment, pourront être configurés pour restituer des températures réelles de la ou des ébauches d’article 10’, l’unité de traitement informatique 34 étant alors configurée pour effectuer une corrélation entre les nuances de gris mesurées par les caméras NIR 30 sur les ébauches d’article 10’ et la ou les températures réelles mesurées par le ou les pyromètres 31 et attribuer une teinte visuelle à une ébauche d’article 10’ à une température définie. En cas d’action sur le dispositif de refroidissement d’un dispositif ébaucheur 13 pour diminuer ou, inversement, augmenter la température des moules ébaucheurs, l’ébauche d’article 10’ défectueux sera également éjectée par l’activation de la buse de soufflage 48, comme précédemment.