Domaine technique

La présente invention se rapporte au domaine des systèmes de blindage d’une tranchée réalisée lors de travaux de fouille ou d’excavation sur un chantier, un tel système de blindage d’une tranchée permettant de se prémunir contre les risques d’éboulement et d’ensevelissement, afin d’assurer la sécurité des opérateurs travaillant dans la tranchée.

La présente invention a pour objectif principal de faciliter la mise en place du système de blindage dans la tranchée, aussi bien dans une tranchée franche que dans une tranchée encombrée par des réseaux existants. Etat de la technique

Un système de blindage d’une tranchée, tel qu’utilisé habituellement, comporte des grandes plaques métalliques disposées verticalement et bout à bout sur la longueur de la tranchée, sur chacun des deux côtés latéraux de ladite tranchée. Les plaques métalliques sont disposées en vis-à-vis sur lesdits côtés latéraux et elles sont maintenues écartées au moyen d’étrésillons disposés à différentes hauteurs entre lesdites plaques en vis-à-vis.

Un tel système de blindage d’une tranchée présente de nombreux inconvénients.

En effet, les plaques métalliques sont volumineuses et très lourdes ; cela nécessite l’utilisation d’un camion remorque pour leur acheminement sur le chantier et d’une machine munie d’un bras de manutention (grue ...) pour leur chargement et déchargement du camion et pour leur mise en place dans la tranchée qui vient d’être creusée. Du coup, un grand nombre de plaques métalliques et d’étrésillons est généralement livré en une seule fois sur le chantier et stocké sur ce chantier pour éviter des coûts de transport conséquents.

La mise en place des plaques métalliques dans la tranchée est en outre très difficile lorsque cette tranchée est encombrée par des réseaux existants puisqu’il convient de placer lesdites plaques de chaque côté des réseaux existants et parfois entre ces réseaux existants.

Par ailleurs, ces plaques métalliques sont difficiles à mettre en place lorsque la tranchée présente un dénivelé.

En outre, une fois les plaques métalliques et les étrésillons en position dans la tranchée, l’espace de travail de l’opérateur est fortement encombré par les étrésillons, ce complique les mouvements de l’opérateur et la pose des conduits, canalisations, fourreaux ou autres, dans cette tranchée.

Il est connu les antériorités suivantes divulguant des systèmes de blindage d’une tranchée : EP3103925A1 ; EP2246480A1 ; FR2594865A1 ; JPS5152507U ; US7258511B1 ;

EP0030622A1 ; et FR2393889A1. Parmi ces antériorités, on retiendra notamment les demandes de brevet européen EP3103925 Al et EP2246480A1 et la demande de brevet français FR2594865A1.

La demande de brevet européen EP3103925A1 divulgue un système de blindage avec deux panneaux d’étayage sur chacun desdits côtés latéraux de la tranchée. Chaque panneau d’étayage comprend deux montants à ses extrémités latérales, chaque montant comportant un premier profilé et un second profilé. Chaque panneau d’étayage comprend des planches agencées horizontalement les unes en-dessous des autres et fixées aux deux premiers profilés des deux montants. Les seconds profilés des montants reçoivent les extrémités d’étrésillons permettant de plaquer les panneaux d’étayage sur les parois latérales de la tranchée. Le système de blindage selon EP3103925A1 peut être utilisé tel que décrit précédemment lorsque la tranchée n’est pas trop profonde. Au contraire, pour des tranchées plus profondes, le système de blindage prévoit en complément sur chacun des panneaux d’étayage deux traverses espacées l’une de l’autre et montées pivotantes vis-à-vis des deux seconds profilés sur les deux montants, de sorte à les pivoter soit dans une position de rangement où lesdites traverses sont escamotées dans les planches sur le panneau d’étayage - cas d’une utilisation avec une tranchée peu profonde - soit dans une position d’utilisation où lesdites traverses sont espacées vis-à-vis des planches de sorte que ledit espacement permette l’introduction de pièces de blindage à l’intérieur dudit panneau d’étayage - cas d’une utilisation avec une tranchée profonde. Les panneaux d’étayage présentent une arrête tranchante au niveau de leur bord inférieur afin de faciliter leur descente dans le fond de la tranchée en grattant les parois latérales de cette tranchée contre lesquelles lesdits panneaux d’étayage sont plaqués. Les panneaux d’étayage sont posés dans le fond de la tranchée.

La demande de brevet européen EP2246480A1 divulgue un système de blindage d’une tranchée qui comprend deux plateaux agencés respectivement sur les parois latérales de la tranchée et maintenus en appuis contre lesdites parois latérales grâce à des étrésillons. Chaque plateau comprend deux planches s’étendant longitudinalement, dont la première prend appui contre la paroi latérale de la tranchée et la seconde est espacée vis-à-vis de la première, ledit espacement permettant l’introduction de lames dans le sens vertical. La demande de brevet français FR2594865A1 divulgue des panneaux constitués chacun de montants agencés verticalement et espacés régulièrement les uns des autres, ces montants étant solidarisés entre eux au moyen de deux traverses soudées auxdits montants. Les montants d’extrémité comportent chacun un pied télescopique qui peut être enfoncé en partie dans le fond de la tranchée. Des étrésillons prennent appui sur les montants d’extrémité pour maintenir les panneaux. Des pièces de blindage sont disposées entre les montants dans les espacements laissés entre la paroi latérale de la tranchée et les traverses. L’intercalage des montants entre les pièces de blindage laisse apparaître des écartements entre ces pièces de blindage en partie inférieure du système de blindage, les parois latérales de la tranchée étant susceptibles de s’ébouler au niveau desdits écartements.

Ces systèmes de blindage décrits dans EP3103925 Al, EP2246480A1 et FR2594865 Al restent imposants et impossibles à transporter et à manipuler par un opérateur, sans camion de transport et sans matériel de manutention. Il est en outre impossible de les adapter facilement à la longueur de la tranchée. Résumé de l’ invention

La présente invention pallie ces divers inconvénients précités de l’art antérieur.

Un premier objectif est de permettre le transport du système de blindage dans une camionnette et sa manutention et son montage dans la tranchée, manuellement.

Un second objectif est d’assurer une mise en place facile du système de blindage dans une tranchée encombrée par des réseaux existants et pouvant présenter des dénivelés.

Un troisième objectif est de faciliter la mise en œuvre d’un garde-corps autour de la tranchée afin d’éviter la chute de personne dans celle-ci.

Un quatrième objectif est de permettre son adaptation à différentes hauteurs de tranchée.

L’invention concerne un système de blindage d’une tranchée, la tranchée comprenant notamment deux côtés latéraux et un fond. Le système de blindage comprend : a) sur chaque côté latéral de la tranchée, au moins deux pieux munis chacun d’un corps dont une partie d’extrémité inférieure est configurée pour être enfoncée dans le fond de la tranchée de sorte à maintenir ledit pieu verticalement et de manière attenante audit côté latéral, les deux pieux étant espacés l’un de l’autre sur ledit côté latéral. b) sur chaque côté latéral de la tranchée, au moins deux traverses agencées avec un écartement entre elles à deux hauteurs différentes dans la tranchée, chaque traverse étant maintenue par les deux pieux qui comportent chacun à cet effet des moyens de réception de cette traverse, lesdites traverses étant maintenues avec un espacement vis-à-vis du côté latéral de la tranchée, c) sur chaque côté latéral de la tranchée, des pièces de blindage s’étendant verticalement sur une longueur supérieure à l’écartement entre les deux traverses, lesdites pièces de blindage étant attenantes les unes aux autres et positionnées dans l’espacement laissé entre le côté latéral de la tranchée et les deux traverses, d) au moins un étrésillon s’étendant transversalement et configuré pour prendre appui contre les traverses ou contre les pieux agencés en regard sur les deux côtés latéraux de la tranchée, ledit étrésillon étant placé en parties supérieures des côtés latéraux de la tranchée, de sorte à maintenir écartées ces traverses ou pieux.

Le nombre de pieux sur chaque côté latéral de la tranchée dépendra de la longueur de la tranchée, au moins deux traverses étant agencées entre chaque paire de pieux avoisinants. Le nombre de traverses dépendra notamment de la hauteur de la tranchée et/ou du passage éventuel de réseaux existants au travers de la tranchée. Le type de terrain (stable ou instable) peut également influer sur le nombre de traverses.

De préférence, le nombre d’étrésillons correspond au nombre de pieux disposés en regard sur chacun des côtés latéraux de la tranchée, afin que ces étrésillons soient disposés en appui soit directement contre ces pieux disposés en regard soit contre les traverses supérieures au niveau desdits pieux disposés en regard.

L’homme du métier comprendra que grâce à cette mise en œuvre, le système de blindage est composé de pieux, de traverses, de pièces de blindage et d’étrésillons qui sont tous indépendants les uns des autres et assemblés entre eux de manière démontable, ledit système de blindage ne comportant ainsi aucune pièce lourde et encombrante, ce qui facilite son transport dans un petit véhicule de type camionnette et sa manipulation manuellement par un opérateur. En outre, les longueurs des traverses et les largeurs des pièces de blindage peuvent avantageusement être déterminées pour optimiser un tel transport dans une camionnette et manuellement. Selon une réalisation, le système de blindage comprend sur chaque côté latéral de la tranchée, une traverse supérieure, une traverse inférieure et au moins une traverse intermédiaire. Cela sera notamment le cas pour les tranchées plus profondes ou encombrées par des réseaux existants. Cela sera également le cas pour des tranchées réalisées dans des terrains instables.

Selon une réalisation, adaptée notamment à des tranchées encombrées dans leur partie supérieure ou dans leur partie inférieure par des réseaux existants, le système de blindage comprend : a) une traverse supérieure, une traverse inférieure et une traverse intermédiaire, b) des premières pièces de blindage qui s’étendent verticalement sur une longueur supérieure à l’écartement entre les traverses supérieure et inférieure et, c) des secondes pièces de blindage qui s’étendent verticalement sur une longueur supérieure à l’écartement entre les traverses supérieure et intermédiaire, lorsque les réseaux existants sont disposés en partie inférieure de la tranchée, ou entre les traverses intermédiaire et inférieure, lorsque les réseaux existants sont disposés en partie supérieure de la tranchée.

Selon une autre réalisation, adaptée notamment à des tranchées encombrées dans leur partie intermédiaire par des réseaux existants, le système de blindage comprend : a) une traverse supérieure, une traverse inférieure, une traverse intermédiaire supérieure et une traverse intermédiaire inférieure, b) des premières pièces de blindage qui s’étendent verticalement sur une longueur supérieure à l’écartement entre la traverse supérieure et la traverse intermédiaire supérieure, c) des secondes pièces de blindage qui s’étendent verticalement sur une longueur supérieure à l’écartement entre la traverse intermédiaire inférieure et la traverse inférieure, d) et éventuellement, selon l’espacement entre les deux pieux et selon l’encombrement des réseaux existants, des troisièmes pièces de blindage qui s’étendent verticalement sur une longueur supérieure à l’écartement entre la traverse supérieure et la traverse inférieure.

L’homme du métier comprendra que la présence des réseaux existants n’est plus une contrainte à la mise en œuvre du système de blindage, contrairement à l’art antérieur qui utilise des grandes plaques métalliques. Selon une réalisation du système de blindage, Tau moins un étrésillon est positionné au niveau des pieux agencés en regard sur les deux côtés latéraux de la tranchée. En outre, ces pieux comprennent des moyens de passage configurés pour permettre audit étrésillon de prendre appui contre les traverses en regard sur les deux côtés latéraux de la tranchée.

Selon une réalisation, le système de blindage comprend autant d’étrésillons que de pieux agencés sur chaque côté latéral de la tranchée.

Selon une réalisation du système de blindage, les pièces de blindage se présentent sous la forme de lames et/ou de plaques. Les lames seront privilégiées, notamment pour limiter le poids et pour les zones de la tranchée encombrées par des réseaux existants ; on peut toutefois envisager des plaques de largeur et de poids limités pour les transporter manuellement et dans une camionnette.

Selon une réalisation du système de blindage, les pieux comprennent des premiers moyens de réglage de leur longueur. Cela permet d’ajuster la longueur des pieux en fonction de la hauteur de la tranchée. Bien entendu, les pieux pourront être réglés tous à une même longueur ou à des longueurs différentes selon les variations de profondeur de la tranchée ou éventuellement selon l’existence de dénivelés. De préférence, ces moyens de réglage sont du type télescopique ; en d’autres termes, le corps est composé d’au moins deux parties montées coulissantes entre elles et pouvant être bloquées selon au moins deux positions de réglage en longueur grâce à un système de verrouillage. On pourrait prévoir une ou plusieurs parties complémentaires conçues pour s’emmancher successivement sur le corps afin de modifier la longueur du pieu.

Selon une réalisation du système de blindage, chaque pieu comprend à son extrémité supérieure une tête renforcée. Cela facilite l’enfoncement du pieu au moyen d’une masse ou au moyen d’un engin de chantier.

Selon une réalisation du système de blindage, les pieux comprennent chacun une barre de support configurée pour constituer une extension du corps en dehors de la tranchée, une fois le pieu enfoncé dans la tranchée. En outre, le système de blindage comprend des barres de garde- corps, des moyens d’assemblage étant agencés entre les barres de support sur les pieux et les extrémités des barres de garde-corps. Ainsi, le système de blindage permet une mise en œuvre simple et rapide d’un équipement de garde-corps lié aux pieux. De préférence, selon cette réalisation précitée, la barre de support est montée de manière télescopique dans le corps, ce qui permet de la conserver à demeure sur le pieu, dans une position rétractée, puis de la sortir dans une position d’utilisation lors de la mise en place de l’équipement de garde-corps. On pourrait prévoir, dans une variante, de rapporter par emboîtement la barre de support sur l’extrémité supérieure du corps, au moment de la mise en place de l’équipement de garde-corps.

De préférence, selon cette réalisation précitée, les barres de garde-corps comprennent des seconds moyens de réglage de leur longueur, ce qui permet d’ajuster leurs longueurs en fonction de la position de mise en place des pieux dans la tranchée. Ces moyens de réglage peuvent être du type télescopique, la barre de garde-corps étant dans ce cas composée d’au moins deux parties montées coulissantes entre elles et pouvant éventuellement être bloquées selon au moins deux positions de réglage en longueur grâce à un système de verrouillage. On pourrait prévoir un ou plusieurs tubes de garde-corps complémentaires conçus pour s’emmancher successivement les uns dans les autres afin de modifier la longueur de la barre de garde-corps.

Selon une première réalisation du système de blindage, les moyens de réception sur les pieux sont constitués de pattes en équerre agencée sur une face avant du corps et configurée pour recevoir une portion d’une traverse. De préférence, la forme de la patte en équerre est adaptée à l’épaisseur de la traverse, de sorte à autoriser le coulissement de la traverse dans un plan perpendiculaire à la face avant du pieu, tout en conservant un jeu suffisant de la traverse logée dans la patte en équerre, ce qui facilitera la mise en place, le retrait et le déplacement de la traverse tout en assurant un maintien convenable de celle-ci en position dans la patte en équerre, ceci malgré les éventuels défauts de planéité des parois sur les côtés latéraux de la tranchée.

Selon une seconde réalisation du système de blindage, les moyens de réception sur les pieux sont constitués par une lumière agencée sur la longueur du corps et configurée pour permettre le passage d’une traverse dans le corps et par des pièces de butée traversant la lumière et assurant un maintien en hauteur de la traverse dans la lumière. La lumière traverse le corps dans le sens latéral et comprend une épaisseur adaptée à l’épaisseur des traverses, ce qui permet de glisser les traverses dans le corps, à l’intérieur de la lumière, tout en conservant un jeu suffisant permettant de compenser les défauts de planéité des parois sur les côtés latéraux de la tranchée. En outre, les pièces de butée, par exemple des goupilles ou des axes, qui sont agencées à différentes hauteurs le long de la lumière, assurent une retenue de la traverse à la hauteur d’engagement de celle-ci dans le corps. Selon une réalisation, le système de blindage comprend au moins une cale agencée transversalement dans le fond de la tranchée et configurée pour prendre appui contre les parties d’extrémités inférieures de deux pieux disposés en regard sur chacun des côtés latéraux de la tranchée. Ces cales participent à l’étayage des pieux sans encombrer la tranchée, étant donné leur positionnement dans le fond de cette tranchée. Ces cales seront tout particulièrement utilisées lorsque les tranchées sont réalisées sur des terrains instables.

Selon une réalisation, les traverses comprennent également des moyens de réglage de leur longueur qui peuvent être du type télescopique ou du type à emmanchement, comme précédemment pour le corps du pieu ou pour la barre de garde-corps.

Selon une réalisation, le système de blindage comprend des moyens de réception en équerre configurés pour être placés de manière amovible sur deux pieux disposés en regard sur les côtés latéraux de la tranchée, à une extrémité longitudinale de ladite tranchée, et pour réceptionner au moins deux traverses disposées transversalement dans la tranchée en conservant un espacement par rapport à ladite extrémité longitudinale afin de permettre le placement de pièces de blindage dans ledit espacement et leur maintien par lesdites au moins deux traverses transversales. En variante, il serait possible de mettre en œuvre le système de blindage sur les extrémités longitudinales de la tranchée, de manière identique à la mise en œuvre sur les côtés latéraux de cette tranchée, c’est-à-dire en enfonçant deux pieux écartés l’un de l’autre et en appui contre l’extrémité longitudinale de la tranchée, ces deux pieux réceptionnant lesdites au moins deux traverses transversales.

Brève description des figures

Les caractéristiques et avantages de l’invention apparaîtront à la lecture de la description suivante s’appuyant sur des figures, parmi lesquelles :

La figure 1 illustre, en vue de coupe transversale, un système de blindage mis en œuvre dans une tranchée ;

La figure 2 illustre un côté du système de blindage mis en place sur un côté latéral d’une tranchée ;

La figure 3 illustre une première conception d’un pieu ;

La figure 4 illustre une seconde conception d’un pieu réglable en longueur ;

Les figures 5 à 7 illustrent une troisième conception d’un pieu réglable en longueur et incorporant une barre de support d’une barre de garde-corps ;

La figure 8 illustre une traverse réglable en longueur ; La figure 9 illustre une barre de garde-corps réglable en longueur ;

Les figures 10 et 11 illustrent une quatrième conception d’un pieu muni d’une lumière et de pièces de butée ;

La figure 12 illustre une variante d’un côté du système de blindage mis en place sur un côté latéral d’une tranchée et utilisant des pieux selon les figures 10 et 11 ;

La figure 13 illustre une vue en coupe transversale d’un système de blindage mis en œuvre dans une tranchée, le système de blindage étant également agencé aux extrémités longitudinales de la tranchée,

Les figures 14 à 17 mettent en exergue une conception préférentielle de moyens de réception en équerre sur le système de blindage.

Description détaillée

Dans la suite de la description, les mêmes références sont utilisées pour désigner les mêmes caractéristiques ou leurs équivalents, selon les diverses variantes de conceptions.

Dans la suite de la description, les termes « avant », « arrière », « supérieur », « inférieur », « haut », « bas », « latéral », transversal », « longitudinal », « vertical », « horizontal » ... seront utilisés en considération de l’implantation de chacun des éléments dans la tranchée.

Sur la figure 1, le système de blindage 1 est mis en place dans une tranchée 100 qui s’étend en longueur et comprend un premier côté latéral 101, un second côté latéral 102, un fond 103 est deux extrémités longitudinales dont une seule 104 (celle en arrière-plan) est représentée en figure 1. Le système de blindage 1 est agencé entre au moins les deux côtés latéraux 101, 102 de la tranchée 100.

Comme illustré en regard des figures 1 et 2, sur chacun des côtés latéraux 101, 102 de la tranchée 100, le système de blindage 1 comprend des pieux 2 présentant chacun un corps 3 de forme longitudinale s’étendant verticalement et dont une partie inférieure 3a est enfoncée dans le fond 103 de la tranchée 100 ; les faces arrière 4 des pieux 2 sont en appui contre les côtés latéraux 101, 102. Pour cela, comme le montrent les figures 3 à 7, 10 et 11 , la partie inférieure 3 a comprend une pièce affûtée 5, par exemple une bêche ou une pointe, facilitant sont insertion dans le fond 103 de la tranchée 100 en l’enfonçant au moyen d’une masse ou d’un engin de chantier servant à creuser ladite tranchée 100. Pour effectuer cet enfoncement, le corps 3 comprend en partie supérieure 3b une tête renforcée 6 destinée à être percutée par la masse ou poussée avec le godet de l’engin de chantier. Comme illustré sur les figures 1 et 2, le système de blindage 1 comprend des traverses 7 à 11 qui s’étendent dans le sens de la longueur des côtés latéraux 101, 102 de la tranchée 100, entre deux pieux 2 avoisinants, tout en conservant un léger espacement (non illustré) entre les traverses 7 à 11 et lesdits côtés latéraux 101, 102 qui leurs sont attenants. Cet espacement permet le passage de pièces de blindage 12 à 14 qui permettent de consolider lesdits côtés latéraux 101, 102 afin d’éviter leur affaissement éventuel. Les pieux 2 servent au maintien des traverses 7 à 11, comme cela sera détaillé ensuite.

Tel que le montre la figure 2, seule une traverse inférieure 7 et une traverse supérieure 8 peuvent être disposées entre deux pieux 2 avoisinants, ce qui sera généralement le cas dans les zones de la tranchée 100 non encombrées par des réseaux existants 200. Dans ce cas, les pièces de blindage 12 s’étendent en longueur sur toute la hauteur de la tranchée 100 pour être maintenues uniquement par la traverse inférieure 7 et la traverse supérieure 8. Comme le montre la figure 1, on pourra aussi mettre en place une traverse inférieure 7, une traverse supérieure 8 et une traverse intermédiaire 11, lorsque la tranchée 100 est plus profonde ou lorsque le terrain est meuble. Les pièces de blindage 12 ont une forme de lame, mais on pourrait prévoir des plaques, plus larges que les lames, en veillant toutefois à limiter leur poids et leur largeur afin de pouvoir les manipuler manuellement et les transporter dans une camionnette.

Comme le montre la figure 2, dans les zones de la tranchée 100 encombrées par des réseaux existants 200, une traverse inférieure 7, une traverse supérieure 8, une traverse intermédiaire inférieure 9 et une traverse intermédiaire supérieure 10 sont disposées entre les deux pieux avoisinants 2. Ces deux pieux 2 avoisinants sont disposés chacun d’un côté des réseaux existants 200. La traverse intermédiaire inférieure 9 est disposée juste en-dessous des réseaux existants 200 et la traverse intermédiaire supérieure 10 est disposée juste au-dessus desdits réseaux existants 200. En outre, des lames 12 s’étendent sur toute la hauteur de la tranchée 100 et sont disposées sur les côtés latéraux des réseaux existants 200, des lames inférieures 13 s’étendent en hauteur, du fond 103 de la tranchée 100 jusqu’aux réseaux existants 200 et des lames supérieures 14 s’étendent en hauteur, des réseaux existants 200 jusqu’en haut de la tranchée 100.

Comme illustré en figure 1, des étrésillons 15 sont disposés en partie supérieure de la tranchée 100 pour ne pas gêner les déplacements de l’opérateur 300 dans la tranchée 100. Ces étrésillons 15 prennent appui sur les deux parties la, lb du système de blindage 1 qui sont disposées en vis-à-vis. De préférence, les étrésillons 15 prennent appui sur les extrémités 8a ou 8b de la traverse supérieure 8 aux emplacements correspondant aux positions des pieux 2, comme cela apparaîtra plus en détail ci-après. On pourrait toutefois mettre en place ces étrésillons 15 à d’autres endroits contre les traverses supérieures 8 ou directement contre les pieux 2.

Comme illustré en figure 1 , il est aussi possible de prévoir une cale 16 dont les extrémités l6a, l6b prennent appui contre les parties inférieures 3 a des corps 3 des pieux 2 disposés en vis-à-vis dans la tranchée 100. Cette cale 16 est enterrée dans le fond 103 de la tranchée et destinée à y demeurer lors du rebouchage de la tranchée 100 ; on pourrait aussi poser la cale 16 sur le fond 103 de la tranchée 100, en variante, afin de la récupérer avant le rebouchage.

Selon une première variante du pieu 2, illustrée en figure 3 à 7, celui-ci comprend des pattes 17 en forme de crochet ou d’équerre qui s’étendent vers l’avant de la face avant 18 du corps 3 et vers le haut. Cette forme en crochet ou en équerre est adaptée à l’épaisseur des traverses 7 à 11, comme l’illustrent les figures 3 et 4, de manière à permettre le glissement des traverses 7 à 11 dans un plan parallèle à la face avant 18 du corps 3, avec un léger jeu des traverses 7 à 11 logées dans lesdites pattes 17 en équerre, ce jeu permettant de compenser les défauts de planéité des parois sur les côtés latéraux 101, 102 de la tranchée 100. Comme illustré en regard des figures 6, 16 et 17, la partie 19 en équerre de chaque patte 17 comprend une encoche 20 qui est dimensionnée pour permettre le passage des extrémités 15 a, l5b des étrésillons 15 afin de les appuyer contre les extrémités 8a, 8b de la traverse supérieure 8, comme expliqué précédemment.

Sur la figure 4, le corps 3 du pieu 2 comprend deux parties 21, 22 qui sont montées coulissantes entre elles afin de permettre une extension en hauteur du pieu 2 pour l’adapter à la hauteur de la tranchée 100. Cela évite d’avoir différentes longueurs de pieux 2 avec un corps 3 en une seule pièce. Ces deux parties 21, 22 seront bloquées en position une fois le réglage effectué, au moyen d’une clé de verrouillage 23 schématisée en figure 4. Diverses clés de verrouillage 23 sont possibles, par exemple une goupille de blocage, ou un axe ovalisé ou une vis de pression exerçant un effort de serrage contre la partie 22 emboîtée, voire un axe muni d’un pêne s’engageant dans une gâche sur la partie 22 emboîtée. De préférence, les pieux 2 s’étendent sur une longueur variable comprise entre un mètre et trois mètre (lm et 3m).

Sur les figures 5 à 7, le pieu 2 comprend un corps 3 réglable en longueur, comme décrit précédemment pour la figure 4, avec en complément une barre de support 24 qui est montée de manière télescopique dans la partie 22 supérieure du corps 3. Cette barre de support 24 peut coulisser dans la partie 22 d’une position rétractée, illustrée en figure 7, à une position d’utilisation, illustrée en figures 5 et 6. En position d’utilisation, la barre de support 24 est positionnée en dehors de la tranchée 100. On peut prévoir une seule ou plusieurs positions d’utilisation ; en cas de plusieurs positions d’utilisation, la barre de support 24 sera réglable en hauteur et une clé de verrouillage (comparable à la clé de verrouillage 23 décrite précédemment) sera mise en œuvre entre ladite partie 22 et la barre de support 24. Cette barre de support 24 permet la réception et le maintien d’une barre de garde-corps 25, illustrée en figure 9, dans une position horizontale, les deux extrémités 25 a, 25b de cette barre de garde-corps 25 étant fixées respectivement entre deux barres de support 24 s’étendant de deux pieux 2 avoisinants. La fixation des barres de garde-corps 25 sur les barres de support 24 est réalisée au moyen d’un organe d’assemblage 26, par exemple un œillet 27 sur la barre de support 24, dans lequel vient se loger une tête d’ancrage complémentaire (non illustrée) agencée sur la barre de garde-corps 25.

Sur les figures 10 et 11, le pieu 2 comprend un corps 3 qui comporte une lumière 28 qui s’étend longitudinalement et est disposée entre la face arrière 4 et la face avant 18 du corps 3. Cette lumière 28 débouche sur les côtés latéraux 2a, 2b du pieu 2 et dispose d’une largeur légèrement supérieure à l’épaisseur des traverses 7 à 11, ce qui permet d’introduire les traverses 7 à 11 dans l’épaisseur du corps 3, comme cela apparaît sur la figure 12. Sur la figure 10, le pieu 2 comprend des axes 29 agencés à différentes hauteurs sur le corps 3 avec un espacement régulier et supérieur à la largeur des traverses 7 à 11, ce qui permet d’introduire lesdites traverses 7 à 11 entre deux axes 29 avoisinants. Sur la figure 11, le pieu 2 comprend des goupilles 30 qui viennent se loger dans des trous 31 agencés dans l’épaisseur du corps 3. Les trous 31 sont espacés entre eux régulièrement, comme pour les axes 29 précités. Cela permet de positionner uniquement des goupilles 30 dans les trous 31 aux hauteurs souhaitées de positionnement des traverses 7 à 11. Cette mise en œuvre du pieu 2 facilite la mise en place du système de blindage 1 dans des tranchées 100 disposant d’un dénivelé, comme le montre la figure 12, puisqu’il est possible d’incliner les traverses 7 à 11 tout en les maintenant convenablement sur les pieux 2.

La face avant 18 sur le corps 3 du pieu 2 des figures 10 et 11 comprendra de préférence une seconde lumière (non illustrée) qui débouche sur la lumière 28 et dont la largeur permettra de laisser passer les extrémités 15 a, l5b des étrésillons 15 au travers de la face avant 18 du corps 3, pour venir directement en appui contre les traverses 7 à 11.

Sur la figure 12, on constate que des réseaux 400 peuvent être disposés directement entre une traverse inférieure 7 et une traverse supérieure 8. On peut aussi disposer des lames 12 au- dessus de réseaux 500, la traverse inférieure 7 étant disposée au-dessus desdits réseaux 500. On peut aussi prévoir uniquement une traverse supérieure 8 au-dessus du réseau existants 200 et aucune traverse intermédiaire supérieure 10, contrairement à l’illustration de la figure 2, alors qu’une traverse intermédiaire inférieure 9 est prévue, les lames 14 étant courtes et maintenues uniquement par la traverse supérieure 8 et les lames 13 étant maintenues par la traverse inférieure 7 et la traverse intermédiaire inférieure 9. On peut encore prévoir des traverses 7 à 10 sans disposer de lames 13 ou 14 en-dessous et au-dessus des réseaux 600 lorsque ces réseaux 600 sont très encombrant, dans quel cas ces traverses 7 à 10 participeront directement au renforcement des parois sur les côtés latéraux 101, 102 de la tranchée 100.

D’autres caractéristiques sont envisageables dans le cadre de l’invention.

Sur la figure 8, les traverses 7 à 11 sont constituées d’une pièce principale 32 et d’une pièce de rallonge 33 pouvant s’emboîter sur la pièce principale 32 afin d’augmenter sa longueur. On pourrait aussi prévoir un montage coulissant, du type télescopique, entre la pièce principale 32 et la pièce de rallonge 33 pour ajuster la longueur des traverses 7 à 11 à l’espacement entre les deux pieux 2 avoisinants recevant lesdites traverses 7 à 11.

Sur la figure 9, la barre de garde-corps 25 est constituée d’une barre principale 34 et d’une barre de rallonge 35 entre lesquelles est agencé un montage coulissant, du type télescopique, afin d’ajuster sa longueur à l’espacement entre les deux barres de support 24 recevant les extrémités 25a, 25b de la barre de garde-corps 25. On pourrait aussi prévoir un emboîtement entre la barre principale 34 et la barre de rallonge 35, en variante.

Sur la figure 13 est illustrée un système de blindage 1 dans une tranchée 100, comme en figure 1. Cette figure 13 illustre, en complément, des lames 12’ et des traverses inférieure 7’ et supérieure 8’ qui sont agencées à l’extrémité 104 de la tranchée 10. Ainsi, la tranchée 100 est également renforcée au niveau de ses extrémités longitudinales 104. La mise en œuvre du système de blindage 1 au niveau de cette extrémité 104 de la tranchée 100 peut se faire sur le même principe que précédemment, pour les côtés latéraux 101, 102 de cette tranchée 100. Toutefois, selon une mise en œuvre préférentielle illustrée en regard des figures 14 à 17, le système de blindage 1 comprend des pièces d’assemblage 36 participant à la réception en équerre des traverses inférieure 7’ et supérieure 8’ qui s’étendent transversalement dans la tranchée 100 au niveau de son extrémité 104. Ces traverses inférieure 7’ et supérieure 8’ sont maintenues en équerre vis-à-vis des traverses inférieures 7 et supérieures 8 disposées sur les côtés latéraux 101, 102 de la tranchée 100. Comme illustré en regard des figures 14 à 16, la pièce d’assemblage 36 comprend un corps 37 qui s’étend longitudinalement sur une longueur correspondant sensiblement à la longueur du corps 3 du pieu 2. La pièce d’assemblage 36 est fixée sur l’un des côtés latéraux 2a, 2b du pieu 2 ; pour cela, la pièce d’assemblage 36 comprend sur sa face avant 38 deux têtes d’ancrage 39 qui viennent s’engager respectivement dans des œillets 40 agencés sur les parties haute et basse des côtés latéraux 2a, 2b du pieu 2, comme cela apparaît également sur les figures 4 et 5. Seuls les œillets 40 sur le côté latéral 2b du pieu 2 sont illustrés, mais des œillets identiques sont prévus sur l’autre côté latéral 2a. Les œillets 27 sur la barre de support 24 et les têtes d’ancrage (non illustrée) sur la barre de garde-corps 25, tel que précités, seront préférentiellement de conceptions similaires à ces œillets 40 et têtes d’ancrage 39 sur le corps 3 du pieu 2 et sur la pièce d’assemblage 36.

Comme illustré en regard des figures 16 et 17, une fois la pièce d’assemblage 36 ancrée sur le pieu 2, le corps 37 de la pièce d’ancrage 36 est espacé du corps 3 du pieu 2, ce qui permet de loger les traverses inférieure 7’ et supérieure 8’ entre les pieux 2 disposés en regard à proximité de l’extrémité 104 de la tranchée 100 et les pièces d’assemblage 36 ancrées respectivement sur ces deux pieux 2. En outre, ces traverses inférieure 7’ et supérieure 8’ sont disposées transversalement dans la tranchée 100 et elles reposent respectivement sur les extrémités 7b, 8b des traverses inférieure 7 et supérieure 8 qui sont disposées longitudinalement dans ladite tranchée 100 et qui sont supportées par les pieux 2. Les traverses inférieure 7’ et supérieure 8’ sont maintenues transversalement avec un espacement 41 par rapport à l’extrémité 104 de la tranchée 100, ce qui permet de venir y loger les lames 12’.

Des variantes de pièce d’assemblage 36 sont envisageables ; on pourrait par exemple prévoir sur la face avant 38 du corps 37 des pattes en équerre d’une conception semblable aux pattes 17 en équerre agencées sur le corps 3 du pieu 2, selon les variantes des figures 3 à 7. On pourrait aussi prévoir une lumière similaire à la lumière 28 sur le corps 3 du pieu 2, selon les variantes des figures 10 et 11.

De préférence, les pieux 2, les barres de support 24 et les pièces d’assemblage 36 sont réalisés dans des matières choisies parmi l’aluminium, l’acier ou les résines. De préférence, les traverses 7 à 11 et les lames 12 à 14 sont réalisées dans des matières choisies parmi l’aluminium, l’acier, le bois ou les polymères. De préférence, les barres de garde-corps 25 sont réalisées dans une matière choisie parmi le bois, les polymères ou l’aluminium. Bien entendu, ces choix de matières ne sont pas limitatifs.