Domaine technique de l'invention

La présente invention se rapporte à une cuve pour le stockage de fluide cryogénique, par exemple de gaz naturel liquéfié (GNL).

Etat de la technique

Le document FR 2 912 385 décrit une cuve terrestre pour GNL.

Cette cuve présente une structure porteuse en béton, au moins une barrière étanche et au moins une barrière thermiquement isolante.

De manière connue, la barrière thermiquement isolante peut être réalisée par une pluralité de panneaux adjacents. Chaque panneau doit être fixé à la structure porteuse en béton. Pour cela, il est connu d'utiliser des goujons ancrés dans la structure porteuse en béton et qui pénètrent dans le béton. Habituellement, pour un panneau de section rectangulaire, les goujons sont disposés à chaque coin du panneau, et éventuellement le long des côtés du panneau.

Le nombre de goujons à ancrer dans le béton est donc élevé. De plus, la position des goujons est imposée par la position des panneaux, ce qui peut poser problème lorsque le béton ne permet pas un ancrage dans la position souhaitée. Une telle impossibilité peut provenir par exemple d'un perçage raté ou d'une malfaçon locale du béton.

Le document FR 1 546 524 décrit une solution dans laquelle deux panneaux adjacents sont reliés à la paroi en béton par un tirant ancré dans le béton et relié à une plaquette prenant appui sur des tasseaux solidaires des panneaux. Comme un tirant est commun à deux panneaux adjacents, le nombre d'ancrages à réaliser dans le béton est limité. Cependant, le tirant doit passer entre les deux panneaux adjacents. Ainsi, il est nécessaire de prévoir une distance minimale entre deux panneaux adjacents. Cette distance ne peut pas être arbitrairement faible voir nulle. Résumé de l'invention

Un problème que la présente invention propose de résoudre est de proposer une cuve pour le stockage de fluide cryogénique, qui ne présente pas au moins certains des inconvénients précités de l'art antérieur. En particulier, un but de l'invention est de réduire le nombre d'ancrages nécessaires dans le béton. Un autre but de l'invention est de pouvoir positionner les points d'ancrage dans le béton plus librement. Un autre but de l'invention est de pouvoir positionner deux panneaux adjacents aussi près l'un de l'autre que souhaité. La solution proposée par l'invention est une cuve pour le stockage de fluide cryogénique, comprenant une structure porteuse en béton, au moins une barrière étanche et au moins une barrière thermiquement isolante, dans laquelle la barrière thermiquement isolante comprend une pluralité de panneaux fixés à ladite structure porteuse, dans lequel lesdits panneaux comprennent au moins deux premiers panneaux adjacents fixés à la structure porteuse par un organe de fixation commun, caractérisée par le fait que ledit organe de fixation comprend une plaque, un premier goujon qui s'étend d'un premier côté de la plaque et au moins un deuxième goujon et un troisième goujon qui s'étendent d'un deuxième côté de la plaque, le premier goujon étant ancré dans la structure porteuse, le deuxième goujon et le troisième goujon étant chacun ancré dans un desdits premiers panneaux respectif.

Selon une variante, lesdits panneaux comprennent au moins deux deuxièmes panneaux adjacents, l'organe de fixation comprenant en outre un quatrième goujon et un cinquième goujon, le quatrième goujon et le cinquième goujon étant chacun ancré dans un desdits deuxièmes panneaux respectif.

Avantageusement, lesdits premiers panneaux et lesdits deuxièmes panneaux présentent chacun une section rectangulaire, l'organe de fixation étant situé au niveau de quatre coins adjacents desdits premiers panneaux et desdits deuxièmes panneaux.

Selon une variante, lesdits premiers panneaux présentent chacun une section rectangulaire, l'organe de fixation étant disposé le long de deux bords adjacents desdits premiers panneaux et desdits deuxièmes panneaux.

Avantageusement, lesdits premiers panneaux sont en contact l'un avec l'autre.

Selon un mode de réalisation, ledit premier goujon est plus proche du deuxième goujon que du troisième goujon. Dans ce cas, l'ancrage du premier goujon peut être déporté.

Brève description des figures

L'invention sera mieux comprise, et d'autres buts, détails, caractéristiques et avantages de celle-ci apparaîtront plus clairement au cours de la description suivante d'un mode de réalisation particulier de l'invention, donné uniquement à titre illustratif et non limitatif, en référence aux dessins annexés. Sur ces dessins :

- la figure 1 est une vue en perspective d'un organe de fixation d'une cuve selon un mode de réalisation de l'invention, et - la figure 2 est une vue éclatée de l'organe de fixation de la figure 1.

Description détaillée d'un mode de réalisation de l'invention

Une cuve selon un mode de réalisation de l'invention est une cuve terrestre pour GNL. De manière connue, la cuve comprend une structure porteuse en béton, une barrière étanche et une barrière thermiquement isolante. La cuve peut également comprendre, sur une partie ou la totalité de ses parois, une seconde barrière étanche et une seconde barrière thermiquement isolante.

De manière connue, la barrière thermiquement isolante est réalisée avec des panneaux adjacents fixés à la structure porteuse. Selon une variante, un panneau présente une section rectangulaire et comprend un bloc de mousse disposé sur une plaque en bois contreplaqué.

Les figures 1 et 2 représentent une paroi 1 verticale en béton et un organe de fixation. La paroi 1 fait partie de la structure porteuse de la cuve. L'organe de fixation comprend une plaque 2 métallique, un premier goujon 3, un deuxième goujon 4, un troisième goujon 5, un quatrième goujon 6 et un cinquième goujon 7.

La plaque 2 est rectangulaire et disposée face à la paroi 1. Le goujon 3 s'étend du côté de la plaque 2 tourné vers la paroi 1, perpendiculairement à la plaque 2. Il est ancré dans un orifice 8 percé dans la paroi 1 et est fixé à la plaque 2 par boulonnage, en passant dans un trou 9 ménagé dans la plaque 2. Le goujon 3 comprend une coupelle

10 qui permet de délimiter la partie du goujon 3 insérée dans l'orifice 8 et celle qui sert à la fixation à la plaque 2. La coupelle 10 permet la restauration de l'étanchéité entre le goujon 3 et le pare vapeur du béton.

Les goujons 4, 5, 6 et 7 s'étendent du côté de la plaque 2 opposé à la paroi 1, perpendiculairement à la plaque 2. Ils sont soudés respectivement aux quatre coins de la plaque 2.

Quatre panneaux de la barrière thermiquement isolante sont disposés avec quatre coins respectifs les uns à côté des autres, devant l'organe de fixation. Chacun des goujons 4, 5, 6 et 7 est ancré dans le coin d'un des quatre panneaux respectif. Ainsi, l'organe de fixation permet de relier quatre coins de quatre panneaux adjacents à la structure porteuse, en ne réalisant qu'un point d'ancrage pour le goujon 3. De plus, les panneaux adjacents peuvent être aussi proches l'un de l'autre que souhaité, par exemple en contact les uns des autres.

Dans l'exemple représenté sur les figures 1 et 2, le goujon 3 est situé au centre de la plaque 2. Toutefois, si le centre de la plaque 2, qui est positionné en tenant compte de la disposition des panneaux, n'est pas un endroit approprié pour percer l'orifice 8, le goujon 3 peut être positionné différemment. Pour cela, lors du montage, le trou 9 et l'orifice 8 sont réalisés dans une position appropriée. Le goujon 3 n'est donc pas forcément à la même distance des goujons 4, 5, 6 et 7. Ainsi, l'organe de fixation permet de déporter le point d'ancrage par rapport à la position des panneaux, si nécessaire.

Bien entendu, en variante, l'organe de fixation pourrait comprendre un nombre différent de goujons du côté opposé à la paroi 1. Par exemple, pour relier deux panneaux rectangulaires adjacents à la structure porteuse, le long des bords des panneaux, deux goujons suffisent.

Bien que l'invention ait été décrite en liaison avec un mode de réalisation particulier, il est bien évident qu'elle n'y est nullement limitée et qu'elle comprend tous les équivalents techniques des moyens décrits ainsi que leurs combinaisons si celles-ci entrent dans le cadre de l'invention.