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Title:
TEMPERATURE CONTROL OF A CLIMATIC ZONE OF AN INSECT-BREEDING FACILITY
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2020/104751
Kind Code:
A1
Abstract:
The invention concerns an insect-breeding facility comprising a climatic zone (Z1, Z2) for storing the insects. The facility comprises an air-conditioning zone (Z4) comprising an air-conditioning system, for bringing air to a first temperature, and simultaneously for bringing air to a second temperature (T2). A first set of pipes (C1) is configured to transport the air at the first temperature from the air-conditioning zone (Z4) to the climatic zone (Z1, Z2) and to deliver it there, a second set of pipes (C2) is configured to transport the air at the second temperature from the air-conditioning zone (Z4) to the climatic zone (Z1, Z2) and to deliver it there. The facility also comprises a device for extracting air from the climatic zone (Z1, Z2). The invention also concerns a corresponding method for air conditioning in a climatic zone (Z1, Z2) of an insect-breeding facility.

Inventors:
CLESSE LOIC (FR)
DU JONCHAY THIBAULT (FR)
ESCAROZ CETINA ARTURO (FR)
SALA FRANÇOIS (FR)
CANITROT CYRILLE (FR)
BERRO FABRICE (FR)
Application Number:
PCT/FR2019/052756
Publication Date:
May 28, 2020
Filing Date:
November 19, 2019
Export Citation:
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Assignee:
YNSECT (FR)
International Classes:
A01K1/00; A01K67/033
Domestic Patent References:
WO2014171829A12014-10-23
Foreign References:
FR3034622A12016-10-14
FR3034623A12016-10-14
FR3034622A12016-10-14
CN107372375A2017-11-24
Attorney, Agent or Firm:
SANTARELLI (FR)
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Claims:
REVENDICATIONS

1 . Atelier d’élevage d’insectes comportant une zone climatique (Z1 ,Z2) qui comporte un ensemble de rayonnages (7) pour le stockage des insectes dans des contenants (1 ,2) d’élevage et une zone de conditionnement d’air (Z4) comportant un système de conditionnement d’air configuré pour mettre de l’air à une première température (T1 ),

l’atelier comportant un premier ensemble de conduits (C1 ) configuré pour transporter l’air à la première température (T1 ) de la zone de conditionnement d’air (Z4) à la zone climatique (Z1 ,Z2) et pour délivrer ledit air à la première température (T1 ) dans ladite zone climatique (Z1 ,Z2),

caractérisé en ce que le système de conditionnement d’air est en outre configuré pour mettre en température de l’air à une deuxième température (T2) conjointement à la mise en température d’air à la première température (T1 ), et en ce que l’atelier comporte un deuxième ensemble de conduits (C2) configuré pour transporter l’air à la deuxième température (T2) de la zone de conditionnement d’air (Z4) à la zone climatique (Z1 ,Z2) et pour délivrer ledit air à la deuxième température (T2) dans ladite zone climatique (Z1 ,Z2), ledit air à la première température et ledit air à la deuxième température se mélangeant dans ladite zone climatique.

2. Atelier d’élevage d’insectes selon la revendication 1 , dans lequel l’atelier comporte un dispositif d’extraction d’air qui comporte un troisième ensemble de conduits (C3) configuré pour le retour d’air, depuis la zone climatique (Z1 , Z2), dans la zone de conditionnement d’air (Z4).

3. Atelier d’élevage d’insectes selon la revendication 1 ou la revendication 2, dans lequel le premier ensemble de conduits (C1 ) comporte une pluralité de gaines de diffusion d’air à la première température (51 ), formées chacune d’un conduit comportant des buses d’éjection d’air réparties le long de ladite gaine de diffusion d’air à la première température (51 ), et dans lequel le deuxième ensemble de conduits (C2) comporte une pluralité de gaines de diffusion d’air à la deuxième température (52), formées chacune d’un conduit comportant des buses d’éjection d’air réparties le long de ladite gaine de diffusion d’air à la deuxième température (52).

4. Atelier d’élevage d’insectes selon la revendication 3, dans lequel les rayonnages (7) de la zone climatique (Z1 ,Z2) sont organisés de part et d’autre d’allées (8) parallèles et dans lequel une allée (8) sur deux est une allée de manutention (10) configurée pour la circulation des contenants (1 ,2) d’élevage dans la zone climatique (Z1 ,Z2) ainsi que pour l’entrée des contenants (1 ,2) d’élevage dans la zone climatique (Z1 ,Z2) et leur sortie de la zone climatique (Z1 ,Z2), et une allée (8) sur deux est une allée aéraulique (9) qui comporte une succession, selon une séquence prédéfinie, de gaines de diffusion d’air à la première température (51 ) et de gaines de diffusion d’air à la deuxième température (52), lesdites gaines de diffusion d’air à la première température et à la deuxième température (51 ,52) s’étendant sensiblement verticalement entre les rayonnages (7).

5. Atelier d’élevage d’insectes selon les revendications 2 et 4, dans lequel les allées aérauliques (9) comportent en outre des gaines d’extraction d’air (6) du dispositif d’extraction d’air, lesdites gaines d’extraction d’air s’étendant sensiblement verticalement entre les rayonnages.

6. Atelier d’élevage d’insectes selon la revendication 5, dans lequel les gaines de diffusion (51 ,52) et d’extraction d’air (6) sont agencées dans chaque allée aéraulique (9) selon la séquence suivante unique ou répétée plusieurs fois : gaine d’extraction d’air (6), gaine de diffusion d’air à la première température (51 ), gaine de diffusion d’air à la deuxième température (52), gaine de diffusion d’air à la première température (51 ), gaine de diffusion d’air à la deuxième température (52)

7. Atelier d’élevage d’insectes selon la revendication 4, dans lequel les gaines de diffusion (51 ,52) d’air (6) sont agencées dans chaque allée aéraulique (9) selon la séquence suivante unique ou répétée plusieurs fois : gaine de diffusion d’air à la première température (51 ), gaine de diffusion d’air à la deuxième température (52), gaine de diffusion d’air à la première température (51 ), gaine de diffusion d’air à la deuxième température (52).

8. Atelier d’élevage d’insectes selon la revendication 2 et l’une des revendications 4 à 7 comportant en outre des bouches de reprise d’air (62) du dispositif d’extraction d’air, situées à une extrémité desdites allées (8).

9. Atelier d’élevage d’insectes selon l’une des revendications précédentes, comportant en outre des extracteurs d’air (63) adaptés à extraire de l’air de la zone climatique vers l’extérieur de l’atelier.

10. Atelier d’élevage d’insectes selon la revendication 9, dans lequel les extracteurs d’air (63) sont en partie haute de la zone climatique, sur des tours (64) qui sont accolées à une paroi de l’atelier.

1 1 . Atelier d’élevage d’insectes selon la revendication 3, dans lequel les gaines de diffusion d’air à la première température (51 ) et les gaines de diffusion d’air à la deuxième température (52) sont disposées au-dessus des rayonnages (7).

12. Atelier d’élevage d’insectes selon la revendication 1 1 , dans lequel les rayonnages (7) sont organisés en une ou plusieurs strates (S1 ,S2,S3) comportant chacune, dans un même plan horizontal, plusieurs rayons (71 ,72,73) parallèles, dans lequel une gaine de diffusion d’air à la première température (51 ) et une gaine de diffusion d’air à la deuxième température (52) sont disposées au-dessus de chaque rayon (71 ,72,73), et une gaine d’extraction d’air (6) du dispositif d’extraction d’air est disposée sous chaque rayon (71 ,72,73).

13. Atelier d’élevage d’insectes selon la revendication 12, dans lequel les rayonnages (7) de la zone climatique (Z1 ,Z2) sont organisés, en une ou plusieurs strates (S1 ,S2,S3), de part et d’autre d’allées (8) parallèles configurées pour la circulation des contenants d’élevage (1 ,2) dans la zone climatique (Z1 ,Z2) ainsi que pour l’entrée des contenants (1 ,2) d’élevage dans la zone climatique (Z1 , Z2) et leur sortie de la zone climatique (Z1 ,Z2) et dans lequel au-dessus de chaque rayonnage (7) s’étendent une gaine de diffusion d’air à la première température (51 ) et une gaine de diffusion d’air à la deuxième température (52), et au-dessus de chaque allée (8) s’étend une gaine de diffusion d’air à la première température (51 ).

14. Atelier d’élevage d’insectes selon la revendication 12, dans lequel les rayonnages (7) de la zone climatique sont organisés de part et d’autre d’allées (8) parallèles et dans lequel une allée (8) sur deux est une allée de manutention (10) configurée pour la circulation des contenants d’élevage (1 ,2) dans la zone climatique (Z1 ,Z2) ainsi que pour l’entrée des contenants (1 ,2) d’élevage dans la zone climatique (Z1 ,Z2) et leur sortie de la zone climatique (Z1 ,Z2), et une allée (8) sur deux est une allée aéraulique (9) au-dessus de laquelle s’étend une gaine de diffusion d’air à la première température (51 ) dont les buses d’éjection d’air sont orientées vers un sol de l’atelier.

15. Atelier d’élevage d’insectes selon la revendication 14, dans lequel les buses d’éjection d’air des gaines de diffusion d’air à la deuxième température (52) sont orientées vers une gaine de diffusion d’air à la première température (51 ).

16. Atelier d’élevage d’insectes selon l’une des revendications 3 à 15, dans lequel des parois (1 1 ) sont ménagées en regard les buses d’éjection d’air des gaines de diffusion d’air (51 ,52), de sorte à favoriser le mélange de l’air introduit dans la zone climatique (Z1 ,Z2) respectivement à la première température (T1 ) et à la deuxième température (T2).

17. Atelier d’élevage d’insectes selon l’une des revendications précédentes, dans lequel le système de conditionnement d’air permet en outre le réglage du taux d’humidité de l’air à la première température (T1 ) et/ou de l’air à la deuxième température (T2).

18. Atelier d’élevage d’insectes selon l’une des revendications précédentes, dans lequel la première température (T1 ) est supérieure à la deuxième température (T2), le système de conditionnement d’air étant configuré pour produire de deux à quatre fois plus d’air à la première température (T1 ) que d’air à la deuxième température (T2).

19. Atelier d’élevage d’insectes selon l’une des revendications précédentes, dans lequel le premier ensemble de conduits (C1 ) et le deuxième ensemble de conduits (C2) comportent chacun des branches (B1 , B2) munies de vannes de régulation (V1 ,V2) permettant de moduler le débit d’air dans chacune desdites branches.

20. Procédé de conditionnement d’air dans une zone climatique d’un atelier d’élevage d’insectes, le procédé comportant l’introduction d’air à une première température (T1 ) dans la zone climatique (Z1 ,Z2) conjointement à l’introduction d’air à une deuxième température (T2) dans la zone climatique (Z1 ,Z2) et à l’extraction de ladite zone climatique (Z1 ,Z2) d’une quantité similaire d’air à la quantité d’air introduite, et la régulation de la quantité d’air respectivement introduite à la première température (T1 ) et à la deuxième température (T2) selon la différence entre une température de consigne et une température mesurée un ou plusieurs points de la zone climatique.

21 . Procédé de conditionnement d’air selon la revendication 20, dans lequel la première température (T1 ) est supérieure à la deuxième température (T2), la première température (T1 ) et la deuxième température (T2) étant toutes les deux inférieures à la température de consigne.

Description:
Régulation en température d’une zone climatique d’un atelier d’élevage d’insectes

La présente invention concerne le domaine de l’élevage d’insectes.

Les insectes visés par l’invention sont par exemple les coléoptères, les diptères, les lépidoptères, les isoptères, les orthoptères, les hyménoptères, les blattoptères, les hémiptères, les hétéroptères, les éphéméroptères et les mécoptères, de préférence, les coléoptères, les diptères, les orthoptères, les lépidoptères.

Le terme « insecte » est employé pour désigner tout stade d’évolution de l’œuf ou oothèque à l’insecte adulte, et l’invention vise plus particulièrement l’élevage des insectes du stade larvaire à l’insecte adulte.

L’élevage d’insectes connaît un certain essor. La production d’insectes présente de nombreux intérêts, que ce soit pour l’agro-industrie, certaines espèces d’insectes comestibles étant riches en protéines, ou dans d’autres domaines industriels. Typiquement, l'exosquelette des insectes est constitué en grande partie de chitine, dont un dérivé connu est le chitosan. Les applications de la chitine et/ou du chitosan sont nombreuses : cosmétique (composition cosmétique), médicale et pharmaceutique (composition pharmaceutique, traitement des brûlures, biomatériaux, pansements cornéens, fils chirurgicaux), diététique et alimentaire, technique (agent filtrant, texturant, floculant ou adsorbant notamment pour la filtration et dépollution de l'eau), etc. En effet, la chitine et /ou le chitosan sont des matériaux biocompatibles, biodégradables et non toxiques.

Le document FR3034622 présente un atelier adapté à l’élevage d’insectes à une échelle industrielle. L’élevage y met en œuvre des contenants d’élevage (typiquement des bacs) qui sont empilés, en une ou plusieurs colonnes, pour former des unités élémentaires d’élevage. Les unités élémentaires d’élevage sont stockées, et, lorsqu’une opération d’élevage doit être réalisée, les contenants sont amenés vers un poste adapté à la réalisation de l’opération, groupés en unités élémentaires d’élevage ou dégroupés unitairement.

Les insectes vivent ainsi dans une zone dans laquelle ils croissent et se développent entre les opérations d’élevage. Il est donc important dans cette zone d’y faire régner des conditions environnementales favorables à leur santé, leur bien-être, et leur croissance rapide. Par conditions environnementales, il est notamment fait référence à la température de l’air, à l’hygrométrie, et au taux de dioxyde de carbone (CO2) présent dans l’air.

Le document CN107372375 indique de manière générale l’importance de contrôler la température, l’humidité et le taux de CO2 dans un élevage de vers à soie. Ce document décrit un local d’élevage comportant un capteur de température, d’humidité dans l’air, et de CO2.

Dans le cadre d’un élevage d’insectes à échelle industrielle, il n’est cependant pas connu dans l’état de la technique de dispositif permettant l’obtention et le maintien de conditions environnementales correctement contrôlées et homogènes. Par exemple, pour ce qui concerne la régulation de la température dans l’atelier d’élevage, deux problématiques principales se posent dans un élevage à très grande échelle. D’une part, les insectes en grande quantité (typiquement, plusieurs dizaines de tonnes d’insectes dans un atelier d’élevage) génèrent une quantité très importante de chaleur. D’autre part, il est difficile d’assurer une homogénéité suffisante de la température.

Or, la plage de température optimale pour la croissance des insectes est généralement assez restreinte. Pour ce qui concerne le ténébrion meunier par exemple, bien qu’il soit actif entre 15°C et 40°C et qu’il puisse survivre à une température légèrement inférieure ou légèrement supérieure, le taux de croissance de cette espèce est maximum à une température située autour de 25 q C. De manière similaire, dans des zones de l’élevage ou ce n’est pas une croissance maximum des insectes qui est recherchée, mais par exemple la ponte, une température assez précise doit être maintenue.

L’obtention dans une zone d’élevage de grandes dimensions d’une telle température, de manière relativement homogène, et son maintien malgré de possibles variations temporelles et spatiales, est une problématique inconnue et a fortiori irrésolue dans l’état de la technique.

Il en est de même pour le taux d’humidité dans l’air. En effet, bien qu’il tolère une plage d’humidité relative assez large, une humidité trop faible peut ralentir la croissance de cet insecte et une humidité trop importante peut favoriser le développement de maladies fongiques.

Ainsi, l’invention propose un atelier d’élevage d’insectes comportant une zone climatique dont les conditions environnementales, notamment pour ce qui concerne la température, sont contrôlées par un système de conditionnement d’air adapté à un élevage à grande échelle.

Ainsi, l’invention porte sur un atelier d’élevage d’insectes comportant une zone climatique qui comporte un ensemble de rayonnages pour le stockage des insectes dans des contenants d’élevage et une zone de conditionnement d’air comportant un système de conditionnement d’air configuré pour mettre de l’air à une première température. L’atelier comporte un premier ensemble de conduits configuré pour transporter l’air à la première température de la zone de conditionnement d’air à la zone climatique et pour délivrer ledit air à la première température dans ladite zone climatique. Le système de conditionnement d’air est en outre configuré pour mettre en température de l’air à une deuxième température conjointement à la mise en température d’air à la première température. L’atelier comporte également un deuxième ensemble de conduits configuré pour transporter l’air à la deuxième température de la zone de conditionnement à la zone climatique et pour délivrer ledit air à la deuxième température dans ladite zone climatique. L’air à la première température et l’air à la deuxième température se mélangent dans ladite zone climatique.

Un apport d’air à deux températures différentes dans l’atelier permet une régulation efficace et rapide de sa température ambiante. En outre, dans un atelier équipé selon l’invention, il est possible de générer un flux d’air permettant un bon renouvellement de l’air mais aussi une bonne homogénéité des températures dans la zone climatique. Enfin, l’apport d’air selon deux régimes différents permet une optimisation du besoin en énergie pour refroidir l’atelier d’élevage.

Selon certains modes de réalisation, le dispositif d’extraction d’air comporte un troisième ensemble de conduits configuré pour le retour d’air, depuis la zone climatique, dans la zone de conditionnement d’air.

L’extraction de l’air de la zone climatique considérée peut être réalisée pour partie via le troisième ensemble de conduits, ce qui permet le recyclage d’une part de l’air issu de l’atelier, et son refroidissement dans la zone de conditionnement d’air en vue de son retour vers l’atelier (via le premier ensemble de conduits et/ou le deuxième ensemble de conduits). La part de l’air qui n’est pas extraite par le troisième ensemble de conduits peut être extraite par des extracteurs d’air adaptés, vers l’atmosphère extérieure à l’atelier. Une extraction vers l’extérieur de l’atelier permet un renouvellement de l’air et s’avère avantageuse lorsque l’air extérieur est à une température inférieure à la température visée dans la zone climatique (ce qui permet un refroidissement de la zone climatique sans nécessiter une consommation d’énergie pour l’obtention d’air frais, de sorte qu’on peut parler de refroidissement « gratuit », ou de « freecooling » selon l’expression anglophone.)

Le premier ensemble de conduits peut comporter une pluralité de gaines de diffusion d’air à la première température, formées chacune d’un conduit longitudinal comportant des buses d’éjection d’air réparties le long de ladite gaine de diffusion d’air à la première température, et dans lequel le deuxième ensemble de conduits peut comporter une pluralité de gaines de diffusion d’air à la deuxième température, formées chacune d’un conduit comportant des buses d’éjection d’air réparties le long de ladite gaine de diffusion d’air à la deuxième température.

Les rayonnages de la zone climatique peuvent être organisés de part et d’autre d’allées parallèles et une allée sur deux est alors une allée de manutention configurée pour la circulation des contenants d’élevage dans la zone climatique ainsi que pour l’entrée des contenants d’élevage dans la zone climatique et leur sortie de la zone climatique, et une allée sur deux est une allée aéraulique qui comporte une succession, selon une séquence prédéfinie, de gaines de diffusion d’air à la première température et de gaines de diffusion d’air à la deuxième température, lesdites gaines de diffusion d’air à la première température et à la deuxième température s’étendant sensiblement verticalement entre les rayonnages.

Les allées aérauliques peuvent comporter en outre des gaines d’extraction d’air du dispositif d’extraction d’air, lesdites gaines d’extraction d’air s’étendant sensiblement verticalement entre les rayonnages.

Les gaines de diffusion et d’extraction d’air peuvent être agencées dans chaque allée aéraulique selon la séquence suivante unique ou répétée plusieurs fois : gaine d’extraction d’air, gaine de diffusion d’air à la première température, gaine de diffusion d’air à la deuxième température, gaine de diffusion d’air à la première température, gaine de diffusion d’air à la deuxième température, gaine de diffusion d’air à la première température, gaine d’extraction d’air.

Alternativement, les gaines de diffusion d’air sont agencées dans chaque allée aéraulique selon la séquence suivante unique ou répétée plusieurs fois : gaine de diffusion d’air à la première température, gaine de diffusion d’air à la deuxième température, gaine de diffusion d’air à la première température, gaine de diffusion d’air à la deuxième température.

Dans un atelier d’élevage d’insectes comportant un dispositif d’extraction d’air, l’atelier peut comporter en outre des bouches de reprise d’air du dispositif d’extraction d’air, situées à une extrémité desdites allées. L’atelier d’élevage d’insectes peut comporter en outre des extracteurs d’air adaptés à extraire de l’air de la zone climatique vers l’extérieur de l’atelier.

Les extracteurs d’air peuvent être en partie haute de la zone climatique, sur des tours qui sont accolées à une paroi de l’atelier.

Les gaines de diffusion d’air à la première température et les gaines de diffusion d’air à la deuxième température peuvent être disposées au-dessus des rayonnages.

Les rayonnages peuvent alors être organisés en une ou plusieurs strates comportant chacune, dans un même plan horizontal, plusieurs rayons parallèles, dans lequel une gaine de diffusion d’air à la première température et une gaine de diffusion d’air à la deuxième température sont disposées au-dessus de chaque rayon, et une gaine d’extraction d’air du dispositif d’extraction d’air est disposée sous chaque rayon. Par exemple, deux strates successives peuvent être séparées par un plancher isolant thermique.

Les rayonnages de la zone climatique peuvent être organisés, en une ou plusieurs strates, de part et d’autre d’allées parallèles configurées pour la circulation des contenants d’élevage dans la zone climatique ainsi que pour l’entrée des contenants d’élevage dans la zone climatique et leur sortie de la zone climatique et dans lequel au- dessus de chaque rayonnage s’étendent une gaine de diffusion d’air à la première température et une gaine de diffusion d’air à la deuxième température, et au-dessus de chaque allée s’étend une gaine de diffusion d’air à la première température.

Les rayonnages peuvent être organisés en groupes de rayonnages, chaque groupe de rayonnage étant formé d’une allée et des rayonnages situés directement de part et d’autre de cette allée, et chaque groupe de rayonnages peut être séparé des groupes de rayonnages adjacents par des parois isolantes thermiquement.

Les rayonnages de la zone climatique peuvent être organisés de part et d’autre d’allées parallèles et une allée sur deux est alors une allée de manutention configurée pour la circulation des contenants d’élevage dans la zone climatique ainsi que pour l’entrée des contenants d’élevage dans la zone climatique et leur sortie de la zone climatique, et une allée sur deux est une allée aéraulique au-dessus de laquelle s’étend une gaine de diffusion d’air à la première température dont les buses d’éjection d’air sont orientées vers un sol de l’atelier.

Les buses d’éjection d’air des gaines de diffusion d’air à la deuxième température T2 peuvent être orientées vers une gaine de diffusion d’air à la première température. Dans tout mode de réalisation, des espaces libres peuvent être avantageusement configurés entre les gaines de diffusion d’air et les rayonnages pour permettre l’homogénéisation en température de l’air.

Des parois peuvent être ménagées en regard les buses d’éjection d’air des gaines de diffusion d’air, de sorte à favoriser le mélange de l’air introduit dans la zone climatique respectivement à la première température et à la deuxième température.

Le système de conditionnement d’air peut permettre en outre le réglage du taux d’humidité de l’air à la première température et/ou de l’air à la deuxième température.

La zone climatique peut comporter en outre au moins un brumisateur d’eau.

La première température peut être supérieure à la deuxième température, le système de conditionnement d’air étant configuré pour produire de deux à quatre fois plus d’air à la première température que d’air à la deuxième température.

Le premier ensemble de conduits et le dispositif d’extraction d’air peuvent générer l’essentiel du flux d’air dans la zone climatique, et le deuxième ensemble de conduit permet une correction de température.

Le premier ensemble de conduits et le deuxième ensemble de conduits peuvent comporter chacun des branches munies de vannes de régulation permettant de moduler le débit d’air dans chacune desdites branches.

Dans un atelier d’élevage d’insectes comportant plusieurs zones climatiques distinctes, le premier ensemble de conduits et le deuxième ensemble de conduits peuvent comporter au moins une branche distincte par zone climatique.

Selon un autre aspect, l’invention porte sur un procédé de conditionnement d’air dans une zone climatique d’un atelier d’élevage d’insectes, le procédé comportant l’introduction d’air à une première température dans la zone climatique conjointement à l’introduction d’air à une deuxième température dans la zone climatique et à l’extraction de ladite zone climatique d’une quantité similaire d’air à la quantité d’air introduite, et la régulation de la quantité d’air respectivement introduite à la première température et à la deuxième température selon la différence entre une température de consigne et une température mesurée un ou plusieurs points de la zone climatique. Dans un tel procédé, la première température peut être supérieure à la deuxième température, et la première température et la deuxième température peuvent être toutes les deux inférieures à la température de consigne. D'autres particularités et avantages de l'invention apparaîtront encore dans la description ci-après.

Aux dessins annexés, donnés à titre d'exemples non limitatifs : la figure 1 représente selon une vue schématique en trois dimensions un exemple d’organisation générale d’un atelier d’élevage d’insectes conforme à un mode de réalisation de l’invention ;

la figure 2 représente, selon une vue schématique en trois dimensions, un ensemble de contenants d’élevage pouvant être employé dans un élevage d’insectes ;

la figure 3 représente, selon un schéma de principe, un premier exemple de configuration générale d’une zone climatique d’un atelier d’élevage d’insectes conforme à un mode de réalisation de l’invention ;

la figure 4 représente, selon un plan schématique, une zone climatique selon la configuration de la figure 3 ; selon un premier mode de réalisation ;

la figure 5 représente, selon une vue schématique en trois dimensions, une zone climatique selon la configuration des figures 3 et 4 ;

la figure 6 représente, selon un plan schématique, une zone climatique selon la configuration de la figure 3 ; selon un deuxième mode de réalisation ;

la figure 7 représente, selon un plan schématique, une variante de la zone climatique de la figure 6 ;

la figure 8 représente, selon une vue schématique en trois dimensions un exemple d’organisation générale d’un atelier d’élevage d’insectes conforme à un mode de réalisation de l’invention ;

la figure 9 représente selon une vue bidimensionnelle, un exemple de configuration du premier ensemble et du deuxième ensemble de conduits dans une zone climatique d’un atelier d’élevage d’insectes selon l’invention ;

la figure 10 représente, selon une vue schématique en trois dimensions, un deuxième exemple de configuration générale d’une zone climatique d’un atelier d’élevage d’insectes conforme à un mode de réalisation de l’invention ;

la figure 1 1 représente une vue schématique de la configuration de la figure 10 selon un plan bidimensionnel ;

la figure 12 représente, selon une vue partielle en trois dimensions, une variante de la configuration des figures 10 et 1 1 ;

la figure 13 représente la variante de la figure 12 selon un plan bidimensionnel ; la figure 14 représente selon un plan bidimensionnel un troisième exemple de configuration générale d’une zone climatique d’un atelier d’élevage d’insectes conforme à un mode de réalisation de l’invention ;

la figure 15 représente, selon une vue schématique en trois dimensions, la zone climatique de la figure 14.

La figure 1 représente un atelier d’élevage d’insectes, ici représenté sous la forme d’une vue schématique en trois dimensions.

L’élevage d’insectes peut notamment être envisagé comme un ensemble organisé permettant la ponte d’œufs par des insectes adultes pour la production de larves, certaines larves étant élevées jusqu’au stade adulte pour la ponte de nouveaux œufs, les adultes étant renouvelés régulièrement (par exemple suite à leur mort) par des adultes jeunes assurant de nouvelles pontes et ainsi de suite. Le produit final de la production peut être des œufs, et/ou des larves, et/ou des nymphes, et/ou des insectes adultes.

L’atelier représenté à titre d’exemple comporte une première zone climatique

Z1 organisée pour le stockage des insectes pendant leur croissance.

Dans cette première zone climatique Z1 , les insectes grandissent dans des conditions environnementales (définies par des paramètres environnementaux dont la température, l’hygrométrie...) contrôlées, dirigées, et optimisées.

Tel que précédemment mentionné, la notion d’élevage d’insectes comprend la croissance d’insectes adultes jusqu’à un stade désiré, mais peut également comprendre toutes les phases précédant l’obtention d’un insecte adulte (ou imago), depuis la ponte des œufs (ou oothèque) en passant par leur éclosion, le stade larvaire, l’éventuel stade de nymphe, de pupe (l’ensemble des stades intermédiaires), etc. Ainsi, l’atelier représenté comporte une deuxième zone climatique Z2, qui est dédiée à la reproduction et la ponte des insectes. La zone de reproduction et de ponte pourrait alternativement être ménagée dans une partie ou silo de la première zone climatique Z1.

Bien que l’atelier servant d’exemple à la présente invention comporte deux zones climatiques Z1 , Z2, l’atelier objet de l’invention peut bien évidemment comporter une seule zone climatique, ou plus de deux zones climatiques.

L’atelier ici représenté comporte également une troisième zone Z3, organisée pour la réalisation d’une ou plusieurs séquences ou opérations d’élevage. La conduite de l’élevage comporte la mise en œuvre d’une succession de séquences ou d’opérations d’élevage. Une séquence ou « séquence opératoire » comporte une ou plusieurs opérations successives prédéfinies, et est réalisée entre deux phases de croissance (sauf lorsqu’il s’agit d’envoyer les insectes vers un autre procédé).

Les opérations d’élevage correspondent à des opérations devant être menées pour le maintien en vie, la bonne croissance et/ou l’optimisation des conditions d’élevage des insectes.

La troisième zone Z3 comporte en particulier un ou plusieurs postes P1 , P2 de travail spécialisés dans la réalisation d’une ou plusieurs opérations d’élevage.

Les insectes (œufs, larves, nymphes, ou adultes) sont élevés dans des contenants, pouvant être groupés en ensembles appelés unités élémentaires d’élevage. Lors de phases de croissance, les contenants sont stockés dans la première zone climatique Z1 , par exemple dans des rayonnages à palettes.

Un exemple d’unité élémentaire d’élevage est représenté à la figure 2 selon une représentation de principe en trois dimensions. Afin d’en faciliter la manutention, chaque unité élémentaire d’élevage peut être portée par une palette, comme représenté à la figure 2.

En particulier, les contenants 1 , 2 d’élevage peuvent être des caisses ou bacs empilables. Par bacs ou caisses empilables, on désigne en particulier des bacs ou caisses qui se superposent les unes au-dessus des autres, de manière légèrement encastrée, ce qui procure une certaine stabilité à la colonne de caisses ainsi formée.

Tel que représenté à la figure 2, les contenants 1 , 2 sont palettisés, c’est-à- dire groupés en unités élémentaires UE sur une palette 3 de manutention. La palette 3 peut notamment, mais pas exclusivement, être une palette de taille classique, c’est-à- dire typiquement une palette de type « palette Europe », ou une demi-palette de ce type.

A titre d’exemple, une unité élémentaire UE d’élevage peut typiquement regrouper de huit à cent contenants, et comporter une, deux, trois, quatre piles de contenants, voire plus. La hauteur d’une unité élémentaire d’élevage complète peut par exemple être comprise entre 160 et 230 cm, et typiquement de l’ordre de 200cm.

Lors des phases dites de croissance, chaque unité élémentaire peut être stockée dans une partie de la première zone climatique Z1 appelée silo, et qui présente des conditions environnementales optimisées pour le stade de développement (ou la maturité) des insectes de l’unité élémentaire considérée.

Les silos sont isolés entre eux par un cloisonnement adapté. Ce cloisonnement des silos peut mettre en œuvre des lames d’air, ou tout autre moyen de cloisonnement, notamment des cloisons physiques, permettant de séparer deux zones afin de pouvoir y garantir deux conditions atmosphériques (température, hygrométrie, ...) différentes et un confinement sanitaire entre les silos. La première zone climatique Z1 peut comporter plusieurs silos distincts.

Les silos ainsi constitués peuvent être dédiés à différents stades de maturité des insectes, ou à plusieurs procédés d’élevage, conforme à des modes de réalisation de l’invention et menés en parallèle dans un élevage.

Par exemple, la conduite de l’élevage peut comporter plusieurs cycles auxquels peuvent être associés des conditions d’élevages différentes, c’est-à-dire des paramètres environnementaux optimaux différents. Typiquement, l’élevage peut comporter :

- un cycle d’incubation pour la production de juvéniles par des adultes fertiles, ce cycle étant mené à une température et dans des conditions d’humidité relativement élevées ;

- un cycle de reproduction, du juvénile au jeune adulte mature fertile en passant par la nymphose dans des conditions environnementales adaptées;

- un cycle de production (ou « d’engraissement ») du juvénile à la larve mature pour l’abattage, avec une température et une humidité plus basse que pour les cycles précédemment cités.

Dans l’exemple d’atelier d’élevage d’insectes ici représenté, les insectes sont stockés dans la première zone climatique Z1 lors du cycle de production. Le cycle de reproduction est mené dans un premier silo S1 de la deuxième zone climatique Z2. Le cycle d’incubation est mené dans un deuxième silo S2 de la deuxième zone climatique Z2.

Dans la suite de la présente description, le terme zone climatique sera employé tant pour une zone climatique à proprement parler que pour un silo d’une zone climatique, dans la mesure où un silo peut être considéré comme une zone distincte dans laquelle des conditions environnementales particulières doivent être établies et maintenues.

Afin de permettre l’établissement de conditions environnementales contrôlées dans la (ou les) zone climatique, l’atelier d’élevage d’insectes comporte en outre une zone de conditionnement d’air Z4. La zone de conditionnement d’air permet en particulier de mettre à la température souhaitée une grande quantité d’air destiné à la zone climatique Z1 , Z2. La mise en température concerne généralement le refroidissement d’air. En effet, l’élevage de millions d’insectes produit une grande quantité de chaleur, de sorte que le maintien de la zone climatique à la température cible souhaitée consiste essentiellement à renouveler l’air présent dans l’atelier par un apport d’air frais. Le refroidissement d’air peut être obtenu, dans la zone de conditionnement d’air Z4 par un système de conditionnement d’air pouvant comporter divers dispositifs de refroidissement de l’air. Parmi ces dispositifs, le système de conditionnement d’air peut comporter par exemple une ou plusieurs tours aéro-réfrigérantes. Le système de conditionnement d’air peut comporter un ou plusieurs groupes de froid, par exemple un ou plusieurs groupes de froid de type centrifuge. La zone de conditionnement d’air Z4 a la particularité de pouvoir générer concomitamment deux flux d’air à des températures différentes.

Lorsque la température à l’extérieur de la zone climatique (typiquement à l’extérieur de l’atelier) est suffisamment basse, c’est-à-dire sensiblement inférieure à la température ciblée dans l’atelier, le refroidissement de l’air peut être obtenu ou complété par admission dans l’atelier d’air provenant de l’extérieur. Pour cela, des extracteurs d’air évacuent de l’air de la zone climatique vers l’extérieur, ce qui est compensé par l’admission d’air (frais) de l’extérieur dans la zone climatique.

Selon l’invention, la régulation thermique des zones climatiques, ou des silos des zones climatiques, est réalisée en y délivrant deux flux d’air à des températures différentes. Par exemple, pour une température cible donnée, également appelée température de consigne, de l’ordre de 25°C dans la zone climatique ou le silo le système de conditionnement d’air peut générer un premier flux d’air à une première température T1 et un deuxième flux d’air à une deuxième température T2. Par exemple, la première température T1 peut être de l’ordre de 14°C. Par exemple, la deuxième température T2 peut être de l’ordre de 8°C.

Ainsi, la régulation en température peut-elle mettre en oeuvre deux flux d’air à des températures inférieures à la température de consigne. Par exemple, le flux d’air à la première température peut permettre d’abaisser en partie la température dans la zone climatique Z1 ,Z2, et de renouveler en majorité de l’air de la zone climatique. En outre, le flux d’air à la première température peut permettre de mobiliser dans la zone climatique Z1 , Z2 une grande quantité d’air et le cas échéant lui conférer un mouvement tourbillonnaire (appelé couramment par sa dénomination anglophone « swirl ») afin de favoriser le brassage et le mélange de l’air dans ladite zone climatique. L’air à la deuxième température peut permettre de réguler rapidement la température pour atteindre la température cible. L’air à la deuxième température peut par exemple permettre un apport important de froid dans la zone climatique, qui sera mélangé rapidement et de manière homogène avec le flux d’air à la première température. Afin d’alimenter en air chaque zone climatique Z1 ,Z2, l’atelier d’élevage d’insectes comporte au moins deux ensembles de conduits. Un premier ensemble de conduits C1 permet de transporter l’air à la première température T1 depuis la zone de conditionnement d’air Z4 vers chaque zone climatique Z1 ,Z2. Un deuxième ensemble de conduits C2 permet de transporter l’air à la deuxième température T2 vers chaque zone climatique Z1 ,Z2.

Dans l’exemple d’atelier ici représenté, un troisième ensemble de conduits C3 permet un retour d’air depuis les zones climatiques Z1 ,Z2 vers la zone de conditionnement d’air Z4.

Le retour d’air vers la zone de conditionnement d’air Z4 permet notamment la récupération dans l’atelier d’air à une température proche de la température cible ou de consigne, afin de générer de manière contrôlée les flux d’air à la première température T1 et à la deuxième température T2. L’intérêt en termes de puissance à mettre en oeuvre pour le refroidissement de l’air est également important lorsque la température ambiante (extérieure à l’atelier) est supérieure à la température de l’air revenant en zone de conditionnement d’air Z4 par le troisième ensemble de conduits C3.

Néanmoins, tout ou partie de l’air extrait de la zone climatique Z1 , Z2 peut l’être au moyen d’extracteurs conventionnels, par exemple situés au niveau du toit de l’atelier (là ou l’air le plus chaud peut s’accumuler).

Afin d’assurer une diffusion homogène de l’air apporté par le premier ensemble de conduits et par le deuxième ensemble de conduits dans la zone climatique, diverses configurations sont possibles. Trois configurations générales sont décrites ci- après, de nombreuses variantes étant envisageables dans chacune de ces configurations.

Une première configuration est en particulier décrite en référence aux figures 3 à 9. Une seconde configuration est décrite en référence aux figures 10 à 14.

Dans la première et dans la deuxième configuration, le premier ensemble de conduits et le deuxième ensemble de conduits comportent des gaines de diffusions d’air dans la ou les zones climatiques. Une gaine de diffusion est un conduit, droit ou courbé, comportant des buses permettant l’éjection de gaz (typiquement d’air) depuis l’intérieur de la gaine vers l’extérieur. Les buses peuvent notamment avoir une orientation perpendiculaire à la direction d’extension de la gaine de diffusion. On parle d’une direction radiale de diffusion lorsque la gaine a une section circulaire, ce qui est généralement le cas. Les buses peuvent consister en de simples orifices calibrés, ménagés dans la paroi de la gaine de diffusion.

Une gaine de diffusion permet de répartir l’air introduit dans la zone climatique Z1 ,Z2. La première configuration et la deuxième configuration de zone climatique présentent des dispositions différentes des gaines de diffusion d’air, permettant d’obtenir une température suffisamment homogène dans la zone climatique, et un renouvellement satisfaisant de l’air.

La première configuration générale, représentée à la figure 3, est fondée sur une répartition verticale des gaines de diffusion d’air dans la zone climatique. Les figures 3 à 9 représentent plus particulièrement la première zone climatique Z1 d’un atelier conforme à la figure 1 , organisée selon cette première configuration générale.

Le système aéraulique mis en oeuvre comporte ainsi selon cette première configuration des conduits de transport d’air 4 en partie haute (par exemple courant sous le plafond) de la zone climatique Z1. Les conduits de transport d’air 4 appartiennent respectivement au premier ensemble de conduits C1 , au deuxième ensemble de conduits C2, ou au troisième ensemble de conduits C3.

Des gaines de diffusion d’air 5 s’étendent verticalement dans la zone climatique Z1. Chaque gaine de diffusion d’air 5 appartient soit au premier ensemble de conduit C1 soit au deuxième ensemble de conduit C2, et permet ainsi l’introduction d’air dans l’atelier soit à la première température T 1 , soit à la deuxième température T2.

De manière optionnelle, des gaines d’extraction d’air 6, liées au troisième ensemble de conduits C3, peuvent être prévues. Les gaines d’extraction d’air 6 ont alors avantageusement une disposition verticale analogue à celle des gaines de diffusion d’air 5, dans cette première configuration de zone climatique.

Cette configuration de système aéraulique est particulièrement adaptée à une zone climatique qui comporte des rayonnages 7 parallèles destinés à recevoir des contenants d’insectes (par exemple groupés en ensembles palettisés comme celui de la figure 2).

Les rayonnages 7 parallèles forment entre eux des allées parallèles 8. On peut distinguer dans cette première configuration deux types d’allées 8, selon leur affectation fonctionnelle. Certaines allées, dites allées aérauliques 9 comportent les gaines de diffusion 5, et le cas échéant les gaines d’extraction d’air 6. Ainsi, les conduits de transport d’air 4 s’étendent avantageusement au-dessus de ces allées affectées au système aéraulique. Les gaines de diffusion 5 alimentent ainsi en air conditionné les rayonnages 7 adjacents à l’allée dans laquelle elles sont disposées. Certaines allées dites allées de manutention 10 sont destinées aux mouvements des contenants d’élevage dans la zone climatique, ainsi qu’à leur entrée dans la zone climatique et à leur sortie de la zone climatique (par exemple pour la réalisation d’opération d’élevage dans la troisième zone Z3 de l’atelier).

Lorsque les allées aérauliques sont dépourvues de gaines d’extraction d’air, l’extraction de l’air peut être réalisée aux extrémités des allées, ou à l’une des extrémités des allées afin de définir un flux d’air orienté dans les allées, par des extracteurs conventionnels et/ou par des moyens d’extraction d’air liés au troisième ensemble de conduits C3. Alternativement, l’extraction de l’air peut être réalisée sur un côté quelconque de l’atelier, selon l’orientation souhaitée du flux d’air. Cette disposition peut également être mise en oeuvre en complément de gaines d’extraction d’air.

Les mouvements des contenants, individuellement ou sous forme d’unité d’élevage UE, peuvent être réalisés par divers systèmes. Notamment, un transstockeur 1 1 peut être prévu, pouvant se déplacer le long de - ou entre - les rayonnages des allées de manutention 10. Le transstockeur 1 1 est par exemple configuré pour déplacer les unités élémentaires UE d’élevage vers ou depuis une interface avec la troisième zone Z3. Cette interface peut comporter un convoyeur à bande. D’autres systèmes de manutention ou plus généralement de transport peuvent être envisagés pour la récupération des contenants d’élevage dans les rayonnages (ou l’installation des contenants d’élevage dans les rayonnages 7) et leur déplacement. Des robots, automates, ou véhicules autonomes de transport peuvent être employés, éventuellement avec des élévateurs adaptés permettant de déplacer lesdits robots, automates, ou véhicules autonomes entre les niveaux verticaux des rayonnages 7.

Les allées de manutention 10 sont ainsi pourvues de dispositifs comportant une structure fixe pour le transport des unités élémentaires UE (transstockeur, élévateur) ou laissées essentiellement libres de tout obstacle pour faciliter le déplacement de moyens autonomes (robots, automates, ou véhicules autonomes).

La figure 4 illustre, selon un plan vu de dessus, une zone climatique conforme à la configuration générale de la figure 3. Dans chaque allée aéraulique 9, des gaines de diffusion d’air à la première température 51 sont disposées en alternance avec des gaines de diffusion d’air à la deuxième température 52. Cette alternance a pour objectif d’assurer une bonne homogénéité en température dans la zone climatique. L’alternance des gaines de diffusion d’air peut consister en la séquence suivante : une gaine de diffusion d’air à la première température 51 , suivie d’une gaine de diffusion d’air à la deuxième température 52, suivie d’une gaine de diffusion d’air à la première température 51 , etc. Néanmoins, d’autres séquences d’alternances sont envisageables, afin d’assurer une homogénéité optimale en température de l’air. De même, des gaines d’extraction d’air 6 peuvent être disposées entre les gaines de diffusion d’air, de préférence selon une séquence régulière. La répartition entre les gaines de diffusion d’air et les gaines d’extraction d’air participe à l’établissement d’un flux permettant l’homogénéité en température et le renouvellement de l’air dans l’atelier. Ce flux est optionnellement optimisé par un cloisonnement partiel entre les gaines de diffusion d’air, dont un exemple est décrit ci- après en référence à la figure 5.

Dans l’exemple ici représenté, la séquence suivante est prévue le long de chaque allée aéraulique 9 : une gaine d’extraction d’air 6, suivie d’une gaine de diffusion d’air à la première température 51 , suivie d’une gaine de diffusion d’air à la deuxième température 52, suivie d’une gaine de diffusion d’air à la première température 51 , suivie d’une gaine de diffusion d’air à la deuxième température 52, suivie d’une gaine de diffusion d’air à la première température 51 , suivie d’une gaine d’extraction d’air 6, suivie le cas échéant d’une nouvelle séquence identique (commençant donc par une nouvelle gaine d’extraction d’air 6), etc.

Sur la figure 4, des flèches partant des gaines de diffusion 51 ,52 illustrent la direction principale d’introduction d’air depuis lesdites gaines de diffusion. De manière analogue, des flèches dirigées vers les gaines d’extraction 6 illustrent la direction selon laquelle l’air est aspiré dans lesdites gaines d’extraction d’air 6.

Ainsi, les gaines de diffusion d’air à la première température 51 tendant à souffler l’air en direction des rayonnages 7, afin d’assurer un bon renouvellement de l’air dans les contenants d’élevage. Les gaines de diffusion d’air à la deuxième température 52 tendent à souffler l’air à la deuxième température dans la direction de l’allée aéraulique 9, en direction des gaines de diffusion d’air à la première température 51 , afin que l’air à la deuxième température se mêle à l’air à la première température avant qu’un flux d’air relativement homogène n’atteigne les contenants d’élevage.

Les gaines d’extraction d’air 6 aspirent l’air depuis les rayonnages 7, afin qu’un flux de renouvellement de l’air soit correctement établi dans lesdits rayonnages. La figure 4 est un plan bidimensionnel. Néanmoins, des flux identiques sont ménagés sur toute la hauteur de la zone climatique, ou, à tout le moins, en plusieurs niveaux verticaux de la zone climatique, de sorte à assurer une température sensiblement identique et acceptable sur toute la hauteur de la zone climatique.

La figure 5 illustre cet aspect. En particulier, la figure 5 représente selon une vue schématique en trois dimensions un rayonnage 7 et les gaines de diffusion et d’extraction adjacentes à ce rayonnage 7.

Trois plans P1 ,P2,P3 de flux d’air sont représentés, à titre d’illustration de l’établissement de flux d’air tant en partie basse de la zone climatique, typiquement proche du sol (au niveau du premier plan P1 ), que dans une partie intermédiaire de la zone climatique (au niveau du plan P2) et qu’en partie haute de la zone climatique, typiquement proche d’un plafond (au niveau du plan P3).

La figure 5 illustre également la possibilité de mettre en place des cloisons 11 permettant de dévier les flux d’air afin de guider lesdits flux d’air dans la zone climatique et d’améliorer l’homogénéité en température de l’air atteignant les rayonnages 7 et les contenants d’élevage.

Typiquement des cloisons 1 1 peuvent être disposées en regard des buses de sortie des gaines de diffusion d’air 5. Pour ce qui concerne les gaines de diffusion d’air à la première température 51 , cela permet notamment d’éviter l’entrée dans les rayonnages d’un flux d’air direct depuis lesdites gaines de diffusion d’air à la première température 51. Un tel flux d’air direct pourrait d’une part présenter une vitesse trop importante, et, d’autre part, être défavorable au bon mélange de l’air à la première température T 1 avec l’air à la deuxième température T2.

En outre, des cloisons 1 1 peuvent être ménagées entre les gaines de diffusion d’air 5 et les gaines d’extraction 6, afin de limiter la part de d’air introduit dans la zone climatique qui ne participerait pas au renouvellement de l’air dans les contenants d’élevage présents dans les rayonnages 7.

La figure 6 illustre, selon un plan vu de dessus, une zone climatique conforme à la configuration générale de la figure 3, selon un deuxième exemple de réalisation. Tout comme dans le mode de réalisation de la figure 4, dans chaque allée aéraulique 9, des gaines de diffusion d’air à la première température 51 sont disposées en alternance avec des gaines de diffusion d’air à la deuxième température 52.

En particulier, dans l’exemple ici représenté, la séquence suivante est prévue le long de chaque allée aéraulique 9 : une gaine de diffusion d’air à la première température 51 est suivie d’une gaine de diffusion d’air à la deuxième température 52, suivie d’une gaine de diffusion d’air à la première température 51 , suivie d’une gaine de diffusion d’air à la deuxième température 52, et cetera.

Dans cette configuration, l’extraction de l’air est réalisée au niveau d’un ou plusieurs côtés de l’atelier. En l’occurrence des bouches de reprise d’air 62 sont formées sur une première face de la zone climatique, avantageusement située à proximité ou en direction de la zone de conditionnement d’air Z4. En particulier, les bouches de reprise d’air 62 sont avantageusement situées à une extrémité des allées (notamment des allées aérauliques 9) de l’atelier. Les bouches de reprise d’air alimentent le troisième ensemble de conduit C3, permettant un retour d’air depuis la zone climatique vers la zone de conditionnement d’air. L’air issu du troisième ensemble de conduits est ainsi de nouveau mis en température, à savoir en totalité ou en partie à la première température T1 ou à la deuxième température T2.

Des extracteurs d’air 63 sont situés sur un ou plusieurs côtés de la zone climatique. Les extracteurs d’air 63 sont avantageusement situés en partie haute de la zone climatique, là où l’air le plus chaud tend à se localiser. Les extracteurs d’air 63 permettent d’extraire de l’air chaud présent dans l’atelier vers l’extérieur, de sorte que l’air ainsi extrait est remplacé par de l’air issu de l’extérieur. Le renouvellement de l’air peut ainsi s’effectuer via l’introduction d’air issu du premier et du deuxième ensemble de conduits, ou naturellement via des ouvertures de la zone climatique. Lorsque l’air extérieur est à température sensiblement inférieure à la température visée dans l’atelier, cet apport d’air extérieur permet un refroidissement dans la zone climatique sans mettre en oeuvre de moyens pour abaisser la température de l’air (systèmes de climatisation ou équivalents), de sorte que le seul coût énergétique de ce refroidissement correspond à l’énergie nécessaire à l’extraction de l’air de la zone climatique par les extracteurs d’air 63. On peut ainsi parler de refroidissement « gratuit », ou selon l’expression anglophone de « freecooling ».

La figure 7 représente, selon une vue analogue à celle de la figure 6, une variante du mode de réalisation de la figure 6 permettant d’optimiser l’homogénéité de la température de l’air dans la zone climatique.

Selon la configuration représentée à la figure 7, la séquence prévue le long de chaque allée aéraulique 9 est identique à celle de la configuration de la figure 6 : une gaine de diffusion d’air à la première température 51 est suivie d’une gaine de diffusion d’air à la deuxième température 52, suivie d’une gaine de diffusion d’air à la première température 51 , suivie d’une gaine de diffusion d’air à la deuxième température 52, et cetera. Néanmoins, les gaines de diffusion d’air, respectivement à la première température et à la deuxième température, sont disposées en quinconce entre deux allées aérauliques consécutives. Ainsi, dans la direction transversale (considérant que les allées définissent la direction longitudinale), chaque gaine de diffusion d’air à la première température 51 est entourée de gaines de diffusion d’air à la deuxième température 52, et chaque gaine de diffusion d’air à la deuxième température 52 est entourée de gaines de diffusion d’air à la première température 51 , excepté bien évidemment les gaines situées dans les allées en bordure de la zone climatique.

De manière analogue, selon une variante non représentée, un décalage différent pourrait être appliqué entre les gaines de deux allées aérauliques successives (par exemple un décalage de la moitié de la distance longitudinale entre deux gaines de diffusion).

En outre, les extracteurs d’air étant situés en partie haute de l’atelier, il peuvent être installés en haut de tours permettant de renforcer la structure de l’atelier. Notamment, les extracteurs d’air 63 peuvent être installés en haut de tours 64 accolées à une paroi de l’atelier, de sorte que non seulement les extracteurs d’air 63 ne constituent pas une charge à supporter pour la structure de l’atelier, mais les tours qui les supportent peuvent renforcer ladite structure de l’atelier. Une telle configuration est représentée à la figure 8.

Dans l’exemple de configuration représentée à la figure 3, les gaines de diffusion d’air sont alimentées par des ensembles de conduits s’étendant sous le plafond de la zone climatique. De même, les gaines de récupération d’air sont liées au troisième ensemble de conduits qui s’étend également en partie haute de l’atelier.

D’autres configurations sont néanmoins possibles. La figure 9 représente un exemple de configuration alternative selon un plan bidimensionnel de la zone climatique. Selon cette configuration, les rayonnages sont disposés tout comme dans la configuration décrite en référence aux figures 3 à 8. En particulier, les rayonnages 7 parallèles forment entre eux des allées parallèles 8, comportant des allées aérauliques 9 et des allées de manutention 10 (typiquement une allée sur deux est aéraulique et une sur deux est de manutention).

Un transstockeur ou tout autre moyen de manutention (notamment des robots, automates, ou véhicules autonomes de transport) adapté peut être prévu dans chaque allée de manutention 10.

Contrairement à la configuration de la figure 3, l’un des deux ensembles de conduits permettant l’introduction d’air dans la zone climatique, en l’occurrence le deuxième ensemble de conduits C2 alimentant les gaines de diffusion d’air à la deuxième température 52, s’étend en partie basse de la zone climatique. Dans l’exemple représenté, le premier ensemble de conduit C1 alimentant les gaines de diffusion d’air à la première température 51 s’étend en partie haute de la zone climatique.

Le fait qu’un ensemble de conduits soit situé en partie basse permet de limiter la masse des infrastructures devant être supportées par la structure de la zone climatique, en partie haute de cette dernière. Cela permet également de limiter la longueur totale de conduits dans l’atelier, ce qui est avantageux économiquement et en matière de fiabilité.

Bien évidemment, la configuration inverse de celle présentée à la figure 9 est envisageable, c’est-à-dire avec le premier ensemble de conduits alimentant les gaines de diffusion d’air à la première température s’étendant en partie basse et le deuxième ensemble de conduits alimentant les gaines de diffusion d’air à la deuxième température s’étendant en partie haute. De manière générale, le premier ensemble de conduits, le deuxième ensemble de conduits, et optionnellement le troisième ensemble de conduits (pour l’extraction d’air) peuvent s’étendre en partie basse de la zone climatique.

En partie haute ou en partie basse de l’atelier, l’ensemble de conduits peut comporter ou être constitué d’un plénum ou collecteur d’air.

Dans les gaines de diffusion d’air dont l’alimentation est réalisée par le bas, le flux d’air est montant, tandis que dans les gaines de diffusion d’air dont l’alimentation est réalisée par le haut, le flux d’air est descendant. Néanmoins, dans un cas comme dans l’autre, les buses d’éjection d’air de chaque gaine sont avantageusement adaptées (en nombre, en répartition, en forme, en section), pour que le flux d’air éjecté soit sensiblement homogène sur toute la hauteur des rayonnages 7 de la zone climatique.

De manière générale, il est préférable que le flux d’air atteignant et traversant les contenants d’élevage ait une vitesse faible, de sorte que ce flux d’air ne soit pas susceptible de soulever le matériau d’élevage présent dans les contenants.

Dans toutes les configurations mettant en oeuvre des gaines de diffusion d’air verticales, telles que celles décrites ci-avant, la diffusion de l’air est avantageusement répartie sur toute la hauteur sur laquelle sont présents des contenants d’élevage d’insectes. Notamment, la diffusion d’air est réalisée jusqu’à environ 50 cm sous le contenant (typiquement la caisse) le plus bas. Le contenant d’élevage le plus bas peut être situé à une certaine hauteur vis-à-vis du sol de l’atelier, par exemple à environ 1 ,5 mètre du sol, ce qui permet d’accueillir un certain nombre de systèmes techniques (mécanismes de transstockeur, ensembles de conduits comme décrits ci-dessus, etc.) et permet également un nettoyage aisé de l’atelier, par exemple à l’aide de robots de nettoyage.

La deuxième configuration générale, est fondée sur une répartition horizontale des gaines de diffusion d’air dans la zone climatique. Typiquement, les gaines de diffusion d’air sont disposées au-dessus des rayonnages 7. Les figures 10 à 15 représentent plus particulièrement la première zone climatique Z1 d’un atelier conforme à la figure 1 , organisée selon cette deuxième configuration générale.

La figure 10 représente une première variante de cette deuxième configuration, selon une vue en trois dimensions, tandis que la figure 1 1 représente la variante de la figure 10 selon un plan bidimensionnel.

Selon la deuxième configuration, les rayonnages 7 sont organisés en une ou plusieurs strates superposées verticalement et comportant chacune, dans un même plan horizontal, plusieurs rayons 71 ,72,73 parallèles. Les figures 10 et 1 1 représentent une zone climatique comportant trois strates, à savoir une strate inférieure S1 , une strate intermédiaire S2, et une strate supérieure S3.

Dans la variante de la deuxième configuration présentée aux figures 10 et 1 1 , une gaine de diffusion d’air à la première température 51 et une de gaine de diffusion d’air à la deuxième température 52 sont disposées au-dessus de chaque rayon 71 ,72,73. Une gaine d’extraction d’air 6 est disposée sous chaque rayon. Cette configuration garantit un flux d’air au travers des rayonnages afin de renouveler l’air autour des unités élémentaires (ou contenant d’élevages unitaires) contenu dans lesdits rayonnages.

Afin d’assurer une température homogène dans chacune des strates, et notamment éviter que la strate supérieure S3 ne présente une température largement plus élevée que les strates en dessous d’elle, les strates peuvent être séparées les unes des autres par un plancher isolant thermique. En outre, dans cette configuration, il est possible de garantir une température proche entre les différentes strates en pilotant des débits d’introduction d’air à la première température et à la deuxième température différents dans chacune des strates S1 , S2, S3. Typiquement, l’air à la première température étant moins froid que l’air à la deuxième température, il peut être prévu de diffuser une quantité d’air à la deuxième température plus importante (proportionnellement à l’air à la première température) plus la strate considérée est élevée.

Dans la deuxième configuration générale, que la zone climatique soit organisée selon la première variante des figures 10 et 1 1 , selon la deuxième variante des figures 12 et 13, ou selon une autre variante alternative, ladite zone climatique peut avantageusement comporter des allées parallèles configurées pour la circulation des contenants d’élevage dans la zone climatique ainsi que pour l’entrée des contenants d’élevage dans la zone climatique et leur sortie de la zone climatique. Ces mouvements des contenants d’élevage, le cas échéant groupés en unités élémentaires, peuvent être réalisés au moyen de divers dispositifs parmi lesquels un transstockeur, un convoyeur à bande, un robot, un automate, ou un véhicule autonome.

Selon la variante de la deuxième configuration présentée aux figures 12 et 13, il n’est pas prévu de gaine d’extraction d’air sous chaque rayon. L’extraction de l’air peut être réalisée aux extrémités des allées, par des extracteurs conventionnels et/ou par des moyens d’extraction d’air liés au troisième ensemble de conduits C3. Une extraction de l’air à l’une des extrémités des allées permet en outre la création d’un flux d’air régulier et orienté dans la zone climatique, selon l’orientation des allées. Alternativement, l’extraction de l’air peut être réalisée sur un côté quelconque de la zone climatique, selon l’orientation souhaitée du flux d’air. En outre, dans la variante représentée, la zone climatique est organisée en groupes de rayonnages. Chaque groupe de rayonnages est formé d’une allée, et des rayonnages situés de part et d’autre de l’allée, c’est-à-dire les rayonnages qui lui sont directement adjacents. Les figures 12 et 13 représentent ainsi chacune un seul groupe de rayonnages. Une strate d’une zone climatique organisée selon la deuxième configuration comporte généralement une pluralité de groupe de rayonnages adjacents. Optionnellement, par exemple pour affecter deux groupes de rayonnages à des silos différents, lesdits groupes de rayonnages adjacents peuvent être séparés par une paroi isolante thermiquement.

Dans l’exemple représenté, dans un groupe de rayonnages, au-dessus de chaque rayonnage 7 s’étendent une gaine de diffusion d’air à la première température 51 et une gaine de diffusion d’air à la deuxième température 52, et au-dessus de chaque allée 8 s’étend une gaine de diffusion d’air à la première température 51 .

Les rayonnages de la strate représentée sont à deux étages, c’est-à-dire qu’il sont adaptés à stocker des unités élémentaires UE sur deux niveaux.

Les gaines de diffusion d’air à la deuxième température 52 sont avantageusement situées au-dessus des gaines de diffusion d’air à la première température 51. Cette configuration permet de disposer les gaines de diffusion d’air à la deuxième température 52 (la deuxième température T2 étant plus froide que la première température T1 ) au plus loin des rayonnages 7 et des contenants d’élevage, ce qui évite un apport d’air trop froid dans les contenants d’élevage (l’air à la deuxième température T2 sera nécessairement mêlé à de l’air moins froid, typiquement à la première température T 1 , avant d’arriver à proximité des contenants d’élevage).

Des cloisons 1 1 peuvent être disposées entre les gaines de diffusion d’air de sorte à dévier les flux d’air sortant des gaines de diffusion pour guider le flux d’air dans la zone climatique et améliorer l’homogénéité en température de l’air atteignant les rayonnages 7 et les contenants d’élevage qu’ils contiennent.

En particulier, une cloison 1 1 peut être disposée en regard des buses de chacune des gaines de diffusion d’air, de sorte que le flux d’air issu de chaque gaine impacte la cloison respectivement positionnée en face de ladite gaine. A titre d’illustration, à la figure 13, des flèches partant des gaines de diffusion 51 ,52 illustrent la direction principale d’introduction d’air depuis lesdites gaines de diffusion. Les gaines de diffusion d’air à la première température 51 et les gaines de diffusion d’air à la deuxième température 52 située directement au-dessus des rayonnages 7 soufflent sensiblement horizontalement, vers le centre de l’allée 8 séparant les rayonnages, de sorte à ne pas créer un flux d’air direct entre lesdites gaines et les rayonnages. La gaine de diffusion d’air à la première température 51 située au-dessus de l’allée 8 souffle vers le bas, vers une cloison 1 1 qui favorise le mélange de l’air issu des différentes gaines de diffusion d’air, et évite la création d’un flux direct vers le base de l’allée 8, les zones situées en haut (niveau supérieur des rayonnages 7) étant les plus difficiles à refroidir, l’air chaud ayant tendance à s’y accumuler.

La figure 14 représente selon un plan bidimensionnel un troisième exemple de configuration générale d’une zone climatique d’un atelier d’élevage d’insectes. Selon cette configuration, les rayonnages sont disposés tout comme dans la configuration décrite en référence aux figures 3 à 9. En particulier, les rayonnages 7 parallèles forment entre eux des allées parallèles 8, comportant des allées aérauliques 9 et des allées de manutention 10 (typiquement une allée sur deux est aéraulique et une sur deux est de manutention).

Un transstockeur 1 1 ou tout autre moyen de manutention (notamment des robots, automates, ou véhicules autonomes de transport) adapté peut être prévu dans chaque allée de manutention.

Une gaine de diffusion d’air à la première température 51 s’étend au-dessus de chaque allée aéraulique 9. Les buses d’éjection d’air de chaque gaine de diffusion d’air à la première température 51 sont orientées vers le sol de la zone climatique et de l’allée aéraulique 9 correspondante. Ainsi, les gaines de diffusion d’air à la première température 51 assurent l’essentiel de l’apport d’air dans la zone climatique et du flux d’air dans celle-ci. Des gaines de diffusion d’air à la seconde température 52 s’étendent entre les gaines de diffusion d’air à la première température 51. Par exemple, une ou deux gaines de diffusion d’air à la seconde température 52 peuvent être prévues entre deux gaines successives de diffusion d’air à la première température 51.

Les gaines de diffusion d’air à la deuxième température 52 comportent des buses de diffusion orientées vers la ou les gaines de diffusion d’air à la première température adjacente. L’air à la deuxième température T2 est ainsi mêlé à l’air à la première température T1 avant d’atteindre les rayonnages 7, et est entraîné par le flux majoritaire d’air issu des gaines de diffusion d’air à la première température 51.

La figure 15 représente selon une vue schématique en trois dimensions, la zone climatique de la figure 14.

Dans le mode de réalisation ici représenté, l’extraction de l’air est réalisée aux extrémités des allées 8, par des extracteurs d’air. Les extracteurs sont avantageusement positionnés en partie haute des allées de manutention 10. En coopération avec le flux majoritaire de diffusion d’air dans la zone climatique dans les allées aérauliques vers le sol, une telle extraction organise un flux général d’air dans la zone aéraulique qui traverse les rayonnages 7, à tous les niveaux desdits rayonnages 7. Cela permet un renouvellement de l’air dans tous les rayonnages et une bonne homogénéité de l’air (en température, humidité et teneur en CO2) dans toute la zone climatique.

La configuration de la figure 15 présente également la particularité (optionnelle dans cette configuration et par ailleurs applicable à toutes les configurations de l’invention, notamment les configurations détaillées décrites précédemment, et comme représenté à la figure 7) que la zone de conditionnement d’air est directement adjacente à la zone climatique. En particulier, la zone de conditionnement d’air Z4 est ici organisée au-dessus de la zone climatique. La zone climatique Z4 comporte en particulier plusieurs centrales de traitement d’air 61 . Chaque centrale de traitement de l’air 61 permet d’amener de l’air à la première température T1 ou à la deuxième température T2.

D’autres dispositions de la zone de conditionnement d’air Z4 sont envisageables, notamment sur un côté, au sol, au plafond ou contre un mur de la zone climatique. L’atelier d’élevage d’insectes peut également comporter plusieurs zones de conditionnement d’air, qui peuvent par exemple comporter chacune une ou plusieurs centrales de traitement de l’air 61. Ainsi, dans les trois configurations envisagées décrites ci-dessus, des espaces libres sont ménagés entre les gaines de diffusion d’air et les rayonnages pour permettre l’homogénéisation en température de l’air. Ces espaces sont situés soit dans les allées aérauliques 9 de la première configuration générale illustrée aux figures 3 à 9, soit au-dessus des rayonnages dans la deuxième configuration générale illustrée aux figures 10 à 13, ou au-dessus et entre les rayonnages comme dans la troisième configuration générale illustrée aux figures 14 et 15. Les parois 1 1 ménagées en regard des buses d’éjection d’air des gaines de diffusion d’air respectivement à la première température et à la deuxième température favorisent en outre le brassage de l’air introduit dans la zone climatique respectivement à la première température et à la deuxième température.

Le contrôle de la température dans la zone climatique peut être réalisé par une régulation de la quantité d’air respectivement introduite à la première température et à la deuxième température selon la différence entre une température de consigne et une température mesurée en un ou plusieurs points de la zone climatique. Dans le cas où des températures de consigne différentes sont souhaitées (par exemple si la zone climatique est divisée en plusieurs silos, ou si plusieurs capteurs de température indiquent qu’une différence importante de température existe entre différents points de la zone climatique) les quantités et proportions d’air à la première température et à la deuxième température peuvent être régulées, par des vannes de régulation, dans différentes branches du premier ensemble de conduits et dans différentes branches du deuxième ensemble de conduits. Dans l’exemple d’atelier d’élevage d’insectes représenté à la figure 1 , le premier ensemble de conduits C1 présente une première branche B1 pour l’introduction d’air dans la première zone climatique Z1 , et une deuxième branche B2 pour l’introduction d’air dans la deuxième zone climatique Z2. Des vannes de régulation V1 , V2, permettent la répartition de l’air introduit respectivement dans la première zone climatique Z1 et dans la deuxième zone climatique Z2.

Une configuration analogue peut être prévue pour le deuxième ensemble de conduits. De même, à l’intérieur d’une même zone climatique, chaque ensemble de conduits peut présenter plusieurs branches dans lesquelles le débit d’air peut être réglé indépendamment.

Le taux d’humidité constitue, comme indiqué ci-avant, un autre paramètre environnemental dont le contrôle et le pilotage sont importants pour favoriser la croissance des insectes et limiter les risques de développement de certaines maladies. Le système de conditionnement d’air présent dans la zone de conditionnement d’air Z4 est avantageusement adapté à régler le taux d’humidité de l’air à la première température et/ou le taux d’humidité de l’air à la deuxième température. Si un seul des taux d’humidité de l’air à la première température et de l’air à la deuxième température est réglable, il peut être adapté en fonction du taux d’humidité dans l’air à l’autre température, et en fonction du ratio entre l’air introduit à la première température et l’air introduit à la deuxième température. En outre, chaque zone climatique peut comporter des dispositifs additionnels d’humidification de l’air (par exemple des brumisateurs) permettant de corriger le taux d’humidité, afin d’atteindre un taux d’humidité cible. Le flux d’air généré par l’introduction et l’extraction d’air de la zone climatique considéré, et la cinématique de l’air décrite en référence au contrôle de la température dans la zone climatique, permettent une bonne homogénéité du taux d’humidité dans l’air de la zone climatique. Enfin, le taux de dioxyde de carbone constitue également un paramètre environnemental dont le contrôle est important. Le maintien d’un taux de dioxyde de carbone à un niveau acceptable (sous une limite prédéfinie) est obtenu par un renouvellement de l’air suffisant. A cette fin, un taux de renouvellement d’air minimum peut être fixé. Le renouvellement de l’air est assuré par une introduction et une extraction concomitante d’air en quantité suffisante. Il peut ainsi être nécessaire, selon le taux de dioxyde de carbone dans la zone climatique, d’introduire de l’air moins froid dans la zone climatique, mais en plus grande quantité. Par exemple la quantité d’air introduite à la deuxième température T2 (a priori plus froid que l’air à la première température T 1 ) peut être limité tandis que la quantité d’air introduite à la première température est augmentée.

L’invention ainsi développée permet une régulation efficace des paramètres environnementaux dans un atelier d’élevage d’insectes, en particulier dans le cadre d’un élevage à échelle industrielle. Cette régulation, notamment de la température, est obtenue par l’introduction d’air à deux températures différentes dans une même zone climatique. Ainsi, les flux d’airs peuvent avoir des rôles majoritaires différents. Par exemple, l’air introduit à une première température peut participer au refroidissement de l’air dans la zone climatique, mais également, en coopération avec des moyens d’extraction d’air, à générer l’essentiel du flux d’air dans la zone climatique. Le flux généré a une fonction de renouvellement de l’air dans la zone climatique et une fonction d’homogénéisation de l’air, que ce soit en température, en humidité, ou en taux de dioxyde de carbone. L’air introduit à une deuxième température, généralement plus basse que la première température, permet une correction rapide de la température dans la zone climatique. Ainsi, le débit d’air introduit dans la zone climatique à la première température peut typiquement (et selon les besoins en refroidissement) être de deux à quatre fois supérieur au débit de l’air introduit dans la zone climatique à la deuxième température.

Un contrôle efficace des paramètres environnementaux dans des zones climatiques de grandes dimensions (notamment de plusieurs centaines de mètres carrés, avec une hauteur sous plafond de plusieurs mètres) permet d’envisager des élevages d’insectes à l’échelle industrielle, avec un rendement maximisé et de bonnes conditions de vie et de croissance pour les insectes de l’élevage.