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Title:
THERAPEUTIC PEPTIDES AND USE THEREOF AGAINST HUNTINGTON'S DISEASE
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2012/140376
Kind Code:
A1
Abstract:
The invention relates to novel therapeutic compounds for use against Huntington's disease. More specifically, the invention relates to an isolated peptide which is less than 100 amino acids in size and which comprises: a first sequence having at least 80% identity with sequence AASSG (SEQ ID No 1), or a second sequence having at least 80% identity with sequence XAGXDXXTEXPXS (SEQ ID No 2), in which X denotes any amino acid. The present invention also relates to the use of an isolated peptide, which is less than 200 amino acids in size and which comprises the above-mentioned sequence(s), as a drug.

Inventors:
MASCHAT FLORENCE (FR)
PARMENTIER MARIE-LAURE (FR)
BONNEAUD NATHALIE (FR)
ARRIBAT YOAN (FR)
Application Number:
PCT/FR2012/050809
Publication Date:
October 18, 2012
Filing Date:
April 12, 2012
Export Citation:
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Assignee:
CENTRE NAT RECH SCIENT (FR)
INST NAT SANTE RECH MED (FR)
UNIV MONTPELLIER II (FR)
MASCHAT FLORENCE (FR)
PARMENTIER MARIE-LAURE (FR)
BONNEAUD NATHALIE (FR)
ARRIBAT YOAN (FR)
International Classes:
C07K14/47; A61K38/17; C12N15/12; C12N15/62
Domestic Patent References:
WO2006078648A22006-07-27
WO2001068678A22001-09-20
Other References:
POPIEL H AKIKO ET AL: "Protein transduction domain-mediated delivery of QBP1 suppresses polyglutamine-induced neurodegeneration in vivo.", MOLECULAR THERAPY : THE JOURNAL OF THE AMERICAN SOCIETY OF GENE THERAPY FEB 2007 LNKD- PUBMED:17235308, vol. 15, no. 2, February 2007 (2007-02-01), pages 303 - 309, XP002669683, ISSN: 1525-0016
WADA S ET AL: "Rationale for Antiangiogenic Cancer Therapy with Vaccination Using Epitope Peptides Derived from Human Vascular Endothelial Growth Factor Receptor 2", CANCER RESEARCH, AMERICAN ASSOCIATION FOR CANCER RESEARCH, US, vol. 65, no. 11, 1 June 2005 (2005-06-01), pages 4939 - 4946, XP002348368, ISSN: 0008-5472, DOI: 10.1158/0008-5472.CAN-04-3759
MUGAT BRUNO ET AL: "Protective role of Engrailed in a Drosophila model of Huntington's disease", HUMAN MOLECULAR GENETICS, vol. 17, no. 22, 20 August 2008 (2008-08-20), pages 3601 - 3616, XP002669684
DATABASE Geneseq [online] 29 April 2010 (2010-04-29), "Huntingtin proteolysis fragment protein sequence, SEQ ID NO: 1.", XP002669682, retrieved from EBI accession no. GSP:AXW36976 Database accession no. AXW36976
NAGAI Y ET AL: "INHIBITION OF POLYGLUTAMINE PROTEIN AGGREGATION AND CELL DEATH BY NOVEL PEPTIDES IDENTIFIED BY PHAGE DISPLAY SCREENING", JOURNAL OF BIOLOGICAL CHEMISTRY, THE AMERICAN SOCIETY OF BIOLOGICAL CHEMISTS, INC, US, vol. 275, no. 14, 7 April 2000 (2000-04-07), pages 10437 - 10442, XP002938480, ISSN: 0021-9258, DOI: 10.1074/JBC.275.14.10437
BRAND; PERRIMON, DEVELOPMENT, 1993
SITTLER ET AL., MOL CELL., 1998
Attorney, Agent or Firm:
LLR (FR)
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Claims:
REVENDICATIONS

1 . Peptide isolé présentant une taille inférieure à 100 acides aminés et comportant :

- une première séquence présentant au moins 80% d'identité avec la séquence AASSG (SEQ ID N°1 ), et/ou

- une seconde séquence présentant au moins 80% d'identité avec la séquence XAGXDXXTEXPXS (SEQ ID N°2), dans laquelle X désigne un acide aminé quelconque.

2. Peptide isolé selon la revendication 1 , comportant la première séquence et la seconde séquence.

3. Peptide isolé selon la revendication 1 ou 2, dans lequel la seconde séquence est SAGHDIITEQPRS (SEQ ID N°3).

4. Peptide isolé selon l'une quelconque des revendications 1 à 3, comportant une séquence présentant au moins 80% d'identité avec la séquence

AASSGVSTPGSAGHDIITEQPRS (SEQ ID N°4).

5. Peptide isolé selon la revendication 1 ou 2, dans lequel la seconde séquence est NAGEDAPTEAPSS (SEQ ID N°6).

6. Protéine de fusion comportant un peptide selon l'une quelconque des revendications 1 à 5 et un domaine de transduction d'une protéine (PTD, « protein transduction domain »).

7. Protéine de fusion selon la revendication 6, dans lequel le domaine de transduction d'une protéine est choisi parmi le groupe constitué par TAT (« trans- acting activator of transcription ») et le peptide Penetratin.

8. Polynucléotide codant pour un peptide selon l'une quelconque des revendications 1 à 5 ou une protéine selon l'une quelconque des revendications 6 et 7.

9. Vecteur d'expression comportant un polynucléotide selon la revendication 8.

10. Vecteur selon la revendication 9, de type virus.

11 . Cellule hôte comportant un vecteur d'expression selon l'une des revendications 9 ou 10.

12. Composition pharmaceutique comportant une quantité efficace d'un peptide selon l'une des revendications 1 à 5, d'une protéine selon l'une des revendications 6 et 7, d'un polynucléotide selon la revendication 8 ou d'un vecteur selon l'une des revendications 9 ou 10, avec un véhicule pharmaceutiquement acceptable.

13. Composition pharmaceutique selon la revendication 12, comportant en outre un second composé choisi parmi le groupe constitué par les peptides dirigés contre le polyQ et les composés actifs contre la chorée de Huntington.

14. Peptide isolé présentant une taille inférieure à 200 acides aminés et comportant :

- une première séquence présentant au moins 80% d'identité avec la séquence AASSG (SEQ ID N°1 ), et/ou

- une seconde séquence présentant au moins 80% d'identité avec la séquence XAGXDXXTEXPXS (SEQ ID N°2), dans laquelle X désigne un acide aminé quelconque,

pour une utilisation comme médicament.

15. Peptide isolé selon la revendication 14, comportant la première séquence et la seconde séquence.

16. Peptide isolé selon la revendication 14 ou 15, dans lequel la seconde séquence est SAGHDIITEQPRS (SEQ ID N°3).

17. Peptide isolé selon l'une quelconque des revendications 14 à 16, comportant une séquence présentant au moins 80% d'identité avec la séquence AASSGVSTPGSAGHDIITEQPRS (SEQ ID N°4).

18. Peptide isolé selon l'une quelconque des revendications 14 à 17, comportant une séquence présentant au moins 80% d'identité avec la séquence QQLFRTPPPELLQTLTAVGGIGQLTAAKEESGGRSRSGSIVELIAGGGSSCSPVLS RKQKGKVLLGEEEALEDDSESRSDVSSSALTASVKDEISGELAASSGVSTPGSAG HDIITEQPRSQHTLQADSVDLASCDLTSSATDGDEEDILSHSSSQVSAVPSDPAM

(SEQ ID N°5).

19. Peptide isolé selon la revendication 14 ou 15, dans lequel la seconde séquence est NAGEDAPTEAPSS (SEQ ID N°6).

20. Protéine de fusion comportant un peptide selon l'une quelconque des revendications 14 à 19 et un domaine de transduction d'une protéine (PTD, « protein transduction domain »).

21 . Protéine de fusion selon la revendication 20, dans lequel le domaine de transduction d'une protéine est choisi parmi le groupe constitué par TAT (« trans- acting activator of transcription ») et le peptide Penetratin.

22. Polynucléotide codant pour un peptide selon l'une quelconque des revendications 14 à 19 ou une protéine selon l'une quelconque des revendications 20 et 21.

23. Vecteur d'expression comportant un polynucléotide selon la revendication 22.

24. Vecteur selon la revendication 23, de type virus.

25. Peptide selon l'une quelconque des revendications 14 à 19, protéine selon l'une des revendications 20 et 21 , polynucléotide selon la revendication 22 ou vecteur selon l'une des revendications 23 et 24 pour le traitement de la chorée de Huntington.

Description:
PEPTIDES THERAPEUTIQUES ET LEUR UTILISATION CONTRE LA CHOREE DE HUNTINGTON

La présente invention concerne de nouveaux composés thérapeutiques contre la chorée de Huntington. Ces composés thérapeutiques comportent, ou codent pour, une séquence peptidique particulière.

La chorée de Huntington (HD) est une maladie rare neurodégénérative génétique, qui affecte à la fois les fonctions motrices et cognitives, conduisant la personne atteinte à un état de démence. De plus, bien que la maladie ne soit pas en elle-même fatale, elle induit des complications de santé (pneumonies, maladies cardiaques) réduisant l'espérance de vie de la personne atteinte à une vingtaine d'années suivant l'apparition des symptômes.

Il a été démontré que cette maladie est causée par une unique mutation génétique du gène codant pour la protéine Huntingtin humaine (hHtt). Il en résulte une synthèse d'une protéine anormale, qui a pour effet d'induire des désordres neuronaux dans le cerveau de la personne atteinte de la maladie.

La figure 3 est un schéma du gène de la forme humaine de la Huntingtin (hHtt). Ce gène comporte 3144 acides aminés. La partie N-terminale (N-term) de ce gène est plus particulièrement détaillée. Cette partie N-term comporte 548 acides aminés (dont un domaine riche en acides aminés proline) plus un domaine polyglutamique appelé PolyQ, de taille variable, allant de 0Q à 35Q pour une protéine normale. Ce domaine polyQ correspond à une séquence composée exclusivement d'acides aminés glutamine (dont l'abréviation à une lettre correspondante est « Q »).

Plus particulièrement, dans la chorée de Huntington, la protéine anormale se caractérise par une expansion anormale du domaine polyQ contenu dans la partie N-terminale de la protéine hHtt.

Quand ce domaine excède 35Q, la protéine polyQ-hHtt forme des agrégats et une dégénérescence des neurones du striatum (structure nerveuse impliquée dans la motricité) est observée. Plusieurs études ont également identifié une influence de la fonction normale de la protéine Huntingtin dans la maladie.

Or, il n'existe pas à ce jour de traitement efficace contre cette maladie.

Une des approches de traitement actuellement envisagées consiste à lutter contre l'agrégation des domaines polyQ de la protéine, à l'origine de la maladie.

Une étude précédente (Mugat et al., Human Molecular Genetics, 2008) a permis de démontrer un effet protecteur des protéines sauvages hHtt et de son homologue drosophile dHtt concernant l'agrégation des protéines polyQ-hHtt. En effet, il a été possible de sauver les phénotypes induits par la protéine mutante polyQ-hHtt grâce à la présence de 548 acides aminés (aa) de la partie N-terminale (N-ter) de la protéine hHtt ou de 620aa de N-ter de l'homologue drosophile de l'Htt (dHtt). Ces séquences sont présentées en figure 1 B et 1 A respectivement. Sur la figure 1 B, on note en première ligne, la présence de la série d'acides aminées glutamine (21 Q au total) de cette protéine normale hHtt.

Toutefois, l'utilisation d'une protéine de 548 et/ou 620 acides aminés ne serait pas raisonnablement envisageable dans le cadre d'une thérapie génique. En effet, au vu des fonctions multiples exercées par la protéine huntingtin et en particulier par son extrémité N-terminale, ces protéines seraient également susceptibles d'exercer d'autres fonctions dont la nature n'est pas maîtrisée.

L'invention concerne donc de nouveaux composés, particulièrement ciblés, utilisables comme médicament pour traiter la chorée de Huntington.

Selon un premier aspect de l'invention, elle concerne un peptide isolé présentant une taille inférieure ou égale à 200 acides aminés, de préférence 100 et comportant :

- une première séquence présentant au moins 80% d'identité avec la séquence AASSG (SEQ ID N°1 ), et/ou

une seconde séquence présentant au moins 80% d'identité avec la séquence XAGXDXXTEXPXS (SEQ ID N°2), dans laquelle X désigne un acide aminé quelconque.

Par « pourcentage d'identité », on vise le pourcentage de résidus identiques entre deux séquences.

De préférence, les première et seconde séquences du peptide selon l'invention présentent au moins 90% d'identité, plus préférentiellement au moins 95%.

Ces séquences ont été isolées parmi les parties N-ter de 548 et 620aa des protéines hHtt et dHtt, ayant un effet protecteur sur l'agrégation des protéines polyQ-hHtt.

Avantageusement, le peptide isolé selon l'invention comportera à la fois la première séquence et la seconde séquence.

200 acides aminés est une taille acceptable en thérapie par les peptides. Toutefois, une taille inférieure sera préférée afin d'optimiser la sélectivité du peptide. Avantageusement, le peptide présentera une taille inférieure ou égale à

100 acides aminés, de préférence inférieure ou égale à 80, encore plus préférentiellement inférieure ou égale à 50, et d'une façon encore préférentielle égale ou inférieure à 40, 39, 38, 37 ou 36.

Les peptides sont particulièrement avantageux pour une utilisation dans le cadre d'une thérapie par les peptides car ils peuvent être à la fois très efficaces et sélectifs, si très spécifiques. De plus, ils sont peu toxiques. Selon un premier mode de réalisation, la seconde séquence présente la séquence suivante : SAGHDIITEQPRS (SEQ ID N°3). Plus particulièrement, le peptide comporte une séquence présentant au moins 80% d'identité avec la séquence AASSGVSTPGSAGHDIITEQPRS (SEQ ID N°4) ou la séquence QQLFRTPPPELLQTLTAVGGIGQLTAAKEESGGRSRSGSIVELIAGGGS SCSPVLSRKQKGKVLLGEEEALEDDSESRSDVSSSALTASVKDEISGELAASSGV STPGSAGHDIITEQPRSQHTLQADSVDLASCDLTSSATDGDEEDILSHSSSQVSAV PSDPAM (SEQ ID N°5). Ces séquences ont été appelées respectivement pep42 et pep4, comme indiqué en figure 2. Sur cette figure, on notera que pep4 et pep42 incluent les première et seconde séquences (indiqué par un fond opaque).

Pep4 puis pep42 ont été isolées à partir de la séquence de 548 aa incluant la partie N-ter de la protéine hHtt sauvage. En effet, comme indiqué en figure 4, la séquence de 548 aa incluant la partie N-ter de la protéine hHtt sauvage a été découpée en 4 sous-séquences désignées respectivement pep1 , pep2, pep3 et pep4. De façon inattendue, c'est la sous-séquence pep4 qui s'est avérée être active (voir exemple 1 ). La sous-séquence pep4 a donc ensuite été elle-même divisée en 3 sous-fragments désignés pep41 , pep42 et pep43, permettant la mise en évidence de l'activité d'une séquence de 23 aa, pep42 (voir exemple 2).

Pep4 et pep42 se sont avérés être capables de sauver la formation d'agrégats dans des cellules humaines, mais aussi dans un organisme entier dans les cellules non neuronales (telles que les glandes salivaires de la mouche) ou dans les motoneurones larvaires. Dans les exemples qui suivent, il a également été démontré que pep42 est capable de sauver les comportements physiologiques affectés par le polyQ-hHtt, tels que le trafic axonal des vésicules, la locomotion des larves ou encore la viabilité et longévité des mouches adultes. Enfin, il a pu être démontré que ce peptide, qui est localisé dans une région riche en sites de protéolyse, interagit avec l'extrémité N-terminale de l'Hit, empêchant ainsi le phénomène d'agrégation du polyQ-hHtt.

Il a récemment été plus précisément identifié que Pep42 interagissait avec N 17 (les 17 premiers aa) qui sont impliqués dans la première étape d'agrégation, appelée nucléation. Ceci suggère que Pep42 cible directement la protéine polyQ- hHtt, ce qui aura un effet sur l'agrégation et sur les phénotypes qui en découlent. Ces données mettent en avant le potentiel thérapeutique de Pep42 qui combine: i) une action directe sur la protéine polyQ-hHtt, donc en amont de toute autre action délétère ; ii) une grande spécificité puisque les séquences impliquées sont des régions spécifiques de l'Htt ; iii) peu de toxicité puisque l'action de Pep42 implique des domaines endogènes qui sont normalement présents dans l'organisme ; iV) les avantages des technologies peptidiques à des fins thérapeutiques.

Par « sauver », on entend donc que les peptides selon l'invention sont capables de faire disparaître les symptômes et/ ou les effets nocifs associés à la maladie en préservant et/ou restaurant les fonctions physiologiques normales.

De préférence, les séquences du peptide selon l'invention présentent au moins 90% d'identité, plus préférentiellement au moins 95%.

Selon un second mode de réalisation, la seconde séquence présente la séquence suivante : NAGEDAPTEAPSS (SEQ ID N°6). Cette séquence correspond à la séquence identifiée dans la partie N-ter de 620aa de la protéine sauvage dHtt.

Quelque soit le mode de réalisation mis en œuvre, le peptide selon l'invention sera avantageusement incorporé à une protéine de fusion, afin d'améliorer la pénétration du peptide selon l'invention dans le cytoplasme d'une cellule. L'invention vise donc également une protéine de fusion comportant un peptide selon l'invention et un domaine de transduction d'une protéine (PTD, « Protein Transduction Domain »). De préférence, le PTD est choisi parmi le groupe constitué par le peptide TAT « trans-acting activator of transcription » (SEQ ID Ν 1 : YGRKKRRQRRR), le peptide Penetratin™-1 (peptide de 16 acides aminés (SEQ ID N°12 : RQI KIWFQN RRMKWKK) correspondant à la troisième hélice de l'homéodomaine de la protéine Antennapedia) et ses dérivés et le peptide actif de l'homéodomaine de la protéine Engrailed.

Lors de la synthèse du peptide fusion Pep42-TAT (SEQ ID N°13 : AASSGVSTPGSAGHDIITEQPRSGGYGRKKRRQRRR), selon les techniques habituelles, il a été inséré 2 acide aminés (Glycine) entre la séquence Pep 42 et la séquence TAT, afin d'obtenir une plus grande flexibilité entre les deux domaines. Ce peptide fait également partie de l'invention.

Les peptides sont synthétisés en phase solide, en stratégie Fmoc. Ils sont ensuites analysés par spectrométrie de masse (ESI) afin de déterminer avec exactitude la masse moléculaire du peptide synthétisé. La comparaison entre la masse théorique et la masse expérimentale permet de confirmer l'absence de peptide de délétion ou de double couplage. La pureté des peptides synthétisés est déterminée par HPLC. Les peptides ainsi contrôlés et validés sont ensuite lyophilisés.

Par ailleurs, du fait de la sensibilité des peptides et des protéines aux enzymes protéolytiques, ceux-ci sont facilement dégradés. Il est donc fortement recommandé de modifier chimiquement les extrémités des peptides et protéines selon l'invention afin de les protéger. De telles modifications chimiques peuvent être choisies parmi les acétylations et amidations.

De même, il est possible de stabiliser les peptides et les protéines par l'insertion d'acides aminés non naturels, tel que par exemple l'acide aminohexanoic. Dans le cas, d'une protéine de fusion avec TAT, il est possible d'insérer ces acides aminés non naturels dans la région riche en arginine de TAT.

Selon un second aspect de l'invention, l'invention concerne un polynucléotide codant pour un peptide ou une protéine décrit(e) ci-avant. En particulier, le polynucléotide est choisi parmi les polynucléotides comportant une séquence présentant au moins 80% d'identité avec les séquences suivantes :

- GCTGCTTCTTCAGGGGTTTCCACTCCAGGGTCAGCAGGTCATGACATC ATCACAGAACAGCCACGGTCA (SEQ ID N°7)

- CAGCAGCTCTTCAGAACGCCTCCACCCGAGCTTCTGCAAACCCTGACT GCAGTCGGGGGCATTGGGCAGCTCACCGCTGCTAAGGAGGAGTCTGG TGGCCGAAGCCGTAGTGGGAGTATTGTGGAACTTATAGCTGGAGGGGG TTCCTCATGCAGCCCTGTCCTTTCAAGAAAACAAAAAGGCAAAGTGCTC TTAGGAGAAGAAGAAGCCTTGGAGGATGACTCTGAATCGAGATCGGAT GTCAGCAGCTCTGCCTTAACAGCCTCAGTGAAGGATGAGATCAGTGGA GAGCTGGCTGCTTCTTCAGGGGTTTCCACTCCAGGGTCAGCAGGTCAT G AC ATC ATC AC AG AAC AG C C AC G GTC AC AG C AC AC ACTG C AG G C G G A CTCAGTGGATCTGGCCAGCTGTGACTTGACAAGCTCTGCCACTGATGG GGATGAGGAGGATATCTTGAGCCACAGCTCCAGCCAGGTCAGCGCCG TCCCATCTGACCCTGCCATG (SEQ ID N°8)

Les séquences nucléotidiques SEQ ID N°7 et SEQ ID N°8 codent respectivement pour les peptides de séquences SEQ ID N°4 et SEQ ID N°5.

De préférence, les séquences des polynucléotides selon l'invention présentent au moins 90% d'identité, plus préférentiellement au moins 95% avec les séquences SEQ ID N°7 ou SEQ ID N°8.

L'invention vise également un vecteur d'expression comportant un polynucléotide selon l'invention. Avantageusement, le vecteur est de type virus, préférentiellement, de type lentivirus. En effet, les vecteurs de type lentivirus permettent de transfecter nombreux types cellulaires et de favoriser de manière remarquable l'internalisation dans la cellule et la délivrance du polynucléotide. Dans certains cas, ils permettent d'obtenir également une incorporation durable du polynucléotide dans le génome de la cellule hôte.

L'invention couvre également une cellule hôte comportant un vecteur d'expression selon l'invention.

Les peptides selon l'invention permettent donc d'empêcher la formation d'agrégats induits par les protéines anormales PolyQ-hHtt de la chorée de Huntington.

Les peptides, les protéines, les polynucléotides et les vecteurs selon l'invention sont donc avantageusement utilisables pour la fabrication d'un médicament, en particulier d'un médicament pour le traitement de la chorée de Huntington.

L'invention concerne également une composition pharmaceutique comportant une quantité efficace d'un peptide, d'une protéine, d'un polynucléotide ou d'un vecteur selon l'invention, avec un véhicule pharmaceutiquement acceptable.

Avantageusement, la composition pharmaceutique selon l'invention comporte en outre un second composé choisi parmi le groupe constitué par les peptides dirigés contre le polyQ, tels que QBP1 (pour « Polyglutamine-Binding Peptide 1 »), et les composés actifs contre la chorée de Huntington. Parmi les composés actifs contre la chorée de Huntington, on peut citer les anticorps simple chaîne (« intrabodies ») dirigés contre la chorée de Huntington.

L'invention vise enfin une méthode de traitement thérapeutique comportant l'administration d'une quantité efficace d'un peptide, d'une protéine, d'un polynucléotide ou d'un vecteur selon l'invention à un patient atteint de la chorée de Huntington.

L'invention sera mieux comprise à la lecture de la description qui va suivre, donnée uniquement à titre d'exemple et faite en se référant aux dessins dans lesquels :

- la figure 1 présente les portions N-terminales des séquences des protéines Huntingtin de la drosophile (A) et humaine (B),

- la figure 2 présente les séquences des peptides Pep4 (A) et Pep42 (C) et leur séquence nucléotidique respective (B, D),

- la figure 3 est un schéma de la protéine Huntingtin humaine (hHtt) mettant en évidence la partie N-terminale,

- la figure 4 est un schéma du découpage d'une séquence de 548aa comportant la partie N-terminale présentée en figure 3, le découpage correspondant aux différentes sous-séquences étudiées,

- la figure 5 illustre l'effet protecteur du peptide Pep42, sur des cellules HeLa exprimant la protéine PolyQ-hHtt,

- la figure 6 illustre l'effet protecteur du peptide Pep42, sur le phénotype de dépigmentation et de dégénérescence des yeux de drosophiles exprimant le peptide polyQ-hHtt,

- la figure 7 illustre la diffusion et l'activité du peptide de fusion Pep42-TAT dans une culture de cellules HeLa, et, - la figure 8 illustre la diffusion du peptide de fusion Pep42-TAT dans le cerveau de souris et sa stabilité à 24 heures.

Exemple 1 : Identification de peptides inhibiteurs de l'agrégation de polyQ- hHtt

Différents peptides contenus dans les 548aa de la partie N-terminale de l'Huntingtin humaine ont été clonés par Gateway dans des vecteurs d'expression dans des cellules HeLa en culture, de type pcDNA. Chaque peptide a été taggué soit par Myc, soit par Cherry à son extrémité N-terminale. Ces différents peptides ont été testés par cotransfection dans des cellules HeLa en présence d'un vecteur pcDNA exprimant une protéine GFP-polyQ-hHtt (voir figure 5). Dans ces expériences, la protéine polyQ-hHtt testée correspondait à une protéine hHtt couvrant 171 aa et contenant un polyQ étendu avec un tag GFP à son extrémité N- ter (GFP- hHtt 7 aa - 136Q). Les cellules HeLa ont été mises en culture dans des boites à 6 puits et transfectées par 1 ^g d'ADN total en utilisant du réactif JetPei (Qbiogene). Des quantités équivalentes de vecteurs d'expression (protéine polyQ et peptides) sont utilisées pour les cotransfections. Quand nécessaire, du pBluescript est utilisé pour équilibrer la quantité d'ADN. L'agrégation du GFP- hHtt 7 aa -136Q est visualisée par immunodétection avec un anticorps anti-GFP (voir figure 5). Cette protéine forme des agrégats cytoplasmiques (voir figure 5A). En présence de pep42, détecté en rouge sur la figure 5C (symbolisé par la présence de la lettre R), la protéine GFP- hHtt 7 aa -136Q ne forme plus d'agrégats comme cela est visible sur les figures 5C et 5D en comparaison avec la figure 5A. Cette analyse a permis d'identifier un effet inhibiteur de l'agrégation du polyQ-hHtt par pep4 (couvrant 166aa entre les acides aminés 382 et 548, voir figure 2A) par pep4 et par le peptide pep42 de 23aa contenu dans pep4. Ce résultat est confirmé par quantification comme cela est montré dans l'exemple 3 qui suit.

Exemple 2 : Propriétés inhibitrices de pep42 sur l'agrégation de polyQ-hHtt chez la drosophile

Les peptides pep4 et pep42 identifiés comme inhibiteurs de l'agrégation du polyQ-hHtt dans les cellules HeLa ont été clonés par la technique Gateway dans des vecteurs d'expression pUASt de drosophile, permettant l'expression de peptides taggués (par 6 Tag Myc ou GFP) à leur extrémité N-terminale.

Des mouches transgéniques exprimant ces peptides ont été construites par injection des vecteurs dans des embryons de drosophile. Le système UAS/Gal4 (Brand et Perrimon, Development. 1993) a été utilisé afin d'exprimer ces peptides à des temps et dans des tissus spécifiques, en présence d'un vecteur UAS-polyQ- hHtt, taggué HA (hémagglutinine).

Le pilote MS1096-Gal4 a été utilisé pour exprimer la protéine HA-hHtt 7 aa -136Q (détecté par un anticorps anti-HA) dans les glandes salivaires, en absence ou en présence du peptide GFP-pep42. En présence du peptide GFP-pep42, détecté par un anti-GFP, la protéine polyQ-hHtt perd la capacité de s'agréger. Les immunomarquages ont été effectués sur des glandes salivaires de larves de 3ème stade disséquées. Les glandes sont fixées pendant 20 minutes dans du tampon PBS en présence de 3,7% de paraformaldéhyde (PFA) et Triton 0.1 %, puis lavées en PBS/ Triton 0,1 %. Les incubations avec les anticorps (anti-HA, puis anticorps conjugué au Cy3) sont effectuées en présence de 1 % BSA. Ces immunomarquages ont montré l'absence d'agrégats en présence de pep4 ou de pep42. Exemple 3 : Quantification des agrégats par filtration

a) A partir de cellules HeLa.

Des extraits protéiques ont été obtenus selon (Sittler et al., Mol Cell. 1998) avec les modifications suivantes : après transfection, les culots de cellules sont traités à la DNase et resuspendus dans 150μΙ 1 % SDS et 50mM DTT dans du PBS. Les échantillons sont mis à bouillir 5min. Deux aliquots de 150μΙ correspondants à des expériences indépendantes ont été filtrés ensemble et chaque point a été reproduit 3 fois.

b) A partir des glandes salivaires.

Les glandes de 3 larves de 3ème stade ont été disséquées et écrasées dans 30μΙ de 2% SDS et 50mM DTT, puis dénaturées 7min à 98°C. Les échantillons sont ensuite dilués dans 200μΙ de SDS 0,1 % avant filtration. Pour chaque génotype, les échantillons ont été dupliqués.

Les échantillons ont été filtrés sur une membrane d'acétate de cellulose (0,2μΜ, Schleicher et Schuell) avec un appareil Dot-blot de Biorad. Les membranes ont ensuite été soumises à une immunodétection avec un anticorps soit polyclonal anti-GFP pour les cellules HeLa (Invitrogen, 1 : 5000), soit polyclonal anti-HA pour les glandes salivaires (SC805, Santa-Cruz, 1 : 200), permettant de visualiser les agrégats. Les agrégats sont ensuite détectés par un anticorps secondaire anti-lapin couplé à l'HRP (« horseradish peroxidase », Jackson 1 : 50 000). Les spots immunoréactifs sont détectés avec un substrat électrochimioluminescent (ECL, Roche) et les quantifications effectuées par Image J (voir figure 5B). Exemple 4 : Propriétés inhibitrices de pep42 sur la toxicité de l'œil

Les phénotypes de dépigmentation et de dégénérescence des yeux sont analysés chez des femelles âgées de 10 jours exprimant soit UAS-hHtt 67aa -98Q, soit UAS-hHtt 548aa -128Q sous contrôle du pilote gmr-Gal4, après un transfert à 29°C dès l'embryogénèse (voir la figure 6b, à comparer avec les mouches sauvages présentées en figure 6a). Des mouches exprimant d'autres gènes impliqués dans des maladies à polyQ (UAS-SCA1-polyQ ou UAS-SCA3-polyQ) ont également été analysées (figure 6d). Dans tous les cas, les mouches présentent une forte dégénérescence des yeux en absence du peptide pep42 comme cela est illustré en figures 6b et 6d. Seules les mouches exprimant les polyQ-hHtt (67aa ou 548aa) ont des yeux normaux en présence de pep42 figure 6c à comparer avec la figure 6e). Ces résultats montrent la spécificité de l'action de pep42 sur l'Huntingtin.

Exemple 5 : Propriétés inhibitrices de l'Huntingtin normale et de pep42 sur le transport axonal affecté par l'expression de polyQ-hHtt

Afin de tester l'impact du polyQ-hHtt sur le transport axonal, le devenir de vésicules exprimant le Neuropeptide Y (NPY) marqué à la GFP (NPY-GFP) a été suivi, soit après dissection et fixation des larves, soit en microscopie en temps réel afin de suivre le trafic des vésicules dans les motoneurones.

a) Fixation des larves.

Le système nerveux de larves OK6-Gal4 qui expriment des vésicules contenant le NPY-GFP (OK6-Gal4 ; UAS-NPY-GFP) a été disséqué et fixé comme précédemment dans du 3,7% PFA. Les incubations avec les anticorps et lavages sont effectuées dans du PBS, Triton 0,3%. L'expression de l'Htt 548aa -0Q normale n'a pas d'effet sur les vésicules qui restent nombreuses et également réparties le long de l'axone. L'Htt normale, détectée par un anticorps anti-Htt HU-4C8 (Chemicon, 1 :750), se retrouve le long de l'axone et n'est pas détectable au niveau des jonctions neuromusculaires (JNMs). L'expression de la protéine hHtt 548aa -128Q conduit à la formation d'agrégats le long des axones et à une accumulation anormale de la protéine au niveau des JNMs. Il s'ensuit une diminution du nombre global de vésicules et leur accumulation, surtout au niveau des agrégats. Dans tous les cas, les vésicules atteignent les JNMs. L'addition de pep42 permet d'observer une diminution de la taille des agrégats polyQ-hHtt, sa non- accumulation au niveau des JNMs et une meilleure répartition des vésicules le long des axones.

b) Microscopie en temps réel.

Dans ce but, des larves OK6-Gal4 ; UAS-NPY-GFP ont été anesthésiées à l'éther pendant 2min et maintenues avec la face ventrale vers le haut entre lame et lamelle dans de l'agarose 1 % polymérisé, pour une visualisation directe en microscopie à fluorescence avec un objectif 63X, afin de suivre le mouvement des vésicules entre les segments A3 et A4. Un film de 100 prises est effectué toutes les 280ms. Pour chaque film, 20 vésicules ont été analysées par Image J (Plugin « manual vesicle tracking » développé par F. Cordelières, Institut Curie, Orsay, France). Sont considérés en pause, des vésicules dont la vitesse instantanée est inférieure à Ο,ΟΙ μηΊ/s. La vitesse moyenne est calculée comme la distance totale effectuée quelque soit la direction de la vésicule (antérograde ou rétrograde) sur le temps total estimé pendant lequel la vésicule est suivie. Alors que l'expression de la protéine hHtt 548aa -128Q conduit à une augmentation du temps de pause des vésicules et à une diminution de leur vitesse, la présence de pep42 sauve à la fois le temps de pause et la vitesse des vésicules,

c) Locomotion des larves.

Associés à ces problèmes vésiculaires des larves OK6-Gal4 ; UAS-NPY-GFP ; UAS-hHtt 548aa -128Q, une mobilité 25% plus faible des larves a été notée, mobilité qui est complètement sauvée en présence du pep42.

Exemple 6 : Mécanisme d'action de pep42

L'effet protecteur de pep42 peut s'expliquer soit via une interaction directe avec l'Huntingtin polyQ, soit parce que pep42 titre des facteurs impliqués avec l'htt polyQ dans la maladie. Il a donc été recherché si pep42 pouvait interagir avec l'Htt et avec quelle partie. Pep42 est localisé entre les positions 480 et 502 de la protéine sauvage et est capable de sauver des phénotypes induits par des protéines polyQ-hHtt exprimant différentes tailles du N-ter (67aa, 170aa ou 548aa). Ceci suggère que si pep42 agit via une interaction directe avec l'Htt, cette interaction doit se faire avec les 67 premiers aa.

Cette hypothèse a été testée par des expériences de co-immunoprécipitation à partir de cellules HeLa cotransfectées par GFP-hHtt 7 aa - 136Q ou par GFP-P1 (correspondant aux 98 premiers aa sans domaine polyQ), en présence de Cherry- pep42. Une résine de protéine G/A-agarose liant un anti-GFP a permis d'immunoprécipiter la protéine GFP-hHtt 7 aa -136Q ou le peptide GFP-P1 et de co- immuoprécipiter le Cherry-pep42, visualisé par un anti-cherry par western blot. Ces résultats montrent que pep42 interagit en effet directement avec la partie N- terminale de l'Huntingtin, et que cette interaction ne nécessite pas la présence du domaine polyQ, ce qui explique la spécificité de l'effet protecteur de pep42 sur la chorée de Huntington, mais pas des autres maladies à polyQ. Les mêmes expériences ont été répétées avec succès en utilisant les 17 premiers acides aminés avant le domaine polyQ de la protéine Htt humaine.

Exemple 7 : Propriété de diffusion du peptide de fusion TAT-Pep42 et conservation de l'activité protectrice

• Diffusion dans des cellules HeLa (Figure 7a)

Le marqueur fluorescent TAMRA (Tetramethylrhodamine 5-Carboxamido-(6- Azidohexanyl) est couplé au pep42-TAT de manière à obtenir le peptide de fusion TAM RA-pep42-TAT. Du TAM RA-pep42-TAT est ajouté dans un milieu de culture de cellules HeLa. On visualise ensuite la fluorescence de ces peptides en microscopie par fluorescence (Figure 7a) que l'on superpose à la même vue en microscopie par contraste de phase (Figure 7b). La figure 7b montre nettement que la fluorescence est bien délimitée à l'intérieur des cellules et que le peptide de fusion (TAMRA-PEP42- TATa diffusé du milieu de culture pour pénétrer dans le cytoplasme des cellules.

• Activité dans les cellules HeLa (Figure 7c)

Des cellules HeLa sont transfectées avec :

1 - GFP-polyQ-hHtt (Q136),

2- GFP-polyQ-hHtt co-transfecté avec un vecteur exprimant Pep42-TAT, ou

3- GFP-polyQ-hHtt en présence de quantité croissante de peptide de synthèse Pep42-TAT mis dans le milieu de culture.

La figure 7c, correspond au pourcentage d'agrégat identifié par le signal GFP lié à la chaîne polyQ-hHtt, en présence de quantité croissante du peptide de fusion. On observe que la quantité de GFP des cellules diminue significativement.

Ces expériences montrent la conservation de l'activité protectrice du peptide de fusion.

• Diffusion dans le cerveau de souris (Figure 8a)

Une injection intracérébro-ventriculaire (ICV) de 5μg de TAMRA-Pep-42-TAT est effectuée au rythme de ^g/min, suivie d'une analyse de coupes de cerveau soit 6 heures après l'injection (Figure 8a), soit 24 heure après l'injection.

Dans la figure 8a, on observe les imageries à deux grossissements distincts des différentes coupes suivantes:

1 - Coupe du cortex gauche,

2- Coupe du ventricule droit, et

3- Coupe sous corticale (striatum). Pour les trois coupes, on observe un marquage intra-cellulaire représenté par une coloration gris clair dans la figure.

• Stabilité à 24h (Figure 8b)

Une analyse de la fluorescence est effectuée au bout de 24 heure et on observe les résultats présentés en figure 8b qui démontre la présence du peptide de fusion près des ventricules et donc sa stabilité au bout de 24 heures.