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Title:
THERMOPLASTIC POLYESTER FOR PRODUCING 3D-PRINTED OBJECTS
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2018/020192
Kind Code:
A1
Abstract:
Use of a thermoplastic polyester for producing 3D-printed objects, said polyester having at least one 1,4:3,6-dianhydrohexitol unit (A), at least one alicyclic diol unit (B) other than the 1,4:3,6-dianhydrohexitol units (A), at least one terephthalic acid unit (C), wherein the ratio (A)/[(A) + (B)] is at least 0.05 and at most 0.75, said polyester being free of non-cyclic aliphatic diol units or comprising a molar amount of non-cyclic aliphatic diol units, relative to the totality of monomeric units in the polyester, of less than 5%, and with a reduced viscosity in solution (25° C; phenol (50 wt.%): ortho-dichlorobenzene (50 wt.%); 5 g/L of polyester) greater than 50 mL/g.

Inventors:
AMEDRO HÉLÈNE (FR)
SAINT-LOUP RENÉ (FR)
Application Number:
PCT/FR2017/052143
Publication Date:
February 01, 2018
Filing Date:
July 28, 2017
Export Citation:
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Assignee:
ROQUETTE FRERES (FR)
International Classes:
C08G63/672; B29C64/106; B29C67/00
Domestic Patent References:
WO2013062408A12013-05-02
Foreign References:
US20120177854A12012-07-12
US20120177854A12012-07-12
US20110282020A12011-11-17
EP1882712B12010-04-21
Other References:
DATABASE WPI Week 201549, Derwent World Patents Index; AN 2015-40051E, XP002769126
J. M. KOO ET AL: "Structural and thermal properties of poly(1,4-cyclohexane dimethylene terephthalate) containing isosorbide", POLYMER CHEMISTRY, vol. 6, no. 39, 1 January 2015 (2015-01-01), GB, pages 6973 - 6986, XP055344990, ISSN: 1759-9954, DOI: 10.1039/C5PY01152C
YOON ET AL.: "Synthesis and Characteristics of a Biobased High-Tg Terpolyester of Isosorbide, Ethylene Glycol, and 1,4-Cyclohexane Dimethanol: Effect of Ethylene Glycol as a Chain Linker on Polymerization", MACROMOLECULES, vol. 46, 2013, pages 7219 - 7231
Attorney, Agent or Firm:
CABINET PLASSERAUD (FR)
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Claims:
REVENDICATIONS

1 . Utilisation d'un polyester thermoplastique pour la fabrication d'objet d'impression 3D, ledit polyester comprenant :

• au moins un motif 1 ,4 : 3,6-dianhydrohexitol (A) ;

• au moins un motif diol alicyclique (B) autre que les motifs 1 ,4 : 3,6- dianhydrohexitol (A) ;

• au moins un motif acide téréphtalique (C) ;

dans lequel le ratio (A)/[ (A)+(B)] étant d'au moins 0,05 et d'au plus 0,75 ;

ledit polyester étant exempt de motifs diol aliphatique non cyclique ou comprenant une quantité molaire de motifs diol aliphatique non cyclique, par rapport à la totalité des motifs monomériques du polyester, inférieure à 5%, et dont la viscosité réduite en solution (25^ ; phénol (50%m) : ortho- dichlorobenzène (50%m) ; 5 g/L de polyester) est supérieure à 50 mIJg.

2. Utilisation selon la revendication 1 , caractérisée en ce que le diol alicyclique (B) est un diol choisi parmi le 1 ,4-cyclohexanedimethanol, le 1 ,2-cyclohexanedimethanol, le 1 ,3- cyclohexanedimethanol ou un mélange de ces diols, très préférentiellement le 1 ,4- cyclohexanedimethanol.

3. Utilisation selon l'une des revendications 1 ou 2, caractérisée en ce que le 1 ,4 : 3,6- dianhydrohexitol (A) est l'isosorbide.

4. Utilisation selon l'une des revendications 1 à 3, caractérisée en ce que le polyester est exempt de motif diol aliphatique non cyclique ou comprend une quantité molaire de motifs diol aliphatique non cyclique, par rapport à la totalité des motifs monomériques du polyester, inférieure à 1 %, de préférence le polyester est exempt de motif diol aliphatique non cyclique.

5. Utilisation selon l'une des revendications 1 à 4, caractérisée en ce que le ratio molaire (motif 3,6-dianhydrohexitol (A) + motif diol alicyclique (B) autre que les motifs 1 ,4 : 3,6- dianhydrohexitol (A))/( motif acide téréphtalique (C)) est de 1 ,05 à 1 ,5.

6. Utilisation selon l'une des revendications 1 à 5, caractérisée en ce que l'objet d'impression 3D comprend un ou plusieurs polymères additionnels et/ou un ou plusieurs additifs.

7. Objet d'impression 3D comprenant un polyester thermoplastique comprenant :

• au moins un motif 1 ,4 : 3,6-dianhydrohexitol (A) ;

• au moins un motif diol alicyclique (B) autre que les motifs 1 ,4 : 3,6- dianhydrohexitol (A) ;

• au moins un motif acide téréphtalique (C) ;

dans lequel le ratio (A)/[ (A)+(B)] étant d'au moins 0,05 et d'au plus 0,75 ;

ledit polyester étant exempt de motifs diol aliphatique non cyclique ou comprenant une quantité molaire de motifs diol aliphatique non cyclique, par rapport à la totalité des motifs monomériques du polyester, inférieure à 5%, et dont la viscosité réduite en solution (25^ ; phénol (50%m) : ortho- dichlorobenzène (50%m) ; 5 g/L de polyester) est supérieure à 50 mIJg.

8. Objet d'impression 3D selon la revendication 7, caractérisé en ce que le diol alicyclique (B) est un diol choisi parmi le 1 ,4-cyclohexanedimethanol, le 1 ,2- cyclohexanedimethanol, le 1 ,3-cyclohexanedimethanol ou un mélange de ces diols, très préférentiellement le 1 ,4-cyclohexanedimethanol.

9. Objet d'impression 3D selon l'une des revendications 7 ou 8, caractérisé en ce que le 1 ,4 : 3,6-dianhydrohexitol (A) est l'isosorbide.

10. Objet d'impression 3D selon l'une des revendications 7 à 9, caractérisé en ce que le polyester est exempt de motif diol aliphatique non cyclique ou comprend une quantité molaire de motifs diol aliphatique non cyclique, par rapport à la totalité des motifs monomériques du polyester, inférieure à 1 %, de préférence le polyester est exempt de motif diol aliphatique non cyclique.

1 1 . Objet d'impression 3D selon l'une des revendications 7 à 10, caractérisé en ce que le ratio molaire (motif 3,6-dianhydrohexitol (A) + motif diol alicyclique (B) autre que les motifs 1 ,4 : 3,6-dianhydrohexitol (A))/( motif acide téréphtalique (C)) est de 1 ,05 à 1 ,5.

12. Objet d'impression 3D selon l'une des revendications 7 à 1 1 , caractérisé en ce que l'objet d'impression 3D comprend un ou plusieurs polymères additionnels et/ou un ou plusieurs additifs.

13. Procédé de fabrication d'un objet d'impression 3D comprenant les étapes suivantes de :

a) Fourniture d'un polyester thermoplastique comprenant au moins un motif 1 ,4 :

3,6-dianhydrohexitol (A), au moins un motif diol alicyclique (B) autre que les motifs 1 ,4 : 3,6-dianhydrohexitol (A), au moins un motif acide téréphtalique (C), dans lequel le ratio (A)/[ (A)+(B)] étant d'au moins 0,05 et d'au plus 0,75, ledit polyester étant exempt de motifs diol aliphatique non cyclique ou comprenant une quantité molaire de motifs diol aliphatique non cyclique, par rapport à la totalité des motifs monomériques du polyester, inférieure à 5%, et dont la viscosité réduite en solution (25°C ; phénol (50%m) : ortho-dichlorobenzène (50%m) ; 5 g/L de polyester) est supérieure à 50 mL/g,

b) Mise en forme du polyester thermoplastique obtenu à l'étape précédente, c) Impression 3D d'un objet à partir du polyester thermoplastique mis en forme, d) Récupération de l'objet d'impression 3D.

14. Procédé de fabrication selon la revendication 13, caractérisé en ce qu'à l'étape b) le polyester thermoplastique est mis sous la forme d'un fil, de filament, de jonc, de granulés, de pellets ou de poudre.

15. Procédé selon l'une des revendications 13 ou 14, caractérisé en ce que l'étape c) d'impression 3D est réalisée par la technique du dépôt de matière fondue ou par la technique du frittage sélectif par laser. 16. Procédé de fabrication selon l'une des revendications 13 à 15, caractérisé en ce que le diol alicyclique (B) est un diol choisi parmi le 1 ,4-cyclohexanedimethanol, le 1 ,2- cyclohexanedimethanol, le 1 ,3-cyclohexanedimethanol ou un mélange de ces diols, très préférentiellement le 1 ,4-cyclohexanedimethanol. 17. Procédé de fabrication selon l'une des revendications 13 à 16, caractérisé en ce que le 1 ,4 : 3,6-dianhydrohexitol (A) est l'isosorbide.

18. Procédé de fabrication selon l'une des revendications 13 à 17, caractérisé en ce que le polyester est exempt de motif diol aliphatique non cyclique ou comprend une quantité molaire de motifs diol aliphatique non cyclique, par rapport à la totalité des motifs monomériques du polyester, inférieure à 1 %, de préférence le polyester est exempt de motif diol aliphatique non cyclique.

19. Procédé de fabrication selon l'une des revendications 13 à 18, caractérisé en ce que le ratio molaire (motif 3,6-dianhydrohexitol (A) + motif diol alicyclique (B) autre que les motifs 1 ,4 : 3,6-dianhydrohexitol (A))/( motif acide téréphtalique (C)) est de 1 ,05 à 1 ,5.

20. Procédé de fabrication selon l'une des revendications 13 à 19, caractérisé en ce que l'objet d'impression 3D comprend un ou plusieurs polymères additionnels et/ou un ou plusieurs additifs.

Description:
Titre : Polyester thermoplastique pour la fabrication d'objet d'impression 3D

Domaine de l'invention

La présente invention se rapporte au domaine de l'impression 3D et concerne notamment l'utilisation d'un polyester thermoplastique pour la fabrication d'objet d'impression 3D, ledit polyester thermoplastique présentant des propriétés particulièrement intéressantes pour cette application.

Arrière-plan technologique de l'invention

Le domaine de l'impression 3D est en plein essor depuis ces dernières années. A l'heure actuelle il est possible de réaliser des objets d'impression 3D dans une multitude de matières comme par exemple le plastique, la cire, le métal, le plâtre de Paris ou encore les céramiques.

Malgré cette variété de matières utilisables, le choix des composés à disposition au sein de chaque matière est parfois limité.

Concernant les objets d'impression 3D fabriqués en matières plastiques, peu de polymères peuvent être employés, notamment pour les bobines de filament utilisées dans certaines techniques d'impression 3D.

A l'heure actuelle, les polymères tels que l'ABS (acrylonitrile-butadiène-styrène) et le PLA (acide poly lactique) sont les principaux acteurs, auxquels viennent s'ajouter des polyamides et des photo-résines ou des photo-polymères.

L'ABS est un polymère amorphe dont la Tg évolue de 100 à 1 15°C selon sa composition et présente plusieurs limitations dans sa mise en forme. En effet, son utilisation requiert des températures de procédé relativement élevées de 220 à 240 °C mais surtout une température de lit de δΟ 'Ό à 1 10°C, ce qui requiert une instrumentation particulièrement adaptée. De plus, pour l'obtention d'objets massifs, l'utilisation d'ABS conduit dans tous les cas à des coulures et à des fissures apparentes sur l'objet final à cause d'un retrait très marqué.

Le PLA, additivé en général de Poly hydroxy alcanoate, est moins exigeant au niveau des températures requises et l'une de ses caractéristiques principales réside dans son faible rétrait à l'impression 3D, raison pour laquelle l'utilisation de plateau chauffant n'est pas nécessaire lors de l'impression 3D par la technique FDM (de l'anglais « Fused Déposition Modeling »). Cependant, sa principale limitation réside dans une faible température de transition vitreuse du mélange qui est de l'ordre de 60 °C.

Ainsi, il existe à ce jour toujours un besoin de matières premières plastiques alternatives, et notamment des polymères thermoplastiques, pour une utilisation en impression 3D.

Certains polyesters aromatiques thermoplastiques ont des propriétés thermiques leur permettant d'être utilisés directement pour la fabrication de matériaux. Ils comprennent des motifs diol aliphatique et diacide aromatique. Parmi ces polyesters aromatiques, on peut citer le polyéthylène téréphtalate (PET), qui est un polyester comprenant des motifs éthylène glycol et acide téréphtalique.

Toutefois, pour certaines applications ou dans certaines conditions d'utilisation, il est nécessaire d'améliorer certaines propriétés et notamment la résistance au choc ou encore de tenue thermique. C'est ainsi que des PET modifiés glycol (PETg) ont été développés. Ce sont généralement des polyesters comprenant, en plus des motifs éthylène glycol et acide téréphtalique, des motifs cyclohexanediméthanol (CHDM). L'introduction de ce diol dans le PET lui permet d'adapter les propriétés à l'application visée, par exemple d'améliorer sa résistance au choc ou ses propriétés optiques, notamment lorsque le PETg est amorphe.

D'autres PET modifiés ont également été développés en introduisant dans le polyester des motifs 1 ,4 : 3,6-dianhydrohexitol, notamment de l'isosorbide (PEIT). Ces polyesters modifiés présentent des températures de transition vitreuse plus élevées que les PET non modifiés ou les PETg comprenant du CHDM. En outre, les 1 ,4 : 3,6-dianhydrohexitols présentent l'avantage de pouvoir être obtenus à partir de ressources renouvelables telles que l'amidon.

Un inconvénient de ces PEIT est qu'ils peuvent présenter des propriétés insuffisantes de résistance au choc. De plus, la température de transition vitreuse peut être insuffisante pour la fabrication de certains objets plastiques.

Pour améliorer les propriétés de résistance au choc des polyesters, il est connu de l'art antérieur d'utiliser des polyesters dont on a réduit la cristallinité. En ce qui concerne les polyesters à base d'isosorbide, on peut citer la demande US2012/0177854 qui décrit des polyesters comprenant des motifs acide téréphtalique et des motifs diols comprenant de 1 à 60% en moles d'isosorbide et de 5 à 99% de 1 ,4-cyclohexanediméthanol qui présentent des propriétés de résistance à l'impact améliorées.

Comme indiqué dans la partie introductive de cette demande, il s'agit d'obtenir des polymères dont on élimine la cristallinité par l'ajout de comonomères, et donc ici par l'ajout de 1 ,4-cyclohexanediméthanol. Dans la partie exemples est décrite la fabrication de différents poly(ethylène-co-1 ,4-cyclohexanediméthylène-co-isosorbide) téréphtalates (PECIT) ainsi qu'également un exemple de poly(1 ,4-cyclohexanediméthylène-co-isosorbide) téréphtalate (PCIT).

On peut également noter que, tandis que les polymères de type PECIT ont fait l'objet de développements commerciaux, ce n'est pas le cas des PCIT. En effet, leur fabrication était jusqu'ici considérée comme complexe, l'isosorbide présentant une faible réactivité comme diol secondaire. Yoon et al. (Synthesis and Characteristics of a Biobased High-Tg Terpolyester of Isosorbide, Ethylene Glycol, and 1 ,4-Cyclohexane Dimethanol: Effect of Ethylene Glycol as a Chain Linker on Polymerization, Macromolecules, 2013, 46, 7219-7231) ont ainsi montré que la synthèse de PCIT est bien plus difficile à réaliser que celle de PECIT. Ce document décrit l'étude de l'influence du taux d'éthylène glycol sur la cinétique de fabrication de PECIT.

Dans Yoon et al., un PCIT amorphe (qui comprend par rapport à la somme des diols environ 29% d'isosorbide et 71 % de CHDM), est fabriqué afin de comparer sa synthèse et ses propriétés avec celles des polymères de type PECIT. L'utilisation de températures élevées lors de la synthèse induit une dégradation thermique du polymère formé si on se réfère au premier paragraphe de la partie Synthesis de la page 7222, cette dégradation étant notamment liée à la présence des diols aliphatiques cycliques tels que l'isosorbide. De ce fait, Yoon et al. ont utilisé un procédé dans lequel la température de polycondensation est limitée à 270 ^. Yoon et al. ont constaté que, même en augmentant le temps de polymérisation, le procédé ne permet pas non plus d'obtenir un polyester présentant une viscosité suffisante. Ainsi, sans ajout d'éthylène glycol, la viscosité du polyester reste limitée, ceci malgré l'utilisation de temps de synthèse prolongés.

Il est donc du mérite de la demanderesse d'avoir trouvé que ce besoin de matières premières plastiques alternatives pour une utilisation en impression 3D pouvait être atteint, contre toute attente, avec un polyester thermoplastique à base d'isosorbide ne présentant pas d'éthylène glycol alors qu'il était connu jusqu'à présent que ce dernier était indispensable pour l'incorporation dudit l'isosorbide.

Résumé de l'invention

L'invention a ainsi pour objet l'utilisation d'un polyester thermoplastique pour la fabrication d'objet d'impression 3D, ledit polyester comprenant :

• au moins un motif 1 ,4 : 3,6-dianhydrohexitol (A) ; • au moins un motif diol alicyclique (B) autre que les motifs 1 ,4 : 3,6-dianhydrohexitol (A) ;

• au moins un motif acide téréphtalique (C) ;

dans lequel le ratio (A)/[ (A)+(B)] étant d'au moins 0,05 et d'au plus 0,75 ;

ledit polyester étant exempt de motifs diol aliphatique non cyclique ou comprenant une quantité molaire de motifs diol aliphatique non cyclique, par rapport à la totalité des motifs monomériques du polyester, inférieure à 5%, et dont la viscosité réduite en solution (25°C ; phénol (50%m) : ortho-dichlorobenzène (50%m) ; 5 g/L de polyester) est supérieure à 50 mLJg.

Un second objet de l'invention concerne un procédé de fabrication d'objet d'impression 3D à partir du polyester thermoplastique décrit ci-dessus.

Enfin, un troisième objet concerne un objet d'impression 3D comprenant le polyester thermoplastique précédemment décrit.

Les polyesters thermoplastiques utilisés selon la présente invention offrent d'excellentes propriétés et permettent de fabriquer des objets d'impression 3D.

La composition polymère selon l'invention est particulièrement avantageuse et présente des propriétés améliorées. En effet, la présence du polyester thermoplastique dans la composition permet d'apporter des propriétés supplémentaires et d'élargir les champs d'applications d'autres polymères.

Le polyester thermoplastique selon l'invention présente ainsi de très bonnes propriétés, notamment mécaniques, et se trouve être particulièrement adapté pour une utilisation dans la fabrication d'objet d'impression 3D.

Description détaillée de l'invention

Un premier objet de l'invention concerne l'utilisation d'un polyester thermoplastique pour la fabrication d'objet d'impression 3D, ledit polyester comprenant :

• au moins un motif 1 ,4 : 3,6-dianhydrohexitol (A) ;

• au moins un motif diol alicyclique (B) autre que les motifs 1 ,4 : 3,6-dianhydrohexitol (A) ;

• au moins un motif acide téréphtalique (C) ;

dans lequel le ratio molaire (A)/[(A)+(B)] étant d'au moins 0,05 et d'au plus 0,75 et la viscosité réduite en solution supérieure à 50 mIJg. Par « ratio molaire (A)/[(A)+(B)] » on entend le ratio molaire motifs 1 ,4 : 3,6-dianhydrohexitol (A) / somme des motifs 1 ,4 : 3,6-dianhydrohexitol (A) et des motifs diols alicycliques (B) autre que les motifs 1 ,4 : 3,6-dianhydrohexitol (A).

Le polyester thermoplastique est exempt de motifs diol aliphatiques non cycliques ou en comprend une faible quantité.

Par « faible quantité molaire de motifs diol aliphatique non cyclique», on entend notamment une quantité molaire de motifs diol aliphatique non cyclique inférieure à 5%. Selon l'invention, cette quantité molaire représente le rapport de la somme des motifs diol aliphatique non cyclique, ces motifs pouvant être identiques ou différents, par rapport à la totalité des motifs monomériques du polyester.

Un diol aliphatique non cyclique peut être un diol aliphatique non cyclique linéaire ou ramifié. Il peut également être un diol aliphatique non cyclique saturé ou insaturé. Outre l'éthylène glycol, le diol aliphatique non cyclique linéaire saturé peut par exemple être le 1 ,3- propanediol, le 1 ,4-butanediol, le 1 ,5-pentanediol, le 1 ,6-hexanediol, le 1 ,8-octanediol et/ou le 1 ,10-decanediol. Comme exemple de diol aliphatique non cyclique ramifié saturé, on peut citer le 2-methyl-1 ,3-propanediol, le 2,2,4-trimethyl-1 ,3-pentanediol, le 2-ethyl-2-butyl-1 ,3- propanediol, le propylèneglycol et/ou le néopentylglycol. Comme exemple de diol aliphatique insaturé, on peut citer par exemple le cis-2-butene-1 ,4-diol.

Cette quantité molaire de motif diol aliphatique non cyclique est avantageusement inférieure à 1 %. De préférence, le polyester est exempt de motif diol aliphatique non cyclique et plus préférentiellement, il est exempt d'éthylène glycol.

Malgré la faible quantité de diol aliphatique non cyclique, et donc d'éthylène glycol, utilisé pour la synthèse, il est obtenu de manière surprenante un polyester thermoplastique présentant une viscosité réduite en solution élevée et dans lequel l'isosorbide est particulièrement bien incorporé. Sans être lié par une quelconque théorie, ceci s'expliquerait par le fait que la cinétique de réaction de l'éthylène glycol est beaucoup plus élevée que celle du 1 ,4 : 3,6-dianhydrohexitol ce qui limite fortement l'intégration de ce dernier dans le polyester. Les polyesters en résultant présentent donc un faible taux d'intégration de 1 ,4 : 3,6-dianhydrohexitol et par conséquent une température de transition vitreuse relativement basse.

Le monomère (A) est un 1 ,4 : 3,6-dianhydrohexitol peut être l'isosorbide, l'isomannide, l'isoidide, ou un de leurs mélanges. De préférence, le 1 ,4 : 3,6-dianhydrohexitol (A) est l'isosorbide. L'isosorbide, l'isomannide et l'isoidide peuvent être obtenus respectivement par déshydratation de sorbitol, de mannitol et d'iditol. En ce qui concerne l'isosorbide, il est commercialisé par la Demanderesse sous le nom de marque POLYSORB® P.

Le diol alicyclique (B) est également appelé diol aliphatique et cyclique. Il s'agit d'un diol qui peut notamment être choisi parmi le 1 ,4-cyclohexanedimethanol, le 1 ,2- cyclohexanedimethanol, le 1 ,3-cyclohexanedimethanol ou un mélange de ces diols. Très préférentiellement le diol alicyclique (B) est le 1 ,4-cyclohexanedimethanol. Le diol alicyclique (B) peut être dans la configuration c/ ' s, dans la configuration trans ou peut être un mélange de diols en configuration c/ ' s et trans.

Le ratio molaire motifs 1 ,4 : 3,6-dianhydrohexitol (A) / somme des motifs 1 ,4 : 3,6- dianhydrohexitol (A) et des motifs diols alicycliques (B) autre que les motifs 1 ,4 : 3,6- dianhydrohexitol (A), soit (A)/[(A)+(B)], est d'au moins 0,05 et d'au plus 0,75. Lorsque le ratio molaire (A)/[(A)+(B)] est inférieur à 0,30, le polyester thermoplastique est semi-cristallin et se caractérise par la présence d'une phase cristalline se traduisant par la présence de raie de diffraction aux rayons X et la présence d'un pic de fusion endothermique en analyse calorimétrique différentielle à balayage (DSC).

Par contre, lorsque le ratio molaire (A)/[(A)+(B)] est supérieur à 0,30, le polyester thermoplastique est amorphe et se caractérise par une absence de raies de diffraction aux rayons X et par une absence d'un pic de fusion endothermique en analyse calorimétrique différentielle à balayage (DSC).

Un polyester thermoplastique particulièrement adapté pour la fabrication d'objet d'impression 3D comprend :

• une quantité molaire de motifs 1 ,4 : 3,6-dianhydrohexitol (A) allant de 2,5 à 54 % mol ;

· une quantité molaire de motifs diol alicyclique (B) autre que les motifs 1 ,4 :

3,6-dianhydrohexitol (A) allant de 5 à 42,5 % mol ;

• une quantité molaire de motifs acide téréphtalique (C) allant de 45 à 55 % mol.

En fonction des applications et des propriétés recherchées concernant l'objet d'impression 3D, le polyester thermoplastique peut être un polyester thermoplastique semi-cristallin ou un polyester thermoplastique amorphe.

Par exemple, si pour certaines applications on cherche à obtenir un objet pouvant être opaque et présentant des propriétés mécaniques augmentées, le polyester thermoplastique peut être semi-cristallin et comprend ainsi : • une quantité molaire de motifs 1 ,4 : 3,6-dianhydrohexitol (A) allant de 2,5 à 14 % mol ;

• une quantité molaire de motifs diol alicyclique (B) autre que les motifs 1 ,4 :

3,6-dianhydrohexitol (A) allant de 31 à 42,5 % mol ;

· une quantité molaire de motifs acide téréphtalique (C) allant de 45 à 55 % mol.

D'une manière avantageuse, lorsque le polyester thermoplastique est semi-cristallin il présente un ratio molaire (A)/[(A)+(B)] de 0,10 à 0,25.

Au contraire, lorsque la transparence de l'objet est recherchée le polyester thermoplastique peut être amorphe et comprend ainsi :

• une quantité molaire de motifs 1 ,4 : 3,6-dianhydrohexitol (A) allant de 16 à 54 % mol ;

• une quantité molaire de motifs diol alicyclique (B) autre que les motifs 1 ,4 :

3,6-dianhydrohexitol (A) allant de 5 à 30 % mol ;

· une quantité molaire de motifs acide téréphtalique (C) allant de 45 à 55 % mol.

D'une manière avantageuse, lorsque le polyester thermoplastique est amorphe il présente un ratio molaire (A)/[(A)+(B)] de 0,35 à 0,65.

L'homme de l'art peut aisément trouver les conditions d'analyse pour déterminer les quantités en chacun des motifs du polyester thermoplastique. Par exemple, à partir d'un spectre RMN d'un poly(1 ,4-cyclohexanedimethylène-co-isosorbide téréphtalate), les déplacements chimiques relatifs au 1 ,4-cyclohexanedimethanol sont compris entre 0,9 et 2,4 ppm et 4,0 et 4,5 ppm, les déplacements chimiques relatifs au cycle téréphtalate sont compris entre 7,8 et 8,4 ppm et les déplacements chimiques relatifs à l'isosorbide sont compris entre 4,1 et 5,8 ppm. L'intégration de chaque signal permet de déterminer la quantité de chaque motif du polyester.

Les polyesters thermoplastiques présentent une température de transition vitreuse allant de 85 à 200°C, par exemple de 90 à 1 15°C s'ils sont semi-cristallins et par exemple de 1 16°C à 200 ^ s'ils sont amorphes.

Les températures de transition vitreuse et de fusion sont mesurées par les méthodes classiques, notamment en utilisant la calorimétrie différentielle à balayage (DSC) en utilisant une vitesse de chauffe de 10°C/min. Le protocole expérimental est détaillé dans la partie exemples ci-après. Les polyesters thermoplastiques utilisés selon l'invention, lorsqu'ils sont semi-cristallins, présentent une température de fusion allant de 210 à 295°C, par exemple de 240 à 285 °C.

Avantageusement, lorsque le polyester thermoplastique est semi-cristallin il présente une chaleur de fusion supérieure à 10 J/g, de préférence supérieure à 20 J/g, la mesure de cette chaleur de fusion consistant à faire subir à un échantillon de ce polyester un traitement thermique à 170°C pendant 16 heures puis à évaluer la chaleur de fusion par DSC en chauffant l'échantillon à 10°C/min.

Le polyester thermoplastique de la composition polymère selon l'invention présente notamment une clarté L * supérieure à 40. Avantageusement, la clarté L * est supérieure à 55, de préférence supérieure à 60, tout préférentiellement supérieure à 65, par exemple supérieure à 70. Le paramètre L * peut être déterminé à l'aide d'un spectrophotomètre, en utilisant le modèle CIE Lab.

Enfin, la viscosité réduite en solution dudit polyester thermoplastique utilisé selon l'invention est supérieure à 50 mIJg et de préférence inférieure à 150 mIJg, cette viscosité pouvant être mesurée à l'aide d'un viscosimètre capillaire Ubbelohde à 25°C dans un mélange équimassique de phénol et d'ortho-dichlorobenzène après dissolution du polymère à 130^ sous agitation, la concentration de polymère introduit étant de 5g/L.

Ce test de mesure de viscosité réduite en solution est, de par le choix des solvants et de la concentration des polymères utilisés, parfaitement adapté pour déterminer la viscosité du polymère visqueux préparé selon le procédé décrit ci-après.

D'une manière avantageuse, lorsque le polyester thermoplastique est semi-cristallin il possède une viscosité réduite en solution supérieure à 70 mIJg et inférieure à 150 mIJg et lorsque le polyester thermoplastique est amorphe, il possède une viscosité réduite en solution de 55 à 90 mIJg.

Le caractère semi-cristallin ou amorphe des polyesters thermoplastiques utilisés selon la présente invention se caractérise, après un traitement thermique de 16h à 170 ^, par la présence ou non de raies de diffraction aux rayons X ou d'un pic de fusion endothermique en Analyse Calorimétrique Différentielle à Balayage (DSC). Ainsi, lorsqu'il y a la présence de raies de diffraction aux rayons X et d'un pic de fusion endothermique en Analyse Calorimétrique Différentielle à Balayage (DSC), le polyester thermoplastique est semi- cristallin, le cas contraire, il est amorphe.

Selon un mode de réalisation particulier, un ou plusieurs polymères additionnels peuvent être utilisés en mélange avec le polyester thermoplastique pour la fabrication d'objet en impression 3D. Lorsqu'un polymère additionnel est utilisé, ce dernier peut par exemple être ajouté au moment de la mise en forme du polyester thermoplastique pour l'impression 3D ou au moment de la préparation du polyester thermoplastique.

Le polymère additionnel peut être choisi parmi les polyamides, les photos résines, les photo polymères, les polyesters autres que le polyester selon l'invention, le polystyrène, les copolymères de styrène, les copolymères styrène-acrylonitrile, les copolymères styrène- acrylonitrile-butadiène, les polyméthacrylates de méthyle, les copolymères acryliques, les poly(éther-imides), les polyoxyde de phénylène tels que le polyoxyde de (2,6- diméthylphenylène), les polysulfate de phénylène, les poly (ester-carbonates), les polycarbonates, les polysulfones, les polysulfone ethers, les polyéther cétone et les mélanges de ces polymères.

Le polymère additionnel peut également être un polymère permettant d'améliorer les propriétés au choc du polyester, notamment les polyoléfines fonctionnelles telles que les polymères et copolymères d'éthylène ou de propylène fonctionnalisés, des copolymères cœur-écorce ou des copolymères à bloc.

Un ou plusieurs additifs peuvent également être ajoutés au polyester thermoplastique lors de la fabrication d'objet en impression 3D afin de lui conférer des propriétés particulières.

Ainsi, à titre d'exemple d'additif, on peut citer les charges ou les fibres de nature organique ou inorganique, nanométriques ou non, fonctionnalisées ou non. Il peut s'agir de silices, de zéolithes, de fibres ou de billes de verre, d'argiles, de mica, de titanates, de silicates, de graphite, de carbonate de calcium, de nanotubes de carbone, de fibres de bois, de fibres de carbone, de fibres de polymère, de protéines, de fibres cellulosiques, de fibres ligno- cellulosiques et d'amidon granulaire non déstructuré. Ces charges ou fibres peuvent permettre d'améliorer la dureté, la rigidité ou l'aspect de surface des pièces imprimées.. L'additif peut également être choisi parmi des agents opacifiants, des colorants et des pigments. Ils peuvent être choisis parmi l'acétate de cobalt et les composés suivants : HS- 325 Sandoplast® RED BB (qui est un composé porteur d'une fonction azo également connu sous le nom Solvent Red 195), HS-510 Sandoplast® Blue 2B qui est une anthraquinone, Polysynthren® Blue R, et Clariant® RSB Violet.

L'additif peut être également un agent de résistance aux UV comme par exemple des molécules type benzophénone ou benzotriazole, comme la gamme Tinuvin™ de BASF : tinuvin 326, tinuvin P ou le tinuvin 234 par exemple ou des aminés encombrées comme la gamme Chimassorb™ de BASF : Chimassorb 2020, Chimasorb 81 ou Chimassorb 944 par exemple. L'additif peut également être un agent ignifuge ou retardateur de flamme, comme par exemple des dérivés halogénés ou des retardateurs de flamme non halogénés (par exemple des dérivés phosphorés, tels que les Exolit® OP) ou comme la gamme des cyanurates mélaminés (par exemple les melapur™ : mélapur 200) ou encore des hydroxydes d'aluminium ou de magnésium.

Enfin, l'additif peut également être un agent antistatique ou encore un agent anti-block tel que des dérivés de molécules hydrophobes par exemple les Incroslip™ ou Incromol™ de Croda.

Le polyester thermoplastique selon l'invention est donc utilisé pour la fabrication d'objet d'impression 3D.

L'objet d'impression 3D peut être réalisé selon les techniques d'impression 3D connues de l'homme du métier.

Par exemple, l'impression 3D peut être mise en œuvre par dépôt de matière fondue (en anglais « Fused Déposition Modeling » ou FDM) ou par frittage sélectif par laser. D'une manière préférentielle, l'impression 3D est réalisée par dépôt de matière fondue.

L'impression 3D par dépôt de matière fondue consiste notamment à extruder un fil de matière en polymère thermoplastique sur une plateforme à travers une buse se déplaçant sur les 3 axes x, y et z. La plateforme descend d'un niveau à chaque nouvelle couche appliquée, jusqu'à l'impression de l'objet terminée.

L'homme du métier pourra ainsi aisément adapter la mise en forme du polyester thermoplastique selon l'invention afin que ce dernier puisse être utilisé selon l'une quelconque des méthodes d'impression 3D.

Le polyester thermoplastique peut être sous forme de fil, de filament, de jonc, de granulés, de pellets ou encore de poudre. Par exemple pour une impression 3D par dépôt de matière fondue, le polyester thermoplastique peut être sous forme de jonc ou de fil, préférentiellement sous forme de fil, avant d'être refroidi puis bobiné. La bobine de fil ainsi obtenue peut être ainsi utilisée dans une machine d'impression 3D pour la fabrication d'objets. Autre exemple, pour une impression 3D par frittage sélectif par laser, le polyester thermoplastique peut être sous forme de poudre.

D'une manière préférentielle, lorsque la fabrication de l'objet selon l'invention est réalisée en impression 3D par dépôt de matière fondue, les caractéristiques utilisées pour l'impression 3D peuvent être optimisées en fonction du caractère semi-cristallin ou amorphe du polyester thermoplastique. Ainsi, lors d'une impression 3D par dépôt de matière fondue, lorsque le polyester thermoplastique est semi-cristallin, la température de la buse d'impression est préférentiellement comprise de 250 ^ à 270^ et le lit possède une température comprise de 40 °C à 60 'Ό. Lorsque le polyester thermoplastique est amorphe, la température de la buse d'impression est préférentiellement comprise de 170 °C à 230 °C et le lit peut être ou non chauffé avec une température jusqu'à 50 'Ό maximum.

Selon un mode de réalisation particulier, lorsque la fabrication de l'objet est réalisée par impression 3D par dépôt de matière fondue à partir d'un polyester thermoplastique semi- cristallin, ledit objet peut être recristallisé afin de le rendre opaque et d'améliorer les propriétés mécaniques, notamment la résistance à l'impact.

La recristallisation peut être par réalisée à une température de 130 ^ à 150°C, préférentiellement de 135°C à 145^ comme par exemple 140 ^, pendant une durée de 3h à 5h, préférentiellement de 3h30 à 4h30, comme par exemple 4h.

Le polyester thermoplastique tel que précédemment défini présente bien des avantages pour la fabrication d'objet d'impression 3D.

En effet, grâce notamment au ratio molaire motifs 1 ,4 : 3,6-dianhydrohexitol (A) / somme des motifs 1 ,4 : 3,6-dianhydrohexitol (A) et des motifs diols alicycliques (B) autre que les motifs 1 ,4 : 3,6-dianhydrohexitol (A) d'au moins 0,05 et à une viscosité réduite en solution supérieure à 50 mIJg et de préférence inférieure à 150 mL/g, les polyesters thermoplastiques permettent d'obtenir des objets d'impression 3D qui ne fluent pas, qui ne se fissure pas et qui présentent de bonnes propriétés mécaniques notamment au niveau de la résistance à l'impact.

Plus particulièrement, lorsque le polyester thermoplastique est un polyester thermoplastique amorphe il présente une température de transition vitreuse plus élevée que les polymères classiquement utilisés pour la fabrication d'objet d'impression 3D, ce qui permet d'améliorer la résistance thermique des objets obtenus.

Ensuite, lorsque le polyester thermoplastique utilisé pour la fabrication d'objet d'impression 3D est un polyester thermoplastique semi-cristallin, l'objet d'impression 3D possède assez de cristaux pour être physiquement solide et stable. Le polyester thermoplastique semi- cristallin présente alors avantageusement, via une recristallisation par un chauffage ultérieur, la possibilité d'augmenter son taux de cristallinité, ce qui permet d'améliorer ses propriétés mécaniques dont la tenue à l'impact.

Enfin, les polyesters thermoplastiques selon l'invention sont avantageux car ils permettent, lorsqu'ils sont mélangés aux polymères usuels utilisés pour la fabrication d'objet d'impression 3D tels qu'un polyamide, une photo résine ou un photo polymère, d'élargir la gamme des propriétés accessibles aux objets d'impression 3D.

Un second objet de l'invention concerne un procédé de fabrication d'objet d'impression 3D, ledit procédé comprenant les étapes suivantes de :

a) Fourniture d'un polyester thermoplastique tel que défini ci-dessus,

b) Mise en forme du polyester thermoplastique obtenu à l'étape précédente,

c) Impression 3D d'un objet à partir du polyester thermoplastique mis en forme, d) Récupération de l'objet d'impression 3D.

La mise en forme de l'étape b) est adaptée par l'homme du métier en fonction de la méthode l'impression 3D mise en œuvre à l'étape c).

Le polyester thermoplastique peut ainsi être mis sous la forme de fil, de filament, de jonc, de granulés, de pellets ou encore de poudre. Par exemple, si l'impression 3D est réalisée par dépôt de matière fondue, la mise en forme est avantageusement un fil et notamment un fil bobiné. La bobine de fil peut être obtenue à partir d'une extrusion du polyester thermoplastique sous forme de fil, ledit fil étant ensuite refroidi et bobiné.

L'impression 3D peut être réalisée selon les techniques connues de l'homme du métier. Par exemple, l'étape d'impression 3D peut être réalisée par dépôt de matière fondue.

Selon une alternative, lorsque le polyester fourni est un polyester thermoplastique semi- cristallin, le procédé selon l'invention peut en outre comprendre une étape e) supplémentaire de recristallisation. Cette étape de recristallisation permet notamment de rendre l'objet d'impression 3D opaque et d'améliorer ses propriétés mécaniques telles que la résistance à l'impact.

L'étape de recristallisation peut être par réalisée à une température de 130 ^ à l ôO 'C, préférentiellement de 135°C à 145^ comme par exemple 140 ^, pendant une durée de 3h à 5h, préférentiellement de 3h30 à 4h30, comme par exemple 4h

Un troisième objet de l'invention concerne un objet d'impression 3D fabriqué à partir du polyester thermoplastique décrit précédemment. L'objet d'impression 3D peut également comprendre un ou plusieurs polymères additionnels ainsi qu'un ou plusieurs additifs.

Le polyester thermoplastique particulièrement adapté pour l'obtention de la composition polymère peut être préparé par un procédé de synthèse comprenant :

• une étape d'introduction dans un réacteur de monomères comprenant au moins un 1 ,4 : 3,6-dianhydrohexitol (A), au moins un diol alicyclique (B) autre que les 1 ,4 : 3,6- dianhydrohexitols (A) et au moins un acide téréphtalique (C), le ratio molaire ((A)+(B))/(C) allant de 1 ,05 à 1 ,5, lesdits monomères étant exempts de diol aliphatique non cyclique ou comprenant, par rapport à la totalité des monomères introduits, une quantité molaire de motifs diol aliphatique non cyclique inférieure à

5% ;

• une étape d'introduction dans le réacteur d'un système catalytique ;

· une étape de polymérisation desdits monomères pour former le polyester, ladite étape consistant en :

un premier stade d'oligomérisation pendant lequel le milieu réactionnel est agité sous atmosphère inerte à une température allant de 265 à 280 ^, avantageusement de 270 à 280 °C, par exemple 275 °C ;

■ un second stade de condensation des oligomères pendant lequel les oligomères formés sont agités sous vide à une température allant de 278 à 300 'C afin de former le polyester, avantageusement de 280 à 290 ^, par exemple 285 < C ;

• une étape de récupération du polyester thermoplastique.

Ce premier stade du procédé se fait en atmosphère inerte, c'est-à-dire sous atmosphère d'au moins un gaz inerte. Ce gaz inerte peut notamment être du diazote. Ce premier stade peut se faire sous flux de gaz et il peut également se faire sous pression, par exemple à une pression comprise entre 1 ,05 et 8 bars.

De préférence, la pression va de 3 à 8 bars, tout préférentiellement de 5 à 7,5 bars, par exemple 6,6 bars. Dans ces conditions de pression préférées, on favorise la réaction de l'ensemble des monomères entre eux en limitant la perte de monomères lors de ce stade.

Préalablement au premier stade d'oligomérisation, une étape de désoxygénation des monomères est préférentiellement réalisée. Elle peut se faire par exemple une fois les monomères introduits dans le réacteur, en réalisant un vide puis en y introduisant un gaz inerte tel que l'azote. Ce cycle vide-introduction de gaz inerte peut être répété à plusieurs reprises, par exemple de 3 à 5 fois. De préférence, ce cycle vide-azote est réalisé à une température entre 60 et 80 °C afin que les réactifs, et notamment les diols, soient totalement fondus. Cette étape de désoxygénation présente l'avantage d'améliorer les propriétés de coloration du polyester obtenu à la fin du procédé.

Le second stade de condensation des oligomères se fait sous vide. La pression peut diminuer au cours de ce second stade de manière continue en utilisant des rampes de baisse de pression, par paliers ou encore en utilisant une combinaison de rampes de baisse de pression et de paliers. De préférence, à la fin de ce second stade, la pression est inférieure à 10 mbar, tout préférentiellement inférieure à 1 mbar. Le premier stade de l'étape de polymérisation a de préférence une durée allant de 20 minutes à 5 heures. Avantageusement, le second stade a une durée allant de 30 minutes à 6 heures, le début de ce stade consistant au moment où le réacteur est placé sous vide, c'est- à-dire à une pression inférieure à 1 bar.

Le procédé comprend en outre une étape d'introduction dans le réacteur d'un système catalytique. Cette étape peut se dérouler préalablement ou pendant l'étape de polymérisation décrite précédemment.

On entend par système catalytique, un catalyseur ou un mélange de catalyseurs, éventuellement dispersé(s) ou fixé(s) sur un support inerte.

Le catalyseur est utilisé dans des quantités adaptées pour obtenir un polymère de haute viscosité pour l'obtention de la composition polymère.

On utilise avantageusement lors du stade d'oligomérisation un catalyseur d'estérification. Ce catalyseur d'estérification peut être choisi parmi les dérivés d'étain, de titane, de zirconium, d'hafnium, de zinc, de manganèse, de calcium, de strontium, des catalyseurs organiques comme l'acide para-toluène sulfonique (APTS), l'acide méthane sulfonique (AMS) ou un mélange de ces catalyseurs. A titre d'exemple de tels composés, on peut citer ceux donnés dans la demande US201 1282020A1 aux paragraphes [0026] à [0029], et à la page 5 de la demande WO 2013/062408 A1 .

De préférence, on utilise lors du premier stade de transestérification, un dérivé de zinc, ou un dérivé de manganèse d'étain ou de germanium.

A titre d'exemple de quantités massiques, on peut utiliser de 10 à 500 ppm de métal contenu dans le système catalytique lors du stade d'oligomérisation, par rapport à la quantité de monomères introduits.

En fin de transestérification, le catalyseur de la première étape peut être optionnellement bloqué par l'ajout d'acide phosphoreux ou d'acide phosphorique, ou alors comme dans le cas de l'étain (IV) réduit par des phosphites tels que le phosphite de triphenyle ou les phosphite des tris(nonylephenyle) ou ceux cités au paragraphe [0034] de la demande US201 1282020A1 .

Le second stade de condensation des oligomères peut optionnellement être réalisé avec l'ajout d'un catalyseur. Ce catalyseur est avantageusement choisi parmi les dérivés d'étain, préférentiellement d'étain, de titane, de zirconium, de germanium, d'antimoine, de bismuth, d'hafnium, de magnésium, de cérium, de zinc, de cobalt, de fer, de manganèse, de calcium, de strontium, de sodium, de potassium, d'aluminium, de lithium ou d'un mélange de ces catalyseurs. Des exemples de tels composés peuvent être par exemple ceux donnés dans le brevet EP 1882712 B1 aux paragraphes [0090] à [0094].

De préférence, le catalyseur est un dérivé d'étain, de titane, de germanium, d'aluminium ou d'antimoine.

A titre d'exemple de quantités massiques, on peut utiliser de 10 à 500 ppm de métal contenu dans le système catalytique lors du stade de condensation des oligomères, par rapport à la quantité de monomères introduits.

Tout préférentiellement, on utilise un système catalytique lors du premier stade et du second stade de polymérisation. Ledit système est avantageusement constitué d'un catalyseur à base d'étain ou d'un mélange de catalyseurs à base d'étain, de titane, de germanium et d'aluminium.

A titre d'exemple, on peut utiliser une quantité massique de 10 à 500 ppm de métal contenu dans le système catalytique, par rapport à la quantité de monomères introduits.

Selon le procédé de préparation, on utilise avantageusement un anti-oxydant lors de l'étape de polymérisation des monomères. Ces anti-oxydants permettent de réduire la coloration du polyester obtenu. Les anti-oxydants peuvent être des anti-oxydants primaires et/ou secondaires. L'anti-oxydant primaire peut être un phénol encombré stériquement tels que les composés Hostanox® 0 3, Hostanox® 0 10, Hostanox® 0 16, Ultranox® 210, Ultranox®276, Dovernox® 10, Dovernox® 76, Dovernox® 31 14, Irganox® 1010, Irganox® 1076 ou un phosphonate tel que l'Irgamod® 195. L'anti-oxydant secondaire peut être des composés phosphorés trivalents tels que Ultranox® 626, Doverphos® S-9228, Hostanox® P-EPQ, ou l'Irgafos 168.

Il est également possible d'introduire, comme additif de polymérisation dans le réacteur, au moins un composé susceptible de limiter les réactions parasites d'éthérification tel que l'acétate de sodium, le tétraméthylammonium hydroxyde ou le tétraéthylammonium hydroxyde.

Enfin, le procédé comprend une étape de récupération du polyester à l'issue de l'étape de polymérisation. Le polyester thermoplastique ainsi récupéré peut ensuite être conditionné sous une forme facilement manipulable telle que des pellets ou des granulés avant d'être mis de nouveau en forme pour les besoins de l'impression 3D.

Selon une variante du procédé de synthèse, lorsque le polyester thermoplastique est semi- cristallin, une étape d'augmentation de masse molaire peut être réalisée après l'étape de récupération du polyester thermoplastique. L'étape d'augmentation de masse molaire est réalisée par post-polymérisation et peut consister en une étape de polycondensation à l'état solide (PCS) du polyester thermoplastique semi-cristallin ou en une étape d'extrusion réactive du polyester thermoplastique semi-cristallin en présence d'au moins un allongeur de chaîne.

Ainsi, selon une première variante du procédé de fabrication, l'étape de post-polymérisation est réalisée par PCS.

La PCS est généralement réalisée à une température comprise entre la température de transition vitreuse et la température de fusion du polymère. Ainsi, pour réaliser la PCS, il est nécessaire que le polymère soit semi-cristallin. De préférence, ce dernier présente une chaleur de fusion supérieure à 10 J/g, de préférence supérieure à 20 J/g, la mesure de cette chaleur de fusion consistant à faire subir à un échantillon de ce polymère de viscosité réduite en solution plus faible un traitement thermique à 170°C pendant 16 heures puis à évaluer la chaleur de fusion par DSC en chauffant l'échantillon à 10 K/min.

Avantageusement, l'étape de PCS est réalisée à une température allant de 190 à 280 ^, de préférence allant de 200 à 250 ^, cette étape devant impérativement être réalisée à une température inférieure à la température de fusion du polyester thermoplastique semi- cristallin.

L'étape de PCS peut se faire en atmosphère en inerte, par exemple sous azote ou sous argon ou sous vide.

Selon une deuxième variante du procédé de fabrication, l'étape de post-polymérisation est réalisée par extrusion réactive du polyester thermoplastique semi-cristallin en présence d'au moins un allongeur de chaîne.

L'allongeur de chaîne est un composé comprenant deux fonctions susceptibles de réagir, en extrusion réactive, avec des fonctions, alcool, acide carboxylique et/ou ester d'acide carboxylique du polyester thermoplastique semi-cristallin. L'allongeur de chaîne peut par exemple être choisi parmi les composés comprenant deux fonctions isocyanate, isocyanurate, lactame, lactone, carbonate, époxy, oxazoline et imide, lesdites fonctions pouvant être identiques ou différentes. L'allongement de chaîne du polyester thermoplastique peut être effectué dans tous les réacteurs aptes à mélanger un milieu très visqueux avec une agitation suffisamment dispersive pour assurer une bonne interface entre la matière fondue et le ciel gazeux du réacteur. Un réacteur particulièrement adapté à cette étape de traitement est l'extrusion.

L'extrusion réactive peut être réalisée dans une extrudeuse de tout type, notamment une extrudeuse mono-vis, une extrudeuse bi-vis co-rotatives ou une extrudeuse bi-vis contrarotatives. Toutefois, on préfère réaliser cette extrusion réactive en utilisant une extrudeuse co-rotative.

L'étape d'extrusion réactive peut se faire en :

• introduisant le polymère dans l'extrudeuse de manière à faire fondre ledit polymère ; · puis introduisant dans le polymère fondu l'allongeur de chaîne ;

• puis faisant réagir dans l'extrudeuse le polymère avec l'allongeur de chaîne ;

• puis récupérant le polyester thermoplastique semi-cristallin obtenu à l'étape d'extrusion.

Lors de l'extrusion, la température à l'intérieur de l'extrudeuse est réglée de manière à être à supérieure à la température de fusion du polymère. La température à l'intérieur de l'extrudeuse peut aller de 150 à 320 °C.

Le polyester thermoplastique semi-cristallin obtenu après l'étape d'augmentation de masse molaire est récupéré et peut ensuite être conditionné sous une forme facilement manipulable telle que des pellets ou des granulés avant d'être mis de nouveau en forme pour les besoins de l'impression 3D.

L'invention sera mieux comprise à l'aide des exemples et figures ci-après qui se veulent purement illustratifs et ne limitent en rien la portée de la protection.

Exemples

Les propriétés des polymères ont été étudiées avec les techniques suivantes :

Viscosité réduite en solution

La viscosité réduite en solution est évaluée à l'aide d'un viscosimètre capillaire Ubbelohde à 25°C dans un mélange équimassique de phénol et d'ortho-dichlorobenzène après dissolution du polymère à 130°C sous agitation, la concentration de polymère introduit étant de 5g/L. DSC

Les propriétés thermiques des polyesters ont été mesurées par calorimétrie différentielle à balayage (DSC) : L'échantillon est tout d'abord chauffé sous atmosphère d'azote dans un creuset ouvert de 10 à 320 < C (10°C.min-1 ), refroidi à 10 < C (10°C.min-1 ) puis réchauffé à 320 ^ dans les mêmes conditions que la première étape. Les températures de transition vitreuse ont été prises au point médian (en anglais mid-point) du second chauffage. Les températures de fusion éventuelles sont déterminées sur le pic endothermique (début du pic (en anglais, onset)) au premier chauffage. De même la détermination de l'enthalpie de fusion (aire sous la courbe) est réalisée au premier chauffage.

Pour les exemples illustratifs présentés ci-dessous les réactifs suivants ont été utilisés : 1 ,4-Cyclohexane dimethanol (pureté 99%, mélange d'isomères cis et trans)

Isosorbide (pureté >99,5%) Polysorb® P de Roquette Frères

Acide téréphtalique (pureté 99+%) de Acros

Irganox® 1010 de BASF AG

Dibutylétain oxyde (pureté 98%) de Sigma Aldrich

Exemple 1 : Utilisation d'un polyester thermoplastique amorphe pour la fabrication d'un objet d'impression 3D.

Un polyester thermoplastique amorphe P1 est préparé pour une utilisation selon l'invention en impression 3D.

A : Polymérisation

Dans un réacteur de 7,5L sont ajoutés 859 g (6 mol) de 1 ,4-cyclohexanedimethanol, 871 g (6 mol) d'isosorbide, 1800 g (10.8 mol) d'acide téréphtalique, 1 ,5 g d'Irganox 1010 (antioxydant) et 1 ,23 g de dibutylétainoxyde (catalyseur). Pour extraire l'oxygène résiduel des cristaux d'isosorbide, 4 cycles vide-azote sont effectués une fois la température du milieu réactionnel comprise entre 60 et 80 °C.

Le mélange réactionnel est ensuite chauffé à 275°C (4°C/min) sous 6,6 bars de pression et sous agitation constante (150 tr/min). Le taux d'estérification est estimé à partir de la quantité de distillât collectée. Puis, la pression est réduite à 0,7 mbar en 90minutes selon une rampe logarithmique et la température amenée à 285 'C.

Ces conditions de vide et de température ont été maintenues jusqu'à obtenir une augmentation de couple de 10 Nm par rapport au couple initial.

Enfin, un jonc de polymère est coulé par la vanne de fond du réacteur, refroidi dans un bac d'eau thermo-régulé à 15°C et découpé sous forme de granulés G1 d'environ 15 mg.

La résine ainsi obtenue a une viscosité réduite en solution de 54.9 mIJg.

L'analyse par RMN H du polyester P1 montre qu'il contient 44 % mol d'isosorbide par rapport aux diols. En ce qui concerne les propriétés thermiques (relevées au second chauffage), le polyester P1 présente une température de transition vitreuse de 125°C.

B : Extrusion des granulés pour former un jonc

Les granulés G1 obtenus à l'étape précédente sont séchés sous vide à 1 10°C afin d'atteindre des taux d'humidité résiduelle inférieurs à 300 ppm. Pour cet exemple, la teneur en eau des granulés est de 210 ppm.

L'extrusion du jonc/fil est réalisée sur une extrudeuse Collin équipée d'une filière deux trous de 1 ,75 mm de diamètre chacun, l'ensemble est complété par un conformateur refroidi et un bain de refroidissement à l'eau.

Les paramètres d'extrusion sont regroupés dans le tableau 1 ci -dessous :

Tableau 1

En sortie d'extrudeuse, le fil obtenu présente un diamètre de 1 ,75 mm. Il est ensuite séché en surface après refroidissement par un flux d'air chaud à 60 °C puis bobiné.

C : Mise en forme d'un objet d'impression 3D par dépôt de matière fondue

La bobine est installée sur une machine d'impression 3D de la société Markerbot (Replicator 2). L

La température de la buse est fixée à 185 °C et le lit est chauffé à 55 'Ό.

L'objet d'impression obtenu est un polyèdre en 3D formé de plusieurs pentaèdres plans reliés entre eux par les arêtes.

L'observation visuelle permet de constater que l'objet réalisé ne présente aucun fluage ni aucune fissure. De plus, l'objet obtenu est transparent et présente également une bonne finition de surface.

Ainsi, le polyester thermoplastique amorphe selon l'invention est particulièrement adapté pour la fabrication d'objet en impression

Exemple 2 : Utilisation d'un polyester thermoplastique semi-cristallin pour la fabrication d'un objet d'impression 3D. Un polyester thermoplastique semi-cristallin P2 est préparé pour une utilisation selon l'invention en impression 3D.

A : polymérisation

Dans un réacteur de 7,5L sont ajoutés 1432 g (9,9 mol) de 1 ,4-cyclohexanedimethanol, 484 g (3,3 mol) d'isosorbide, 2000 g (12,0 mol) d'acide téréphtalique, 1 ,65 g d'Irganox 1010 (antioxydant) et 1 ,39 g de dibutylétainoxyde (catalyseur). Pour extraire l'oxygène résiduel des cristaux d'isosorbide, 4 cycles vide-azote sont effectués une fois la température du milieu réactionnel à 60 C.

Le mélange réactionnel est ensuite chauffé à 275°C (4°C/min) sous 6,6 bars de pression et sous agitation constante (150 tr/min) jusqu'à obtenir un taux d'estérification de 87% (estimé à partir de la masse de distillât collectée).

Puis, la pression est réduite à 0,7 mbar en 90 minutes selon une rampe logarithmique et la température amenée à 285 °C.

Ces conditions de vide et de température ont été maintenues jusqu'à obtenir une augmentation de couple de 12,1 Nm par rapport au couple initial.

Enfin, un jonc de polymère est coulé par la vanne de fond du réacteur, refroidi dans un bac d'eau thermo-régulé à 15°C et découpé sous forme de granulés d'environ 15 mg.

Ainsi, les granulés G2 sont cristallisés pendant 2h en étuve sous vide à 170°C.

Une étape de post condensation en phase solide a été réalisée sur 10 kg de ces granulés durant 20h à 210^ sous flux d'azote (1500 l/h) pour augmenter la masse molaire. La résine après condensation en phase solide présente une viscosité réduite en solution de 103.4 mL.g-1 .

L'analyse par RMN 1 H du polyester montre que le polyester P2 contient 17,0 % mol d'isosorbide par rapport aux diols.

Concernant les propriétés thermiques, le polyester P2 présente une température de transition vitreuse de 96^ et une température de fusion de 253 ^ avec une enthalpie de fusion de 23,2J/g.

B : Extrusion des granulés pour former un jonc.

Les granulés G2 sont séchés sous vide à l ôO 'C afin d'atteindre des taux d'humidité résiduelle inférieurs à 300 ppm. Pour cet exemple, la teneur en eau des granulés est de 1 10 ppm. L'extrusion du jonc/fil a été réalisée sur une extrudeuse Collin équipée d'une filière deux trous de 1 ,75 mm de diamètre chacun, l'ensemble est complété par un conformateur refroidi et un bain de refroidissement à l'eau.

Les paramètres d'extrusion sont regroupés dans le tableau 2 ci -dessous :

Tableau 2

En sortie d'extrudeuse, le fil obtenu présente un diamètre de 1 ,75 mm. Il est ensuite séché en surface après refroidissement par un flux d'air chaud à 60 °C puis bobiné.

C : mise en forme d'un objet d'Impression 3D par dépôt de matière fondue

La bobine est installée sur une machine d'impression 3D de la société Markerbot (Replicator 2).

La température de la buse est fixée à 270°C et le lit est chauffé à 55 'Ό.

L'objet d'impression obtenu est un polyèdre en 3D formé de plusieurs pentaèdres plans reliés entre eux par les arêtes.

L'observation visuelle permet de constater que la pièce réalisée ne présente aucun fluage ni aucune fissure.

Une recristallisation à 140 ^ durant 4h permet de rendre l'objet opaque et d'augmenter ses propriétés mécaniques, notamment au niveau de la résistance à l'impact.

Le polyester thermoplastique semi-cristallin selon l'invention est donc également particulièrement adapté pour la fabrication d'objet d'impression 3D.