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Patent Searching and Data


Title:
THREE-WHEEL SCOOTER
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2018/078235
Kind Code:
A1
Abstract:
In neutral position, the scooter (1) has a longitudinal plane of symmetry and comprises: - a steering column (2) which is generally vertical and mounted for pivoting in relation to a baseplate (11) about a steering axis (A2) to enable steering of a front wheel (4); - two side rails (3) on which the feet of the user are supported, each side rail comprising a front part which is assembled on the baseplate (11) so as to pivot about an oblique pivoting axis (A3); - two back wheels (5), each one being assembled on a support (19) in a manner rotating about the axis (A5) thereof, said support (19) being assembled for pivoting in relation to the rear part of the corresponding side rail (3) about an articulation axis (A19) which is tilted towards the front, in relation to the vertical, at an angle γ of between 0° and 30°.

Inventors:
RAMBAUD PASCAL (FR)
Application Number:
PCT/FR2017/052790
Publication Date:
May 03, 2018
Filing Date:
October 11, 2017
Export Citation:
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Assignee:
SWINCAR (FR)
International Classes:
B62K3/00; B62K5/02
Domestic Patent References:
WO2009091136A22009-07-23
Foreign References:
US20110298193A12011-12-08
CN202657178U2013-01-09
Other References:
None
Attorney, Agent or Firm:
CABINET GERMAIN & MAUREAU (FR)
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Claims:
REVENDICATIONS

1. Trottinette qui, en position neutre, présente un plan de symétrie longitudinal (PI) et comporte :

- une colonne de direction (2) globalement verticale ;

une roue avant (4) présentant un axe (A4) qui est solidaire de la colonne de direction (2) ;

une embase (11) par rapport à laquelle la colonne de direction (2) est montée pivotante autour d'un axe de direction (A2), pour permettre le braquage de la roue avant (4) ;

deux longerons (3) sur lesquels prennent appui les pieds de l'utilisateur (10) ;

deux roues arrière (5) ;

caractérisée :

- en ce que chaque longeron (3) comprend une partie avant qui est montée sur l'embase (11) de façon pivotante autour d'un axe de pivotement (A3) agencé de sorte à former avec le plan de symétrie longitudinal (PI), en projection dans un plan transversal, un angle a compris entre 30° et 60° ;

et en ce que chaque roue arrière (5) est montée sur un support (19) de façon rotative autour de son axe (A5), ledit support (19) étant monté pivotant par rapport à la partie arrière du longeron (3) correspondant autour d'un axe d'articulation (A19) qui est incliné vers l'avant, par rapport à la verticale, d'un angle γ compris entre 0° et 30°. 2. Trottinette selon la revendication 1, caractérisée en ce que l'angle a est compris entre 40° et 50°, par exemple voisin de 45°.

3. Trottinette selon la revendication 1 ou 2, caractérisée en ce que, vus en projection dans un plan transversal, les deux axes de pivotement (A3) convergent vers le haut.

4. Trottinette selon l'une des revendications 1 à 3, caractérisée en ce que, vu en projection dans le plan de symétrie longitudinal (PI), chaque axe de pivotement (A3) forme avec l'axe de direction (A2) un angle β compris entre 0° et 30°, vers l'avant ou vers l'arrière, en position neutre.

5. Trottinette selon l'une des revendications 1 à 4, caractérisée en ce que l'angle γ entre l'axe d'articulation (A19) du support (19) d'une roue arrière (5) et la verticale est compris entre 10° et 30°, en position neutre. 6. Trottinette selon l'une des revendications 1 à 5, caractérisée en ce que l'embase (11) possède une partie centrale (12) montée en partie inférieure de la colonne de direction (2), au-dessus de la roue avant (4), et deux ailes latérales (13), l'axe de pivotement (A3) entre l'embase (11) et la partie avant de chaque longeron (3) étant agencé au voisinage de l'extrémité libre de chaque aile latérale (13).

7. Trottinette selon la revendication 6, caractérisée en ce que la partie centrale (12) de l'embase (11) est orientée sensiblement transversalement et en ce que chaque aile latérale (13) s'étend depuis une extrémité de la partie centrale (12) vers le haut et en s'éloignant du plan de symétrie longitudinal (PI), en position neutre.

8. Trottinette selon la revendication 6 ou 7, caractérisée en ce que la partie avant de chaque longeron (3) comprend un étrier (15) possédant deux bras entre lesquels est reçue la partie extrême libre de l'aile latérale (13) correspondante de l'embase (11), l'axe de pivotement (A3) entre l'embase (11) et la partie avant du longeron (3) étant sensiblement orthogonal aux deux bras dudit étrier (15).

9. Trottinette selon l'une des revendications 1 à 8, caractérisée en ce que le support (19) d'une roue arrière (5) comporte une base (17) orientée sensiblement transversalement, en position neutre, et au moins une branche latérale (18), et en ce que la partie arrière de chaque longeron (3) comprend un étrier (20) possédant deux bras entre lesquels est reçue la base (17) du support (19), l'axe de pivotement (A19) entre la base (17) du support (19) et le longeron (3) correspondant étant sensiblement orthogonal aux deux bras dudit étrier (20). 10. Trottinette selon l'une des revendications 1 à 9, caractérisée en ce que la colonne de direction (2) comporte une portion inférieure (6) qui est inclinée par rapport à la verticale d'un angle de l'ordre de 15°, vers l'arrière et de bas en haut, et une portion supérieure (7) qui est inclinée par rapport à la verticale d'un angle par exemple de l'ordre de 20°, vers l'avant et de bas en haut.

Description:
TROTTINETTE A TROIS ROUES

La présente invention concerne une trottinette.

Plus spécifiquement, l'invention se rapporte à une trottinette à trois roues, c'est-à-dire du type comprenant une roue avant directrice actionnée par l'utilisateur via une colonne de direction, et deux longerons sur lesquels prennent appui les pieds de l'utilisateur, chaque longeron étant associé à la colonne de direction et portant une roue arrière.

Une telle trottinette à trois roues est généralement utilisée pour une pratique ludique et sportive. Elle permet notamment une progression sur un sol plat sans impulsion d'un pied sur le sol, mais par un mouvement d'appui sur les longerons. Il peut s'agir soit d'un mouvement de godille obtenu par des actions alternatives des pieds sur un longeron puis sur l'autre, ou d'un mouvement symétrique de ciseaux généré par un appui latéral symétrique des pieds.

Les trottinettes à trois roues sont très intéressantes en ce qu'elles permettent un exercice musculaire complet, impliquant les jambes et les bras. Les trottinettes à trois roues connues présentent toutefois une limite importante, puisqu'elles ne permettent pas de rouler en montée ou sur un sol non lisse, en raison du faible rendement du mode de propulsion.

La présente invention vise à remédier à cet inconvénient.

A cet effet, l'invention concerne une trottinette qui, en position neutre, présente un plan de symétrie longitudinal et comporte :

- une colonne de direction globalement verticale ;

- une roue avant présentant un axe qui est solidaire de la colonne de direction ;

- une embase par rapport à laquelle la colonne de direction est montée pivotante autour d'un axe de direction, pour permettre le braquage de la roue avant ;

- deux longerons sur lesquels prennent appui les pieds de l'utilisateur ;

- deux roues arrière.

En outre, selon l'invention :

- chaque longeron comprend une partie avant qui est montée sur l'embase de façon pivotante autour d'un axe de pivotement agencé de sorte à former avec le plan de symétrie longitudinal, en projection dans un plan transversal, un angle a compris entre 30° et 60° ;

- et chaque roue arrière est montée sur un support de façon rotative autour de son axe, ledit support étant monté pivotant par rapport à la partie arrière du longeron correspondant autour d'un axe d'articulation qui est incliné vers l'avant, par rapport à la verticale, d'un angle γ compris entre 0° et 30°.

En d'autres termes, dans la trottinette selon l'invention, d'une part, les axes de pivotement sont agencés symétriquement l'un par rapport à l'autre par rapport au plan de symétrie longitudinal PI, en position neutre, en formant entre eux un angle de 2a. De plus, les axes de pivotement sont agencés de façon oblique par rapport à ce plan Pl. Cela signifie que, lorsque l'on regarde la trottinette selon la direction longitudinale, de face, un axe de pivotement donné n'est ni orthogonal au plan PI (c'est-à-dire que l'axe n'est pas horizontal), ni parallèle à PI (c'est-à-dire que l'axe n'est pas vertical).

D'autre part, les roues arrières peuvent pivoter par rapport à un axe d'articulation sensiblement vertical (lorsque γ=0) ou incliné vers l'avant.

La combinaison de ces deux particularités géométriques permet d'obtenir des effets spécifiques que l'on ne trouve pas dans les trottinettes de l'art antérieur, à savoir :

- La traction de la colonne de direction vers l'arrière provoque un écartement des longerons (ou un rapprochement selon l'orientation des axes de pivotement), donc un écartement des pieds de l'utilisateur et des roues arrière ; à l'inverse, la poussée de la colonne de direction vers l'avant provoque le rapprochement des longerons articulés (ou l'écartement selon l'orientation des axes de pivotement) ;

- L'action combinée et concordante de l'utilisateur par les bras sur la colonne de direction et par les pieds sur les longerons augmente la force d'écartement / de rapprochement des roues arrière ;

- Les changements de direction peuvent résulter du braquage de la roue avant ou du pivotement des roues arrière ou de la combinaison des deux ;

- L'inclinaison est possible en virage pour compenser la force centrifuge résultant du braquage des roues arrière et avant.

Grâce à la combinaison de l'agencement en oblique des axes de pivotement et du montage pivotant des roues arrière autour de l'axe d'articulation, la trottinette selon l'invention permet d'obtenir un avancement par une action simultanée de rameur du haut du corps (mouvement alternatif des bras et du tronc agissant sur la colonne de direction) et de ciseau des jambes (mouvement latéral).

Il en résulte :

- Une augmentation considérable du rendement, ce qui est particulièrement crucial sur un sol irrégulier ou en montée. Il a ainsi été calculé que, à effort fourni égal par rapport à une trottinette de l'art antérieur, l'efficacité est doublée. De ce fait, l'invention permet de gravir des pentes jusqu'à 5% sur un sol revêtu avec un effort mesuré, et jusqu'à 7% voire 10% avec un effort soutenu ;

- La possibilité de faire varier la répartition des efforts entre les jambes et les bras ;

- Le choix d'un mouvement alternatif de patineur ou d'un mouvement symétrique de rameur ;

- Le choix de l'amplitude du mouvement alternatif ;

- Une aptitude à l'inclinaison en virage et au franchissement de dévers importants ;

- Un agrément et des sensations fortes dus à la diversité et l'ampleur des mouvements et aux prises d'angle.

L'angle a peut être compris entre 40° et 50°, par exemple voisin de 45°.

Selon une réalisation possible, vus en projection dans un plan transversal, les deux axes de pivotement convergent vers le haut. On a alors un agencement en V inversé. La disposition inverse (en V avec la pointe dirigée vers le bas) est également envisageable. Dans ce cas, le fonctionnement serait inversé, c'est- à-dire qu'une traction sur la colonne de direction se traduirait par un rapprochement des longerons.

En outre, vu en projection dans le plan de symétrie longitudinal (PI), chaque axe de pivotement peut former avec l'axe de direction un angle β compris entre 0° et 30°, vers l'avant ou vers l'arrière, en position neutre.

En d'autres termes, chaque axe de pivotement peut être compris dans un secteur angulaire symétrique par rapport à l'axe de direction, et délimité par deux droites formant entre elles un angle de 2β. Cela signifie que le plan défini par les axes de pivotement n'inclut pas nécessairement l'axe de direction. De préférence, l'angle β peut être compris entre 0° et 20°. Pouvoir faire varier l'angle β est intéressant car cela a pour effet de majorer ou de minorer les effets de l'angle a dans la relation entre l'écartement des longerons et l'inclinaison de la colonne de direction. L'effet est neutre si l'angle β est nul.

Par ailleurs, on peut prévoir que l'angle γ entre l'axe d'articulation du support d'une roue arrière et la verticale soit compris entre 10° et 30°, en position neutre. Le fait d'agencer cet axe d'articulation de façon non verticale vise à favoriser une auto stabilité (retour au neutre).

Selon une réalisation possible, l'embase possède une partie centrale montée en partie inférieure de la colonne de direction, au-dessus de la roue avant, et deux ailes latérales, l'axe de pivotement entre l'embase et la partie avant de chaque longeron étant agencé au voisinage de l'extrémité libre de chaque aile latérale.

Par exemple, la partie centrale de l'embase est orientée sensiblement transversalement et chaque aile latérale s'étend depuis une extrémité de la partie centrale vers le haut et en s'éloignant du plan de symétrie longitudinal (PI), en position neutre.

La partie avant de chaque longeron peut comprendre un étrier possédant deux bras entre lesquels est reçue la partie extrême libre de l'aile latérale correspondante de l'embase, l'axe de pivotement entre l'embase et la partie avant du longeron étant sensiblement orthogonal aux deux bras dudit étrier.

Selon une réalisation possible, le support d'une roue arrière comporte une base orientée sensiblement transversalement, en position neutre, et au moins une branche latérale, et la partie arrière de chaque longeron comprend un étrier possédant deux bras entre lesquels est reçue la base du support, l'axe de pivotement entre la base du support et le longeron correspondant étant sensiblement orthogonal aux deux bras dudit étrier. Dans cette réalisation, le support de la roue arrière peut présenter la forme d'un L. En variante, un tel support peut être une fourche, c'est-à- dire qu'il peut comporter une base et deux branches latérales formant un U.

On décrit à présent, à titre d'exemples non limitatifs, plusieurs modes de réalisation possibles de l'invention, en référence aux figures annexées :

La figure 1 est une vue en perspective d'une trottinette selon un mode de réalisation de l'invention, en position neutre, c'est-à-dire lorsqu'elle se déplace vers l'avant en ligne droite, les longerons étant rapprochés et la colonne de direction étant orientée vers l'avant ;

Les figures 2a et 2b sont des vues de la trottinette en position neutre, respectivement de dessus et de face ;

Les figures 3a et 3b sont des vues de dessus et de face, respectivement, de la trottinette, lorsque la colonne de direction est tirée vers l'arrière et les longerons sont écartés ;

La figure 4 est une vue de détail d'une roue arrière et de son montage sur un longeron ;

Les figures 5a à 6c illustrent la trottinette lorsqu'elle avance, par un mouvement combiné de poussée vers l'avant de la colonne de direction et de rapprochement des longerons (figures 5a, 5b et 5c) puis de traction vers l'arrière de la colonne de direction et d'écartement des longerons (figures 6a, 6b et 6c) ;

Les figures 7a, 7b et 7c illustrent la trottinette en virage ; Les figures 8a et 8b illustrent deux configurations de la trottinette lorsqu'elle avance grâce à un mouvement de godille ;

Les figures 9a et 9b illustrent deux configurations de la trottinette lorsqu'elle avance grâce à un mouvement de patineur, avec prise de vitesse et d'angle ;

La figure 10 illustre la trottinette dans un terrain en dévers.

L'invention concerne une trottinette 1 qui comprend une colonne de direction 2, deux longerons 3 sur lesquels prennent appui les pieds de l'utilisateur 10, une roue avant 4 et deux roues arrière 5.

Sur la figure 1, la trottinette 1 est représentée en position neutre, c'est-à- dire lorsqu'elle se déplace vers l'avant en ligne droite, les longerons 3 étant rapprochés et la colonne de direction 2 étant orientée vers l'avant. La trottinette 1 va dans un premier temps être décrite lorsqu'elle occupe cette position neutre.

En référence à la figure 1, on définit la direction longitudinale X, par rapport à laquelle sont employés les termes avant et arrière, la direction transversale Y par rapport à laquelle est employé le terme « latéral », et la direction verticale Z.

En position neutre, la trottinette 1 présente un plan de symétrie longitudinal PI (voir en particulier les figures 2a et 2b).

La colonne de direction 2 est globalement verticale, et contenue dans le plan Pl. Comme on le voit notamment sur la figure 5a, on peut prévoir que la colonne de direction comporte une portion inférieure 6 qui est inclinée par rapport à la verticale d'un angle de l'ordre de 15°, vers l'arrière et de bas en haut, et une portion supérieure 7 qui est inclinée par rapport à la verticale d'un angle de l'ordre de 20°, par exemple, vers l'avant et de bas en haut. Cet agencement permet d'augmenter la stabilité et de favoriser le rappel de direction.

A la partie supérieure de la colonne de direction 2 est fixé un guidon 8, muni de poignées, qui peut être saisi par l'utilisateur 10, tandis qu'à la partie inférieure est fixé un support de la roue avant 4, par exemple sous la forme d'une fourche 9.

Plus particulièrement, la fourche 9 présente une forme en U comportant une base orientée transversalement et fixée à la partie inférieure de la colonne de direction 2, ainsi que deux branches latérales parallèles au plan PI et portant à leur extrémité l'axe de rotation A4 de la roue avant 4. Ainsi, la roue avant 4 est montée rotative autour de son axe A4 par rapport à la colonne de direction 2, l'axe A4 étant orienté transversalement en position neutre. La trottinette 1 comprend également une embase 11 par rapport à laquelle la colonne de direction 2 est montée pivotante autour d'un axe de direction A2, pour permettre le braquage de la roue avant 4.

L'embase 11 peut présenter d'une part une partie centrale 12 montée en partie inférieure de la colonne de direction 2, au-dessus de la roue avant 4 et de la fourche 9, et orientée sensiblement transversalement. D'autre part, l'embase 11 peut présenter deux ailes latérales 13 s'étend depuis une extrémité de la partie centrale 12 vers le haut et en s'éloignant du plan de symétrie longitudinal PI, en position neutre.

Chaque longeron 3 comprend une partie avant qui est montée sur l'embase 11 de façon pivotante autour d'un axe de pivotement A3 et une partie arrière associée à l'une des roues arrière 5.

En position neutre, l'axe de pivotement A3 est agencé de façon oblique par rapport au plan PI, les deux axes de pivotement A3 étant symétriques par rapport à Pl.

Plus précisément, comme on le voit notamment sur la figure 2b, l'axe de pivotement A3 forme un angle a avec le plan de symétrie longitudinal PI, en projection dans un plan transversal (Y, Z), cet angle a étant compris entre 30° et 60°. Selon une réalisation possible, l'angle a est compris entre 40° et 50°, par exemple voisin de 45°. Dans la réalisation représentée sur les figures, les deux axes de pivotement A3 convergent vers le haut, vus en projection dans un plan transversal (Y, Z). Toutefois, cet agencement ne doit pas être considéré comme limitatif.

De plus, toujours en position neutre, et vu en projection dans le plan de symétrie longitudinal (PI), chaque axe de pivotement A3 peut être sensiblement vertical. En variante, l'axe de pivotement A3 peut former avec l'axe de direction A2 un angle β compris entre 0° et 30°, vers l'avant ou vers l'arrière. Dans la réalisation illustrée à titre d'exemple sur les figures, l'angle β est nul, c'est-à-dire que l'axe de direction A2 et les axes de pivotement A3 sont situés dans un même plan (et sont donc superposés vus en projection dans un plan longitudinal, comme illustré sur la figure 5a).

De façon concrète, l'axe de pivotement A3 entre l'embase 11 et la partie avant de chaque longeron 3 peut être agencé au voisinage de l'extrémité libre de chaque aile latérale 13 de l'embase 11.

L'assemblage peut être réalisé de la façon suivante. La partie avant de chaque longeron 3 comprend un étrier 15 possédant deux bras entre lesquels est reçue la partie extrême libre de l'aile latérale 13 correspondante de l'embase 11. L'axe de pivotement A3 entre l'embase 11 et la partie avant du longeron 3 est sensiblement orthogonal aux deux bras dudit étrier 15.

Par ailleurs, chaque roue arrière 5 est montée sur un support qui se présente par exemple sous la forme d'une fourche 19 en U comportant une base 17 orientée sensiblement transversalement, en position neutre, et deux branches latérales 18 parallèles au plan PI et portant à leur extrémité l'axe de rotation A5 de la roue arrière 5. Ainsi, la roue arrière 5 est montée rotative autour de son axe A5 par rapport au support - à savoir la fourche 19 - l'axe A5 étant orienté transversalement en position neutre.

En outre, la fourche 19 est montée pivotante par rapport à la partie arrière du longeron 3 correspondant autour d'un axe d'articulation A19 qui peut être sensiblement vertical, ou incliné vers l'avant, par rapport à la verticale, d'un angle γ compris entre 0° et 30°, voire entre 10° et 30° (voir figure 1). Un angle γ non nul, par exemple de l'ordre de 20°, a pour effet :

- d'incliner la roue arrière 5 par rapport au plan PI lors du braquage ;

- de soulever le châssis (c'est-à-dire les longerons 3) de l'ordre de 10 mm au maximum lors d'un braquage à gauche ou à droite par rapport a sa garde au sol en ligne droite.

L'assemblage peut être réalisé de la façon suivante. La partie arrière de chaque longeron 3 comprend un étrier 20 possédant deux bras entre lesquels est reçue la base 17 de la fourche 19, l'axe de pivotement A19 entre la base 17 de la fourche 19 et le longeron 3 correspondant étant sensiblement orthogonal aux deux bras dudit étrier 20.

En outre, chaque longeron 3 peut comporter une semelle 21 sensiblement horizontale permettant un maintien plus stable des pieds de l'utilisateur.

Dans la réalisation représentée sur les figures, chaque fourche 19 de roue arrière 5 est sensiblement horizontale. Chaque longeron 3 comporte une portion sensiblement horizontale et au niveau de l'axe A5 de la roue arrière 5, sur laquelle se situe la semelle 21, prolongée vers l'avant par une portion portant l'étrier 15, situé plus haut, par rapport au sol, que la roue avant 4.

Toutefois, on pourrait prévoir d'autres agencements. En particulier, avec des roues de la trottinette 1 ayant un diamètre plus petit, les branches latérales 18 de la fourche 19 de roue arrière 5 peuvent être inclinées vers le bas et vers l'arrière, pour davantage d'ergonomie, la semelle 3 se trouvant alors au-dessus de l'axe A5 de la roue arrière 5. On décrit à présent les mouvements et configurations possibles de la trottinette 1 lorsqu'elle est utilisée.

Sur les figures 2a à 3b, la trottinette 1 est représentée lors d'un déplacement en ligne droite. L'inclinaison des axes de pivotement A3 selon l'angle a, comme décrit précédemment, rend indissociable un mouvement d'écartement / rapprochement des longerons 3 portant les roues arrière 5 et un mouvement de pivotement d'avant en arrière de la colonne de direction 2.

Plus précisément, avec une disposition relative des axes de pivotement A3 selon un V à la pointe dirigée vers le haut, une colonne de direction 2 située vers l'avant correspond à des longerons 3 rapprochés (figures 2a et 2b), tandis qu'une colonne de direction 2 située vers l'arrière correspond à des longerons 3 écartés (figures 3a et 3b).

Les figures 5a à 6c illustrent un mouvement d'avance de la trottinette 1 par un mouvement combiné de l'utilisateur exercé par les bras sur la colonne de direction 2 et par les jambes sur les longerons 3.

Sur les figures 5a, 5b et 5c, qui montrent la trottinette 1 de côté, de dessus et en perspective respectivement, on voit que la poussée vers l'avant sur la colonne de direction 2 se traduit par un rapprochement des roues arrière 5 (et un rapprochement des roues arrière 5 se traduit par un déplacement vers l'avant de la colonne de direction 2). En outre, les roues arrière 5 prennent un angle directionnel convergeant lorsqu'elles se rapprochent, et un carrossage positif.

Sur les figures 6a, 6b et 6c, qui montrent la trottinette 1 de côté, de dessus et en perspective respectivement, on voit qu'une traction vers l'arrière sur la colonne de direction 2 se traduit par un écartement des roues arrière 5 (et un écartement des roues arrière 5 se traduit par un déplacement vers l'arrière de la colonne de direction 2). En outre, les roues arrière 5 prennent un angle directionnel divergeant lorsqu'elles s'éloignent, et un carrossage négatif.

Les figures 7a et 7c montrent, respectivement en perspective latérale, en perspective de face et en vue de dessus, la configuration de la trottinette 1 en virage. On voit bien en particulier que les roues arrière 5 ont pivoté par rapport à l'axe d'articulation A19, et ne restent pas orientées dans le prolongement des longerons 3.

Les figures 8a et 8c montrent la configuration des différents composants de la trottinette 1, et notamment le comportement des roues, lors d'une progression vers l'avant par un mouvement de godille.

Sur les figures 9a et 9b est illustrée la trottinette 1 lorsque l'utilisateur lui imprime des appuis latéraux alternativement à gauche et à droite, dans un mouvement de patineur, avec prise de vitesse et d'angle. Les roues arrière sont alors braquées et inclinées dans le même sens.

En pratique, si l'on applique, au niveau des longerons 3, une force latérale perpendiculaire a l'axe longitudinal X, cela aura pour effet de braquer les roues arrière 5 jusqu'en butée et de les faire rouler obliquement dans la direction du braquage, alors que la roue avant 4 roulera dans la direction imposée par l'utilisateur 10.

Dans cette situation de braquage des roues arrière 5:

- si la roue avant 4 est maintenue parallèle au châssis, la trottinette 1 tournera sur elle-même,

- si la roue avant 4 maintenue dans la direction choisie par l'utilisateur 10, la trottinette 1 roulera bien dans cette direction mais en avançant "en crabe".

En position normale de conduite, l'utilisateur 10 n'a aucun appui au sol mais utilise la force de traction sur la colonne de direction 2 pour générer avec les jambes une force latérale au niveau des pivots des roues arrière 5. Sur un sol plat et lisse, la première impulsion latérale a déjà pour effet de faire avancer légèrement la trottinette 1, mais un mouvement alternatif produit rapidement une accélération. La mise en vitesse est encore plus rapide si une impulsion initiale est donnée par un appui au sol. Un fois le mouvement initié, il permet de maintenir, sur sol plat, une vitesse relativement élevée avec peu d'effort.

La force d'appui latérale initiale ne peut provoquer un mouvement vers l'arrière, en raison de l'orientation prise par les roues arrière 5 qui impose un mouvement avant oblique du train arrière.

La force latérale appliquée par l'utilisateur 10 a pour effet, quand les roues arrière 5 pivotent par rapport à l'axe du châssis, de soulever légèrement ce dernier qui emmagasine donc une énergie potentielle qui est restituée quand la roue revient en ligne droite, ce qui facilite le mouvement alternatif.

Enfin, la figure 10 montre que la trottinette 1 peut être utilisée dans un terrain en dévers, y compris sur un terrain non revêtu.

Ainsi, l'invention apporte une amélioration déterminante à la technique antérieure.

Le fait d'agencer les axes de pivotement de façon oblique (angle a) rend indissociable un mouvement d'écartement / rapprochement des longerons portant les roues arrière et un mouvement de pivotement d'avant en arrière de la colonne de direction et se traduit par une augmentation de l'efficacité de propulsion. Toutefois, cette disposition à elle seule ne serait pas suffisante. Grâce à l'invention, qui prévoit de plus un montage pivotant des roues arrière autour de l'axe d'articulation, les roues ne restent pas dans une position figée qui empêcherait l'avancement de la trottinette.

L'invention permet ainsi d'étendre considérablement le domaine de pratique de la trottinette à trois roues en permettant des évolutions en montée et sur des sols non revêtus. L'invention permet ainsi de combiner les intérêts sur le plan de l'exercice physique et sur le plan ludique, en apportant des sensations de glisse, sur des terrains variés, et en évitant la lassitude.

En outre, sur un sol lisse et plat, la progression peut se faire, sans variation de la position de la colonne de direction et des bras, par un mouvement alternatif de godille comme avec certaines trottinettes de l'art antérieur, mais avec une amplitude de mouvement très supérieure.

Il va de soi que l'invention n'est pas limitée aux modes de réalisation décrits ci-dessus à titre d'exemples mais qu'elle comprend tous les équivalents techniques et les variantes des moyens décrits ainsi que leurs combinaisons.