La présente invention se rapporte à un ensemble de séchage par air soufflé à au moins deux unités identiques de soufflage pour un véhicule après une séquence de lavage par un portique de lavage automatique.

Plus particulièrement, l'ensemble de séchage se rapporte à une unité fonctionnelle formée de deux buses successives dont une est mobile en inclinaison.

On a cherché par divers moyens à sécher mécaniquement le plus rapidement et le mieux possible des véhicules après lavage automatique dans les postes de lavage à jets et brosses.

De façon classique, le séchage des véhicules après lavage automatique s'effectue par un flux d'air à température ambiante ou préchauffé soufflé par l'intermédiaire d'au moins une buse fixe ou mobile. L'air projeté sur la carrosserie ne doit pas provenir de trop loin pour éviter la dispersion et la diminution notable de 1'effet mécanique accompagnant. Il ne doit pas non plus être projeté trop près afin d'éviter les dégradations à la peinture ou à son revêtement protecteur et, éventuellement, à la carrosserie du véhicule par des chocs accidentels dus à des défauts de commande du mouvement de la ou des buse(s).

On connaît un dispositif de soufflage performant décrit dans le brevet déposé par la société allemande VESUMAT.

Les véhicules sont séchés par une buse rectiligne centrale disposée au-dessus de la carrosserie à faible distance. Cette buse est montée mobile en déplacements verticaux. Ces déplacements conjugués aux mouvements de translation du portique le long de la voiture permettent de suivre le profil du

l véhicule d'une bouche de soufflage à une distance constante ou quasi constante de la carrosserie.

Les mouvements d'approche ou de retrait de cette buse centrale sont commandés par un ensemble approprié piloté à partir de plusieurs couples émetteur-capteur situés à des hauteurs différentes qui permettent de faire suivre à la buse les formes de la carrosserie pendant le déplacement du portique.

Cet automatisme permet d'obtenir un séchage uniforme et rapide. Toutefois, il n'est pas sans pré¬ senter quelques inconvénients.

Tout d'abord, la gestion des différentes détections pour aboutir à une commande unique et les moyens mis en oeuvre en font un système coûteux, nécessitant un entretien fréquent et régulier.

Par ailleurs, sa mise en place et ses réglages d'origine apportent une plus-value supplémen¬ taire à 1'ensemble.

Finalement, la qualité du séchage ne s'en trouve pas notablement amélioré et les usagers ne remarquent pas, pour la plupart, cette faible diffé¬ rence.

La présente invention a pour but de remédier à ces divers inconvénients en proposant une unité de séchage par air soufflé d'une grande simplicité de montage et de fonctionnement apportant un séchage suffisant pour tous les véhicules.

A cet effet, elle se rapporte à un ensemble de séchage formé de deux unités identiques de soufflage disposées symétriquement sur chaque montant d'un portique de lavage automatique de part et d'autre d'un véhicule, caractérisé en ce que chaque unité de soufflage se compose d'un fût vertical fixe présentant, dirigée vers le véhicule à sécher, une buse de soufflage fixe, d'un bras mobile supérieur habillé d'une carrosserie se terminant latéralement, en regard du véhicule à sécher, par une buse de soufflage

supérieure mobile, le fût fixe et le bras mobile supérieur étant séparés par une articulation protégée par un soufflet.

Les caractéristiques techniques et d'autres avantages de l'invention sont consignés dans la description qui suit, effectuée à titre d'exemple non limitatif sur un mode d'exécution en référence aux dessins accompagnants dans lesquels :

. la figure 1 est une vue d'ensemble en perspective simplifiée d'un poste de lavage comprenant l'ensemble de séchage formé des deux unités selon 1'invention ; . la figure 2 est une vue en perspective d'une unité de soufflage orientable indépendamment de son support ; . la figure 3 est le schéma d'un circuit aéraulique d'une unité de soufflage orientable ;

. la figure 4 est une vue schématique en coupe longitudinale d'une unité de soufflage et du bras mobile associé en position haute et en position basse; . la figure 5 est une vue schématique du mécanisme de commande du bras.

L'invention se rapporte plus particulièrement à un ensemble de séchage 1 par air soufflé pour un portique 2 de lavage automatique d'un véhicule. L'ensemble de séchage se compose de deux unités de soufflage identiques 3 et 4 disposées symétriquement de part et d'autre de l'emplacement du véhicule défini par l'espace compris entre deux montants latéraux 5 et 6 et d'une structure supérieure transversale 7 équipée de divers organes mécaniques et de raccordement.

Le poste représenté à titre d'exemple sur la figure 1 comprend classiquement au moins deux brosses verticales 8 et 9 et une brosse horizontale 10 ainsi que deux dispositifs identiques de lavage des roues 11 et 12.

Bien entendu, un autre type de poste de lavage automatique convient également, en raison de la

relative indépendance entre le lavage proprement dit et le séchage dans toute opération de ce type.

En effet, quelle que soit la nature du lavage ou la façon de le pratiquer, le séchage s'avère utile mais non indispensable et sa forme réelle ne dépend nullement du caractère particulier des opérations qui

1'ont précédé.

Les deux unités de soufflage 3 et 4 s'avèrent parfaitement identiques dans leur constitution et dans leur fonctionnement. Ainsi peut-on se contenter de n'en décrire complètement qu'une seule, la deuxième s'en déduisant par simple symétrie.

De façon générale, l'unité de soufflage 3 ou 4 comprend les moyens généraux suivants. Un ensemble vertical de soufflage 13 à extrémité inclinable présente un fût vertical fixe 14 de forme générale cylindrique, une articulation 15 protégée par un soufflet 16 et un bras mobile supérieur 17 entre une position de séchage haute et une position de séchage dite basse proche de la carrosserie du véhicule à sécher. Le bras mobile 17 est habillé d'une carrosserie de forme générale cylindrique 18.

Cette carrosserie délimite un volume intérieur qui débouche sur le côté en regard du véhicule par une bouche linéaire longitudinale ou buse mobile 19, permettant de couvrir à l'état baissé la demi-zone longitudinale médiane de la surface à sécher du véhicule.

Le fût vertical fixe 14 présente également en regard du véhicule à sécher une bouche linéaire analogue ou buse fixe 20 sur pratiquement toute la hauteur du fût dont la forme, les dimensions et 1'emplacement permettent de sécher par soufflage toute la surface latérale du véhicule. Ces bouches linéaires de soufflage ou buses peuvent affecter différentes formes techniques particulières permettant d'obtenir des effets

identiques ou analogues de séchage d'un véhicule.

L'effet recherché consiste en une conjonction efficace des effets mécaniques de 1'air soufflé et de l'effet thermique de la température ambiante. Selon la présente réalisation, nullement limitative, il s'agit d'ouvertures longitudinales de section rectangulaire flanquée le long de ses bords longitudinaux de deux déflecteurs parallèles 21 et 22, disposés légèrement en biais pour constituer un volume convergent vers l'extérieur permettant d'éjecter une masse d'air sous pression et distribuée en rampe linéaire.

L'alimentation en air provient d'une source de compression de 1'air se composant par exemple d'un ventilateur 23 animé par un moteur 24 de forte capacité prélevant 1'air ambiant extérieur à partir d' ne prise d'air extérieur par exemple une bouche 25, la forçant dans un conduit aéraulique d'acheminement 26 traversant puis longeant le montant adjacent puis le fût jusqu'aux buses mobile 19 et fixe 20.

Le circuit aéraulique 26 débouche dans le volume intérieur de l'unité de soufflage par deux ouvertures séparées 27 et 28 établissant deux circuits de distribution séparés, propres à chaque buse. La répartition du flux d'air s'effectue par exemple proportionnellement aux sections des buses.

On décrira ci-après la constitution interne de chaque unité de soufflage et plus particulièrement le mécanisme d'actionnement du bras orientable portant la buse supérieure mobile en référence aux figures 4 et 5.

Un support mécanique vertical 29 prenant appui sur une base horizontale 30 maintient deux rou¬ lements ou paliers horizontaux inférieur 31 et supérieur 32 à distance l'un de l'autre dans un même alignement vertical.

Les roulements portent un axe vertical de

pivotement 33 supportant le bras mobile 17 terminé en partie supérieure par une pièce d'articulation 34 sur laquelle est monté à pivotement un bras-support 35 à deux branches inférieure 36 et supérieure 37 constituant l'armature de la carrosserie de la buse mobile 19.

Ce bras-support 35 pivote dans un plan vertical sous l'effet d'un vérin d'inclinaison 38 articulé d'une part par 1'une de ses extrémités sur la branche inférieure 36 du bras-support 35 et d'autre part, par son autre extrémité, sur un support annexe 39 de forme générale en potence solidaire d'une base fixe.

Le bras-support 35 est rappelé en position haute par un ressort 40 qui relie son extrémité arrière à un point inférieur 41 solidaire de l'axe vertical de pivotement 33.

L'ensemble de ces éléments forment l'ar¬ ticulation 15 entre la buse mobile inclinable 19 et le fût vertical 14. Pour des raisons de protection et de continuité mécanique, chaque articulation 15 est protégée, comme indiqué, par un soufflet en caoutchouc 16.

La commande en inclinaison du bras-support 35 et ensuite celle de la buse inclinable 19 par rapport au fût s'effectuent par l'intermédiaire du vérin d'in¬ clinaison 38.

Les essais ont montré qu'il est nécessaire et suffisant de ne prévoir qu'une position haute pour les véhicules du type camionnette et une position basse pour les voitures particulières pour bénéficier d'un séchage correct.

La détermination de 1'inclinaison s'effectue à partir d'un détecteur non représenté dont 1'unique fonction est de déterminer le gabarit général du véhicule, voiture particulière ou utilitaire. Ce détecteur peut être de différents types, occuper différents emplacements et fonctionner à partir de

^* r-> divers principes. Seule, la fonction générale s'avère importante.

On citera à titre d'exemple une indexation mécanique ou électronique à partir de la position la plus haute de travail de la brosse supérieure horizon¬ tale.

On peut citer également une détection haute par détecteur lumineux.

Comme indiqué, le fût 14 est séparé du bras inclinable ou rabattable par l'articulation 15 permet¬ tant les mouvements.

Le maintien accidentel en inclinaison basse peut se révéler dangereux dans le cas d'un véhicule dit surélevé. A titre de sécurité, chaque unité de soufflage orientable commande un dispositif d'urgence permettant d'arrêter 1'avance automatique du portique lorsque le corps de la buse mobile touche la carrosserie du véhicule. Ceci permet d'éviter la percussion du bras par les structures hautes de la voiture lors d'un arrêt ou d'un blocage accidentel du bras en position basse ou si la commande en inclinaison basse résulte d'une absence de détection du véhicule. A cet effet, une partie de la buse est pourvue d'au moins un revêtement ou bourrelet 42 en matière amortissante, par exemple en caoucthouc ou en mousse, destiné à amortir un éventuel choc avec la carrosserie et rendre le contact aussi doux que possible pour éviter des marques, rayures ou détérioration de la carrosserie.

On a représenté sur les figures 1 et 3 le bourrelet 42 sous la forme d'une bordure périphérique autour de la section de sortie de la buse. Comme représenté sur les figures 3 et 4, le mécanisme d'actionnement du bras-support 35 comporte un détecteur de proximité 43, par exemple magnétique, se

composant d'un élément fixe 44, solidaire d'un support 45 lui-même solidaire d'un support fixe, et d'un élément mobile 46 porté par le support annexe 39 en potence solidaire de 1'axe de pivotement 33 du bras sur lequel est articulé le vérin 38 de manoeuvre en inclinaison du bras.

Le détecteur de proximité 43 est monté dans le circuit de commande en déplacement du portique ou dans un circuit supplémentaire pris en compte par la commande du moteur de translation du portique ou agissant sur celle-ci.

Ainsi, une sollicitation mécanique excep¬ tionnelle de poussée sur le bras provoquera le dépla¬ cement en pivotement de son axe 33 dans les paliers horizontaux qui le portent décalant angulairement l'un de 1'autre les deux éléments 38 et 39 du détecteur de proximité. Cette modification angulaire se traduira par la génération d'une impulsion détectée par un circuit approprié de détection qui agit sur la commande du moteur de translation du portique pour 1'arrêter immédiatement.

On dispose ainsi de deux sécurités princi¬ pales. Tout d'abord, le bras n'oppose aucune résistance car il pivote pour s'effacer. Ensuite, intervient ra- pidement l'arrêt du mouvement de translation du portique.

Il est bien entendu qu'au-delà des moyens décrits, diverses modifications évidentes et variantes simples entrent dans le cadre de la présente invention.