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Title:
TIMEPIECE BARREL AND METHOD FOR MODIFYING A TIMEPIECE MOVEMENT
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2019/207490
Kind Code:
A1
Abstract:
The invention relates to a timepiece barrel (100) of the fixed flange type, in which the hook (136) of the arbor (102) and the recess (140) in the internal cylindrical surface of the drum (104) are designed such that the mainspring (106) can be wound around the barrel arbor (102) inside the barrel drum (104) in one direction or the other. The invention also relates to a method for modifying a timepiece movement, comprising a step consisting in inverting the mainspring (106) inside the drum (104) of the barrel (100) of the movement in order to change the direction of rotation of the drum (104).

Inventors:
VUILLEMIN DIDIER (FR)
SUDAN MARC-ANTOINE (CH)
Application Number:
PCT/IB2019/053358
Publication Date:
October 31, 2019
Filing Date:
April 24, 2019
Export Citation:
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Assignee:
PATEK PHILIPPE SA GENEVE (CH)
International Classes:
G04B1/18; G04B1/12
Domestic Patent References:
WO2003001304A22003-01-03
WO2013150086A12013-10-10
WO2017005394A12017-01-12
Foreign References:
US0163161A1875-05-11
US0753584A1904-03-01
EP2977827A12016-01-27
US0381176A1888-04-17
FR2282662A11976-03-19
US0820252A1906-05-08
CN103376727A2013-10-30
US0163161A1875-05-11
US0753584A1904-03-01
US0381176A1888-04-17
Other References:
CH. A. REYMONDIN ET AL.: "Théorie d'horlogerie", 1998
Attorney, Agent or Firm:
MICHELI & CIE SA (CH)
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Claims:
il

REVENDICATIONS

1. Barillet d’horlogerie (100) du type à bride fixe comprenant un tambour de barillet (104), un arbre de barillet (102), un ressort moteur (106) enroulé autour de l’arbre de barillet (102) dans le tambour de barillet (104) et une bride (142) reliée à une spire extérieure du ressort moteur (106), le tambour de barillet (104) comprenant dans sa surface cylindrique interne un évidement (140) destiné à recevoir la bride (142), l’évidement (140) étant délimité dans la direction circonférentielle du tambour de barillet (104) par des première et seconde surfaces d’accrochage (140A, 140B) opposées, la première surface d’accrochage (140A) permettant de retenir la bride (142) si le ressort moteur (106) est enroulé dans le tambour de barillet (104) dans un sens prédéterminé, la seconde surface d’accrochage (140B) permettant de retenir la bride (142) si le ressort moteur (106) est enroulé dans le tambour de barillet (104) dans un sens opposé au sens prédéterminé, l’arbre de barillet (102) comprenant un crochet (136) engagé dans un oeillet (138) d’une spire intérieure du ressort moteur (106), le crochet (136) comprenant des troisième et quatrième surfaces d’accrochage (136A, 136B) opposées dans la direction circonférentielle de l’arbre de barillet (102), la troisième surface d’accrochage (136A) permettant de retenir la spire intérieure si le ressort moteur (106) est enroulé autour de l’arbre de barillet (102) dans le sens prédéterminé, la quatrième surface d’accrochage (136B) permettant de retenir la spire intérieure si le ressort moteur (106) est enroulé autour de l’arbre de barillet (102) dans le sens opposé au sens prédéterminé.

2. Barillet (100) selon la revendication 1 , caractérisé en ce que les première et seconde surfaces d’accrochage (140A, 140B) sont symétriques l’une de l’autre par rapport à un plan (P2) contenant l’axe imaginaire (A) du tambour de barillet (104).

3. Barillet (100) selon la revendication 1 ou 2, caractérisé en ce que la première surface d’accrochage (140A) et/ou la seconde surface d’accrochage (140B) sont planes.

4. Barillet (100) selon la revendication 1 ou 2, caractérisé en ce que la première surface d’accrochage (140A) et/ou la seconde surface d’accrochage (140B) sont concaves.

5. Barillet (100) selon l’une quelconque des revendications 1 à

4, caractérisé en ce que chacune des première et seconde surfaces d’accrochage (140A, 140B) forme un angle (b) droit ou aigu avec un cylindre imaginaire ayant pour axe l’axe imaginaire (A) du tambour de barillet (104) et passant par la base de ladite surface (140A, 140B).

6. Barillet (100) selon l’une quelconque des revendications 1 à

5, caractérisé en ce que les troisième et quatrième surfaces d’accrochage (136A, 136B) sont symétriques l’une de l’autre par rapport à un plan (P1 ) contenant l’axe imaginaire (A) de l’arbre de barillet (102).

7. Barillet (100) selon l’une quelconque des revendications 1 à

6, caractérisé en ce que la troisième surface d’accrochage (136A) et/ou la quatrième surface d’accrochage (136B) sont planes.

8. Barillet (100) selon l’une quelconque des revendications 1 à 6, caractérisé en ce que la troisième surface d’accrochage (136A) et/ou la quatrième surface d’accrochage (136B) sont concaves.

9. Barillet (100) selon l’une quelconque des revendications 1 à 8, caractérisé en ce que chacune des troisième et quatrième surfaces d’accrochage (136A, 136B) forme un angle (a) droit ou aigu avec un cylindre imaginaire ayant pour axe l’axe imaginaire (A) de l’arbre de barillet (102) et passant par la base de ladite surface (136A, 136B).

10. Ensemble de barillets agencés en série, chaque barillet (100) étant conforme à l’une quelconque des revendications 1 à 9, le sens d’enroulement du ressort moteur (106) étant inversé d’un barillet au suivant.

11. Procédé de modification d’un mouvement horloger, le mouvement horloger comprenant un barillet (100) selon l’une quelconque des revendications 1 à 9, caractérisé en ce qu’il comprend une étape consistant à retourner le ressort moteur (106) dans le tambour de barillet (104) afin de changer le sens de rotation de ce dernier.

12. Procédé de modification d’un mouvement horloger, le mouvement horloger comprenant un barillet (100) comprenant lui-même un tambour de barillet (104), un arbre de barillet (102) et un ressort moteur (106) enroulé autour de l’arbre de barillet (102) dans le tambour de barillet (104), le ressort moteur (106) pouvant être monté dans le tambour de barillet (104) en étant enroulé dans un sens ou dans l’autre, caractérisé en ce qu’il comprend une étape consistant à retourner le ressort moteur (106) dans le tambour de barillet (104) afin de changer le sens de rotation de ce dernier.

13. Procédé selon la revendication 11 ou 12, caractérisé en ce qu’il comprend en outre une étape consistant à modifier un rouage entraîné par le tambour de barillet (104) pour par exemple ajouter une fonction au mouvement horloger ou augmenter la réserve de marche du mouvement horloger.

14. Procédé selon la revendication 11 ou 12, caractérisé en ce qu’il comprend en outre une étape consistant à monter les aiguilles indicatrices du côté ponts du mouvement horloger.

Description:
Barillet d’horlogerie et procédé de modification de mouvement horloger

La présente invention concerne un barillet d'horlogerie, en particulier un barillet pour pièce d’horlogerie à remontage manuel, ainsi qu’un procédé de modification d’un mouvement horloger comprenant un tel barillet.

Dans un mouvement horloger mécanique, le barillet est l’organe moteur qui apporte l’énergie nécessaire au déplacement des différents composants. Le barillet comprend un tambour, un couvercle fermant le tambour, un arbre autour duquel pivotent librement le tambour et le couvercle, et un ressort moteur en spirale logé dans le tambour et enroulé autour de l’arbre. La spire extérieure du ressort moteur est maintenue par la paroi cylindrique du tambour. L’arbre comprend une partie intermédiaire appelée « bonde » qui porte un crochet auquel est attachée la spire intérieure du ressort moteur. L’arbre est solidaire en rotation d’un rochet et, par l’intermédiaire de celui-ci, peut être entraîné en rotation dans un sens prédéterminé par une tige de remontoir du mouvement, dans le cas d’un mouvement à remontage manuel, ou par une masse oscillante dans le cas d’un mouvement à remontage automatique, pour armer le ressort moteur et accumuler ainsi de l’énergie. Le ressort moteur se désarme en faisant tourner le tambour dans ledit sens prédéterminé, lequel tambour, par une denture qu’il porte, entraîne le rouage du mouvement.

Le crochet que porte l’arbre de barillet est engagé dans un œillet de la spire intérieure du ressort moteur. Ce crochet présente généralement une forme asymétrique, avec une surface d’accrochage qui retient la spire intérieure et une surface non fonctionnelle opposée à la surface d’accrochage. La figure 1 annexée, issue de la demande de brevet WO 2017/005394 de la présente demanderesse, représente en vue de dessus un arbre de barillet 1 avec sa bonde 3 et son crochet 5, la surface d’accrochage du crochet 5 étant désignée par 7, la spire intérieure retenue par la surface d’accrochage 7 étant désignée par 9. Cet arbre 1 comprend en outre, en amont du crochet 5 dans le sens d’enroulement du ressort moteur, un dégagement 1 1 destiné à recevoir l’extrémité intérieure du ressort moteur. D’autres arbres de barillet avec des crochets de forme asymétrique ou symétrique sont décrits dans la demande de brevet CN 103376727.

Pour retenir la spire extérieure du ressort moteur, la surface interne de la paroi cylindrique du tambour coopère avec une lame, appelée « bride », fixée à la spire extérieure. Cette bride est généralement fixe dans le cas d’un mouvement à remontage manuel et est glissante - elle peut se désolidariser temporairement du tambour au-dessus d’un couple limite de remontage - dans le cas d’un mouvement à remontage automatique. La présente invention concerne de manière privilégiée un barillet à bride fixe. Généralement, dans ce type de barillet la paroi cylindrique du tambour présente un évidement délimité dans la direction circonférentielle par deux surfaces opposées dont l’une est une surface d’accrochage qui coopère avec la bride. La figure 2 annexée, tirée de l’ouvrage « Théorie d’horlogerie » de Ch. A. Reymondin et al., Editions de la Fédération des Ecoles Techniques, Suisse, 1998, montre en vue éclatée un tel barillet avec son tambour 13, son ressort moteur 15, son arbre 17 et son couvercle 19. Comme on peut le voir, la surface interne de la paroi cylindrique du tambour 13 présente un évidement 21 apte à recevoir la bride 23 fixée au ressort moteur 15. Une surface d’extrémité 25 de l’évidement 21 est une surface d’accrochage. L’autre surface d’extrémité 27 est non fonctionnelle. D’autres barillets à bride fixe sont décrits dans les documents US 163161 , US 753584 et US 381 176.

Afin d’augmenter la capacité de stockage d’énergie dans un mouvement horloger mécanique, il est connu d’agencer plusieurs barillets en série, comme illustré schématiquement à la figure 3. Cependant, ces barillets ne tournent pas tous dans le même sens. Par exemple, les barillets 29 et 31 à la figure 3 tournent dans le sens horaire tandis que le barillet intermédiaire 33 tourne dans le sens antihoraire. Ceci implique que les barillets ne peuvent pas être tous identiques et entraîne donc des coûts de fabrication et de logistique relativement élevés. Pour remédier à cet inconvénient on peut placer des renvois entre les barillets afin que ceux-ci tournent tous dans le même sens, comme montré à la figure 4 où les renvois sont désignés par 35, mais cette solution augmente le nombre de composants et l’encombrement et diminue le rendement.

Il existe d’autres circonstances où le sens de rotation du barillet peut poser problème. Par exemple, lorsque l’on souhaite modifier le rouage d’un mouvement existant, pour ajouter à ce dernier une ou des fonctions supplémentaires ou augmenter la réserve de marche, le sens de rotation du barillet peut imposer l’utilisation d’un ou plusieurs renvois qui augmenteront l’encombrement et nuiront au rendement, ou le remplacement du barillet par un autre tournant dans l’autre sens.

La présente invention vise à proposer un barillet d’horlogerie qui facilite la conception, la fabrication et/ou la modification de mouvements horlogers.

A cette fin, il est proposé un barillet d’horlogerie du type à bride fixe comprenant un tambour de barillet, un arbre de barillet, un ressort moteur enroulé autour de l’arbre de barillet dans le tambour de barillet et une bride reliée à une spire extérieure du ressort moteur, le tambour de barillet comprenant dans sa surface cylindrique interne un évidement destiné à recevoir la bride, l’évidement étant délimité dans la direction circonférentielle du tambour de barillet par des première et seconde surfaces d’accrochage opposées, la première surface d’accrochage permettant de retenir la bride si le ressort moteur est enroulé dans le tambour de barillet dans un sens prédéterminé, la seconde surface d’accrochage permettant de retenir la bride si le ressort moteur est enroulé dans le tambour de barillet dans un sens opposé au sens prédéterminé, l’arbre de barillet comprenant un crochet engagé dans un œillet d’une spire intérieure du ressort moteur, le crochet comprenant des troisième et quatrième surfaces d’accrochage opposées dans la direction circonférentielle de l’arbre de barillet, la troisième surface d’accrochage permettant de retenir la spire intérieure si le ressort moteur est enroulé autour de l’arbre de barillet dans le sens prédéterminé, la quatrième surface d’accrochage permettant de retenir la spire intérieure si le ressort moteur est enroulé autour de l’arbre de barillet dans le sens opposé au sens prédéterminé.

La présente invention propose en outre un procédé de modification d’un mouvement horloger, le mouvement horloger comprenant un barillet tel que défini ci-dessus, caractérisé en ce qu’il comprend une étape consistant à retourner le ressort moteur dans le tambour de barillet afin de changer le sens de rotation de ce dernier.

La présente invention propose encore un procédé de modification d’un mouvement horloger, le mouvement horloger comprenant un barillet comprenant lui-même un tambour de barillet, un arbre de barillet et un ressort moteur enroulé autour de l’arbre de barillet dans le tambour de barillet, le ressort moteur pouvant être monté dans le tambour de barillet en étant enroulé dans un sens ou dans l’autre, caractérisé en ce qu’il comprend une étape consistant à retourner le ressort moteur dans le tambour de barillet afin de changer le sens de rotation de ce dernier.

D’autres caractéristiques et avantages de la présente invention apparaîtront à la lecture de la description détaillée suivante, faite en référence aux dessins annexés dans lesquels :

la figure 1 , déjà commentée, est une vue plane de dessus d’un arbre de barillet selon l’état de la technique, auquel est attachée une spire intérieure d’un ressort moteur (montrée partiellement) ; la figure 2, déjà commentée, est une vue en perspective éclatée d’un barillet selon l état de la technique ;

les figures 3 et 4, déjà commentées, montrent schématiquement deux agencements de barillets en série selon l’état de la technique ;

la figure 5 est une vue en coupe d’un barillet selon l’invention ; la figure 6 est une vue en perspective de l’arbre du barillet selon l’invention ; la figure 7 est une vue plane de dessous de l’arbre du barillet selon l’invention ;

la figure 8 est une vue plane de dessous d’une variante de l’arbre du barillet selon l’invention ;

la figure 9 est une vue en perspective du tambour du barillet selon l’invention ;

la figure 10 est une vue plane de dessus du tambour du barillet selon l’invention ;

la figure 11 est une vue plane de dessus du barillet selon l’invention sans son couvercle et avec son ressort moteur enroulé dans le tambour dans un premier sens ;

la figure 12 est une vue plane de dessus du barillet selon l’invention sans son couvercle et avec son ressort moteur enroulé dans le tambour dans un deuxième sens opposé au premier.

Dans la suite de cette description, les termes « cylindre » et « cylindrique » se rapporteront à des cylindres de révolution.

En référence à la figure 5, un barillet 100 à bride fixe selon un mode de réalisation particulier de l’invention, pour le mouvement d’une pièce d’horlogerie mécanique à remontage manuel, telle qu’une montre-bracelet ou une montre de poche, comprend un arbre de barillet 102, un tambour de barillet 104, un ressort moteur en spirale 108 logé dans le tambour de barillet 104 et un couvercle 108.

Le tambour de barillet 104 comprend un fond 110, une paroi cylindrique 112 et une denture périphérique 114. Le couvercle 108 ferme le tambour de barillet 104 du côté opposé au fond 110 en étant fixé à la paroi cylindrique 112. Dans une variante, le couvercle 108 peut être omis.

En référence aux figures 5 à 7, l’arbre de barillet 102 s’étend le long d’un axe imaginaire A et est terminé à ses extrémités, de façon connue, respectivement par un pivot inférieur 116 et un tronçon de section carrée 118 Le pivot inférieur 118 est destiné à tourner dans un élément de bâti du mouvement, typiquement la platine. Le tronçon de section carrée 1 18 est destiné à s’engager dans un trou centrai de forme correspondante d’un rochet non représenté sur les figures, pour solidariser en rotation l’arbre de barillet 102 et le rochet. Le rochet permet d’entraîner en rotation l’arbre de barillet 102 autour de l’axe A, par l’intermédiaire d’une tige de remontoir actionnable par l utilisateur, afin d armer le ressort moteur 106 et accumuler ainsi de l'énergie mécanique dans le barillet 100.

Entre ses deux extrémités 1 16, 1 18 l’arbre de barillet 102 comprend de façon connue, successivement, un tronçon cylindrique 120 traversant et guidant en rotation autour de l’axe A le fond 1 10 du tambour de barillet 104, un tronçon de plus grande section constituant la bonde 122, un tronçon cylindrique 124 traversant et guidant en rotation autour de l’axe A le couvercle 108 et un tronçon cylindrique 126 destiné à pivoter dans un élément de bâti du mouvement, typiquement un pont.

La surface de la bonde 122, désignée par 128, est celle autour de laquelle s’enroule et s’appuie la spire intérieure du ressort moteur 106. Dans l’exemple illustré (cf. figure 7), cette surface 128 comprend une partie cylindrique 130 de rayon R1 s’étendant sur un premier angle, typiquement supérieur à 180, une partie cylindrique 132 de rayon R2 s’étendant sur un deuxième angle, typiquement inférieur à 180°, où R2 est supérieur à R1 , et des parties de liaison 134 reliant les parties cylindriques 130, 132 entre elles. La surface 128 de la bonde 122 pourrait toutefois avoir une autre forme.

De la surface 128, plus précisément de la partie cylindrique 130 de rayon R1 et dans la zone opposée à la partie cylindrique 132, fait saillie un crochet 136 engagé dans un œillet 138 (visible à la figure S) de la spire intérieure du ressort moteur 106 pour fixer cette spire intérieure à l’arbre de barillet 102. Le crochet 136 comprend deux surfaces d'extrémité opposées 136A et 136B dans la direction circonférentielle de l’arbre 102. Un dégagement peut être ménagé dans la surface 128 immédiatement en amont et/ou en aval du crochet 136 dans ladite direction circonférentielle, à l’instar du dégagement 1 1 de la figure 1 . Les surfaces d'extrémité opposées 138A et 136B peuvent être planes, comme représenté à la figure 7, ou concaves, comme illustré à la figure 8. Dans les deux cas, chaque surface d’extrémité 136A, 136B est une surface d’accrochage en ce sens par exemple qu’elle forme un angle a droit ou aigu avec un cylindre (imaginaire) d’axe A et passant par la base (points de jonction avec la surface 128) de la surface 136A, 136B Dans l’exemple représenté, la partie cylindrique 130 de rayon R1 de la surface 128 de la bonde 122 coïncide avec une partie de ce cylindre. Dans le cas de surfaces d’accrochage 138A, 136B concaves, l’angle a est mesuré entre le plan tangent moyen à la surface 136A, 136B et le cylindre. Pour chaque surface d’accrochage 136A, 136B, l’angle a est de préférence inférieur à 87°, de préférence encore inférieur à 85°, de préférence encore inférieur à 83°, de préférence encore inférieur à 81 °. De préférence, afin de faciliter la fabrication, les deux surfaces d’accrochage 136A, 136B sont symétriques l’une de l’autre par rapport à un plan P1 contenant l’axe A. De préférence, le crochet 138 dans son ensemble voire la bonde 122 dans son ensemble est symétrique par rapport au plan P1.

L’arbre de barillet 102 peut ainsi être utilisé indifféremment avec le ressort moteur 106 enroulé dans un sens ou dans l’autre. Avec le ressort moteur 106 enroulé dans un premier sens, c’est la surface d’accrochage 136A qui retient la spire intérieure, c’est-à-dire l’empêche de glisser sur la bonde 122, en coopérant avec la paroi de l’œillet 138, et qui entraîne cette spire intérieure pendant l’armage du ressort moteur 106. Avec le ressort moteur 106 enroulé dans un deuxième sens opposé au premier, c’est la surface d’accrochage 138B qui retient la spire intérieure en coopérant avec la paroi de l œillet 138 et qui entraîne cette spire intérieure pendant l’armage du ressort moteur 106.

Les figures 9 et 10 illustrent le tambour de barillet 104 avec son fond 1 10, sa paroi cylindrique 1 12 et sa denture 1 14. La face interne de la paroi cylindrique 1 12 présente un évidement 140 servant à fixer la spire extérieure du ressort moteur 106 à la paroi 1 12 par l’intermédiaire d’une bride 142 (visible à la figure 1 1 et similaire à la bride 23 de la figure 2) elle- même fixée de façon connue par une de ses extrémités à l’extrémité de la spire extérieure. L’évidement 140 est de préférence en forme d’arc de cercle centré sur l’axe A et est suffisamment grand pour pouvoir loger toute la bride 142 lorsque le ressort moteur 106 est désarmé. L’évidement 140 est délimité dans la direction radiale par un fond 140C et dans la direction circonférentielle par deux surfaces opposées 140A, 140B.

Les deux surfaces 140A, 14GB peuvent être planes, comme représenté, ou concaves. Elles constituent des surfaces d’accrochage en ce sens par exemple qu’elles forment chacune un angle b droit ou aigu avec un cylindre (imaginaire) d’axe A et passant par la base (points de jonction avec le fond 140C) de la surface 140A, 140B. Dans l’exemple représenté, le fond 14QC de l’évidement 140 coïncide avec une partie de ce cylindre. Dans le cas de surfaces d’accrochage 140A, 140B concaves, l’angle b est mesuré entre le plan tangent moyen à la surface 140A, 14QB et le cylindre. Pour chaque surface d’accrochage 140A, 140B, l’angle b est de préférence inférieur à 87°, de préférence encore inférieur à 85°, de préférence encore inférieur à 83°, de préférence encore inférieur à 81 °. De préférence, afin de faciliter la fabrication, les deux surfaces d’accrochage 140A, 140B sont symétriques l’une de l’autre par rapport à un plan P2 contenant l’axe A, le plan P2 pouvant être ou non confondu avec le plan P1 . De préférence, l’évidement 140 dans son ensemble voire le tambour 104 dans son ensemble est symétrique par rapport au plan P2.

Le tambour de barillet 104 peut ainsi être utilisé indifféremment avec le ressort moteur 106 enroulé dans un sens ou dans l’autre. Avec le ressort moteur 106 enroulé dans un premier sens, c’est la surface d’accrochage 140A qui retient la bride 142, c’est-à-dire l’empêche de glisser sur la paroi cylindrique 1 12, en coopérant avec l’extrémité libre de la bride 142, cette surface d’accrochage 140A étant poussée par la bride 142 pendant le désarmage du ressort moteur 106. Avec le ressort moteur 106 enroulé dans un deuxième sens opposé au premier, c’est la surface d’accrochage 14GB qui retient la bride 142 en coopérant avec l’extrémité libre de cette dernière, et qui est poussée par la bride 142 pendant le désarmage du ressort moteur 106.

Les figures 1 1 et 12 montrent à titre d’illustration le barillet 100 selon l’invention avec son ressort moteur 106, dans un état désarmé, enroulé dans deux sens respectifs opposés.

Le barillet 100 selon l’invention, avec son arbre de barillet 102 et son tambour de barillet 104, est donc capable de fonctionner dans un sens de rotation ou dans l’autre en fonction du sens d’enroulement choisi pour le ressort moteur 106. Cette propriété facilite la conception, la fabrication et la modification de mouvements horlogers et de pièces d’horlogerie.

Il est en effet possible d’agencer plusieurs barillets 100 en série en alternant le sens d’enroulement du ressort moteur 106. Comme tous les barillets sont identiques, hormis le sens d’enroulement du ressort moteur 106, les coûts de fabrication et de logistique sont réduits. De plus, il n’est pas nécessaire de placer des renvois entre les barillets, de sorte que l’encombrement et le rendement sont préservés.

On peut aussi partir d’un mouvement de base comprenant le barillet 100 selon l’invention et le modifier, par exemple modifier son rouage La modification du rouage peut comprendre l’ajout d’un renvoi ou mobile intermédiaire entre le tambour de barillet et le mobile qui engrenait avec lui, ce renvoi ou mobile intermédiaire servant par exemple à distribuer la force motrice au rouage et à un rouage additionnel alimentant une complication ou à augmenter la réserve de marche du mouvement. Dans ce cas, il est nécessaire d’inverser le sens de rotation du tambour de barillet pour que les aiguilles continuent à tourner dans le bon sens. Au lieu de remplacer le barillet, seule solution envisageable dans l’état de la technique, la présente invention propose de simplement retourner le ressort moteur 106 dans le tambour de barillet 104 pour qu’il soit enroulé dans l’autre sens. L’inversion du sens de rotation du tambour de barillet 104 ne nécessite que quelques adaptations dans le mouvement, comme le retournement du cliquet de rochet. Dans une autre application de l’invention, on part d’un mouvement de base comprenant le barillet 100 selon l’invention, on retourne le ressort moteur 108 dans le tambour de barillet 104 pour inverser le sens de rotation de ce dernier, on monte les aiguilles indicatrices du côté ponts au lieu du côté platine et on retourne quelques autres composants comme le cliquet de rochet et l’échappement. On obtient ainsi un mouvement que l’on peut monter dans une pièce d’horlogerie, typiquement une montre-bracelet ou une montre de poche, dans une position retournée par rapport aux pièces d’horlogerie classiques, c’est-à-dire dans une position où le côté ponts est visible à l’utilisateur (la pièce d’horlogerie ne comportant pas de cadran ou comportant un cadran transparent), et ceci sans remplacer le barillet ni changer la structure du mouvement.

On notera que le principe, exposé ci-dessus, de retourner le ressort moteur pour changer le sens de rotation du tambour de barillet peut aussi s’appliquer à des mouvements dont le barillet est à bride glissante, en particulier à des mouvements à remontage automatique.




 
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