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Title:
TIMEPIECE MOVEMENT
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2018/114613
Kind Code:
A1
Abstract:
A timepiece movement (1) comprising: - at least one power source (3, 3a, 3b); - a finishing gear train (5, 5a, 5b, 5c) kinematically linking the power source (3, 3a, 3b) to a regulating member (7); and - a display member (11) arranged to be driven by said power source. According to the invention, the movement (1) also comprises: - an actuator (9) that acts upon the transmission of rotation between the power source (3, 3a, 3b) and the display unit (11); and - a control device (13) for controlling the actuator (9), said control device (13) comprising wheels that all have a diameter smaller than or equal to 2.5 mm.

Inventors:
FORSEY STEPHEN (CH)
GREUBEL ROBERT (CH)
Application Number:
PCT/EP2017/082873
Publication Date:
June 28, 2018
Filing Date:
December 14, 2017
Export Citation:
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Assignee:
GFPI S A (CH)
COMPLITIME SA (CH)
International Classes:
G04B19/02; G04B17/26; G04B27/00; G04F7/08; G04B1/12; G04B13/00
Domestic Patent References:
WO2017071887A12017-05-04
Foreign References:
EP2821862A22015-01-07
EP2096504A22009-09-02
CH710621A22016-07-15
CH699056B12010-01-15
CH702354A22011-06-15
EP0108412A11984-05-16
US2301852A1942-11-10
US3021728A1962-02-20
DE3440067A11986-05-07
CH36016A1906-11-30
Attorney, Agent or Firm:
E-PATENT S.A. (CH)
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Claims:
Revendications

1 . Mouvement (1 ) pour pièce d'horlogerie, comprenant :

- au moins une source d'énergie (3, 3a, 3b) ;

- un rouage de finissage (5, 5a, 5b, 5c) reliant cinématiquement ladite source d'énergie (3, 3a, 3b) à un organe réglant (7) ;

- un organe d'affichage (1 1 ) agencé pour être entraîné par ladite source d'énergie ;

caractérisé en ce que ledit mouvement (1 ) comporte en outre :

- un actuateur (9) agencé pour influencer la transmission de rotation entre ladite source d'énergie (3, 3a, 3b) et ledit organe d'affichage (1 1 ) ; et

- un dispositif de commande (13) agencé pour commander ledit actuateur (9), ledit dispositif de commande (13) comprenant des mobiles ayant tous un diamètre inférieur ou égal à 2,5 mm. 2. Mouvement (1 ) selon la revendication 1 , dans lequel ledit actuateur (9) comprend au moins l'un parmi : un engrenage différentiel , une came, un embrayage, un levier, un râteau, une crémaillère.

3. Mouvement (1 ) selon l'une des revendications précédentes, dans lequel ledit actuateur (9) se trouve dans ledit rouage de finissage (5, 5a, 5b).

4. Mouvement (1 ) selon l'une des revendications précédentes, dans lequel ledit actuateur (9) est intégré à ladite source d'énergie (3, 3a, 3b). 5. Mouvement (1 ) selon l'une des revendications précédentes, dans lequel ledit dispositif de commande (13) est agencé pour être piloté par ledit organe réglant (7).

6. Mouvement (1 ) selon l'une des revendications précédentes, dans lequel ledit actuateur (9) se situe dans une chaîne cinématique supplémentaire (17) s'étendant depuis ladite source d'énergie (3, 3a, 3b), le dispositif de commande (13) étant piloté par ledit organe réglant (7).

7. Mouvement (1 ) selon la revendication 6, dans lequel ladite source d'énergie (3) comprend un seul organe moteur (3).

8. Mouvement (1 ) selon la revendication 6, dans lequel ladite source d'énergie (3, 3a, 3b) comprend un premier organe moteur (3a) agencé pour entraîner ledit rouage de finissage (5), ainsi qu'un second organe moteur (3b) agencé pour entraîner ladite chaîne cinématique supplémentaire (17).

9. Mouvement (1 ) selon l'une des revendications 1 à 5, dans lequel ledit dispositif de commande (13) est agencé pour être commandé par un utilisateur.

10. Mouvement (1 ) selon l'une des revendications 1 à 5, dans lequel ledit dispositif de commande (13) est agencé pour être entraîné par ledit rouage de finissage (5, 5a, 5b).

1 1 . Mouvement (1 ) selon la revendication 10, dans lequel ledit dispositif de commande (13) et ledit actuateur (9) se trouvent dans ledit rouage de finissage (5a, 5b, 5c), ledit organe réglant (7) comprenant un oscillateur présentant un diamètre égal ou inférieure à 5mm.

12. Mouvement (1 ) selon les revendications 6 et 10.

13. Mouvement (1 ) selon l'une des revendications 1 à 5, dans lequel ledit actuateur (9) est entraîné par ladite source d'énergie (3, 3a, 3b) ou par ledit rouage de finissage (5, 5a, 5b), et ledit dispositif de commande (13) est commandé directement ou indirectement par ledit organe réglant (7).

14. Mouvement (1 ) selon l'une des revendications précédentes, comprenant en outre un dispositif d'affichage supplémentaire (1 1 a, 12) agencé pour être entraîné à partir dudit rouage de finissage (5, 5a, 5b) ou par ledit organe réglant (7).

15. Mouvement (1 ) selon l'une des revendications précédentes, dans lequel au moins une partie dudit rouage de finissage (5, 5a, 5b) et/ou au moins une autre liaison cinématique (8, 10, 14, 17) que comporte ledit mouvement (1 ) comprend exclusivement des mobiles ayant une taille inférieure à 2,5mm.

16. Pièce d'horlogerie comprenant un mouvement (1 ) selon l'une des revendications précédentes.

Description:
Description

MOUVEMENT POUR PIECE D'HORLOGERIE Domaine technique

[0001 ] La présente invention se rapporte au domaine de l'horlogerie. Elle porte, plus particulièrement, sur un mouvement pour pièce d'horlogerie.

Etat de la technique

[0002] Les montres compliquées, comprenant plusieurs mécanismes supplémentaires comme des mécanismes de quantième, des affichages de la phase de la lune, des chronographes, etc. nécessitent typiquement non seulement une taille importante, mais aussi un couple important pour les faire fonctionner. Pour assurer une réserve de marche acceptable, les barillets doivent, par conséquent, être grands. Par conséquent, plus le nombre de complications est élevé, plus la taille de la pièce est grande, puisque les techniques de conception actuelles impliquent que chaque complication est construite à taille horlogère conventionnelle.

[0003] Par ailleurs, lorsque la présence de complications implique une charge importante sur la source d'énergie, les oscillations de l'organe réglant peuvent être perturbées. En effet, si aucune complication ne prend d'énergie, l'organe réglant reçoit un couple élevé, ce couple diminuant en fonction de la demande en énergie des complications lorsque ces dernières fonctionnent. Puisque la marche de l'organe réglant varie en fonction du couple qu'il reçoit, cette dernière peut être fortement variable, ce qui nuit à l'isochronisme.

[0004] Le but de la présente invention est ainsi d'au moins partiellement surmonter au moins l'un des inconvénients susmentionnés, et ainsi de proposer un mouvement d'horlogerie à réserve de marche augmentée et à isochronisme amélioré.

[0005] Le document EP0108412 décrit un dispositif de mise à l'heure comprenant plusieurs axes crénelés ayant un diamètre de 0,8mm. Ces axes sont impliqués exclusivement dans la mise à l'heure du mouvement, et ne peuvent donc pas contribuer à surmonter ces inconvénients, puisque ce dispositif ne s'implique pas dans la transmission de couple entre le barillet et l'organe réglant du mouvement. Divulgation de l'invention

[0006] De façon plus précise, l'invention concerne un mouvement pour pièce d'horlogerie, comprenant au moins une source d'énergie, par exemple un ou plusieurs barillets, un rouage de finissage reliant cinématiquement ladite source d'énergie à un organe réglant tel qu'un échappement associé à un balancier-spiral, et un organe d'affichage agencé pour être entraîné par ladite source d'énergie en fonction de l'organe réglant.

[0007] Selon l'invention, ledit mouvement comporte en outre un actuateur agencé pour influencer, c'est-à-dire pour commander, bloquer, libérer, déclencher ou pour faire varier la vitesse de la transmission de rotation entre ladite source d'énergie et ledit organe d'affichage, et un dispositif de commande agencé pour commander ledit actuateur, ledit dispositif de commande comprenant des mobiles ayant tous un diamètre inférieur ou égal à 2,5 mm.

[0008] Par ces moyens, le dispositif de commande se compose d'un ensemble de mobiles qui présentent une inertie extrêmement faible, et qui nécessitent par conséquent un couple significativement réduit pour les entraîner. Par conséquent, l'opération du dispositif de commande nécessite la prise de moins de couple que d'habitude auprès de la source d'énergie et du rouage de finissage, ce qui perturbe moins l'organe réglant et augmente la réserve de marche du mouvement. Par ailleurs, l'utilisation de composants de taille réduite permet également le développement de complications présentant un nombre réduit de composants, et une simplicité agrandie.

[0009] Ledit actuateur peut être, par exemple, un engrenage différentiel, une came, un embrayage, un levier, un râteau, une crémaillère, ou une combinaison de plusieurs de ces éléments.

[0010] Dans une variante, ledit actuateur peut se trouver dans ledit rouage de finissage, et/ou peut être intégré à ladite source d'énergie, comme par exemple en étant prévu dans ou sur le tambour d'un barillet.

[001 1 ] Dans une variante, ledit dispositif de commande peut être agencé pour être commandé directement par ledit organe réglant. [0012] Dans une variante, ledit actuateur peut se situer dans une chaîne cinématique supplémentaire s'étendant depuis ladite source d'énergie, le dispositif de commande étant commandé par ledit organe réglant. Le couple utilisé par l'actuateur peut ainsi être indépendant de celui distribué par le rouage de finissage, ce qui diminue encore l'influence sur la marche de l'organe réglant.

[0013] Dans une variante, la source d'énergie peut comprendre un seul organe moteur, ou alternativement elle peut se constituer d'un premier organe moteur agencé pour entraîner ledit rouage de finissage, ainsi qu'un second organe moteur agencé pour entraîner ladite chaîne cinématique supplémentaire. Cette dernière possibilité minimise l'impact du dispositif de commande et de l'actuateur sur la marche de l'organe réglant, et permet aussi d'optimiser le couple fourni à chaque partie du mouvement en choisissant des barillets appropriés.

[0014] Dans une variante, ledit dispositif de commande peut être agencé pour être commandé par un utilisateur, par exemple dans le cas où le dispositif de commande pilote un chronographe ou similaire.

[0015] Dans une variante, ledit dispositif de commande peut être agencé pour être entraîné par ledit rouage de finissage.

[0016] Dans une variante, ledit dispositif de commande et ledit actuateur se trouvent dans ledit rouage de finissage, ledit organe réglant comprenant un oscillateur présentant un diamètre égal ou inférieur à 5mm. Dans cette variante, le dispositif de commande, qui comporte un jeu de mobiles de taille réduite, fait l'interface entre une source motrice de taille conventionnelle et un oscillateur de taille réduite.

[0017] Dans une variante, ledit actuateur peut être entraîné par ladite source d'énergie ou par ledit rouage de finissage, et ledit dispositif de commande est commandé directement ou indirectement par ledit organe réglant.

[0018] Dans une variante, le mouvement peut comprendre en outre un dispositif d'affichage supplémentaire agencé pour être entraîné à partir dudit rouage de finissage ou par ledit organe réglant. Cet organe d'affichage supplémentaire peut même être intégré à une roue d'échappement ou à une cage de tourbillon ou de carrousel. [0019] Dans une variante, au moins une partie dudit rouage de finissage et/ou au moins une autre liaison cinématique peut exclusivement être composée de mobiles ayant une taille inférieure ou égale à 2,5mm.

[0020] Ces variantes peuvent être combinées selon toutes les possibilités faisant du sens technique.

[0021 ] Finalement, l'invention concerne une pièce d'horlogerie comportant un mouvement comme défini ci-dessus.

Brève description des dessins

[0022] D'autres détails de l'invention apparaîtront plus clairement à la lecture de la description qui suit, faite en référence aux dessins annexés dans lesquels :

les figures 1 à 7 sont des représentations schématiques de diverses variantes de mouvements horlogers selon l'invention ; et

- les figures 8 à 14 sont des représentations schématiques de constructions de mouvements horlogers correspondant respectivement à celles des figures 1 à 7.

Modes de réalisation de l'invention

[0023] La figure 1 illustre schématiquement une première variante d'un mouvement horloger 1 selon l'invention. Ce mouvement 1 comprend une source d'énergie 3 comprenant au moins un organe moteur, tel qu'un ou plusieurs barillets, un moteur électrique ou similaire, et un rouage de finissage 5a, 5b qui lie la source motrice 3 à un organe réglant 7 constituant une base de temps. L'organe réglant, appelé souvent aussi

« régulateur », comprend typiquement un échappement et un oscillateur balancier-spiral, mais également, par exemple, un régulateur à diapason, un tourbillon, ou tout autre forme de régulateur connu. Dans cette variante, un actuateur 9 est incorporé dans le rouage de finissage 5a, 5b, et entraîne un organe d'affichage 1 1 . Le rouage de finissage 5a, 5b peut être de taille conventionnelle (« taille horlogère »). Typiquement, des mobiles de taille horlogère couramment utilisés dans des rouages de finissage présentent un diamètre allant jusqu'aux alentours de 12mm. Il est connu que certaines roues ou pignons peuvent présenter un très petit diamètre, jusqu'aux alentours de 0,90mm, par exemple dans le cas d'un pignon d'échappement, mais ces roues ou pignons font partie de mobiles, dont le diamètre global (défini par la plus grande roue composant le mobile) est significativement supérieur. Par « mobile », on entend soit un ensemble d'au moins deux éléments (roue, pignon, came...) solidaires en rotation autour d'un axe commun, soit un seul élément rotatif (roue, pignon, came...) autour de son propre axe et qui n'est pas solidaire en rotation d'un autre élément.

[0024] Cet actuateur 9 est commandé à son tour par un dispositif de commande 13, qui prend de l'information depuis l'organe réglant 7 via une liaison cinématique 8 quelconque. Le dispositif de commande 13 comprend des mobiles (roues, cames etc.) ayant tous une « taille réduite », c'est-à-dire qu'ils ont un diamètre inférieur ou égal à 2,5mm, ou même inférieur ou égal à 2mm, à 1 ,5mm ou même à 1 mm, ainsi que d'éventuels autres composants ayant une taille adaptée pour interagir avec de tels mobiles. La liaison cinématique 8 peut se composer de mobiles de taille horlogère, ou de taille réduite (c'est-à-dire ayant tous un diamètre inférieur ou égal à 2,5mm, ou même inférieur ou égal à 2mm, à 1 ,5mm ou même à 1 mm), et la liaison cinématique 10 entre le dispositif de commande 13 et l'actuateur 9 peut également être de taille réduite comme définie ci-dessus.

[0025] Grâce à cette taille réduite des éléments constituant le dispositif de commande 13 et éventuellement aussi la liaison cinématique 8, leur besoin en force et en couple est fortement réduit par rapport à des composants de taille horlogère, ce qui minimise la perturbation de l'organe réglant 7 puisque la demande en couple varie moins que d'habitude. En effet, l'inertie des composants mobiles du dispositif de commande 13 est négligeable par rapport à ceux de taille conventionnelle, et le besoin en couple peut être réduit jusqu'à des nano-Newton x mètres.

[0026] Par ailleurs, le dispositif de commande occupe un espace fortement réduit, ce qui permet en outre d'augmenter le nombre de complications commandés par le dispositif de commande 13 (chronographe, quantième, autre affichage, voir ci-dessous) pouvant être intégrées dans un volume donné, le cas échéant, et ce sans nécessiter de fournir un couple supplémentaire substantiel pour leur fonctionnement, et permettant une simplification et/ou une réduction du nombre d'éléments pour un mécanisme donné. Dans la variante de la figure 1 , le dispositif de commande 13 reçoit de l'énergie directement depuis l'organe réglant, ce qui n'est normalement pas possible sans perturber ce dernier. À ce titre, on peut même prévoir une prise de force directement sur le mobile d'échappement ou même sur le balancier, étant donné que le couple prélevé est insignifiant en comparaison avec celui du cas conventionnel.

[0027] Le dispositif de commande 13 est agencé pour commander l'actuateur 9 afin de distribuer du couple arrivant depuis l'organe moteur 3 vers l'affichage 1 1 .

[0028] Plusieurs mécanismes sont possibles pour constituer l'actuateur 9. Par exemple, ce dernier peut être un engrenage différentiel, sur lequel le dispositif de commande 13 agit pour distribuer du couple vers l'affichage 1 1 , en freinant, en bloquant ou en libérant une entrée ou une sortie, par exemple, pour réaliser un embrayage de type différentiel, sans interruption de la liaison cinématique. Alternativement, l'actuateur 9 peut être constitué par un embrayage, dont la commutation entre l'état embrayé et l'état débrayé est agencé pour s'effectuer en réponse à une petite force de commande. On peut également imaginer des actuateurs 9 se basant sur des râteaux ou crémaillères, une ou plusieurs cames, ou des leviers. Encore alternativement, l'actuateur 9 peut être une boite à vitesses, par exemple composée d'un train de rouages épicycloïdal, le dispositif de commande effectuant ainsi un changement de vitesse de l'affichage.

[0029] À cet effet, l'affichage 1 1 peut être un dispositif d'affichage de quantième (occidental ou autre), des mois, des années, de la semaine, des jours de la semaine, d'affichage de phase de lune, des marées, de cycles biologiques, astronomiques ou astrologiques, un affichage des heures et/ou des minutes et/ou des secondes, une foudroyante, ou tout autre affichage lié au temps. La liaison cinématique 14 entre l'actuateur 9 et l'organe d'affichage 1 1 peut être de taille horlogère ou de taille réduite comme défini ci-dessus. Dans ce dernier cas, l'organe d'affichage peut éventuellement être de plus petite taille que conventionnellement, et peut être visualisé par l'intermédiaire d'un dispositif optique tel qu'une loupe. [0030] Par ailleurs, et comme illustré par des lignes en pointillées, il est possible de prévoir un ou plusieurs affichages supplémentaires 1 1 a dans le mouvement 1 , entraînés par exemple directement à partir de l'organe moteur 3, d'une partie du rouage de finissage 5a, 5b, ou autrement.

[0031 ] Puisque le rouage de finissage 5a, 5b se compose de composants de taille horlogère, et que la source d'énergie fournit un couple de grandeur conventionnelle, l'affichage 1 1 , ainsi que les affichages supplémentaires 1 1 a, peuvent être également de taille conventionnelle. Avec les technologies actuelles, dans le cas où tout le mouvement serait de taille réduite, il serait difficile, voire impossible, d'entraîner par exemple une ou plusieurs aiguilles, ou un disque de quantième, de taille conventionnelle. Le mouvement selon l'invention permet ainsi de commander un affichage de taille conventionnelle par l'intermédiaire d'un dispositif de commande de taille réduite.

[0032] La figure 8 illustre schématiquement une architecture qui correspond au schéma fonctionnel de la figure 1 . Cette construction a été représentée très schématiquement, et n'est en aucune mesure à l'échelle. Par ailleurs, certaines liaisons cinématiques ont simplement été représentées par des flèches, l'homme du métier sachant comment les mettre en œuvre par l'intermédiaire de rouages conventionnels (par exemple), ce qui s'applique également aux figures 9 à 14.

[0033] Dans cette architecture, l'organe réglant 7 comprend un ensemble balancier-spiral 7a qui coopère avec une ancre 7b et un mobile d'échappement 7c de façon connue. L'actuateur 9 est un engrenage différentiel comprenant une entrée 9a et deux sorties 9b, 9c. Dans la variante illustrée, ce différentiel est de type sphérique, dont une première roue solaire fait office d'entrée et est agencée pour être entraînée par un barillet 3 faisant office de source d'énergie. Une deuxième roue solaire fait office de première sortie 9b, qui entraine l'organe réglant 7. La deuxième sortie 9c est un porte-satellite, qui porte une pluralité de pignons coniques 101 engrenant à la fois avec chacune des roues solaires 9a, 9b de façon connue.

[0034] Le dispositif de commande 13 comporte une came à rayon constant 13a faisant partie d'un mobile ayant un diamètre maximal de 2,5mm entraîné directement ou indirectement par le pignon d'échappement 7d de telle sorte qu'elle est entraînée en permanence lorsque le mouvement 1 est en marche. Cette came 13a prend place dans une première fourchette 13b d'une double-fourchette 13c, qui est pivotée de façon ad hoc sur un élément de bâti. Une deuxième fourchette 13d pénètre dans une denture extérieure 9d que comporte le porte satellites 9c du différentiel. Cette denture 9d peut être une denture conventionnelle, à chant, une double denture à chant, ou toute autre denture appropriée ou tout autre agencement à fonctionnalité similaire.

[0035] Lorsque la came 13a tourne, la double-fourchette 13c oscille entre deux positions extrêmes qui sont agencées de telle sorte à libérer le porte satellites 9c par pas, typiquement par pas d'une dent par alternance de la double-fourchette. Lors de chaque libération du porte satellites 9c, ce dernier est entraîné en rotation à raison d'un pas par le couple fourni à la première entrée 9a par le barillet 3, sans influence substantielle sur le couple fourni par la première sortie 9b à l'organe réglant 7.

[0036] Puisque l'affichage 1 1 est en liaison cinématique avec le porte satellites 9c, il est ainsi entraîné par pas à chaque libération du porte satellites 9c. Par ces moyens, le dispositif de commande 13 commande la distribution du couple vers l'affichage 1 1 , en le bloquant et le libérant successivement.

[0037] On note par ailleurs qu'une force relativement faible est nécessaire pour bloquer le porte satellites 9d, et par conséquent le dispositif de commande 13 peut être de taille réduite. Selon le rapport d'engrenages entre le pignon d'échappement 7d et la came 13a, l'affichage 1 1 peut être avancé par pas avec une période voulue. Par exemple, le constructeur peut prévoir d'avancer l'affichage 1 1 à raison d'un pas par seconde, par minute, par heure, par jour, ou selon toute autre période voulue, substantiellement sans influencer le couple fourni à l'organe réglant 7. L'isochronisme peut ainsi être amélioré.

[0038] Par ailleurs, cet agencement permet de créer un affichage pas à pas sans nécessiter qu'un ressort quelconque soit chargé, ou qu'un sautoir doive être surmonté, comme c'est typiquement le cas dans de tels affichages classiques. Le besoin en couple est ainsi réduit, ce qui permet d'augmenter la réserve de marche du mouvement 1 . [0039] La figure 2 illustre une variante d'un mouvement 1 selon l'invention, qui diffère de celle de la figure 1 en ce que le dispositif de commande 13 est lui-même commandé par une action d'un utilisateur, représentée schématiquement par la flèche en pointillées 15. Dans cette variante, l'utilisateur peut appuyer par exemple sur un bouton-poussoir, une targette, ou équivalent, ou peut faire pivoter une couronne ou similaire. Le couple qui entraîne le dispositif de commande 13 est ainsi fournit par l'utilisateur, et il n'y a donc aucune prise de force sur l'organe réglant ou sur le rouage de finissage pour le fonctionnement du dispositif de commande 13.

[0040] Dans ce contexte, l'actuateur 9 peut être un embrayage conventionnel ou à différentiel permettant la mise en marche d'un compteur tel qu'un chronographe ou d'un compte à rebours, un tachymètre ou similaire. Encore alternativement, l'actuateur 9 peut être une boîte à vitesses, par exemple composée d'un train de rouages épicycloïdal, ce qui permet de faire avancer ou reculer (selon les rapports d'engrenages) l'organe d'affichage 1 1 à une ou plusieurs vitesse(s) supérieure(s) à celle de son fonctionnement normal, afin d'effectuer une correction rapide de l'organe d'affichage 1 1 , par exemple dans le cadre une mise à l'heure.

[0041 ] Pour cette variante, les mêmes commentaires par rapport à la taille des mobiles constituant les liaisons cinématiques 10 et 14 s'appliquent également ici.

[0042] La figure 9 illustre schématiquement une architecture qui correspond au schéma fonctionnel de la figure 2. Cette construction a été représentée très schématiquement, et n'est en aucune mesure à l'échelle.

[0043] Dans cette variante, l'actuateur 9 est illustré en tant que boite à vitesses épicycloïdale 9f, qui permet d'entraîner l'affichage 1 1 à des vitesses différentes sous la commande de l'organe de commande 13, qui comporte un ou plusieurs mobiles (non illustrés) de taille réduite qui sont commandés par le poussoir 13z. Cette boite à vitesses 9f prend force sur un axe 9e que comporte le rouage de finissage 5a, 5b, et peut prendre une forme appropriée. [0044] À ce titre, on peut citer des boites à vitesses épicycloïdales de vélo, comme par exemple celles décrites dans les documents US 2301852, US 3021728, DE 3440067 et autres. L'homme du métier sait comment adapter ces systèmes à une pièce d'horlogerie, notamment en les modifiant pour une construction relativement plate.

[0045] Un autre genre de boite à vitesse particulièrement adaptée à ce rôle est un engrenage différentiel présentant une première entrée agencée pour être entraînée par le barillet 3, une deuxième entrée agencée pour être bloquée ou libérée par l'organe de commande 13, ainsi qu'une sortie qui entraine l'affichage 1 1 . En bloquant ou libérant la deuxième entrée, la vitesse de rotation de la sortie est modifiée, selon les rapports d'engrenages choisis. La deuxième entrée est munie d'une liaison débrayable telle qu'un cliquet, une friction ou similaire, qui sert à la lier cinématiquement avec la première entrée lorsque la deuxième entrée n'est pas bloquée.

[0046] Par exemple, s'il est souhaité de pouvoir inverser le sens de rotation de l'affichage 1 1 suite à une commande de la part de l'utilisateur, on peut agencer le différentiel de telle sorte que son porte satellites fasse office de ladite deuxième entrée. Lorsque le porte satellites n'est pas bloqué et tourne donc avec la première entrée, le rapport d'engrenages entre la première entrée et la sortie étant par conséquent de 1 : 1 .

[0047] En bloquant la deuxième entrée, les pignons satellites servent en tant qu'inverseurs, et le rapport d'engrenages entre la première entrée et la sortie devient par conséquent de 1 à -1 , ou un autre rapport négatif selon les nombres de dents choisis et l'architecture du différentiel (sphérique, plat, etc.). Ce genre d'inverseur à différentiel est connu par exemple dans le document WO2017071887 et appartient donc aux connaissances de l'homme du métier.

[0048] Un tel inverseur permet par exemple de fournir un compte à rebours à la demande (si par exemple la chaîne cinématique entre l'actuateur et l'affichage 1 1 comporte également un embrayage afin de constituer un chronographe), ou pour effectuer des petites corrections par l'intermédiaire d'un bouton poussoir si le mouvement est en avance. [0049] Si, par contre, la première entrée est le porte satellites et la deuxième entrée est une roue solaire ou un pignon solaire, la vitesse de rotation de la sortie peut être variée tout en maintenant le même signe pour le rapport d'engrenages. En d'autres mots, la sortie pivotera toujours dans le même sens.

[0050] En choisissant la construction de l'engrenage différentiel (sphérique, plat, ...) ainsi que les nombres de dents, les rapports d'engrenages peuvent être choisis à volonté par l'homme du métier.

[0051 ] Par ailleurs, en prévoyant deux tels engrenages différentiels en série, on peut conférer plus de choix au constructeur quant aux rapports de vitesse, et même plusieurs vitesses différentes si l'on bloque l'une, l'autre ou même les deux deuxièmes entrées des deux différentiels.

[0052] Ces genres de boites à vitesses se prêtent pour effectuer des corrections de l'affichage dans le sens horaire commandées par un bouton poussoir. Par exemple, dans le cas d'un affichage 1 1 qui indique les minutes et les heures, si le rapport d'engrenages est de 1 : 1 lorsque la ou les deuxième entrées est/sont libre(s) et de 1 : 1440 lorsqu'elle(s) est/sont bloquée(s), l'affichage va effectuer un cycle complet de 24 heures en une minute. Bien entendu, ces rapports d'engrenages peuvent être choisis à volonté, notamment dans le cas d'une boite à vitesse de taille réduite (c'est-à-dire comprenant des mobiles ayant un diamètre de 2,5mm au maximum).

[0053] La figure 3 illustre encore une variante d'un mouvement 1 selon l'invention. Cette variante se distingue de celle de la figure 1 en ce que l'actuateur ne se trouve pas dans le rouage de finissage 5, mais présente sa propre liaison cinématique constituée par un rouage supplémentaire 17 s'étendant depuis l'organe moteur 3. À ce titre, l'organe moteur peut diviser son couple entre le rouage de finissage 5 et le rouage supplémentaire 17 par l'intermédiaire d'un engrenage différentiel (non illustré). Ce différentiel peut être agencé selon les besoins de la construction, afin de distribuer le couple de façon symétrique entre les deux rouages 5, 17, ou asymétriquement, selon les rapports d'engrenage utilisés. De cette façon, le couple fourni à chaque rouage peut être optimisé pour le fonctionnement d'une part de l'organe réglant, d'autre part de l'affichage. Ce faisant, on peut par exemple entraîner un affichage nécessitant un couple élevé et un organe réglant peu gourmand en énergie ou inversement à partir d'un seul barillet.

[0054] Alternativement, dans une construction d'organe moteur 3 moins complexe, l'un des rouages 5, 17 peut être entraîné à partir du tambour d'un barillet, l'autre à partir de son arbre. Cette variante présente un nombre réduit de composants par rapport à la solution à différentiel décrite ci-dessus. Afin de gérer le rapport de couple distribué aux deux rouages 5, 17, les diamètres des mobiles qui servent en tant que prise de force sur le tambour et sur l'arbre du barillet peuvent être choisis de manière ad hoc.

[0055] Pour cette variante, les mêmes commentaires par rapport à la taille des mobiles constituant les liaisons cinématiques 8, 10 et 14 s'appliquent également ici. Typiquement, la liaison cinématique 14 entre l'actuateur 9 et l'organe d'affichage 1 1 serait de taille horlogère.

[0056] La figure 10 illustre schématiquement une architecture qui correspond au schéma fonctionnel de la figure 3. Cette construction a été représentée très schématiquement, et n'est en aucune mesure à l'échelle.

[0057] Dans cette variante, le couple du barillet 3 est divisé par l'intermédiaire d'un engrenage différentiel 3c de façon connue, le couple arrivant sur l'entrée 3d du différentiel 3c depuis le barillet 3 sortant en deux directions par chacune des deux sorties 3e (qui conduit vers l'organe réglant 7) et 3f (qui entraine l'affichage 1 1 ). La forme de ce différentiel n'est pas significative et ne doit pas être décrite plus en détails. Par ailleurs, les aspects qui sont identiques à la variante de la figure 8 ne portent pas de signes de référence et ne seront pas décrits à nouveau.

[0058] Le dispositif de commande 13 est entraîné par le pignon d'échappement 7d et est semblable à celui illustré sur la figure 8. Par conséquent, il ne doit donc pas être décrit une deuxième fois. Cependant, l'actuateur 9 comporte une roue dentée 9g qui interagit avec la deuxième fourchette 13d afin d'être bloquée et libérée par pas à chaque alternance de la double-fourchette 13c.

[0059] Cette roue dentée 9g est entraînée par la deuxième sortie 3f du différentiel, et est bloquée et libérée par pas à chaque alternance de la double fourchette 13c. Le dispositif de commande 13c commande ainsi la distribution de couple entre le barillet 3 et l'affichage 1 1 . Les avantages de cette variante sont les mêmes que ceux de la figure 9.

[0060] La variante de la figure 4 diffère de celle de la figure 3 en ce que l'organe moteur 3 comprend deux sources d'énergie distinctes 3a, 3b, tel qu'une paire de barillets. Dans cette variante, le couple utilisé par l'affichage 1 1 n'exerce aucune influence sur le rouage de finissage 5, et ne peut en aucune manière perturber l'organe réglant 7. Par ailleurs, la taille des deux sources d'énergie 3a, 3b peuvent être choisie en fonction de leur rôle respectif. Les mêmes commentaires par rapport aux liaisons cinématiques 8, 10 et 14 s'appliquent également ici.

[0061 ] La figure 1 1 illustre une construction qui correspond au schéma de la figure 4, et sera décrit exclusivement par ses différences par rapport à celle de la figure 10. À nouveau, cette construction a été représentée très schématiquement, et n'est en aucune mesure à l'échelle.

[0062] Dans cette variante, la source d'énergie 3 comprend un premier barillet 3a qui entraine l'organe réglant, ainsi qu'un deuxième barillet 3b qui entraine l'affichage 1 1 . Une particularité de la construction illustrée ici est qu'une denture portée par le barillet engrène directement avec le pignon d'échappement 7d de l'organe réglant, ce qui rend le rouage de finissage 5 le plus compact possible, et minimise le nombre de composants. Ceci est rendu possible par le fait que l'affichage 1 1 n'est pas entraîné par le rouage de finissage 5, mais est seulement commandé par ce dernier. En effet, le dispositif de commande 13 ne prend de l'information que sur l'organe réglant 7 (plus particulièrement sur le pignon d'échappement 7). L'entraînement de l'affichage se situe donc entièrement en dehors du rouage de finissage sous la commande du dispositif de commande 13, qui règle la vitesse de rotation de l'affichage sous l'effet du couple fourni par le deuxième barillet 3b et règle ainsi les rapports d'engrenages pour l'affichage 1 1 .

[0063] Comme dans la variante de la figure 10, le pignon d'échappement 7d entraine le dispositif de commande 13, la roue dentée étant entraînée par le deuxième barillet 3b, et entraînant le dispositif d'affichage 1 1 . [0064] Cette variante permet d'adapter le couple fourni par chacun des barillets selon son rôle puisque le premier barillet 3a peut être adapté pour l'entraînement de l'organe réglant 7, tandis que le deuxième barillet 3b peut être plus puissant afin d'entraîner le dispositif d'affichage 1 1 . Le dispositif de commande 13 comportant à nouveau des mobiles ayant un diamètre de 2,5mm au maximum, il consomme très peu d'énergie et ne perturbe donc guère l'organe réglant 7. Cependant, il peut commander des couples plus importants venant du deuxième barillet 3b. [0065] La figure 5 illustre une variante se basant de sur celle de la figure 3, mais qui diffère de cette dernière en ce que le dispositif de commande 13 prend l'information sur le rouage de finissage 5 en amont de l'organe réglant 7. Cette variante permet de fournir plus de couple au dispositif de commande 13, qui peut ainsi à son tour fournir plus de couple et/ou force à l'actuateur 9 pour l'activer/désactiver. Ce faisant, le dispositif de commande 13 peut fonctionner avec un actuateur 9 qui nécessite plus de force pour déclencher son fonctionnement. Les mêmes commentaires par rapport aux liaisons cinématiques 8, 10 et 14 s'appliquent également ici.

[0066] La figure 12 illustre une construction qui correspond au schéma de la figure 5, et sera décrit exclusivement par ses différences par rapport à celle de la figure 1 1 . Cette construction a été représentée très schématiquement, et n'est pas à l'échelle.

[0067] Dans cette variante, un seul barillet 3 est présent, et présente une première prise de force 3m sur son tambour, ainsi qu'une deuxième prise de force sur son axe 3n. La première prise de force 3m entraine à nouveau l'organe réglant 7, et la deuxième entraine l'actuateur 9 par l'intermédiaire de la chaîne cinématique supplémentaire 17. Autrement, cette variante fonctionne de manière pareille à celle de la figure 1 1 . Cependant, on note par ailleurs que le dispositif de commande 13 peut alternativement être entraîné par le tambour du barillet 3m, ou par un mobile quelconque éventuel dans une chaîne cinématique liant le tambour 3m au pignon d'échappement 7d. [0068] La figure 6 illustre encore une autre variante d'un mouvement 1 selon l'invention. Dans cette variante, l'actuateur 9 se trouve directement dans le rouage de finissage 5a, 5b, 5c, et le dispositif de commande 13 se trouve également dans le même rouage de finissage 5a, 5b, 5c, en amont de l'organe réglant 7 et en aval de l'actuateur 9. Ce faisant, le dispositif de commande 13 pilote l'actuateur 9 en lui transmettant une information temporelle depuis l'organe réglant 7.

[0069] Dans cette variante, l'actuateur peut être par exemple une came agencée dans le rouage de finissage 5a, 5b, ou alternativement en branche de ce dernier, pour faire avancer l'organe d'affichage 1 1 par sauts, et l'organe réglant 7 peut lui-même être de taille réduite. Dans ce cas, l'organe réglant 7 peut comporter un balancier ayant un diamètre égal ou inférieur à 5mm, selon le matériau choisi pour sa réalisation, et le dispositif de commande 13 fait office d'interface entre les parties du rouage de finissage 5a, 5b qui présentent une taille conventionnelle horlogère et l'organe réglant 7 de taille réduite.

[0070] Bien entendu, d'autres possibilités sont envisageables.

[0071 ] Dans cette variante, la partie du rouage de finissage 5b qui se trouve entre l'actuateur 9 et le dispositif de commande 13 peut être composée de mobiles de taille horlogère ou réduite, et la partie 5c qui lie le dispositif de commande 13 à l'organe réglant est bien entendu de taille réduite afin de coopérer avec l'organe réglant 7 de taille réduite.

[0072] La figure 13 illustre une construction qui correspond au schéma de la figure 6. Cette construction a été représentée très schématiquement, et n'est en aucune mesure à l'échelle.

[0073] Dans cette variante, la construction globale du mouvement 1 est conventionnelle, le barillet 3 étant lié cinématiquement à l'organe réglant 7 par l'intermédiaire d'un rouage de finissage 5.

[0074] Sur l'un des mobiles du rouage de finissage qui fait partie de l'actuateur 9 et du dispositif de commande 13 est monté une came 9j à rayon constant. Cette came interagit avec une roue à denture de loup 103 par l'intermédiaire d'un crochet 105 porté par un bras flexible 107. Ce dernier est solidaire d'un bras rigide 109 s'étendant depuis une fourchette 1 1 1 qui coopère avec la came 9j. Lorsque la came 9j tourne, le bras rigide 109 oscille autour de son axe de pivotement 1 13, ce qui fait avancer la roue à denture de loup 103 dans le sens horaire (sur la figure) par pas d'une dent, la roue 103 étant positionnée par un sautoir 1 15 de façon connue. La forme du crochet 105 et la flexibilité du bras 107 permettent au crochet 105 de sauter les dents lorsqu'il se déplace vers la gauche. La roue à denture de loup 103 étant en liaison cinématique avec l'affichage 1 1 , ce dernier est également entraîné à son tour.

[0075] La figure 7 illustre encore une variante d'un mouvement 1 selon l'invention.

[0076] Dans cette variante, l'organe réglant 7 est en liaison cinématique directe avec l'organe moteur 3 par le biais du rouage de finissage 5, et un organe d'affichage supplémentaire 12 est prévu en aval de l'organe réglant 7.

[0077] Cette fois, le dispositif de commande 13 prend de l'information en aval de l'organe réglant 7, ou alternativement directement depuis ce dernier, et l'actuateur prend force sur un mobile du rouage de finissage 5 ou alternativement directement sur la source d'énergie.

[0078] Ce faisant, l'actuateur 9 peut entraîner l'affichage 1 1 sous le contrôle du dispositif de commande 13, et l'organe réglant 7 peut entraîner un organe d'affichage supplémentaire 12.

[0079] Dans cette variante, la liaison cinématique 8 entre l'organe réglant 7 et le dispositif de commande 13, ainsi que celle entre ce dernier et l'actuateur, seront de taille réduite, et celle joignant le rouage de finissage 5 à l'actuateur 9 peut être de taille horlogère ou réduite.

[0080] Par ailleurs, l'organe d'affichage supplémentaire 12 pourrait se trouver directement sur l'organe réglant 7, par exemple en étant intégré à une roue d'échappement, à une cage de tourbillon ou de carrousel, ou similaire.

[0081 ] La figure 14 illustre une construction qui correspond au schéma de la figure 7. Cette construction a été représentée très schématiquement, et n'est en aucune mesure à l'échelle.

[0082] La construction comporte un seul barillet 3, dont le couple est divisé par un engrenage différentiel 3c de façon connue. Le couple arrive sur une première roue solaire 3g, et sort sur une première sortie 3h (une deuxième roue solaire) pour entraîner l'organe réglant 7, et sur une deuxième sortie 3i (un porte satellites) pour entraîner l'actuateur 9. Bien entendu, d'autres agencements sont possibles, comme par exemple ceux des figures 10 et 12 entres autres.

[0083] L'actuateur 9 représenté ici est une roue portant un seul doigt 9h, qui est retenu par un bec de rétention 13i que comporte un levier 13g.

[0084] Le dispositif de commande 13 est composé de ce levier 13g, qui assure également la liaison cinématique 10 entre l'organe réglant 7 et l'actuateur 9.

[0085] Le levier 13g est actionné par une goupille 8a portée par la serge du balancier 7a, ou par un autre élément tel qu'un plateau qui est solidaire en rotation du balancier 7a. Il est donc clair que la goupille 8a constitue la liaison cinématique 8 entre l'organe réglant 7 et le dispositif de commande 13. Il est également possible de faire actionner le levier 13g par le pignon d'échappement 7d ou par un élément entraîné par ce dernier.

[0086] Le levier 13g pivote autour d'un point 13h, choisi ici à l'une des extrémités du levier 13g afin de simplifier la figure. Cependant, un pivotement à un point intermédiaire associé à une géométrie plus réaliste du mécanisme est préférable.

[0087] Dans le sens de l'invention, le « diamètre » du levier est deux fois son rayon maximal mesuré depuis son point de pivotement 13h, et est au maximum 2,5 mm.

[0088] Les formes du levier 13g et de la goupille 8a sont choisies afin que, lorsque le balancier 7a oscille, la goupille 8a frappe le levier 13h et le fasse pivoter. Si le levier agit dans le même plan que le balancier, ceci peut se faire sans difficulté particulière. Si, par contre, le levier agit dans un plan différent, comme implique la figure 14, on peut prévoir des surfaces en biseau, des surfaces de came ou similaire pour assurer que le levier 13g soit actionné d'une façon appropriée.

[0089] Lorsque le levier est soulevé, le bec 13i libère le doigt 9h, et la roue faisant office d'actuateur 9 peut tourner à raison d'un tour. Un élément élastique de rappel 13j assure que le levier 13g soit ramené contre la surface de la roue 9 lorsqu'il n'est pas sous la commande de la goupille 8a et peut bloquer le passage du doigt 9h. Ce faisant, à chaque alternance du balancier 7a, l'actuateur 9 effectue un tour, et entraine l'affichage 1 1 à raison d'un pas.

[0090] Si la goupille 8a est escamotable dans un sens de rotation du balancier 7a mais pas dans l'autre, le levier 13g sera actionné une fois par oscillation du balancier 7a. Par ailleurs, il est possible de prévoir plusieurs doigts 9h (ou bien une denture) sur l'actuateur 9 afin de choisir le rapport d'engrenages souhaité entre le barillet et l'affichage 1 1 .

[0091 ] On note par ailleurs que l'affichage supplémentaire 12 est illustré comme étant entraîné par le pignon d'échappement 7d que comporte l'organe réglant 7. Cependant, il est également possible que le levier porte ou actionne un crochet qui fait avancer un actuateur supplémentaire, par exemple du genre illustré sur la figure 13, afin d'entraîner un affichage supplémentaire. [0092] Dans chaque variante, il est possible que l'actuateur 9 et le dispositif de commande 13 soient intégrés l'un avec l'autre dans une seule unité reprenant les deux fonctions, comme c'est le cas de la variante de la figure 13. Par ailleurs, l'actuateur 9 et/ou le dispositif de commande 13 peut faire office de liaison cinématique, comme c'est notamment le cas de la figure 14, et il est également possible que l'actuateur 9 soit intégré dans un tambour d'un barillet constituant l'organe moteur 3.

[0093] Les mobiles de taille réduite, c'est-à-dire ceux faisant partie du dispositif de commande 13, ainsi que certaines chaînes cinématiques comme évoqué ci-dessus, peuvent être fabriqués par exemple par des procédés de micro-usinage capables de définir des éléments avec des voxels de l'ordre quelques centaines de nanomètres, et ainsi de créer des formes avec une précision de l'ordre du micromètre.

[0094] À ce titre, on peut citer des procédés LIGA, des procédés de masquage et gravure depuis une plaque de matériau, la photostructuration de verre ou de quartz avec un femtolaser, ou la fabrication additive à haute résolution en métal, époxy, ou céramique. « Fabrication additive » est le terme général pour l'ensemble des procédés de fabrication au moyen d'addition de matériel, plus particulièrement l'impression 3D, notamment la photolithographie 3D, le frittage par laser, et d'autres. Une discussion plus développée de ce thème se trouve dans la demande de brevet suisse CH360/16. Bien que l'invention ait été décrite ci-dessus en lien avec des modes de réalisation spécifiques, des variantes supplémentaires sont également envisageables sans sortir de la portée de l'invention comme définie par les revendications. Il faut noter, en particulier, que les aspects des diverses variantes peuvent être combinés de n'importe quelle manière qui fait du sens technique.