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Patent Searching and Data


Title:
TOOL FOR CUTTING STRIPS OF OVERLAPPING MATERIAL
Document Type and Number:
WIPO Patent Application WO/2020/109847
Kind Code:
A1
Abstract:
Disclosed is a cutting tool, in particular for making continuous cuts in strips of sheet material. According to the invention, the cutting tool comprises: - an elongate body (100; 100') defining a gripping zone and support surfaces (120a, 120b; 120a', 120b') defining two support planes together forming an obtuse angle, separated by a transition zone (120c; 120c'), - two cutting blades (300a, 300b; 300a', 300b') provided in regions thereof opposite the transition zone and protruding from the respective support planes, the blades being aligned in the longitudinal direction of the body; It is characterised in that it comprises means (220, 230; 263, 290) for adjusting the protrusion of the blades in relation to their respective support plane. The invention is applicable to the continuous cutting of strips of material, in particular decorative overlapping material.

Inventors:
CHEVALLIER STANISLAS (FR)
DOUANGPHRACHANH MICHEL (FR)
NOUYRIGAT CHRISTIAN (FR)
Application Number:
PCT/IB2018/059447
Publication Date:
June 04, 2020
Filing Date:
November 29, 2018
Export Citation:
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Assignee:
CORSO MAGENTA (FR)
International Classes:
B26B3/08; B26B5/00; B26B29/02; B26D3/08
Domestic Patent References:
WO2006084865A22006-08-17
WO2010139778A22010-12-09
WO2012072794A12012-06-07
WO2016110799A12016-07-14
Foreign References:
DE20113095U12002-01-03
US3107426A1963-10-22
JP2014028299A2014-02-13
DE20113095U12002-01-03
Attorney, Agent or Firm:
LE FORESTIER, Eric (FR)
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Claims:
Revendications

1 . Outil de découpe, notamment pour la réalisation de coupes continues dans des lés de matériau en feuille, comprenant :

- un corps allongé (100 ; 100’) définissant une zone de préhension et des surfaces d’appui (120a, 120b ; 120a’, 120b’) définissant deux plans d’appui formant entre eux un angle obtus, séparées par une zone de transition (120c ; 120c’),

- deux lames de découpe (300a, 300b ; 300a’, 300b’) prévues dans des régions de celles-ci opposées à ladite zone de transition et débordant par rapport aux plans d’appui respectifs, lesdites lames étant alignées dans la direction longitudinale du corps,

caractérisé en ce qu’il comprend des moyens (220, 230 ; 263, 290) de réglage du débord des lames par rapport à leur plan d’appui respectif.

2. Outil de découpe selon la revendication 1 , caractérisé en ce que les moyens de réglage comprennent un organe tournant (230 ; 290) engagé par vissage dans un élément porte-lame (210, 220 ; 260) respectivement associé à chaque lame.

3. Outil de découpe selon la revendication 1 ou 2, caractérisé en ce qu'il comprend deux blocs de découpe (200a, 200b ; 200a’, 200b’) ajustés intimement dans des renfoncements respectifs (1 10a, 1 10b ; 1 10a’, 1 10b’) formés dans le corps.

4. Outil de découpe selon la revendication 3, caractérisé en ce que les moyens de réglage sont prévus dans les blocs de découpe (200a, 200b ; 200a’, 200b’).

5. Outil de découpe selon l'une des revendications 1 à 4, caractérisé en ce que les moyens de réglage comprennent une vis (290) associée à chaque lame et apte à exercer une poussée sur celle-ci.

6. Outil de découpe selon l’une des revendications 1 à 5, caractérisé en ce que l’angle obtus est compris entre environ 140 et 170°, et plus particulièrement entre environ 150 et 160°.

7. Outil de découpe selon l’une des revendications 1 à 6, caractérisé en ce que les plans d’appui (Pa, Pb) sont définis par des surfaces d’appui planes (120a, 120b ; 120a’, 120b’).

8. Outil de découpe selon l’une des revendications 1 à 7, caractérisé en ce que la zone de transition (120c ; 120c’) est arrondie.

9. Outil de découpe selon l’une des revendications 1 à 8, caractérisé en ce que le corps possède au moins une ouverture traversante (140a, 140b) pour l’engagement d’au moins un doigt d’un opérateur à des fins de préhension.

10. Outil de découpe selon les revendications 5 et 9 prises en combinaison, caractérisé en ce que chaque vis de réglage (290) possède une empreinte accessible à partir d’une ouverture traversante respective (140a, 140b).

1 1 . Ensemble d'un outil de découpe selon l'une des revendications 1 à 10 et d'un jeu de paires de lames de géométries différentes adaptées à différents types de lés de matériau en feuille.

12. Ensemble selon la revendication 1 1 , caractérisé en ce que les géométries différentes des lames définissent des débords minimaux différents.

13. Utilisation d’un outil de coupe selon l’une des revendications 1 à 10 pour la découpe de deux lés de matériau ayant chacun une épaisseur identique donnée, le débord de chaque lame par rapport à son plan d’appui respectif étant réglé par les moyens de réglage sur environ le double de ladite épaisseur.

Description:
« Outil de découpe de lés de matériau en chevauchement »

Domaine de l’invention

La présente invention concerne d’une façon générale le domaine des instruments de découpe, notamment pour la pose de lés de matériaux décoratifs en feuille variés (films de peinture sèche, papiers peints, moquettes, revêtements muraux et de sol aptes à la coupe de natures quelconques).

Arrière-plan de l’invention

La pose de lés de matériaux de décor en feuille s’effectue dans de nombreux cas selon une méthode de pose bord à bord. Ainsi dans le cas de la pose par collage de papier peint, un lé est posé de façon ce que son bord viennent précisément accoster le bord homologue du lé précédemment posé, cette opération s’effectuant en faisant glisser le lé sur son support (en général un mur) alors que la colle n’a pas encore séché.

Dans le cas de la pose par collage de certains matériaux tels que des lés d’un feuil de peinture sèche porté éventuellement par un dossier, conformément à l’un des documents W02006084865A2, WO2010139778A2, WO2012072794A1 et WO20161 10799A1 au nom de la Demanderesse, la pose s’effectue en assurant un chevauchement, typiquement sur un à quelques centimètres, entre le lé en cours de pose et le lé précédemment posé, dont la colle n’a pas encore complètement séché.

Ensuite, à l’aide d’un cutter, l’opérateur vient réaliser une ligne de coupe généralement rectiligne et traversante, le cas échéant en s’aidant d’une règle, dans la zone de chevauchement sur toute la longueur de celle-ci.

Une difficulté, avec les cutters traditionnels, est que lorsqu’on arrive au bout d’un lé, une partie en retour (plafond, sol) vient gêner le mouvement du cutter, si bien qu’il existe une longueur de la zone de chevauchement dans laquelle la coupe n’est pas réalisée. Une autre difficulté est qu’en voulant s’assurer que les deux épaisseurs du matériau soient bien découpées, l’opérateur est le plus souvent amené à enfoncer la pointe de la lame du cutter dans le subjectile supportant les lés, ce qui d’une part provoque l’introduction de poussière de plâtre au niveau du joint, avec des imperfections potentielles sur la planéité des zones aboutées, et d’autre part provoque une usure prématurée de la lame de coupe. Dans le cas où le subjectile est par exemple une plaque de plâtre cartonnée de type « BA13 » ou similaire, une lame de coupe opérant trop profondément peut traverser la couche de carton (située du côté extérieur) et risque donc de fragiliser considérablement la plaque.

On connaît par ailleurs par le document DE201 13095U1 un outil de découpe pour lés en chevauchement avec des lames standard en position fixe, et donc inadapté à la découpe de matériaux en feuille différents et inadapté à une usure des lames.

Résumé de l’invention

La présente invention vise à pallier tout ou partie de ces limitations de l’état de la technique.

On propose ainsi un outil de découpe, notamment pour la réalisation de coupes continues dans des lés de matériau en feuille, comprenant :

- un corps allongé définissant une zone de préhension et des surfaces d’appui définissant deux plans d’appui formant entre eux un angle obtus, séparées par une zone de transition,

- deux lames de découpe prévues dans des régions de celles-ci opposées à ladite zone de transition et débordant par rapport aux plans d’appui respectifs, lesdites lames étant alignées dans la direction longitudinale du corps,

caractérisé en ce qu’il comprend des moyens de réglage du débord des lames par rapport à leur plan d’appui respectif. Cet outil comprend facultativement les caractéristiques avantageuses suivantes, prises individuellement ou en toutes combinaisons que l’homme du métier appréhendera comme étant techniquement compatibles entre elles :

* les moyens de réglage comprennent un organe tournant engagé par vissage dans un élément porte-lame respectivement associé à chaque lame.

* l'outil de découpe comprend deux blocs de découpe ajustés intimement dans des renfoncements respectifs formés dans le corps.

* les moyens de réglage sont prévus dans les blocs de découpe.

* les moyens de réglage comprennent une vis associée à chaque lame et apte à exercer une poussée sur celle-ci.

* l’angle obtus est compris entre environ 140 et 170°, et plus particulièrement entre environ 150 et 160°.

* les plans d’appui sont définis par des surfaces d’appui planes.

* la zone de transition est arrondie.

* le corps possède au moins une ouverture traversante pour l’engagement d’au moins un doigt d’un opérateur à des fins de préhension.

* chaque vis de réglage possède une empreinte accessible à partir d’une ouverture traversante respective.

On propose également un ensemble d'un outil de découpe tel que défini ci-dessus et d'un jeu de paires de lames de géométries différentes adaptées à différents types de lés de matériau en feuille.

Préférentiellement, ces géométries différentes des lames définissent des débords minimaux différents.

On propose selon un troisième aspect une utilisation d’un outil de coupe doté de moyens de réglage comme défini ci-dessus, pour la découpe de deux lés de matériau ayant chacun une épaisseur identique donnée, le débord de chaque lame par rapport à son plan d’appui respectif étant réglé par les moyens de réglage sur environ le double de ladite épaisseur.

Brève description des dessins D’autres aspects, buts et avantages de la présente invention apparaîtront mieux à la lecture de la description détaillée suivante d’une forme de réalisation préférée de celle-ci, donnée à titre d’exemple non limitatif et faite en référence aux dessins annexés. Sur les dessins :

La Figure 1 est une vue en élévation de côté d’un outil de découpe selon une première forme de réalisation de l’invention,

La Figure 2 est une vue de dessus de l’outil de la Figure 1 ,

La Figure 3 est une vue de dessous de l’outil des Figures 1 et 2,

- la Figure 4 est une vue de face de l’outil des Figures 1 à 3,

- la Figure 5 est une vue en coupe longitudinale médiane de l’outil des Figures 1 à 4,

- la Figure 6 est une vue en perspective de l’outil des Figures 1 à 5, les Figures 7 et 8 sont deux vues en perspective d’un bloc de découpe équipant l’outil des Figures 1 à 6,

- la Figure 9 est une vue en perspective d’un bloc porte-lame appartenant au bloc de découpe des Figures 6 et 7,

- les Figures 10 et 11 sont deux vues en perspective d’un ensemble lame/cale équipant le bloc porte-lame de la Figure 8,

- les Figures 12A et 12B illustrent l’utilisation de cet outil de découpe pour découper un chevauchement de feuilles décoratives posées en lés recouvrants,

- les Figures 13A et 13B illustrent la réalisation d’un joint bord-à-bord entre les lés mettant en jeu une découpe à l’aide de l’outil,

- la Figure 14 est une vue d’un premier côté d’un outil de découpe selon une deuxième forme de réalisation de l’invention,

- la Figure 15 est une vue du côté opposé de l’outil de découpe de la Figure 13,

- la Figure 16 est une vue de dessous de l’outil des Figures 14 et 15,

- la Figure 17 est une de dessus de l’outil des Figures 14 à 16,

- la Figure 18 est une vue de face de l’outil des Figures 14 à 17, - la Figure 19 est une vue en coupe longitudinale de l’outil des Figures 14 à 18, et

- la Figure 20 est une vue en perspective détaillée d’un bloc de découpe équipant l’outil des Figures 14 à 19.

Description détaillée de formes de réalisation préférées

On notera à titre préliminaire que, d’une figure à l’autre, des éléments ou parties identiques ou au moins fonctionnellement similaires sont désignés dans la mesure du possible par les mêmes signes de référence.

En référence tout d’abord aux Figures 1 à 1 1 , on a représenté un outil de découpe à deux lames permettant d’effectuer des opérations de découpe de feuilles de décor mural comme l’on l’expliquera plus loin.

L’outil comprend corps allongé définissant une zone de préhension et des surfaces d’appui 120a, 120b définissant deux plans d’appui Pa, Pb formant entre eux un angle obtus a, séparées par une zone de transition 120c, et deux lames de découpe 300a, 300b prévues dans des régions de celles-ci opposées à ladite zone de transition et débordant par rapport aux plans d’appui respectifs, lesdites lames étant alignées dans la direction longitudinale du corps (plan de la feuille sur la Figure 1 ).

Le corps de l’outil est formé ici par un bloc principal 100 généralement symétrique, de contour généralement rectangulaire lorsqu’il est observé du dessus.

Ce bloc 100 comporte, débouchant au niveau de ses deux petits bords opposés, deux renfoncements 1 10a, 1 10b recevant chacun un bloc de découpe comme on le verra en détail dans la suite.

Au niveau de sa base, le bloc 100 comprend deux faces planes 120a 120b définissant les plans d’appui Pa et Pb et formant entre elles un angle a obtus de façon à donner à cette base une convexité. Ces deux faces sont séparées par une zone de transition 120c qui peut être une petite face plane, parallèle à la face supérieure du bloc, ou un arrondi. L’angle a est de préférence compris entre 140 et 170°, et plus préférentiellement compris entre 150 et 160°.

Deux blocs de découpe, respectivement 200a, 200b, sont reçus intimement dans les renfoncements respectifs 1 10a, 1 10b en s’étendant dans une orientation générale oblique. Chaque bloc de découpe (référencé 200 par souci de simplicité sur les figures 7 et 8) comprend un corps principal 210 de contour généralement parallélépipédique, avec une face biseautée 212 se terminant par un arrondi 214, et un épaulement 216 à l’opposé.

En appui sur cet épaulement est monté un élément 220 formant palier pour un organe tournant de réglage 230, cet organe 230 comprenant (voir en particulier Figure 5) une molette d’actionnement 232, une partie 236 de guidage en rotation dans l’élément 220, délimitée par deux épaulements 234, 238, et une tige filetée terminale 239.

Cette tige filetée est engagée dans un alésage taraudé homologue (non visible) d’une pièce formant chariot 240 apte à se déplacer en translation dans une gorge ou canal 218 (voir en particulier Figure 8) formée dans la face du bloc 210 côté épaulement 216, cette gorge ayant une largeur sensiblement égale à celle de la pièce 240 pour permettre un déplacement essentiellement sans jeu de cette dernière dans ladite gorge 218. Comme le montre en particulier la Figure 9, cette pièce 240 possède une encoche 242 dans laquelle est monté fixement un ensemble formé d’une cale 250 et d’une lame de découpe 300. La pointe de la lame de découpe est désignée par la référence 302. Les Figures 10 et 1 1 montrent en détail la cale 250 juxtaposée à la lame 300.

La fixation finale de cet ensemble, dans une position qui peut être préalablement réglée, est réalisée à l’aide d’une vis de blocage 252 engagée latéralement dans un alésage taraudé 244 formé dans la pièce 240 au droit de l’encoche 242.

Comme le montre la Figure 8, cette vis 252 permet, en coopérant avec un renfoncement 215 formé dans la paroi du bloc 210 adjacente à la gorge 218, de former une butée limitant la course de la pièce 240 dans le corps principal 210 du bloc de découpe 200, notamment de manière à éviter de dévisser entièrement la relation par vissage entre la tige filetée 239 de l’organe de réglage 230 et la pièce 240.

On comprend qu’en faisant tourner manuellement la molette 232, on déplace la pièce 240 formant chariot dans sa gorge 218 sous l’effet du vissage, pour ainsi ajuster la position de la pointe 302 de la lame 300 par rapport au plan d’appui défini par la surface 120a ou 120b, selon que l’on parle du bloc de découpe gauche ou droit sur la Figure 1 .

Les Figures 12A et 12B illustrent une utilisation possible de l’outil de découpe décrit ci-dessus, tandis que les Figures 13A et 13B illustrent les découpes réalisées.

La référence M désigne un mur ou cloison de bâtiment sur lequel doit être posé un revêtement décoratif constitué ici de lés de feuils de peinture sèche, réalisés par exemple selon les enseignements de l’un des brevets de la Demanderesse.

La référence P désigne une plinthe fixée à la base du mur M.

L’outil de découpe O est utilisé ici pour découper les régions marginales M1 et M2 de deux lés F1 et F2, régions situées en recouvrement lors de la pose des lés.

On comprend sur la Figure 12A qu’un outil de découpe conventionnel tel qu’un cutter ne permettrait pas de réaliser un trait de coupe satisfaisant de façon continue en partant du plafond et en aboutissant à la plinthe P qui fait saillie par rapport à la surface du mur M.

A l’aide de l’outil O de l’invention, on réalise initialement la coupe en partant du plafond et en descendant, jusqu’à ce que l’outil atteigne la région de la plinthe P, comme illustré sur la Figure 12A, cette découpe étant réalisée à l’aide de la lame 300a du bloc de découpe 200a pendant que l’outil est en appui contre les lés F1 et F2 par sa surface d’appui 120a.

(On notera ici que la position de la lame 300a a été ajustée, à l’aide des moyens décrits plus haut, de façon à ce que la profondeur de pénétration de la lame dans les régions marginales superposées soit telle qu’une découpe de bonne qualité soit réalisée, sans toutefois déborder dans le matériau du mur M (plâtre, couche de carton d’un panneau de plâtre, ciment, etc.) et donc sans générer une usure prématurée de la lame 300. Cet ajustement est effectué principalement pour s’adapter à l’épaisseur des lés F1 et F2.)

Une fois que l’outil O a atteint la position illustrée sur la Figure 12A, celui-ci est basculé autour d’un axe matérialisé par la zone d’appui intermédiaire 120c, de façon à ce qu’il s’appuie maintenant sur les lés au niveau de da surface 120b. A la fin de ce mouvement, la lame 300b, dont la position a été ajustée de la même manière que la lame 300a, peut pénétrer dans les zones marginales superposées M1 et M2 de façon immédiatement adjacente au dessus de la plinthe P, comme illustré sur la Figure 12B.

L’outil O est alors déplacé vers le haut de manière à réaliser une découpe montante destinée à rejoindre la découpe descendante là où elle s’était arrêtée (point D sur la Figure 12A).

On réalise ainsi une découpe continue sans défaut. A l’issue de la réalisation de la coupe, on enlève les parties découpées MD1 et MD2 des régions marginales M1 et M2 (la partie MD2 étant retirée en soulevant d’abord légèrement le bord du lé F1 pour exposer ladite partie), puis on recolle bord à bord les lés F1 et F2, pour former un joint invisible. Ce collage peut être effectué soit à l’aide d’un adhésif non encore séché utilisé pour la pose des lés F1 et F2, soit à l’aide d’un adhésif ajouté après la découpe.

En référence maintenant aux Figures 14 à 20, on a représenté une deuxième forme de réalisation d’un outil de découpe selon l’invention. Sur ces Figures, des éléments ou parties constitutives fonctionnement identiques ou similaires à celles de l’outil des Figures 1 à 11 sont désignés dans la mesure du possible par les mêmes signes de référence, complétés par le signe « prime ».

Cet outil comprend un bloc principal 100’ généralement symétrique, de contour généralement rectangulaire lorsqu’il est observé du dessus, mais plus étroit que celui de la première forme de réalisation. En outre, le bloc 100’ présente un dessus généralement arrondi 130, et deux ouvertures circulaires 140a, 140b, dimensionnées de façon à permettre le passage des doigts d’un opérateur, afin d’assurer une bonne préhension de l’outil malgré sa taille plus petite que celle d’outil de la première forme de réalisation. A cet égard, l’outil des Figures 14 à 20 a typiquement une longueur comprise entre environ 8 et 20 cm, une largeur comprise entre environ 2 et 4 cm, et une hauteur comprise entre environ 5 et 15 cm.

Ce bloc 100’ comporte, débouchant au niveau des coins opposés délimitant sa base (formée des surfaces 120a’, 120c’ et 120b’), deux renfoncements 1 10a’, 1 10b’ recevant chacun un bloc de découpe comme on le verra en détail dans la suite. A la différence de la première forme de réalisation, ces renfoncements sont formés latéralement dans une face du bloc 100’ (la face visible sur la Figure 14). Ils sont orientés en oblique.

De la même manière que dans la première forme de réalisation, les deux faces 120a’, 120b’ forment entre elles un angle a compris entre environ 140 et 170°, et plus particulièrement entre environ 150 et 160°.

Deux blocs de découpe, respectivement 200a’, 200b’, sont reçus intimement dans les renfoncements respectifs 1 10a’, 1 10b’ en s’étendant dans l’orientation générale oblique desdits renfoncements. Comme le montrent en particulier les Figures 18 à 20, chaque bloc de découpe (référencé ici 200’ par souci de simplification) comprend une première pièce 260 possédant une partie arrière 262 dite partie de base, prolongée vers l’avant par une partie amincie 264 dans laquelle est formé un renfoncement 266 dont la section transversale correspond à celle d’une lame 300’. Une seconde pièce 270 formant une plaque de fermeture vient coopérer avec la pièce 260 pour emprisonner la lame 300, la fixation des pièces 260, 270 entre elles et avec le bloc 100’ (de façon intime dans le renfoncement respectif) étant assurée par des vis 280 (voir Figure 14). Le dimensionnement et le serrage des pièces sont tels que la lame 300’ peut coulisser avec frottement dans son logement défini par la coopération du renfoncement 266 et de la plaque de fermeture 270. Par ailleurs, la base 262 possède un orifice taraudé 263 dans lequel est engagée une vis 290 de réglage de la position de la lame 300’. En vissant cette vis, on déplace progressivement la lame 300’ vers l’extérieur de manière à compenser petit à petit l’usure de la pointe 302’ de la lame 300’. Chaque vis 290 possède à son extrémité opposée à la lame associée une empreinte 292 accessible à partir de l’intérieur d’une ouverture traversante respective 140a, 140b) pour assurer le réglage à l’aide d’un outil tel qu’une clé de type « Allen ».

Bien entendu, la présente invention n’est nullement limitée aux formes de réalisations décrites et illustrées sur les dessins, mais l’homme du métier saura y apporter de nombreuses variantes et modifications. En particulier :

- les outils de découpe selon l’invention peuvent être utilisés pour découper tout type de matériau en feuille, qu’il soit destiné à un revêtement ou non et notamment feuil de peinture, papier peint, tissu mural, toile murale, revêtement de sol mince (moquette, dalles ou lames de matériau synthétique, etc.) ; ainsi on peut livrer l'outil dans un ensemble comprenant l'outil lui-même et un jeu de paires de lames de géométries différentes adaptées à différents types de lés de matériau en feuille, où préférentiellement les géométries différentes des lames définissent des débords minimaux différents adaptées à différents types de matériaux ;

- les surfaces d’appui 120a, 120b ou 120a’, 120b’ peuvent être des surfaces planes continues ou bien définies par deux zones d’appui plus localisées, typiquement près de la lame et dans la région médiane de l’outil, définissant les deux plans d’appui Pa et Pb dans leur relation géométrique d’inclinaison décrite dans ce qui précède ;

- les lames de découpe 300a, 300b ou 300a’, 300b’ peuvent être du type existant dans le commerce ou de conception spécifique ; en fonction du type d’application, on choisit un angle de biseau et des propriétés de dureté appropriées ;

- les lames peuvent s’étendre dans un plan perpendiculaire aux plans d’appui respectifs PA1 , PA2, on selon une orientation oblique, notamment selon la nature des matériaux à découper ; dans le cas d’une découpe dans deux régions marginales en recouvrement, on peut jouer sur la largeur du joint bord à bord, en positif ou en négatif, en jouant sur l’obliquité.